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Loom of Fate se revêt d'un magnifique manteau tout de blanc, de noir et de orange vêtu sous un header signé @Némésis Le Bihan (aka. L'écureuil) qui nous régale une fois de plus avec ses beautés inégalables !

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pensine de neith shafiq

Neith ShafiqATROPOS | THEN, LET IT BURN.
Neith Shafiq
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Âge perso : 36 ans (01/09/1891)
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Etat Civil : Veuve | Mère célibataire | amante de Lorenzo de Medici | polyamoureuse, bisexuelle.
Occupation : Directrice des Rêveries antiques
https://loomoffate.forumactif.com/https://loomoffate.forumactif.com/t607-empire-of-our-own-neith
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(#) pensine de neith shafiq

missive rédigée par Neith Shafiq le
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    empire of our own


    Sommaire
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    > Personnages récurrents
    > Shafiqs
    > Alaric
    > Ruben
    Loom of Fate | 2023
    Neith ShafiqATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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    (#) Re: pensine de neith shafiq

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    Shafiqs
     


    Neith
     


    Alaric



    Ruben



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    (#) Re: pensine de neith shafiq

    missive rédigée par Neith Shafiq le
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    Personnages récurrents
    Kahina Tizi

    cuisinière et doula

    identité : Kahina (la devin, la diseuse de bonne aventure the fortuneteller), Tizi (colline ou montagne)
    âge : 75 ans.
    origines : marocaines et amazighs.
    particularité(s) : devin (feuilles de thé), parle mal le français.
    informations principales : Née dans une tribu amazighe, Kahina décide de quitter jeune sa tribu pour se rendre à Fès où elle se fait embaucher en tant que cuisinière chez les Abdelhady, famille maternelle de la matriarche actuelle Rawiya. Ayant des qualités de doula (personne qui apporte soutien et accompagnement moral et pratique à une femme enceinte ou un couple durant la grossesse, la naissance, la période néonatale et en fin de vie), elle aidera Rawiya à mettre au monde les 3 enfants de cette dernière (Neith, Yamanu et Amonet). Lorsque la famille Shafiq décide de partir d’Egypte vers la France, elle suit naturellement. Véritable pilier au sein de la maisonnée, Kahina est celle qui fait que dans la maison, il y a toujours des odeurs de nourritures en général d’origine arabes (égyptiennes et marocaines).
    relations : Izem ben Ahmed Travaillant ensemble depuis des années maintenant, Izem est amoureux de Kahina et l’a plusieurs fois demandée en mariage. Si elle a toujours refusé, elle partage ses sentiments.
    Neith Shafiq Première enfant de Rawiya et Tarek, Neith est aussi celle qui a causé le plus de soucis à Kahina. Ayant vu venir la dépression de Neith au cours de la grossesse de Ruben, le fils de Neith et Alaric Lestrange, et post-natale, elle a été très présente dans la vie de Neith à la demande de cette dernière et l’a aidée à sortir de ce mauvais pas. Kahina en revanche redoute toujours lorsque Neith rentre dans la cuisine de l’hôtel particulier des Shafiq. Neith est une catastrophe en cuisine et Kahina l’appelle « petit djinn » à chaque fois qu’elle constate les bêtises que Neith peut bien faire à sa cuisine sacrée.
    Yamanu Shafiq u‧c.
    Amonet Shafiq u‧c.



    Izem ben Ahmed

    majordome

    identité : Izem (lion en amazigh), Ben Ahmed (littéralement "fils d'Ahmed).
    âge : 80 ans.
    origines : marocaines, amazighs et algériennes.
    particularité(s) : très bonne mémoire, parle plusieurs langues.
    informations principales : Né dans les montagnes de l’Atlas, la famille d’Izem a été tuée par une tribu rivale amazigh, laissant Izem orphelin. Arrivé au Caire, à peine âgé de 16 ans, il parvient se faire embaucher d’abord comme garçon à tout faire chez les Shafiq. Apprenant tout de cette famille qui l’a accueillie comme leur fils et l’a toujours bien traité, il est finalement devenu le majordome de la famille. Parfaitement organisé et possédant une mémoire hors norme, Izem fait tout pour organiser au mieux le quotidien des Shafiq s’étant attaché à toutes les générations et ayant parfois même gardé les enfants Shafiq lorsque nécessaire.
    relations : Kahina Tizi Travaillant ensemble depuis des années maintenant, Izem est amoureux de Kahina et l’a plusieurs fois demandée en mariage. Si elle a toujours refusé, elle partage ses sentiments.
    Neith Shafiq
    Yamanu Shafiq
    Amonet Shafiq



    Cerbère

    animal de compagnie

    identité : Cerbère.
    âge : 6 ans.
    races : braque de weimar croisé Croups
    propriétaire : Neith Shafiq (anciennement Alaric Lestrange)
    tempéramment : sociable - défensif - joueur.
    anecdotes : Cerbère a été offert par Neith à Alaric - adore se rouler dans la neige - très joueur avec les enfants - excellent chien de chasse - amarouché de Macha, la chienne de @Auguste Lestrange - dort aux pieds du lit de Neith.



    Ammout

    animal de compagnie

    identité : Ammout (dévoreuse des âmes, gardienne du royaume des morts en Egypte Antique).
    âge : 1 an.
    races : niffleur
    propriétaire : Neith Shafiq
    tempéramment : peureuse - timide - égoïste.
    anecdotes : Neith a fait l'acquisition d'Ammout en novembre 1927 - Ammout a été baptisée ainsi suite à un pari perdu de Neith avec son fils Ruben - toute petite, Ammout a élu domicile dans la poche sans fond de Neith qu'elle prend pour sa maman.



    Loom of Fate | 2023
    Neith ShafiqATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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    (#) Re: pensine de neith shafiq

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    empire of our own
    Shafiqs
    rp one shot des moments en famille et de l'enfance de neith u‧c.

    Idées en vrac :
    - Rêve de Uagaoudou
    - Déménagement et Antiques Rêveries
    Loom of Fate | 2023
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    (#) Re: pensine de neith shafiq

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    One love story
    Six yeux 1911 - novembre - 20 ans tw : aucun  Ils l’avaient prise entre six yeux, un soir alors qu’elle rentrait d’une journée d’études à la bibliothèque pour travailler sur quelques éléments pour ses études.
    « Neith ? Est-ce que tu peux venir ? Ton père et moi voudrions te parler. »
    En posant son regard sur le visage doux de sa mère, Neith se demande si elle a fait quelque chose de mal. Il ne lui semblait pas. Voilà longtemps que ses parents ne la disputaient plus. Il fallait dire que pour une adolescente, elle avait toujours été relativement sage. Même au plus bas il y a quelques années, elle n’avait jamais fait montre de rebellion. Elle respectait trop ses parents pour cela et elle savait qu’ils ne l’auraient de toute façon jamais toléré. À y réfléchir, elle se disait qu’elle n’avait rien à se reprocher. Les entraînements de magie sans baguette avec Yamanu et Amonet se passaient très bien. Elle brillait dans ses études et comptait bien un jour reprendre les Antiques Rêveries qui marchaient si bien. Alors qu’est-ce qui semblait si grave pour que Rawiya et Tarek veuillent la voir seule dans le bureau de baba ?
    S’asseyant dans le siège qui se trouve en face de celui de son père, séparé par un bureau, Neith voit sa mère s’asseoir à côté d’elle. Remettant une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, la jeune femme de dix-neuf ans finit par demander :
    « Est-ce que cela à un rapport avec Yamanu et Amonet et nos entraînements ? »
    Au fond, elle sent ses tripes se tordre. Elle avait tout fait pour que leurs parents ne se posent plus la question de prendre un précepteur. Neith savait qu’elle en serait dévastée. Elle savait que ses parents surveillaient bien cela et elle n’avait jamais manqué aucun entraînement malgré ses obligations maintenant qu’elle commençait les études supérieures. Elle espérait, par tous les dieux des anciennes et actuelles religions, qu’ils n’allaient pas revenir dessus, ou elle promettait sur la tête de Yamanu et Amonet qu’elle ferait tout pour saboter ces précepteurs.
    « Non, Ya amar. Ce n’est pas du tout de Manu et Monet que nous voulions te parler. » dit Rawiya en posant sa main sur l’épaule de sa fille.
    « Non, reprit Tarek, l’air sérieux En fait, nous aimerions t’en parler maintenant parce que nous ne voulons pas te prendre par surprise, mais tu as le temps… Nous voudrions que tu songes à te marier. »
    « Oh. » laissa Neith échapper, ne cachant pas sa surprise. « Je vois. »
    A vrai dire, elle n’était pas si surprise. Elle était même plutôt reconnaissante que ses parents la considèrent suffisamment pour qu’elle est son mot à dire. Même si dans la façon dont tournait les choses son père, il n’y avait aucune obligation, Neith n’était pas dupe. Elle savait que le choix n’en était pas réellement un. Ses parents voulaient qu’elle se marie et elle le ferait. Après tout, même si ses parents n’avaient jusqu’à présent jamais fait peser grand-chose sur elle, elle savait que ce jour viendrait tôt ou tard. Elle avait bien entendu parfois Rawiya parler de tel ou tel jeune homme depuis Guilhem, mais Neith savait que ce n’était qu’anecdotique. Sa mère cherchait simplement à savoir si depuis le d’Apcher qu’elle avait quitté abruptement, Neith voyait quelqu’un. Ce qu’elle aurait bien sûr dit à sa mère en premier lieu si cela avait été le cas. Mais non, Neith n’avait aucune envie de fréquenter qui que ce soit maintenant que ses études supérieures avaient commencé.
    Elle n’avait pas de temps à perdre avec son cœur brisé. Il y avait tant de choses à faire et à apprendre. Tant de choses qu’elle voulait accomplir. Elle préférait largement se consacrer à cela plutôt que les choses aussi triviales que les sentiments amoureux.
    Mais visiblement, le temps la rattrapait et sans même qu’ils ne s’expliquent, Neith savait très bien pourquoi ses parents lui demandaient cela. Voilà longtemps qu’elle avait compris l’envie de ses parents de s’intégrer en France parfaitement. Lorsqu’ils lui avaient demandé d’arrêter Uagaoudou pour Beauxbâtons, c’était exactement pour cette raison. Et maintenant, dans ce bureau, c’était exactement ce qu’ils lui demandaient également. Mais Rawiya autant que Tarek savaient que leur fille ne ferait rien qu’elle ne voudrait pas faire.
    « Nous ne souhaitons t’imposer personne. »
    « Tu as le temps, bien sûr. Mais nous aimerions que tu prennes le temps d’y réfléchir. »
    Neith inspira et expira, pensive. Elle ne savait pas réellement quoi penser du fait d’être mariée à quelqu’un. Elle n’était pas contre, très honnêtement, mais cela lui semblait encore lointain, anecdotique.
    « Puis-je attendre de terminer mes études avant d’envisager de me marier ? C’est important pour moi. Je ne veux pas… Je veux avoir une vie active et non pas que mon monde tourne autour de mon futur époux et de notre vie de famille. »
    Un sourire se glissa sur les lèvres de Tarek mais ce fut Rawiya qui répondit :
    « Cela nous semble juste. Si tu trouves un homme qui accepte, je ne nous vois pas nous y opposer. »
    Soupirant un peu de soulagement, Neith sourit un peu à ses parents. Au moins, comprenaient-ils cela et comment ne pourraient-ils pas ? Ils étaient eux-même deux gros travailleurs. Rawiya était également une femme active et elle l’avait élevée, elle, Yamanu et Amonet, en ces termes.
    « Avez-vous des pré-requis sur le potentiel fiancé ? »
    Parce qu’elle n’imaginait pas ses parents accepter une fiancée malgré tout. Si elle se doutait déjà ce que ses parents désiraient, elle préférait les entendre le lui annoncer directement.
    « Nous pensons que si tu te maries avec un noble nous permettrait d’acquérir un autre statut ici. »
    « Ou en tout cas, un début. » précisa Rawiya.
    « Ce serait l’occasion aussi de te mettre à l’abri et de t’ouvrir d’autres portes que ta mère et moi sommes incapables de t’ouvrir pour l’instant. À ton frère et ta sœur aussi. »
    « Je comprends. » répondit Neith calmement, pragmatique. « Autre chose ? »
    « Qu’ils soient d’une certaine richesse même si… ce n’est pas obligatoire. »
    « Nous avons largement de quoi pour ta dote et je pense également que notre richesse, l’influence que nous avons acquis toutes ces années peut être un bon argument. »
    Neith posa son regard sur sa mère dont le visage s’était fermé. Elle se rendit compte qu’elle n’avait jamais demandé à cette dernière comment son union avec son père s’était faite. Elle savait que depuis toutes ces années de mariage, ses parents s’aimaient comme au premier jour. Des difficultés, bien sûr, ils en avaient eu comme tout le monde.
    Serait-elle capable d’en avoir une aussi avec son futur époux ? Tomberait-elle amoureuse ? Ou seraient-ils pour toujours deux inconnus qui se tolèrent, font leurs devoirs maritaux et s’arrêtent là ?
    Que voulait-elle exactement comme mariage ? Si elle devait choisir, là, tout de suite, elle savait qu’un mariage de raison était la seule chose qui permettait de faire tenir un mariage dans le temps. L’amour, la passion finissait toujours par disparaitre.
    À moins que ce soit elle qui est peur d’envisager un mariage d’amour après Guilhem ?
    Se forçant à sortir son premier amour de sa tête, Neith revint à ses parents et répondit sereine :
    « Très bien. Un noble, de préférence pas désargenté mais s’il l’est, c’est tout à notre avantage... Vous avez déjà des noms en tête ? »
    « Quelques uns mais ce ne sont vraiment que des idées. Le plus important, c’est toi et comment tu te sens avec tes affinités potentielles. »
    Rawiya dériva son regard sur Tarek et les deux époux s’observèrent en silence. Neith avait souvent remarqué qu’ils semblaient se parler sans le faire réellement et elle enviait beaucoup leur communication non-verbale comme beaucoup de choses qu’elle idéalisait sûrement dans leur couple. Mais ses parents étaient ses modèles, des personnes qu’elle respectait et aimait plus que tout. Ils étaient forcément parfaits.
    Finalement, Tarek reposa son regard sur son ainée et après quelques secondes de silence, reprit la parole :
    « Nous sommes prêts à mettre d’autres noms, organiser des rencontres si tu le souhaites pour t’aider dans ta recherche et dans les négociations. »
    Évidemment. Elle savait que même s’ils ne lui imposaient personne, ses parents avaient à cœur son bonheur et dans tout ce que son père ne lui disait pas, elle, elle savait très bien qu’ils seraient là pour l’épauler à toutes les étapes et même après. Une chose dont elle n’avait jamais douté, l’amour de ses parents pour elle, Yamanu et Amonet. Une chose aussi réelle que la mer, le soleil et les montagnes.
    « Si tu as la moindre autre question, Ya amar, nous pouvons en rediscuter. »
    « Non, Oum, cela ira. C’est très clair. Je vais y réfléchir, promis. » répondit avec douceur Neith.
    Se levant, la jeune fille s’approcha de sa mère pour déposer un baiser sur sa joue avant de faire le tour du bureau pour faire de même avec son père.
    « Je ne compte pas me défiler, promis. Je sais que c’est important pour vous. Alors, ça l’est pour moi aussi. »
    Et c’était tout ce qui comptait pour elle. Elle savait que ce jour viendrait et elle l’avait totalement accepté. Elle ne comptait pas se rebeller, ni en pleurer de dépit. C’était ainsi et elle était chanceuse sur bien des points. Elle pourrait choisir son fiancé, bâtir la vie qu’elle voudrait bâtir. Ils seraient là tout le temps avec elle et elle n’était pas seule. Tout se passerait bien. Il ne pouvait en être autrement.
    « Bonne nuit Baba. Bonne nuit Oum. »
    « Bonne nuit, ya amar. »
    « Bonne nuit, ma chérie. »
    Elle leur adressa un dernier sourire avant de sortir de la pièce non sans refermer le bureau derrière elle. Lorsqu’elle atteint sa chambre, elle était sûre d’une chose. Elle ne les décevrait pas.

    (...)


    Rencontre 1912 - janvier - 20 ans tw : mention de viol Elle ne comptait pas les décevoir. Comme elle leur avait promis, Neith avait pris le temps de réfléchir. À ce qu’elle voulait. À ce qu’elle ne voulait pas. Ce qu’elle attendait d’un futur époux et surtout ce qu’elle n’attendait pas, les limites qu’elle pouvait mettre. Tout était aussi clair que l’eau de roche dans sa tête. Ne restait plus qu’à trouver des candidats. Rawiya avait été d’une efficacité incroyable. Neith avait toujours su que sa mère avait réussi à se glisser dans les petits papiers des nobles femmes. Sous ses airs très doux, sa mère n’était en aucun cas à sous-estimer et de bien des façons était un modèle pour la jeune femme de vingt ans. La liste qu’elles avaient établie ensemble avait été rudement étudiée par Neith. Sur les dix candidats, elle en était arrivée à deux potentiels. Un de Sade qu’elle connaissait déjà et appréciait particulièrement et lui.
    Il avait trois ans de plus qu’elle. Ils ne s’étaient pas connus à Beauxbâtons lorsqu’elle était arrivée. Son nom, pourtant, était connu de tous. La famille Lestrange était de ces familles qui prenaient de la place sur la scène mondaine française notamment parce qu’ils étaient les possesseurs du plus grand média de France : le Cri de la Gargouille. Le cinéma qui commençait également son âge d’or était aussi une des cordes de leur arc et des autres rumeurs qui courait, Neith était suffisamment intéressée pour savoir qu’Alaric Lestrange pourrait être un très bon candidat. Le tout était de savoir maintenant s’il pensait qu’elle pourrait être également une bonne candidate.
    Elle ne l’avait rencontré qu’à une ou deux occasions grâce à son père, Tarek qui semblait bien s’entendre avec Crépus. Elle savait que quelques journaux qui illustraient les Antiques Rêveries étaient dûs à la bonne entente entre les deux patriarches, et son père avait bien aimé l’idée d’une alliance entre eux.
    Et puis, Rawiya lui avait dit que quelqu’un lui avait dit qu’en temps qu’héritier, il semblait qu’Alaric cherchait également une épouse. Neith savait très bien que quand les tuyaux venaient de sa mère, elle avait tout intérêt à les écouter.
    Alors, pourquoi pas.
    C’était elle qui l’avait contacté par hibou et lui l’avait invitée à l’hippodrome. Neith n’était jamais à l’hippodrome. En réalité, elle n’était pas tant amusée par les jeux d’argent. Même si elle ne manquait de rien et que sa famille avait un bon pécule, elle avait du mal avec l’idée de s’en remettre à la chance, préférant le contrôle et la stratégie des jeux d’échecs par exemple. Mais si elle devait négocier avec lui, elle comprenait qu’il fallait bien aller sur son terrain puisque c’était sur celui-ci qu’elle serait s’il acceptait de l’épouser. Elle avait dès lors tout fait pour apprendre comment des courses se déroulaient, le vocabulaire technique pour les chevaux et avait même demandé à sa mère si elle pouvait se renseigner sur les chevaux sur lesquels les Lestrange misaient. C’était finalement Tarek qui lui avait donné la réponse qu’elle avait méticuleusement enregistré dans sa tête. Si Neith ne cherchait pas à ne pas être la personne qu’elle était en temps normal et savait qu’elle ne s’effacerait pas auprès de sa future belle-famille, ses parents lui avaient suffisamment inculqué ce que l’intégration sur le sol français voulait dire. Alors, elle se devait de faire des efforts. Et puis, elle savait très bien que ce genre de détails lui servirait que ce soit avec les Lestrange ou avec n’importe qui d’autre.
    Pour l’occasion, elle avait revêtu une robe dorée et décidé de laisser ses longs cheveux bruns tomber sur un côté de son épaule. Sans mettre trop de maquillage, elle tenait à être présentable et se sentait jolie ainsi. Ce ne fut cependant qu’après la validation de Rawiya qu’elle s’était mise sur le départ et avait donc atteint l’hippodrome sans encombre.
    Elle était à l’heure lorsqu’on la conduisit jusqu’à la loge privée des Lestrange et qu’on annonça son identité.
    Alaric était un jeune bachelor comme tous les autres. Revêtant un costume à la mode et au liseré violet dépassant de la poche de sa veste, il avait ce profil parfaitement anguleux et masculin. De profil, la ressemblance avec Crépus était pour le moins évidente, mais Neith avait déjà remarqué aussi quelques détails de ressemblance avec sa mère Demetra ; l’ossature de ses pommettes et la forme de ses yeux. Ses cheveux étaient gominés et sa mâchoire rasée de près. Il dégageait une attitude assurée, une attitude qui plaisait à Neith même si une part d’elle se méfiait. Les gens trop lisses cachaient toujours des secrets. Elle en savait quelque chose.
    Lorsqu’il se tourna vers elle, leurs regards se croisèrent. Alaric avait un regard clair, d’un céruléen un peu nuageux, mais contrairement à Démétria, ce céruléen n’avait rien de glacé et détaché. Lorsqu’il lui sourit, son sourire allait légèrement en coin et lui donnait décidément un air charmant. Assurément, il était un homme qui savait qu’il pouvait faire de l’effet.
    Qu’il soit charmant, Neith n’allait pas s’en désoler même si, ce n’était pas non plus sa priorité.
    « Mademoiselle Shafiq, c’est un plaisir de vous voir. »
    Avec élégance, il s’approche d’elle et Neith sait déjà ce qu’elle doit faire. Des codes de la cour française, elle a tout appris par cœur. Maeve a aidé. Mais Neith avait toujours cette terrible peur de faire un faux pas. Les coutumes n’étaient pas du tout les mêmes en Égypte et même si elle essayait fort, parfois, elle se sentait en décalage avec les français. Souvent, en réalité. Levant sa main pour la lui présenter, Alaric s’en saisit pour lui faire un baise-main réglementaire. Si elle sentit le souffle léger sur sa peau, une part d’elle ne put s’empêcher de se sentir se raidir. Elle n’avait jamais aimé cela, mais depuis quelques années maintenant, c’était encore pire. Néanmoins, elle masque suffisamment son mal pour jouer son rôle. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire poli et courtois et elle répondit avec calme et sérénité :
    « Monsieur Lestrange, je suis ravie que vous ayez accepté ma demande. »
    Alaric désigna la chaise qui se trouvait à côté de celle dont il venait de se lever.
    « Je t’en prie. »
    Notant qu’il venait de passer du vous au tu, Neith eut un sourire en coin. Ils savaient après tout tous les deux pourquoi ils étaient là et elle appréciait qu’il prenne l’initiative. Au moins donnait-il l’impression de ne pas chercher midi à quatorze heures et d’être un peu direct. Cela ne rendrait les discussions que plus honnêtes.
    « Merci. »
    S’asseyant, Alaric lui tira la chaise et Neith le remercia une nouvelle fois avant de s’asseoir. Puis, le Lestrange prit place à ses côtés avant de lui tendre les lunettes de vue magique qui permettaient de voir le terrain.
    « As-tu déjà assisté à une course ? » demanda-t-il. Elle sentait son regard sur elle mais ne dit rien immédiatement, regardant dans les lunettes.
    « Non. » avoua-t-elle sincèrement. « Mais je me suis renseignée avant de venir. Il s’agit bien du numéro sept pour ton père si ma mémoire est bonne ? »
    Elle lui tend les lunettes et pose un regard fixe sur lui. Elle le voit alors la regarder longuement avant d’avoir un sourire en coin puis de regarder de nouveau le terrain.
    « Effectivement, mais si tu veux miser aujourd’hui, tu peux le faire sur le trois. »
    « C’est un bon chiffre, trois. » commenta-t-elle, un sourire en coin à son tour.
    Trois et Sept, des chiffres magiques. Elle nota alors, même s’il ne le disait pas explicitement, que c’était son chiffre et surtout sa jument.
    Le silence retomba un peu sans qu’il ne paraisse génant jusqu’à ce qu’on vienne leur demander s’ils voulaient quelque chose à boire. Alaric ne lui laissa pas choisir ce qui agaçant un tantinet Neith, mais elle n’en dit rien. Et puis, il avait choisi un très bon champexplosif. Elle n’allait pas s’en plaindre mais aurait sans doute préféré un whisky pur feu. Lorsqu’ils furent servis, Neith attendit que le serveur s’en aille pour finalement se tourner vers l’homme à ses côtés.
    « Si tu me permets, je ne vais pas nous faire perdre du temps à tous les deux et j’aimerai sincèrement profiter de la course à venir en ayant mis ce sujet de côté. »
    Alaric tourna la tête vers elle et posa son regard dans le sien. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Elle sentait qu’il ne semblait pas offusqué par sa volonté de prendre les rênes de cette discussion. C’était un bon point.
    « Je t’écoute. »
    « J’aimerais te proposer une alliance maritale entre nos deux familles. Il semblerait que tu recherches une épouse. Il se trouve que je recherche moi-même un époux. »
    « C’est effectivement ce qui se dit sur nous deux. »
    Était-elle surprise que des rumeurs tournent déjà à son sujet ? Pas réellement, même si elle avait fait en sorte d’être discrète avec son De Sade. Elle supposait qu’il lui faudrait s’habituer. Le monde mondain était si petit et étriqué. Tout finissait toujours par se savoir. Et que le futur vicomte de Lautrec et la jeune héritière et bon parti Shafiq recherchaient des fiancés était une très bonne rumeur en soit.
    Elle apprendrait plus tard quand ils seraient mariés qu’Alaric avait déjà pris sa décision avant de la rencontrer. Son nom avait déjà été évoqué avec Crépus grâce à la bonne entente avec Tarek. Une alliance profitable. Elle ne s’en était pas vexée, sachant parfaitement que cela faisait partie du jeu. Mais ce qui l’avait vraiment décidé de son choix fut ce qu’elle lui dit ensuite :
    « J’ai cependant plusieurs conditions et j’aimerai être certaine que tu les comprends. Je suis aussi également disposée à entendre les tiennes. »
    Son ton était calme. Pas un seul instant, Neith ne dériva son regard. Elle était droite dans sa chaise, droite dans ses paroles et elle semblait brûler de cette détermination qu’il lui connaissait depuis qu’il l’avait rencontrée pour la première fois. Il lui dira plus tard que c’était la froideur avec laquelle elle considérait cet échange, leur futur mariage qui l’avait fait lui dire qu’elle serait parfaite pour ce rôle.
    « J’aimerai toujours d’abord pouvoir terminer mes études avant de me marier. Je devrais avoir terminé d’ici trois ans, mais je suis tout à fait disposée à ce que nous établissions un contrat pour que les termes soient clairs à ce sujet, que, par exemple, je puisse avoir quelques obligations auxquelles je me conformerai en attendant. Je souhaite également travailler et ne pas rester simplement que ta femme. Je souhaite avoir des enfants, trois, grand maximum. Mais pas tout de suite. Avant cela, je voudrai avoir un peu de temps pour faire ma carrière. »
    La vérité était qu’elle souhaitait repousser le plus longtemps possible cette échéance. Le rappel de la peur qu’elle avait eu alors qu’elle croyait être enceinte de son agresseur était trop vivace. Elle désirait vraiment des enfants tant parce qu’elle se disait qu’elle pourrait faire une bonne mère mais aussi qu’elle savait que c’était son devoir. Mais pas au prix de sa carrière et de son indépendance. Et c’était ce qu’elle négociait en premier lieu. Il y avait d’autres termes, mais ceux-ci étaient les plus importants pour elle. Rawiya lui avait dit qu’elle devait être stratégique, alors elle l’était. Stratégique et pragmatique.
    « Je souhaite que mon futur époux me respecte en tant qu’épouse mais surtout en tant que femme et personne à part entière. Cela s’illustre avant tout dans le fait qu’il accepte ces trois demandes. »
    Alaric n’avait pas quitté des yeux et elle ne sut dire ce qu’il pensait réellement lorsqu’il la regardait. Elle, elle était parfaitement sereine. Pour elle, c’était à prendre ou à laisser. Bien sûr, elle espérait qu’il dise oui, qu’il soit en tout cas suffisamment intelligent pour le faire. Elle lui offrait non seulement une alliance mariale mais également un partenariat. Parce que si lui s’illustrait dans sa carrière, elle aussi le pouvait dans la sienne. Ils pouvaient tous les deux en bénéficier et c’était à leur avantage à tous les deux.
    Après un instant de silence durant lequel Alaric sembla réfléchir, il finit par répondre :
    « J’accepte presque toutes tes conditions. »
    Neith sentit la surprise la prendre ne sachant pas si elle aimait l’idée qu’il accepte ses conditions ainsi, ou s’il y avait là un piège. Elle ne peut s’empêcher de se méfier un peu mais l’écoute reprendre :
    « J’aimerai que nous nous marrions rapidement. Cela ne t’empêchera pas de terminer tes études et je ne compte pas t’en empêcher, ni avoir ton diplôme, ni ta carrière. Mais j’aimerais que tu deviennes ma femme rapidement avec un contrat si tu le désires avec tout ce que tu veux dedans. »
    L’égyptienne fronça les sourcils. Définitivement, il la surprenait. Agréablement.
    « Il va falloir que je réfléchisse à ta proposition. » admit-elle.
    Il sourit d’un charmant sourire avant de pose son regard sur le terrain.
    « J’aurai été étonné du contraire. »
    Elle lui jeta un regard en coin, ne sachant pas réellement s’il se moquait d’elle ou pas. Mais elle n’entendit aucune trace d’ironie dans sa voix. Il énonçait juste un fait.
    Le silence retombant un peu, Neith finit par demander :
    « Se sont tes seules conditions ? »
    « Non, il y en a d’autres, mais du peu que j’en vois, tu les remplis déjà. »
    « Et quelles sont-elles ? Je suis curieuse. »
    Leurs regards se croisent de nouveau.
    « Je veux une épouse suffisamment intelligente pour faire ses propres choix, sûre d’elle, capable de négocier. Tu es arrivée ici en sachant exactement ce que tu voulais. Tu ne dis rien de tout cela pour me faire plaisir mais tu n’es pas déraisonnable du tout. Tu t’intéresses à moi et ma famille… vu que tu as su me sortir le numéro de mon père ce qui, franchement, n’est pas quelque chose que tout le monde irait chercher. C’est ta mère qui t’a renseignée ? »
    Neith eut un sourire en coin.
    « Mon père. »
    Il lui sourit en retour, une lueur amusée dans le regard. L’espace d’un court instant, elle a comme l’impression qu’il se passe quelque chose entre eux. Et puis cela repart comme c’est arrivé lorsqu’elle conclut :
    « Tu recherches une partenaire. »
    « Toi aussi. Je crois que nous sommes sur la même longueur d’onde. »
    Ils l’étaient. Mais Neith avait malgré tout besoin de réfléchir à la seule condition qu’il n’acceptait pas. Se marier rapidement, cela voudrait dire qu’elle se ferait connaître sous son nom d’épouse et non son nom maternel. Le nom Shafiq était important pour Neith. Il fallait qu’elle discute avec sa mère à ce sujet. Elle avait besoin de ses lumières.
    « Il y a une dernière condition en fait. » reprit Alaric, interrompant le cours de ses pensées.
    « Laquelle ? »
    « Ta famille est riche. C’est un bon point. »
    Un rire s’échappe des lèvres de Neith.
    « Et toi tu es noble. C’est un bon point également. »
    Il rit et elle sent dans ce rire qu’il ne la juge pas. Après tout, elle sait que les Lestrange n’ont pas toujours été nobles et qu’eux aussi ont été à la place des Shafiq à une époque. Elle n’était pas surprise que d’une façon ou d’une autre, leur alliance maritale leur serait bénéfique et ouvrirait des portes aux Lestrange pour le peu qui leur restait fermé. Le bras de Shafiq s’étendait au-delà de la méditerranée après tout et jusqu’en Orient et en Afrique. De quoi intéresser les Lestrange. Si elle avait bien compris une chose de ces derniers, même de loin, même en ne sachant pas la moitié de ce qu’elle savait alors, c’était qu’ils aimaient le pouvoir.
    Tant mieux.
    Elle aussi et elle ne pouvait pas dire que sa famille n’aimait pas cela également.
    « En parlant de richesse, je t’explique comment miser, tu veux bien ? » lui proposa-t-il en se penchant un peu vers elle.
    Neith l’observe avec un sourire.
    « Avec grand plaisir. Montre-moi déjà ta monture… Je n’ai pas réussi à la repérer, elle n’est pas à son box ? Comment s’appelle-t-elle ? Et son jockey ? »
    Et il prit le temps de lui expliquer. Elle posa de nombreuses questions, curieuses, parfois même comprenant vite. Finalement, elle se prêta parfaitement au jeu et s’amusa avec autant de plaisir que lui semblait en éprouver. L’après-midi ne s’écoula ni trop lentement, ni trop vite, mais lorsqu’il fut l’heure de se séparer, elle se dit qu’elle tenait là, le meilleur candidat qu’elle ne pourrait jamais avoir autrement.

    (...)

    Demande 1912 - janvier - 20 ans Elle avait pris le temps de réfléchir pendant quelques jours et c’était rendue compte que la perspective de se marier rapidement l’angoissait. Si Neith avait eu cette condition, ce n’était pas que pour ses études et son indépendance. C’était surtout parce qu’en regardant ses parents, son frère et sa sœur, au repas du soir en rentrant, qu’elle avait réalisé qu’elle n’avait aucune envie de quitter sa maison. Même si Reims n’était pas le Caire, elle était chez elle depuis 11 ans qu’elle vivait ici. Yamanu était maintenant majeur et ses études de magie sans baguette était complètes. Mais Amonet ? Elle n’avait que quatorze ans et Neith ne se sentait toujours pas de la laisser à des précepteurs. Comment ferait-elle si elle se mariait ? Elle ne voulait pas que sa sœur se sente abandonner. De l’autre côté, elle savait bien que la demande d’Alaric aurait une date de fin. Même s’il lui avait dit qu’elle avait le temps de réfléchir, elle ne voulait pas sentait qu’elle ne devait pas laisser passer sa chance.
    L’idée d’épouser le De Sade lui avait également traversé l’esprit. Elle s’entendait bien avec lui, avait le mérite de le connaitre alors qu’elle savait peu de choses de l’héritier Lestrange. Ce ne fut qu’à la suite d’une conversation avec ses parents qu’elle tenait au courant de toutes ses décisions et actions, qu’elle prit sa décision. Rawiya sut la rassurer sur le fait qu’elle pourrait continuer à aller et venir ici et qu’elle s’arrangerait avec Amonet pour que les entrainements passent par elle ou que ce soit lorsque Neith était présente. Ce ne fut qu’après un court échange de hiboux que Neith indiqua à Alaric qu’elle acceptait sa condition.
    Elle attendait devant l’entrée non sans une certaine appréhension. Voilà trois fois qu’elle s’assurait que rien ne dépassait de sa coiffure, que sa robe était parfaitement ajustée. Alaric n’allait pas tarder à arriver et elle tenait à être présentable. Il était sur le point de faire sa demande à Tarek comme le voulait la coutume française. Elle ne tenait pas à ce qu’il change d’avis juste avant parce qu’elle n’était pas présentable. À cette réalisation, Neith eut envie de rire. Elle se sentait ridicule de se comporter ainsi pour un homme. Sans doute que Maeve rirait elle aussi quand elle lui raconterait. Mais le fait était là : elle se sentait nerveuse.
    Faisant les cent pas dans le couloir de l’entrée, l’égyptienne entendit alors qu’on toquait à l’entrée. Elle se fit violence pour ne pas se précipiter sur la porte et l’ouvrir elle-même. À la place, ce fut Izem, le majordome, qui fit son travail. Restant hors de vue de l’entrée, Neith écouta la voix d’Alaric et se regarda une dernière fois dans l’un des miroirs du couloir avant de se diriger d’un pas assuré et l’air calme vers le Lestrange.
    Comme quelques semaines plus tôt lorsqu’elle l’avait vu à l’hyppodrome, Alaric était parfaitement bien habillé. Sa veste de costume fermée par le bouton lui saillait bien les épaules. En la voyant, le visage de l’homme s’illumina un instant.
    « Alaric. »
    « Neith. »
    La jeune femme leva sa main et la présenta au noble pour qu’il lui fasse un baisemain. Celui-ci s’acquitta de sa tâche avec aisance mais ne relâcha pas sa main à la fin. Se regardant yeux dans les yeux, le couple resta un instant silencieux. Ce ne fut qu’après quelques secondes que Neith reprit :
    « Mon père va te recevoir dans son bureau. »
    Alaric acquiesça avant de guider sa main à son bras. Il avait la main chaude, réalisa-t-elle, et qui montrait qu’il avait définitivement un travail de bureau. Il semblait en prendre soin, tout comme sa carrure en général.
    « As-tu des conseils à me donner ? »
    Observant un instant surprise l’homme, Neith le détailla du regard. Elle finit néanmoins par réfléchir sérieusement à sa question et répondit sans hésitation :
    « Soit direct, ne te perds pas en explication. Même si c’est officiellement à mon père que tu t’adresses, ma mère sera également présente. Pense bien à la regarder aussi dans les yeux. »
    « Ta mère prendra la décision finale ? J’ai toujours sur que Rawiya n’était pas aussi discrète qu’elle voulait bien le laisser penser. »
    Fixant un peu Alaric, Neith ne sut pas bien comment interpréter ce qu’il disait et sans doute s’en rendit-il compte car il spécifia :
    « Ni voit pas une critique. Au contraire, c’est un compliment. »
    Lui adressant un sourire, Neith et Alaric arrivèrent finalement devant la fameuse porte. Se plaçant devant lui, Neith leva la main pour effacer une légère poussière sur l’épaule du jeune homme de vingt-trois ans avant de s’arrêter en plein geste.
    « Puis-je ? »
    Leurs regards se croisent et après un instant, Alaric se met à sourire.
    « Je t’en prie. »
    Alors qu’elle effaçait la poussière et qu’elle s’assurait que sa cravate fut bien en place, elle le vit la fixer. Trop concentrée, elle ne chercha pas à lire sur son visage ses émotions mais leur courte proximité la fit se dire qu’elle devrait s’habituer à cela, lui et elle si proches et plus encore.
    Retrouvant une distance normale, elle releva son regard vers lui et lui adresse un clin d’œil.
    « Bonne chance »
    Puis, elle toque à la porte à sa place et le vit disparaitre lorsque celle-ci se referma.

    L’attente était plus longue qu’elle ne le pensait. À moins que cela ne lui paraissait long parce qu’elle voulait vraiment savoir si ses parents avaient au final accepté ? Elle savait qu’ils n’auraient pas réellement de raison de refuser la proposition. Ils lui avaient fait confiance pour trouver un mari et c’était ce qu’elle avait fait. De plus, Alaric répondait à tous les critères imposés.
    Décidée à ne pas rester devant la porte car elle se doutait que cela ferait mauvais genre, Neith se força à aller faire autre chose, tout en prévenant Izem de lui dire quand Alaric et ses parents en auraient terminé. Elle ne sut jamais ce qui s’était dit dans cette pièce en son absence. Elle ne voulut en réalité jamais savoir. Mais ce fut dans la cuisine, alors qu’elle coupait des légumes pour le repas du soir sous le regard sérieux et sévère de Kahina qui avait peur qu’elle fasse n’importe quoi encore puisqu’elle n’était pas du tout douée en cuisine, qu’Izem vint la trouver.
    Délaissant immédiatement ce qu’elle était en train de faire, Neith sentit sa contrariété se muer en curiosité et appréhension alors qu’elle remontait jusqu’au bureau de Tarek. La porte ouverte, elle se présenta à l’entrée de celle-ci mais ne rentra pas. Observant un échange de main entre son père et son futur époux, Neith soupira un peu de soulagement discrètement. Si son père n’était pas à jeter dehors son prétendant, c’était bien que cela s’était bien passé. Elle se souviendrait toujours de ce garçon lorsqu’elle était petite, au Caire, que Tarek, furieux avait mis dehors après avoir su qu’ils échangeaient des poèmes d’amour. Seule fois où Tarek l’avait réellement grondée après cela. Elle ne put s’empêcher de se sentir un peu bête de repenser à cela maintenant. C’était il y a tellement longtemps et tellement anecdotique...
    Lorsqu’Alaric sortit de la pièce, il prit soin de refermer la porte du bureau derrière lui. Puis, son regard croisa celui de Neith et il lui adressa un sourire en coin, un sourire charmant.
    « Il semblerait que nous soyons maintenant fiancés. »
    Souriant en réponse, Neith se mit à faire une petite révérence un peu théâtrale.
    « Monsieur mon futur époux. »
    Le sourire d’Alaric s’accentua et il prit la main de Neith pour lui refaire un baisemain.
    « Future Madame Lestrange-Shafiq. »
    Le coeur de Neith s’emballa un instant. Faisait-il exprès de mettre leurs deux noms accolés ou ses parents avaient-ils réussi à faire accepter à Alaric qu’elle puisse garder son nom en plus de celui marital ? Néanmoins, elle se dit qu’elle trouvait l’association des deux particulièrement plaisante.
    Se redressant, Neith posa sa main sur le bras d’Alaric et commença à le diriger vers la sortie.
    « La FESP organise un bal des débutantes. »
    « Je sais. Mère m’en a également parlé. Je comptais justement te proposer d’être ton cavalier pour ton entrée dans le monde et ainsi officialiser nos fiançailles. »
    Le regard de Neith se posa sur l’homme à ses côtés. Un sourire discret se dessina sur ses lèvres.
    « Merci. »
    Elle se doutait que Demetra en avait entendu parler. De ce que Neith en savait, sa future-belle-mère faisait partie de la FESP que Neith rêvait d’intégrer tôt ou tard en tant que membre. Ce serait réellement une bonne avancée pour elle et pour sa famille, elle ne pouvait le nier et elle savait qu’elle correspondait à tous les critères. Encore plus maintenant qu’elle était fiancée à Alaric.
    Arrivant dans l’entrée, Izem se chargea de redonner sa veste à Alaric et Neith attendit qu’il soit près avant de s’approcher. Après un instant d’hésitation, la jeune femme déposa un baiser sur la joue de son fiancé. Alaric sentait bon l’après-rasage. L’odeur était agréable et elle se rendit compte qu’elle pourrait s’y habituer. Il posa sa main sur son bras nu qu’il caressa un brièvement. Se séparant, les deux fiancés se firent face.
    « Je viendrais te chercher à dix-neuf heures trente. »
    « Très bien. »
    Et après quelques mots d’adieux, elle attendit qu’il disparaisse avant de rentrer à son tour.


    L’Égypte et la France se fiancent
    Le bal des débutantes qui ouvre cette saison a vu se dessiner pour le plus grand plaisir de toutes et tous le couple phare de cette année. Alaric Lestrange, futur vicomte de Lautrec, a demandé devant toute l’assemblée la jeune héritière Neith Shafiq en mariage qui a accepté.
    (...)
    Arrivés depuis plus d’une décennie maintenant sur le territoire français, les Shafiq sont devenus importants sur la scène française grâce à leur commerce d’artefacts et d’objet d’art dans tout l’Europe. Il semblerait que les Lestrange ouvrent ainsi leurs perspectives par ce futur mariage en mettant un pied par-delà la Méditerranée pour une union prospère.
    (...)
    Le couple a brillé lors de cette soirée et s’est vu félicité par le gratin de la société mondaine française et par leurs parents respectifs également présents. Leur première danse a fait forte impression parmi l’assistance qui d’après certains témoignages les ont trouvé bien assortis.  
    (...)
    La date du mariage d’Alaric et Neith n’a pas encore été diffusée, mais pour beaucoup, il s’agit déjà du mariage de l’année.

    Exemplaire du Cri de la Gargouille
    1912


    Débrief 1912 - fin janvier - 20 ans Les rires et les conversations raisonnaient encore dans la salle à manger et de réception des Lestrange. Le château de Lautrec était animé ce soir avec l’arrivée de la famille Shafiq au complet pour poser les premières bases du mariage qui se profilait. La soirée s’était bien passée à quelques exceptions près. Neith avait pu rencontrer toute la famille d’Alaric bien qu’elle les connaissait déjà. Démétra lui avait fait forte impression. Elle avait déjà sympathisé avec Auguste et Aurélius qu’elle appréciait particulièrement. La petite présence d’Aliénor, la dernière sœur et plus jeune, l’avait également beaucoup attendrie.
    Côté Shafiq, hormis la bonne entente évidente entre Tarek et Crépus ainsi que Rawiya et Demetra, Yamanu avait été exemplaire. Seule Amonet avait été d’un caractère particulièrement difficile, essayant parfois de piéger un peu Alaric en présence de Neith ce qui n’avait pas manqué de faire que Neith avait remis à sa place sa petite sœur non sans être dubitative. Elle se doutait qu’Amonet était perturbée par son départ mais elle ne s’attendait pas à ce que sa sœur soit aussi impolie. Assurément, Neith ferait en sorte d’avoir une discussion avec elle. En privée.
    Pour l’heure, elle avait décidé de prendre un peu l’air. Observant les jardins illuminés par les lampions, Neith se surprit à penser que bientôt, elle devrait venir ici. L’idée de vivre dans un château la perturbait. Non pas qu’elle n’était pas habituée au faste, mais que le seul château qui était plus un palais qu’elle connaissait était celui que les Shafiq avaient au Caire. Cela avait été chez elle jusqu’à ses huit ans avant que sa famille ne décide d’émigrer en France. Alors retrouver un château pour sa troisième vie… Parce que c’était ainsi qu’elle voyait ce mariage. Une troisième vie dans sa vie.
    Plus que quatre.
    Mais elle n’était pas pressée de vivre les quatre autres. Cette vie qu’elle était en train de se construire en tant qu’épouse Lestrange ne serait la plus simple. Mais Neith n’était pas connue pour aimer la facilité après tout.
    La porte de la véranda s’ouvrit derrière elle, mais Neith resta à regarder l’extérieur, perdue dans ses pensées. Ce ne fut que lorsqu’elle eut sentit sur ses épaules une veste chaude qu’elle tourna la tête. Alaric était toujours parfait. Il avait été d’un humour qu’elle lui avait peu trouvé depuis qu’ils se cotoyaient suite à leur décision de se fiancer. Elle devait admettre qu’elle avait apprécié de le savoir un peu plus détendu avec sa famille. Il y avait moins d’officialité ce soir après tout.
    « Tout va bien ? »
    Neith lui adressa un sourire en coin avant de refermer la veste sur elle. Elle se rendit compte que c’était la sienne à lui. Il n’était plus qu’en chemise et cravate.
    « Tout va bien, oui. Je voulais juste profiter un peu de l’extérieur. Merci pour ta veste, mais tu peux la garder. Je n’ai pas froid. »
    « Non, garde la. Elle te va bien et même si tu considères qu’il ne fait pas si froid comparé à Reims, je préfère éviter que ma future femme ne tombe malade. »
    Le sourire qu’il lui offre la fait un peu rire. Le silence retombe un peu. Neith se remet à observer les jardins et sent à côté d’elle, Alaric qui s’appuie contre la rambarde. Sans parler, ils restèrent ainsi de longues minutes. Neith se surprit à apprécier ce silence qu’elle ne considérait pas comme gênant. Au contraire, il lui semblait que son fiancé l’appréciait lui aussi.
    « Je voulais te dire… » souffla-t-elle, brisant le silence et reposant son regard sur celui clair du Lestrange. « Je suis désolée du comportement d’Amonet. Je ne l’explique absolument pas mais je compte lui parler. »
    Une légère ridule au coin de ses lèvres apparait et Neith se retient de pincer les lèvres. D’aucun dirait qu’elle avait plus de ressemblance avec sa mère dans ces moments-là.
    « Ce n’est rien. Je comprends qu’elle soit… en colère. »
    Neith soupira et bougea un peu, gênée. Son regard se posa de nouveau sur les jardins. Même si elle ne comprenait pas pourquoi Amonet réagissait ainsi, Neith se doutait qu’elle était sans doute la fautive. Il fallait dire que ces dernières années, elle avait eu des discours assez compliqués sur la gent masculine et souvent en présence de sa sœur. Sa façon à elle de tenter de la protéger de ce qu’elle, elle avait vécu. Elle se promit de se rattraper et de rassurer Amonet en temps voulu.
    A ses côtés, Alaric semblait la fixer et Neith finit par reposer son regard sur lui.
    « Je ferai en sorte que cela cesse. On ne lui demande pas d’être d’accord avec tout cela… Même si j’apprécierai. »
    Son ton est un peu plus dur, mais Neith ne veut pas qu’Alaric pense qu’elle prend tout ceci à la légère. Elle tenait beaucoup à ce que ses deux familles, celle maritale et celle de naissance, s’entendent. Amonet n’allait pas gâcher tout cela.
    « Vraiment, Neith, ce n’est pas grave. Mais tu as raison, elle n’est pas obligée de m’aimer. Je ne forcerais rien. Je sais que les bonnes ententes entre nos deux familles sont importantes pour toi, elles le sont aussi pour moi. »
    Un sourire se dessina sur les lèvres de Neith qui acquiesça.
    « Je voulais aussi te dire quelque chose. reprit Alaric avant de se détacher de la rambarde. « Je suis legilimens. Ce n’est pas un fait que beaucoup de monde connaissent, mais comme tu es ma future épouse… Je ne veux pas conséquence pas te mettre mal à l’aise et si tu as des questions à ce propos, je suis en mesure d’y répondre. »
    Neith ne cacha pas sa surprise. Son regard détailla plus amplement l’homme. Elle se demanda alors s’il était déjà rentré dans sa tête et s’il avait fait cela aussi avec Amonet pour être aussi précis… Sans doute pas. Amonet était plutôt lisible. Elle, beaucoup moins.
    « Tu peux m’en parler plus précisément ? Tu peux savoir ce que tout le monde pense ou… ? »
    Alaric resta un instant silencieux et l’observa. Elle ne s’était pas départie de son calme, pas plus qu’elle ne semblait en colère. Elle crut lire l’ombre d’un sourire sur ses lèvres l’espace de quelques secondes.
    « On ne lit pas les pensées des gens et c’est très imprécis encore pour moi… Mais je ne peux le faire qu’en établissant un contact visuel dans le regard avec la personne que je veux cibler. Cela me demande beaucoup de concentration et c’est épuisant. »
    « Puis-je te demander pourquoi tu as appris ? A moins que cela soit inné ? »
    « Cela complète bien mon travail actuel et j’admets être fasciné par l’esprit humain. Les gens sont très complexes. »
    Un frisson lui passa sur le bras. Ce n’était pas à cause du froid, mais bel et bien parce qu’elle commençait à prendre la mesure de ce qui elle avait en face d’elle. Alaric était un Lestrange. Les Lestrange possédaient la presse. Il y avait fort à parier qu’Alaric possédait beaucoup de secrets sur les autres. Et être legilimens devait très certainement aider. Elle comprenait mieux pourquoi il la fixait à l’hippodrome parfois.
    « Et tu es occlumens également ? »
    « Non. » Il la fixe. « Tu ne me demandes pas si j’ai déjà cherché à rentrer dans ta tête ? »
    Un petit rire s’échappe des lèvres de Neith.
    « Je ne souhaite pas savoir, très honnêtement. »
    « Et tu n’es pas contrariée à l’idée que ce soit peut-être le cas ? »
    « Non. Elle marque une pause. Parce qu’à ta place, en voyant ma future possible fiancée et épouse, j’aurai fait exactement la même chose. »
    Un sourire se dessine sur les lèvres d’Alaric qui finit par se passer une main dans les cheveux. Neith détourne le regard de nouveau sur les jardins. Elle ne savait pas ce qu’il pensait à ce moment précis, mais elle s’était toujours dit, plus tard, en repensant à ce moment très précis, qu’elle avait encore marqué des points et que c’était peut-être là que cela avait commencé pour lui, qu’il s’était autorisé à commencer à tomber amoureux d’elle.
    « J’aimerais néanmoins que nous établissions quelques règles à ce sujet…
    « Je t’écoute. »
    Neith se tourna totalement vers Alaric et lui fit face, son regard planté dans le sien.
    « J’aimerais que tu me préviennes si tu comptes rentrer dans ma tête. De mon côté, je ferais en sorte de toujours être honnête avec toi. Je ne m’offusquerais pas si tu le fais, surtout si c’est urgent, mais… j’apprécierai être tenue au courant. »
    La main d’Alaric se leva pour venir mettre derrière son oreille une de ses mèches de cheveux. Neith le laissa faire même si elle vit qu’il hésitait un instant.
    « Je te promets que je te préviendrai, sauf en cas de danger immédiat. »
    Et peut-être que ce fut cette phrase qui la fit à son tour baisser sa garde. Pour la première fois depuis qu’ils avaient initié tout cela, elle comprenait qu’il la prenait vraiment au sérieux et qu’elle avait fait le bon choix d’accepter sa demande.
    « Merci. » souffla-t-elle avant de sourire un peu.
    « As-tu déterminé d’une date à laquelle tu penses qu’il serait bon que nous nous marions ? » changea de sujet Alaric.
    « Oui. Je pensais qu’avril serait suffisamment éloigné mais pas trop pour que nous ayons le temps de tout organiser. »
    « Je suis d’accord. J’imagine que tu voudras inviter aussi tes parents qui se trouvent en Égypte ? »
    Neith eut un sourire.
    « Pas exactement. En fait, je pense qu’il faudra deux cérémonies. Une en France auprès de ta famille et de toute la noblesse, l’autre en Égypte où là tu rencontreras les bons notables d’Égypte et toute ma famille. »
    Alaric eut un rire.
    « Cela risque de nous épuiser. »
    « Probablement. » rit Neith également.
    Elle se tourna vers lui et le fixa un peu. Puis, ferma les bras pour se réchauffer un peu.
    « Et nos noces ? Où voudrais-tu aller toi ? »
    Alaric réfléchit et voyant le geste de Neith s’approcha pour lui frictionner les bras.
    « Mmh j’aurais bien aimé aller dans nos outre-mers. Mais je suis disposé à totalement changer d’avis selon ce que toi tu préfères. »
    Réfléchissant, Neith observa l’homme. Son regard remonta du carré de sa mâchoire jusqu’à ses joues en passant par l’arrête de son nez. Elle pourrait s’y faire, à lui, à l’homme qu’il était. Elle supposait que malgré ses réticences, même si elle ne se sentait pas d’être intime immédiatement… il pourrait être un bon époux. S’imaginer avec lui lors de leurs noces ne lui semblait définitivement pas incongrus.
    « Je dirais l’Inde ? J’aimerais beaucoup y aller. »
    Alaric leva un sourcil.
    « Pourquoi l’Inde ? »
    « Le côté spirituel peut-être ? Je sais que la situation est compliquée là-bas à cause des anglais… » Elle ne peut s’en empêcher. Elle grimace ce qui arrache un sourire goguenard au Lestrange. « Mais cela m’attire… Mais si tu veux un des territoires d’outre-mer français, pourquoi pas La Réunion ? Ce n’est pas si loin de l’Inde. »
    Alaric s’apprêta à réfléchir lorsqu’ils furent interrompus par l’une des domestiques qui tapait au carreau de la fenêtre. Visiblement, ils étaient attendus à l’intérieur. Alaric fit un signe de tête avant de reposer son regard sur Neith.
    « C’est une excellente idée pour La Réunion. Et l’Inde me va très bien… Par contre, je veux savoir ce que cette grimace cache et ce que tu as contre les anglais. »
    « Tu vas faire ressortir la nationaliste égyptienne que je suis… »
    « Je prends le risque. » sourit-il.
    Neith bougea et laissa un instant trainer sa main sur le bras du Lestrange avant de lui dire, un sourire en coin aux lèvres.
    « Plus tard, peut-être. Je crois qu’on nous demande. »
    « Après toi. »

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    (#) Re: pensine de neith shafiq

    missive rédigée par Neith Shafiq le
  • pensine
    empire of our own
    Izem 17 avril 1912 - 20 ans La pression commençait à se faire ressentir. Les préparatifs du mariage en France étaient à leur touche finale et Neith commençait à prendre la pleine mesure de ce qui se passait. Demain, elle allait se marier. Du manteau des Shafiq, elle prendrait celui des Lestrange. Tout lui semblait irréel. Ces dernières semaines passées avec Alaric lui avaient semblées à la fois si courtes et si rapides et pourtant, tant de choses s’étaient produites. Elle savait qu’à force de discussions, d’imaginer un futur qui leurs ressemblait, elle avait fini par voir en lui quelqu’un de confiance, un socle solide. Comme un ami tout du moins.
    C’était sans doute mieux que ce qu’elle avait toujours espéré. Dans sa tête, elle s’était toujours dit, après Guilhem et leur amour d’adolescent, qu’elle n’entretiendrait que des rapports cordiaux avec son futur époux. Alaric réussissait l’exploit de devenir un ami à ses yeux et c’était bien plus que beaucoup se dit-elle.
    Mais Neith, elle, avait bien remarqué ses regards. À force d’apprendre à le connaître, à force même de le comprendre, elle avait compris que quelque chose avait changé ces dernières semaines. Il se montrait plus tactile mais pas envahissant. Il lui avait même demandé si une fois, il pouvait lui dire qu’elle était belle, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant. Elle, elle ne savait qu’en penser, s’il s’agissait d’une envie d’Alaric de véritablement la charmer ou qu’il y avait réellement des sentiments derrière. Et si c’était le cas, voulait-elle se laisser tenter ? Elle n’envisageait ce mariage que comme une transaction ce qui était bel et bien le cas. Elle avait toujours été claire à ce sujet. Mais les sentiments ? Elle savait que Baba et Oum avaient leur histoire d’amour mais elle savait aussi qu’elle n’était pas Oum, ni qu’Alaric n’était Baba. Pas la même époque non plus et certainement pas les mêmes enjeux. Et si elle n’arrivait pas à l’aimer en retour ? Si malgré tous les efforts, elle restait indifférente à Alaric ? Est-ce qu’il lui en voudrait ? Est-ce que cela voudrait dire qu’elle serait une moins bonne épouse ? Est-ce qu’il faudrait également qu’ils consomment le mariage le soir même ? Cette idée lui donnait des frissons douloureux et elle reléguait au plus profond de ce qu’elle pouvait les images désagréables qui lui venaient à l’idée d’être intime avec un autre homme.
    Alors, ce soir-là, la veille de son mariage, toutes les questions remontaient et le stress commençait à se faire sentir. Neith n’avait pas pour habitude d’être stressée. En fait, elle était plutôt de nature à tout rationnaliser. Alors, sentir qu’elle ne pouvait pas tenir en place, qu’elle était agitée, c’était nouveau pour elle. Si elle avait dit au revoir à Maeve qui serait là au petit matin pour l’aider à se préparer, elle se retrouvait maintenant pour quelques instants seule. C’était suffisant pour qu’elle fasse les cent pas et commence à trop réfléchir.
    Cela ne dura pas très longtemps parce que la porte de sa chambre s’ouvrit et Rawiya rentra avec Kahina. Pour cette dernière soirée en tant que Shafiq sans Lestrange, Neith avait demandé à la passer avec sa mère et Kahina.
    La cuisinière et doula était sur tous les fronts pour l’organisation du mariage et peut-être même encore plus impliquée que Neith elle-même. La barrière de la langue était malgré tout un problème car Kahina ne parlait pas très bien le français. Pourtant, les cuisiniers et autres personnes qui se chargeaient des préparatifs avaient déjà eu à faire à l’humeur de la cuisinière qui savait bien se faire comprendre. Neith avait laissé sa mère gérer ces petits conflits et en réalité Rawiya avait tout fait pour lui faciliter la vie, ayant rapidement compris que sa fille détestait à s’occuper des préparatifs en tant que tel. Cela n’était en aucun cas un désintérêt de sa part, Neith prenait des décisions, faisait preuve de bonne volonté, et s’en remettait beaucoup à Démétra qui semblait vouloir faire de son intégration au sein de la société et de son nouveau statut un enjeu important. Mais c’était qu’elle savait qu’elle ferait une très mauvaise femme de maison dans tout ce qu’il y avait de plus traditionnel et certains détails du mariage (notamment ce fameux plan de table où elle avait fini par appeler à l’aide sa mère désespérée) lui passaient au-dessus de la tête.
    Kahina avait encore travaillé jusqu’à très tard (ou tôt) et Neith la vit déposer du thé, ses pâtisseries préférées et aussi des paquets plus ou moins gros.
    « Mais Nana, ce n’est pas aujourd’hui la remise des cadeaux, tu sais. » dit-elle en arabe en souriant un peu.
    « Je sais, petit djinn. Mais comme nous ne célébrons pas ton mariage comme les traditions amazighes le veulent, j’essaie de faire au mieux pour respecter un peu la tradition ! Et puis, ne t’inquiète pas je compte bien faire en sorte que ton futur époux respecte deux ou trois traditions quand nous serons en Égypte. »
    Kahina leva un doigt menaçant et Neith se mordit la lèvre pour ne pas éclater de rire. Elle se doutait bien qu’elle n’échapperait pas au roulage de couscous traditionnel avec toutes les femmes de la famille Shafiq la veille entre autres traditions égyptiennes, marocaines et amazighs.
    Je devrais peut-être prévenir Alaric… pensa-t-elle, non sans un peu de malice à l’idée qu’il soit surpris. Elle se demandait d’ailleurs comment se passait sa dernière soirée de jeune homme non marié.
    « Oh et d’ailleurs, reprit Kahina. Izem t’attend devant la porte de ta chambre. Il veut te parler. »
    Neith fronça les sourcils et jeta un regard à sa mère. Rawiya eut un sourire en coin avant de faire un signe de tête à Neith pour qu’elle aille voir. Se levant des tapis et coussins, Neith sortit alors de la pièce, passa l’anti-chambre et sortit dans le couloir.
    Izem était là, le visage sérieux et l’air… émotif. Neith aimait beaucoup Izem qu’elle connaissait depuis toujours. Il était comme un oncle pour elle et elle savait que même s’il ne montrait pas grand-chose, il était particulièrement ému de savoir qu’elle se mariait.
    « Je voulais te donner ceci… » Il sortit alors de la poche de son vêtement un trousseau de clefs. Les clefs étaient très anciennes et rouillées pour certaines et il y avait également quelques perles de bois qui agrémentaient le tout. Dans la tradition amazigh, il était de coutume que le fiancé devait lui remettre un trousseau de clef ainsi qu’un agneau. Neith, en reconnaissant la tradition, sentit les larmes lui venir.
    « Oh mais Izem, non ! Garde ton trousseau pour Kahina ! » s’exclama Neith en lui refermant la main sur le trousseau.
    « Non, non, vraiment. Prends-les, Neith. On ne refuse pas des cadeaux de ses aînés. Tu le sais bien. » L’homme déjà vieux pour Neith se met à rire d’un rire étonnamment doux malgré la rudesse de ses traits. « Je sais que normalement, cela doit être ton fiancé, mais nous nous sommes mis d’accord avec Kahina que ce n’était pas grave s’il ne le faisait pas, mais qu’il y avait bien quelqu’un qui devait honorer la tradition. Alors, voici mon trousseau. »
    « Mais Izem, c’est tout ce qu’il te reste de ta famille, non ? »
    Il n’avait jamais raconté son histoire. C’était à la place son père qui lui avait un peu raconté. Izem n’avait pas eu une vie facile et elle se doutait que ce qu’il gardait de sa famille devait se compter sur les doigts d’une main. Elle refusait de lui prendre cela, d’autant plus qu’elle savait qu’il courtisait Kahina depuis des années et qu’elle avait toujours refusé ses demandes en mariage. Ces clefs, cela devait être Kahina qui devait les posséder. Pas elle.
    « Oh mais ma petite lune, ne sais-tu pas depuis le temps que ma famille, c’est vous ? »
    « Izem… Tu vas me faire pleurer… »
    L’homme sourit un peu.
    « Kahina m’a donné l’autorisation pour les clefs et… je n’ai pas pu acheter un mouton ici, un vrai, je veux dire, alors… »
    Cette fois-ci, de sa poche sans fond, il sortit une petite peluche en forme de mouton. Neith n’y tint plus et fondit en larmes d’émotions. L’attention était trop belle et Neith se jeta dans les bras d’Izem, comme quand elle était petite fille et qu’elle se faisait gronder par Kahina.
    Les larmes se mêlèrent au tissu et à la barbe taillée de l’homme. Ce dernier la serra maladroitement.
    « Merci. Merci, merci, merci. » chouina-t-elle avant de se séparer d’Izem, essuyer son visage et reprendre un air aussi digne que possible.
    Elle prit les clefs et les accrochas à la ceinture de sa robe avant caler le mouton sous son bras.
    « Je ne serai plus ton majordome, mais je m’assurerais de connaître toutes les dates et heures auxquelles tu reviendras. »
    Neith sourit tristement. Lui aussi, il allait affreusement lui manquer même si elle allait le voir très régulièrement tout de même. Elle savait qu’il disposait d’une formidable mémoire et elle s’assurerait de toujours lui envoyer personnellement ses venues.
    « Merci, Izem. Merci pour tout. »
    Lui adressant un dernier sourire malgré ses yeux encore brillant de larmes, Neith eut envie d’avoir encore six ans, de le suivre partout pour lui poser plein de questions sur ce qu’il faisait, tout le temps, et lui et sa patience qui lui répondait à chaque question comme si elles étaient toutes très sérieuses. Elle se demanda un instant s’il voyait cette petite fille-là et elle espérait qu’il ne l’oublierait jamais, même dans vingt ans. Sans doute le vit-il car il lui adressa un dernier sourire avant de se détourner, la laissant retourner à l’intérieur où les femmes l’attendaient.


    Oum 17 avril 1912 - 20 ans u‧c.

    18 avril 1912 - 20 ans mariage parte 1, u‧c.

    18 avril 1912 - 20 ans mariage, partie 2, u‧c.

    18 avril 1912 - 20 ans mariage, partie 3, u‧c.

    1912 - juin - 20 ans noces, u‧c.

    1912 - juillet - 20 ans rendez-vous galant, u‧c.

    1912 - août - 20 ans duel, u‧c.

    1912 - septembre - 21 ans cours de tir, u‧c.

    1912 - septembre - 21 ans chasser les rats, u‧c.

    1912 - octobre - 21 ans first time, u‧c.

    14 septembre 1914 - 23 ans bombardements, u‧c.

    1915 - septembre - 25 ans projection, u‧c.

    1916 - mars - 25 ans prénoms, u‧c.

    1916 - avril - 25 ans travail, u‧c.

    1915 - avril - 25 ans discussion, u‧c.

    21 août 1916 - 25 ans naissance, u‧c.

    1917 - janvier - 26 ans dépression, u‧c.

    21 juin 1917 - 26 ans attentats, u‧c.

    1917 - août - 26 ans révélations, u‧c.

    1917 - septembre - 26 ans guérison, u‧c.

    1917 - octobre - 27 ans avenir, u‧c.

    1919 - février - 29 ans amours pluriels, u‧c.

    1919 - février - 29 ans termes, u‧c.

    1920 - mois - 29 ans véto, u‧c.

    1920 - décembre - 30 ans cerbère, u‧c.

    1921 - mai - 31 ans zinaida, u‧c.

    1922 - mois - 31 ans point final, u‧c.

    1922 - mois - 31 ans vacances, u‧c.

    1922 - mois - 32 ans mise au point, u‧c.

    1923 - décembre - 32 ans désir d'enfant, u‧c.

    2 janvier 1924 - 32 ans mauvaise nouvelle, u‧c.

    3 janvier 1924 - 32 ans jusqu'à ce que la mort nous sépare, u‧c.

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    Warning : Deuil, maternité, dépression post-partum, stress post-traumatique, colonialisme, mention de viol (vécu par le personnage), corruption, sexualité féminine et érotisme.
    Trigger : Aucun spécifiquement mais nous pouvons toujours en discuter si des sujets viennent à être abordés
    Disponibilité RP : Oui, nous pouvons tout à fait en discuter
    Couleur Dialogue : Teal
    Messages : 474
    Bézants : 3754
    Multicomptes : Rachel Fabre
    Âge perso : 36 ans (01/09/1891)
    Nature du sang : Sang-pure
    Etat Civil : Veuve | Mère célibataire | amante de Lorenzo de Medici | polyamoureuse, bisexuelle.
    Occupation : Directrice des Rêveries antiques
    Personnage
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    Occupation : Directrice des Rêveries antiques

    (#) Re: pensine de neith shafiq

    missive rédigée par Neith Shafiq le
  • pensine
    empire of our own
    My child will shape the universe

    3 janvier 1924 - 32 ans daddy is gone, u‧c.

    13 janvier 1924 - 32 ans enterrement, u‧c.

    1924 - février - 32 ans explications, u‧c.

    1924 - septembre - 33 ans cauchemars, u‧c.

    1924 - mois - 33 ans histoires, u‧c.

    1925 - août - 33 ans punition, u‧c.

    1925 - septembre - 34 ans rentrée, u‧c.

    1925-1926 - 34 ans lettres, u‧c.
    Loom of Fate | 2023



    ever since that first moment.
    when my hand touched your hand and my lips touched your lips there is only joy, joy, joy forever and ever. It is joy that burns me now, and joy that makes my back ache for wings. But it is love that makes me pause, that tethers me to this body and this life, that I may always fly home to you.(c) chibi/wildheart
    Contenu sponsorisé
    Joueur
    Personnage

    (#) Re: pensine de neith shafiq

    missive rédigée par Contenu sponsorisé le