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Devil’s Lullaby

Victoria De ValoysATROPOS | THEN, LET IT BURN.
Victoria De Valoys
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(#) Devil’s Lullaby

missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Devil’s Lullaby

    Charles Delacour & Victoria de Valefor  « Ministère des affaires magiques, département de la justice magique, QG/Annexes des Aurors - salle d’entraînement, 01 octobre 1927»



    Impatience et appréhension se disputent furieusement la primauté de mon cœur. Si j’ai hâte de reprendre la casquette d’Auror et me remettre dans le bain, mon enthousiasme est freiné par de profonds doutes vis-à-vis de mon mentor et supérieur, Charles Delacour. L’homme a été exigé, expressément, par mon père et il a fallu convaincre le Ministère de céder à cette demande. Est-ce que le principal intéressé est au courant de ces jeux politiques ? Si oui, qu’en pense-t-il ? Mon nom de famille apporte bien plus de désagréments que davantage dans cette fonction. La Royauté et le Ministère ne sont pas en bon terme depuis la nuit des temps. Le fossé s’est creusé considérablement suite aux attentats de 1917. S’il est rare que les deux entités soient en accord, il existe quelques exceptions.

    Mon regard glisse déjà sur toutes ces dames que je croise au sein du Ministère. La majorité est parée de leurs plus beaux bijoux, maquillée et coiffée avec grand soins et habillée avec une certaine frivolité. Je ne les envie pas, je ne les critique pas. En toute franchise, j’ai trois garde-robes très distinctes. Les tenues hors de prix et de goût, imaginées et faites par les plus grands couturiers sorciers, sont réservés à mes apparitions royales. Les tenues décontractées et discrètes, mais qui ne manquent pas de féminité, sont davantage pour les sorties anonymes avec quelques amis ou connaissances. Enfin, il y a ces tenues jouant sur les codes féminins et masculins, inspirés de l’allure de Coco Chanel, que j’use bien vite en auror. Pour cette dernière, les couleurs sont sobres, les lignes droites et le confort prime sur le style.

    Alors, je devine que je tonne avec mes chaussures plates, ce chapeau rond aux bords assez repliés, ce long manteau vert kaki cachant une chemise blanche et un pantalon très ample – donnant un sentiment de jupette – au ton noir. Mes petits pas pressés s’engouffrent enfin dans l’aile réservé à la justice et, par extension, aux aurors. L’activité est tout aussi intense que dans le hall. Les uns hurlent aux autres, les uns beuglent en réponse. Je me glisse au milieu de ce fracas de sons, et trouve une secrétaire. Je lui décline mon identité, ayant droit à un regard rond. Puis, je l’interroge sur ce fameux Charles Delacour. La demoiselle m’indique que je suis attendue à la salle d’entraînement. J’arque un sourcil et regarde l’heure. Est-ce qu’il est un homme qui aime faire des exercices matinaux ?

    Je cours, presque, jusqu’à cette salle. Arrivée, je m’arrête, prends une profonde inspiration, redresse le dos et ouvre enfin cette porte. Je vois une haute silhouette, portant des lunettes noires.

    - Excusez-moi … monsieur Delacour ?

    Ma voix est interrogatrice. Est-ce bien lui ?

    - Je suis Victoria De Valefor, votre nouveau binôme.

    Mon ton change. Une pointe de fierté peut y être décelée. Je me rapproche, prête à tendre ma main.  

    - Je suis enchantée de faire votre connaissance. J’espère que notre collaboration se passera très bien.

    Un sentiment de déjà-vu s’empare de moi, ravivant ces sentiments de confusion et d’interrogation. Ce n’est ni la première, ni la dernière fois que je me prends ces petites claques fantômes. Il se peut que je l’ai rencontré mais que je l’ai oublié, ou que je le confonds avec une figure croisée mais oubliée. Je n’en saurais rien, à moins de l’interroger. Or, clairement, je ne le ferais pas. Je ne désire pas que la première approche avec mon nouveau superviseur sonne comme une vieille technique de drague : « est-ce qu’on se serait pas déjà-vu quelque part ? ».



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    Charles DelacourLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Devil’s Lullaby

    CHARLES DELACOUR

    &

    VICTORIA DE VALOYS

    « PARIS & SA RÉGION :: BOULEVARD DES GALANTES :: LE MINISTÈRE DES AFFAIRES MAGIQUES , 12 octobre 1927 »
    Peu dormi. Normal, au regard des circonstances. Je me suis couché tard. Je suis rentré peu avant, et n'ai eu qu'à progresser à tâtons jusque dans ma chambre pour m'y vautrer pour de bon. L'opéra dure déjà une partie de la nuit, sans parler de l'inévitable cocktail qui suit. Et pour la fin de soirée... A quelle heure suis-je rentré ? Il faisait presque jour. Et j'ai au moins pu m'endormir la tête vidée de tout, l'âme d'autant. Le réveil fait mal. Mais pas pire qu'autrefois. Quelques heures à peine de grappillées requinquent toujours. C'est suffisant pour suivre le reste de la journée.


    Le temps de se laver, tout de même. Un baquet d'eau bouillante, se récurer, se gratter à fond comme pour retirer le sentiment d'une crasse à jamais incrustée depuis l'Argonne, et de quoi se remettre un peu d'aplomb. La chaleur et la condensation me donnent le sentiment de mieux respirer, paradoxalement à l'épaisseur moite de l'air. Je suis crevé, mais je suis prêt. De quoi se remplir l'estomac en quelques instants en piochant dans ce qu'il reste dans le placard ou le garde-manger ; des biscuits secs, un fruit à croquer en marchant jusqu'au salon. Manteau récupéré, écharpe passée sans la nouer, je me dis quand même que le café aurait été bienvenu mais plus le temps, là.


    J’arrive au bureau en donnant l’illusion absolue de la quiétude et du repos ; les lunettes noires de toute façon aident toujours à maquiller les restes de la veille, ou l’impact des affres de la nuit. Je salue poliment, souriant et galant, les secrétaires que je rencontre sur mon passage. Les hommes comme les femmes ont droit à leur petit commentaire ou question sur la santé de leur famille, la leur, ou sur les événements de la semaine passée. J’arrive au bureau assez tôt pour prendre le dit café, infiniment plus goûteux que le jus que l’on buvait jadis dans l’humidité des tranchées. J’y reviens, toujours, mais ne m’accorde jamais qu’un bref instant de réflexion et de résurgence des souvenirs, odeurs et sensations.


    Car aujourd’hui, je dois accueillir mon nouveau binôme. Une femme. Et princesse, avec ça. Je ne pense pas être spécifiquement misogyne, mais plutôt relativement misanthrope, au fond. Si on m’y avait autorisé, je serais resté tout seul.


    Je vais devoir jouer les nounous, et son nom va forcément nous complexifier le travail à chaque étape. Elle-même est une personnalité, en sus, même si elle n’est pas l’héritière du trône magique de France. On va la reconnaître. La questionner. Cela dit, qu’elle attire l’attention n’est pas forcément en soi une catastrophe. Je peux même l’utiliser à dessein. Et faire en sorte d’avancer sereinement sur les prochaines enquêtes…


    Pour le moment, plus de dossier. Alors, j’indique aux collègues qui font le tri des visiteurs que je serais en salle d’entraînement. Et soupire, devant l’endroit vide. S’améliorer soi-même est indispensable. Et s’améliorer à deux permet d’apprendre nos faiblesses, nos forces, nos complémentarités.


    De voir aussi si elle en vaut la peine.


    Je finis de lire son dossier que j’ai subtilisé, et calé sous mon bras.


    Valable, forcément, comme tous les aurors qui sont allés au bout du process. Et des zones d’ombre. Si elle ressemble un peu à son frère, feu le Prince… Je peux encore m’attendre à des ennuis. Je lis, reniflant discrètement le panache de fumée chaude exhalé par la tasse à café, et continue de savourer doucement le breuvage. Et me tourne vers la nouvelle venue…


    Petite, cheveux châtins foncés, presque bruns. Visage délicat, yeux verts pleins de vie, lèvres qui appellent au sourire. Elle est bien apprêtée, mais si son accoutrement me paraît un brin extravagant. Le mien est en comparaison bien plus rigide ; je n’incarne pas seulement ma fonction, je suis ma fonction. Mince sourire poli.



    | C’est bien moi, mais vous pouvez vous passer du « Monsieur ». Delacour suffira. |


    Même si je suis chef d’équipe et que traditionnellement le vétéran est toujours en meilleure position. Mais elle, alors, comment l’appeler ?


    | Enchanté, de Valoys. |


    Je la vois esquisser la poignée de main et la déclenche de la mienne, la serrant fermement mais sans rigidité excessive ; je ne suis pas là pour marquer mon territoire ou mon ascendant et je lui rends déjà une bonne tête et demi de taille, suis plus large aussi. Sa main est douce, mais pas délicate ; on sent de la force dans ces doigts-là. Une femme de terrain malgré sa naissance. On pourrait presque dire la même chose de moi. Je me rappelle de notre précédente rencontre… Une douzaine d’années plus tôt. Elle est plus belle encore, plus femme et plus forte aussi. Mais je vois dans ses yeux que la reconnaissance ne la contamine pas ; j’ai lu son dossier, et ce qu’elle a subi.


    | Nous avons déjà fait connaissance, mais vous ne vous en rappelez pas. |


    Mince sourire, un brin taquin.


    | J’ai lu votre dossier, évidemment, mais avant cela je connaissais votre histoire. Les altesses chez les aurors ne sont pas légion, et vous êtes une célébrité du service. |


    C’est lâché d’un ton égal. Ce n’est ni une bonne ni une mauvaise chose, en vérité.


    | Mais c’est presque heureux s’agissant de ma bobine que vous ne vous en rappelez pas ; notre rencontre ne s’était pas si bien passée. Vous me reprochiez d’avoir fait la guerre des moldus, et d’y avoir entraîné votre frère. |


    Autant crever l’abcès tout de suite.


    | Vous étiez… En colère. Et déterminée à me faire comprendre votre point de vue. |


    Je m’amuserais presque du souvenir… Presque.


    | Notre collaboration se passera bien si vous êtes aussi dure à la peine que le dit votre dossier. Est-ce que vous avez lu le mien, et savez déjà ce qu’il est advenu de deux de mes binômes ? |


    Est-ce qu’elle craint de bosser avec moi ?
    (c) DΛNDELION



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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Devil’s Lullaby

    Charles Delacour & Victoria de Valefor  « Ministère des affaires magiques, département de la justice magique, QG/Annexes des Aurors - salle d’entraînement, 01 octobre 1927»



    Delacour m’étonne par sa posture, par son ton, par son attitude, par son style. Il est semblable à ses pairs à bien des égards. Ses traits sont délicats et agréables, sa voix est charmante et dépourvue d’un détestable accent et sa chevelure dorée a même droit à quelques reflets à rendre verte de jalousie quelques dames. Il peut aisément incarner un beau prince charmant vivant dans un palais d’argent et d’or.

    Pourtant, il est tout autant différent des siens. Habillé assez simplement et sans aucun accessoire ou écusson sur lui, l’homme peut aisément se fondre dans la masse. Le ton égal et les yeux dissimulés derrière des lunettes noires apportent une touche froide au personnage. Il est loin de l’archétype du fils éduqué dans l’opulence et les arts.  

    J’apprécie cette personnalité atypique qui se profile à l’horizon. Si on dit que les contraires s’attirent, je suis davantage adepte de l’adage les semblables s’assemblent. Je suis davantage à l’aise avec ceux qui sortent un brin de l’archétype imposé par leur noble famille.

    Si je peux me donner des airs de princesse pour quelques heures, le naturel revient vite au galop. Je suis cette adorable anomalie royale, se mêlant à la fange de cette société, se perdant dans les méandres tordus de l’Humanité, nouant des amitiés hors normes avec les oubliés, les marginaux, les ignorés et les fous.

    Mes hypothèses se confirment timidement au fil de la conversation.

    Le discours est franc, tranchant dans le vif sans aucune hésitation. Je me mords la lèvre inférieure, je relâche ma prise et ramène la main vers ma cuisse. Ces souvenirs fantômes balancés par le blond suffisent à faire marcher la machine cérébrale à vide. Qu’importe ses efforts, elle ne trouvera rien au sujet de cet homme ou de cette discussion. Je n’ai qu’un vague souvenir de la volonté de mon ainé de s’enrôler à la guerre des moldus ! Décidément, la migraine va être ma compagne du soir.

    Ainsi, l’espoir d’une bonne impression s’écroule comme un chateau de cartes. C’est une bonne chose qu’il me tient pas davantage rigueur. Ou du moins, je le pense. Je ne le connais pas assez pour deviner s’il est rancunier ou non.

    Confuse, je n’abaisse pas le regard pour autant. Je soutiens le sien – ou du moins, j’assume que je le fais. Nul mépris, nulle reconnaissance au fond de mes prunelles. Elles ne brillent que d’une vive lueur mêlant curiosité et satisfaction. Je veux connaître la relation entre mon futur superviseur et mon défunt ainé et comprendre davantage la raison de ma colère de cette époque-ci. J’ai bien quelques doutes, mais je préfère les garder pour moi jusqu’à ce que j’aie plus d’informations.

    - Si vous avez le temps, je serais ravie de discuter de cette rencontre davantage. Je suis comme le petit Poucet des moldus qui court derrière des miettes de pain ou de petites pierres pour retourner à la maison. Je tente de retrouver un peu de moi avec chaque nouvelle anecdote et souvenirs.

    Évidemment, je ne serais plus celle que j’ai été jadis.

    - Cependant, il se peut que je vous rabâche les oreilles, à nouveau, avec des arguments similaires. On dit que je suis têtue et aux idées assez … fortes. Mon amnésie n’a rien fait à ces deux traits de caractère, au grand dam de mes proches.

    A mon tour d’offrir un sourire taquin. Est-ce que je lui promets quelques échanges animés ?  Il se peut que oui. Est-ce que je suis gênée ? Aucunement. Si nous avons à travailler ensemble, je préfère jouer carte sur table vis-à-vis de mon caractère. Je peux réprimer certaines choses, mais jamais bien longtemps.

    - Effectivement, j’ai eu droit à une vague présentation. Vous êtes un vétéran de guerre, vous avez de nombreuses années derrière vous en tant qu’auror et, pour des raisons encore inconnues, vous avez le respect de mon père.

    Mon père a été sourd à toutes mes insistances. Il a refusé de m’expliquer les raisons de son choix ou les liens qui l’unissent à cet homme-ci en particulier. Plus important, est-ce que Charles sait qu’il a un quelconque lien avec mon paternel ? Pour le moment, je préfère taire toutes ces manœuvres purement politiques qui m’ont amené à cette situation.

    - J’ai également entendu vis-à-vis de vos binômes, quoiqu’assez vaguement. Par contre, pourquoi faites-vous référence à ces pauvres personnes ? Que craignez-vous exactement ? Que je fuis ? Que je prenne peur ?

    Mon ton est interrogateur, aucunement tremblant ou effrayé.

    - Vous et moi sommes des aurors. Nous nous sommes engagés dans cette formation en toute connaissance de cause. Et, si nous ignorons tous les risques, la formation donnée nous le rappelle assez tout au long et à chaque étape. Nous étions cent recrues, la première année. Nous n’étions plus que dix à la fin.

    Je relève le menton, pose une main sur une hanche et offre un regard des plus confiants.

    - J’ai perdu quasiment quatre ans de ma vie. Deux ans que j’ai totalement oublié, deux ans de remise à niveau, et encore un paquet de souvenirs oubliés. Pourtant, je suis revenue. Je suis encore là. Parce que je crois en ce que nous faisons. Et je juge que ce que nous faisons vaut de mettre nos vies en jeu. Tant que j’ai un souffle de vie et, en l’occurrence, encore beaucoup de ma mémoire, je n’abandonnerais pas.

    A-t-il toutes ses réponses ?  



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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Devil’s Lullaby

    CHARLES DELACOUR

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    VICTORIA DE VALOYS

    « PARIS & SA RÉGION :: BOULEVARD DES GALANTES :: LE MINISTÈRE DES AFFAIRES MAGIQUES , 12 octobre 1927 »
    J’ai fait mes devoirs comme le bon petit soldat que j’étais jadis, et le bon agent du bureau des Aurors que je suis aujourd’hui. Parce que je n’ai rien à cacher de mon côté, et presque chaque aspect de ma vie aura été consigné. Je ne veux pas avoir de secrets, du moins professionnels, pour une nouvelle partenaire. Bon, sur le terrain on verra ça et on ne parlera pas du personnel dont je n’ai pas forcément vocation à m’en faire un relais. Je m’attends à ne pas savoir grand-chose non plus de « la princesse », pour le peu qu’elle porte encore de l’importance à son positionnement au sein de la famille royale et des responsabilités publiques qui lui incombent. Mais j’imagine qu’on ne devient pas auror avec le sang-bleu en portant sa vie privée en bandoulière, et qu’on ne peut pas non plus survivre dans cet environnement violent et sans pitié en s’attendant à un traitement de faveur, ou en donnant ne serait-ce qu’une once de pouvoir sur soi à ceux avec qui on entre en contact.


    La jeune femme risque d’être une énigme, a priori. Je serais très surpris qu’elle soit du genre à se mettre en avant et à parler d’elle ou de sa vie. Moins encore d’en faire un avantage. Je n’ai pas forcément un point de vue très éclairé sur la monarchie en France, même si ma famille a longtemps profité de son rang dans l’ordre social du royaume. La jeune auror ne semble pas vraiment se formaliser que je me rappelle d’elle… Visiblement mieux qu’elle-même.


    La brune répond sans détour, et sans se cacher ; elle veut même se confronter à ce passé qu’elle a oublié, la Valoys.


    Devant cette situation que j’ai déjà rencontrée durant la guerre ou juste après pour tous les traumatisés du conflit dont la mémoire chancelle à divers moments, je ne peux que compatir et me montrer compréhensif. En supplément il n’y a pas tellement d’enjeux à se montrer obtus même si la brunette se dit déjà fort en gueule.



    | Pas de souci, on aura toujours le temps d’en discuter à l’occasion. Les week-end de garde sont parfois très longs. |


    Quant à son caractère...


    | Vous aurez aussi le droit de me prendre la tête ou de me traiter de ce que vous voulez, mais uniquement en privé. Je ne veux pas d’esclandre devant des collègues, des témoins, des civils en général… Devant eux, De Valoys on montrera un front uni et ce sera à vous de vous intercaler sur ma position puisque je suis le responsable. |


    Avant qu’elle ne s’insurge –éventuellement- je lève les mains pour lui signifier que je vais compléter.


    | De fait, si quelque chose tourne mal, c’est ma tête qui roulera, pas la vôtre. Je suis dur mais j’assume tout, et j’ai le dos assez large pour prendre pour vous si vous faites une connerie sous ma responsabilité. |


    Dur mais juste, un principe de base pour tous ceux qui ont un jour fait la guerre ou assumé un commandement divers. Son sourire en tout cas est communicatif. Ses lèvres fines et son regard rieur conjugués aux mots qu’elle emploie dénotent une intelligence certaine, sur laquelle m’appuyer quand je serais enfin en mission avec elle sur le terrain. J’éclaircis de base le sujet de son père. Il y aura peut être des secrets entre nous au fil du temps selon le degré de confiance que nous saurons établir, mais rien de plus désagréable que de commencer sur des non-dits qui peuvent à terme nous handicaper.


    | Je connais votre père à distance, depuis longtemps. A Beauxbatons, votre frère a eu quelques ennuis avec quelques camarades et je l’ai aidé à les régler. Je crois que votre père me fait confiance, mais nous ne nous connaissons pas. |


    Je ne dis rien des raisons qui l’ont poussé à me demander d’être officiellement le nouveau binôme de sa fille, je pense qu’elle comprendra aisément toute seule. Je suis clair sur mes liens –ou plutôt leur absence- avec son géniteur, ce qui pourrait laisser entendre que je suis à sa botte d’une façon ou d’une autre, par carriérisme ou clientélisme. J’écoute alors la jeune femme défendre avec fierté son positionnement et ses aspirations. Je ne l’interrompts jamais, mais reste adossé à une table de bureau bras croisés dans l’attente et la compréhension de tous ses arguments.


    | Très bien, alors, nous pouvons travailler ensemble. Je ne remettais pas en question votre courage, mais votre volonté. A mes yeux, il s’agit bien de deux choses différentes. Parce que j’attends de mon coéquipier le même engagement que moi. Nous n’avons pas forcément à nous apprécier personnellement, De Valoys, mais quand les maléfices fusent et que tout éclate, je vous confierais ma vie. Et j’ai besoin de savoir si vous me confierez la vôtre. |


    J’ai un mince sourire que surligne ma moustache.


    | Qu’est-il arrivé à votre dernier binôme ? |

    (c) DΛNDELION



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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Devil’s Lullaby

    Charles Delacour & Victoria de Valefor  « Ministère des affaires magiques, département de la justice magique, QG/Annexes des Aurors - salle d’entraînement, 01 octobre 1927»



    J’ai faim. De connaissance sur ce passé commun. De missions sur le terrain. Je veux autant retrouver celle que j’étais jadis, que de reprendre ma bataille contre les criminels – ou la défense de la veuve et de l’orphelin. L’impatience me gagne. J’ai à me contenir difficilement d’exiger davantage de lui et de sa mémoire, de le pousser immédiatement à un dossier quelconque.

    Je l’écoute donc, prenant dûment note de ses différentes exigences et conditions. Lorsqu’il exige que nous fassions front commun en public, en nous alignant sur sa position, je m’apprête à répliquer et à refuser. Il ne me donne pas l’occasion, m’imposant le silence d’un signe de main. Il reprend aussitôt, éclaircissant ses raisons. Est-ce que je suis convaincue ? Moyennement.

    - Je ne vous connais pas assez … Delacour. Vos motivations, vos objectifs …

    J’ai encore du mal à l’appeler d’une façon à la fois formelle et succinct, mais je m’y habituerai.

    - Je sais l’importance d’afficher un front uni dans l’exercice de nos fonctions, qu’importe nos interlocuteurs. Incluant nos familles respectives. Je l’ai appris dès mon plus jeune âge. Alors, vous pouvez compter sur moi pour jouer le jeu, en scène.

    Mon ton laisse présager d’une nuance. Mais flotte dans l’air.

    - Cependant, je n’aime pas m’aligner à une quelconque position aveuglément ou docilement en tout temps et en toute circonstance. J’aimerai avoir mon mot à dire, participer à ladite position. Si nous avons le temps ou l’occasion, est-il possible d’envisager d’établir ladite position ensemble ?

    De mon regard vert, je tente de percer à travers ses verres noirs. La lumière du jour m’aide un tantinet, offrant qu’une vision trouble et imparfaite des pupilles de l’homme. Son style vestimentaire suggère qu’il n’est pas un féru de mode. Ses manières ou son professionnalisme prouvent qu’efficacité et efficience prévalent sur frivolité et arrogance. Il doit porter ces lunettes par nécessité - une condition de santé ou un moyen de se protéger d’un sort ou d’un type de magie —, ou par affection - un présent d’un être cher par exemple. Dans les deux cas, je devine que je n’ai pas le droit de l’interroger à ce sujet-ci. Comme il l’a si savamment souligné, les week-end de garde sont longs. J’aurais largement l’occasion de glisser candidement ma question et assouvir ma curiosité.

    - Vous avez aidé mon frère, aussi ? Il me disait tout … mais je ne me rappelle pas vous. Toujours pas.

    Mon regard se trouble, mon ton est hésitant. Je ne le vois plus. Je ne suis plus là. Je me perds dans les limbes de cette mémoire censurée. J’essaie d’accrocher Charles à une mémoire, espérant naïvement déverrouiller un verrou fantôme ou ranimer l’inexistant. Vaguement, quelques mots de mon aîné me revienne en mémoire. Je suis différent. Pas un Prince. Quelque chose d’autre. Ils le savent. Ils le devinent. Ils ont peur. J’ai peur. Sauf … .

    Sauf quoi, ou qui ?

    - Pourquoi l’avez-vous aidé ?

    La question a glissé presque naturellement.

    - Non, ne dites rien. Ce n’est ni le lieu, ni le moment. Je ne peux pas … Je dois rester concentrer sur le moment.

    J’inspire et expire profondément, ferme les paupières quelques secondes et les rouvre. Le sourire revient aux lèvres, les pupilles regagnent leurs pétillants et la voix est plus sûre. Si je ne suis pas une grande actrice, j’ai mes trucs et astuces pour rétablir ce masque public de convenance. Je ne peux pas me permettre de jouer sur le sentimentalisme dès le premier jour, dévoiler bien davantage toutes les fissures et défaillances de cette carapace.

    - Je vous remercie de m’accorder votre confiance. Et votre vie.

    A nouveau, il me prend à contre-pied, en m’interrogeant sur mon dernier partenaire. La gêne est palpable. Je ne réponds pas immédiatement, cherchant mes mots. Je ne les trouve pas.

    - Euh … J’ai eu beaucoup de mal à savoir ce qu’il est advenu de lui. Après …. Après beaucoup de recherches personnelles et de supplications à la hiérarchie, il semble qu’il a démissionné du jour au lendemain, peu après qu’on m’a retrouvé blessée et … amnésique. Aujourd’hui, il se baladerait aux quatre coins du monde pour collectionner ou pour développer une collection. Je n’ai pas bien saisi ce dernier point. Tout ce que je sais est qu’il refuse de … de communiquer avec moi dorénavant. Il me l’a fait savoir assez fortement. Par l’intermédiaire de représentants légaux. Quant à ma dernière mission, c’est le même mystère. Je ne sais pas sur quoi je travaillais, quelles étaient mes pistes … et je n’ai pas le droit d’accéder au dossier en question.

    Est-ce que Charles Delacour veut toujours me confier sa vie ?
    Telle est la question du jour.
    Ou la question à un million.



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    Caught between Fire and Madness

    Charles DelacourLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Devil’s Lullaby

    CHARLES DELACOUR

    &

    VICTORIA DE VALOYS

    « PARIS & SA RÉGION :: BOULEVARD DES GALANTES :: LE MINISTÈRE DES AFFAIRES MAGIQUES , 12 octobre 1927 »
    Je suis encore en train de prendre la mesure de ma nouvelle partenaire. De toute façon pour être honnête, il y a beaucoup de choses que nous devons encore prendre en compte pour que nous puissions travailler l’un et l’autre avec efficacité, et ne pas tomber dans les pièges d’une collaboration trop facile entre la belle et la brute. Nous venons tous deux d’un milieu social particulier. Le sien déterminé par le niveau de pouvoir qu’il détient, le mien par le niveau de richesse. Tous deux nobles, au sens ancien, même s’il n’a plus aujourd’hui l’importance qu’il avait jadis. Nous avons aussi des trajectoires qui sans être les mêmes restent semblables ; tous deux nous avons souffert, pour des raisons et à des degrés différents, de nos carrières respectives.


    Je sais que nous allons avoir des frictions. C’est toujours comme ça que ça se passe. D’abord ils se taisent et prennent ma mesure. Ensuite ils questionnent, remettent en question, et parfois en parlent à la hiérarchie. Et puis ils finissent par se fondre dans le moule, ou bien par partir. L’un dans l’autre, on arrive toujours à travailler…



    | Mes motivations et mes objectifs ne sont rien de moins que ceux écrits sur le fronton de l’entrée du bureau des Aurors. Rien de plus, De Valoys. |


    Je le dis d’une voix calme, neutre, qui aurait pu être douce si elle n’était pas aussi neutre justement. Je n’aime pas beaucoup sa première remise en question, ne peut m’empêcher d’entendre intérieurement un « déjà » de mise, mais qui ne se transforme pas en aigreur ou en colère. La jeune femme commence par expliquer et faire sienne les impératifs que je lui décris et partage, et note les deux mots sur lesquels elle met de l’emphase.


    Je vais bosser avec une princesse, littéralement. Mais une princesse qui est capable de réfléchir, déjà, et qui si elle m’accorde un crédit de base à mon ancienneté et à mon rôle, ne va pas me vouer une foi aveugle.



    | Vos remarques sont bien notées, agent De Valoys. Si nous avons le temps, on en discute avant de tenir un discours public. Si nous ne l’avons pas, nous devons improviser et à ce petit jeu, je prends la responsabilité de ce qui se dira. |


    Une sorte de compromis ; je m’attends donc que comme tous les accords de ce genre il ne convienne pas tant à la jeune femme sur le long terme, ni à moi d’ailleurs, et que l’on se retrouve à devoir en reparler de sitôt… Mais en attendant, ça fera bien l’affaire. Je la voix me jauger du regard. J’aime ça. J’ai un a priori positif avec la jeune femme, tout autant que je n’ai aucun doute sur le fait que l’on finira bien par s’engueuler. Que dès le départ elle impose son caractère et cherche à changer les règles signifie forcément beaucoup. Au moins dans le feu de l’action, ce n’est pas le genre de sorcière à se laisser piétiner, et c’est tout ce qui compte. J’ai quand même l’impression que quelque chose la dérange. Mon discours, mon apparence ? Des questions lui brûlent les lèvres ; j’ai assez interrogé de gens dans ma vie pour que ça soit devenu une seconde nature.


    La renvoyer à son passé perdu la perturbe, et je comprends pourquoi. Mais je n’aide pas la De Valoys à se rappeler. Je ne sais tout simplement pas comment faire.



    | Oui, je l’ai aidé. Mais c’était il y a longtemps, quand nous étions encore à l’école. |


    Je me limite aux informations essentielles, le reste ne la regarde pas tellement en fin de compte.


    | C’était entre lui et moi. Je ne sais pas s’il vous en a parlé, mais j’avais de l’estime pour votre frère. Je ne veux pas trahir sa mémoire. |


    Un ton plus calme, plus doux, avec plus de compassion.


    | Je ne doute pas que vous finirez par vous rappeler. S’il y a bien quelque chose qui nous tance sans cesse, c’est la mémoire et ses aléas, et la bonté comme l’horreur des souvenirs. |


    Les psychomédicomages sont en progrès constants, de toute façon. Il paraît même que certains ont réussi à faire oublier leurs cauchemars et leurs traumas à une tripotée de survivants de la guerre, alors qui sait ce dont ils seront capables à l’avenir ? Je passe d’un signe de tête sur son accord, c’est comme une promesse solennelle et ça fait grandiloquent, mais je n’ai jamais trouvé d’autres mots.


    Je l’écoute avec plus d’intérêt encore quand la princesse évoque les recherches qu’elle a faites sur son ancien partenaire, maintenant disparu. Tout cela pue le mensonge et l’horreur, mais je n’ai aucune clef pour le moment pour aider à comprendre cette histoire. J’ai quand même quelques morbides inspirations… Mais je ne peux rien confier. Que vaut mon avis dans ces circonstances ? Je la dévisage, longuement.



    | Je vois. |


    Il n’y a pas grand-chose de spirituel à ajouter devant tout ça.


    | Je suis désolé pour vous. Qui sait, peut-être que nos pérégrinations à venir nous aideront à voir plus clair sur tous ces vieux cauchemars pour les dissiper. |


    Bon, avec tout ça, il est temps de se mettre en action.


    | Le patron vous a-t-il envoyé à moi avec un nouveau dossier, ou sommes-nous condamnés à faire plus ample connaissance au troquet d’en face pour le repas du midi ? Je suis sans rien, depuis avoir clôturé l’affaire du rituel. |

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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Devil’s Lullaby

    Charles Delacour & Victoria de Valefor  « Ministère des affaires magiques, département de la justice magique, QG/Annexes des Aurors - salle d’entraînement, 01 octobre 1927»



    Charles Delacour est un étrange mélange d’acier et d’humanité. S’il adopte un ton neutre et paraît intransigeant quand il est question de travail, il dévoile une autre facette quand il parle de sa relation passée avec mon frère ou de la force de la mémoire. Pour ce dernier point, j’aimerais qu’il ait raison, même si les espoirs sont minces. Les sorts d’amnésie sont puissants, à l’image d’un coup d’éponge sur un tableau plein de formules mathématiques. Comment peut-on restaurer ce qui a été effacé ? Et si nous restaurons la mémoire, comment est-ce que la personnalité passée peut cohabiter sereinement avec la personnalité actuelle ? La migraine s’implante, définitivement. J’essaie de maintenir bonne figure, éviter de montrer mon malaise dès mon premier jour.

    - Bonté et horreur … Effectivement, nous les côtoyons au quotidien en tant qu’auror.

    Qu’est-ce que j’ai vu ? Qu’est-ce qui m’a marqué ? Ai-je admiré ou dédaigné une bonne action ? Ai-je été paralysée ou réactive face à une injustice ou à un cauchemar vivant ? Qu’est-ce que j’ai appris de ces expériences passées, que j’ai oublié aujourd’hui ? Est-ce que ces apprentissages sont encore là, quelque part, dans ma petite tête ou dans les fibres de mon corps ? Est-ce qu’ils se manifesteront lorsque je serais en danger ? Est-ce qu’ils pourraient combler ma maitrise aléatoire de la magie sans baguette ? Voilà un don que je maîtrisais parfaitement, mais que j’ai perdu avec l’amnésie. Dites-moi que j’ai gagné quelque chose en échange, même une chose inconsciente ! Questions qui me martèlent le crâne. Chaque coup résonne comme un gong : profond, long, multiple.

    - Je ne suis pas au courant de nouveaux dossiers. J’ai eu pour seule instruction de vous rencontrer.  

    Mes instructions ont été assez claires, concises et un brin insultant : introduction auprès de Charles Delacour, faire ce qu’il dit et sans poser la moindre question. Évidemment, l’ordre a été un brin plus élaboré, plus courtois et plus hypocrite. Il a fallu garder un air ravi – ou un air neutre –, acquiescer, promettre au père et au Ministère que je suivrais les ordres à la lettre et patienter jusqu’à ce fameux tête-à-tête. Je ne pipe pas un mot de cette situation au binôme. Soit il est déjà au courant, soit il devine aisément, soit il a tout bonnement autre chose à faire que d’écouter les jérémiades d’une princesse. Un jour, ô un beau jour, j’aurais bien une bonne amie – ou un bon ami – auprès duquel me plaindre pleinement. À moins que j’en ai déjà, au sein du département, mais que j’ai oublié. Voilà que la situation sera bien cocasse et gênante … J’accorde peu ma confiance. Comment puis-je répondre aux demandes de ceux qui prétendront être mes « amis » ?

    - Que dites-vous que nous prenions ce repas de midi alors, jusqu’à ce que le patron ne nous tombe dessus  ?  

    A peine nous traversons le couloir, qu’une brunette m’alpague. Elle s’exclame, elle jubile, elle m’enlace et elle m’abandonne là. Elle m’a appelé « Vic’ » ; d’un ton des plus familiers. Quelques minutes plus tard, j’ai droit au bonjour particulier d’un vieux auror à la jambe boiteuse. Lui, il me surnomme « princesse bonbon ». Et puis, il y a bien eu encore une ou deux personnes qui m’ont souhaité simplement un bon retour. Je ne laisse rien paraitre de mon trouble mais je ne doute pas que je dois être rouge comme une tomate. J’ai chaud. J’ai mal au crane. J’ai la nausée. Je n’ai plus envie de manger quoi que ce soit, mais j’ai tout autant de mal à me désister.

    - Est-ce que vous les connaissez, à tout hasard ?

    Soudain, un type imposant et charismatique nous hèle, et nous ordonne de le suivre. Je le reconnais, lui ! C’est le patron ! A peine avons-nous mis pied à son bureau, qu’il enchaine aussitôt sur le dossier en question : une nouvelle tentative d’enlèvement d’enfant. Il ajoute que ce phénomène a considérablement pris de l’ampleur sur ces dernières semaines. Il faut enquêter. Est-ce que cette tentative ratée a un lien avec les autres kidnapping réussis ? Est-ce qu’un réseau criminel est en place durablement ou est-ce dans le cadre d’un rituel de magie noire ?

    A ce dernier point, je ne peux pas m’empêcher de fouiller dans ma mémoire. Sauf erreur de ma part, il n’y a pas ni événement, ni alignement de planète, ni quoi que ce soit d’équivalent pour que les mages noirs s’excitent autour d’un rituel nécessitant des petits enfants. Est-ce que je peux partager ce genre de savoir avec mon binôme ou est-ce décalé, voire étrange de détenir des connaissances aussi poussées ? Certes, la famille royale a toujours été suspecté – et à raison – de baigner dans les eaux troubles de la magie noire mais il n’y a jamais eu de preuves concrètes – ou d’enquêtes sérieuses. Les aurors ont bien un enseignement poussé sur ce domaine-ci mais je le trouve bien moins soutenu et précis que celui enseigné dans les alcôves secrètes des palais De Valoys.

    - Neith Shafiq est ici, prête à déposer sa plainte. Commencez par là. Je veux des rapports réguliers sur votre progression. Quant à vous, mademoiselle De Valoys, je n’insisterai pas assez sur notre entente : vous ne prenez aucune initiative allant à l’encontre des ordres ou exigences de votre superviseur.

    Je ravale fierté et orgueil, acquiesce silencieusement la tête et accepte humblement cette petite mise en garde aux allures d’un avertissement d’un maitre d’école à une jeune élève. Je me saisis de ma propre copie et commence déjà à parcourir les premières pages. Entre temps, je lance un regard à mon binôme, me demandant s’il a encore des questions ou des remarques.



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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Charles Delacour le
  •  [HJ vraiment désolé pour le timing @Neith Shafiq et @Victoria de Valoys]
     


    Devil’s Lullaby

    CHARLES DELACOUR

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    « PARIS & SA RÉGION :: BOULEVARD DES GALANTES :: LE MINISTÈRE DES AFFAIRES MAGIQUES , 12 octobre 1927 »
    C’est le moment où les choses évoluent le plus et où pourtant je n’ai pas tellement d’attention portée au sujet. Ce n’est pas souvent, que ça arrive. C’est même globalement plutôt rare. Je n’en suis qu’à une succession d’épreuves finalement, dans ce métier. Une enquête après l’autre, voir plusieurs en même temps et le dénouement de chacune qui se télescope, ou qui impacte tout le reste. C’est un enchevêtrement d’événements, et l’éthylisme funeste et presque délictueux me laisse l’esprit comme assommé d’une fatigue pas que physique, mais aussi largement morale. Je dois me reprendre. Me tenir occupé. Alors dans ces circonstances, quoi de mieux que d’aller reprendre du service, de faire en sorte de se tenir occupé, missionné, et de continuer à toujours avancer ?


    Rester en arrière, c’est rester à découvert, dans un no man’s land, une position inconfortable qui en supplément peut vite tourner au plus grand des dangers.


    Je dois me calmer. Je reste calme d’apparence, serein. Et pourtant à l’intérieur, je bouillonne. C’est le sentiment que les choses m’échappent parce que j’échappe de mon côté à la réalité la plus vraie et la plus crue, celle que je tiens la barre d’un vaisseau à la dérive, d’une conscience qui chancelle. Et un mince sourire énigmatique quand la jeune femme qui va me tenir lieu et de Princesse, et de partenaire, conclut assez sagement sur ce que nous allons rencontrer en tant qu’aurors.



    | Ca, et tant d’autre chose. |


    Et il convient bien de ne pas se limiter à ce qu’il y a de bien dans tout ce que l’on fait et voit, ni dans les ténèbres les plus absolues que nous serions amenés à côtoyer. Il faut sans doute une sorte de juste milieu, pour nous permettre d’avancer dans la résolution de nos enquêtes…


    A peu près autant que pour nous empêcher de devenir fous.



    | Ah, je vois. Et bien, c’est qu’il n’y a pas de drame qui s’est joué hier soir. Prenons le comme une bonne nouvelle, et comme l’occasion peut être, de faire un peu plus connaissance le temps que l’impondérable nous retombe dessus finalement. |


    Pour le reste, je ne peux qu’acquierscer. Un repas alors que le temps file vite, ça permet au moins d’éviter que les heures ne s’égrènent sans qu’on les voit filer et qu’on se retrouve à cavaler un trafiquant de chaudrons ensorcelés alors qu’on a le ventre vite et aucun espoir d’arranger les choses rapidement. Je hoche la tête alors, et constate qu’une femme saute littéralement sur De Valoys comme si elle la connaissait depuis longtemps. J’arque un sourcil. Je n’ai aucun souci de travailler avec une femme, mais elles peuvent parfois être si expressives les unes avec les autres. Et avec un surnom, en plus. Le genre de comportement qui rappelle autant un internat de jeunes filles qu’une virile amitié autour d’un métier dangereux. Je sens toutefois que ma binôme se crispe, s’hérisse. Pas de beaucoup, et certainement pas de répulsion. Mais elle n’apprécie pas tellement, c’est certain.


    Je la sais perdue, et je sais pourquoi.


    Elle ne les reconnaît pas.


    Et en cela, je nous découvre contre toute attente une passerelle, un lien, un petit quelque chose qui nous relie déjà malgré toutes nos différences d’histoire, de statut, de sexe, de tout.


    Nous ne reconnaissons pas les autres ; moi parce que j’ai expérimenté une histoire longue et violente, où j’ai exploré les tréfonds les plus obscurs de l’âme humaine. Et elle, elle ne les reconnaît pas, exactement pour la même raison, avec pourtant des symptômes terriblement différents. Je compatis, alors. En silence. Sans jugement, ni regard pesant. Je fais comme si de rien n’était ; ce n’est pas le lieu ni le moment d’aller plus loin.



    | Oui ; Théodore Vallest et Tancrède Deuterion. Ils sont, avec Joséphine Battel... |


    Mais nous sommes interrompus, aussi sec, et je me fais couper au milieu de ma phrase. Le grand patron en personne, et qui nous demande de le suivre. Tout va très vite, et je n’ai même pas le temps d’échanger un regard avec son Altesse que nous voilà déjà confrontés, à une nouvelle situation de crise, en quelque shorte. Je comprends immédiatement l’importance du sujet, et son côté pressant en même temps qu’il est forcément tendu d’un point de vue politique, et d’image publique. Le briefing est pressant, et je ne dirais pas laconique mais à l’essentiel. Le patron nous indique que Neith Shafiq est présente et je ne laisse rien transparaître, même si ce nom a tendance à revenir, n’étant pas dépourvu de toute forme de publicité dans notre monde...


    | J’ai déjà mis De Valoys au parfum, monsieur. |


    Regard vers ma partenaire, en coin.


    | Je vais vous laisser mener l’entretien, De Valoys. Une femme parle toujours plus à une autre. Laissez votre plume prendre des notes et organisez le déroulé des événements, j’interviendrais plutôt pour relever les faits saillants et pour creuser. |


    Ce n’est pas lâché sur le ton de l’ordre, mais malgré tout, je demande au patron de nous indiquer si un bureau nous a été attribué compte tenu de la personne qui vient porter plainte et du fait qu’il ai lui-même relayé l’information, ce qui souligne la sensibilité du dossier. Pas de bureau, mais en attente dans le mien avec un homme de la brigade de police magique. Je hoche la tête, ouvre la porte devant ma partenaire, et nous marchons vite vers le bureau. Repas oublié…


    Pour entrer dans une pièce impeccablement rangée, tout fermé à clef et ensorcelé par habitude, dossiers, notes, pas de pièces à conviction évidemment mais des souvenirs, des courriers, des objets tant liés à mon histoire qu’à mon enquête, quelques photos aussi. Des camarades de guerre, dans une tranchée boueuse, de mes photos dans le journal après mes enquêtes réussies, des articles découpés relayant des informations sur des investigations à demi oubliées sous la récurrence des drames.



    | Bonjour, madame Shafiq. Notre responsable de département nous a prévenus de votre présence. Je suis l’auror Charles Delacour, et voici ma partenaire, Victoria de Valoys. Nous allons nous occuper de vous. Est-ce que je peux vous préparer un thé ou un café, pendant que vous nous racontez ce qu’il s’est passé? |


    La voix n’est pas purement neutre ; elle compatit, mais sans trop en faire. Sérieux et appliqué, prévenant mais pas obséquieux, professionnel, comme toujours.
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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Neith Shafiq le
  • devil's lullaby
    TW : kidnapping d'enfant - octobre 1927 - @Victoria de Valoys et @Charles Delacour
    Pas de nouvelles. Si Neith n’en est pas le moins surprise du monde, elle décide qu’il est tant. Sans doute que cela ne mènera à rien dans l’immédiat avec le temps qui a passé, mais c’était mieux que de ne pas essayer et si la seule témoin décidait de ne pas coopérer, cela ne la regardait plus. Neith se savait prompte à avoir une morale grise, bien loin parfois des simples assez du bien et du mal. Mais, il y avait une chose en lesquelles elle croyait et il s’agissait des institutions. Celle de la justice et policière en faisaient partie. Quand bien même certaines situations (surtout celle à sa personne) ne pouvaient être résolue par ces moyens, elle jugeait que pour le cas de son fils, il fallait porter plainte. Ainsi donc, elle avait attendu que Ruben revienne de Beauxbâtons pour y aller avec lui. Même si Léonore l’avait rassurée, Neith avait constamment surveillé Ruben. Chaque signe était passé au crible fin de son instinct maternelle mais aussi et surtout de la victime qu’elle était et qui savait que ce genre de situation laissaient des traces sur la durée.
    Le garçon de douze ans semblait pourtant s’être parfaitement remis. Neith ne lui avait pas posé plus de questions, ne souhaitant pas l’influencer en quoi que ce soit, mais en tant que victime principale d’une tentative d’enlèvement, il devait être présent. Également, n’étant pas majeur, elle devait l’être avec lui. Conscient de la gravité de la situation, Ruben ne parlait pas trop et Neith prit naturellement les devants pour s’annoncer, donner sa requête avec une impassibilité qu’elle brandissait comme bouclier. De sa vulnérabilité devant cette situation et cette injustice, elle ne pouvait rien en montrer. Pas devant Ruben. Mais elle retrouvait parfaitement sa dissociation habituelle.
    Dans le bureau où elle a été conduite, Neith indique à Ruben de s’asseoir. Elle-même prend place sur le deuxième siège disponible. Remerciant courtoisement l’homme de la brigade, Neith et Ruben se contentent d’attendre sans un mot jusqu’à l’arrivée du couple.
    En les voyant et se présentant, Neith comprend tout de suite qu’ils travaillent en binôme et qu’elle a également affaire avec une princesse. Son visage ne lui est effectivement pas inconnu. Elles n’ont que quelques années d’écart bien que Neith ne se souvienne pas qu’elles se soient croisées à Beauxbâtons. Quant à l’homme, Charles Delacour, elle se dit qu’elle demandera à Camille quel lien de parenté il possédait avec ce Delacour-là.
    « Bonjour madame et monsieur. Je vous remercie d’accepter de vous occuper de nous. Je vous remercie, mais je ne souhaite rien boire pour ma part. » commença-t-elle avant de se tourner vers Ruben qui avait aussi salué Victoria et Charles. « Veux-tu quelque chose à boire ? »
    « Non, merci. » répondit poliment Ruben.
    Reposant son regard sombre sur le couple, Neith reprend, calmement et factuellement :
    « Il y a quelques jours, mon fils et moi-même nous sommes rendus aux Manèges Enchantés sur le canal Saint Martin. Nous voulions y profiter de la foire s’y trouvant. Tout s’est très bien déroulé jusqu’à ce que nous nous sommes arrêtés à un stand de tir à la baguette sur cible où nous avons décidé de jouer. Nous avons remporté un prix et je n’ai eu le temps de tourner la tête que quelques secondes pour me rendre compte que mon fils avait disparu. Je l’ai cherché paniquée jusqu’à ce qu’une demoiselle ne m’alerte en écrivant son nom dans le ciel pour me diriger jusqu’à eux. Mon fils était sain et sauf mais en état de somnolence inquiétante. La jeune femme m’a indiquée qu’elle l’avait sortir des griffes de personnes mal intentionnées qui profiteraient de kidnapper des enfants pour réclamer des rançons. »
    Elle ne jette pas un regard à Ruben. Ils en ont déjà parlé et elle a toujours fait en sorte, surtout depuis le décès d’Alaric, de le traiter en adulte. Il savait donc à quoi il avait échappé. Elle ne s’inquiétait donc pas qu’il fut surpris. Elle continua :
    « Cette demoiselle m’a également indiqué qu’elle avait remarqué que ces personnes avaient utilisé du chloroforme pour endormir mon fils qui est selon elle un somnifère assez puissant. Procédé moldu. Neith s’était renseigné par la suite sur cela en bonne mère inquiète qu’elle était. J’ai également voulu qu’elle vienne avec nous pour témoigner mais cette dernière a refusé. Je ne me suis pas rendue immédiatement ici et j’ai demandé à ce qu’un médecin ausculte Ruben. Miss Léonore Vallet s’en est chargée. Elle est la médicomage attitrée des Lestrange. Elle m’a annoncé qu’il allait bien malgré la fatigue. J’ai également décidé d’attendre quelques jours le temps que la demoiselle qui a sauvé la vie de mon fils ne change d’avis. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. De ce fait, je suis à présent ici pour porter plainte et espérer que ce genre de situation ne se reproduise pas. »
    Ruben s’éclaircit la gorge et bougea un peu sur son siège avant de reprendre la suite de Neith :
    « Je ne me souviens pas des visages. Je sais juste qu’il y avait un ballon enchanté et je me suis dis que le temps que Maman prenne la récompense, je pouvais aller voir et revenir… Je n’étais pas très loin. Mais j’ai senti le chiffon trop tard et je me suis évanoui ensuite. Je me suis réveillé sur le banc avec Tatie, la dame qui m’a sauvé la vie. C’est tout ce dont je me rappelle. »
    Neith n’en montre rien, mais le sérieux, le courage que son fils montre en cet instant, l’émeut et déclenche sa culpabilité. Néanmoins, impassible, elle regarda le couple attendant une réaction ou des questions par rapport à ce qu’elle et son fils venaient de dire.
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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Devil’s Lullaby

    Charles Delacour & Victoria de Valefor  « Ministère des affaires magiques, département de la justice magique, QG/Annexes des Aurors - salle d’entraînement, 01 octobre 1927»



    Charles Delacour présente succinctement mes vieilles connaissances dont je n’ai plus aucun souvenir. Théodore Vallest, Tancrède Deuterion, Joséphine Battel. Qu’ai-je partagé et vécu avec eux ? Quels sont mes sentiments et mon jugement à leurs égards ? Fort dommage que je ne puisse pas les interroger ! Autant que ce secret me coute, je ne peux pas révéler au monde entier que je suis partiellement amnésique. C’est une porte ouverte aux escrocs, voire une garantie pour mon coupable qu’il n’a plus rien à craindre pour sa sécurité.

    Nous prenons le chemin de la pièce ou mère et fils attendent patiemment. L’héritier des Delacroix indique la procédure à suivre. J’acquiesce silencieusement à ces recommandations et m’exécute sans tarder. La plume est prête à virevolter et à gribouiller chaque mot ou chaque son, mon mental se prépare à accuser autant d’informations que de non-informations. Traits sereins, gestes maitrisés, port droit, j’entre tranquillement dans la pièce et glisse un sourire pudique qui se veut aussi chaleureux que réconfortant à la victime.

    Les présentations sont faites par Charles. Je n’ai rien à ajouter, au-delà de ce que la courtoisie exige.

    - Je vous remercie, Madame et, vous, jeune homme, pour porter plainte. Charles et moi avons la charge de cette enquête et toute information est précieuse pour éviter un incident de ce type dans le futur. Nous allons prendre en note ce que vous direz. Cependant, si par hasard, vous êtes inconfortables vis-à-vis d’une information, faites-nous savoir et trouvons une solution ensemble.

    Il est très important d’accompagner convenablement une victime. Quel que soit le traumatisme, quelle que soit la finalité d’un incident, tout événement brutal ou malheureux marque un esprit, un corps, voire les deux. Ces deux composants ont des mécanismes très propres.  L’esprit se protège par le déni et la mémoire sélective, le corps avertit par des burn-out, des douleurs, des maladies. Ces mécanismes peuvent durer de quelques jours à plusieurs années, selon la sensibilité de chacun face aux coups durs de la vie.

    Alors, lorsqu’une victime quitte ce cercle vicieux de l’omerta, de la peur, de la douleur ou de l’oubli, par ses propres moyens ou par l’aide d’un parent, il faut prendre garde à ne pas bousculer et à ne pas renfermer cette précieuse source d’information. Sans surprise, l’enfant se taire dans un beau silence, pendant que sa mère révèle tout ce qu’elle sait personnellement.

    Je n’interromps pas cette femme qui, selon les rumeurs, est une descendante de pharaons et qui porte le nom Shafiq, une famille alliée à la mienne, une famille qui est à l’origine de l’Aube Sorcière. Cependant, aujourd’hui, il n’est pas question d’amitiés ou de politique, mais d’une affaire bien plus terrible mais également étrange. Il est assez rare qu’un sorcier commette un crime sans sa baguette – ou sans magie. Je note chloroforme, me retenant furieusement de me tourner vers Charles et lui adresser un regard interrogateur. Ce n’est pas le moment de montrer nos failles. Tels des nains travailleurs au fond des mines, faut continuer à creuser et à piocher tous gemmes trouvées.

    Un enfant est trompé avec un ballon d’argent lors d’une foire. Est-ce la méthode de ces ravisseurs, ou est-ce une méthode de fortune à l’instant présent ? Est-ce que l’enfant est une cible de longue date, ou est-il simplement un enfant qui a été au mauvais endroit, au mauvais moment ?

    Il est endormi par un procédé assez atypique. Est-ce que ces ravisseurs sont dépourvus de magie ou ont une mauvaise maitrise de la magie ? Est-ce qu’ils désirent éviter de laisser quelques traces de magie ? Enfin, et plus important, comment ont-ils eu connaissance de ce produit ?

    Il est sauvé in extremis par une femme qui se nomme Tatie. Elle ne veut pas témoigner. Il est fort peu probable qu’elle soit de mèche avec les ravisseurs au vu de la situation. Dès lors, pourquoi refuse-t-elle ? Est-ce qu’elle craint une mauvaise pub ? Est-ce qu’elle a un tout autre crime à se reprocher ?

    Je me tourne d’abord vers l’enfant. Il a la douzaine. Il est assez grand pour articuler intelligemment, comprendre bien des choses et ne pas tomber dans les pièges les plus enfantins. Cependant, il est encore trop jeune et inconscient des horreurs de ce monde. Enfin, il est encore à Beauxbaton, sous-entendu que ses excursions hors de l’école sont limitées ou, au moins, clairement supervisées.

    - Ruben, c’est ça ? Est-ce que vous pouvez me parler davantage de ce ballon enchanté ? Pourquoi est-ce qu’il vous plaisait ?
    - Je ne me souviens pas très bien …  

    Je ne me dégonfle pas, ayant anticipé cette réponse. Il est assez étonnant à quel point nos souvenirs sont très flous sur des détails importants et si vifs pour ceux qui nous importent bien peu. Alors, je l’invite à me décrire son ballon enchanté parfait. Afin de l’inciter, je m’exécute et commence ma description. Un moment, je m’interromps et l’interroge sur la couleur que j’ai choisi, s’il l’apprécie ou s’il a une autre préférence. Il ne comprend pas l’intérêt de la demande évidemment mais il s’exécute après avoir jeté un regard interrogateur à sa mère.

    Les cinq premières minutes ; il est hésitant, timide, lançant de récurrents coups d’œil à sa génitrice. Les minutes suivantes, il se détend, il répond, tantôt critique, tantôt enthousiaste. La timidité se dispute à des airs de grands garçons. J’accélère la cadence de ses réponses, ne lui laissant que peu de temps pour répondre. Petit à petit, l’instinct et le naturel laissent place et empiètent sur la raison et la logique. Les questions et réponses s’enchainent. Je me décide à le surprendre, tentant le tout pour le tout.

    - Est-ce que le ballon enchanté de la foire ressemblait à celui de vos rêves ?
    - Non.

    La réponse est immédiate, surprenant même le jeune homme. Il se souvient qu’il ressemblait beaucoup à celui qu’il avait demandé à sa mère mais qu’ils n’avaient pas eu le temps de l’acheter, que le vendeur de ballon assurait qu’il était unique. Alors, je tente encore ma chance.

    - Avez-vous souvenir d’un détail ? Un monsieur ou une dame qui a pu vous promettre ce ballon ?  

    Je n’ose pas interroger sur l’agresseur de sitôt, de peur qu’il se braque ou qu’il fonde en larmes.

    - Belle pisse. Je crois que la personne a dit ça, avant de m’attraper. Mais … mais je n’ai pas fait sur moi.  
    - Evidemment que non !  

    Je me tourne vers la femme.

    - Cette femme, Tatie, est persuadée que ce sont des ravisseurs contre rançon. Est-ce qu’elle a détaillé davantage la raison d’une telle certitude ? Est-ce que vous avez pu échanger sur ce qu’elle a vu, comme les visages, les tenus, le nombre ou tout autre détail ?

    Ai-je trop fait ?



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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Devil’s Lullaby

    CHARLES DELACOUR

    &

    VICTORIA DE VALOYS

    « PARIS & SA RÉGION :: BOULEVARD DES GALANTES :: LE MINISTÈRE DES AFFAIRES MAGIQUES , 12 octobre 1927 »
    Les gens qui ont de l'influence ont parfois droit à quelques passes-droits qui permettent d'accélérer la prise en charge d'un sujet, ou bien la prise en compte de leurs propres aspirations. Tout le monde n'y arrive évidemment pas. Il faut des relations fortes et puissantes. Un patronyme duquel dépend un héritage, ou des moyens financiers, un bagage culturel qui noue des liens avec d'autres gens qui nous côtoient dans la vie de tous les jours, qui nous cooptent. J'ai déjà expérimenté cette forme de népotisme et de privilège de classe à toute échelle dans ma vie, étant né Delacour. Même si mon propre parcours m'aura considérablement éloigné de mes pairs et des gens comme eux, je connais tous les codes et les usages de ce monde. Et consciemment ou non, j'ai moi aussi profité des passerelles qu'offrent ce monde-là. Tout ça pour dire que je ne juge pas la femme qu'on rejoint pour prendre son témoignage. A sa place, si mon enfant avait été victime d'une tentative d'enlèvement, j'aurais tout fait aussi, j'aurais remué ciel, terre, et surtout tous mes contacts, pour qu'on puisse m'aider à le retrouver. C'est une affaire comme une autre, à ceci près que ce qui touche les riches et les puissants du monde ont toujours à un moment donné une dimension qui les rend hors-normes. Il s'agira alors de rester alerte, de ne pas voir ce moment trop vite... Ni trop tard.


    La question de la bonne identification du mobile sera donc primordiale.


    Je vois la mère et son enfant, qui nous salue et nous remercie. La mère interroge l'enfant, qui répond également par la négative.



    | D'accord. |


    J'obtempère simplement, et prépare un café quand même, il sera toujours utile plus tard. D'expérience, je sais qu'il sera toujours utile, même plus tard, quand le doute sera instillé et quand les sentiments se seront exprimés au fil du récit.


    J'écoute alors. Le lieu, Manèges Enchantés, Canal Saint Martin, la Foire. Un jeu de baguette, et un prix. Le gamin qui disparaît pendant la transaction. Une alerte dans le ciel, et un kidnapping supposé contre rançon. Le petit, touché d'une façon ou d'une autre. Potion, sortilège ou autre, rien ne peut être sûr sans analyse par un médicomage. Mais quelques jours plus tard... Déjà, c'est une information. Du chloroforme, ça reste à prouver. D'autant plus que pour avoir des effets, il faut des minutes entières, et pas juste le temps de se saisir d'un lot et de palabrer avec un commerçant. Et les effets ne poussent pas non plus à l'indolence ou à l'endormissement, pas directement du moins. Léonore Vallet. Une autre information essentielle. Regard vers la De Valoys, qu'elle garde bien ce nom en tête.


    Le gamin est courageux. La mère, concise et précise. C'est une femme forte et puissante ; elle transparait en tout cas la conviction. Victoria embraie et évoque déjà la prise en charge de l'enquête. Bon, cette étape d'activation semble bien devant nous maintenant. Quand le grand chef s'en mêle de toute façon... C'est que ça sent le sapin. Et puis il y a clairement quelque chose qui ne va pas dans toute cette affaire. Instinctivement, le rôle de cette « tatie » me semble bien trouble. Victoria commence les questions. Le ballon. Malin. Mais ce n'est pas la première chose que j'ai retenue. C'est toujours utile de creuser les détails. A mon tour, alors qu'elle a récolté pas mal d'informations sur le ballon et qu'elle questionne sur la Tatie, je rebondis, calmement, par pure curiosité et sans aucun jugement.



    | Pourquoi avoir attendu plusieurs jours avant de venir nous apporter votre récit, Madame Shafiq ? |


    Je me retourne vers mes notes qui s'activent, et présentent la cafetière à tous pour me servir au moins à moi une tasse généreuse, et à qui en voudra aussi, finalement.


    | Nous irons évidemment la voir pour essayer d'en savoir un peu plus. Mais est-ce que Léonore Vallet a pu confirmer l'hypothèse du chloroforme, ou du produit utilisé ? |


    C'est important, car qui dit produit ou au moins effet, nous permet de nous mettre sur la piste de la nature du produit, des effets recherchés, et de tirer le fil. Ingrédients, provenances, compétences nécessaires, profils types des potionnistes... Et il reste un autre fil à tirer.


    | Comment le témoin, la sauveuse, aurait pu changer d'avis ? De façon concrète je veux dire, aviez-vous prévu de revenir en contact, ou aviez-vous échangé une adresse, un lieu ou moyen de contact, votre nom ? |


    Plus important encore.


    | Est-ce qu'elle vous a dit comment la joindre, en cas de besoin? |


    Probablement non, si mes soupçons se confirment. Je regarde la mère, regarde l'enfant.


    | Ruben, est-ce que ça te dirait que je demande à un collègue d'aller te montrer les salles d'entrainement de l'unité des tireurs de baguette ? Ca fait comme des feux d'artifice avec des gens au milieu! Comme ça, je pourrais aborder un ou deux sujets avec ta maman, plus ennuyeux que les précédents. |


    On va en arriver aux questions qui peuvent provoquer une réaction déplaisante, autant éviter au gosse d'y assister.


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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Neith Shafiq le
  • devil's lullaby
    TW : kidnapping d'enfant - octobre 1927 - @Victoria de Valoys et @Charles Delacour
    Lorsque Victoria interroge Ruben, ce dernier jette un dernier coup d’œil à Neith. Cette dernière lui indique avec un sourire qu’il peut répondre sans problème, en attendant, elle ne fait qu’écouter. Ruben semble rassembler les morceaux au fur et à mesure. Neith, elle, ne laisse rien paraitre du trouble qu’elle ressent. Mais son sourcil se soulève quand Ruben sort une information qu’il aurait entendu. En fait, elle croit savoir ce que ce terme voulait dire et Ruben n’avait sans doute pas compris. Son sang se glace et elle ne peut s’empêcher de poser une main protectrice sur l’épaule de son fils, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Elle a envie de le prendre dans ses bras pour le protéger du monde entier, intérieurement folle de rage et de culpabilité.
    Lorsque Victoria se tourne vers elle et l’interroge, Neith répondit impassible :
    « Non, mais je pense qu’elle s’est basée sur le fait que mon fils et moi-même étions visiblement de la classe supérieure. » Et si elle n’a aucun problème avec cela, Neith avait bien du mal avec le jugement des autres à ce sujet. Elle n’embêtait pas les personnes moins aisées qu’elle avec sa richesse, alors elle se passerait bien du jugement de ces derniers. Et puis, elle n’allait pas cacher sa richesse bien que sincèrement, elle estimait qu’elle était très loin d’être aussi ostentatoire qu’elle pourrait l’être. Mais elle se doutait que certains comportements ne trompaient pas. Il était évident que Ruben et elle n’étaient pas des forains. Ce n’était cependant pas une raison pour kidnapper qui que ce soit. « Et non, malheureusement. Elle était surtout terrifiée que la police soit impliquée après que j’ai parlé d’aller porter plainte. »
    Ce qui restait, d’après Neith et le sens commun, logique au vu du préjudice qui aurait pu être terrible.
    Son regard se pose ensuite sur Charles et elle lui adresse un sourire navré :
    « Parce que je voulais lui laisser une chance de réfléchir au fait que ce n’était pas dans son intérêt et l’intérêt du cirque que de ne pas répondre aux questions et que c’était le plus logique d’aller porter plainte tant par prévention que pour tenter d’arrêter les coupables. »
    Et Neith savait qu’elle avait été bien trop gentille malgré le comportement plus qu’irrespectueux de la jeune femme qui l’avait jugée en retour sans aucun gant. Cela, Neith ne le pardonnerait pas à Tatiana qui ne savait pas de quoi elle parlait. Mais elle savait aussi qu’elle n’avait pas faciliter l’affaire aux enquêteurs. Les malfrats avaient donc quelques jours d’avance pour se faire discret. Elle espérait cependant qu’une plainte créerait un précédent et que les autorités soient plus alertes. En attendant, tant que cela ne serait pas réglé et au vu de l’impression que lui avait laissé Tatiana qui préférait laisser fuir des malfrats, elle ne remettrait pas un pied au cirque et ferait en sorte d’alerter ses proches. Parce que si Neith savait une chose, c’était bien qu’elle avait du pouvoir et que Tatiana avait joué contre son camp, si tant était qu’il y avait un camp dans toute cette histoire.
    « Léonore l’a fait oui. Elle a déduit cependant que Ruben n’avait besoin que de repos. Il ne lui est rien arrivé d’autre. »
    Neith ne put s’empêcher de ressentir un frisson parce que si elle avait bien traduit dans sa tête ce que Ruben avait cru entendre, son fils l’avait échappée belle. Et l’idée qu’on s’en prenne ainsi à son fils la terrifiait.
    « J’ai laissé ma carte pour qu’elle puisse me recontacter soit par hibou, soit en venant jusqu’à mon bureau. Il y a mon nom et prénom dessus ainsi que l’adresse des Antiques Rêveries où elle est plus à même de me trouver. Non, elle ne m’a pas dit comment la joindre, mais je suppose que dans notre dynamique, et après la conversation sur le fait de porter plainte, elle ne me l’aurait de toute façon pas dit. Je ne veux personnellement plus mettre les pieds là-bas après ce qui s’est passé. » Ce qui restait compréhensible pour une victime par ricochet.
    Lorsque Charles demanda à Ruben si aller ailleurs l’intéressait, Neith comprit que la discussion ne nécessitait plus que son fils soit présent. Enthousiaste, le garçon laissa échapper un oui ! et Neith eut un rire.
    « Allez, je viendrais te chercher quand on aura terminé. »
    Confiante qu’ici rien n’arriverait à son fils, Neith le laissa partir pour finalement se retrouver seule avec les deux enquêteurs, son visage étant redevenu sérieux.
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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Devil’s Lullaby

    Charles Delacour & Victoria de Valefor « Ministère des affaires magiques, département de la justice magique, QG/Annexes des Aurors - salle d’entraînement, 01 octobre 1927»



    Je me rends compte que je me suis pressée sur des détails, au lieu de m’interroger sur la situation globale. Pour autant, je n’affiche pas une mine déconfite ou coupable. Nous avons des victimes en face de nous et elles espèrent, consciemment ou inconsciemment, la mise sous verrou du malfaiteur, ou des malfaiteurs. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être de simples humains avec des défauts et des faiblesses. A cet instant, nous devons être les représentants d’une loi rassurante pour l’honnête citoyen et implacable et dur pour le criminel.

    Charles interroge sur le temps pris pour la déposition, la conclusion de Léonore Vallet et sur Tatie. Neith indique qu’elle a voulu laisser une chance à cette Tatie d’où le temps pris, que la médicomage confirme bien l’usage du chloroforme et, enfin, que Tatie travaille au cirque – ou a un lien très fort avec le cirque pour ne pas vouloir les impliquer dans cette affaire. Dans tous les cas, Tatie n’a toujours pas d’identités. Si l’enfant ne le connaît pas, je doute que ce soit aussi le cas pour la mère. Elle a dû interroger, elle n’a pas dû se limiter à juste un surnom.

    Je patiente que l’enfant parte avant de reprendre la parole.

    - Est-ce que cette Tatie a un nom et un prénom ? Sauf erreur de ma part, ni vous, ni Ruben, n’avait donné une véritable identité. Enfin, est-ce qu’elle vous a indiqué comment les malfaiteurs ont fui ? Est-ce qu’ils se sont mêlés à la foule ? Ont-ils utilisé la magie ? Toute information est importante, afin que nous sachons comment orienter nos recherches.

    Enfin, l’heure des questions indélicates arrive. Si les familles sont très réservées sur leurs secrets, l’affaire est encore plus tendue avec de grands noms. Est-ce que les noms de Charles et moi-même, respectivement Delacour et De Valoys, peuvent aider à calmer une quelconque tension et aider à quelconques confidences propices ? J’ai très peu d’espoirs, mais qui ne tente rien n’a rien !

    - Votre père, Tarek Shafiq, est le fondateur de l'Aube Sorcière, un parti politique qui prône la fin du secret mais également … un retour à la monarchie absolue. Ces thématiques ne sont pas au gout de tout le monde.

    Je me retiens de donner mon propre avis. Il est très mitigé, n’ayant partagé ces assurances et hésitations qu’auprès de mon père. Si mon avis importe peu, n’ayant aucun réel droit sur le trône au vu de tous mes cousins déjà présents – et encore mon propre père –, je n’en reste pas moins une sang-bleue.

    - Avez-vous reçu des menaces ? Avez-vous senti une quelconque hostilité à votre égard, ou Ruben, sur ces derniers jours ?

    Si tel est le cas, est-ce que cela fait du sens concrètement ? S’il y a une volonté de faire pression politiquement, le kidnapping de Ruben aurait été mieux planifié et aurait eu bien moins de paramètre hasardeux – plus y a du monde, plus les chances d’imprévus augmentent. Du moins, c’est ainsi que mon esprit retord et méticuleux, entraîné à anticiper bien des menaces depuis le plus jeune âge, aurait évalué la situation.

    Je me tais, tourne un regard vers Charles. A-t-il davantage à ajouter ? A-t-il envie de corriger une éventuelle bourde commise ?



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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Devil’s Lullaby

    CHARLES DELACOUR

    &

    VICTORIA DE VALOYS

    « PARIS & SA RÉGION :: BOULEVARD DES GALANTES :: LE MINISTÈRE DES AFFAIRES MAGIQUES , 12 octobre 1927 »
    L’affaire est suspecte à tous points de vue. Aucune raison a priori de douter du fonds de l’histoire mais ce sont tous les détails sur le déroulé qui me font tiquer, tout en me semblant, sans être contradictoires, les cache-misères souvent de secrets plus lourds, tant du côté de la victime que de l’agresseur. Je sais, non plutôt je sens, qu’il y a quelque chose. Et que sur ce quelque chose, je peux agir. Comment et quand, je ne sais pas exactement. Parfois les enquêtes commencent très vite et stagnent, ou au contraire périclitent un peu avant de se retrouver prises dans le tourbillon d’informations nouvelles, de progrès spectaculaires en très peu de temps. D’abord, la Shafiq répond aux questions de Victoria. Habile, mais je note aussi la neutralité avec laquelle elle répond. Elle ne se sent pas victime d’une injustice en l’état, mais elle se sent ciblée pour ce qu’elle est malgré tout.


    Moi aussi, je suis issu d’une famille riche et puissant. Et vivre bien différemment des autres ne doit pas me faire oublier que certain ne me voient que comme ça.


    Son sourire navré est paradoxalement très beau, il remplit de confiance sur les excuses qu’elle donne et souligne leur véracité. Beaucoup d’hommes doivent facilement tout lui passer, car je sens que ça a son effet sur moi aussi. Mais j’ai vu des femmes magnifiques ourdir les plus vils crimes, tout autant que les hommes en apparence parfaitement dignes et honorables. La beauté n’est qu’une caractéristique, comme l’intelligence ou le reste, et aucune ne protège du crime. Pour moi le lien avec le cirque n’est pas forcément si évident a priori.



    | Vous avez une certitude que cette personne soit affiliée au cirque ? Votre phrase semble le sous-entendre, elle aurait pu être simplement dans le public? |


    La question est presque plus pour moi que pour elle, à moins qu’elle sache forcément un élément qui relie le témoin à l’endroit… Mais dans tous les cas ça reste suspect, d’autant plus que la personne a craint la police. Je sais évidemment que ça n’a aucune force de culpabilité, c’est à peine si ça peut m’orienter sur cette piste. Car les raisons de cette peur peuvent être diverses ; mauvaise expérience passée, implication illégale dans des délits mineurs, peur d’une personne connue dans les services… Ou une vraie implication, évidemment, dans tout ce qu’elle a à craindre d’une confrontation avec la police. Ce qui me fait penser à quelque chose en plus, mais que je garde pour après. Nous devons d’abord aller un tout petit peu plus loin dans l’interrogatoire.


    Et c’est justement l’occasion qui nous est laissée par le départ de son fils, dont je couve le trajet d’un regard et d’un sourire bienveillant sous mes lunettes noires. Les compléments apportés par ma toute nouvelle binôme sont efficaces et pertinents encore une fois ; parfois le diable se cache dans les détails, c’est connu.


    Et elle se risque à une manœuvre terriblement risquée en évoquant l’Aube Sorcière et les liens de son père avec le groupuscule, puisqu’il en est le Fondateur.



    | Le volet politique n’est effectivement pas à négliger. Toute tentative de destabilisation d’un mouvement, peu importe son orientation, passe toujours par des pressions dans le domaine des affaires ET de la famille pour les plus déterminés. |


    J’appuie mais sans orienter, ça peut aussi amener à beaucoup de fausses pistes. Alors tant qu’on y est, je me risque à aller plus loin.


    | Est-ce que vous accepteriez de nous partager un souvenir, une seconde ou deux maximum, de votre conversation avec ce témoin ? Ainsi nous pourrons voir son visage. Ou bien… Ce n’est pas très orthodoxe mais si on vous a conseillé de me voir, c’est qu’on savait aussi que mes méthodes pouvaient vous aider. C’est extrêmement intrusif, mais par la légilimancie, je pourrais retenir le visage et le son de la voix. |


    Et j’enfonce le clou, d’un argument d’un ton décidé.


    | Je veux dire, ça pourrait nous permettre un sacré raccourci pour nous assurer que votre fils soit en sécurité, et définitivement. |


    Ton innocent, mais convaincu. Mais je sais bien ce que je fais, sans chercher à la culpabiliser du tout, j’instille en elle la tentation de la facilité. Quelques secondes de partage, dans la pensine ou son esprit, et je fais un pas de géant.


    | Evidemment, je puis vous faire le serment devant mon supérieur de me limiter à ces informations -que vous pouvez choisir dans le cas de la pensine- et de ne jamais rien en divulguer, y compris par contrat. |


    [i]Fou et impétueux, peut être. Mais on ne pourra jamais me reprocher un manque de détermination.


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    (#) Re: Devil’s Lullaby

    missive rédigée par Neith Shafiq le
  • devil's lullaby
    TW : kidnapping d'enfant - octobre 1927 - @Victoria de Valoys et @Charles Delacour
    Ruben parti, Neith devient moins douce. Elle n’a plus besoin de rassurer son enfant, mais elle peut montrer qu’elle est tendue par toute cette situation. C’était le cas. Il s’agissait d’un exercice très désagréable même si elle savait qu’elle était la victime et qu’elle n’avait rien à se reprocher. Elle ne montre rien d’autre au niveau de son expression, à part le sérieux qu’elle met à répondre aux questions. Son regard se repose sur Victoria qui lui pose une série de question, puis Charles enchaîne. Neith leur répond avec un sourire poli et désolé parce qu’elle se rendait compte qu’elle avait involontairement omis l’identité de Tatiana :
    « Veuillez m’excuser, j’ai effectivement oublié de préciser son identité en entier et cela devrait répondre à votre question, M. Delacour. Elle s’est présentée sous le nom et prénom Tatiana du Cirque. J’ai donc supposé qu’elle en faisait partie et cela m’a l’air d’être un pseudonyme… et puis, elle avait l’air de mettre tant d’efforts à me convaincre de ne pas impliquer la police que cela m’a convaincu qu’elle en faisait bien parti. »
    Mais elle pouvait se tromper après tout bien qu’elle ne soit réellement pas persuadée que Tatiana soit autre chose qu’une circadienne. Enfin, en tout cas, qu’elle n’était absolument pas liée aux malfrats qui avaient failli kidnapper son fils. Pourquoi l’aurait-elle sauvée, sinon ?
    Reposant son regard sur Victoria, Neith poursuivit pour répondre à ses questions.
    « Elle n’a pas donné de détails, malheureusement. Comme je vous l’ai dit, la conversation a totalement viré dès que j’ai mentionné le dépôt de plainte. Les seules informations que je possède sont celles où ils ont utilisé le produit moldu dont je vous ai parlé plus tôt et la magie qui a attiré Ruben avec le balon. Je n’en sais pas plus. Je regrette. »
    Avec le recul, elle se sentait minable de ne pas avoir demandé à en savoir plus. Mais elle avait été tellement en état de choc et voulait tellement que Tatiana l’aide un peu plus en allant porter plainte parce qu’elle, elle avait tout vu, qu’elle n’avait pas demandé plus. Il lui avait semblé ensuite qu’elle voulait fuir le plus vite possible cet endroit hostile et protéger son fils, son bébé, son tout petit. En somme, elle savait qu’elle avait fait ce qu’elle avait pu avec les cartes qu’elle possédait et son premier instinct avait forcément été de protéger Ruben en le sortant de cet endroit. C’était ce qui faisait sans doute qu’elle en voulait à Tatiana, que celle-ci ne comprenne pas ce que cela représentait pour elle qu’il y est sa déposition.
    Lorsque Victoria commence à enchaîner avec l’Aube Sorcière, Neith n’est pas surprise, mais se retient de lever un sourcil. Elle voit bien que Victoria se retient de dire autre chose. Quelque chose de personnel sur ce qu’elle pensait de l’Aube. Les mots de Charles semblent faire meilleur effet sur Neith parce que lui y met un peu plus de formes. Neith sait parfaitement qu’elle ne peut ignorer cette dimension politique de sa vie actuelle et qu’il y a toujours des gens en face d’elle qui la jugeait sans savoir beaucoup de choses sur l’Aube et leurs objectifs qui restait le bien de la communauté magique.
    Dommage que visiblement, Victoria ne sache pas faire preuve de professionnalisme en retenant quelques expressions faciales qui ne laissent pas de doute sur sa position.
    « Effectivement, cela ne plait pas à tout le monde. » répondit-elle polie et polisée mais tirant bien sur Victoria avec subtilité et ne faisant que reprendre ce qu’elle venait de dire.
    Elle écouta néanmoins la suite, se tourna vers Charles qui continuait et lui proposer deux solutions. Le visage de Neith changea montrant qu’elle réfléchissait sincèrement aux questions et qu’elle prenait le temps avant de répondre calmement, pragmatique :
    « Je n’ai pas reçu de menaces. Pas plus que je n’ai senti d’hostilité contre mon fils ou moi-même ni avant l’épisode de son enlèvement lorsque nous étions en train de simplement nous amuser, ni avant… de manière générale. Il n’est effectivement pas impossible que cette histoire ait un lien avec le fait que mon père soit une personnalité politique, que ce soit aussi le cas des Lestrange qui sont ma famille maritale et celle de Ruben également. Je suis néanmoins beaucoup moins visible que mon père ou mon frère donc je ne saurai vous dire si mon visage est reconnaissable comme cela… peut-être avec la ressemblance physique mais… Elle hausse les épaules. Pourquoi pas. C’est possible après tout. »
    Elle réfléchit à haute voix. Cela pouvait très bien être lié à la politique, mais elle n’était pas persuadée que les kidnappeurs en soient arriver à la reconnaitre par ressemblance… Cependant, s’ils jugeaient nécessaire que vérifier, elle n’était pas opposée. Tout était une possibilité.
    « Toujours est-il que Tatiana m’a parlé de rançon donc je suppose qu’en demander une au politicien de l’Aube Sorcière aurait pu être un objectif de ces personnes s’ils m’ont reconnue. Ceci dit, les Lestrange ont aussi leurs ennemis qui sont différents de ceux des Shafiq. »
    Parce qu’elle voulait bien qu’il y est une dimension politique non négligeable, mais Ruben était le fruit de deux familles, Lestrange et Shafiq. Et elle ne voulait pas que les enquêteurs oublient cela parce que l’Aube prenait de la place.
    « Cela peut être également un incident isolé et que nous étions simplement au mauvais endroit au mauvais moment… Le fait que je sois la fille de Tarek Shafiq et que Ruben soit son petit fils, de même que celui de Crépus Lestrange, n’était que un hasard malheureux. La façon dont Tatiana semblait parler de ces personnes laissait supposer que ce n’était pas la première fois que ce genre de drame arrivait et que le Cirque faisait tout pour empêcher cela mais que parfois ces personnes arrivaient à échapper à leur vigilance. »
    Et elle croyait Tatiana en réalité. Il lui avait semblé qu’elle était honnête à défaut d’être délicate.
    Posant son regard sur Charles, Neith répondit enfin à ses propositions de ce dernier :
    « Je peux vous donner le souvenir de tout ce qui s’est passé, du moment où j’étais au stand de tir jusqu’au moment où nous avons quitté Tatiana… et oui, j’aimerai bien m’assurer que rien ne sera divulgué par un contrat. Autant pour vous protéger que me protéger. » Elle refusait la légilimancie parce que même si Charles l’avait très bien présenté, elle ne lui faisait pas confiance. Néanmoins, Neith était disposée à aider autant qu’elle le pouvait et le souvenir lui semblait être un excellent compromis. « Nous pouvons également tenter de faire de même avec Ruben. Son point de vue peut vous être utile étant donné qu’il était dans l’action… »
    Ses tripes se tordent. Elle se sait très bonne sorcière et ce n’est pas la première fois qu’elle se sort un souvenir de sa tête. Mais le faire sur son fils, c’est autre chose. Elle savait très bien qu’il allait devoir revivre l’évènement pour qu’elle puisse le sortir mais elle n’accepterait que personne d’autre ne le fasse à sa place. Ruben était intelligent et elle savait qu’il partageait aussi son pragmatisme en plus d’être jeune. Il voudrait forcément aidé si Neith le tournait de façon à ce que cela aiderait les enquêteurs.
    « Avez-vous une fiole à me prêter, s’il vous plait ? » demanda-t-elle avec douceur.
    Déjà, Neith se saisit de sa baguette. Elle préférait utiliser cela plutôt que sa magie sans baguette pour le coup. Plus précise. Son regard tomba dans le vide et dans sa tête, elle se rejoua la scène. Du moment où elle était en train de s’amuser avec Ruben au moment où il avait disparu en passant par le moment où elle l’avait retrouvé grâce à Tatiana, puis la discussion et le départ. Sur son visage, il y a une palette d’émotions en même temps qu’elle se réapproprie la scène de son point de vue par ordre chronologie : la joie, la tendresse de partager un moment avec Ruben, puis la surprise et la peur de ne plus voir son enfant, l’angoisse de le chercher partout, le soulagement de le retrouver, la culpabilité de savoir et l’angoisse de ce qu’il a pu lui arriver, le sérieux de la conversation avec Tatiana, puis l’agacement de son refus et l’air fermé avant de revenir à une expression plus douce pour entraîner Ruben en dehors du cirque.
    Finalement, du bout de sa baguette, elle tire et un filet argenté sort de sa tempe. Dans sa tête, le souvenir s’estompe un peu, perd de son intensité avant de ne devenir qu’anecdotique, lointain pour finalement ne plus rien lui faire du tout. Avec un air un peu lointain, elle attend la fameuse fiole pour y déposer le souvenir et murmure :
    « J’espère que cela vous aidera. »
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    (#) Re: Devil’s Lullaby

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