Auguste Lestrange | Héritier du corbeau

Si, lorsqu’elle était petite, Aliénor fut parfois une source d’ennui pour un Auguste studieux et calme, qui se consacrait à sa musique et ses livres. En grandissant, cependant, et avec l’éloignement causé par le départ d’Aliénor en pensionnat à l’étranger, Auguste en vint à être terriblement attaché à sa petite sœur, n’ayant jamais même songé à elle comme une ‘demie’. Elle fut et sera toujours juste sa sœur. Celle avec laquelle il entretint une correspondance fournie, celle avec laquelle il occupait jusqu’aux plus noires heures de la nuit lorsqu’ils se retrouvaient pour les week-ends et les vacances d’été, voulant profiter au maximum de sa présence. Celle aussi qu’il visita en faisant une unique fois l’école buissonnière lorsqu’elle lui avoua qu’elle déprimait, en s’attirant les remontrances paternelles. Auguste sait qu’Aliénor a très mal vécu son départ en mer, surtout après avoir autant partagé avec lui, et peut-être la seule avec qui il garda contact, lui envoyant toutes sortes de trésors et de nombreuses lettres depuis l’étranger. Suite au décès d’Alaric en 1924, Auguste est d'autant plus protecteur envers elle même s’il sait qu’Aliénor voudrait s’émanciper de son lourd bagage familial.

Épouse de son frère Alaric, Neith s’est toujours montrée comme un soutien pour Auguste. Elle et Alaric lui ont permis de vivre sa vie et même après la mort de son frère, Neith est restée pour le soutenir. Et cela, Auguste ne l’oubliera sans doute jamais. En dehors d’Arsène, elle est l’une des seules à qui il offre sa confiance, et qui connaît les tourments qu’il a traversés dans sa reprise de la place occupée précédemment par Alaric. Le deuil les a rapprochés, mais il y a aussi Rubens, l’enfant de Neith et Alaric, son neveu, qui les lie durablement, de même que leur amour respectif des voyages.

Il fut d'abord un allié, lorsqu'Auguste prit le mantelet d'héritier de la famille Lestrange, l'un des premiers avec qui il traita directement. Puis il fut un ami, son meilleur ami en vérité, un homme avec lequel il partage de nombreux idéaux, et de nombreuses valeurs, dont il apprécie la compagnie et qui se montra toujours bienveillant envers lui. Les séjours au Gévaudan comptent alors parmi les meilleurs souvenirs d'Auguste. Et puis, il y a eu l'été 1927 et son lot de désillusions, de trahisons. Mais pas celle d'Arsène. Et Auguste se découvre petit à petit des sentiments plus profonds, à l'encontre du Baron, que de la simple amitié ou une attirance charnelle.

Camille a été son client avant de devenir son amant, attirance évidente pour ce bel homme plus mâture que lui et qui assumait si aisément ses appétits, à l'esprit et l'éducation fascinantes. C'est dans ses bras qu'Auguste apprit qu'il n'avait pas besoin de se dissimuler ou d'avoir peur des regards extérieurs. Camille le fit s'épanouir, au vu et au su de tous sur le navire qu'ils partageaient, Camille lui apprit à découvrir ses envies réelles autant qu'ils devisèrent arts et histoire. Sans lui, sa situation actuelle eut été bien différente et Auguste a pour Camille une affection unique, même après son retour en France, lorsqu'ils furent avant tout des collaborateurs, et des partenaires de soirées mondaines.

Amie, confidente, partenaire d’excursions lorsqu’ils étaient adolescents, Séléné fut cette présence silencieuse auprès de laquelle il pouvait passer des heures sans se lasser, lorsqu’ils étudiaient ou lisaient, cette âme plus rebelle que la sienne qui lui fit goûter l’interdit, innocemment, et la personne à laquelle il ne pouvait rien cacher. Et puis il s’enfuit. Et puis il revint. Quatre ans, depuis son retour, sans la voir, uniquement pour qu’on le pousse maintenant à la courtiser, la séduire et l’épouser. Elle qui fut sa meilleure amie de jeunesse, il doit maintenant la voir comme une femme, celle qu'il doit épouser. Et il la découvre désormais sous un autre jour, plein de fragilité.

Ils étudièrent ensemble à Beauxbâtons, furent mis en pair pour les cours d'étiquette, deux élèves modèles, l'une usant de son aura pour jouer quelques tours innocents, entraînant l'autre dans son sillage. Soraya lui donna sa chance alors qu'il n'était qu'un adolescent discret et en retrait, et ils devinrent amis. Auguste lui demanda même d'être sa cavalière pour leur bal de Débutants. Et quand il revint après dix ans en mer, après s'être enfuit, elle lui donna de nouveau sa chance, comprenant la souffrance dans ses silences, sans le pousser à parler. Auguste côtoya le couple Saint-Cyr en collaborateur, client et ami, et offrit son soutien à Soraya après l'accident de son époux sans réserve mais sans la presser, exactement comme elle l'a fait pour lui.

Rencontré au cours d’une session de l’académie de St-Félix, Yuan fut une source intarissable de fascination et d’intérêt pour Auguste, très nostalgique de son passé en mer de Chine et particulièrement intéressé par les concepts avancés au travers des leçons de Yuan. Il fut un avide élève, et lui demanda même l’autorisation d’une correspondance écrite afin d’échanger plus aisément et plus régulièrement. De fil en aiguille, Yuan accepta de prendre Auguste comme élève et pupille et celui-ci lui en est toujours infiniement reconnaissant. C’est notamment grâce à Yuan qu’Auguste est moins fermés quant aux nombreuses questions sociétales qui occupent la France. Il le considère à la fois comme un allié, un homme de grande valeur, et un ami, même s’il se garde encore de s’ouvrir de ce dernier point.

Dans la même année que Auguste, elle devint rapidement sa rivale et compétitrice. C'est lorsque Crepus décida d'essayer de les faire fiancer, qu'ils eurent néanmoins l'occasion de se rapprocher, et de développer une réelle amitié qui perdura au travers de leur scolarité. Au sortir de Beauxbâtons, les sentiments anti-royalistes d'Auguste vinrent à les éloigner et son départ en mer vinrent à les éloigner. Depuis le plein retour de l'héritier dans le beau monde, ils se sont croisés à nouveau, cependant, et commencent prudemment à renouer, non sans devoir composer avec leurs soucis personnels et la perspective de l'union d'Auguste à Séléné, la cousine de Victoria.

Fille de Camille Delacour, c'est par le biais des célébrations organisées par sa famille qu'Auguste a fait la connaissance d'Inés. Plus âgé qu'elle, il s'est cependant rapidement prit d'affection pour elle et l'a considéré comme un excellent parti à proposer pour détourner Crepus de son obsession de la royauté. Bien plus qu'une simple potentielle épouse cependant, Inés a rapidement montrer être ouverte d'esprit, aventureuse et une compagnie des plus agréables et encore aujourd'hui, Auguste ne manque pas de la fréquenter purement pour le plaisir de la conversation ou du voyage.

Jeune circassienne qui n'a pas sa langue dans sa poche et dotée d'un talent fou qu'Auguste n'a tout simplement pas voulu laisser passer. Il lui a proposé de quitter le cirque pour être sa protégée et compte bien faire d'elle la future célébrité emblématique de la france sorcière ! Derrière cela, cependant, elle s'avère d'une gentillesse confondante et d'une curiosité à toute épreuve ou presque, qui n'est pas sans rappeler à Auguste sa propre soif insatiable de connaissance. Et derrière cela encore, il y a cette étrange fragilité qu'elle a laissé échapper. Véritable rayon de soleil en toute simplicité, Auguste se découvre apprécier l'avoir à ses côtés de plus en plus.

Sœur aînée de Soraya, qu'il rencontra lors de ses débuts, lorsqu'il demanda à son amie d'être sa cavalière. La demoiselle de Gascogne lui a toujours fait l'effet d'une femme d'action faisant honneur à l'histoire longue et riche de sa lignée. Plus récemment, après le passage sur le droit à l'héritage des femmes, il fut également admiratif de sa poigne en négociation, mais plus encore de sa détermination à endosser le rôle traditionnellement masculin d'héritier. En échange de quelques accords commerciaux, Auguste accepta également de soutenir la place d'héritière de Zuhra en échange d'un rendu similaire pour la sienne. Ils sont en outre tout deux membres d'un club extrêmement privatif, pour lequel Auguste l'a coopté.

Frère de Neith, sa belle-soeur, Yamanu a longtemps été son frère par alliance. D’humeur agréable et suffisamment éduqué et curieux pour plaire à Auguste, de nature critique à l’égard d’autrui, Yamanu est un homme qu’il se plaît encore à côtoyer épisodiquement bien que son obsession pour la noblesse lui fasse régulièrement hausser des sourcils.

Rencontré grâce à Armand d’Adhémar, Alekseï débute comme un sujet de curiosité pour chasser l’ennui d’Auguste en plein été mondain. Au travers de leurs discussions il perçoit néanmoins davantage que ce que le slave montre au premier abord, et lorsqu’il lui offre de lui faire rencontrer le véritable beau monde français, Auguste ne pensait pas qu’il s’entendrait si bien avec lui. Il faut bien qu’il l’admette, néanmoins, Alekseï se rapproche dangereusement de sa définition d’une amitié. Et ce bien qu’Auguste tente encore de limiter les frictions entre son intérêt pour Alekseï et sa relation avec la famille Romanov.

Elle fut son instructrice au sein de l’élite des tireurs de baguettes magiques. Il sait l’avoir déçu lorsqu’il est parti de France sans un mot en abandonnant la formation. Pire encore, sans doute, il a très mal remercié ses efforts et l’investissement qu’elle fit en lui. Aujourd’hui, Eugénie a une pauvre opinion de lui et Auguste ne réfute pas qu’elle est amplement méritée, hélas.

Collaboratrice et cliente de ses services d’armement. Artémis travailla de concert avec Auguste afin de pouvoir valider les difficiles licences de transport de créatures magiques du Ministère français. Jeune femme de caractère qui n’a pas peur de se salir les mains et qui préfère l’extérieur, un trait qu’Auguste ne peut que comprendre et qui participe à son opinion favorable de la Lustrac. Il lui propose régulièrement de lui compléter ses dossiers administratifs pour la sauver de cette tâche ingrate.

Les débats font partie des activités auxquelles Auguste se livre en dilettante et il a trouvé en Némésis une adversaire motivée. Ils sont parfois du même avis, parfois opposés, mais ce qui est certain, c’est que la jeune femme semble particulièrement remontée à son égard. Auguste ne la connaît que sous son nom de plume, mais ce n’est pas son identité qui importe uniquement le contenu de ses pensées et ce que sa plume peut bien livrer lorsqu’elle rencontre la sienne dans les colonnes de journaux secondaires.

Une montagne de talent gâchée par une montagne d’égo, Guilhem est typiquement la manière d’individu à laquelle Auguste conseille de rester silencieux, et de simplement paraître. Chaque fois qu’il a son instrument entre les doigts, il est capable de lui arracher des larmes mais ce qui sort de sa bouche est autrement un tissu d’inepties dangereuses. Depuis que Guilhem s’est permis d’insulter Arsène, cependant, Auguste l’a sévèrement à l'œil, refusant que ce couard se permette de telles libertées.

Patriarche de la famille Medici, grands adversaires et rivaux des Lestrange. Lorenzo est une figure distante et menaçante qu’Auguste croise parfois en soirées mondaines. Tous deux prennent cependant grand soin de s’éviter, en règle générale. Lorenzo représente aux yeux d’Auguste tout ce qui ne va pas avec les nantis arrivistes, le mauvais goût, les ambitions mal dirigées et les mauvaises manières. Mais cela aurait pu en rester là s’il n’y avait pas eu les soupçons sur l’implication de Lorenzo dans la mort d’Alaric, l’aîné d’Auguste. Auguste souhaite découvrir la vérité, quitte à se mettre en danger, et c’est justement ce qu’il a fait lorsqu’il s’est infiltré chez Lorenzo pour trouver des réponses. Le parrain l’a découvert, sous une fausse identité heureusement et Auguste espère qu’il ne comprenne jamais qui il est.

Couturier de renom au talent indéniable qui attira l’attention d’Auguste au travers de certaines de leurs connaissances communes. Alors à la recherche d’un bon tailleur pour lui mais surtout pour Nikolaï, Auguste engage Emile à de très nombreuses reprises, sans se douter un seul instant que celui-ci a l’œil pour percevoir les petites incartades d’Auguste envers Nikolaï. Lorsque sa relation avec son amant déraille et qu’il croise Emile lors d’un bal de barrière, l’alcool et l’amertume, mais aussi la tristesse, encouragent Auguste à demander un service à Emile. Un service un peu spécial. L’aider à s’assurer du mensonge de Nikolaï. Si Auguste a eu ce qu’il désire, voir les deux facettes de son monde se percuter ainsi n’est pas de bon augure et laisse à Emile un secret quelque peu inconfortable pour Lestrange.