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[Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

Matteo SavelliLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
Matteo Savelli
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(#) [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

missive rédigée par Matteo Savelli le
  • Matteo Savelli
    TW : violences / homicide/ guerre /description de cadavre
    Nom
    Savelli. Le sang est sacré. Nous avions cela en commun, et personne ne pouvait le retirer. Personne ne pouvait le trahir, sauf à risquer de le voir verser, à le voir couler, bouillonnant comme il était, écarlate comme les briques du quartier des Crottes. Cela, je ne l'ai que trop appris.

    Notre nom était comme un fleuve, et peu importaient ses affluents, il n'avait qu'une source, unique, perdue dans les montagnes de l'île de Beauté. Nous avions grandi en le respectant, en l'honorant, car nous lui devions tout, et nous savions que plus importants étaient les flots qu'il charriait, plus puissant il serait, uni, impétueux. Comme les fleuves irriguaient le commerce, portant les barges lucratives, notre nom irriguait les affaires, sous le soleil comme sous la lune. C'est à lui que nous devions la confiance de nos partenaires, c'est à lui que nous devions le respect que l'on nous portait, et le porter nous incluait dans une famille, dans un clan. Nous n'étions pas nobles. Nous n'avions pas un sang pur à revendiquer. Mais Marseille, mais la Provence nous appartenaient, nous étions la jeunesse de ce monde, de cette République magique.

    Nous lui devions obéissance, fidélité. Il nous apportait obéissance et fidélité de tous. Alors j'ai grandi dans le respect du nom, avec l'ambition qu'il nous apportait. Car pour nous, avant tout, être un Savilli, cela voulait dire vouloir posséder ce monde, et rêver farouchement.

       
    Prénom
    Matteo. Matteo, Matteo, mon prénom se mêle à Marseille, à ses racines latines, aux rives de Méditerranée. Combien de mères éplorées lancent leurs adieux à leurs Matteo au moment où le paquebot disparaît au loin, derrière les barques de pierre du Frioul, combien de Matteo sont insultés et se battent à la nuit tombée dans les rues pentues du Panier, combien de dockers interpellent leur camarade dans la pénombre d'un tripot de la Joliette ? Tous Corses, Italiens, Marseillais avant tout.

    Le Matteo dont je porte le prénom est un mort, et je ne l'ai jamais connu. Un frère sans le sang, un homme qui un frère pour mon père, emporté dans les eaux sombres du Rhône. Une vie perdue sans justification, rien d'autre qu'un accident, officiellement. Les braconniers n'ont pas le droit à la réhabilitation, face aux austères Aurors. Et mon père devenu manchot n'avait d'autre hommage à lui rendre que de me le donner en héritage.

    Mais moi je suis vivant. Je ne suis pas un souvenir. Et je ferai tout pour que ce prénom de m'appartienne qu'à moi.

       
    Naissance
    22 mars 1897 Le soleil embrasait encore les sommets blancs de la jeune Major, Saint-Victor tremblait dans le mistral. Marseille est vide quand souffle les bourrasques, et au pied de l'appartement tanguaient les embarcations tanquées sur les quais du canal de la douane. Mais à l'intérieur il faisait chaud, et c'était vers moi que tous les regards étaient portés, ce minot né avant terme, minuscule, fragile, dans les bras du médicomage, et l'aîné qui voulait me prendre pour m'emporter avec lui, que je lui appartienne, pour me dérober à ces parents heureux, fiers, inquiets surtout, soucieux de protéger, trop peut-être, cette petite chose rouge qui n'arrivait pas encore à crier, dont le vent couvrirait le vagissement bientôt.


       
    Parents
    Rafael Savelli était depuis toujours une figure d'autorité. Un père que j'aurais aimé avoir. Un homme qui nous inspirait peur, confiance, humilité, fierté, notre oncle disions-nous, qui éclipsait tout autre adulte à nos yeux. Mais il n'était que le cousin de notre père, de ce Federico Savelli, le manchot, qu'il regardait avec condescendance. Mon père avait perdu de sa superbe depuis l'accident, avait effacé tout l'orgueil qui l'animait lorsqu'il était parti avec ma mère, Lia Carbone, sur le continent. Ce qu'il fallait de fierté, pour aimer une cracmol et le revendiquer, et s'en vanter. Et pour faire taire, aidé de son beau-frère, de tous ceux qui osaient le moindre mot. Elle aussi avait cet orgueil, plus que lui même, et gardait la tête haute malgré le stigmate, fière boutiquière, oubliant parfois qu'elle était seul, qu'elle n'avait rien d'autre que cette famille d'adoption pour laquelle, le verbe haut, elle tenait les affaires. Elle aimait ce fanfaron braconnier, qu'elle regardait parfois partir à l'étranger, chasser ces créatures magiques sur d'autres terres, au mépris des lois. Et taisait les moqueries subies, jusqu'à ce que lui aussi se taise, brisé par l'accident, la fierté noyée dans les eaux noires du Rhône. Désormais soucieux seulement de protéger son fils, de lui trouver une occupation qui ne fasse pas de vague, dans les affaires de la famille, pendant que sa femme seule, sans pouvoirs, se débattait face à la dureté du monde sorcier.

       
    Nature du sang
    Avec notre sang-mêlé, nous ne figurons pas dans les grands lignages de la noblesse. Nous n'avons pas les généalogies au sang pur dont se vantent tant de sorciers. Nos lignées à tant d'endroits croisent celles de simples moldus. Histoires d'amour, sûrement, vécues au mépris de la vieille tradition, de l'héritage sacré du sang. La passion du présent au mépris de l'avenir diront certains. Peu importe. Tout ce que nous bâtissons, nous ne le devons qu'à nous-mêmes, et cette République sorcière que tant haïssent nous donne notre chance, nous permet de prospérer, victime elle aussi de tant de corruptions. Tant mieux pour nous. Ce sont autant d'opportunités pour qui n'est pas bien né. Pour qui n'est pas issu des grandes familles de sangs purs.

       
    Situation matrimoniale
    Ne pas s'attacher. Rester libre, libre comme les flots, comme les vents qui gonflent les voiles sur le plan d'eau. Ne pas dépendre de qui que ce soit, ne rien attendre de qui que ce soit. Célibataire au milieu des passions de la cité phocéenne, ville de tant de tendresses, de tant d'amours. Vivre, vivre pleinement, sans s'exposer, profiter des plaisirs et des bonheurs éphémères. Peut-être pour ne pas s'avouer qu'on a aimé. Peut-être pour ne pas avouer que l'on a gâché cet amour, noyé d'amertume et de blessures secrètes. Pour oublier un coucher de soleil sur les hauteurs de Notre Dame de la Garde, une fin d'été, des secrets partagés, une passion consumée bercée par les senteurs du thym. Une trahison. La culpabilité. Ce remord qui vous colle à la peau, poisseux, sale immondice de conscience. Peu importe. Il faut vivre. Et rester libre.

       
    Occupation
    Import. Export. Les mots du commerces ont leur propre saveur. Renferment leurs promesses, leur richesse. Et devant le grand port maritime de Marseille s'ouvrent tant de possibles, tant d'opportunités. Car qui peut vraiment dire tout ce que contiennent les cales des navires de la Joliette, quels secrets abritent les sept kilomètres de la digue du large. Portefaix, dockers, portuaires venus du monde entier portent sur leurs dos brisés les marchandises de toutes les mers. Et derrière les coulisses, tant de fils tissés, tant de secrets. Œuvres d'art volées. Potions et poisons illicites. Artefacts marqués de magie noire. Animaux magiques à l'importation interdite. Les bassins du Lazaret, d'Arenc, Napoléon offrent tant de choses. Marseille, porte du sud, offre tant de promesses, qui remontent les pentes du Panier, avec ses tripots, ses magouilles, qui se perdent dans les ruelles  crasses derrière l'hôtel de ville, là où la chair est une marchandise, où tout se négocie, où tout s'achète. Où tout nous enrichit. Je vends, j'achète, je marchande. Je viens travailler l'homme pour servir les intérêts de la famille. Contrebandier au service des Savelli. Prêt à extorquer, frapper, torturer, faire chanter quiconque représente à nos yeux le moindre intérêt. A tout faire pour que se déroulent sans le moindre accroc nos imports, nos exports. Peu importe leur caractère illégal.

       
    Scolarité
    Les blés dorés doucement se courbaient sous le vent, vague d'or ondulant sous le soleil d'été. L’œuvre paraissait si vraie, si fascinante, qu'elle vous attirait, qu'elle semblait vous appeler, bercée presque de la douce odeur de la paille fraichement moissonnée. Un pas en avant, et le sentiment d'être projeté au loin. Un pas pour rejoindre la salle de réception, rejoindre une nouvelle famille, celle du Zénith. Ces années au cœur des montagnes, à Beauxbâtons, m'ont libéré de la gangue familiale. Apprendre à se débarrasser de toutes ces craintes oppressantes, apprendre à désobéir, à se révolter, à transgresser, à aimer et trahir. Le vrai apprentissage se faisait loin des pupitres, dans ces longs couloirs et les recoins qu'ils abritaient, dans les allées bordant les carrés des jardins à la française, et dans la nature sauvage alentours. Vivre et se brûler, résister aux sermons, à la punition, et s'émanciper. D'un minot craintif, naître homme. Et devenir, enfin, un Savelli.

       
    Composition baguette
    Sentir pour la première fois cette puissance lovée au creux des doigts, cette douce vibration, cet accord avec le frêle instrument. Ce moment magique où l'on devient enfin sorcier, où l'on pénètre dans un monde où tout devient possible. Il n'avait pas fallu longtemps à Cosme Acajor pour trouver la baguette qui me conviendrait, qui me suivrait dans les plus beaux moments comme au milieu de l'horreur. Vingt-neuf centimètre, et ce bois de tremble blanc, pâle, souple, prêt à frapper son adversaire. Ventricule de dragon, s'était empressé de préciser l'artisan, face au regard interrogateur de mes parents. Depuis j'y avais ajouté une poignée d'ébène noir, griffes entrelacées qui se lovaient au creux de ma main, attribut d'orgueil peut-être, de statut social, d'ambition. Promesse de ne rien lâcher, de ne jamais laisser fuir ma proie, dès lors que je l'aurai en main.

       
    Patronus
    Il avait fallu du temps pour enfin réussir à maîtriser ce foutu sort. Les échecs humiliants, de ces cours de Beauxbâtons, inscrit dans la mémoire, l'incapacité à sortir la moindre lueur, le moindre prémisse de je ne savais quoi. Des tentatives, encore et encore. A la sortie de l'école, il y avait certes un quelques réussites, éphémères, fragiles. Et puis était venue la guerre. Et plus rien.  Il te faut le maîtriser, m'avait-on répété. On ne sait jamais ce qui arrive dans les affaires. Ce qui peut venir interférer. Les forces qui viennent vous entraver. Alors j'essayais, encore et encore, jusqu'à obtenir un semblant de quelque chose, de début de sortilège. Ce n'est que très récemment que, enfin, j'ai vu son échine se soulever, ses dents tranchantes d'argent, le poil hérissé, la bête qui bondissait, le loup qui de nouveau gambadait à Marseille, lui le prédateur qui avait été la terreur des bergers de la plaine de la Crau, au siècle dernier. Sauvage, mais toujours en meute. Prêt à payer de sa chair pour renverser l'autorité, et dominer à son tour.

       
    Epouvantard
    Le sol, soudain, s'ouvre. Sous les pieds, un gouffre. Rien d'autre que cette boue visqueuse, glaciale, qui cède sous mon poids. Cette gangue terrible qui enserre mes mollets, mes cuisses, qui déjà lèche mon bassin. Cette étreinte molle et implacable. Je veux lever les bras, mais elle les a déjà saisit, je sens son odeur fruitée qui se mêle à la mort, je sens son poids qui oppresse ma poitrine, qui gêne mon souffle, je veux me débattre mais déjà mon corps est immobilisé, je cherche une échappatoire mais il n'y a que cet horizon brun aux lisérés noirs, aux lisérés écarlates, cette immense masse immobile qui gronde, qui m'aspire avec un long bruit de succion. Je veux crier. Je veux hurler. Je veux vider mes poumons et appeler à l'aide, pleurer, implorer. J'ouvre la bouche et la boue l'envahit. Se mêle à ma langue, trouve ma trachée. Elle recouvre mes cheveux. Elle voile mes yeux. Me rend sourd. Me noie et m'engloutit. Et cette horreur qui ne me lâche plus, jamais. Ne jamais sentir l'odeur de la boue lorsque la pluie rencontre la terre. Oublier les champs de l'est. Oublier ces années maudites. Cette guerre maudite. Et cette boue.

       
    Amortentia
    Le thym qui court sur la garrigue a ses senteurs au goût de liberté, douce, camphrée. Une feuille froissée entre deux doigts, là haut sur les collines qui font face à la mer, qui dominent les calanques, et ce parfum qui vous accompagne dans la lumière décroissante du soleil irradiant l'horizon. De là, aucun ordre, aucun homme, aucune bête, rien que l'immensité calcaire qui vous environne, le vrombissent de la chaleur sur la terre sèche, la Méditerranée magnifique. Un refuge où les senteurs de la Provence, entêtantes, se mêlent à la sueur, et les noms bien connus de la moindre crique et de la moindre île vous accompagnent dans votre marche, avec leurs sonorités provençales. Et sont autant de point de chute abrités des regards lorsque tombe la nuit. Citer en trois ou quatre qu'importe, ça nous permet de cerner ses goûts, sa personnalité.

    L'absinthe et son odeur anisée accompagnent la folie des nuits, là dans les étroites ruelles du Panier qui sentent l'amour et le meurtre, qui sentent la chair. Le minuscule verre de cristal entre mes doigts, sans sucre, rien que l'alcool verre qui brûle ma langue et mon gosier. Ne goûte à rien de ce que tu trafiques, répétait-on. Mais c'étaient les moldus qui trafiquaient cet alcool, qui l'importaient d'Espagne, contrebandiers des nuits, mes semblables si ridicules dans leurs trafics, dans leur impuissance, condamnés à être bastonnés par les dockers de la CGTU, s'ils leur tombaient dessus. Ce trafic là pourtant m'agréait, et faisait monter en moi l'énergie, la puissance, la rage et l'envie d'en découdre, de briser ce monde, où à défaut de frapper le premier venu, de me défouler. Extase du défouloir.

    L'iode sur les rives de la Méditerranée n'arrive que lorsque se lève le mistral, lorsqu'il jette les vagues contre les moellons de la digue du large et les rochers de Malmousque. Alors se réveille la tendre endormie, elle qui est prête à engloutir ceux qui la défient, à saisir ceux qui volent sur ses vagues, inconscients du risques. Mais les vapeurs eux fendent les flots, tiennent la houle, se fraient tant bien que mal un passage vers le phare Sainte-Marie, sous le regard plein de commisération de la Bonne Mère qui là haut veille. Ils prennent le risque du large, de la mer traitresse, le ventre plein de richesses inavouées, de misères transportées, de précieuses cargaisons que réclament en vain les flots, pour n'être livrés qu'à nous seuls, avant de se mêler à l'odeur d'huile et d'essence des locomotives et des fourgons qui, de Saint-Charles, gagneront Avignon, Lyon, et de la Paris. La machinerie moldue qui se rampe, loin des regards du ministère, commence au creux des vagues iodées, et notre richesse aussi démarre là, avec nos ambitions.

    Particularité Magique
    Aucune.


       

       
    Lachesis


       

    On me décrit comme violent, violent jusqu'à la cruauté même, jusqu'à en être insensible lorsqu'il le faut, prêt à tout pour arriver à mes fins, même à ce qui vous est interdit à vous. N'en doutez pas. Tout est vrai. Oui, j'ai fait couler le sang, oui j'ai frappé, d'aucuns diraient torturer, si l'on peut dire. Mais seuls ceux qui osent, seuls ceux qui peuvent briser le cadre peuvent atteindre leurs ambitions. Et celles-là me rongent, l'envie, la rage d'y arriver, de réussir. Impulsif. Colérique. Passionné. S'il faut se dissimuler et mentir, tant pis. Mais si jamais vous êtes des miens, si vous partagez mon sang, alors je saurai me montrer bienveillant, protecteur, solidaire. Jusqu'à me mettre en danger, tant que cela ne m'éloigne pas de mes objectifs. Méprisant des choses de culture, trop porté, peut-être, sur certains plaisirs. Le poison, et de toutes sortes, est toujours exquis à Marseille, dit-on. Tout ce qu'il faut pour vivre, pour oublier aussi certains cauchemars. Et vis-à-vis de vous, je serrai terrible, menaçant, ou cajoleur, selon mon intérêt, selon votre force. Sans jamais m'abaisser à m'humilier. Jamais.



       Que pensez vous des moldus, et du fait que vous soyez obligés de vous cacher d'eux au quotidien ?
    Sans frontières, il n'est pas de contrebandier. Et cette frontière que vous contestez aujourd'hui, aveuglés par votre sentiment de toute puissance, est tellement lucrative. Nul d'entre vous n'ose la franchir, et pourtant c'est en la transgressant que l'on fait les meilleures affaires, que l'on tisse les meilleurs trafics. Oh, certes, ce sont des étrangers, si fragiles, si manipulables, soumis pourtant aux mêmes passions que nous, ces êtres désarmés. Mais le commerçant sait faire des affaires avec les étrangers. Faut-il être fou, pour confier sa marchandise à leurs machines vulgaires, stupides. Mais lourdement elles cheminent lui des regards, et il suffit de les suivre de loin pour veiller qu'arrive leur cargaison à bon port. Et réparer les accidents avant que le ministère ne s'y intéresse.

       Quelle est votre opinion sur la famille royale magique de France ? Quel intérêt ont les colifichets du passé, sinon de rassurer les bonnes âmes. Quel mérite ont donc ces intrigants, qui n'ont pour eux que leur sang, que les règles dynastiques débiles, absurdes. Ceux-là nous haïssent, ceux-là voudraient maintenir un ordre parfait, figé, immobile. Et tout ordre, toute immobilité est mauvaise aux affaires. Mon oncle me dit que la politique ne nous concerne pas. Les nôtres se désintéressent des affaires parisiennes, des affaires monarchiques. Mais la monarchie n'a jamais fait que briser notre ville d'adoption, les canons de l'hideux fort Saint-Nicolas pointés sur nos affaires, sur notre Vieux-Port. Ces fanatiques du sang-pur voudraient nous balayer. Et puis... la République sorcière et ses hommes corruptibles sont si lucratifs.

       L'Aube Sorcière prend de l'ampleur, et Tarek Shafiq fait très souvent la une des journaux. Que pensez vous de cet homme ? Affaires et politique. Politique et affaires. Les finances et le pouvoir s'entremêlent, se contredisent. L'argent n'a pas d'opinion, et la fortune appelle la fortune. Comment ignorer cet homme ? Comment ne pas faire commerce avec lui ? Et pourtant, il est cet outil qui nous menace, cet outil qui risque de nous étrangler, de nous écraser. Alors se joue un jeu périlleux, d'équilibriste. Détruire celui qui nous enrichit. Enrichir celui qui nous détruit. On ne peut esquiver un tel financier, mais en souterrain, malgré le danger, il faudra bien l'abattre. Peu importe la façon.
    Pseudo & pronom Sevy / il Faceclaim Jamie Bell Crédit imdbComment as tu trouvé le forum On m'y a traîné de force. :( Souhait en cas de départ Une belle mort.
       Loom of Fate | 2023
    Matteo SavelliLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Matteo Savelli le
  • J’cache la beuh avant la douane
    Longchamp, mai 1915. La peste.


    Les couloirs du palais Longchamp étaient déserts, bercés de ténèbres. Sur les murs, les toiles n’étaient que des ombres. Les portraits, des spectres égarés dans la nuit, et les inquiétants golems de marbre leurs faisaient face, figés dans l’éternité. Mais sous les pas des deux hommes résonnait le marbre glacial.

    L’oncle l’avait réveillé en pleine nuit. Il l’avait traîné là, sans mot dire. Au milieu des colonnades orgueilleuses qui dominaient l’eau chantante.

    L’édifice prenait des mines antiques au clair de lune, vieilles ruines sorties du fond des âges, aux pierres polies par les siècles, par l’histoire qui, des ambitions passées, n’avait laissé qu’un écho mélancolique. Il fallait que disparaisse le soleil derrière la ligne bleue de la Méditerranée pour que les murs blancs perdent de leur suffisance bourgeoise et cessent de singer les grandeurs passées de l’Histoire à laquelle ils appartenaient, leurs ailes recroquevillées autour des bassins d’eau, comme pour renfermer en leur sein quelque butin. Avare suffisance des échevins, qui offraient l’eau et le marbre à la ville en faisant des comptes de boutiquiers.

    Mais Rafael Savelli savait où il l’emmenait. Ils n’avaient aucun temps à perdre devant les bronzes, les paysages et portraits qui encombraient jusqu’à saturation les murs du palais.

    Au reste, il s’en moquait éperdument. Les œuvres moldues étaient comme mortes. Figées, immobiles. Aucune distraction ici, rien que l’art tape-à-l’oeil débordant des cadres dorés. Rien que le marbre des mondanités bourgeoises.

    Et puis ils se figèrent.

    Il n’y avait là sur le mur qu’un seul tableau, immense, monumental. Une seule peinture aux couleurs passées par le temps, comme couvertes d’un imperceptible voile. Se détachait la perspective du cours Belsunce, et les immenses façades alignées se perdaient au loin, fuyaient vers cet horizon de ciel tout juste encombré de quelques timides nuages de printemps. Les accompagnaient les ramures vertes des arbres bordant le cours, leurs feuilles encore jeunes entraînées dans le mouvement des colonnades figées aux feuilles d’acanthes, le pavé fuyant sous les racines vers le nord, vers les quais d’Arenc, vers les monts chargés de mas cossus d’où l’on dominait la ville.

    Mais là, tout en bas des façades impavides, au pied des bâtiments figés dans leur corset classique, la foule décharnée. Les cadavres roulant sur le sol. Les corps entremêlés, jetés les uns sur les autres. Partout, la mort et la souffrance atroce. Les visages décharnés de douleurs, les carcasses saisies de convulsion sur la pierre poussiéreuse du cours.

    L’étreinte de deux mourants. Un berceau abandonné. Une ultime prière.

    Et le désespoir, les êtres prostrés. Toute la foule semblait hurler le long de la perspective, face aux vivants qui enjambent les morts, les soldats postés prêts à tirer, les pauvres hères qui chargent leur cargaison promise à la chaux ou au feu, et passifs au milieu de l’hécatombe, les chevaux de traits attendent de tirer leur funeste charge.

    Marseille agonise. Marseille se meurt, dévastée. Et l’on jetait même du haut des fenêtres les corps ravagés, à moitié nus. Scène d’horreur indicible.

    ”La cargaison du Grand Saint-Antoine valait 100 000 écus. Autant que le travail acharné d’un millier d’hommes pendant huit longues années.”

    L’oncle souriait devant le spectacle de la masse grouillante des morts, et l’éclat de sa baguette qui illuminait le tableau les rendait presque vivants, se tordant dans leur agonie. Il souriait en donnant doctement sa leçon d’histoire, et une sombre appréhension tordait Matteo.

    Ses côtes encore l’élançaient, la douleur encore vrillait son crâne, encore embrumé d’alcool. Peu importait. Il ne regrettait pas de leur avoir salement réglé leur affaires à ceux-là, et leurs blessures mettraient plus de temps à guérir que les siennes. Seul contre trois. Mais il fallait leur faire leur compte. Nettoyer l’insulte. Les injures. On ne parlait pas ainsi de quelqu’un dont il partageait le sang. Fusse-t-elle une cracmol. Fusse-t-elle marquée d’indignité aux yeux de tous. A temps son frère l’avait-il empêché d’aller plus loin, de porter le dernier coup. Protégeant l’avenir de son cadet plutôt que l’honneur d’une mère.

    Mais l’oncle n’avait rien dit de cela. Il souriait encore face à la mort que l’artiste, durant tant d’heures, s’était appliqué à peindre, touche par touche.

    Son regard à présent s’était détourné du tableau, et il scrutait désormais ce neveu à la mine revêche.

    ”Serais-tu prêt toi aussi à charrier jusqu’à la Peste en ces murs pour rendre service à ta famille ?”

    Sa voix grinçait. Ses yeux l’agrippaient comme des serres leur proie. Mais le jeune sorcier à son tour souriait, crâne. Et il regardait lui aussi la foule frappée par l’épidémie, le cœur battant à tout rompre, comme frappé par une décharge électrique, décharge d’adrénaline. Il lui semblait planer, trembler. Tout s’effaçait.




    Brutalement revenaient ces années passées. Le gamin geignard, peureux, moqué toujours, bousculé. Les humiliations. Ces brûlures toujours présentes qui consumaient l’âme, la rage impuissante d’un minot. Pour seul héritage, bon sang et mauvais sang mêlés. Parfois, il lui arrivait de haïr ces parents gangrénés d’impuissance.

    Seul contre le monde.

    Pourtant il y avait ce frère. La haine sur lui coulait comme de l’eau, sans l’atteindre. Il lui apprenait à rester droit, à rendre les coups, se battre. Etre fier. Et endurait tout à sa place. Impavide.

    L’empoignade, les mains refermées sur ses chevilles, ses poignets, le balançant en l’air, le sol qui se dérobe, et la flotte en bas, amère, salée.

    Il fallait se frère protecteur pour se jeter en bas des rochers qui bordent l’éperon du Prado, alerté par les cris, pour voir ce minot trop faible jeté à la mer, manquer de se noyer, paniqué, ses vêtements trop lourds le tirant par le fond, entre les navires de commerce qui passaient l’éperon dentelé du fort Saint-Jean.

    L’eau poisseuse, sale des remugles du Vieux-Port, qui agrippe ce corps trop faible, rentre dans sa bouche, descend dans sa gorge. La peur implacable qui le paralyse. Et brutalement, le soleil qui l’’enveloppe. L’air frais qui plaque la veste humide contre sa peau tremblotante. Les larmes et la morve mêlées au sel, crachant, chouinant.

    En bas, les formes géométriques du fort Saint-Nicolas qui défie la mer et la ville, les coques colorées des navires qui se trainent au port, leurs voiles claquant au vent. Des clameurs. Les marins terrifiés. Les badauds immobilisés. Et des gamins qui hurlent et se battent sur les pierres au bord de l’eau, un frère enragé qui se jette sur les autres, avant qu’il ne s’arrête lui aussi.

    Au milieu de cette incompréhension, au fond de la terreur, de la panique, inconsciente, une pensée brûlante, rassérénante. Je vole, je suis un sorcier, la magie irrigue mon sang. Je ne suis pas, je ne serai jamais comme ma mère.

    Autour transplanent les hommes du ministère, en nombre. Combien de mémoire doivent-ils effacer, pour gommer le souvenir de ce minot tremblotant et chouinant au-dessus de leur tête, ruisselant d’eau de mer.

    Mais les peurs et les récriminations confiées aux dalles sombres de la crypte de Saint-Victor étaient oubliées. La peur restait, traînante, mais il appartenait bien au même monde que le reste des siens, il irait lui aussi à Beauxbâtons un jour, et volerait sur son balais, irait défiait manticores et dragons. Et cette magie, un jour aussi, autoriserait sa vengeance, pour effacer enfin les moqueries, ces mauvais qui manquaient de respect à sa famille.

    En bas, sur le sol, son frère lui sourit, malgré ses joues rosies par les coups.







    La joue écarlate, sous le coup de la gifle. Des années s’étaient écoulées. Il allait entrer à Beauxbâtons. Le chat au poil gris avait filé sous les cartons de l’écolier qui s’apprêtait à quitter sa ville natale. Les yeux de sa mère étaient durs, presque cruels. Elle ne savait pas user de magie mais n’en avait guère besoin pour imposer son autorité.

    ”Noublie jamais quand tu seras là-bas que tu es un Savelli. Et que personne ne peut manquer de respect à un Savelli.”

    Elle savait ce qui l’attendait. Naturellement. Ils n’étaient rien, n’avaient pas le sang-pur, ne côtoyaient pas la haute aristocratie parisienne, les familles des marquis, des grands ducs face auxquels tous s’inclinaient. Ils n’étaient rien en dehors de ce patronyme, de ce sang corse qui à leurs yeux voulait tant dire. Des Savelli. Souvent, cela voulait dire pouvoir et richesse, à défaut de noblesse.

    Fils d’une cracmol et d’un estropié, au sang-mêlé. Petit provincial modeste. Mais il avait cette rage qui le dévorait, et lorsqu’il descendait du carrosse pour s’avancer pour la première fois sur les allées droites des jardins de l’école, le château lui-même lui paraissait un défi.

    Il n’était que l’héritier d’une famille de pêcheurs, petits caboteurs de la Méditerranée. La première génération à naître et grandir sur le continent. Alors il lui fallait être plus fier encore que ceux-là qui le dévisageaient, moqueurs. Etre plus terrible encore qu’eux, pour s’imposer.

    Chercher l’appui des plus puissants, des plus âgés. Les dépasser en audace et cruauté. Les contraindre au respect.

    Son frère avait appris la dignité et la force à l’enfant geignard qu’il était. Désormais il apprenait le reste. A son tour il apprenait à faire souffrir plus faible que soi, à flatter ceux qui ne l’étaient pas encore.

    Terrible insouciance de jeunes adolescents ne prenant qu’à peine conscience de l’ampleur de leur cruauté.

    Pour tous, les murs ancestraux de Beauxbâtons n’étaient qu’un spectacle habituel, l’écho de leurs racines ancestrales. Mais lui n’avait pour héritage que les senteurs sauvages du maquis. Alors il ne pouvait se rendre maître des lieux que par le vol, par les insultes, par les humiliations, jusqu’aux coups échangés, jusqu’aux duels interdits. Effronté, audacieux, familier des retenues les plus dures, du labeur imposé aux irréductibles bêtes noires. Il s’en vantait.

    Une peste pour cette école.

    Celui-là jamais ne retrouverait son crapaud. Celle-ci verrait sa longue dissertation, qu’elle devait rendre le lendemain, réduite en cendres. Et cette autre, une potion corrosive renversée sur ses bras nus. Par inadvertance.

    Menacer ceux qui menacent de parler. Briser ceux qui menacent de se rebeller. Peu importaient les leçons, dès lors qu’elles n’apportaient que docte connaissance. Il n’avait que faire des interminables cours. Il avait avant tout un nom à défendre. Mais par dessus tout, c’est cette crainte étouffante qu’il voulait dissimuler, d’être une fois de plus brisé, moqué, d’être la créature geignarde et insignifiante qu’avaient autrefois élevé ses parents, et qu’il haïssait d’une haine tenace, rageuse, violence.

    Aimer sans montrer son amour, pour ne pas s’exposer, ne pas montrer la moindre faiblesse. Et renoncer à toi et à ta mine rebelle qui n’avait que mépris pour cette violence puérile, renoncer à ta mine sérieuse au-dessus de ton livre et à embrasser ces lèvres pincées lorsque tu saisis ta plume, concentrée. Renoncer à se perdre dans ces yeux d’un bleu de Méditerranée. Te moquer. Toi aussi, tu n’es pas issue de grand-chose comme moi, alors il faut se détourner de toi, de ce geste que tu fais lorsque tu remets tes mèches derrière tes oreilles. Il y en a d’autres qu’il faut aimer, pour se vanter de leurs baisers qui recouvrent ceux qu’il n’aurait jamais.

    Peu importait.

    La rage suffisait à tout dissimuler.

    La violence aussi.

    Jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment connues pour qu’il ’apprenne à les cacher elles aussi, qu’elles ne deviennent qu’une rumeur, qu’une impalpable menace invisible.

    Son oncle avait commencé à regarder ce fou furieux qui semait le désordre dans les couloirs de Beauxbâtons. Chaque congé était l’occasion de le retrouver. L’écolier n’était rien encore dans la maisonnée. Il n’était pas à sa place, encore, et rarement on ne lui adressait la parole. Mais il y avait cette puissance qui se dégageait de l’oncle, il l’admirait, et lorsque parfois celui-ci lui jetaient quelques mots, c’était pour lui reprocher ses punitions. Non pas ses actes, mais leurs conséquences.

    Ne jamais se faire prendre, ne jamais laisser la moindre prise à ses adversaires. Il le sermonnait régulièrement, le traitait souvent durement, l’employant, à l’inverse de ses cousins, comme son serviteur. Il multipliait les ordres, les devoirs à exécuter.

    Des messages à porter, des informations à récolter, des fonds aussi parfois. La moindre faute était violemment réprimée. Mais l’adolescent n’en faisait que rarement. Il devenait, sans s’en rendre compte, son exécutant, sa créature. Dressé, façonné par cet oncle. Et il apprenait plus encore durant ces vacances que lors des longues heures passées dans les classes des Beauxbâtons.

    Imperceptiblement, il s’éloignait de ses parents. De son frère.

    Mais il était enfin considéré. Il servait la famille. Surveiller les mauvais joueurs. Suivre les mauvais clients. Pénétrer plus encore dans les entrailles de cette cité phocéenne riche de tant d’affaires, et d’où affluaient tant de sorciers, venus de deux rives de la Méditerranée, jusqu’aux ports de la mer Noire d’où ils affluaient, fuyant les pogroms d’Ukraine, jusqu’aux lointains rivages d’Asie d’où florissaient les échanges. iL devenaiT le guide de tous ceux qui venaient réclamer la protection de notre famille, échoués au bord du Lacydon après avoir affronté les tempêtes de la vie, et il apprenait ce que signifiait défendre et protéger, à faire des naufragés des obligés, les serviteurs les plus aveugles qui soit.

    La rage fleurissait en une ambition sauvage.

    En quittant Beauxbâtons, toujours il avait cette mauvaise réputation. Mais désormais, plus personne ne pouvait ni le sanctionner, ni rien lui reprocher ouvertement. Il suffisait de savoir effacer derrière soi les preuves, et faire taire ceux qui peuvent parler, pour ne rien laisser que la rumeur voler.




    Marseille était son terrain de jeu. Il en était l’âme damnée, une sale petite frappe, qui ensorcelait, menaçait, faisait chantier tous ceux qui lui étaient désignés. Cruel s’il le fallait, peut-être. Mais il y avait un plaisir fourbe de voir tous ces bons bourgeois honnêtes, tous ces sorciers de bonne famille, se caguer dessus, terrifiés par lui qui n’avait pas même la moitié de leur âge.

    Pourtant, il ne suffisait pas de grand-chose. Une disparition momentanée, quelque sinistre imprévu, quelques mots glissés au creux d’une oreille, parfois un seul, parfois un seul nom. Savelli. Cela suffisait.

    Mais il lui fallait plus..

    Plus que des rixes nocturnes, que des descentes sauvages, que le nettoyage des quais d’Arenc sous la pleine lune, que vider quelques salles de leurs indésirables, ou accueillir quelque navire venu du lointain, sa cargaison déchargée dans une calanque de Cassis, loin des regards, sous ma surveillance. Peu importait le contenu, cela ne le regardait pas, pas encore, malgré la tentation si brûlante. Ces hommes, ces sorciers parfois d’un âge bien plus avancé, progressivement, étaient placés sous les ordres du gamin. Ce n’était pas encore assez.





    Sous ses yeux, les silhouettes décharnées se traînaient, agonisantes, le long du cours Belsunce.

    Il voulait la mort. Il était prêt pour la peste. Pourvu qu’elle apporte richesse et pouvoir.

    Son sourire, lorsqu’il se tournait vers son oncle, était carnassier.

    ”Je suis prêt à conduire la mort elle-même pour servir mon sang.”



    Les Goudes, mai 1919. La mort.


    Le ressac chantait sur les roches calcaires. Les hauteurs de Marseilleveyre flamboyaient dans les derniers rayons du soleil, vibrant dans la chaleur encore assommante. Au large, l’île Maïre semblait brûler, rubis brut posé sur l’écrin déjà sombre de la Méditerranée.

    Au milieu des éclats de lumière, la nuit comme prématurément était tombée sur les Goudes, et dans les cabanons colorés du petit port de pêche le gaz depuis longtemps avait été allumé. Là résonnaient les voix chantantes, les airs d’accordéon, baignés d’anis ou de bière, bercés par l’odeur persistante des loups grillés sur les braises.

    Insouciance de ce printemps, où s’oubliaient sous le soleil de plomb les douleurs passées. Un monde de paix, comme suspendu, loin de toute chose.

    De la ville, ici, il n’y avait que la brique noircie de fumée des friches industrielles et les planches bariolées des cabanons bricolés, été après été, au pied desquels mouillaient les barquettes. Le répit, enfin.

    Enfin, Marseille.

    L’odeur persistante du charbon et du mazout Le poursuivaient encore, et le fumet des grillades qui s’élevaient de la petite crique ne parvenaient pas à la chasser. Tout au moins s’était-il fait au sol ferme, oubliant le tanguis du vapeur.

    Deux semaines de navigation, deux semaines pour quitter les guerres des moldus qui encore brûlaient le monde, secrètement alimentées par les intérêts de quelques familles sorcières, attirées par la déflagration comme autant de papillons voletant vers les flammes. La destruction de ce monde nourrissait les fortunes. Et toute violence était autorisée pour les prendre et les rapatrier.

    Il en savait quelque chose. Trois années de meurtres et de rapines, la capote bleu horizon sur les épaules, au milieu de la fureur. Une bande envoyée pour faire le coup de main. Mercenaires par moment. Pillards par d’autres. Assassins, toujours. Passés par tous les fronts. Et les affaires de la famille s’en étaient très bien portées.

    Les cauchemars se payaient d’or.

    Il avait accepté de porter la peste, et la peste était venue à lui.

    Il s’était joint à l’hémorragie terrible.

    Déjà dès le début de la guerre elle se déversait sur les quais de la Joliette, chair à canon venue de l’autre rive de la Méditerranée, tirailleurs, tabors, spahis, ou simples terrassiers, bientôt versés au génie. Les corps nus se pressaient les uns contre les autres, qui seraient tous revêtus de la même couleur uniforme, du triste bleu d’hiver. Les crânes coiffés d’acier, cantonnés à Miramas pour emplir les fourgons à bestiaux et partir au nord, loin du soleil de Provence qui les avait accueillis, avant la fin du monde.

    Il avait suivi les ordres de la famille.

    Traîné par les cahots des trains. Mauvais vin, mauvaise bouffe sur tout le trajet. Au milieu des roulements de canons et des terres labourées par l’acier, il y avait affaire à faire. C’est que pour la première fois sans doute la fureur des guerres moldues dépassait le monde magique. Les règles de la morale s’en trouvaient abolies, et je n’en avais que plus hâte de monter au nord. Au front, vers l’inconnu. Vers l’aventure.

    Peu importait l’inconfort des quelques jours de transport, baladés comme des animaux. Le monde s’offrait à lui. Les puériles querelles des moldus nous pouvaient être qu’un amusement distrayant.

    Là-haut, le tonnerre roulait sans arrêt, grondement continu des pièces d’artilleries. Les lueurs blafardes à l’horizon. Et les hommes qui revenaient de cet horizon, estropiés, brisés, épuisés. Pourtant sans cesse retournant au feu, foule forgée par la mort. Les cris, jusqu’à la nuit.

    Ils étaient une bande d’une demi-douzaine. L’ordre était simple.

    Tout faire pour que la boucherie s’éternise le plus possible.

    C’est que les affaires prospéraient dans ce chaos, et il fallait tenir le plus possible l’attention occupée sur les champs de l’est de la France, que les troupes du ministère s’embourbent à maintenir un semblant d’ordre, pour le monde sorcier perturbé par l’onde de choc, pour maintenir au milieu de l’innommable les règles sacrées du secret magique. Qu’ils cessent de s’intéresser à notre Provence, et à ses ramifications qui couraient sur Paris et sur les mers. Le désordre avait des rendements si rentables pour cette économie. Et au milieu de la terrible danse de l’acier et du feu, tant d’opportunités s’ouvraient aux Savelli, sur ces terres devenues vierges de toute autorité.

    Ils étaient les émissaires des égoïsmes les plus vils, de la bonne marche du commerce insensé au milieu de la mitraille. Et plongeaient dans l’horreur sans discuter.

    Ensemble, ils transplanaient au milieu de la tuerie sauvage. Parfois, passer seuls le parapet. Marcher dans ce paysage lunaire. Bientôt ramper. Mais il n’avait fallu que quelques jours pour que l’arrogance de la magie s’efface. Que pouvait-elle face à la balle perdue, face au shrapnel mortifère, face au hasard fatal de l’explosion ? Elle n’était que le dernier bouclier, qu’un talisman face à la mort qui rodait, industrielle.

    Informer, désinformer, influer le cours des ordres transmis, porteurs du déchaînement furieux. Coup de main. Sabotage. Ou alors même mener l’offensive, mener l’éphémère percée qui ne conduirait qu’à un bourbier. Et se servir au passage. Se mêler à tout ce que le monde sorcier compte de rapaces, qui se nourrissaient de la guerre, pour eux aussi le soutenir et les trahir, peu importe de quel côté du No man’s land ils se tenaient.

    Le ressac d’une vague venait de s’échouer sur les récifs de barbelés, et ils restaient seuls, entre deux lignes, devisant auprès d’une ruine. Chaque fois celle-ci servait de points d’accroche aux assauts, abrité des regards. Un fortin là-haut gênait la bande des Savelli dans leurs affaires, et ils avaient pris le parti d’en libérer la place. Arbitres impavides, cruels, qui n’avaient pour balancer que le profit.

    Et puis il y avait eu cet homme. Abrité derrière un pan de mur. Un pauvre misérable, qui baragouinait on ne savait quel dialecte, laissé seul ici, échoué de l’offensive ratée, comme tant d’autres. Il n’avait que son lebel, une baïonnette, son casque pour s’abriter, et ce misérable morceau de mur. Ils ne se trouvaient qu’à quelques pas de lui.


    C’était, peut-être, dans les premiers jours. Ils découvraient encore ce monde. Il leur restait encore de cette arrogance. Ses yeux bleus écarquillés. Le misérable écoutait ces sorciers parler, écoutait leurs incantations. Voyait leurs sortilèges, défiant l’acier. La peur panique, l’incompréhension. Son esprit, assurément, s’égarait dans les méandres de la folie. Mais celle-ci pourtant était toujours plus instruite que la raison de ces étrangers.

    Dès lors que s’étaient élevés les sifflements des obus, il s’était blotti dans la boue morte. A quoi bon y prêter attention. Ils étaient tout puissants, seul le bruit était désagréable. Et puis la déflagration, répétée des dizaines, des centaines de fois. Le sol qui se soulève. La terre mêlée d’éclats mortels qui étreint les corps. Les sortilèges qui se craquèlent, sous la puissance des armes conventionnelles. Tout qui se dérobe et les engloutit.

    La boue les recouvre. La boue les avale, écarlate. Et emporte Matteo.

    Tout devient sombre, il n’y a plus que cette étreinte gelée. Renversé, pris dans cette gangue poisseuse qui l’immobilise, sa baguette gisant à quelques centimètres de sa main, qui semblent des mètres. Ramper. Comme une vermine. Saisir le bois précieux. Se protéger, se protéger contre la mort invisible, contre la mort omniprésente, qui avait failli l’emporter.

    Et soudain en tournant la tête, son regard se posait sur ce soldat qu’il n’avait pas protégé, et qui semblait le regarder. Mais passé le bombardement, il n’avait plus peur. Il n’y avait plus aucune folie dans ses yeux, plus aucun désespoir. Étendu à côté de lui, le sorcier se sentait comme réchauffé par une caresse poisseuse, et ce regard froid qui ne le lâchait pas.

    Il lui avait fallut quelques instants pour se rendre compte qu’il n’avait plus aucune vie en lui. Qu’il manquait à ce soldat la moitié de son être. Cette moitié…

    Un spasme.

    La nausée.

    La gerbe acide qui gicle sur ses godillots, asperge les bandes molletières.

    La mort. La mort dans toute son atrocité, dans toute sa laideur. Immonde, puante, dégueulasse. Cette putain de mort qui s’aggripait à la vie pour la salir, et s’accrochait à la moindre de vos pensées, au moindre instant de répit, jusque dans votre sommeil, pour vous recouvrir de son souffle fétide. Et petit soldat le regardait vomir de ses yeux vides.

    Ils avaient continué leur labeur de sape des espoirs. Familiers de l’horreur. Obéissant, ils ne savaient plus trop pourquoi. De boucherie en boucherie. Dans les tranchées, derrière les lignes. Le long de ce front. Les affaires roulaient, le canon aussi. Leurs nuits s’en trouvaient amputées, comme tant d’autres misérables, eux dans leur chair.

    Mais ceux-là restaient ici, à dormir à proximité des bouches d’acier qui crachaient leurs tonnerres, comme autant de bénéfices à engranger. Chaque mort engrangeait son dividende, et la bande transplanait au loin chaque fois que cela était possible. Laissant pauvres petits soldats sous la nuée, dormir dans leurs cahutes sous la terre, comme Matteo avait laissé celui qui l’avait bordé de ses chairs se reposer dans son trou d’obus.

    Les hiboux qu’ils recevaient étaient froids, calculés. Sitôt lues, les missives s’effritaient sous leurs doigts. Mais à leur fréquence ils sentaient l’enthousiasme de la famille. Ces coups rapportaient. Et ils étaient abrutis, dans un monde à part, où il n’y avait plus aucune distinction entre moldus ni sorciers. Rien que la violence nue, qu’ils épousaient. Longue nuit de noces.

    Falaises crayeuses, argiles traîtres, pauvres terres sablonneuses. Des affaires familiales, ils n’en retenaient que le terrain. Fallait-il conserver le reste. Les arrangements troubles, l’abandon de ces pauvres hères, le poids de la mort qui leur restait. Il avait fallu tuer. Pour rester en vie, se promettait-on. Mais bien souvent c’était faux.

    La France, et puis le retour vers le Sud. La Grèce, la Bulgarie. Pillards, profiteurs de guerre, meurtriers. Ils laissaient un sillon funeste derrière eux. La violence devenait une façon d’extirper les démons, de se défaire de leurs peurs paniques. De l’Adriatique, les vapeurs qui croisaient vers Marseille renfermaient leurs butins. Et eux étaient devenus des spectres, volant d’Armistice en Armistice, survolant ces terrains labourés par la cavalerie et les chars, déchaînant leurs flammes quand il leur plaisait, sans que l’on songe à les arrêter. La guerre emporte avec elle amnésie et amnistie. Par endroits, elle s’était achevée. Mais comme une épidémie toujours surgissaient de nouveaux foyers. Répliques de l’immense séisme qui avait ébranlé le monde.

    Un autre navire, et la mer Noire s’ouvrait, avec les générosités de l’Ukraine.

    L’espoir et la folie embrasaient ces terres, et les contre-feux réactionnaires n’en étaient que plus terribles.

    Odessa avait une forte communauté sorcière, et les affaires n’en devenaient donc que plus lucratives. La ville était prise dans une fièvre décadente, suivant l’exemple de ce Dénikine qui gouvernait le nouveau front livré aux appétits de la bande. L’ivresse, les spectacles interdits se livraient à eux, dégagés de la troupe. Ces sorciers pour beaucoup fuyaient leur terre face aux flammes rouges qui couraient depuis l’aurore, et ils devenaient leurs guides, leurs compagnons de débauche. Combien de fortunes à flamber, à convoyer, à célébrer, combien de promesses données. Ils rendaient service, et toast sur toast. Étrangers aux peines des soldats transformés en dockers face à l’hostilité de la ville, et qui n’aspiraient qu’à la paix, à la démobilisation.

    Leurs peines fondaient dans les soirées offertes par leurs nouveaux amis, dans les spiritueux ensorcelés qui tournaient de verre en verre, dans tous les plaisirs qu’offrait le grand port, et le grand opéra abritait tant de spectacles, lascives pantomimes, combats de créatures magiques sur lesquelles étaient jouées les plus belles mises.

    Tout pouvoir, toute autorité étaient ici dissous depuis plus longtemps. Avec la retraite d’avril sonnée par les moldus, ce que la ville comptait de sorciers avait été embarquée dans un joyeux bazar, et le croiseur battant pavillon tricolore devenait une caravane marchande, une ambassade d’exilés. Faiseurs de golems, enchanteurs, chamans, tous trinquaient à la Provence qui bientôt les accueillerait.

    Face à la proue, les falaises de Sébastopol se dessinaient à leur tour, et bientôt d’autres tueries.

    Mais ils étaient déchaînés. Les moldus qui voulaient prendre la ville n’avaient pu battre qu’en retraite, leurs pavillons rouges dispersés au vent. Cette furieuse caravane de sorciers exilés était décidée à célébrer sa liberté décadente, ses vices émancipés.

    Le monde n’est revenu qu’une fois le large pris, la péninsule de Crimée noyée dans la brume. A l’escale, un matelot moldu avait été abattu, qui discutait les ordres, et tous désormais parlaient de révolte, de révolution.

    Matteo n’y saissait rien. Les marins s’étaient emparés du croiseur, de cette caravane aux étranges passagés, et aux richesses secrètes. Le bâtiment arborait pavillon rouge. Absurde obstacle. Absurdes délais. Il fallait faire place nette. Mettre le cap sur Marseille. Faire régner l’ordre sur ces moldus qui se refusaient de nous chaler à bon port.

    La discipline de l’état major était passée aux mains des sorciers. Maîtres à bord, ivres de pouvoir. Jamais la marche n’avait été aussi bonne. Il ne leur tardait que trop de rentrer, de retrouver leurs rivages, les quais de la Joliette, les rives du Lacydon. Quels que soient les moyens.






    Marseille, enfin. L’étreinte d’un oncle. Rafael Savelli regardait cet homme qui avait tant changé, le regard, peut-être, plus profond, à moins que ce ne soit de la dureté, ou du désespoir. A ses yeux, son neveu avait gagné ses galons. Il était sa créature damnée, le chien fou qui était allé au milieu des enfers, et en était revenu la gueule pleine d’or. Il était sa fortune augmentée, et peu importait qu’elle soit maculée de tant de sang. Et peu importait le prix payé.

    Matteo n’avait que croisé mon frère. Celui-ci était devenu distant. Fuyant. Acerbe.

    On doit se voir, répétait-il. On doit se parler. Loin de tout, loin de cette famille, loin des oreilles.

    Bien sûr, se promettaient-il. Bien sûr. Mais Matteo avait tant à faire. Nettoyer son âme dans les alcools les plus forts, dans les étreintes folles. Retourner à la civilisation, devenir l’homme fort que l’on avait tant dépeint, et qui se craquelait de toutes parts, sans que personne ne le vit, sans que personne ne le comprit.

    Peut-être mon frère. Qui insistait.

    Il faut qu’on parle.

    Il avait accepté, repoussé, accepté de nouveau, de se retrouver dans sa cahute, hors de Marseille, il refusait obstinément de me dire où.

    Viens. Viens. C’est une question de vie ou de mort.

    Lui qui l’avait tant protégé semblait si inquiet.

    Mais la mort, Matteo l’avait bien connue, et qu’avait-elle à faire ici ? Il ne songeait plus qu’à profiter de la vie, et partout était demandé, par ces parents trop heureux de voir leur fils devenu méconnaissable, par la famille, auprès de laquelle il avait gagné mes lettres de noblesse.

    Alors plus tard, dans quelques jours, rien ne pressait, ils pourraient se voir. L’ivresse de la reconnaissance, du pouvoir qui revenait dans ses doigts recouvrait les fractures de la guerre. Eux n’avaient rien connu Lui savait que tout était possible. Il était un Savelli. Et parmi ceux qui devaient mener la meute. Parmi ceux qui devaient gouverner le sang, par le sang s’il fallait.

    Ce n’était pas pour voir son frère qu’il s’était rendu aux Goudes. Son oncle l’y avait convoqué. Pour affaires urgentes..

    Alors il l’attendait, assis sur les rochers, assis, face à la mer calme, bercé par l’accordéon et les chants de ceux qui passaient leur week-end dans leur cabanon de pêche, déjà ivres, d’anis et de bière. La Méditerranée brûlée par les derniers rayons agonisants du soleil berçait son âme blessée.

    Un frottement de tissu. Ils étaient une dizaine à avoir transplané autour de lui. Il en connaissait la plupart. La mine fermée. Les tronches de ceux qui montent au front.

    Le répit était brisé. Et il ne pouvait que les suivre, alors qu’ils descendaient vers le petit port de pêche, se déployaient dans les ruelles.

    Matteo ne connaissait que trop ces mouvements. Il ne connaissait que trop les souricières des siens, la traque d’un seul homme, cerné de toutes parts par les miens. Il ignorait seulement le but.

    Pourquoi son oncle lui-même était-il venu, pourquoi était-il parmi les premiers, pourquoi tenait-il à ce qu’il soit présent, lui qui n’aspirait qu’à l’oubli, au répit. A se dissoudre dans les tripots du Panier, encore quelques heures, quelques jours, quelques semaines. Et déverser encore un peu plus sa haine et sa fureur, et sa folie.

    Le cabanon était isolé, sur la route qui mène à la Maronaise. Aucun artifice. Aucun décor. Rien que les planches, nues. Les sommets de Marseilleveyre étaient éteints. Derrière le promontoire qui grimpait face à eux, Maïre aussi n’était qu’un bloc sombre ancré dans la mer. La cahute avait été soigneusement encerclée. Des fins interstices, on voyait filtrer de fragiles rais dorés, oscillant au gré des courants d’air.

    Le patriarche Savelli s’était, seul, avancé. Sa baguette sortie. Et tout était allé très vite.

    Un éclat. Une détonation. Les crépitements des sortilèges. Un des sorciers aux mines sévères, touché, avait été propulsé au loin, roulait parmi la caillasse. Mais les murs de la cabane avaient été soufflés, son intérieur dévasté. Et au milieu, crâne, cette silhouette. Familière. Les mêmes yeux que Matteo, un peu plus petit que lui peut-être désormais. Les traits si semblables.

    Ce fut comme si un sifflement strident brisait son crâne.

    Entendre sans entendre. Comprendre sans comprendre.

    Les insultes, les mots froids. Un mot.

    Traître.

    Un autre.

    Justice.

    Quelle folie les prenait.

    Pourquoi fallait-il que l’un s’évertua à détruire ce qui avait été bâti, pourquoi fallait-il que l’autre s’évertua à déraciner l’adventice qui empoisonnait nos champs.

    Les deux êtres les plus fiers de ce sang se tenaient l’un face à l’autre, chacun pointant sa baguette sur celui qu’il haïssait. L’un qui avait déjà mis main basse sur un frère cher à l’autre. L’autre qui voulait briser l’insubordination. L’un qui avait parlé, pas à la bonne personne, hélas, mille fois hélas. L’autre qui venait faire respecter la loi du silence. La terrible loi sacrée.

    La loi qui disait que quand un Savelli trahissait son sang, seul un Savelli pouvait réparer l’affront.

    Les mots durs, froids, vibraient dans l’air. Matteo n’avait que trop compris désormais. La tentative de tout déballer au ministère, de tout nettoyer. Et d’emporter ce frère dans ce déballement, de le faire témoigner lui aussi pour lui faire éviter le Fort invisible, ou pis. Et il comprenait la corruption qui avait fait échouer la tentative, les paroles qui fuitent, les mécanismes implacables du piège qui se refermait.

    La chaleur du printemps s’était évanouie.

    Il se rappelait tous ces souvenirs épars. Les rires. Les pleurs. Les disputes. Toujours cette présence de l’aîné à ses côtés, qui toujours l’avait protégé, s’était battu, pour lui. Fier, et silencieux face aux injures, sauf lorsqu’elles touchaient son cadet, car il savait la brûlure qu’elles infligeaient. Les réprimandes, lorsqu’il le savait encore puni à Beauxbâtons, lui qui était exemplaire. Cette sourde solidarité inviolable.

    Pourquoi. Pourquoi avait-il voulu briser cela.

    ”C’est à toi de décider la sentence.”

    Matteo sourdement comprenait pourquoi il avait été convoqué. La trahison du sang ne peut être réparée que par le sang. Et son oncle le sommait de donner l’ordre.

    De Verdun à Sébastopol, de la Somme à Belgrade, la mort avait été une compagne si tenace. Ne pouvait-elle pas le lâcher ici ?

    Mais ici, tout serait propre. Aucune effusion de sang.

    Sur les hauteurs des Goudes, deux hommes se faisaient face, du même sang. L’un qui avait déjà tué, et l’autre qui, toujours, s’y refusait.

    Et cela ne changerait jamais.

    Ce ne fut qu’un filet de voix rauque qui s’échappait de sa gorge. Mais Matteo ne voulut pas détourner le regard.

    Loi, sang et mort.

    “Tue-le.”

    Le soleil, en mourant sur la Méditerranée, n’avait pas voulu voir le fratricide.

    Longchamp, juin 1925. Avenir.


    Les corps se roulaient en bas du cours Belsunce, saisis de spasmes, frappés par l’épidémie de peste, effondrés au bas du tableau.

    Rien n’avait changé. Peut-être la lumière du jour adoucissait la scène. Là, au milieu du brouhaha de la foule bourgeoise qui faisait mine de s’ébaudir devant les peintures exposées, l'œuvre semblait n’être qu’une simple scène de la vie courante, à laquelle s’entremêlait la mort. Ou peut-être Matteo s’était-il fait à ces visions.

    Ce devait être la présence de son oncle, ce devait être la nuit, l’éclat tremblant de la baguette, qui avait amplifié ce souvenir vieux d’il y a dix ans. Là où tout avait commencé. Non. Les choses peut-être s’étaient déjà mises en mouvement bien avant. Bien avant lui, même. Bien avant qu’il naisse, bien avant que naissent ses parents, et les parents de ses parents.

    A quel moment le premier Savelli avait-il décidé de vivre du fruit de la mer ? A quel moment son fils avait-il décidé que le poisson seul n’était pas la plus grande richesse que l’on pouvait trouver sur un bateau, et que de ces richesses, celles qui étaient interdites étaient les plus lucratives ? Le sang des hommes ne devait pas se trouver bien loin. Le sang, trop souvent, avait coulé sur l’île. Le sang, désormais, coulait sur le continent, et leur nom emportait avec lui cette trainée sanguinolente.

    Matteo n’en était que l’héritier. Son destin déjà avait été tracé par le père de son père, et son père avant lui. Sang et or étaient les armes de Provence. En arrivant sur le continent, les Savelli s’étaient appropriés les deux.

    Peut-être tout cela n’avait-il que pris forme plus rapidement, lorsqu’il s’était retrouvé dans ce même palais Longchamp, devant cette même peinture. La vue du cours.

    Encore une fois, il revenait à Marseille. Non pas d’une guerre, cette fois. Mais quelle douleur supplémentaire peut amener le Fort invisible, dès lors que l’on a connu les tréfonds de l’âme humaine. Libéré sur parole, enfin, libéré sous caution. L’affaire n’avait pas trop tardé. Progressivement, il retrouvait le compte des jours, des mois perdus. Pas même un an et demi, mais des meilleures années de sa vie.

    Les affaires pourtant avaient bien repris, depuis ce jour, depuis son retour d’Orient. Quelques voyages, de part et d’autre de la Méditerranée, et jusqu’à Paris qu’il n’aimait pas. Les salles de jeu à surveiller, quelques marchandises à convoyer, parfois des loisirs interdits qu’il fallait fournir aux plus riches, qui venaient s’encanailler dans les sentes du Panier. Et puis la routine, les menaces, le chantage, les coups, les punitions, les sévices. Cris, prières et pleurs. Cela ne le touchait pas. Il voulait de la fête, de la joie, du rire, que l’on cesse de geindre ainsi. Mais il connaissait son affaire, et travaillait sérieusement. L’argent rentrait régulièrement, et en quantité. On le connaissait. On lui obéissait. Et il aimait cela. Mais il voulait provoquer la désobéissance, l’infidélité, la trahison, la moindre chose qui put l’autoriser à se déchaîner, à laisser défouler sa violence cruelle. Il n’est nul besoin de recourir à un sortilège impardonnable pour faire souffrir. Et c’est dans ces moments là qu’il savait se faire enfin face à lui-même.

    Matchs truqués. Amours passagères. Extorsions. Transports clandestins. Marchandises illégales.

    Une routine sans répétition, mais toujours semblable.

    Devant lui, l’avenir.

    Le monde pourtant avait changé, et il ne s’en était pas rendu compte. Il avait traversé trop de choses, différentes de ce que les autres avaient vécu, pour les comprendre.

    L’attentat de 1917 pour lui n’avait été qu’une broutille, vu de loin. Et les nouveaux discours, à son retour, ne suscitaient que haussement d’épaules. Ces paroles, il les avait déjà entendues, tant de fois, fabulations de sorciers obsédés du passé. Manies d’aristocrates, égarés dans les délires de leur généalogie. Mais pourquoi autant de frénésie, pourquoi autant de passion, dans les suiveurs de cette Aube sorcière ?

    C’était devenu un nouveau catéchisme, une nouvelle passion, et lui qui en avaient tant vues détestait cela. Il regardait avec hostilité ceux qui se vantaient de leur appartenance, et tentaient de convaincre tous ceux qu’ils pouvaient croiser. Leurs maudits prospectus, nimbés de réaction, de peurs agitées. Lui avait vu suffisamment de choses pour en saisir le ridicule. La tradition. Cette mauvaise tradition toujours l’avait trop corseté.

    Alors parfois il avait dissuadé les sympathisants de faire leur propagande par chez lui, dans ses rues. Il avait donné ses consignes aussi, à quelques-uns de ses hommes, pour qu’ils fassent le ménage chaque fois que cela était nécessaire. Que cette maudite engeance ne s’implante pas dans sa ville.

    ”Nous ne faisons pas de politique”, l’avait réprimandé son oncle.

    Alors il trouvait les réflexes les plus futiles pour faire déguerpir, comme il pouvait, ceux qui venaient laisser traîner leur poison. L’ordre, la tradition, nuisaient aux affaires. Mais il fallait aussi ménager les amitiés commerciales. Shafiq était riche, et les De Médici… Leurs intérêts convergeaient, aujourd’hui, avec ceux des Savelli. Peu importait le parti pris des Italiens contre cette République qui arrangeait si bien Mattéo. Il avait été, désormais, introduit auprès des ministères. Et savait que sa famille pouvait y compter quelques amis, sinon bien arrangeants, du moins peu regardants. Leurs largesses n’y étaient pas étrangères.

    Et au milieu de tout ça, au milieu des affaires, des plaisirs, et des folies des royalistes qui saturaient de plus en plus les discours, la guerre. Toujours.

    Elle se taisait pourtant au loin à l’est. Elle n’était qu’un souvenir écorché, dans des milliers d’âmes, à l’ouest, et au bord du vallon des Auffes, on en avait fait une arche. Au parfum de souffrance plus que de victoire. Mais toujours elle revenait le hanter, la nuit, lorsqu’il était seul, lorsque son esprit errait sans rien trouver à quoi s’accrocher, que ce soit une peau blanche contre la sienne, ou l’alcool embrumant son cerveau.

    Le passé ne passait pas.

    Les mêmes visions. Les mêmes horreurs. A en devenir fou. A avoir envie d’en hurler, de se frapper. Ou parfois, rien, rien qu’un sentiment terrible et flou, inexplicable, qui lui interdisait le moindre répit, sans qu’il n’y puisse trouver la moindre issue.

    Il n’en parlait jamais.

    La guerre. Toujours la guerre.

    Elle avait fini par le rattraper.

    Ils étaient une cinquantaine à être venus, pour l’arrêter. Sous les jurons, les imprécations, les interpellations. Qui osait donc toucher un Savelli ? Qui pouvait même l’imager ?

    Quelques auditions, dans le bureau de la justice magique. Sa présence gênait. Il connaissait, déjà, certains visages.

    Les affaires des Savelli, certes, étaient allées trop loin dans cette guerre. Certes, il y avait eu des pièces, des témoignages. Trop de pauvres pour que, cette fois, l’on fasse filer, et il n’était pas encore un gros bonnet, cela pouvait passer, espérait-on. Il fallait montrer les muscles, répondre aux accusations de faiblesse de cette République sorcière, jouer l’autorité, et réparer les souffrances aussi endurées par les agents du ministère sur les fronts, dans lesquelles, certes, il avait joué son rôle. Il fallait que la boucherie dure le plus longtemps possible pour en récolter les dividendes. Il le fallait, pour la famille. Mais il en était, désormais, le seul responsable. Le responsable idéal.

    Pourtant, il y avait eu ces pièces qui, sans explications, avaient disparu. Ces témoins qui se rétractaient. Ces trous dans la procédure, qui la rendaient nulle. Curieux obstacles dans la marche de la justice.

    Et Matteo attendait. Que les juges le convoquent. Qu’ils tranchent. Qu’ils sévissent.

    Les affaires se traînaient. On l’avait maintenu enfermé. Et il attendait l’assaut. Impassible. Se contentant d’exercices physiques, pour faire passer le temps.

    Jamais on n’avait posé la moindre question sur le départ inexpliqué de son frère, dont on n’avait aucune nouvelle. Ses parents, après tout, n’avaient rien réclamé. Et lui-même n’aurait rien pu dire.

    Son silence avait été scellé sous un serment inviolable.

    L’audience n’avait été qu’une farce. Personne n’avait cru en son récit d’une âme généreuse venue aider ses proches perdus sous les feux moldus. Personne n’avait de quoi l’incriminer de manière sérieuse. On ne retint que les plus faibles accusations, il ne fut reconnu coupable que des plus vulgaires broutilles, qui avaient émaillé ces années de guerre. L’amende, pour les siens, était risible. Les trois ans de réclusion, pour lui, un temps précieux gâché. Mais il en avait déjà fait une partie, pendant qu’errait la justice du ministère. Pour le reste, son comportement exemplaire et quelques pressions amicales l’avaient réduite de moitié.

    Mais il fallait endurer le froid, la solitude, la folie de ceux enfermés depuis longtemps là-bas, au cœur des Pyrénées sauvages. L’humidité. Les rumeurs, qui s’imprégnaient tellement dans votre esprit, qu’à la fin vous aussi vous croyiez percevoir le froissement de ces écailles contre la pierre glaciale. Et accepter la discipline de fer. Obéir. Servilement. Sans rien répliquer. Laisser flétrir son honneur, sa dignité. Accepter. Garder ses pensées toujours occupées, son corps toujours en mouvement, s’imposer parmi ses compagnons de cellule pour avoir droit à un peu de répit.

    Les jours étaient interminables.

    Pourtant, on était venu le chercher. On lui avait rendu ses effets. On l’avait escorté hors des montagnes. Et le soleil de Provence était une bénédiction joyeuse lorsqu’il avait foulé du pied le pavé marseillais, son éternelle rumeur tempétueuse, l’odeur des marchandises vendues jusqu’à même le sol, les langues, les accents, les bousculades, la nonchalance de ceux qui se pressent au bas des trois fenêtres, qui bavardent, qui s’emboucanent, et puis qui rient, et les labeurs du port, des quais de la Joliette, les cris des contremaîtres, les fumées des ateliers de poterie, d’huile, des raffineries de sucre, des usines automobiles. Marseille vivante. Et ses sorciers venus de tous les horizons. Arméniens, Juifs, Maghrébins, Italiens, Catalans, Grecs, Egyptiens, tous pratiquant leurs arts à leur manière, tous proposant leurs affaires selon leurs traditions, les créatures magiques de tous les horizons qui suivent là leurs maîtres, et tous un peu redevables à cette toile, à cette famille, aux Savelli, qui les a tous accueillis dans ses bras, dans ses tripots, dans ses chambres, dans ce refuge de la calanque du Lacydon où les échanges sont si lucratifs.

    Matteo était sorti du palais.

    La peste. Oui, s’il le fallait, il naviguerait dessus. Sans hésiter, il répéterait les mêmes actions. Verserait le même sang. Ce monde, cette ville lui appartenaient.

    Le soleil de juin, en basculant vers l’horizon, s’alignait parfaitement avec les colonnes du palais Longchamp.

    Marseille, porte du sud.

    Porte ouverte sur son avenir.


    .
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Matteo Savelli le
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Lorenzo de Medici le
  • Un cousin, une alliance ! Welcome parmi nous très cher 3797136160 c'est que j'ai hate de voir ton corse en jeu hehehe
    Et surtout j'ai très hate de jouer avec toi, y a beaucoup de plan en jeu actuellement et lier nos deux loustics va être trop intéressant !
    Bienvenue parmi nous et bon courage pour la suite 3797136160

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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Zuhra de Fronsac le
  • perv
    Non seulement t'as pas été long à convaincre, mais y a déjà des trucs à lire read
    Je suis joie. ♥

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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Tatiana Du Cirque le
  • Et bienvenue ~ hearts Quel beau début de fiche dis donc !!!

    Pour le blabla staff, tu as 10 jours pour faire ta fiche, si besoin d'un délais ou si tu as des questions, nous sommes tout à fait disponibles et même à ton service ! Si

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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Asgall Leamhnach le
  • Bienvenue parmi nous avec ce choix de vava très intéressant !
    On a tous hâte d'en savoir plus, alors bon courage pour la fin de fiche !
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Arsène d'Apcher le
  • Bienvenue sur LoF @Matteo Savelli fire fire Je suis ravie que tu te sois laissé corrompre si aisément ciel
    Je suis méga fan de ton choix de famille et ai dévoré ce début de fiche déjà si complet 1661223261 1661223261
    Entre les italiens et le Corse, damn pauvre France ciel

    Bon courage pour la rédaction de la partie histoire, j'ai hate d'en lire encore plus fire
    Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite surtout pas on est là pour ça 3053013358
    BURN

    _________________


    Cet océan de passion qui déferle dans mes veines
    Qui cause ma déraison, ma déroute, ma déveine
    Doucement j'y plongerai, sans qu'une main me retienne
    Lentement je m'y noierai sans qu'un remord ne me vienne

    Mon pécher, mon obsession
    Désir fou qui me tourmente
    Qui me tourne en dérision
    Qui me déchire et me hante


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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Perseus Rosier le
  • Bienvenue à toi! hearts
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Giacomo de Medici le
  • Bienvenue cousin 1661223261 1661223261

    Tellement hype de voir débarquer un Savelli, tu n'as pas idée ! Et j'ADORE ton début de fiche, ça marche tellement bien avec les headcanons que j'avais de cette famille, c'est merveilleux ** Super plume en plus, c'est très agréable à lire !

    Tu vas voir, je sens qu'on va faire de grandes choses ensembles Hehe

    Bon courage pour finir de rédiger ! Il me tarde de lire la suite (notamment son implication dans la guerre, son épouvantard m'a fortement donné envie d'en lire plus  fire ).

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    there's a hunger in you
    there's a void in you ☽ the corruption begins with the mouth, the tongue, the wanting. the first poem in the world is i want to eat.
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Alessandro de Medici le
  • DAMN que j'aime ce début de fiche ** hearts Et voilà quelqu'un avec qui Aless va bien s'entendre je crois 8D Tu vas me trouver dans ton carnet de lien sûr de sûr !! J'adore ta plume et moi qui ait vécu à Marseille, je me suis faite un plaisir de retrouver tant de nom qui me sont familliers 1184986807 J'ai tellement hâte de lire toute l'histoire **
    Aureus De WendelLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
    Aureus De Wendel
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Aureus De Wendel le
  • Bienvenue par ici !!! oooh Bon courage pour la suite de ta fiche que j'ai hâte de découvrir ! 1661223261
    Neith ShafiqATROPOS | THEN, LET IT BURN.
    Neith Shafiq
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    Trigger : Aucun spécifiquement mais nous pouvons toujours en discuter si des sujets viennent à être abordés
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Neith Shafiq le
  • Moi qui avais hâte de voir des Savelli en jeu, me voilà comblée ciel je suis vraiment trop fan du prénom et ce personnage ciel
    Je suis trop fan de ce personnage, j'ai si hâte de le voir évoluer ♥

    Bienvenue parmi nous ♥
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Matteo Savelli le
  • Hello, merci pour tous les petits mots 3688048370 Je me dépêche de tout finir au plus vite (et d'être à la hauteur des Savelli et de Marseille of course).

    C'était dur de résister à ce beau fow, hâte de vous rejoindre semer le chaos 3688048370
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

    missive rédigée par Yamanu Shafiq le
  • Ce super choix de famille ! et ta fiche est géniale je l'ai dévorée !! Bienvenue par ici
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    (#) Re: [Lachesis | Matteo Savelli] Que brûlent sans fin nos coeurs fiers

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