(f) Dorimène d'Apcher, née de Morangiès | Be strong ever if it breaks your heart

Nom

Mariage réussi de deux familles de noblesse française. Née de Morangiès, baronnie troquée pour celle de son époux d'Apcher. Fier patronyme porté sans honte, la tête haute, laissant un nom de naissance glorieux à un passé lointain où la frêle enfant n'avait encore jamais connu l'ardeur d'une passion dévorante. — le nom survit à la perte de l'être aimé

Prénom

Dorimène, nom de baptême ancien, peu commun porté avec une prestance inégalée. Prénom respirant la force de caractère et la grandeur. — si l'habit de fait pas le moine, un simple prénom a la capacité à lui seul de déterminer le destin d'un enfant. Femme puissante s'il en est, une préférence indéniable pour un respectueux Madame d'Apcher, Maître ou bien encore le classique Madame le Magistrat. L'art de laisser transparaître à chaque instant une vie entière de sacrifices et de travail pour se hisser à la place qui est désormais la sienne.

Naissance

Date de naissance au choix en l'an 1869, Dorimène a atteint l'âge vénérable de 58 ans en 1927. Un battement de cil dans l'espérance de vie moyenne d'une sorcière en bonne santé.

Parents

Fille du Baron de Carcassonne dans le Duché de Toulouse, les de Morangiès sont libre à la création, je vous laisse le soin de déterminer qui étaient les parents de la veuve d'Apcher.

Nature du sang

Noblesse et pureté de sang, la famille de Morangiès tout comme celle d'Apcher tenant fermement à l'ichor immaculée. Désir de supériorité déguisé en fierté familiale ancestrale.

Situation matrimoniale

Coeur brisé, âme meutrie. Des décennies passées avec l'amour de sa vie, passion cueillie à l'aube de sa vie de femme. Une vie entière bercée par les sentiments les plus purs et sincères. Époux arraché, veuve depuis le 15 mars 1927, ils auraient fêté leurs 40 ans de mariage à l'automne. L'astre de sa vie n'est plus et son coeur saigne, une peine infinie que rien ne peut étancher. — La colère gronde, elle se fait de plus en plus féroce. Mettre Paris à feu et à sang pour venger son amour ne lui fait pas peur.

Occupation

Magistrat supérieur à la cour de justice magique, point culminant de tant d'efforts pris pour se hisser seule à la place qui est désormais la sienne. Après la mort de son mari et face au soutien qu'elle est parvenue à acquérir en prouvant sa valeur, la veuve se lance dans la politique. Candidate au siège Auvergnat de la Chambre de la Noblesse, elle n'a aucun concurrent sérieux et, en Gévaudan, chacun se réjouit déjà que la Veuve d'Apcher se hisse à cette place importante.

Particularité magique

Lourde responsabilité de femme, encore plus en tant qu'épouse d'Apcher, son rôle était de fournir un nombre convenable d'héritiers à la famille. Ce fut chose faite, et lorsque ses jumeaux virent le jour, elle décida que son devoir biologique était terminé. En attente depuis si longtemps de rejoindre la meute de son mari, Dorimène réclama la morsure lorsque ses derniers fils eurent 5 ans et qu'Amaury se révéla loup de naissance. Louve garou non recensée refusant de mettre en péril tout son travail et sa place à la tête de la Cour de Justice Magique. La louve rousse d'Apcher n'en est pas moins une membre importante de la meute, celle qui rode, qui surveille et qui s'assure que jamais un conflit ne se fasse trop enflammé.

· Dorimène est née et a grandi dans la demeure de Morangiès à Carcassonne. Fille de baron, elle fut promise assez tôt à Cléanthis d'Apcher. Fiançailles nées d'un désir des deux familles baronnes de s'allier par le mariage. Ils furent mariés dès que la jeune femme eut atteint la majorité. Plus vieux qu'elle de près de dix ans, Cléanthis était de ces hommes magnétiques que l'on ne peut qu'admirer jusqu'à succomber sans retour possible. Son amour fut cueilli en même temps que sa vertue, la frêle enfant n'ayant jamais connu pareille passion. La condition de loup garou de son époux ne cessant de la fasciner, elle se sentait privilégiée d'avoir été choisie elle parmi ses soeurs pour devenir l'épouse du Loup Noir du Gévaudan.

· Deux ans après leur union naquit leur première enfant qu'ils prénommèrent Agnès. En tout, six autres suivront au cours de leur mariage. Si Dorimène savait pertinemment que l'on attendait d'elle de fournir le plus d'enfants possibles à son époux, elle ne réalisa que tardivement le lourd fardeau des mères d'Apcher. Elle eut de la chance, cependant, car de ses sept enfants, il n'y en eut qu'une qui décéda de sa morsure. La douleur de la perte de sa fille ainée fut immense, un chagrin infini qui lui fit garder le lit pendant un mois entier. Elle se jura de construire un mur autour de son coeur, ne supportant l'idée de ressentir une fois de plus cette peine déchirante. Elle devait être forte, même si cela lui briserait le coeur.

· Dorimène a suivi un parcours lisse et sans embuche dans la justice magique. Après ses années à Beauxbâtons, elle poursuivi ses enseignements entre chaque grossesse. Il était hors de question pour elle que son rôle de mère soit la seule chose qui la représente. Elle voulait plus, elle visait le sommet. Elle se hissa au poste de Magistrat Supérieur de la Cour de Justice Magique en l'an 1899, deux ans après la naissance de ses jumeaux.

· La magie de ses petits derniers s'éveilla alors qu'ils avaient 5 ans, révélant qu'Amaury était né loup, comme son fils ainé Arsène. Ce fut célébré chez les d'Apcher, la belle avait donné naissance à deux enfants loups, une véritable bénédiction qui fut largement fêté. Aloïs, lui, était né sorcier. Il fut laissé de côté par un père n'ayant aucune conscience qu'il délaissait l'un pour chérir l'autre d'avantage. Dorimène eut à coeur de compenser cette indifférence, Aloïs reçu plus d'amour que les autres.

· Elle demanda la morsure à son mari quelques mois après l'éveil de la magie de ses jumeaux. Son devoir était terminé, elle rêvait depuis si longtemps de ne faire plus qu'un avec son mari en le laissant l'infecter. Elle survécu à sa morsure, mais la fièvre passa près de l'emporter après trois longues semaines d'agonies. Finalement, la louve rousse d'Apcher se releva, et c'est avec fierté qu'elle rejoint la meute de son mari. Elle garda cette mutation secrète, craignant de perdre son poste à la tête de la Cour de Justice Magique si elle faisait recenser sa condition au Ministère. Elle avait travaillé tellement dur pour en arriver là, il était hors de question pour elle que la discrimination anti lycanthropes ne vienne mettre un terme à une carrière si bien engagée.

· La mort de Aminthe en 1915, puis d'Aymeric en 1922 fut un nouveau coup au coeur de la mère louve. Doublement déchiré quand l'un vint prendre la vie de l'autre, puis que le reste de la meute ne se charge de rendre une justice qui n'avait pu être rendue autrement faute de preuves. Le fils assassin, la fille victime, c'était encore plus cruel que la vision d'Agnès agonisante de sa morsure à l'âge de 19 ans à peine.

· La mort encore, vint frapper la maison d'Apcher au printemps 1927. Après près de 40 ans de mariage, l'amour de sa vie lui fut arraché. Empoisonné, la vision de son époux luttant et s'accrochant à la vie la réveille encore en sueur la nuit. Cauchemars dont on ne peut se défaire, le coeur brisé en mille morceaux, Dorimène réclame justice. Dusse t-elle mettre la France à feu et à sang pour venger son amour. La louve se fait féroce, elle se fait vindicative. La relève est assurée par un fils ainé élevé et éduqué en ce but, elle a confiance en lui.

· Le deuil n'est pas terminé aujourd'hui, elle s'est plongée dans la politique pour ne pas se laisser mourir de chagrin. Candidate au siège auvergnat de la Chambre de la Noblesse pour les prochaines élections, sa campagne l'occupe et lui permet d'enquêter l'air de rien sur la mort de son époux. Refusant ne serait-ce que l'idée de se remarier, elle conservera son nom d'épouse et s'assurera que l'héritage du Loup Noir du Gévaudan perdure...