[Suite | Banquet] Rituel des forêts du Gévaudan | Event 2.2

Retrouver Alice, l'avoir enfin à ses côtés, lui apporta un sentiment de joie paisible et elle offrit à la jeune femme un sourire discret, mais terriblement sincère quant à ses pensées et émotions à son égard. Elle se retint de lui prendre la main, sachant que cela ne se faisait pas en haut société et se contenta donc de cet éclat fugace avant de revenir concentrer toute son attention sur la druidesse. Ce qu'elle proposait était fascinant, tant par sa nouveauté que sa singularité.

Mais l'oiselle n'eut pas réellement le loisir d'y participer. Au delà de leur petite séance et du battement des cartes, plusieurs des cavaliers partis en chasse leur revenait et aussitôt son regard sauta des mains de Maeve aux nombreux vestons rouges et bleues... sans voir encore la haute et familière silhouette d'Alekseï. Et Tatiana allait revenir à ce qu'il se passait à sa table, quand elle sentit une petite main tirer révérencieusement sur la manche de son menton.

Près d'elle, un des elfes de maison du domaine essayait d'attirer son attention. Intriguée, elle se pencha et écouta ce que la petite créature lui murmura hâtivement à l'oreille. Et à mesure qu'elle apprenait ce qu'il s'était passé dans les bois et dans quel état son galant se trouvait et plus son teint perdait en couleur. Bien assez vite, elle fut totalement blême d'horreur silencieuse, pupilles dilatées et mains légèrement tremblantes. L'elfe de maison s'écarta de sa chaise pour la laisser se relever, ce qu'elle fit après quelques secondes de choc.

“- Je dois... Je dois m'absenter. Une urgence.” Elle entendait sa voix au travers d'un épais filtre cotonneux.

Tatiana se leva et referma étroitement son manteau et col de fourrure autour d'elle, glacée jusqu'aux os. Son regard fouilla une dernière fois frénétiquement les alentours, comme si elle cherchait malgré tout le visage d'Alekseï. Dernière tentative pour refuser la vérité, mais ses yeux tombèrent à la place sur le Baron d'Apcher. Elle s'élança d'un pas rapide jusqu'à lui et, quand elle fut suffisamment proche, attrapa sa main pour la serrer dans la sienne de toutes ses maigres forces.

Son regard plongea dans les lacs sombres de l'homme et elle lui offrit un frêle et délicat sourire malgré toutes les émotions, violentes et encore confuses dans sa panique, qui semblaient se bousculer derrière ses propres orbes céruléens.

“- Merci... Merci de me l'avoir ramené.” Lui souffla-t-elle avant de lui lâcher la main.

Sans attendre de réponse de sa part, Tatiana suivit l'elfe de maison qui la guida au travers des festivités pour rejoindre l'intérieur silencieux et glacé du manoir. Alekseï était allongé dans une des chambres d'amis, dans l'aile secondaire. La créature magique lui assura que son état s'était stabilisé grâce aux soins de la médicomage du domaine, mais l'oiselle ne parvenait pas à calmer son cœur en panique. Pas tant qu'elle ne l'aurait pas sous les yeux...

[SUITE]

Après avoir laissé sa monture empruntée aux écuries familiales plus tôt dans la soirée (sans avoir oublier de passer donner une pomme à son ancien étalon de chasse, devenu trop âgé pour tant d’exercice), après avoir survécu la soirée sans être désarçonné, ni embroché par un animal effrayé, ni possédé par un spectre ou devenu prisonnier des vélanes (ni même reconnu par sa fougueuse sœur ou son cousin, qui était trop préoccupé par le mufle d’Auguste)… Guilhem était censé repartir. Il avait fait son passage, il avait rendu honneur à ses ancêtres et aux âmes des défunts selon la tradition du Gévaudan, il portait même leurs couleurs ! Des draps rouges et noirs, les bordures brodées de galons d’argent. Un grand chapeau vieillot lui garni d’une plume rouge vif qui évitait de trop s’attarder sur son visage parfait, et donc de le reconnaître parmi la foule de chasseurs.  L’anonymat n’est pas dans sa nature mais, il prend déjà suffisamment sur lui pour avoir remis les pieds sur le domaine sans un enterrement comme excuse.

La cavalcade avait été mouvementée, surtout lorsqu’il avait passé trop de temps à danser avec les vélanes et n’avait pu ressortir de leur charme que grâce à un autre chasseur juste avant que la danse ne devienne plus... charnelle. Il est encore toute chose, avec la quasi aventure, il s’en veut, il en veut à ces fichues créatures, et ne peut que faire le rapprochement avec Asgall… Il observe l’intimidant château avant de s’engouffrer dans l’entrée.
Un verre, et il s’en va. Et puis il a une petite affaire à régler avant de tirer sa révérence. Peut-être un salut à Tatiana, aussi, s’il la croise ?  

Il soupire de soulagement, son corps frigorifié chaleureusement accueilli par le foyer bien entretenu, de délicieuses odeurs terriblement familières comme… le parfum de sa mère, qu’il repère aussitôt. Elle est assise dignement sur une couche, entourée par deux de ses sœurs, telle une reine dans son château. Il ne manque que Garance, qui n’est pas encore rentrée de la chasse. Mais c’est Anastasiya qui attire tous les regards, et il s’empresse de se détourner.

« Fada laida ! » Aussitôt un “pop” retentit et un petit elfe de maison tout fripé malgré son jeune âge (il était même plus jeune que lui donc, non, ce n’était pas vieux) apparaît. « Jeune maître ! Vous êtes de retour !! » « Si tu m’appelle encore maître Fada laida, alors tu te dois de m’obéir. » Qu’il rétorque, mal à l’aise, et jetant des coups d’œil autour d’eux pour vérifier que personne n’a entendu l’exclamation. « Change la couleur de mon ruban, que mon trophée devienne celui du Baron. C’est un présent de ma part, il comprendra… Ajoute une de mes cordes de lyre avec. » Il tend une corde qui fut cassée lors d’une répétition à l’elfe de maison, qui est dans tous ses états. Guilhem avait réussi à abattre un sanglier adulte, une très belle bête, et s’il est fier de ne pas avoir complétement perdu la main… Il a envie qu’Arsène reçoive simplement son cadeau, une sorte d’offre de paix disons. De main tendue sous forme de proie de cent kilos. « Mais la tradition jeune maître- » Il n’écoute pas la suite et lui tourne le dos. Que la tradition aille se faire cuire un œuf de Serpencendre.

Il retire ses gants et choisit une boisson alcoolisée mais chaude (pas du thé Merlin). L'adrénaline retombe et la fatigue prend le contrôle, en il a mal aux fesses, et soudain le fauteuil le plus proche lui fait de l’œil… Peut-être… Oui, juste un instant ! Il s’y assoit, et lève son verre à Neith assise tout près, qui semble aussi déguster après cette session sportive. Il lui décroche même un sourire en coin des plus charmeurs, bien que teinté de fatigué, malgré le visage plongé dans l'ombre du chapeau les lèvres sont bien visibles.

Résumé:

Dés de Guilhem:

Traduction:

Son verre en main, Neith sentit un certain abattement la saisir mêlé à une joie qu’elle n’arrivait pas à contenir. Fière, elle l’était définitivement et un grand sourire trônait sur ses lèvres tandis que Rawiya s’éloignait déjà non sans déposer une main sur l’épaule de sa fille. Toute la famille allait en entendre parler. Définitivement, elle allait beaucoup crâner sur ses exploits de la soirée.
Tandis qu’elle regarde autour d’elle, son regard s’attarde et s’illumine en voyant la présence de Maeve. Elle n’avait aucune idée que cette dernière venait. Visiblement occupée, elle décida de laisser sa meilleure amie avant de sentir une présence à ses côtés.
D’abord, elle ne le reconnut pas immédiatement. Il fallait dire qu’elle avait eu peu l’occasion de voir Guilhem avec un chapeau aussi vieillot. Mais ce fut lorsqu’il se mit à sourire, ce sourire, qu’elle réalisa que c’était lui. L’espace de quelques secondes, les joues de Neith s’empourprent comme si elle avait de nouveau seize ans et elle réalise qu’il lui a manqué ce sourire. Puis, une nostalgie qu’elle ne dissimule pas se pose sur son visage alors qu’elle lève son verre à son tour pour répondre à sa sollicitation. Voilà des années où, lorsqu’elle le voit, elle fait le minimum syndical. Par préservation. Parce que la vérité est lourde. Subitement, elle se sent si fatiguée là, en cet instant, avec lui proche de continuer à l’ignorer ou de lui parler froidement, et sans doute que ce sourire joue beaucoup.
« Je ne savais pas que tu étais présent… » dit-elle avant de passer une main sur le bout de sa tresse tout en le fixant, et se trouvant parfaitement ridicule à retrouver ses comportements d’adolescente avec lui, son premier amour.

Spoiler:

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Le regard du baron se faisait circulaire. Appuyé contre la lourde table dressée à l'extérieur, son verre désormais vide vint se remplir presque immédiatement par l'une des employées de la soirée tandis qu'il observait l'animation du banquet. Le retour au domaine avait été éprouvant en émotion alors que le plus récent membre de sa meute s'était vilainement laissé blesser. S'il n'avait passé que peu de temps en compagnie du russe, Arsène n'en restait pas moins inquiet pour lui même s'il faisait confiance à ses médicomages pour le remettre sur pied. Alors, il laissait retomber la vague d'adrénaline qui l'avait envahi en avalant de longues gorgées de vin. La nuit était tombée depuis bien longtemps maintenant, et l'immense brasier offrait une lumière chaleureuse qui ne manqua pas d'apaiser le loup blanc qui se détendait peu à peu à mesure que les chasseurs rentraient et que ses yeux reconnaissaient les têtes qui avaient fait le déplacement. Il ne semblait qu'aucun autre homme n'avait été blessé lors de la chasse - et c'était tant mieux.

Alors que son regard se posait sur Maeve, un sourcil surpris se leva tandis que ses lèvres s'élargirent d'un merveilleux sourire alors qu'elle lui faisait signe de la rejoindre. S'il y avait bien une chose que sa fiancée savait faire, c'était le surprendre. Il fini sa coupe et la déposa sur la table puis esquissa un pas en sa direction mais fu arrêté par la belle d'Alekseï dont les émotions semblaient se mêler de soulagement et d'une profonde inquiétude.

“- Merci... Merci de me l'avoir ramené.”

Ses frêles mains tremblantes s'étaient alors emparées des siennes l'espace d'un instant. Il les avait serrées à son tour dans un geste plein de compassion.

« Je vous en prie. » avait il soufflé. Mais la jeune femme s'était déjà envolée, prenant la direction du château toute à sa hâte. Il soupira puis continua sa marche en direction de sa promise mais fu une fois de plus frappé par le visage de la jeune femme qui l'accompagnait. Ainsi éclairée par le brasier, ses traits se confondaient encore d'avantage à la ressemblance avec Dorimène et cela troublait profondément le baron qui malgré lui fixa plus longtemps que nécessaire ce visage empli de mystères. Cela lui pris quelques secondes avant qu'il ne sorte de sa torpeur et qu'il ne salue sa future épouse. Sa main viennent doucement se poser au creux de ses reins et l'attirer légèrement à lui.

« Vous êtes décidément pleine de surprises, Maeve. Quel plaisir de vous voir. »

Arsène vint déposer un chaste baiser sur la joue fraîche de la jeune femme avant de se tourner vers ses compagnons.

« Asgall » salua t-il « Je vous remercie de votre présence, votre mère et son clan nous ont posé bien de l'embarras lors de notre départ pour l'Aubrac. »

Les deux hommes n'avaient pour ainsi dire eu que peu de contact durant leur existence malgré la présence de la vélane sur les terres du Baron. Il se doutait bien que cette dernière y était pour quelque chose, et il éprouvait une satisfaction puérile à l'idée de souligner l'inconvenante péripétie dirigée contre les chasseurs. Il tendit néanmoins la main vers l'écossais.

« Je suis navré de vous interrompre, ma douce fiancée s'apprêtait-elle à vous faire une démonstration de ses talents ? Me permettrez vous de me joindre à vous mademoiselle... »

Ses mots se perdirent en un murmure embarrassé alors que l'homme pris conscience qu'il n'avait aucunement été officiellement présenté à la jeune femme mystérieuse qui avait été importunée plus tôt par Argos.

« Pardonnez moi, quel est votre nom, mademoiselle ? »

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Un flot de pensées tenaces encombrait l'esprit du Baron alors qu'il peinait à entretenir la politesse recommandée dans ces circonstances. Il recevait, il était l'hôte de la soirée et se devait de conserver une tenue irréprochable et des manières excellentes. Pourtant, l'homme si bien élevé était en proie à de terribles tourments et c'est à peine s'il pu réagir aux attentions adorables de sa chère promise et à la gêne évidente exprimée par les excuses d'Asgall au sujet de sa mère et de son clan. Les yeux d'Arsène ne quittaient pas la jeune courtisane qui, s'il devait noter son investissement, ne s'adonnait en rien à ce qui était pourtant attendu d'elle et de ses consœurs.

Arsène avait dépensé énormément d'argent pour que la maquerelle de l'Empire des Sens ne lui sélectionne les plus divines créatures afin qu'elles se mêlent à la foule et qu'ainsi, chacun passe la plus délicieuse soirée. Si l'on aurait pu s'attendre à ce qu'elles recherchent en priorité la compagnie des nombreux nobles qui avaient fait le déplacement jusqu'au Gévaudan pour l'événement, celle ci sembla plus disposée à se mêler à des discussions plus inattendues. Et cela le perturbait d'autant plus, cerner la jeune enfant était impossible. L'instinct du loup semblait chercher à lui hurler une évidence tandis que sa rationalité d'homme le poussait à refuser tout net cette éventualité.

« Alice... » répéta-t-il, se sentant soudainement pâle et au bord du malaise. Se pouvait-il ? Par quel cruel hasard du destin ? Et puis quoi ? Sa fille, son enfant volé... Une prostituée ? Non. C'était une coïncidence, cela ne pouvait être autrement. La lecture de la lettre de sa douce Hestia était encore trop fraîche, et son esprit lui jouait probablement de mauvais tour. N'est ce pas ? Comme lorsque l'on découvre un nouveau mot et que l'on a l'impression de l'entendre partout. Et pourtant... Etait-il possible ?

« Pardonnez ma goujaterie mais quel âge avez vous ? »

Rassemblant tant bien que mal le peu de contenance qui lui restait, Arsène insista de manière plus appuyée qu'il ne l'aurait souhaité. C'était comme s'il tenait à s'assurer qu'il faisait fausse route, et que tout cela n'était que le fruit d'un terrible hasard. Il n'aurait su dire s'il préférait que ses doutes se confirment ou s'infirment. Que choisir entre l'idée d'une descendance perdue à jamais ou l'abominable vérité d'une enfant tombée dans le plus gros bordel de France ? Il ne fallu pourtant qu'une réponse hésitantes de la jeune femme pour que tout se chamboule dans son esprit. Le calcul était bien simple, Hestia avait disparu à leurs 17 ans. Il en avait maintenant 37, et cette jeune femme lui avait timidement avoué qu'elle avait 20 ans.

Perturbé, Arsène se tût en écoutant Maeve tirer les cartes de la jeune femme, et ce qu'il entendit fini de le persuader du bienfondé de ses doutes. Par la Lune, il ne s'était pas trompé, c'était bien elle. Sa fille. Le Baron se senti défaillir, ses jambes menaçant soudainement de céder sous son poids. Son cœur s'emballait et il n'entendait plus que le bruit assourdissant de son sang pulsant dans ses tempes. Un frisson glaçant lui chatouilla la colonne vertébrale et il vacilla un instant. Il ne parvenait désormais plus à la regarder, soutenir ses yeux d'un azur glacé de la jeune femme était soudainement devenu bien trop pénible. Les mêmes qu'Hestia, comment n'était-il parvenu à les reconnaître en premier lieu ?

Et la Bête. Par cette Lune montante, il la sentait au bord de l'explosion. Stupeur, incompréhension, honte, rage... Bien trop d'émotions négatives se succédaient pour qu'il ne puisse la taire. Il le savait, elle était tout prêt. Que ferait-elle alors ? Reculant d'un pas, il rompit le contact avec Maeve dont il n'avait pas lâché la hanche puis s'efforça de faire aussi bonne figure qu'il lui était possible.

« Je... » baffouilla t-il « Veuillez m'excuser. »

Il tourna la tête et se mis à marcher dans une direction aléatoire. Tout sauf rester ici, il lui fallait s'éloigner, se calmer et retrouver contenance. Par la Lune comment allait-il y arriver alors qu'il devait encore annoncer le résultat de la chasse et lancer le banquet qui devait désormais être prêt ? Sa tête lui tournait, une profonde angoisse s'emparait de son être. Il serra les poing jusqu'à s'en abimer la paume. Auguste. Il avait besoin d'Auguste. Il se mis alors à le chercher du regard, balayant toute la foule de ses yeux noirs de prédateur...

Thème - Escape by Joe Hisaishi

Le froid se faisant de plus en plus mordant, chacun se rassemble auprès de l'immense brasier salvateur ou se réchauffent le corps avec le vin rouge tanique du Médoc et l'âme avec la sulfureuse compagnie des belles filles de joies engagées pour l'occasion. Les chasseurs sont alors tous rentrés, et les discussions s'élèvent dans la nuit inondée d'étoiles alors que tous spéculent sur les résultats de la chevauchée. D'aucuns se targuent d'avoir eu l'occasion de chasser le cerf blanc, paons fiers faisant la roue devant les divines créatures de l'Empire des Sens profitant encore des quelques instants de doute avant que le Baron n'énonce le résultat final où plus personne ne pourra se cacher derrière de fallacieuses affirmations.

En coulisse, le Baron d'Apcher s'applique à compter le gibier. Malgré le contre temps des péripéties survenues durant la chevauchée, l'abondance des proies n'est pas à prouver alors que les elfes de maisons eurent pris soin de les entasser convenablement, les triant par couleur afin de permettre à l'hôte de la soirée de compter aisément les points. Bien que l'esprit plus que visiblement occupé par des pensées personnelles, le Baron d'Apcher s'applique à ne point se tromper, recomptant d'ailleurs son propre tas, certain qu'il n'a pas abattu deux sangliers mais bien un seul. Le mystère se lève lorsqu'il découvre la fine corde de lyre soigneusement nouée à sa patte arrière et qu'il comprend que son cousin lui offre sa prise. Dans un profond soupir, il note les trois points supplémentaires avant de donner aux elfes de maison l'ordre d'embrocher et mettre à cuire les prises de la soirées.

***
Le Baron d'Apcher s'avance sur l'estrade, son livre de comptes dans une main et sa baguette dans l'autre.

« Sonorus. » lance t-il avant d'attirer l'attention de ses invités d'un raclement de gorge amplifié par le sortilège. « Bonsoir à tous, et merci pour votre attention. Je ne troublerai point votre soirée plus de quelques instants, permettez moi de vous remercier une fois de plus pour votre présence et votre participation à la chasse annuelle organisée en Gévaudan. La compétition a été plus que vive cette année, et il est temps pour moi de vous annoncer les résultats de notre excursion dans les forêts de l'Aubrac... »

Relisant ses notes, le Baron d'Apcher s'éclairci la voix avant de poursuivre.

« Avec un total de 7 points se placent en troisième position messieurs Ange d'Apcher, Yves Leroy ainsi que moi même. Se disputent la seconde place, avec un total de 8 points, mademoiselle Neith Shafiq et monsieur Marcel Vallet. »

Les applaudissements et expressions de surprise s'élèvent, alors que pour la première fois une femme se place sur le podium.

« Et enfin, avec le vénérable score de 16 points récoltés, c'est monsieur Auguste Lestrange qui remporte le titre de meilleur chasseur cette année ! »

Se joignant à la foule pour féliciter le fils Lestrange, le Baron l'invite alors à monter sur l'estrade et lui serre chaleureusement la main et vient orner son col de l'épingle en argent destinée au vainqueur de la chasse avant de se tourner une fois de plus vers la foule.

« La soirée ne fait que commencer, il est l'heure de déguster le fruit de notre chasse. » Les broches de gibier apparaissent alors par magie sur les tables. « Je vous souhaite un bon appétit et une excellente soirée. »

Les musiciens engagés par le Baron pour la soirée prennent alors sa place sur l'estrade et c'est une mélodie joyeuse et festive qui s'entame alors, venant inonder la cour du domaine alors que déjà, quelques danseuses de l'Empire des Sens se joignent à l'exquise symphonie du quatuor à cordes...

Auguste Lestrange : 16 POINTS

Neith Shafiq : 8 POINTS
Marcel Vallet : 8 POINTS

Arsène d'Apcher : 7 POINTS
Ange d'Apcher : 7 POINTS
Yves Leroy : 7 POINTS

Aurélius Lestrange : 6 POINTS

Alekseï Januszew : 4 POINTS

Gringoire Prevost : 3 POINTS

Crépus Lestrange : 2 POINTS