Némésis | A cool cat in town

Entamée par une collaboration musicale avec leur cirque, leur amitié est sincère, allant parfois jusqu'à se prolonger sur l'oreiller. Des notes charnelles qui ne viennent rien perturber à leur harmonie, car aucun malentendu ne s'y glisse. La musique en valeur commune, donc, comme l'envie de partager du bon temps, des confidences et des rires. Némésis rêverait de pouvoir la protéger aussi, l'extraire de cette vie qui l'exploite, mais elle ne voit pas comment. Sa présence et son oreille sont tout ce qu'elle peut lui offrir, aussi en est-elle la plus généreuse possible.

Vallet - un nom qui rime avec ennemi chez les Le Floc'h, raison de plus d'aller chercher l'amitié. Leur fréquentation qui commence à Beauxbatons, la remuante et bruyante Némésis ayant attiré l’œil de Léonore. Pour se poursuivre au gré des concerts, lors de l'apogée des Brides ... puis des passages à Sainte Mangouste, quand le chant des poings et des sorts hurlés à l'Antre des Naufragés a remplacé l'harmonie de son groupe. Des soins accordés sans trop de questions posées, animées qu'elles sont par le même feu, par la même rage. Quitte à devenir plus intimes, parfois.

Collaboration teintée d'admiration à l'époque des Brides, quand Némésis n'hésitait pas à aller jouer la curieuse pour mieux comprendre cette magie qui n'en est pas vraiment une. Souvent sans succès, mais sans jamais s'énerver - ni se décourager. Augustin est désormais un des seuls souvenirs de cette époque encore présent dans sa vie, une ancre bienvenue dans les tumultes de la culpabilité. Confiance, donc, teintée d'une douce amertume, de regrets d'une époque révolue, qu'on essaye de faire taire.

Un des premiers investisseurs, des premiers à avoir cru en leur potentiel. Grâce à lui, grâce à leur collaboration, les Brides Abattues ont pu décoller, galoper de leurs propres ailes. Toujours présent malgré l'effondrement, il n'est plus guère un mécène artistique pour Némésis, mais plutôt une manière pour elle de financer son engagement politique. Bien sûr, sa fierté déteste devoir faire l'aumône auprès de plus riches, et elle s'y résout le moins possible.

Correspondante de son enfance, leur amitié est devenue interdite quand le pot aux roses a été découvert, quand il fut évident que Némésis était une petite sauvageonne bretonne, et non une distinguée française. Amitié qui s'est malgré tout prolongée à la pointe de la plume, jusqu'à aller à s'inventer leur propre langue. L'âge adulte a creusé un fossé insondable entre elles, Némésis engagée dans sa musique jusqu'à en oublier tout le reste, même quand le ciel abattait sa fureur sur la vie de ses amies d'alors. Mais la rouquine a revu sa copie, et souhaiterait entreprendre de combler ce vide, de rattraper ce temps perdu.

Quel étrange duo ils faisaient, tous deux, à l'époque de Beauxbatons ! Lui calme, elle bouillonnante, et pourtant unis par la même passion pour la musique. Sans Asgall, pas de Brides, pas même de carrière musicale pour Némésis, qui n'aurait jamais imaginé en faire sa vie. Mais menés par le charisme qu'il déteste tant, leur groupe a connu la gloire. Avant leur séparation brutale. Désormais, Némésis évite à tout prix de rencontrer son ancien acolyte, noyée par la culpabilité, ne sachant comment elle pourrait émerger de ce dangereux tourbillon si elle venait à croiser son regard triste.

Leandro prête son canapé, Leandro prête ses bouteilles, Leandro prête son oreille - parfois, quand elle n'est pas distraite, ou agacée par les sermons trop politisés. Leur collaboration a pu se faire artistique, mais ce que Némésis recherche avant tout, c'est un peu de cette complicité qu'elle a perdue avec la séparation des Brides, et qui lui manque tant. Cette légèreté mêlée de bohème, qu'elle retrouve parfois lors des longs squatts chez Lea - du moins, quand leurs disputes ne font pas trembler les murs.

Grand frère des Brides Abattues, leurs chamailleries étaient incessantes, mêlées d'amitié comme d'agacement. Si les piques fusaient, ce n'était jamais qu'une expression comme une autre de la réelle confiance qu'ils avaient l'un envers l'autre. Malgré leurs origines si différentes, leurs opinions opposées, la musique était censée apaiser les mœurs. Elle l'a fait. Un temps. Jusqu'à ce qu'éclate la discorde qui avait couvé trop longtemps. Seule cette dernière demeure, suite au feu d'une colère si intense que les braises de la rancune ne parviennent à s'éteindre.

Leurs débats politiques sont enflammés, portés par une envie bouillonnante de prouver sa valeur en démontrant au monde entier que c'est elle qui a raison, et surtout que lui a tort. Un comble, quand leurs réelles opinions ne diffèrent pas tant que ça - mais le diable est dans les détails. Les faux semblants se mêlent à la partie par leurs identités masquées, à lui qui écrit sous un nom de code, et à elle qui se montre aux symposiums sous son apparence masculine. Finalement, chacun ignore plus de l'autre qu'il n'en sait.

Le frère qui a trahit, le frère qui a abandonné sa propre sœur. Le responsable, aux yeux de Némésis, de tous les malheurs de Zinaïda, et donc des différences qui se sont empilées entre elles. Car il est plus facile d'accuser un Nikolaï lointain que de se remettre en question, d'accepter qu'elle a laissé la distance s'installer, qu'elle a ouvert la porte aux incompréhensions. Le ressentiment de la bretonne fait rarement preuve de subtilité.

La sorcière des contes d'enfant, celle qui vous poursuit de ses mauvais sorts. Ou, en l'occurrence, qui ne supporte pas de voir Némésis dans son Antre. Au point de truquer les combats pour assurer sa défaite. Autant dire que la pilule n'est pas bien passée. L'histoire pourrait en être restée là (non) mais le destin semble vouloir faire croiser leurs routes de manière incessante ... Le destin, vraiment ? Ou un mauvais sort de plus ? Si Némésis devait se mettre à la sorcellerie vaudou, aucun doute que Maeve serait sa première victime.

Un Le Noir bien trop arrogant dans sa promotion ? Le courant ne risquait pas de passer. Tant qu'il restait discret dans son coin, Némésis ne s'amusait pas à aller le titiller - quoique l'envie la chatouillait, parfois, mais Zina n'aurait pas approuvé. Tout a changé quand Audren est revenu de son échange à Poudlard avec une suffisance toute neuve. Les murs de Beaubatons se rappellent encore de leurs bruyantes disputes - mais ils en sont rarement venus aux sorts ou aux poings. La vie les a ensuite séparé, pour leur plus grand plaisir. Mais concernant Némésis, l'aigreur est aussi vivace qu'aux premiers jours.

Ici vous parlerez du lien qui unit votre personnage à cet autre. Une phrase, plusieurs, c'est vous qui voyez. Voyez ceci comme un pense bête, ou alors comme un moyen d'expression, c'est vous qui voyez !

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