Six shots, Two guns ft Neith S.
Constantin ChaumetLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
FC + disclaimer : T. Tapy - moi ;_;
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Gore, mention de chasse, lutte de pouvoir, violence intra-familiale.
Trigger : Aucun techniquement. Si c'est bien amené et si c'est dans l'esprit, c'est kinder bueno.
Disponibilité RP : On en discute.
Couleur Dialogue : #crimson
Messages : 34
Bézants : 656
Multicomptes : Non, aucun.
Âge perso : 26 ans
Nature du sang : sang sorcier
Etat Civil : Célibataire
Occupation : Orfèvre-enchanteur
Joueur
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Nature du sang : sang sorcier
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Occupation : Orfèvre-enchanteur
Personnage
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Succès
(#) Six shots, Two guns ft Neith S.
missive rédigée par Constantin Chaumet le« Et bonne année ! » Constantin hoche la tête en direction du groom de la pension des Runes, sourire de guingois et clope au bec tandis que la nuit peine à s’extirper de son lit au profit d’un jour nébuleux. Toute la ville frisonne dans des bruissements imperceptibles et 1928 repeint le monde devant les yeux délavés d’un Constantin distrait. En ces premiers jours de liesse, on se sent le cœur ardent et les volontés inspirées face aux espoirs d’une nouvelle ère. Il sent encore le rythme pareil à des grelots tintinnabulant s’imprimer sur l’asphalte, distingue sans peine les résidus de fêtes sur les visages épuisés mais rayonnants des sorciers de la capitale. Devant lui, Paris est de blanc et de gris et le froid polaire saupoudre d’un voile teinté de joie délicate les pavés de la ville. « Je vous fait parvenir un… » Le brun coupe d’une air entendu, le phrasé aussi lancinant que son soufflet quand il fait chauffer le fer à blanc. « Non, inutile. Je vais marcher. Dites à ma cousine que je serai là pour le déjeuner normalement. » Il fait signe et traverse, les jambes en guillotine, la silhouette impossible entre les balais enchantés qui volent d’une ruelle à une autre. Les cris des marchands de journaux s'époumonant d'un passant à un autre résonnent quant à eux en fond sonore sur le fait incroyable que Nichelle Hollis est en train de préparer une nouvelle présentation devant ses confrères du ministère de la magie.
« Belle journée » murmure-t-il en scrutant un bref instant le ciel opaque. La vie grouille par ici, réconfortante, poudreuse, pleine d’agitation et de bruit. Il a toujours aimé Paris, il lui trouve un charme particulier. Pourtant, la ville n’a rien à voir avec les monts roses et pétillants de la Champagne. Elle n’a rien à voir non plus avec les moiteurs écarlates du Gévaudan. C’est autre chose encore, un dépaysement à même le pays, une maison de fou comme dirait son grand-père, mais qui vous fait perdre la raison de la meilleure des façon. Tout est possible à Paris. Tout est envisageable. Or, n'est-ce-pas là une chose merveilleuse ?
Il regarde à peine la plaque dorée aux lettres ouvragées et au dessin de corbeau sur le fronton du vieux portique qu’il franchit. Par habitude - par superstition surtout – il pose deux doigts sur la plaque et les embrasse ensuite du bout des lèvres. Un de ses premiers travaux supervisés sous l’égide de son père. C’est peut-être pour ça qu’il revient toujours ici malgré les prix exorbitants.
« Monsieur Chaumet ! En voilà un plaisir ! Comment allez-vous depuis hier ? » Le bruit des coups de feu parvient jusque dans le hall sombre éclairé d’un sortilège diffus. Il sait que le patron pourrait insonoriser les lieux et il le fait sans doute aux oreilles des quelques moldus qui se perdent de ce côté de la rue mais de toute évidence il aime l’ambiance que confère ces sons et ces odeurs de poudre et de fer mêlé. A raison en convient Constantin. Tout l’attrait réside dans ces enchantements organiques quand il s’agit de tir enchanté. La cible que l’on voit, la pulsion qui vibre le long du bras, l’odeur âcre du feu, celle sanguine du fer enchanté que l’on peut presque goûter sur sa langue quand il est frais. Tirer devient alors aussi sensuel qu’un baiser. « Vous restez avec nous toute la journée, monsieur Chaumet ? » Les iris pétillent de convoitise face au cadet de la famille de chasseurs qui se fend d’un sourire moqueur. « Aux tarifs que vous exercez ? Vous voulez me ruiner ? » Le patron s’empresse d’enfiler un air faussement choqué. « Quoi ? Ruiné ? Déjà ? Nous sommes seulement en début d’année, allons donc, Constantin. » « Justement j’ai de bonnes résolutions à prendre, comme celle de moins écouter les vieux renards de votre genre. » Les ivoires se découvrent, la complicité crépitante tandis que le vieil homme pose un doigt sur son registre. Constantin regarde autour de lui, happé par les velours et les tableaux représentant des combats sorciers des siècles anciens. L’air est saturé de magie mais s’il se souvient bien, au second étage, les duels de ce genre ont lieu - pour la beauté du geste ou peu importe ce que se disent les sorciers trop fortunés qui hantent les lieux. « Ah, il nous reste le box 7 et le numéro 13… » « 7 » Constantin coupe sans la moindre hésitation et le chiffre jaillit de sa gorge avant même que la proposition ne soit terminée. Il a horreur du 13. On devrait bannir ce chiffre et c’est ce qu’il s’apprête à rajouter quand il voit l’expression du patron subtilement changer pour passer dans la gamme des adorations muettes. « Mademoiselle Shafiq. Quelle plaisir, quel enchantement ! » Constantin se fige, le froncement de sourcils subtils sous ses cheveux emmêlés. Il a l’impression de la voir avant même de se retourner. Le regard part en biais pourtant, porté par la curiosité. L’attention sauvage filtre sous les longs cils noirs. Il est méfiant de nature – il l’est encore plus quand des ennemis – oui, parfaitement – débarquent à l’improviste dans son dos.
Un signe de tête revêche qui suinte la politesse arrachée et le regard descend sur l’étincelante. Elle n’a pas beaucoup changé depuis la fois où il l'a vu en retrait derrière un père arguant les foules. Toujours cet air de dune fugitive sur le corps et de vent glacé dans les yeux. Il entend à peine le vieil homme faire son cérémonial, tout juste capte-t-il la fin de ses élucubrations. « … mais je suis certain que monsieur Chaumet saura se montrer galant et vous laissez le choix. Qui ne le ferait pas devant un si précieux joyaux. Et, oh ! Il s’y connait en plus en pierre précieuse. » Le rire du propriétaire l’offusque. Constantin cille, éberlué devant ce qu'il considère comme une trahison grotesque. Il flaire le guet-apens, les sens en alerte. « Non ? » La négation traine et il est lui-même surpris par la vélocité du mot roulant sur sa langue.
Constantin ravale les couleuvres qu’on lui a fichu dans la gorge malgré lui. Maintenant, il a l’air d’un goujat. Et devant un client en plus. Certes, un vieux client, qui de toute évidence a des papillons dans le pantalon devant la demoiselle – très bien, on peut comprendre mais elle est noble, elle vient d’une famille qui ne lui dit rien qui vaille et pire encore, elle est dangereuse.
Il n’y a que lui qui le voit ou quoi ?
Il fronce le nez en décochant à l’intruse un rictus qui peine à convaincre. « Ce que je veux dire, madame Shafiq, c’est que je suis allergique au box numéro 13. » Oui, bon… ce n’est pas le meilleur argument du monde mais ce qui compte c’est l’attitude. Si on marque assez d’assurance, les pires choses passent et, après tout, de l’assurance, quand il s’agit de mettre des bâtons dans les roues des nobles, il en a toujours eu à revendre.
LA NUIT DU CHASSEUR
ANAPHORE