[TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
Léonore ValletInvité
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(#) [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Léonore Vallet le~ Même musique qui s'épanche et conquiert, voilà plusieurs heures maintenant que le soleil lutte, chutant au profit de cette nuit silencieuse et ses nuages. Comme bien souvent ici, le vent se veut dévorant, sifflant sans jamais s'arrêter ses murmures glacés. Une routine bien marquée que les habitants de cette région connaissent certainement mieux que bien d'autres mais à laquelle elle ne pouvait prétendre. L'entrée du village avait accueilli ses pas et fermement attachée à ce long manteau fait de noir cette silhouette ne laissait apparaître pourtant qu'un sourire satisfait. Celle d'une sensation s'accrochant à sa peau, caressant ses cheveux, lui rappelant ces nuits à arpenter la forêt sans jamais à craindre de ne devoir s'arrêter. La Bretagne est une région relativement inconnue et en cela elle s'en trouve presque déçue tant ces terres rudes semble regorger de secrets.
Cette venue n'a rien d'anodine et elle espère en ce jour tirer partie d'un des rares peut être qu'elle aura réussi à percer durant toutes ces années. Voilà quelques secondes qu'elle l'observe, cette porte qui ne porte pas de mine, tout comme la rue l'accueillant mais n'est-ce pas le meilleur à propos de cet endroit ?
L'Ankou.
Taverne sans nom tant peu ose le chuchoter de peur de se trahir. Si tous possèdent des secrets, un visage qu'il ne faut montrer l'endroit ne peine à attirer ses champions ; d'abord par une curiosité malsaine qui semble si enclin à emporter n'importe quel Homme puis son sein : tout ce que pouvait désirer un cœur téméraire tenté de vivre dangereusement s'y trouvait. Là où certains y voient l'illégalité, d'autres y voient la liberté, l'aventure.
Des années s'étaient écoulées depuis qu'elle avait dû plonger sa main dans la poche afin d'entrouvrir cette porte, tout était partie de rumeurs, de cette même curiosité qui finirait certainement par lui porter préjudice mais elle n'en regrettait rien. Un seul regard échangé avec le portier pour que le son des gonds ne viennent à résonner, qu'elle ne se laisse absorber par cette endroit à la piètre devanture. Grave erreur.
La vérité est que Léonore avait déjà passé quelques temps là-bas, en tant qu'observatrice évidemment mais aussi comme "aide d'urgence". Après tout la Vallet se faisait d'un silence de plomb, apparaissant aussi rapidement qu'elle partait contre rémunération. Louve travailleuse plus intéressée par les intérêts que la reconnaissance et qui se retrouvait à présent parmi la foule occupée à bouillonner pour ce planning si particulier.
Immense, l'endroit n'avait pas à rougir des institutions... Plus officielles. Dévoré par le bruit, mélange de hurlements, de cris et de discussions il n'en fallait pas plus pour que ces figures, principalement masculines ne se présentent, tantôt un verre à la main, tantôt avec un bout de papier à discuter du favoris du jour. Favoris ? Des combats. Créatures magiques. Sorciers. La forme importe peu tant que l'on peut parier sur votre dos, prier pour votre victoire ou votre chute et particulièrement aujourd'hui les paris suscite l'excitation et la curiosité de beaucoup. Si certains se laissent porter par la curiosité, d'autres ont fait de ces échanges bestiaux un art alors au détour d'une table son oreille se perd, décrit les milles et une raison pour lesquels tel candidat gagnerait plus qu'un autre ne pouvant lui tirer qu'un petit sourire.
Religieusement organisés de part cette main de fer aux origines antiques, l'Ankou proposait des combats de sensation, des goliath défiant la réalité la plus élémentaire des moldus aux sorciers les plus féroces de la région.. Tout un petit monde n'attendant plus que le signal de départ. Ou presque. Car il semblerait aujourd'hui que la roue si bien huilée de la taverne soit enraillée. Et pour cause, près de ce comptoir où quelques, tout laisse à penser qu'une silhouette absente de l'un de ces combattants provoque la chute inattendue de la représentation, problématique quelque peu préoccupante tant les paris avaient coulé ce soir.
Absent ou tentée de se faire désirer ? Car voilà que près de ces hommes en folie la silhouette aux boucles dorées s'impose, semble rire sans pour autant laisser entendre un son et déjà les mots tombent, revanchards à ne pas en douter.
"Vous êtes en retard ! Je ne sais pas ce qu'un médicomage peut bien espérer faire au cœur d'une arène mais pour l'amour de Dieu.. Dépêchez vous, tout le monde a suffisamment attendu."
Un simple haussement de sourcils face à cette agacement ne pouvant lui tirer qu'une satisfaction assumée et les voilà à s'entendre sans même le vouloir. L'argent lui importait peu en réalité, une simple tentative de tirer avantage d'une situation pour le moins singulière. Et face à la moue agacée du concernée, elle n'eut qu'une moue à son égard avant d'emboîter le pas d'un des membres de la taverne. Le duel aurait dû commencer depuis quelques minutes maintenant, les cris ne faisaient que s'intensifier, la faim de ses individus en quête de violence ne pouvait que suivre et finalement face à cette immense mécanisme de bois et de pierre, la blonde vint à prendre place. Un médecin au combat ? En voilà une idée risible. Mais pas pour elle de tout évidence. Et c'est sous le son de l'élévateur grinçant que se dévoile petit à petit l'immensité de cette arène. Les regard sont nombreux, le bruit invivable pour ses oreilles si sensibles et c'est d'un pas pourtant décidé qu'elle s'avance alors que sa main vint à s'élever, arrachant de ses cheveux cette baguette à l'aspect flairiez. Tentée de détailler cet adversaire encore camouflé par son propre moyen de descente, la sorcière eut un petit sourire en coin. Rares avaient été les fois où elle avait eu l'occasion de se défouler d'une telle manière et elle comptait bien tirer partie de chaque seconde. Car après tout, cela n'était pas une occasion dorée pour ceux à l'âme bouillonnante ?
S'avançant baguette en main, ce fut d'un geste que cette dernière trouva place sur sa trachée, laissant un homme porteur d'un costard imposer sa parole dans l'entièreté de l'endroit.
"MESSIEURS ! MESDAMES ! MERCI A VOUS D'AVOIR ATTENDU ! AUJOURD'HUI N'EST PAS COMME NOUS L'AVIONS PREVU MAIS CELA N'A RIEN D'IMPORTANT CAR J'AI POUR VOUS, AMOUREUX DE COMBAT, DE DEFIS, L'HONNEUR DE VOUS PRESENTER A MA GAUCHE UNE AME PLEIN DE FOUGUE AUSSI TENTEE DE SE FAIRE ENTENDRE PAR LA VOIX QUE PAR LES POINGS ! A MA DROITE UNE MEDICOMAGE PRESQUE INCONNUE ATTIREE PAR L'APPAT DU GAIN ! CETTE SOIREE SERA L'OCCASION DE VOIR PEUT ÊTRE EMERGER UN NOUVEAU CHAMPION ! QUE LA MEILLEURE GAGNE !"
Résonnement impartial d'un gong tenté de dévoiler ses deux silhouettes ne débouchant que sur un probable échange de regard. Le tout sous les premiers cris en une hymne que seul cet endroit pouvait espérer porter.
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Némésis Le Bihan leWondering about life and death
Les clameurs sont étouffées par les murs trop fins qui la séparent de la foule déchaînée. Ce soir encore, la faune la moins fréquentable arpentant la Bretagne sorcière s'est réunie dans sa tanière favorite. L'Ankou, faucheuse solitaire et silencieuse, n'est ici qu'une évocation supposée faire frissonner les échines, accentuer l'impression d'interdit. Car l'endroit est bruyant et surpeuplé, plus proche des enfers dont la créature est supposée être tirée que des landes rocheuses qu'elle terrorise. Marchant en rond comme une bête en cage, Némésis trépigne. Pas de nervosité, seulement d'impatience. Ses passages dans les bas fonds de Ker Ys sont devenus une tradition originale, une parenthèse dans ses conflits de mots rageusement lancés dans les journaux. Une manière de concrétiser sa hargne par les sorts et par les poings, plutôt qu'au bout d'une plume. Sauf que ce soir, l'adversaire qu'on lui a promis n'a pas l'air de vouloir arriver.
« Je suis pas venue ici pour me limer le cul sur une chaise. Si tu veux que j'attende, t'as qu'à me fournir une vraie loge, sinon je me tire. » Elle voit dans le regard agacé que le pauvre type n'a pas l'habitude de traiter avec des artistes et leurs exigences compliquées. Évidemment, elle n'est venue là pour pousser la chansonnette. Tout comme il est certain qu'elle change du paysage de brutes anonymes qu'il voit défiler à longueur de temps. Mais c'est justement sa force. Raison pour laquelle elle coupe l'homme dans son élan, alors qu'il a à peine ouvert la bouche - et sûrement pas pour lui sortir des politesses. « Si je passe cette porte, je ne l'ouvre plus jamais. Et tu peux faire une croix sur les paris juteux que je génère. » Némésis connaît sa valeur - peut-être qu'elle la surestime un peu, mais bluffer un poil n'a jamais fait de mal. Elle ne vient pas souvent, mais elle fait de chaque visite l'occasion de jouer l'outsider, et par la même, remplit les poches de ceux qui tirent les ficelles de l'Ankou. Car elle a pris l'habitude de voir l'assurance briller dans les yeux de ses adversaires face à sa carrure fluette. Tout comme elle a pris goût à détruire cette assurance par des sortilèges bien placés. La bouche se referme donc sur un simple soupir, l'homme tourne les talons en levant les yeux au ciel, mais sans rien promettre. La bretonne croise les bras, la colère qu'elle ne faisait jusque là que feindre commençant à couver dans ses entrailles. Elle se donne dix minutes. Dix minutes, et elle se tire avec un numéro qui rentabilisera au moins son déplacement dans la fange de Ker Ys. Le temps est presque écoulé quand des pas se font entendre, et que de trois mots suivis qu'une bourrade, on l'informe que son moment est enfin arrivé. La colère aussitôt remplacée par une joie bestiale, Némésis trottine jusqu'à la plateforme qui l'emmènera dans l'arène.
Voilà bientôt que résonne la voix de stentor du présentateur, magiquement amplifiée mais parvenant à grand peine à couvrir le brouhaha ambiant. Présentateur est d'ailleurs un grand mot, tout au plus s'agit-il d'un chauffeur de salle s'improvisant arbitre - aucun de ces deux rôles n'ayant beaucoup de sens dans un duel comme celui-là. Némésis ne l'écoute que d'une oreille, impatiente plus que fébrile, habituée à ses grands mots et à ses rodomontades fleuries. Son attention est concentrée sur l'arène qui se dévoile sous ses yeux, centimètre par centimètre, sur l'adversaire qui l'attend, tandis que sa baguette tourne entre ses doigts, comme avide de lancer son premier sort. Un mot toutefois détourne son attention. Médicomage. Réellement ? Un soignant adepte de violence ? Voilà qui n'est pas banal. A moins qu'il ne manque tant de patient qu'il lui faut en créer lui-même ? Une grimace sarcastique barre son visage à cette pensée. Elle a plus hâte que jamais d'en découdre, comme si en savoir plus sur ce visage encore mystérieux mettait du petit bois dans le feu de sa motivation. Enfin, le présentateur se détourne, révélant son adversaire du soir, qui était jusque là cachée par ses larges épaules - peut-être qu'il fait aussi videur, quand il n'est pas occupé à beugler dans l'arène. Sous les vivats mêlés d'insultes, Némésis s'avance dans la lumière tout en détaillant du regard sa rivale. Car, première surprise, il s'agit d'une femme. Pas besoin que son regard se soit habitué à la blancheur crue de l'éclairage de l'arène pour déterminer ça. Le premier coup d’œil a suffi.
Il faut quelques instants de plus pour qu'elle réalise que les traits de cette femme sont familiers. Instants qu'elle ne manque pas de mettre à profit. Elle arme son bras, brandit sa baguette, concentre son esprit en une pointe acérée pour lancer un sortilège informulé. L'expérience lui a appris que, dans ce genre de duel, mieux vaut être le premier à ouvrir les hostilités. L'issue peut se jouer sur qui portera le premier coup, qui forcera l'autre à être sur la défensive avant d'avoir pu lancer le moindre sort. Et bien sûr, c'est encore mieux si on ne hurle pas son intention à voix haute. Mais son geste se fige, bras bloqué au-dessus de sa tête en position offensive. Elle a enfin reconnu son adversaire. Ses lèvres s'étirent en un sourire sauvage, aussi bouillonnant que l'adrénaline qui court dans ses veines. « Léonore ? » Elle ne se défait pas de sa pose, mais accorde un répit avant d'attaquer. « Sûre de vouloir faire ça ? » Se lancer dans un duel contre son amie ne lui pose aucun souci d'éthique. Seulement, si Léonore Vallet l'avait déjà soignée de quelques incidents survenus en ces lieux, Némésis ne l'imaginait pas les fréquenter elle-même. Et se demande donc si la médicomage sait dans quoi elle se lance.
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Léonore ValletInvité
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Léonore Vallet le~ Brouhaha qui s'impose et fracasse, l'Ankou a comme toujours réussi à attirer les foules : costards trois pièces et simples tenues de travail se mélangent en une cohue certaine n'ayant qu'une seule envie : dépeindre le vainqueur de cette soirée. L'alcool et ses effluves semble déjà avoir couler plus que de raison et perdues dans les chants, les inquiétudes de cet homme malheureusement forcé de faire face à l'écureuil ne purent que se perdre dans un silence contenté : comme toujours la Bretonne se fait fière, un tantinet agaçante et bien consciente du coup de cette soirée, du gain qui entre ces petites mèches rousses peuvent découler, le voilà à simplement marmonner avant de ravaler sa bile dans l'espoir de ne pas perdre deux combattants mais un seul.
Semblable à une basse qui en un rythme endiablé marque les pas de chacun, l'impatience ne fit que monter, encore et encore et encore jusqu'à ne ce que les chants ne soient qu'une mare noire réclamant du sang et du suspense. Suspense ? Une chose qui ne tarda pas à se présenter, tendue entre celle tentée de ne pas se "limer le cul sur une chaise" et une médicomage plus tentée de jouer avec le temps que ses seringues. A l'opposée, chacune s'en viendra à descendre, incapable de discerner entre ces blocs la simple apparence de l'autre, l'identité primaire même alors que s'impose la voix de cet homme et de sa baguette. Le temps d'un instant la hargne s'abaisse, laisse cette description pour le moins douteuse s'imposer au cœur de cette arène. Au détour d'un haussement de sourcils, la sorcière laisse sa main se perdre afin de se saisir de cette baguette déformée avant d'imposer ses pas dans l'arène.
D'ici, l'endroit ne se veut pas immense mais infini et il est à se demander ce que peut bien abriter l'arène sous un coup de folie d'un de ces membres reposant au-dessus de sa tête. Libéré mais tout de même sacrément mauvais, cet animateur improvisé doucement se recule, dévoilant aux concernées les premiers traits de celle assurant leur gloire -ou déchéance-. Des mèches d'une couleur de braise, ce même petit air si ancré entre l'arrogance et une confiance infinie... Il lui faut quelques secondes pour sortir de cet effet tunnel afin de se concentrer sur la figure lui faisant face. Et si le doute -même imaginaire- veut subsister, vole en éclat à l'entente de son prénom.
"Barde."
Souffle-t'elle alors sobrement. Même après toutes ces années, Léonore ne semblait pas avoir abandonné ce surnom : pas totalement juste, pas totalement faux. Une manière de se moquer sur une note comme elle appréciait tant le faire. Surprise ? Elle l'était. Si elle connaissait les moeurs parfois violentes de la jeune femme, elle n'aurait jamais imaginé un instant tomber nez à nez avec elle, encore moins pour un combat au coeur d'une arène.
"Sûre de vouloir faire ça ?"
Aucun mot ne franchit ses lèvres mais son air fut trahi par un grognement d'excitation, un sourire tout aussi sauvage que celui de son adversaire : la chose est trop bien tombée, trop tentante pour ne pas s'en saisir. Effrontée, Léonore se sait toutefois désavantagée, elle qui aura tant de fois guéri ce genre de blessures plutôt que de les provoquer mais voilà.. Certaines choses ne se réfléchissent pas, elles se vivent. Et face à cette posture bien installée, presque naturelle certainement, la blonde n'aura qu'une petite moue toisant à l'égard de cette figure bien certaine avant d'effectuer quelques pas autour de la rouquine, prédatrice à sa manière, réflexes marquées jusque dans sa chair.
"Et te donner satisfaction ? Nous savons toutes les deux que cela serait donner à ton ego l'élan de trop. Je ne suis pas certaine que le monde puisse y survivre."
Ou ait mérité tel destin, mais là est un tout autre sujet. Venant enfin à prendre position à sa manière, le bras plié, baguette pointée en direction du plafond, le silence s'installa, lourd et pesant, contraste évident avec le souffle entrecoupé de ces hommes et de ses femmes désirant savoir l'avenir de leur argent. Elle ne sait pas laquelle des deux aura frappé en premier mais détaille les premiers échanges, les premiers morceaux de pierre et de terre qui sous leurs coups s'envolent pour ne jamais revenir. D'un geste de poignet, la louve laisse le bout de sa baguette s'éclaircir avant de laisser un autre trait s'envoler, cette fois en direction de la jambe de son adversaire. Elle devine Némésis trop habille pour se faire désarmer, alors sa mobilité se fait cible de choix quand elle n'est pas occupée à se protéger, parfois de justesse.
Tout autour l'ébullition semble avoir reprise et rares sont ceux à ne pas taper du poings, à s'exclamer même dès lors qu'un sort s'efforce de frôler un peu trop près l'une de ces silhouettes et le souffle coupé, Léonore ne peut que sourire à demi-teinte : rares avaient été les moments où elle avait pu lâcher prise depuis quelques mois et bien forcée de reconnaître l'habilité de son adversaire, elle s'efforçait de rendre coup par coup. Et par ailleurs tentée de délivrer un énième de ces cadeaux empoisonnés, ce fut du bout des lèvres que vint à se dessiner un Bombarda, cette fois en direction des pieds de son adversaire. Afin de les faire sauter ? Peut être, bien que l'idée d'une potentielle diversion lui soit plus attrayante...
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Némésis Le Bihan leWondering about life and death
Barde. Un mot qui a autant le potentiel de la faire bouillir de rage que d'exploser de rire. Écho de jours plus heureux que lointains, mais aussi de débats enflammés, de rancunes tenaces. Barde. Exactement le mot qu'elle utilisait pour se définir en son temps entre les murs de Beauxbâtons, en réponse fièrement agitée, étendard devant ceux qui l'accusaient de juste faire du bruit. Ce n'était pas du bruit, non, c'était de la musique. C'était de l'art. Barde. Une appellation réductrice, synonyme de troubadour, d'amuseur de la cour. Comme si son art n'avait de valeur que lorsqu'il pouvait divertir les plus fortunés. Cris échangés dans la roulotte, mot brandi comme une insulte, une arme plutôt qu'un bouclier. Et dans la bouche de Léonore, qu'en est-il alors ? Le regard de Némésis s'enflamme, tandis que son sourire se mut en une hilarité farouche, sauvage. Un rire qui n'a rien d'hystérique, mais plutôt celui du chasseur qui réalise que sa proie pensait mener la traque. La réponse à sa question n'a donc rien d'une surprise, s'impose comme une évidence. Bien sûr, on ne descend pas dans l'arène pour changer d'avis en découvrant les traits de son adversaire. Pas quand on s'appelle Léonore Vallet, non. Némésis sait qu'être versée dans l'art de la médecine n'empêche pas son amie de vibrer du même feu que celui qui l'anime.
La réplique qui suit ne fait que confirmer ce soupçon. Ah, dans un autre contexte, elle aurait sauté au plafond. Elle se serait perdue dans une rage stérile, sans une seconde de doute. Mais dans l'arène, ce genre de provocation est une part du jeu - quoique c'est plutôt elle qui s'y amuse, en temps normal. Elle accuse donc la pique par un regard mauvais, un rire qui se coupe un peu brutalement, mais le sourire qui barre son visage ne disparaît pas. Pas du tout. Il s'élargit peut-être, devient dangereusement assuré. Le dés sont lancés, et les enjeux en sont bien différents pour elle que de misérables paris échangés sous le manteau. « Tu devrais plutôt t'inquiéter de ton égo, Léonore. En ramasser les fragments risque de durer plus longtemps que ce duel. » Némésis n'attend pas de réponse ; le duel verbal a bien assez duré, et les vivats mêlés d'injure au-dessus de leurs têtes trahissent l'impatience de leur public. Les bas-fonds de Bretagne et d'ailleurs ont payé pour voir de la violence, pour voir du sang. Les échanges de politesse n'auront jamais leurs faveurs, aussi bien ficelées leurs répliques soient-elles.
Némésis ouvre donc le bal sans plus attendre, ou du moins s'y essaie, car Léonore ne semblait pas vouloir lui laisser l'honneur du premier round. Les traits de lumière fusent, sortilège parfois formulé, parfois non, la différence guère perceptible tant les cris qui peuvent les accompagner se perdent dans fracas des sorts esquivés qui heurtent les sols ou les murs. Une abrasive poussière s'élève dans l'arène, provenant autant de la terre à leurs pieds que des pierres qui se sont fendillées dans leurs dos. Des cris d'encouragement fusent, mais Némésis est trop concentrée pour les entendre. Léonore est une adversaire plus coriace que ce qu'elle imaginait. Il faut dire qu'elle ne bénéficie pas, cette fois, de l'effet de surprise conféré par sa petite taille et sa dégaine fluette. La médicomage la connaît assez bien pour savoir quel genre d'ardeur l'anime, pour se méfier de ses passes rapides. Mais elle ne se contente pas de jouer sur la défensive, ce qui l'aurait condamnée à voir son armure finir par se briser sous les assauts répétés de la rousse en furie. Non, elle profite de chaque opportunité pour attaquer, contraignant Némésis à se faire plus agile que jamais, à danser autour d'elle pour éviter les sorts qui ciblent quasi systématiquement ses jambes.
Et alors que la bretonne se fend d'une parade, calculant déjà la prochaine feinte qu'elle va jeter dans les yeux de Léonore pour mieux pouvoir se rapprocher, voilà qu'un trait de lumière fuse vers ses pieds. Elle n'a pas le temps d'esquiver - pas cette fois. Le sol à ses pieds éclate, une douleur brûlante fuse le long de sa jambe gauche tandis qu'elle se sent projetée en arrière. La poussière qui déjà les entourait se fait plus dense que jamais, empêchant même les spectateurs de voir ce qui se joue dans l'arène. Némésis parvient à amortir sa chute en se laissant rouler au sol, habitude prise lors de ses descentes d'arbre musclées, conséquences de quelques transformations en écureuil malheureuses. Profitant des instants d'invisibilité que la poussière lui offre, elle évalue les dégâts, observe avec une grimace la flaque de sang qui se forme déjà sous son pied. Sa cheville gauche est foutue, c'est une certitude. Elle ne sait pas exactement à quel point, et franchement elle ne tient pas à l'apprendre. « Garce » grogne-t-elle entre ses dents serrées. Est-ce qu'il serait temps de déclarer forfait ? Certainement. Va-t-elle le faire ? Certainement pas. Pas alors qu'elle peut profiter de la confusion provoquée par l'explosion. Quelques secondes à peine se sont écoulées et la poussière commence à redescendre ; inutile de lancer un sortilège depuis sa position, elle n'aura pas l'effet de surprise. Il faudrait qu'elle puisse se déplacer, mais le transplanage est bloqué dans l'arène. Et avec sa cheville ... Dans un instinct presque animal, la solution lui apparaît évidente. Toujours collée au sol, camouflée par les particules soulevées lors de l'explosion, Némésis prend sa forme animale. Incroyable comme il est plus facile de se déplacer sur trois pattes quand on ne pèse que quelques grammes. Mais elle ne se laisse pas gagner par l'euphorie, pas envahir par les centaines d'informations qui parviennent à ses sens soudain amplifiés. Quelques foulées, juste de quoi perturber son adversaire, et elle parvient à grand peine à reprendre sa forme humaine - ignore les cris de la foule qui ne comprend pas comment elle s'est apparemment téléportée d'un bout à l'autre de l'arène - et envoie en direction de Léonore le diffindo le plus agressif qu'elle soit capable de formuler.
- Résultat des dés:
- 1-2-3. Échec Le sort de Léonore atteint Némésis.
4-5-6. Réussite Némésis esquive le sort de Léonore.
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Léonore ValletInvité
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Léonore Vallet left.@Némésis Le Bihan
~ Certaines personnes sont entières, dégagent quelque chose que l'on peut apprécier ou haïr mais qui ne laisse jamais indifférent. Némésis était de ceux-là : leurs idées ne s'accordent peut être pas toutes, plus encore quand la rouquine se laisse aller à cette insolence si enrageante mais Léonore ne pourrait jamais lui retirer de se porter, d'assumer toutes ces choses lui valant parfois un revers de phalanges. Il n'aura suffit que d'un regard pour se comprendre, savoir que toute discussion était vouée à l'échec et d'un air tout aussi commun, les mots échangés confirmèrent bien que oui, le temps passait mais les gens ne changeaient pas, pas foncièrement.
"Hé.. Merci du conseil l'amie mais je vais tout de même tenter ma chance."
Abandonner ici et maintenant serait le plus grand des affronts, un véritable manquement à ses principes et bien consciente de son désavantage, ce fut bien d'un grand sourire qu'elle accueillit la dernière proposition de la jeune femme. Léonore connaissait Némésis, son amour partagé pour le jeu, sa fierté dévorante et l'envie de renverser les attentes et baguettes tendues, ce fut d'un silence tout relatif que les premiers éclats de magie vinrent à voler. Les gestes se font brusques, tout comme les sorts qui parfois s'énoncent pour disparaître en plein air. Le Barde est vif, conscient de sa force et la louve se sera fait peur plus d'une fois en sentant le souffle d'un sort effleurant ses vêtements lorsque terre et pierres ne venaient pas se projeter directement contre sa peau.
Véritable pain béni, le combat ne laissait que des silhouettes en demandant plus, penchées à observer chaque fait et geste parfois presque imperceptible entre les retombées de poussière. Si eux manquaient le combat, Némésis et Léonore se trouvaient en son coeur. Le palpitant se projetant jusque dans sa tempe, le suffle de la médicomage s'intensifia, la main mointe, le regard tremblant sous l'adrénaline. Au fur et à mesure des minutes, de ce sol tremblant sous les coups, les griffures et autres joyeustés avaient trouvé place sur son corps, ses vêtements, un inconvénient presque imperceptible quand une petite silhouette enragée s'efforçait de vous réduire en pièce. Un coup tout de fois part, laisse le sol et ses environs s'envoler dans un bruit cataclysmique et elle croit y voir une silhouette. Touchée ? Sûrement. Battue ? Pas le moins du monde. L'épais nuage bloque tout visuel et c'est presque plus curieuse encore que Léonore observe les environs baguette sortie. Si certains crient à la victoire, fêtent d'ores et déjà le son des pièces, elle le sait mieux que quiconque : cela a été facile, bien trop. Et pourtant rien ne vient. Ou presque. Bien trop fin pour être vu, bien trop rapide pour être contrée, voilà que l'écureuil court et s'impose, dévore la distance lui qui se sera fait prédateur d'un jour.
Coupée dans sa posture, c'est d'un pas que la louve tentera de se reculer, plus par réflexe que réelle connaissance de cette chose qui d'une traite s'élance. Perdue dans la fumée, Némésis n'est plus qu'une ombre et loin de pouvoir en deviner les traits, encore moins d'y réagir à temps de par la taille miniscule de l'animal que voilà déjà la forme de coupures, d'un son sans délicatesse amenant le corps de la blonde à s'écraser contre un des rebords de l'arène. Pas une bombe, ni même un sortilège ratée.. Non, non, la chose a bien trouvé sa cible : la douleur est sourde, au point tel que se sont après de longues secondes que son souffle se décide à reprendre lui arrachant un râle sanglant. Gorgée d'air enflammée rappelant à tout son être la présence d'une douleur intenable et dont les gémissements de douleur peinaient à retransmettre ne serait-ce que le dixième de l'état de son corps ensanglanté. Comme d'habitude Némésis a employé les grands moyens et à moitié collée contre le mur de l'arène, se sont de quelques doigts tremblants que la sorcière taponne ce liquide carmin, toujours un peu plus près de soi. Léonore sourit pourtant, cassée par la fatigue et les effets d'un sort qui n'aura pas manqué, prenant à la foule souffle et cris d'euphorie. Ceux venus prétendre à voir le sang couler pouvaient à présent s'y baigner, célébrer un combat sans limites qu'ils soient parieurs perdants ou gagnants. Et face à cette longue symphonie du combat qui de son épaule jusqu'à son plexus semble s'ancrer, la louve se laissera quelques secondes de répit avant de grogner. Par chance le plus gros du sortilège semble s'être acharnée sur sa clavicule et humérus mais le bras ne marche plus, pend comme un poids mort le long du corps de sa propriétaire. Aucune personne de sensée ne continuerait... Y appartenait-elle cependant ? Un doute subsistait.
"Et tu oses me parler d'ego après ça... Qui l'aurait cru."
Pas sûr même que son crâne ait échappé à l'étreinte endiablée des roches dardant les murs. Bon dieu que les soignants auraient à faire mais là n'est pas la question tant son adversaire est encore debout, tout comme elle en réalité malgré un effort presque intenable.
"Toujours pas l'ombre d'un abandon très chère ?"
Ironie. Ironie. Cynique à s'en arracher les rétines, avant d'envoyer d'un geste de poignet un énième sort en direction de la concernée. Le mouvement est lent, prévisible mais aussi uen preuve sans mot et bien plus démonstrative de deux esprits acharnés plus tentés de se déchirer jusqu'à l'irréparable qu'à admettre défaite et ce alors que les coulisses de l'arène continuaient de trembler, presque tentées de rejoindre une fête ayant atteinte son paroxysme toujours sous le regard d'hommes et de femmes désireux de sang.
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Némésis Le Bihan left @Léonore Vallet
Wondering about life and death
Éclat de lumière perçant la poussière, tandis que sa voix se brise sur les derniers sons du sort qu'elle vient de lancer. A genoux dans le sable, Némésis tente de reprendre son souffle, sans succès. Au contraire, une quinte de toux la secoue, son nez et sa gorge irrités par les particules que leur combat a envoyées dans les airs. Ses sensations ont du mal à s'adapter aux changements brutaux qu'elle a fait subir à son corps. Humaine, écureuil, humaine à nouveau. Le monde paraît à la fois trop coloré pour ses yeux, et horriblement fade au regard de ses autres sens. Bruits lointains et étouffés, affolante absence d'odeurs pour s'orienter. Elle ressert ses doigts sur le sable sec et râpeux sous ses mains, essaye de s'ancrer dans le moment présent, dans le corps qui est le sien. Une dernière quinte de toux, un raclement de gorge, et la bretonne parvient à se redresser, tandis que le tonnerre de voix qui les entoure revient saturer ses oreilles. La foule a eu le sang qu'elle voulait tant, mais rien ne peut étancher sa soif de violence. Désormais, elle exige un vainqueur.
La voix de Léonore se fait entendre, notes féminines et familières, comme une mélodie de tête au cœur du raffut ambiant. Némésis raffermit sa prise sur sa baguette, plisse les yeux, mais la poussière est redescendue, et il ne lui est pas difficile de contempler son œuvre. Une grimace désolée étire ses lèvres devant le tableau de son amie, plaquée contre le mur de pierre de l'arène, torse en sang, bras pendant le long de son corps comme un animal mort. Amie ? Non. Adversaire. Les regrets seront pour plus tard, s'ils ont lieu d'être. Léonore a voulu ce combat, culpabiliser sur son issue ne changera pas les faits. D'autant qu'à l'entendre, elle ne paraît toujours pas prête à abandonner. La grimace se mut à grand peine en sourire, aussi torve et débordant de cynisme que l'exige la situation. « Tu aurais plus vite fait de m'achever. » Si les points ne manquent pas sur lesquels les deux sorcières diffèrent, elles partagent cet acharnement stupide, cette incapacité à reconnaître leur défaite. Et c'est donc sans surprise que Némésis surprend Léonore à armer son poignet, à préparer un nouveau sort.
La bretonne se prépare, muscles tendus ; quand le trait de lumière fuse, elle s'élance sur le côté. Ce qui aurait pu être une habile esquive est toutefois ruiné quand sa jambe blessée cède sous son poids, l'envoyant rouler dans la poussière, sous les imprécations du public. La rousse grogne des jurons qui se perdent dans le sable venu couvrir son menton. Par réflexe, son regard revient sur sa propre blessure, sur l'amas sanglant qui fut sa cheville. Elle s'était astreinte à ne pas le faire, bien consciente que constater les dégâts ne feraient qu'affaiblir sa conviction et accentuer sa douleur. Et bordel, elle espère bien que les trucs blancs qu'elle aperçoit dans la plaie ne sont pas des bouts d'os. Elle n'y connaît rien en Médicomagie, mais pas besoin d'être une pro pour savoir qu'il va y avoir du boulot pour réparer les dégâts. Bonne nouvelle, une experte se trouve pas loin - juste à portée de baguette, en fait. Mauvaise nouvelle, elle risque de ne pas être très opérationnelle pour exercer son art. La faute à qui ? Non, ne pas défaillir. Le combat n'est pas fini. Jugulant la nausée qui menace de la submerger, Némésis dégage son bras droit, se redresse sur un coude, pointe sa baguette sur Léonore. « Expelliarmus ! »
La seule issue qu'elle voie à ce combat sans qu'il ne termine avec un cadavre dans l'arène est que l'une d'elles soit désarmée. Si son sort n'atteint pas sa cible, elle jettera sa propre baguette. Probablement. Envisager cette hypothèse ne lui plaît pas du tout - aucun doute que la rumeur de sa défaite atteindrait Maeve en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "korrigan". Heureusement, elle n'a guère le temps de s’appesantir sur cette douloureuse possibilité, car son sort fuse vers sa cible sans tergiverser. Un soupir de soulagement et d'épuisement mêlés s'échappe des lèvres pâles de la jeune sorcière, qui se laisse tomber sur le dos, espérant reprendre enfin son souffle. Elle voit du coin de l’œil la baguette de Léonore être ramassée par la brute faisant office d'arbitre, qui la lève au-dessus de sa tête pour que la foule rugissante puisse la voir, désignant par le même geste la perdante du match. Némésis se relèverait bien pour récolter ses lauriers, mais elle n'est pas sûre de pouvoir bouger ne serait-ce qu'un orteil. La périphérie de sa vision se fait de plus en plus floue et obscure, tandis que sous sa cheville blessée le sang continue de s'étendre, colorant d'un rouge sombre le sable de l'arène.
- Résultat des dés:
1-2 > le sort loupe sa cible
3-4-5-6 > le sort atteint Léonore
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Léonore Vallet le~ Cruels spectateurs que sont ceux se tenant au-dessus d'elles. Les sorts volent, tous comme les membres et le sang mais d'aucun les cris ne s'arrêtent, redoublent au contraire d'intensité. Ces deux adversaires se valent par la hargne et et l'adaptabilité mais une chose est vraie : il faut à présent un vainqueur.
Sous ce nuage soulevé lors des derniers échanges, Léonore se cache, s'efforce de s'accrocher pour ne pas tourner de l'œil. Le corps n'est pas l'esprit et presque sur le point de passer en état de choc, ce seront les cris des animaux à quelques pas de là tentés de cracher argent et insultes qui la ramèneront à ses sens. La douleur est là, pire encore à chaque mouvement et face à ce membre presque déchiqueté, la jeune femme jure, mieux placée que quiconque pour comprendre les revers d'un tel sort. Némésis n'a pas loupé sa chance.. Cela était prévisible.
La voix de Léonore pourtant s'impose à travers le nuage, laisse entendre la volonté de s'imposer à défaut d'en avoir la force et sans prévenir, sans même laisser le temps à un adversaire bien trop dangereux, un sort vole. Maladroit, faible mais suffisant compte tenu de leur état respectif. Léonore le sait, elle ne tiendra pas une minute de plus : trop de sang, trop de fatigue, trop de douleur... Et alors que ses pas s'efforcent de la tirer vers cette silhouette à l'esquive lourde, c'est d'un souffle cassé qu'elle s'en alla à lever sa baguette en une dernière étape. Celle vers la victoire.
Pas d'incendio ou de stupéfix, de bombarda ou autres joyeusetés.
Non. Juste le simple son du bois roulant sur le sable et le silence.
Omniscient, lourd qui les englobe et les dévore. Face à l'effet tunnel, le son du sang parcourant les tympans, les souffles se coupent et s'accrochent à l'issue de ce sort et sa terrible finaliste. Les derniers nuages s'efforcent de retomber et c'est d'un air sévère mais sans équivoque que le juge brandit cette baguette en forme de doigt laissant rugir le cri de ceux à quelques mètres au-dessus. Le stupéfix aura été plus rapide, plus précis et sans même pouvoir reprendre leur souffle voilà que tous crient. Certains crient la victoire, d'autres la défaite mais ce qui se veut certain est la fureur de ce match, l'impossibilité de se dire incertain ni même affamé après ces moultes échanges.
Pour autant, victoire comme défaite possèdent ce même goût amer de sang et de douleur. L'écureuil à quelques mètres de là semble battre de l'œil tandis que son adversaire lupin n'est en guère meilleur état : un pas par là, un autre par-ci avant qu'elle ne s'écroule le long de ce mur, le souffle haché par un corps poussé à bout.
Le reste de cette défaite, Léonore n'en aura aucun souvenir, aucune vision car portée sur des civières volantes aux côtés de la bretonne, les portes de l'infirmerie s'ouvrent à bras ouverts. On les dévisage parfois, chuchotent tant on croit discerner un œil tenté de suivre la lumière et ses formes. Comme toujours, les salles de l'Ankou sont remplies, que cela soit les pièces à vivre qu'un endroit aussi particulier que l'aile médicale. Brûlure de dragon, coups de bec d'hippogriffe, sorciers mal-lunés incapables d'abandonner... Peu importe votre désir, vous seriez tout à fait apte à trouver votre bonheur en tel lieu.
Bras pendu ayant repris sa place et ses fonctions, il n'en restera pas moins une vilaine cicatrice ainsi qu'une douleur accentuée à en croire cette grimace provenant de ce visage revenant parmi les conscients. Une suite de lits et de commodes, quelques médicaments ici et là sous le pas agités des infirmiers et autres personnels médicales s'afférant à ces nombreux blessés. De tout évidence, elles ont survécu.
"Si seulement tu jouais aussi bien que tu ne te bats le barde..."
Souffle-t'elle alors, cherchant sa compère du regard. Si l'air se veut cynique, ce petit air moqueur laisse deviner l'absence de toute rancune à son égard et se redressant du bout des doigts dans un grognement presque animal, la blonde vint à reprendre dans un murmure parlant pour elle :
"Comment se porte la cheville ?"
Vieille habitude certainement... Après tant de visites intempestives, d'heures à recoudre et reconstruire les œuvres de ceux que l'écureuil était venue titillée, l'ironie voulait à présent qu'elle soit celle en ayant fait les frais. Ecchymoses, brûlures, fatigue.. Tant de choses qui auraient pu lui faire regretter ce combat et à en croire le regard des quelques infirmières venues leur délivrer potions et pommades, Némésis et Léonore avaient su marquer les esprits. En bon ou en mal, cela resterait une énième question sans réponse.
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Némésis Le Bihan left @Léonore Vallet
Wondering about life and death
Le sable dans son dos est aussi doux et confortable qu'un duvet de plumes. Si confortable qu'elle tente vainement de repousser les mains qui saisissent ses aisselles, qui veulent l'enlever à cet agréable matelas. Mais ses protestations ne sont que des murmures, ses poings n'envoient que des caresses. Car ses forces sont loin d'être suffisantes, et sa vision s'obscurcit avec chaque seconde qui passe. Elle est à peine consciente pour se voir emmenée sur une civière de fortune ; une grande première, pour elle qui avait toujours quitté l'arène sur ses deux pieds - bon, d'accord, un pied parfois plus solide que l'autre. Impossible de savoir si Léonore a droit au même traitement, car ses pensées embrumées s'égarent un instant vers son amie et adversaire. Elle a gagné. C'est l'essentiel, pas vrai ? Peu importe le prix à payer, les dommages collatéraux. Le tout est de ne pas perdre la face. Oui. Elle parviendrait presque à s'en convaincre. Avant de sombrer pour de bon dans le néant.
Némésis émerge dans la confusion d'une infirmerie de fortune - le genre qui ne marche que par la volonté de quelques bonnes âmes, de médicomages plus ou moins compétents avec une affection toute particulière pour les patients qui ont bien cherché leur sort. L'Antre des Naufragés préfère briser les corps que les réparer, mais il faut bien ressouder les fractures, panser les déchirures ... ou les combattants pourraient venir à manquer. Ce n'est qu'un investissement, pas un présent. Le premier réflexe de la rouquine est de vérifier qu'elle sent encore ses deux pieds et tous ses orteils. Ce qui est le cas, Morgane merci. Elle retarde un peu le moment d'évaluer les dégâts, préfère tourner la tête - seule partie de son corps qui accepte de se mouvoir - pour rechercher Léonore. La voix de son amie lui parvient avant qu'elle ne la trouve, et la pique lui arrache un grondement. Qu'on critique ses choix de vie ou ses positions politiques autant que nécessaire, elle aura toujours du répondant. Sa musique en revanche ? Le sujet est sensible. « Je ne te pensais avoir la défaite si amère » grommelle-t-elle, les yeux lançant des éclairs vers la silhouette de la médicomage, qu'elle parvient enfin à distinguer. Elle n'a pas l'air beaucoup plus vaillante, ce qui lui tire une certaine satisfaction sauvage, dont elle a honte presque aussitôt.
Au prix d'un effort presque inhumain, Némésis parvient à se redresser à son tour. Elle a l'impression d'avoir eu trois accidents de transplanage successifs. Ou qu'un troupeau de centaures lui est passé dessus. Sa fierté lui hurle de ne rien en montrer, mais elle ne peut contenir ses grimaces. Répondant aux sollicitations de Léonore, elle s'oblige à observer sa cheville, pour découvrir avec une agréable surprise que le massacre sanguinolent qu'était son articulation a été remis presque à neuf. « La cheville ne s'est jamais mieux portée. Vas savoir, peut-être même qu'elle marchera mieux maintenant qu'avant » se permet-elle de fanfaronner. Mais pas trop fort, parce qu'elle ne veut pas se faire taper sur les doigts par un des soignants. Puis de toute manière, son souffle est encore trop court pour émettre autre chose que des marmonnements rauques. Elle cherche du regard une potion revigorante qu'un étourdi aurait laissé traîner à proximité, mais sans succès. Dommage. « Et ton épaule ? Je n'ai pas fait dans la dentelle, hein ? » Ce n'est pas une excuse - pas son genre - mais c'est ce qui s'en rapprochera le plus.
Nouvel effort, et Némésis arrive à amener sa main gauche jusqu'à sa cheville, à appuyer sur la peau neuve comme on teste la résistance d'un tissu. Il y a bien quelques fourmillements qui circulent dans son pied, mais elle s'attendait à pire. La médicomagie fait réellement des miracles. Soupir de soulagement, bien vite interrompu par un pas lourd qui s'approche d'elles à grande vitesse. « C'est elles, c'est elles je les reconnais. Poussez-vous ! » La voix ne respire pas la sobriété, pas plus que la démarche du type taillé comme une armoire à glace qui bouscule les soignants affairés pour les atteindre. « Deux bonnes femmes qui jouent au duel, on aura tout vu - c'était truqué, pas vrai ? » Voilà qu'il se plante au pied du lit d'une Némésis déjà fulminante, mais qui remarque au passage le bel œil au beurre noir ornant le visage de la brute. « J'ai perdu tous mes bézants avec votre cirque. Va falloir me payer. » Son haleine est si chargée d'alcool qu'il suffirait de quelques inspirations pour avoir l'équivalent d'un cocktail gratuit. « C'est vraiment la soirée des mauvais perdants, je vois » grogne la bretonne, le regard déjà à la recherche de sa baguette.
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Léonore ValletInvité
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Léonore Vallet le~ Si la chute est douloureuse, le réveil l'est bien plus encore. Forcée de réprimer une moue de douleur, Léonore détaille du coin de l'œil cette épaule marquée d'une jolie cicatrice à la couleur chair. Némésis n'avait pas manqué son coup de tout évidence et au cœur de cette infirmerie n'en portant que le nom, elle soupira à l'entente de la réponse de la jeune femme.
"Qui sait.. Tu serais alors le patient le plus intéressant que la médecine française n'ait jamais eu." sûrement que peu de sorciers pouvaient prétendre à recevoir ce genre de blessures, plus encore avec une telle raison. Et n'y échappant pas non plus, Léonore se mit à râler, fidèle à elle-même.
"Pas fait dans la dentelle qu'elle ose me dire.. Tu m'as pratiquement arraché le bras espèce de sauvage..." et Léonore grogne, détaille du regard ce plafond afin de ne pas avoir à repenser à sa défaite. Il faut dire que la chose est rare mais pas impossible, un détail un peu trop important pour son ego. Mais non sans un soupir, son visage vint à capter celui de son interlocutrice. "C'était bien joué le coup de la transformation."
Elle en sourit. Elle ne peut faire que cela en réalité. Toutes deux connaissaient les risques, les avaient embrassé et loin d'en tenir rigueur à cette comparse enflammée, Léonore pouvait à présent pleinement apprécier les raisons faisant de Némésis une adversaire de taille. Bien qu'un bras pendant ait été un cadeau empoisonné, l'un des pires qu'on lui ait fait en réalité, elle ne le regrettait pas.
Sans même demander son reste, la louve vint à clore ses yeux, se concentrant sur les sons environnant, les murmures pas si discrets des différents soignants perdus à faire tourner un endroit tenant plus d'un dit navire de fortune qu'une véritable infirmerie. Cela en presque.. Reposant. Loin du brouhaha infernal des louveteaux et la vie stressante habitant l'hôtel des Lestrange. Mais le calme ne dure jamais très longtemps, pas avec des personnes comme celles-ci et c'est bientôt sous les cris déformés de l'alcool que les sourcils de la jeune femme se froncent jusqu'à ce qu'elle se voit dans l'obligation de rouvrir les yeux.
La source semble être un golgoth énervé remettant en cause la décision du combat et d'ores et déjà agacée par sa défaite, entendre cette voix résonner jusqu'à lui assommer le crâne n'aidait aucunement. La voilà à hausser les épaules, visiblement tentée de se moquer jusqu'au bout alors que ses yeux clos s'efforçaient d'ignorer la source du bruit.
"Qu'est-ce que tu veux... J'ai un ego à entretenir. Et on sait toutes les deux que ça n'est pas près de s'arrêter."
Et il est vrai : Léonore est mauvais perdant, elle le sait, tous ses proches le savent. Après tout comment ne pas l'être quand la défaite est aussi inconnue qu'un jour ensoleillé en terres bretonnes ? Loin de s'en cacher, Léonore pesta en se redressant. Une petite moue sur le visage, l'impression de brûlure tirant chacun des muscles de son épaule s'estompa petit à petit et finissant par se redresser complètement jusqu'à basculer sur le côté, ce fut d'un regard plus que suffisant qu'elle s'adressa aux infirmières.
"Vous comptez vous en occupez ou il faut qu'on fasse tout nous-mêmes ?" à en croire leur regard, cette lenteur presque hypnotisant pour ne serait-ce tenir en respect cette armoire à glace capable de se reconvertir en usine d'eau de vie au moindre de ses souffles, oui, elles devraient se débrouiller seules. Rouvrant les yeux, ce fut d'un grognement exaspéré qu'elle laissa entrevoir un sourire jaune avant de finalement se tourner totalement vers le concerné.
"Voyez cette opportunité pour prendre un nouveau départ : plus de jeux d'argent, de menaces envers des femmes en convalescence... Qui sait, ça vous évitera de vous faire casser le visage à deux reprises !"
A deux reprises ? Si le corps semble aller lentement, le cerveau plus encore et perdu face au potentiel double sens de cette phrase, il n'en fallut pas plus pour que la blonde laisse sa main se perdre près de sa table basse. Un simple geste, un lancé "olympique" comme diraient avec méchanceté certains de la meute, qui laissa un des pots ornées de fleurs percuter avec délicatesse le front du concerné. Un dernier cadeau pour ce pari "truqué" avant qu'elle ne se relève, manque de s'écraser sans délicatesse en s'appuyant de trop sur son épaule fraîchement guérie.
"Tu viens ? Je crois qu'on est plus les bienvenues ici."
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missive rédigée par Némésis Le Bihan left @Léonore Vallet
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La cheville de Némésis semble avoir été rafistolée avec plus de talent que l'épaule de Léonore, ce qui n'arrange pas l'humeur de la perdante. La bretonne préfère en rire - la médicomage mal soignée, impossible de ne pas en apprécier l'ironie. « Super, ça me changera d'avoir des gens qui s'intéressent à moi, dis donc » raille-t-elle, incapable de louper une nouvelle occasion d'être amère sur la célébrité qu'elle a récolté mais qui l'agace tant, trop liée aux Brides pour être supportable. Son amie, quant à elle, continue de marmonner, de commenter leur combat avec toute l'aigreur qu'on connaît aux mauvais perdants. Némésis s'apprête à se rengorger, à justifier la violence de son sort par une mauvaise foi de compétition, quand la remarque sur sa transformation lui coupe le soufflet. Ses joues se colorent pour la première fois depuis son réveil, prennent une teinte pivoine du plus bel effet. « A ce sujet, si ma petite cascade pouvait rester entre nous ... J'ai pensé que la poussière cacherait l'astuce, mais c'est vrai que tu étais toute proche. Sauf que, ehm - disons que je ne suis pas très à jour sur la paperasse, si tu vois ce que je veux dire » grimace-t-elle. Elle n'aime pas demander des faveurs, la Némésis, mais sait très bien ce qu'elle encourt si son secret venait à s'éventer. Le souci est que plus elle attend pour se déclarer comme Animagus, puis il devient difficile de s'y résoudre. D'autant que cette obligation lui paraît si absurde, si liberticide ... Sa transformation ce soir était un coup de poker risqué, une folie que l'adrénaline avait faite passer pour une idée de génie. Bah - ce qui est fait, est fait. Tout comme pour les dégâts subis par l'épaule de Léonore, les regrets ne serviront à rien, désormais.
Les deux amies sont de toute manière interrompues avant de pouvoir débattre plus longtemps sur la légalité des moyens nécessaires à sa victoire. La brute n'a pas eu besoin de jouer des poings pour se frayer un passage jusqu'à elle dans l'infirmerie. Les soignants ont de toute évidence autre chose à faire que d'empêcher leurs patients de se faire à nouveau rouer de coups. L'altercation ne rencontre donc que de l'indifférence de leur part - une fois les plaies recousues et les os ressoudés, le reste n'est, de toute évidence, plus de leur ressort. Ce que son amie ne manque pas de pointer. « Ah, Léonore, ça se saurait si les médicomages savaient aussi se servir de leurs poings. Console-toi en te disant que tu es une exception » plaisante Némésis d'un ton sombre. Sans quitter le soiffard des yeux plus de quelques secondes d'affilée, la rouquine tâtonne son lit de fortune, attendant que ses doigts se referment sur sa baguette. Elle n'a pas pu aller bien loin ... pas vrai ? Loin d'elle l'idée de paniquer, mais tout de même, se défendre contre une pareille armoire à glace ne va pas être aisé sans l'assistance d'un peu de magie. C'est sans compter sur Léonore, qui est décidément pleine de ressources. Tout comme la brute, Némésis bute sur les "deux reprises évoquées par son amie, avant qu'un pot de fleurs volant ne vienne éclairer sa lanterne. Et garnir le visage de leur adversaire de multiples coupures, éclats de porcelaine plantées dans la peau, ainsi qu'une voltiflor perchée sur le haut de son crâne telle une perruque verte d'un goût douteux.
« Oooh, en plein dans le mille ! » commente la bretonne après un sifflement appréciateur. Magie ou pas, Léonore ne manque pas de ressource pour se défendre - ce n'est pas pour rien qu'elle l'apprécie tant. La brute vacille, sonnée, mais ne tombe pas. Il serait en effet plus prudent pour les deux sorcières de déguerpir sans tarder. Némésis détourne enfin son attention de leur adversaire, assez longtemps cette fois pour repérer sa baguette, posée sur une planche faisant office de table basse. Elle s'en saisit d'un geste vif puis, imitant son amie, quitte sa couchette pour se diriger vers la sortie. Sauf qu'à peine son pied a-t-il heurté le sol qu'une décharge électrique semble traverser sa cheville fraîchement réparée, pour remonter à travers sa jambe jusqu'à sa hanche. La bretonne s'effondre sous son propre poids, roule par terre avec un cri inarticulé. De ses lèvres s'échappe une série de jurons bretons particulièrement imagés - il suffit de parcourir la pièce du regard pour repérer les natifs de la région au rougissement de leurs joues. La douleur reflue heureusement assez vite. Ou du moins, juste à temps pour voir l'armoire à glace reprendre ses esprits, l'entendre hurler des insultes, certes moins inventives que celles de la rouquine, mais tout aussi révélatrices de ses intentions. D'un Accio crié précipitamment, Némésis attire à elle la baguette de Léonore, qu'elle lui lance ensuite depuis le sol. « Attrape ! On sera pas trop de deux. » La bretonne entreprend ensuite de se redresser en position assise et, prenant garde à ne pas se servir de son pied blessé, rampant à moitié, s'éloigne aussi vite que possible du soudard. « Pas de repos pour les braves, hein ? » Dans sa voix, la panique a déjà reflué, tandis que se devine la même anticipation mêlée d'euphorie qu'avant leur combat.
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Léonore Vallet le~ Pourquoi toujours laisser les stagiaires s'occuper des tâches les plus délicates ? Posée sur son lit, la louve grogne, sent chacune de ses fibres musculaires l'insulter de la plus sobre des manières et finissant par se redresser, il ne fallut pas bien longtemps avant que les deux comparses ne reprennent leur échange. Comme bien souvent, une âme inconnue pourrait croire à une rivalité mal léchée plutôt qu'à une amitié de longue date mais aucune de ces deux aigries ne possédaient de cordes sensibles, ni pour les autres, ni pour elles-mêmes. Alors oui, Léonore resterait peut être ainsi quelques temps avant d'en sourire silencieusement. La chose était faite et même son ego ne cautionnerait pas d'utiliser un retourneur de temps pour fixer sa défaite.
Les mains perdues à redonner honneur aux quelques plis de ses vêtements, l'attention de la louve divagua légèrement avant que ce silence tout relatif ne vienne s'accaparer de nouveau son attention. Pour cause, les fois où Némésis ne parlait pas se faisaient rare, plus encore pour faire entendre un point de vue que personne ne lui avait demandée. Pour cause, l'écureuil à quelques mètres de là s'était dardée d'une rose tout à fait comique et finissant par reboutonner les boutons de ses manches, le sourire de Léonore en dit long. Petite vengeance personnelle aux abords d'une réponse fait d'un d'un terrible plat uniquement brisé par le froissement d'un tissu, avant que ne se redresse finalement la figure aux cheveux de blés. A croire que certains s'évertuaient toujours à faire les choses à l'envers.
"Secret médical, cela va de soi."
Fit-elle finalement entendre d'un haussement d'épaules indifférents. S'autoriserait-elle à la titiller en privé à ce sujet ? Sans aucun doute mais pour l'heure les préoccupations étaient autres. La cause ? Une armoire à glace tout aussi mauvais perdant que Léonore, qui du bout de son haleine whisky-rhum-curcuma voulait faire falloir ses droits. Toutes deux ne paient pas de mine, encore moins face à quelqu'un capable de leur cacher le soleil mais pas le choix, ni poème ni thèse ne viendraient les sortir de cette situation.
"Ahhh et c'est qu'elle me nargue en plus."
Elle peste la blonde, ne peut qu'en rire à demi-teinte tant son instinct lui crie de garder du coin des yeux ce monstre aux mains immenses. Et en effet cela ne manque pas tant ses pas semblent déjà tentés de se diriger vers la plus bruyante des deux. Sans magie, la cause est perdue. Ou presque. Car voilà du bout des doigts que Léonore laisse une preuve d'amour résonner contre le crâne de son adversaire. Le son est vif, suivi de grognements de douleur et de morceaux de verre s'écrasant au sol. De tout évidence, elle n'a pas manqué sa cible cette fois-ci.
"Il faut croire que nos parties de flèchettes nocturnes ont eu du bon au final !"
Rétorque-t'elle alors à sa comparse d'un petit air amusé. Beauxbâtons a été le témoin de bien des aventures, tantôt épiques, tantôt stupides.. Celle-là se perd en une catégorie que seuls les adolescents ennuyés semblent connaître ; et profitant de la commotion créée pour se faufiler, ce fut d'un froncement de sourcils qu'elle vint à se retourner à l'entente de tous ces jurons. Pas besoin de parler le breton pour deviner le fond de ces mots et à la voir ainsi au sol, il y avait à se demander celle gagnant au change. Son épaule la tire mais il faudra faire avec face à cette énergumène aux marmonnements incohérents.
Son regard s'attarde cette fois-ci sur leur adversaire commun, qui de tout évidence ne semble pas prêt à tomber au contraire du sang dévalant le long de son visage ; il s'avance certain, cherche à délivrer une baffe seigneuriale à l'écureuil avant de se saisir d'une chaise trainant par là.
"Sérieusement ?"
Décidé à faire de leurs jolies visages une oeuvre d'art moderne et bien forcée de s'avouer peu emballée à l'idée c'est d'une pression de paume qu'elle vint à accueillir le lancé de la bretonne. Perdue sur le concerné, elle laissa entendre tout l'agacement du monde avant qu'elle ne se baisse, esquivant de peu le pied du mobilier en bois. Elle sent le souffle de l'objet passer au-dessus de la tête, cherche à s'en éloigner. Pas assez rapidement, pas totalement. Et voilà qu'un autre pied, bien organique cette fois, se loge dans le creux de ses côtes coupant court à sa respiration. Semblable à un petit caillou, la voilà à glisser sur le sol sans la moindre délicatesse et se trouverait presque tentée d'y rester, admirant la beauté du plafond d'une relative indifférence propre aux gens désabusés.
D'un simple geste de main, elle fait signe à Némésis de ne pas se préoccuper d'elle, divague dans son coin alors que les sons de l'affrontement lui parviennent encore. Plusieurs secondes, plusieurs minutes peut être avant qu'elle ne décide de se redresser, de tendre sa baguette en direction de cet homme enragé et que ne résonne le son de sa voix.
"Glacius !"
Un filet de magie blanc au froid mordant venant s'accaparer la texture lisse du bois, quelques doigts aussi, figeant ainsi dans la glace quelques morceaux de ce mauvais perdant et finissant par se redresser, non sans mal, ce fut d'un regard entendu qu'elle détailla l'immense silhouette à présent forcée de s'arrêter dans sa course grâce au jeu deux sorcières.
"A toi l'honneur."
Plus une mauvaise passe qu'un véritable cadeau, mais là n'était pas question.
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(#) Re: [TERMINÉ] A Burning Stage. ft Némésis Le Bihan
missive rédigée par Némésis Le Bihan left @Léonore Vallet
Wondering about life and death
Les souvenirs de Beauxbatons évoqués par Léonore tirent à son amie un petit rire, fort malvenu en ces circonstances. Oh, elles en ont fait des folies dans le château, en ont rendus fous des surveillants ... Ce n'était pas avec Zinaïda que Némésis pouvait aller se balader au cœur de la nuit, ou rire au nez des règlements, ça non ! Mais avec Léonore, tout était plus facile ; les dogmes s'effaçaient, au profit de l'amusement à court terme. Les choses n'ont pas tant changé avec les années, d'ailleurs. En témoigne leur soirée. « Comment ça, au final ? Elles n'ont eu que du bon ces parties de fléchettes » prétend-elle, comme si elle n'avait pas payé cher en retenue pour avoir offensé des tableaux qui n'avaient jamais demandé à servir de cible. Cela dit, la brute non plus n'en demandait pas tant ; Némésis aurait bien contemplé son air stupidement surpris quelques secondes de plus, histoire de le graver à jamais dans sa mémoire, si la situation n'exigeait pas un peu de précipitation. Précipitation qui l'envoie de toute manière rouler au sol - comme quoi, elle aurait pu prendre son temps, si elle avait su. Mais le soudard s'est déjà remis de la rencontre explosive entre son visage et le vase ; le battoir qui lui sert de main vient siffler à quelques millimètres de la bretonne, qui n'évite la claque qu'en reculant la tête au dernier moment.
Némésis serre sa main sur sa baguette, bénit sa bonne fée que leur adversaire n'ait pas eu le réflexe d'attraper celle qu'elle a lancé à Léonore. Heureusement, le bougre ne semble, pour sa part, pas armé. Enfin. Pas armé sur le plan magique. Car c'est les yeux écarquillés que la bretonne le voit se saisir d'une chaise, pour la brandir en sa direction. La réaction de son amie lui ôte les mots de la bouche, quoiqu'elle est trop occupée à reculer pour riposter à voix haute. Et sa cheville qui ne cesse d'envoyer dans sa jambe de douloureuses impulsions électriques ... « Repulso ! » tente la rouquine, baguette maladroitement pointée sur l'arme de fortune. Mais trop tard. Suspendue aux bras de la brute, la chaise vole déjà en direction de Léonore, qui l'esquive habilement. Le sol de Némésis ne parvient même pas à atteindre le soudard. Au contraire, le trait de lumière passe juste au-dessus de son épaule, pour aller s'éclater contre une pile de serviettes. Les tissus s'envolent autour d'eux, retombent sur les meubles, la chaise encore dans les airs, la tête d'un médicomage qui passait non loin. Peut-être est-ce à cause de la confusion ainsi créée, mais Léonore est envoyée au sol par un coup de pied particulièrement sournois. Bordel, comment ce type peut-il être aussi saoul et viser aussi bien ? A moins qu'il ne soit juste singulièrement chanceux ce soir ? C'est bien leur veine, en tout cas ... « Léonore ? Léonore ! C'est un peu tôt pour retourner dormir ! » lance Némésis à l'adresse de son amie, que le coup de pied a étalée par terre. Pas le temps d'aller à son chevet, toutefois ; son premier adversaire étant au tapis, voilà que la brute se tourne vers elle. Aussi vive que possible, Némésis se relève sur une jambe, équilibre précaire mais baguette pointée en avant.
Sauf qu'elle n'a même pas le temps de formuler un sort que la chaise vole déjà en sa direction. Vraiment ? C'est qu'il a de la suite dans les idées, pour un type dont le sang est à moitié de l'alcool. La bretonne se jette sur le lit de fortune, qui tremble sous son poids plume. Mais ne bascule pas. La chaise en passant au-dessus de son crâne fait voleter quelques mèches rousses. Elle ne se retourne pas pour regarder quel nouveau coup fourré le soudard lui réserve. Non, elle roule sur elle-même, comme si elle était de retour dans l'arène, jusqu'à retomber de l'autre côté du lit, devenu barrière improvisée entre elle et son adversaire. Elle envoie un premier sort, qu'il pare d'un revers de dossier en bois ; le second meurt dans sa gorge quand la chaise frôle le bout de son nez. Il a de l'allonge, en plus ... A moitié appuyée sur le lit, à moitié accroupie sur sa seule jambe valide, elle sent la colère monter, quand la nouvelle attaque de la brute s'interrompt en pleine course. Ses doigts bleuissent, le givre envahit le bois. Qu'est-ce que - Léonore. Bien sûr. Léonore qui se redresse, lui laisse l'honneur du coup de grâce. Avec une exclamation victorieuse, Némésis peut enfin viser sa cible correctement. « Stupefix ! » Le gigantesque corps achève de se figer ; cette fois, la bretonne prend le temps de graver dans sa mémoire son expression vide et balourde. Avant de rejoindre son amie d'une démarche clopinante. « Tu t'es fait la deuxième épaule ? » demande-t-elle sur le ton de la plaisanterie. « Allez, assez gardé les fesses par terre. Dégageons d'ici avant qu'il ne dégèle. » Joignant le geste à la parole, elle attrape le bras de Léonore pour l'aider à se remettre sur ses pieds. Ce qui n'est pas mince affaire, en ne s'appuyant que sur une jambe. Sans un regard pour les serviettes étalées par terre, pour les médicomages fatigués, pour les miettes du vase, elle boitille vers la sortie. « Merci pour le coup de main. Sérieusement. »
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