Maeve Le Noir | The Lady Afterward

Le meilleur ami de son frère. Voilà ce qu’il fut, pendant plusieurs années. A Beauxbâtons, Maeve ne cessait de chercher à s’inclure dans les frasques d’Arthur, comme elle l’incluait dans les siennes, en Bretagne. Arsène fut pour cela son meilleur allié, et leur complicité évolua pour Maeve vers sa première amourette, rapidement tuée dans l'œuf, entre son attention pour une autre et l’arrêt des études de Maeve. Ne le rencontrant qu’aux retours d’Arthur de Beauxbatons, puis leurs visites amicales, il fut pendant des années une figure de fond avec laquelle elle garda une certaine complicité. Une complicité qu'elle a immédiatement retrouvé lorsqu'il vint lui demander sa main, en Octobre.

Sans mentir, on peut dire que Lorenzo et Maeve se connaissent depuis longtemps. Elle lui collait aux mollets quand elle vint apprendre au sein de l'Antre et ils se sont rapidement très bien entendu en dépit de leurs égos surdimmensionnés et de leurs visions diamétralement opposées du pouvoir du genre dans un couple. Très influencée par sa mère, et confortée par sa propre expérience, Maeve pense que lorenzo n'aurait jamais dû quitter la Bretagne et qu'il eut été plus heureux avec eux. Elle déteste en outre Agnès, la femme de Lorenzo, ce qui rend son cousin d'autan plus appréciable à ses yeux. Ils sont volontiers partenaires de soirée, même si Lorenzo ne joue plus quoi que ce soit de précieux aux cartes avec elle.

Elle fut sa dame de compagnie, elle est toujours son amie, en dépit de sa culpabilité à n’avoir pas su protéger Séléné durant les attentats. Séléné elle-même ne l’a jamais blâmé cependant et elle lui en est reconnaissante, entretenant avec elle une étroite relation de confiance. L’héritière a toute sa loyauté et est une cliente assidue du club depuis trois ans, explorant avec elles les mystères du monde. Maeve pense qu’une femme sur le trône est une excellente chose et au vu des étroits liens entre Le Noir et De Valoys, que cela marquera la durable ascension de la femme au sein de la lignée royale.

On dit d’elle qu’elle est l’Hélène Française, la femme qui embrasa les passions et aviva les flammes de la haine. Maeve dira sans doute qu’elle a autant le corps que le tempérament pour ça, mais la vérité, c’est qu’elle plaindrait presque Aliénor, petit papillon toute collée des gluants fils de destinées vomit par sa parenté, d’un côté comme de l’autre. Presque. Les naissances baignées de sang sont les plus puissantes, les plus mystiques, et Aliénor n’est pas différente. Elle peut faire beaucoup, si elle s’y prend bien. Alors lorsque la demoiselle est venue défier l’Antre, Maeve l’a bien entendu sortie de là sans lui mentir sur les conséquences, si elle se faisait attraper. Et puisqu’elle ne semble pas lui en tenir rigueur, Maeve en profite pour la côtoyer.

On peut affirmer sans conteste qu'Audren est à l'opposé de tout ce que sont les Le Noir. Mais Maeve ne l'aime pas moins pour autant, persuadée qu'il n'a simplement pas eut l'occasion de trouver comment interpréter sa place dans la famille et son identité. Ainsi, elle se montre un soutien pour lui sans hésiter, le traînant avec elle au travers de la bretagne lorsqu'il était plus jeune et l'encourageant aujourd'hui de son mieux même s'il a quitté la maison pour les baraquements de la garde royale.

Camarade depuis son enfance, Neith lui fut présentée par leurs familles respectives, désireuses de renforcer les liens entre lignées matriarcales, et Maeve fut rapidement folle d’elle, lui faisant visiter la Bretagne et rencontrer le petit peuple pour jouer avec eux, en même temps que son frère Arthur. Meilleures amies, Neith fut invitée aussi souvent que possible à passer du temps à Is en sa compagnie et lorsque Maeve commença ses études, ce fut naturellement vers elle qu’elle se tourna pour être aidée face à ce système pédagogique qui ne lui convenait pas. Elles sont restées proches bien au-delà de Beauxbatons, tant en raison de leur tendresse mutuelle que des passions communes qu’elles possèdent, et depuis trois ans, du club Ecdysis, au travers duquel Maeve commande régulièrement auprès des Antiques Rêveries pour ses clients.

Frère benjamin de Neith, Yamanu s'est souvent retrouvé embarquer par sa soeur et par Maeve, en compagnie d'Arthur, pour battre la campagne Bretonne à la recherche de mystères et d'aventures. Toujours fourrés ensemble lors des visites des Shafiq auprès des Le Noir, Yamanu est vite devenu comme un frère pour Maeve également, qui s'avère très protectrice à son égard, le voyant comme un être sensible faisant partie de ceux pour qui elle remuerait probablement monts et vals.

Adolescents, Maeve a été le diablotin sur l’épaule de Guilhem, toujours à essayer de le convaincre de troquer les ennuyantes leçons de Beauxbâtons pour des aventures dans le grand parc et les montagnes. En dépit de la rupture entre Guilhem et Neith, Maeve ne cessa pas de s’enquérir de lui bien que le temps et leurs activités respectives finirent par les éloigner durablement. Il reste une personne agréable et intéressante même s’il n’est pas à l’abris des tous pendables de l’enchanteresse.

Rencontre fortuite de deux visions qui s’entrecroisent et échangent pour un temps leurs mondes. Maeve ne connaît rien de lui, ni son nom ni son identité, uniquement le paysage de sa vision et de son chemin et cette chambre blanche dont elle a voulu le sortir. Elle ne sait pas même s’il a réussi, tout ce qu’elle sait, c’est qu’il existe et qu’il est en vie. Parfois, elle sent encore le tiraillement du filin d’argent à son poignet et espère le voir réapparaître, mais il semble désormais bien trop lointain.

Membre du club Ecdysis, gentleman égaré là par elle ne sait quelle voie, sa belle image toute éclaboussée de ce petit quelque chose de sombre qu'ont tous ses clients. Il demanda à être mis en contact avec un expert brise-sort en échange d’une faveur, petite pièce qu’elle garde douillettement de côté. Mais Camille ne se résume certainement pas à ce seul échange en bonne intelligence. L’homme est passionné, un trait de caractère qu’elle apprécie, car la passion est la noblesse des exaltés, et l’art la clef de ceux capables de voir au-delà de la réalité. Monsieur se cantonne peut-être pour l’heure au charnel sous bien des formes, mais qui sait ? A force de fréquenter le club…

Ils furent fiancés. Non que Maeve connu personnellement Raphaël mais c’est un Malefoy, un homme de bonne famille, d’un rang à peine moins important que le sien et bien sûr, charmant d’apparence, et c’est bien là tout ce que la Duchesse de Bretagne désirait pour sa fille, pour un premier contrat. Raphaël était fêtard et indépendant, et ils ne devaient que produire un certain nombre d’enfants, après tout. Rien de désagréable non plus. Mais il y eut la Grande Guerre et son fiancé décida de partir au front jouer les héros. Quelle ineptie ! Quand il revint, on l’a dit amnésique et traumatisé et personne ne sembla très attaché à l’idée de ces fiançailles, alors elles furent discrètement rompues pour le bien de tous. Maeve ne lui en veut pas, mais elle reste persuadée que cette histoire de guerre est la plus mauvaise idée que Raphaël eut jamais.

Pauvre petite chose qui pense qu’en aboyant elle aura gain de cause, en oubliant que ce sont les cabots qui aboient, justement. Et aux yeux de Maeve, c’est exactement ce qu’est Némésis, un cabot sans pedigree, une grossière erreur issue d’une odieuse mésalliance. Elle l’a rencontré à l’Antre des Naufragés, où la rouquine participe aux duels illégaux, et en la voyant ainsi “parader” Maeve se sentie obligée de truquer un peu les jeux en l’envoyant au casse-pipe contre un adversaire qu’elle ne pouvait défaire. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que Némésis l’apprenne et vienne lui japper après. L’une comme l’autre n’en sont pas venues aux mains mais quelque chose, depuis, semble les destiner à se recroiser beaucoup trop souvent à leur goût…. à croire que quelqu’un s’amuse beaucoup à essayer de les faire se confronter.

Franchement, celui ou celle qui a décidé d’adopter Eugénie dans la famille Delacour était un imbécile fini, ou un homme n’ayant plus rien à faire de son temps et de sa fortune. Que cette moins que rien porte un nom si prestigieux lui semble absurde et elle n’a jamais dissimulé ce qu’elle pense d’Eugénie, que ce soit devant celle-ci ou dans son entourage. Donner de la confiture aux cochons, très peu pour elle ! Il semble, de ce que Maeve a entendu, qu’Eugénie, elle, la trouve dangereuse. On se demande bien pourquoi.