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Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

Audren Le NoirATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

missive rédigée par Audren Le Noir le
  • Accepting help is its own kind of strength
    TW : Dépression / Mal-être / Deuil.
    L’été s’achève à Paris alors que quelques signes de l’automne se remarque déjà çà et là. Ce n’est pas pour déplaire à Audren qui n’aimait pas particulièrement l’été. L’automne lui sied bien mieux et il y avait tout un tas de raison derrière cela. Évidemment, les attentats de Paris du 21 juin 1917 étaient un événement tragique qui avait marqué le jeune sorcier et qui faisait partie des raisons pour lesquelles il détestait l’été. Les souvenirs étaient encore bien présents et il l’avait bien senti lorsqu’il se rendit sur les lieux des attentats fin juin dernier. Cela faisait un moment qu’il ne s’était pas rendu là-bas. Pourtant, il était quotidiennement à Vaux-le-Vicomte maintenant qu’il était garde royal mais avait toujours préféré éviter les lieux. Mais voilà, cela faisait désormais dix ans qu’ils avaient eu lieu, qu’ils avaient ébranlé l’aristocratie sorcière française, qu’ils avaient arraché à Audren une partie de son cœur et de son âme. Enfant déjà mal dans sa peau et de nature dépressif, cet événement n’avait pas eu de bons effets sur lui. Sa septième année, qui se déroula l’année suivant les attentats, fut compliquée, douloureuse et non sans cette souffrance insurmontable. Il n’avait jamais raconté à personne ce qui lui était arrivé à l’été 1917. Rentré chez lui, à Castel-Rohan, triste, endeuillé, Audren avait quitté le domaine familial pour se rendre au bout de la pointe du duché de Bretagne. Les falaises étaient immenses, rocheuses, coupantes sur lesquelles les flots venaient se cogner violemment. Là, il hurla de toutes ces forces face à l’immensité de l’océane, face à l’horizon infini. Il hurlait sa souffrance, il hurlait sa peine. S’il n’avait pas été si trouillard à ce moment-là, il aurait sauté. S’il n’avait pas entendu un bruit dans les ruines qui se trouvaient non loin du bord de la falaise, il aurait sauté. S’il n’avait pas entendu cette voix si particulière qui lui réchauffait le cœur, il aurait sauté.

    Près de trois mois s’étaient écoulés depuis son retour sur les lieux du drame. Audren y avait même rencontré Gaëlle, une amie… ou plutôt une connaissance qu’il avait perdu de vue, qu’il avait quitté après des divergences d’opinion. Pourtant, à l’époque, ils se retrouvaient chaque année, en cet endroit, en ce lieu chargé d’histoire et envahi d’une atmosphère lourde. Depuis, il n’allait pas bien. Il n’allait souvent pas bien mais tout l’été fut compliqué pour le jeune Le Noir. Des épisodes dépressifs tout au long de sa vie avaient été significatifs, d’autres s’étaient gérés sans mal, d’autres encore auraient pu bien mal finir. Mais Audren n’était pas seul comme il le croyait. Il y avait, en ce monde bien vaste, des personnes qui l’aidaient, des personnes qui tenaient à lui, des personnes en qui il pouvait croire. Si, enfant, il n’avait pas su comprendre tout ce qu’avaient fait ces personnes pour lui, depuis les attentats, il prenait conscience de pas mal de choses. Ses expériences à travers l’Europe l’avaient fait mûrir, grandir, évoluer. Il était revenu avec une toute autre vision du monde. Mais il n’en demeurait pas moins un homme au mal-être persistant, même encore aujourd’hui alors qu’il approchait des vingt-huit ans. Sa fonction de garde royal à Vaux-le-Vicomte le tenait en activité, lui permettait au quotidien de ne pas ou peu penser, d’avancer, sans forcément savoir vers quelle destination. Cela faisait cinq longues années qu’il était garde et ne savait toujours pas quelle était sa place. Subir les ordres de son père n’était pas ce à quoi il aspirait. La relation qu’il avait avec cet homme, qu’il appelait difficilement « père », s’était encore plus dégradé depuis qu’il travaillait au château. Mais que pourrait-il faire d’autre ? Par deux fois, il fut recalé dans ses tentatives de devenir Auror. Il se montrait trop impulsif, trop désordonné. C’est d’ailleurs étonnant qu’il ait pu intégrer la garde royale avec le caractère qu’il arborait parfois.

    - Audren, tenez-vous droit ! Audren, bla bla bla ! Audren, bla bla bla ! AUDREN !

    Il écoutait à moitié son père, exaspéré par cette position qu’il avait. Du temps où il était enfant, il s’occupait peu de lui. Audren était un enfant solitaire, appréciant peu sa fratrie en dehors de Maeve, la sœur aînée. À chaque fois qu’il voyait son père, il se renfermait, disparaissait, se taisait. Quant à sa mère, bien qu’il ait toujours cherché à avoir son approbation et surtout son amour, il n’y avait là rien de plus à espérer. Alors Audren avait grandi dans une certaine solitude malgré l’abondance de personnes qui se trouvaient parfois au château. Même à Beauxbâtons, il avait retrouvé cette solitude si agréable, si attendrissante. Il en avait fait son alliée, sa force et ne demandait rien à personne. Mais en effet, dans sa fratrie, il avait toujours pu compter sur sa grande sœur, Maeve. Aussi piquante que leur mère pouvait l’être, elle possédait néanmoins quelque chose de différent qui fait que le courant passait bien entre eux deux. Ils n’avaient pas été élevés ensemble et ne s’étaient pas croisés à Beauxbâtons. Peut-être était-ce pour le mieux. Lors de ses nombreuses dépressions – il est même possible de dire qu’Audren était constamment dans un état dépressif, plus ou moins violent selon les périodes – Maeve s’était toujours montrée présente pour lui et jamais le jeune homme n’avait oublié cela, si bien qu’il se tournait toujours vers elle quand il n’allait pas bien. Depuis qu’il était revenu de ses voyages en Europe, il s’était promis de ne plus jamais sombrer aussi bas dans la souffrance. Mais sa volonté n’était pas assez forte. Son esprit était bien trop mal pour demeurer fort, malgré ses tentatives. Son corps portait encore les marques de celles-ci et conscient qu’il ne faisait que déplacer la douleur, Audren ne voulait retomber là-dedans. Aussi, quand ça allait mal, très mal, vraiment très mal, il ne réfléchissait pas ou peu et se rendait immédiatement auprès de Maeve.

    Cependant, ce soir-là, ce soir du 24 septembre 1927, alors que l’été laissait à nouveau sa place à l’automne, Audren avait réfléchi. Audren s’était laissé torturer par ses pensées pendant de longues minutes alors qu’il terminait sa garde. Il quitta ensuite le château car il n’avait pas sommeil et il était encore tôt. Discret et silencieux, comme à son habitude, il se cacha de collègues qui passaient par le même chemin que lui puis disparut dans la nuit déjà tombée. Au même instant, à quelques secondes près, dans un une ruelle sombre du faubourg Saint-Honoré, une silhouette apparut dans l’ombre. Audren avait quitté le château de Vaux-le-Vicomte pour le quartier luxueux où résidait sa grande sœur. Sa venue n’était aucunement annoncée et il espérait ne pas se faire rembarrer. Le visage plus fermé qu’à l’accoutumée, Audren ne se sentait pas bien. La peur. Le chagrin. La culpabilité. L’incompréhension. L’inquiétude. Le mal-être. La dépression. Tout semblait se combiner pour ne faire qu’un. Où cela le mènera-t-il cette fois ? Il n’en savait rien mais, alors qu’il frappa à la porte d’une des maisons qui se trouvaient là, il était sûr d’une chose : Maeve serait là pour l’aider.
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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

    missive rédigée par Maeve Le Noir le
  • 24 Septembre 1927 • Faubourg Saint-Honoré • Audren Le Noir

    TW : Aucun

    L’ondée est fraîche, un soupir de soulagement sur Paris après la chaleur de l’été, dont les derniers lambeaux respirent encore au travers de la pierre et des pavés. Le chant de l’eau bruisse dans les rues, dans les parcs et les jardins privés, caressant les fenêtres. Son chuchoti délicat berce les maisonnées et accompagne les noceurs déployant leurs plumages chamarrés en vue d’une nuit à perdre haleine. L’entrée, depuis la rue Saint-Honoré, est nichée dans le creux obscure entre deux réverbères, le chemin pavé uniquement accessible par une grille enchantée se perd progressivement sous la lourde futaie de plusieurs vieux chênes noueux. La demeure elle-même reste invisible, frileusement prude, dissimulée dans les méandres de son grand jardin citadin, en partie envahi par une végétation sauvage et indomptée.

    C’est Ged qui repère Audren le premier, crapaud replet paresseusement alangui dans une flaque boueuse proche du grillage. C’est toujours Ged qui surveille l’entrée, Maeve a le regard tourné vers l’intérieur et ne s’intéresse jamais à son parvis Il observe la familière silhouette du frère de sa maîtresse, avec son beau visage rongé par tant d’expressivité, et ses manières à mi-chemin du prince et du martyr. Ged connaît bien Audren, il visite souvent Maeve. Alors naturellement, il se lève pour venir le jauger, et lance son chant, repris tout du long de l’obscure sentier arboré jusqu’à la demeure de l’enchanteresse. Les minutes passent, s’étiolent sous le doux voile ondin. Ged s’est finalement installé contre la chaussure d’Audren, une manière pour lui de lui signifier qu’il n’a qu’à patienter.

    La grille s’ouvre finalement, invitation offerte, se scelle de nouveau derrière Audren. La voie enténébrée s'éclaire sur son passage de douces lueurs ambrées, distillant faiblement la parure du couchant pour accompagner son avancée. Sous les ramures flotte un puissant parfum de terre et de végétation, et s’entend de douces trilles vespérales et de taquins pépiements, bruissements d’une faible brise dans les feuilles et le souffle somnolent des arbres sentant l’approche de l'hiver. En quelques instants, la ville disparaît, occultée par la vie naturelle tandis qu’apparaît la demeure de Maeve.

    Pas de pieds de poule, pas de pain d’épices, mais un bâtiment pris entre médiéval et modernité, aux portes et fenêtres grandes ouvertes pour profiter pleinement de la pluie et de l’air frais. Le porche est éclairé par deux lanternes européennes aux flammes chaleureuses, accrochées sur la poutre principale à l’aide d’une patte gantée. Lorsqu’Audren s’approche, elles relèvent leur habitacle comme pour l’observer, projetant un peu de luminosité sur les bouquets survivants de la grande glycine qui envahit la façade, et dont le pied est une fille de celui de Castel Rohan.

    Aux coups contre la porte répond le son de pieds nus pressant sur le carrelage et au détour d’un angle de maçonnerie surgit Maeve, chevelure défaite, yeux brillants et grand sourire enchanté. “Si ce n’est pas mon petit ornithorynque que voilà !” Elle contourne le mur, robe d’intérieur bleu paon hâtivement nouée à la taille, chevelure rejetée de ses épaules. Lorsqu’elle le rejoint, c’est pour l’enlacer sans plus de manières, le presser contre son cœur. Son délicieux petit frère. Un bras noué aux épaules, une main se glissant dans sa courte chevelure, aussi sombre que la sienne. Elle dégage un parfum de sauge et de fruits rouges, et lorsqu’elle le relâche, c’est pour l’observer attentivement, lui prenant le visage en coupe, yeux grands ouverts.

    Son sourire joue aussi facilement qu’elle lâche, sans animosité aucune : “Tu as vraiment une sale tête.” Maeve le relâche et lui prend la main. “Allez, viens par ici. Hors de question que je te laisse dans cet état.” Sa main est douce, quand elle enlace ses doigts aux siens, le tire sans violence après elle au travers de sa demeure emplie de lanternes chatoyantes. Guirlandes innombrables, certaines provenant d’autres continents, certaines de verre soufflé, ou même de vitraux, éclaboussent le carrelage de couleurs vives et chaudes. Au moment où elle passe l’entrée du salon, Maeve lève une main et donne un petit coup à l’une d’entre elles, qui se met à tourner et scintiller un moment avec un petit bruit doux reprit en choeur par les dizaines de carillons accrochés à la baie vitrée qui s’ouvre sur un jardin encore luxuriant.

    Installe-toi où tu veux. Envie de quelque chose à boire ?” Il n’y a pas de canapés, uniquement de profonds fauteuils de cuir brossé, accompagnés de moelleux coussins à l’extérieur de velours poinçonné. La pièce est habitée par les feux follets, douces lueurs en lévitation, habillant la pénombre d’un élément de confort. Ici, le parfum de la terre et de l’eau est puissant, profond. Le foyer est silencieux et en sommeil, aucune flamme pour faire concurrence à la nature extérieure et aux rêves intérieurs. Maeve attrape un plaid de grosse laine au furieux rouge cerise, en drape ses épaules et s’installe dans l’un des fauteuils, glissant ses pieds sous elle. Elle réitère son invitation, d’un geste pour les autres assises, et se penche légèrement en avant.

    J’étais en train de tresser, désolée si je ne t’ai pas ouvert plus rapidement. Alors ! Dis-moi ce qui me vaut la visite de mon adorable petit frère !

    Codage par Libella sur Graphiorum
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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

    missive rédigée par Audren Le Noir le
  • Accepting help is its own kind of strength
    TW : Dépression / Mal-être / Deuil / Idées noires.
    Patientant devant la grille, Audren n’avait pas de suite remarquer le crapaud qui le jaugeait sans un bruit. Puis, ce fut lorsque l’animal commença à chanter que le jeune sorcier porta son regard sur Ged, le crapaud de sa sœur. Il le connaissait bien, à force de visiter cette dernière régulièrement. Cela ne changea rien à l’expression qu’il arborait. Il ne dit mot et ne fit aucun geste envers l’animal tandis que celui-ci venait se mettre contre lui. Patience, patience. C’était là un des nombreux défauts d’Audren. Il n’aimait pas attendre, pas trop longtemps en tout cas. Il se souvenait alors d’une anecdote qui le fit sourire. C’était il y a bien des années maintenant, lors de sa sixième année, avant les attentats. Il la taquinait car il avait une surprise pour son anniversaire et jouait le suspens. Elle s’était alors montrée plus impatiente que jamais, plus que lui d’ailleurs. Cette pensée le fit sourire mais l’attrista aussitôt. Il ne pouvait se rattacher qu’à ses souvenirs désormais. Elle ne pourrait plus se montrer impatiente. Elle ne pourrait plus le taquiner. Elle ne pourrait plus le regarder avec ses si jolis yeux ni calmer son impulsivité par sa douceur. Sentant une larme couler le long de sa joue, il la chassa rapidement lorsque la grille s’ouvrit.

    - Je suis désolé, Ged. Ce soir, je ne suis pas d’humeur.

    Brisant le contact entre le crapaud et lui, Audren s’avança et la demeure de Maeve lui apparut. Il la connaissait bien puisqu’il y venait souvent. Il marcha jusqu’à la porte et frappa trois coups. Maeve l’accueillit en l’enlaçant. Audren se laissa faire, même lorsqu’elle l’appela par ce surnom qui, par moment, l’amusait, même lorsqu’elle prit son visage dans ses mains. Il le savait qu’il avait une sale tête. Il passait la plupart du temps à broyer du noir dernièrement. Il pensait, songeait, réfléchissait, s’abandonnait dans des pensées, des songes et des réflexions plus profonds et plus sombres. Il avait eu la conscience d’esprit de se dire qu’il replongeait à nouveau dans un cercle dépressif infernal. C’est ce qui l’avait mené jusqu’aux portes de Maeve, la première à qui il pensa, l’une des seules à pouvoir l’aider, le consoler, le bouger. Sa sœur l’invita à rentrer et Audren ne put que s’exécuter, suivant cette agréable odeur de fruits rouges mélangés à la sauge. L’intérieur de la maison était si agréable, l’atmosphère apaisante. Il retrouva rapidement le chemin d’un des fauteuils en cuir qu’il trouvait si confortable. Il s’enfonça dans le premier qu’il trouva tandis qu’il réfléchissait à une réponse pour Maeve. Boire. C’était là une vaste question à laquelle il donna une réponse peu explicite.

    - Je t’aurai bien dit un jus de citrouille...

    Audren raffolait du jus de citrouille. Il ne l’expliquait pas et ne cherchait pas à comprendre. Il aimait juste ça, point. Mais ce soir, avec son état d’esprit, ce n’était pas tellement un jus de citrouille dont il avait besoin.

    - … mais si tu as quelque chose de plus fort… beaucoup plus fort à me proposer, je suis preneur.

    Il regarda sa sœur s’installer à son tour dans un des fauteuils, emmitouflé dans un plaid. Audren admira ensuite les feux follets en lévitation çà et là dans la pièce. Il se sentait déjà plus apaisé rien qu’en étant là, ici à cet instant précis. Il n’avait encore rien dit sur ce qui l’amenait chez Maeve, ce qu’elle s’empressa de lui demander. Les choses étaient compliquées pour lui dernièrement et ce depuis plusieurs mois maintenant. Les années passaient, se ressemblaient et Audren n’avait pas l’impression d’avancer. Au contraire, il faisait un pas en avant et trois en arrière, comme aspiré par ses démons, ses échecs, ses faiblesses, son mal-être. Maeve avait des mots gentils pour son petit frère. Elle se montrait toujours présente pour lui, quoi qu’il arrive. Mais il avait toujours cette petite appréhension, comme si elle allait le juger, le renvoyer, le malmener, en lui disant qu’il était peut-être temps qu’il se ressaisisse. Mais Maeve n’était pas comme ça. Il le savait pourtant mais c’était plus fort que lui. Il ne pouvait s’empêcher d’appréhender, d’anticiper, d’imaginer quelle serait sa réaction qui serait sûrement tout autre que la véritable.

    - Je ne vais pas bien Maeve. Je ne me sens pas bien. Je ne sais pas où j’en suis, ce que je veux, ce que je ne veux pas. Je suis perdu, je me sens perdu...

    La tête baissée, Audren s’interrompit. Il ne savait quoi penser de lui, se sentait par moment misérable. Il n’y avait pas que le chagrin qui lui était revenu en plein visage mais un mal être qu’il avait longtemps enfoui en lui. Quelle était sa place dans la famille Le Noir ? Quelle était sa place dans la société sorcière ? Que voulait-il ? Que désirait-il ? Il jouait le fort, l’homme sûr de soi, qui a confiance en soi mais à l’intérieur, c’était tout le contraire. Il cachait bien son jeu, il l’avait tant fait depuis Beauxbâtons. Aujourd’hui, il se rendait compte que cela devait cesser. Il y avait plusieurs manières que cela cesse et c’est justement pour ne pas céder à la pire des façons qu’il se présentait chez sa sœur. Il n’avait pas simplement besoin d’aide et de conseils pour aller mieux, il avait besoin d’être sauvé.


    #5EB6DD : Audren
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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

    missive rédigée par Maeve Le Noir le
  • 24 Septembre 1927 • Faubourg Saint-Honoré • Audren Le Noir

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    Son sourire joue comme une eau sous la pluie, allant et venant aux sons de la vie et de leur échange, s’élargit quand il mentionne le jus de citrouille, pour se faire immédiatement plus taquin et expectatif lorsqu’Audren évoque l’envie d’un distillat plus fort. “Hm, et bien en fonction de ta préférence” expose-t-elle d’un ton pragmatique “Je peux même te faire un cocktail. Whisky et jus de citrouille, peut-être ? Ce ne sera certainement pas le plus avant-gardiste que j’aurais vu ces derniers temps. L’un de mes meilleurs clients ne prend son habu qu’avec de la liqueur de violette.” Expressivité portée aux nues tandis qu’elle roule des yeux, visiblement dépitée. “Chaque fois, je dois me souvenir de la facture qu’il paie rubis sur l’ongle, le nombre de zéros calme l’outrage à mon éthique de devoir sacrifier un tel alcool pour une bêtise pareille.” Tenant son drapé d’une main pâle, elle pêche sa baguette de l’autre, la pointe sur l’armoir à liqueur dont les pans s’ouvrent avec un discret grincement.

    La voilà qui hésite, un bref instant, avant de se couler dans son assise, et de dédier à son adorable petit frère un regard tendre. “J’ai aussi de la liqueur de feu, si tu préfères… Je l’ai distillée à partir des braises du foyer de Mère et d’une des bouteilles de vodka que j’ai ramené de Russie il y a quelques années. De quoi chasser le froid dans n’importe quel cœur, même celui d’un mourant.” L’enchanteresse ne partage pas usuellement ses trésors, mais Audren dispose de quelques passe-droits, avec sa mine de poète éperdu, ses grands yeux liquides et ses soupirs à faire frissonner un roc centenaire. Et puis, il y a ce lien qu’ils entretiennent. D’un coup d'œil, Maeve pétitionne la décision de son frère, avant d’opiner et de lui servir ce qu’il préfère, le verre lévitant paresseusement jusqu’à lui. Pour l’accompagner, elle guide jusqu’à elle un verre emplit d’une substance claire, posé jusque là sur le bord de la fenêtre. Il vient se poser à-même sa main tendue, qu’elle referme promptement.

    Audren ne va pas bien. L’idée fait son chemin tandis que Maeve porte le verre à ses lèvres, buvant lentement. Lorsqu’elle le dépose sur la petite table basse qui accompagne son fauteuil, et qu’elle réajuste la couverture de laine sur ses épaules, son regard pensif se perd dans le lointain. Uniquement pour voir son expression s’affermir un instant, Maeve opinant pour elle-même dans un mouvement qui trouble ses longues boucles noires. Son regard clair s’appose de nouveau sur Audren, l’expression légère. “Et si on commençait par quelque chose de plus immédiat, hm ? Est-ce que tu sais ce que tu attends de moi mon canard ?” Elle se releva, venant en deux pas le rejoindre par derrière et s’abaisse jusqu’à s’accouder sur le fauteuil qu’il occupe. “Si je t’enroule dans une de mes couvertures avec moi dehors pour regarder la pluie et les étoiles, jouer de la musique pour attirer les lucioles et capturer des rêves, est-ce que tu ressens quelque chose ? Ou bien est-ce que tu te sens de me parler et de me raconter tout ce qui te pèse ?

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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

    missive rédigée par Audren Le Noir le
  • Accepting help is its own kind of strength
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    La vie d’Audren jusqu’ici pourrait s’apparenter à des montagnes russes. Des hauts, des bas, des virages, des boucles. Enfant, il n’expliquait pas spécialement ce qu’il ressentait et pourquoi il le ressentait. Aujourd’hui, il mettait ça sur le compte de son caractère, du peu d’amour qu’il reçut de ses parents et de ces maudits attentats qui l’avaient atteint bien plus qu’il ne l’aurait pensé. De nature dépressive, il avait finalement appris à vivre avec, mettant dans des tiroirs mentaux tous ses tracas, ses questionnements, ses doutes alors qu’il voyageait à travers l’Europe, profitait de sa vie, expérimentait la vie. Même lorsqu’il revint en France, intégrant la garde royale, il profitait de chaque jour. Mais, le naturel toujours sort et sait se montrer. Était-ce simplement le fait de retourner au mémorial des attentats qui avait ouvert ses tiroirs ? Était-ce l’approche de la trentaine petit à petit ? Était-ce finalement écrit ainsi ? Cela devait arriver à ce moment-là et le reste n’était que coïncidence ? Il ne savait pas. Il était perdu. Il se sentait perdu. C’était ce pourquoi il venait sa sœur, Maeve. De toute sa fratrie, elle était la seule à pouvoir l’aider. Cela aussi, il ne saurait l’expliquer. Pourquoi elle plus que les autres ? C’était ainsi. Longtemps renfermé, longtemps à l’écart, isolé, Audren n’avait que peu d’affinité pour ses autres sœurs et son frère.

    Le jeune sorcier se reconcentra sur ce que lui répondit sa sœur. Sa préférence ? Éternel indécis, Audren attendit que Maeve lui propose plusieurs possibilités. Whisky et jus de citrouille ? Mélange intéressant et jamais testé. Liqueur de feu ? Le nom est explicite et l’explication de sa sœur finie par le convaincre. De la vodka russe ferait sans doute l’affaire. Sans un mot, un simple signe de tête suffit à faire comprendre que son choix était fait. Il suit les mouvements de baguette de sa sœur qui lui sert ainsi un verre de cette liqueur avant de faire venir jusqu’à elle son propre verre. Audren porta alors le verre à ses lèvres et avant même qu’il n’est plongé celles-ci dans le liquide, il sentit « le feu ». Se laissant aller à une première gorgée, la liqueur s’engouffra dans sa gorge avant de plonger jusqu’à son estomac. Tout le long du chemin, il sentit cette chaleur l’envahir. C’était à la fois étrange et agréable. Il marqua son visage d’une légère grimace mais afficha un sourire face à cette sensation étrangement réconfortante. Et ce n'était que la première gorgée.

    - Non… je ne sais pas… ou alors… juste une oreille attentive ? Libre à toi ensuite de me secouer comme tu sais si bien le faire.

    La dernière phrase fut soulignée par un clin d’œil et un sourire en coin de la part d’Audren. Il se souvenait aisément des moments passés où il était au plus bas. Sa sœur avait toujours veillé à ce qu’il relève et elle n’avait pas toujours été tendre avec lui. Parfois, un bon électrochoc pouvait aider à réveiller un jeune homme mal dans sa peau. Elle avait ce don d’être franche et directe avec une pointe de douceur malgré tout, mais juste une pointe. En témoigne les petits surnoms qu’elle donnait son petit frère. Si plus jeune, cela l’exaspérait parfois, aujourd’hui, il n'était pas contre et s’en était accommodé facilement. Certains le faisaient même sourire. Maeve se leva alors et vint le rejoindre. Son regard se plongea dans le sien tandis qu’elle lui posa deux questions. Ressentir était un bien grand mot. Dernièrement, il avait l’impression de ne plus rien ressentir, de ne plus savoir comment ressentir les choses. Lui parler était la raison pour laquelle il était venu. Mais que ferait-elle ? Que dirait-elle ? Il ne voulait pas passer pour le petit dernier jamais content, jamais heureux, toujours à broyer du noir et venant voir sa sœur uniquement pour raconter ses malheurs. Qu’attendait-il d’elle ? Qu’attendait-il de cette soirée ? Il ne pouvait pas être sauvé par magie. C’était bien là le comble de la situation.

    - Enrouler avec toi dans une couverture, je dis pas non…

    La proximité d’une personne ne l’avait jamais gêné. À vrai dire, il n’avait jamais réellement été proche physiquement de quelqu’un. Mais l’idée d’être envelopper dans une couverture avec sa sœur à ses côtés était réconfortante. Il reprit sur le même ton, ne quittant pas alors le regard de son aînée.

    - Cela sera difficile mais je pense qu’il faut que je te parle, j’en ressens le besoin en tout cas.

    Parler n’était pas évident pour Audren. Il préférait intérioriser, tout garder en lui, plutôt que de se libérer des fardeaux qu’il portait. SA sœur devait en connaître un certain nombre déjà. Cette situation n’était pas la première mais il est vrai que cela faisait bien des années qu’il n’était pas venu voir sa sœur avec une telle mauvaise mine. Le masque était tombé à la minute où il avait passé la grille. Il n’était nullement nécessaire de le garder. Maeve lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il ne pouvait rien, ou presque, lui cacher. Il commença alors par se confier en ces mots.

    - Je suis retourné sur les lieux des attentats fin juin… Cela faisait des années que je ne m’y étais pas rendu...

    Il quitta le regard de sa sœur, baissant celui-ci sur le sol, tripotant alors ses mains, entremêlant ses doigts machinalement, grattant la peau entourant ses ongles, mauvaises manies qu’il avait acquis depuis plusieurs années et dont il avait du mal à s’en défaire.

    - Je crois que cela a fait ressurgir tout ce que j’avais enfoui depuis tant d’années…

    Et il y en avait des choses… Certaines paraitront sans aucun doute futiles, il le savait, il en était conscient, mais elles étaient là. D’autres seraient plus compliquées, pour lui, mais elles étaient là également. Reportant son verre à ses lèvres, il savourait cette seconde gorgée brûlante, agréable, puissante, enflammée.


    #5EB6DD : Audren
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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

    missive rédigée par Maeve Le Noir le
  • 24 Septembre 1927 • Faubourg Saint-Honoré • Audren Le Noir

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    Seulement si tu as des fruits à donner, très cher.” glisse-t-elle de son ton velouté, sans le moindre désir d’atténuer l’image que les mots d’Audren dépeignent d’elle. Elle n’a jamais eu de douceur indue envers qui que ce soit. Non qu’elle ne désire le bonheur de personne, mais elle ne voit pas l’intérêt d’agir faussement avec ceux qu’elle chérit et c’est là le présent qu’elle leur fait. Audren n’a pas besoin de fausseté, bien au contraire. Son charmant ornithorynque est bien assez tourneboulé au quotidien sans qu’elle n’en rajoute pour son confort personnel.

    Son sourire grandit, s’ourle comme une mer gorgée de roulis, vagues qui s’élance dans une trille ravie à l’idée de se pelotonner avec Audren à l’extérieur. Ses traits pâles s’éclairent et ses lèvres rosissent lorsqu’elle les mord, se faisant violence pour ne pas se saisir de lui et le traîner dehors. Le pauvre ! En lieu et place, elle penche la tête, joue avec son regard, en l’attendant. Se conformer au rythme d’un autre n’est pas dans ses habitudes, mais elle s’y attache - pour lui uniquement. “D’accord. Si tu en ressens le besoin, c’est qu’il le faut. Tu sais ce qu’on dit, mieux vaut dehors que dedans.”

    Et quelle annonce ! La mine de l’enchanteresse s’assombrit quelque peu au rappel des attentats, bien qu’elle se passa de tout commentaire tant qu’elle n’est pas certaine qu’Audren en ait terminé. La difficulté avec laquelle il s’exprime ne mérite pas d’être encore accentuée en lui coupant la parole inopinément. Soupirant finalement profondément, elle ferma un instant les yeux et reposa sa joue contre le cuir du fauteuil, juste un instant. Lorsqu’elle se redressa, ce fut pour lui faire signe de l’accompagner dehors, attrapant au passage une large couverture matelassée.

    Dans le solarium arrière, emplit de plantes parfumées, se trouve une large causeuse à haut dossier en bois et velours, garnis de coussins moelleux. Elle plongea la première, lui tendant la main, et attendit qu’il s’installe pour l’envelopper dans la couverture avec elle. Au travers de la fenêtre, la pluie tombe de nouveau, bruissement doux en paysage de leur intimité. Leurs verres ont suivis, bien entendu, enchantés pour ne pas les abandonner et ils viennent reposer sur l’arrière du dossier, le cadre en bois dur servant précisément dans de tels instants. Maeve, se drapant les genoux d’une couverture supplémentaire, rompt enfin son silence.

    Peut-être que tu as besoin de compléter ton deuil, ou de le faire tout court. Il n’y a pas de période précise pour ce genre de choses. Pourquoi as-tu décidé de retourner là-bas ?

    Elle se rapproche, et lui offre son étreinte, s’il le désire, simplement parce qu’elle le peut.

    Raconte-moi.

    Puis, sur un coup de tête, ajoute rapidement :

    Tu serais d’accord que je capture ton histoire dans une de mes lanternes ?

    Elle l’a fait par le passé, parfois, enfermant les mots, les souvenirs, dans une des nombreuses lanternes qui ornent sa demeure et son jardin, collection de souffles, de mots et de silence, idées préservées, images consacrées, fragments d’individus rendus à l’éternité. Parfois, elle demande ces souvenirs, ces histoires, comme paiement, d’autres fois, elle offre gratuitement. Tout dépend de l’occasion et du récit. Tout dépend également d’Audren évidemment et de ce qui le met le plus à son aise. Pour eux, comme pour d’autres, mais aussi plus que d’autres, les attentats sont un sujet vivace.

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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

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    Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi cette année ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi si tard ? Ou si tôt ? Pourquoi ? Tout simplement, pourquoi ? Pourquoi se faire du mal comme cela ? Audren n’avait finalement connu que la souffrance. La souffrance d’être le dernier d’une fratrie de cinq et donc de potentiellement avoir été délaissé quelque peu. La souffrance de se sentir mal dans sa peau, enfant renfermé, enfant timide, enfant angoissé. La souffrance d’avoir perdu cet être cher qui comptait tellement. La souffrance de ne pas surmonter cette perte. La souffrance inconnue, celle qui demeure là depuis la nuit des temps, qui est inexplicable et inexpliquée, qui persiste, s’installe, disparaît puis revient. Audren avait du mal à mettre des mots parfois sur ce qui le faisait souffrir. Les actes étaient plus parlants et son corps pouvait malheureusement en témoigner. Combattre la souffrance demandait trop d’effort, une puissance que le jeune sorcier ne possédait pas, ne croyait pas posséder. Déplacer la souffrance était plus facile pour lui. Une solution de lâche.

    Alors qu’il se rendait chez sa sœur, Audren ne pouvait que repenser à toutes ces fois où elle l’avait accueilli, écouté, consolé, secoué. Audren était un enfant triste. Toute personne qui le connaissait bien le savait et peu de gens pouvait se targuer de le connaître bien finalement. Même son frère aîné ne pouvait pas en dire autant. Les années les séparant et le caractère les opposant, les deux frères n’avaient jamais été proches. Quant à ses deux autres congénères, Audren en disait peu sur eux, non pas qu’il ne les appréciait pas mais tout comme Arthur, il n’était pas proche d’eux. Seule Maeve pouvait se vanter, dans la famille, de connaître le véritable Audren Le Noir, celui que bien peu de gens pouvait connaître. Depuis Beauxbâtons, le jeune homme avait bien changé, arborant une arrogance presque exemplaire, se cachant derrière un orgueil typique de la famille ancestrale bretonne.

    - Je ne sais pas vraiment… Je crois que… quelque chose m’a fait repenser à elle. Puis… cela fait déjà dix ans.

    Emmitouflé auprès de sa sœur, leurs boissons près d’eux et à portée de main, Audren s’était retrouvé dans le solarium. Face à la pluie, dont il appréciait grandement l’odeur et le bruit, il s’adonnait à quelques confidences. Il savait que Maeve était une oreille attentive et une personne sur qui il pouvait – et pourrait toujours – compter quoiqu’il arrive. Une nouvelle fois de plus, elle avait la réflexion juste. Pourquoi avait-il décidé de retourner là-bas ? Sur les lieux des attentats ? Très bonne question. Il n’avait pas spécialement la réponse. L’hommage des dix ans ? La culpabilité de ne pas s’y être rendu toutes ces années ? La peur de l’oublier en oubliant le dernier endroit où il l’a vu ? Plongé dans la pluie qui tombait à forte goutte, Audren se laissa aller à l’étreinte que lui offrait sa sœur. Quel apaisement ! Un apaisement qui s’arrêta soudainement alors que la jeune femme lui proposa la capture de son histoire. C’est à ce moment-là que son regard recroisa le sien.

    - Je ne sais pas honnêtement si c’est une histoire que tu voudrais pour tes lanternes…

    Le regard en disait bien plus que les mots chez Audren. Son histoire, elle la connaissait que trop bien et aujourd’hui, il s’apprêtait à se livrer sur des choses qu’elle savait sans doute déjà. Peut-être même que Maeve pensait que son petit-frère avait réussi à laisser toute cette souffrance derrière lui. Elle s’apprêtait à se rendre compte, sans aucun doute, que c’était tout le contraire.

    - Évidemment et heureusement, je ne viens pas te voir uniquement quand ça ne va pas. Tu le sais bien. Je l’espère en tout cas.

    Il marqua une courte pause pendant laquelle il but une grosse gorgée. Grimaçant quelque peu, il sentit le liquide alcoolisé lui descendre dans la gorge et le recouvrir d’une sensation frissonnante mais agréable. Cette chaleur l’envahissait lui donna la force de poursuivre.

    - Je ne vais vraiment pas bien ces derniers temps, sœurette. Je pensais pouvoir m’en sortir seul, comme toujours, mais mes vieux démons me rattrapent. Mes pensées reviennent à la charge. Je ne sais pas comment l’expliquer. Je ne sais pas comment TE l’expliquer. Je me sens perdu, réellement perdu. Il n’y a pas que les attentats. Ça, c’est une chose. Il y a tout le reste avec.

    Il s’arrêta là de nouveau. Il se sentait soudainement vulnérable comme s’il avait laissé sa carapace, sa coquille, son armure à l’entrée de chez Maeve, gardée par Ged. Que pouvait-elle bien faire ? Audren retournait dans ses travers. Il le lui avouait et il se l’avouait enfin.


    #5EB6DD : Audren
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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

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  • 24 Septembre 1927 • Faubourg Saint-Honoré • Audren Le Noir

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    Dix ans, effectivement. Mais dix ans ne sont pas suffisants pour épancher le sang et les larmes d’une nation en deuil de tant d’âmes innocentes. Oui, innocentes. En dépit des fautes personnelles, des travers, des défauts, personne ne mérite de virtuellement sauter sur une bombe moldue ou écrasée par un morceau de plafond de cette façon. Des pensées vertueuses qu’elle n’eut pas en temps normal, mais ces attentats n’ont rien de normaux, crénom ! Des mois durant, leur famille a ouvertement appelé à une chasse à l’homme dans les règles, une inquisition pour trouver les coupables et leur faire subir la peine capitale. En lieu et place, voilà que ceux arrêtés sont enfermés à Fort Invisible. Une peine ridicule en comparaison des tragédies qu’ils ont causées.

    Dix ans. Et pas un seul instant le souvenir de cette abominable journée n’a faibli. Qu’il pleuve vente ou neige, Maeve peut encore en décrire chaque instant avec une précision qu’elle eut enviée en tant d’autres occasions qu’elle ne peut même les compter. Mais de cela, elle ne dit rien sur l’instant, quoique la tension de sa mâchoire se fasse plus vive lorsqu’elle opine, et lui caresse une joue de ses pâles phalanges. “C’est bien, d’adresser sa mémoire. Si quelque chose t’a fait pensé à elle, alors c’est une bonne chose que tu l’ai suivie, même si cela peut être difficile sur le moment.” Audren est un homme de pluie. Beaucoup d’eau, en lui. Trop disent certains, ineptement.

    Mais la véritable question reste ce ‘pourquoi’. Une réponse qu’Audren ne semble pas posséder, à moins qu’il ne se soit simplement pas accordé le temps nécessaire à réellement voguer sur cette question et les fleuves de son âme. Est-ce qu’il l’a seulement évoqué seul d’ailleurs ? Là est la question. Ce charmant fils de la pluie est si prompt à se fustiger ! Nul doute que la comparaison constante avec la fierté qu’est Arthur pour Garrett n’a rien arrangé. Ses doigts caressent à présent ses cheveux. Maeve attend, n’ayant aucune raison de le bousculer pour l’heure tandis qu’il en vient doucement à se confier, lui ouvrant cette petite partie de son cœur dont elle seule a la clef au sein de leur grande et bruyante famille.

    Mais aux doutes d’Audren, elle rétorque, rire dans la voix : “Mais il se trouve de tout dans mes lanternes, jeune homme ! Tragique comme comique, joyeux comme romantique, profond comme superficiel, effrayant comme fascinant. L’important, c’est que ces récits soient véridiques et émotionnels, qu’ils comptent, d’une façon ou d’une autre, pour leur propriétaire. Est-ce que l’histoire de Cúchulainn aurait autant d’intérêt et d’épique s’il ne rencontrait pas un destin tragique ? Bien sûr que non.” Elle penche la tête, l’invitant à s’installer contre elle, dans ses bras, dans son étreinte. Audren a bien des choses à raconter même s’il ne le pense pas, et peut-être que narrer pourra l’aider après tout. L’humain n’est pas un être de silence.

    Flattant ses courtes boucles d’une main, elle tend l’autre pour se saisir de son verre et y boire quelques gorgées, laissant échapper contre le cristal un souffle amusé. Oeillade connivente, décochée de côté, un sourcil qui s’élève. “J’espère bien que tu viens autant quand tu vas mieux. C’est ma charmante personnalité, certainement.” Ton amusé, pour une étrille personnelle. Maeve est tout à fait consciente de l’image qu’elle peut renvoyer, de l’acidité qu’elle peut dégager, parfois même sans réellement en avoir la volonté. Ils sont loin d’être des dahuts, ceux gênés par ses manières et sa franchise. Non qu’elle ne puisse être charmante, quand cela lui plaît bien entendu.

    Un léger gloussement ponctue la chose, avant que Maeve ne revienne pleinement à son frère. “Hm” souffle-t-elle, avant de reposer son verre. “Tu ne te sens pas à ta place ? Tu ne parviens pas à avoir ta propre marque ?” Il le lui a exprimé par le passé, son impression de ne pas faire partie des rangs, de ne pas être pleinement Le Noir. “Toi et père ?” Elle passe le dos d’une main sur son front, puis joue avec son col. “Tu te sens perdu car tu ne sais pas où tu vas et ce que tu voudrais pour ton futur ? Ou bien est-ce autre chose ? Si tu ne sais pas comment m’expliquer, tu peux déjà répondre à ça et sinon… me montrer !

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    Audren Le NoirATROPOS | THEN, LET IT BURN.
    Audren Le Noir
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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

    missive rédigée par Audren Le Noir le
  • Accepting help is its own kind of strength
    TW : Dépression / Mal-être / Mutilations / Deuil.
    Le corps lourd, l’esprit lourd, Audren avait l’impression de porter des dizaines de kilos attachés à ses chevilles, à ses poignets, à sa taille, sur son dos, tel Atlas portant tous les malheurs du monde. Lui, il portait déjà les siens et c’était déjà bien trop pour lui. La simple mention de celle qu’il a perdu le fait perdre le peu de joie qu’il avait dans le regard, sentant alors l’émotion l’envahir. Il était ici vulnérable, sans carapace face à cette femme qui le comprenait et le connaissait par cœur. Aucun masque n’était utile chez Maeve, il n’en avait pas besoin et même s’il en portait un par malheur, elle avait cette incroyable capacité de voir à travers. Alors autant le laisser dehors. La sorcière, douce et piquante à la fois, le rassure et atteste qu’il existe toute sorte d’histoires dans ses lanternes, comme s’il fallait de tout pour faire un monde. Il clame alors son mal-être, un mal-être qu’il possédait depuis des années déjà et qui était connu de sa sœur. Sans réussir à s’exprimer, Audren laisse sa sœur le sonder, ses questions visant justes, comme toujours. Ayant cédé à l’invitation de la jeune femme à se blottir contre elle, Audren se sent en sécurité, sans danger, sans risque d’être jugé ou moqué. Ce n’était clairement pas l’habitude de sa sœur aînée, loin de là, pas avec lui en tout cas.

    Marque. Place. Père. Perdu. Futur. Audren réfléchissait à ses mots tandis que Maeve lui proposait de répondre simplement à ses questions ou de lui montrer. Audren se releva alors, saisissant son verre et en vidant entièrement son contenu. Les premières gorgées, il les avait savourées. Celles-ci, il n’en avait pas eu le temps. Le regard porté sur les lanternes de sa sœur, il réfléchissait à quoi lui dire, comment lui dire, comment lui faire comprendre. Imaginer les mots et les sortir étaient là, deux choses bien différentes et c’est ce qui posait un problème au jeune Audren. Sortant sa baguette magique, il la pointa vers un endroit plutôt dégagé de la maison de sa sœur et prononça presqu’en murmurant la formule du sortilège qu’il s’efforçait de travailler ces derniers temps.

    - Expecto Patronum.

    Une faible lumière sortit du bout de sa baguette, illuminant peu le coin dans lequel se trouvait alors une sorte de toute petite sphère lumineuse. Seulement, elle ne tint pas plus de trois secondes et Audren eut même du mal à tenir aussi longtemps. Laissant presque tomber sa baguette, il la rattrapa de justesse et soupira d’énervement. Il retenta l’expérience une seconde fois mais rien ne sortit de sa baguette et la troisième fois, il ne tint pas plus de deux secondes.

    - Je n’arrive même pas à produire un patronus, Maeve. Je suis… vide… J’ai l’impression d’être vide, d’être noir à l’intérieur.

    D’un léger coup de baguette, Audren remplit à nouveau son verre pour en boire une gorgée et faire passer les larmes qui montaient en lui. Il était hors de question de pleurer devant elle. Se confier, oui. Pleurer, non.

    - C’est cette impression que quoi que je fasse, rien n’ira jamais bien, rien ne sera jamais bien, qu’il y aura toujours quelque chose qui me fera mal ou me sentir mal. En dehors de toi, je n’ai aucune affinité avec la famille. Père et moi, c’est compliqué, encore plus depuis que je suis dans la garde. Mère et moi… Il n’y a jamais eu de « mère et moi ». Je ne te parlerai pas d’Arthur, je sais que vous vous appréciez et notre écart d’âge a pu jouer sur cette distance que nous avons l’un pour l’autre.

    Il but à nouveau une gorgée, comme si l’alcool l’aidait à sortir tout ce qu’il avait en lui. Il fallait vraiment qu’il fasse attention à ne pas trop traîner avec Lorenzo. Cela finirait mal. Posant son verre, toujours sa baguette en main, il poursuivit sans la regarder.

    - J’ai l’impression de ne pas appartenir à ce monde qui ne semble pas vouloir m’accepter. À moins que ce soit moi qui ne m’accepte pas. Cela expliquerait sans doute pourquoi je me suis réveillé l’autre jours avec ces marques...

    Toujours sans un regard vers sa sœur, il remonta sa manche gauche, dévoilant des coupures çà et là, plus ou moins profondes, certaines datant de plusieurs semaines, d’autres de plusieurs jours.

    - Je ne me souviens même pas de m’être fait cela. Je ne me souviens jamais de ces moments.

    Baissant le regard sur son avant-bras, il avait en horreur cette vision et, laissant même échapper une larme, il remit sa manche, grimaçant quelque peu à cause de la douleur encore présente. Il se leva, regardant par la fenêtre, plongeant son regard dans l’immensité des cieux obscurs et couverts. Il n’arrivait pas à poursuivre, ne pouvait pas poursuivre sans s’effondrer. Cette émotion, ces émotions soudaines, violentes, angoissantes, il les avait déjà ressenties, vécues et il savait comment elles fonctionnaient. Il se sentait ainsi parce qu’il ne se sentait pas à sa place, il ne se sentait pas accepté et rien ne semblait lui permettre de l’être. Il avait perdu la seule personne qu’il aimait vraiment. Pourtant, il en avait aimé d’autres, il avait eu d’autres amis également mais à chaque fois que ses pensées revenaient à elle, cela le faisait souffrir. En pensant à ses parents, sa famille, sa place dans la société, tout cela mélangé, il avait cette même souffrance qui envahissait tout son corps et toute son âme.


    #5EB6DD : Audren
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    (#) Re: Accepting help is its own kind of strength - ft. Maeve

    missive rédigée par Contenu sponsorisé le