[Intrigue | 1.3 ] Dans les profondeurs

On ne bouge pas. Surtout pas; Même si la brume est lourde. Même si les yeux se font traitres. Alekseï les ferme, se concentre sur son ouïe, en appel à ses sens lupins. La baguette en main, il se tient près. Le protego tiendra, encore un peu. Et si quelqu'un, de tangible, essaye de passer à côté de lui, il le verra. Alors il reste statique, immense mur de chair et de muscles, bloquant cette porte dérisoire. L'une des silhouettes semble bouger. Partir ? Tant mieux. Elles étaient deux. C'est la seconde qu'il doit attraper avant qu'elle en fonce sur Zuhra. Attendre, encore. Patience de chat pour le chien.
Il lancera son patronus, quand tout sera fini. Pour demander l'avancement et protéger sa soeur de combat. Après. Pour l'heure, il ne doit pas se disperser.

Issue du tour de combat

• Némésis lance un stupefix dans la direction d'Alekseï. Hélas, c'est le pauvre frère Siméon, sortit de son presbytère et perdu dans la brume, qui en est la victime, n'ayant que le temps de lâcher un son étranglé avant de tomber face contre terre en se brisant net le nez.

• Alekseï, tel une statue faite chair, garde toujours sa porte

• Neith est attrapée par Némésis tandis que la brume, dont le sortilège s'est dissipé, s'étiole lentement dans l'immense cathédrale.

Règles

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Résolution d'actions

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Informations supplémentaires

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Le tour de jeu

@Neith Shafiq, @Alekseï Dzerjinski, @Némésis le Bihan

Comptage de l'usage des objets et des coûts

.  @Neith Shafiq :
Scrutoscope x1 - 140 Bézants
Glace à l'ennemi x3 - 210 Bézants
. @Zuhra de Fronsac :
Scrutoscope x1 - 140 Bézants

Elle grimace néanmoins lorsque Némésis l’attrape par le bras qui tire sur l’endroit où elle est blessée. Mais elle ne perd pas de temps et murmure : « Ils arrivent. Fuis. » Avant de se dégager pour se décider à lancer un Accio masque informulé en direction d’Alekseï. Elle voulait bien rentrer sans l’artefact convoité par son père, mais elle voulait au moins avoir quelque chose à lui donner en échange. Elle restait persuadée que c'était un masque acheté à la sauvette et que ça ne la mènerait nulle part, mais cela valait la peine d'essayer. Dans le même temps sans attendre que le masque n’arrive jusqu’à elle et prenant le risque de ne pas l’attraper, Neith recommence à se diriger vers la sortie précédemment empruntée pour sortir de Notre Dame.

Les identités sont importantes. Et s'il sent le sort se jeter, il refuse de partir sans une prise. Sans un corps sur le sol. Il n'est pas certain de sa réussite, bien plus concentré sur son Protego que sur le reste. Du bout des lèvres, il crache diffindo , laissant la magie noire s'envoler jusqu'à la victime potentielle. L'une ou l'autre. Il s'en fiche. Rapporter quelque chose à l'Ordre, pour connaitre plus de choses sur ces adversaires qu'il pense de l'Aube mais dont il ne sait rien. On ne construit des attaques sur des suspicions.

Issue du combat  

•  Neith lance un sort de accio qui lui permet d’arracher le masque d’Alekseï. Elle se détourne ensuite pour fuir et parvient à rejoindre la porte utilisée plus tôt, émergeant hors de la cathédrale. Elle sort de l’intrigue.

• Némésis lance un sort de protego qui l’entoure. Elle fait lentement retraite vers la porte. La puissance de sa protection faisant, elle parviendra à gagner l’extérieur de la cathédrale. Elle sort de l’intrigue.

Note pour les joueuses : Si vous voulez continuer dehors, on peut en discuter, ce sera fait en parallèle.

• Alekseï lance un sort de Diffindo qui ne touche pas sa cible. (Note : Si la joueuse le souhaite, Alekseï peut s’être acharné avec plusieurs sorts sur Némésis. Le bouclier de celle-ci en absorbera suffisamment pour lui donner le temps de quitter la cathédrale. Si Alekseï souhaite les poursuivre il faudra me le dire en avance, sinon on avance sur l’exploration).

Règles  

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Résolution d'actions  

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Aucune

Le tour de jeu

@Alekseï Dzerjinski, @Zuhra de Fronsac

Comptage de l'usage des objets et des coûts

.  @Neith Shafiq :  

Scrutoscope x1 - 140 Bézants  
Glace à l'ennemi x3 - 210 Bézants  

. @Zuhra de Fronsac :  

Scrutoscope x1 - 140 Bézants  

Le masque s'arrache. Le sorcier serre les dents, baisse sa baguette. Un enchantement, rapide, pour modifier à peine les traits. Rien d'équivalant à du Polynectar ou de la vraie métamorphose, juste de quoi grossir les traits, assombrir les cheveux. Il devra retrouver son masque. Avant qu'on ne l'ensorcelle et qu'on revienne jusqu'à lui.

Se sera pour plus tard. D'un mouvement de baguette, Alekseï nettoie la cathédrale, sort de ménagère, sort de bas niveau. De quoi enlever les éclats. Seule cette satanée brume, pas de son fais, résiste. Il lance un nouveau, n'attends pourtant pas le résultat avant de s'enfoncer à son tour dans les sous terrains. Son patronus prends forme, s'envole jusqu'à Zuhra. Le puma porte sa voix, la prévient qu'il arrive et que les adversaires ont fuit. Ensemble, ils iront plus loin.

Insensible aux bruits qui lui parviennent, Zuhra continue dans l’escalier, main toujours accrochée à l’épaule du gardien pour le faire avancer devant elle, alors que de l’autre elle brandit sa baguette. Le lumos murmuré est la seule parole prononcée entre eux depuis que l’ordre de se remettre en marche a été aboyé. C’est une explosion qu’elle entend ? Et bien voilà qui est discret, et qui ne l’aide pas à se concentrer sur ce vers quoi elle va. Le puma qui la rejoint bientôt lui apprend que son compagnon sera bientôt là, et lui arrache un sourire moqueur en parlant de la fuite de leurs adversaires. Leur capture aurait été un bonus mais ne devait pas primer sur la réelle mission, qu’ils aient déjà filé en dit beaucoup sur leurs manières et leur courage. Impatiente, elle arrête le gardien dans son pas, le tire par l’épaule pour le faire pivoter vers elle.

– Et maintenant ?

L’escalier descend, encore et encore, étroit boyau sinueux et tordu s’enfonçant loin sous la grande cathédrale, dans l’obscurité. De ce conduit poisseux d’humidité, à l’air poussiéreux et rance, n’est visible que le dessin des pierres sombres furtivement touchées par la chiche lueur de la baguette de Zuhra, chaque pas envoyant un écho apathique rapidement absorbé par le profond silence des lieux. Alors qu’ils atteignent un pallier intermédiaire, les reliquats du vacarme leur parviennent, faisant un instant se retourner le gardien qui se passe de tout commentaire. Ils descendent encore, et plus ils descendent, plus la lueur de la baguette faiblit. Le Patronus, lui, éclaire davantage, mais il est éphémère et imprécis dans son rayonnement. Une fois encore le Gardien conserve son silence. Continue de marcher. Être saisit par le bras lui déplaît mais il n’en montre rien, son regard ferme et dur n’a pas changé depuis leur arrivée.

“Je vous l’ai déjà dit, je ne peux pas vous dire plus que ce que j’ai déjà transmis. Mon serment me tuerait dès les premiers mots.”

Il se retourne pleinement, faisant face à la chevalière, grave.

“Vous m’obligez à vous montrer l’emplacement et c’est tout ce qui peut encore vous être utile, mais le reste... c’est à vous de le découvrir, et de le braver en dépit du bon sens, ou de faire dès à présent demi-tour, puisque vos adversaires sont en déroute.”

Il espère, bien sûr, essayer de les ramener à la raison, même si cela semble bien mal partit.

“Si vous partez maintenant sans aller plus loin, je peux encore m’assurer que personne ne trouvera plus ce lieu ou ce qu’il contient. Vous n’avez pas besoin de faire cela, chevalière.”

De nouveaux bruits de pas troublent le silence mat des lieux, et bientôt apparaît la silhouette de l’homme, l’autre chevalier. Le Gardien lui décoche un regard prudent, avant de revenir à la jeune femme. Elle ne faisait pas partie de ceux l’ayant interrogé, peut-être sera-t-elle plus sage.

Le tour de jeu

Au choix entre @Zuhra de Fronsac et @Alekseï Dzerjinski

Le regard posé sur le Gardien est froid, se détache alors qu’il confirme qu’il n’en dira pas plus. Il fallait essayer, les langues se délient parfois face au danger. Sa proposition seule lui vaut une émotion, pointe la lassitude sur le visage de la gasconne. Les concepts de loyauté et d’obéissance lui sont-ils si obscurs qu’il pense qu’une seule mise en garde pourra lui faire abandonner sa mission ? Ce n’est pas à elle de décider ce qu’elle a à faire, elle n’a qu’à obéir, réussir ou échouer - et il est encore trop tôt pour accepter l’échec.

Elle avise le compagnon qui les rejoint rapidement de la lumière de sa baguette, constate qu’il n’a plus son masque mais qu’il ne semble pas avoir trop souffert de l’affrontement.

– Ça s'est bien passé, personne ne suit ?

C’est à peine une question.

– On avance.

Sa main se repose sur l’épaule du Gardien pour le mettre en mouvement, son attention portée sur lui car s’il ne peut parler peut-être en sait-il assez pour trahir l’imminence d’un danger, partagée par instants avec le scrutoscope entre ses doigts.

Utilisation du scrutoscope.

Il n'a plus de masque quand il la rejoint; De toute manière, Zuhra connait déjà son visage. Il n'aime pas ce qu'il se passe et, sur son front, une ride reste accrochée. L'inquiétude qui n'en est pas réellement une, la concentration plus forte que tout. Il écoute, il analyse mais il ne parle pas. Ce soir, il n'est pas là pour prendre les décisions. Zuhra est plus intelligente que lui, et il est bien plus fort qu'elle. L'Ordre ne construit jamais les groupes au hasard.

Son patronus continue de les éclairer. Le pas se fait plus attentif, les sens également. Si Zuhra utilise la magie, lui utilise le loup en lui. L'instinct qui a trançandé les hommes; Piotr grognerait. Lui se contente de faire un seul avec sa bête. Inspiration. Blocage. Silence.

Ils descendent, encore, sans que le Gardien n’énonce un seul mot, ni ne montre la moindre émotion. Ou bien est-ce simplement l’épaisseur des ténèbres alentours ? Bientôt, la lueur de la baguette disparaît totalement. Quelques mètres encore, et le patronus doit maintenant être appelé à chaque minute écoulée. Il n’y a plus de bruits, il n’y a plus la moindre définition à leur environnement, et finalement, le Gardien s’arrête. Autour d’eux, les ténèbres sont si épaisses que leurs yeux ne peuvent même s’y accoutumer.

“Je m’arrête-là.”

Rien dans sa voix de suggère qu’on puisse le faire changer d’avis.

“Je ne suis pas un homme violent, ni un homme cruel, alors croyez bien que si je souhaite que vous échouiez et périssiez ici, c’est uniquement parce que je désire plus que tout que cet artefact ne revoit jamais la lueur du jour. ”

L’air semble absorber ses mots dès l’instant où ils quittent ses lèvres. Il forme une pression, dans les oreilles, presque un bruit blanc, constant et sans définition. Le Gardien recule d’un côté, élève une main et la pose sur une chappe de ténèbres solide.

Le tour de jeu

Au choix entre @Zuhra de Fronsac et @Alekseï Dzerjinski

La nuit est pleine. Ecrasante, angoissante. Ses yeux, mauvais, ne voient plus depuis longtemps, bien avant que le gardien ne se retourne. Alekseï ne compte que sur son ouie, sur son odorat. Bien mauvais quand les ténèbres semblent aller même à son encontre. La chappe de plomb est violente, impénétrable et, bientôt, le patronus ne les éclaire plus.

Rentrez monsieur. Mettez vous à l'abri, protégez votre personne. Au nom des nôtres, merci. Croyez bien que cet artefact n'est découvert que pour pleinement le protéger.

Mais, alors qu'il parle, Alekseï sent le doute l'étreindre. N'est-il pas parfaitement protégé ici ? Pour que même sa magie, pourtant entrainée, ne parvienne à franchir les portes ? Pour que l'homme redoute encore d'avancer.

Les doutes seront pour plus tard. Ils ont des ordres. Et un soldat ne recule jamais devant les ordres.

Je passe devant ? demande-t-il. Ta vie est plus précieuse que la mienne. S'il se passe quelque chose, l'un de nous doit impérativement survivre pour en référer aux autres. Je suis un soldat. On m'a entrainé pour la mort. La voix n'a aucune émotion. Aucune peur. Aucune peine. Ne pas penser à ce qu'il se passera si, vraiment, il succombe.

Sans même attendre la réponse, voilà qu'il prends sa place. Que son souffle se stabilise, que ses muscles se bandent, près à un impacte. Que la porte s'ouvre. Du moins que la chappe de ténèbre libère ses démons.

L’obscurité confine au néant maintenant, la lueur sur la baguette rouge avalée par le noir, et même la huppe argentée sans cesse rappelée ne résiste au sombre. Il n’y a qu’à espérer que les yeux de son camarade percent mieux les ténèbres que les siens… La voix des hommes lui est désagréable, comme si le vide refusait que les sons arrivent naturellement dans ses oreilles. Elle siffle de contrariété en entendant le russe renvoyer leur guide.

– Non.

Qu’il s’en aille comme ça, pour tomber sur le Ministère ou sur leurs ennemis, alors qu’il connaît le visage de l’un d’eux, leurs voix, leurs patronus, et qu’ils savent ce qu’ils sont venus chercher ? Alors que l’Ordre détient toujours un otage ? Comme d’aller ou non chercher cet artefact, ce qu’il doit advenir de cet homme ne leur appartient plus.

– Qu’il attende notre retour, nous le ferons sortir sans encombre.

Gâchis de mots déjà que ceux-là, elle ne perdra pas plus de temps à expliquer le fond de sa pensée. S’ils ne revenaient pas, les templiers seront les plus à même de le retrouver ici.  

La voix du soldat n’a aucune émotion quand il lui propose de passer en premier, parle à demi-mot de sacrifice ultime qu’il est prêt à faire - dit bien plus sa nature que ses mots le feraient. Ici pourtant leurs vies se valent, tous les deux chevaliers, tous les deux égaux, et elle offrirait autant à ceux qui les envoient que ce qu’il promet… Mais enfin, l’homme doit bien faire trente centimètres de plus qu’elle, il encaissera bien mieux choc physique s’il y a, et elle n’a pas le goût des vains sacrifices ou des élans aussi grandioses de courage que suicidaires. Elle glisse dans son dos, pose une main sur son omoplate - puisqu’elle n’est pas certaine de pouvoir faire confiance en ses yeux, elle ne le lâchera pas - et acquiesce :

– Je te suis.

Et le patronus est rappelé une nouvelle fois près d’elle, même si elle sait l’oiseau condamné par les ténèbres.