[Intrigue | 1.3 ] Dans les profondeurs

La lune est haute, dans le ciel, une pupille grande ouverte en silencieux et moqueur témoin des turpitudes du monde. Ce soir, c’est la liesse. Les noceurs sorciers célèbrent l’ultime nuit de Samhain, quand les morts marchent aux côtés des vivants. Ils dansent, boivent et chantent, se gorgeant de la magie de la célébration. Mais… pas tous. Ce soir, certaines âmes ont à cœur des intentions des plus terrestres, idéaux politiques ou devoir sacré qui cinglent l’âme et meut les membres. Ce soir, au milieu des tourbillons de tissus brillants et des bouquets de rires se joue une chasse au trésor dans les vieilles rues de Paris la Grande. Et les premiers acteurs se présentent enfin.


Neith et Némésis évoluent dans les rues de l’île de la cité vers leur but, la grande cathédrale de Notre-Dame-de-Paris. Elles se fondent dans la foule, leurs déguisements attirant quelques compliments sans que personne, toutefois, ne semble réellement s’attarder. Felix Felicis courant dans le sang qui souffle d’aborder le grand édifice par sa façade fluviale, et voilà leurs pas claquant sur les pavés, s’éloignant des grands feux et des rondes enthousiastes pour se fondre dans l’obscurité humide de la Seine. L’immensité de la cathédrale écrase de sa silhouette les esplanades et les monuments, comme une silencieuse prière, narrant la foi et la folie. Et là, dans le jardin, se trouve une lourde porte de bois cerclée de fer, froide, fermée.

Déroulement du jeu

Le Maître de Jeu ne donnera aucune information par MP, cette fois, il n’est là que pour planter le décor et résoudre vos actions. Vous n’aurez donc pas à jeter de dés, c’est le MJ qui s’en charge et une fois les tours de jeu établis, vous n’aurez pas besoin d’attendre un feu vert pour poster. Votre tour commence dès le poste de la personne avant vous. Cependant, comme pour la partie d’intrigue précédente, si vous avez besoin de vous faire confirmer un élément de jeu, du décor, ou de fonctionnement d’un sort ou d’un objet, vous pouvez nous tag dans votre sujet de flood (que nous vous invitons à utiliser et abuser bien entendu).

Règles

. Le tour de jeu est fixé par le Maître du Jeu en début de sujet - Sauf changement nécessaire en cours de narration


. 500 mots maximum par post (+/- 10 à 20 mots, mais pas au delà !)
- veillez à privilégier l'interaction et l'action à la réflexion.  


. Chaque joueur dispose de 7 jours pour répondre avec possibilité d'une rallonge
. Au bout de 7 jours le tour saute
. Si le tour saute 2 fois, il y aura des conséquences RP pour le personnage
. Il n'y aura que  très peu de postes du MJ - celui-ci interviendra surtout pour donner le résultat des actions des personnages


. Contrairement aux premières partie de l'intrigue, vous n'aurez pas de mp vous donnant des directives !
→ à vous de faire vos choix pour que votre groupe récupère l'artefact

Le tour de jeu

. @Neith Shafiq
. @Némésis Le Bihan

En cours d'introduction

Le sort se délite dans l’air ambiant tandis que le fermoir s’ouvre, relâchant son emprise sur la porte désormais ouverte. Celle-ci est désormais ouverte, pour le meilleur, comme pour le pire. Le battant, néanmoins, grince énormément. Cette porte n’est de toute évidence pas de celles dont on use régulièrement.

Le tour de jeu

. @Neith Shafiq
. @Némésis Le Bihan
En cours d'introduction

La lourde porte s’ouvre sans un bruit grâce au sortilège lancé par Némésis qui pénètre alors dans la profonde obscurité de l’immense cathédrale, ses pas diffusant un très léger écho sur les pierres du déambulatoire. Plus loin, au travers des vitraux, le chœur est baigné d’une pâle lueur poudrée caressant de ses doigts spectraux les contours de la chair du sermon et de l’immense orgue scellée dans son ensemble de bois sombre. A l’intérieur, le silence est profond, la liesse une lointaine rumeur, comme appartenant à un autre monde, profondément différent de l’immobilité austère du bâtiment. Dans le lointain des absidioles se dessinent de vagues formes humanoïdes.

Le tour de jeu

Au choix entre Némésis & Neith

Ravie de voir la porte s’ouvrir, Neith déchante en sentant son sang quitter ses joues devant le bruit que commence à faire la porte… aussitôt étouffé par un réflexe de Némésis. Neith se surprend alors à respirer et se demande quand est-ce qu’elle a commencé à retenir sa respiration. A la phrase de Némésis, Neith acquiesce en silence derrière son masque. Némésis ne peut pas le voir, mais elle lui sourit. Elle laisse donc passer Némésis devant et décide de lancer un Assurdiato sur sa poche sans fond dans laquelle elle a ses affaires, au cas où quoi que ce soit s’activerait et ferait du bruit.
L’espace d’un instant, Neith se gorge encore de l’air nocturne. Elle ne sait pas quand elle le reverra. Mais, le regard fixé sur Némésis, elle la voit lui dire qu’elle peut venir. Comme Némésis, Neith sent que Felix lui dit que ce n’est pas une bonne idée. Dangereux. Dangereux. Le cœur de Neith s’emballe et le doute la saisit. Elle a aussi ses réserves sur cette mission parce qu’il n’y a aucune préparation au vu de la très courte période et quelque part, ça l’agace. Mais peut-elle faire demi-tour ? Son père ne se conterait malheureusement pas d’un « Désolée Baba, mais Felix Felicis m’a dit qu’il y avait danger, j’ai préféré rentrer. » Pourtant, elle se demande… Et s’ils pouvaient avoir cet artefact autrement qu’en s’infiltrant ? S’il y a danger, était-ce parce qu’elles n’étaient pas seules ou parce que l’endroit même n’était pas sécurisé ? C’était trop tôt pour le dire.
Malgré le sortilège de Désillusion, elle choisit d’avancer dans l’ombre et observe alors ce que Némésis lui montre du doigt. Les vagues formes humanoïdes la font se figer. Elle écoute de nouveau Felix et elle pose sa main sur l’épaule de Némésis pour lui donner deux pressions courtes. Ne bouge pas. Puis, elle observe attentivement les formes humanoïdes pour voir si elles bougent et constate qu’elles sont trop loin pour voir quoi que ce soit.
Elle décide alors de regarder discrètement son strutoscope dans sa poche sans fond ainsi que sa glace à l’ennemi avant de faire quoi que ce soit d’autre.

La porte de service, pesante et antique, se referme heureusement sans un bruit derrière Neith, grâce au sortilège lancé plus tôt. Le rayon de lueur extérieur se dissipe, replongeant le déambulatoire dans une pénombre profonde. Les deux femmes se retrouvent, blotties dans les ténèbres des arches pluricentenaires et le silence d'une dangereuse sérénité. Mais les silhouettes indistinctes profitent elles aussi des ombres, trop éloignées pour être aisément identifiables depuis la position des deux sorcières. Neith, écartant légèrement le pan de sa poche sans fond, y trouve un scrutoscope dont le chuintement régulier est encore indolent, son qui siffle dans l'air et se mêle à une brise passagère, offrant l'illusion que la nef soupire. Les pierres grondent dans la distance, le bois craque légèrement. La glace à l'ennemi est parcourue de nombreuses silhouettes peu distinctes mais dont les ombres se découpent nettement quoi qu'encore lointaines

Le tour de jeu

Au choix entre @Zuhra de Fronsac et @Alekseï Dzerjinski

C'est par l'entrée principal qu'ils se sont introduits dans la cathédrale. Avec les récents évènements, Alekseï n'avait eu le temps d'en recourir au polynectar. Ses blessures ne le faisaient plus réellement souffrir. La pleine lune, elle, bien plus. Son aura ne lâchait pas réellement le soldat et il serrait les dents à chaque pas. Il aurait dû passer la journée à dormir, pas à marcher dans le silence. Ses yeux se portent sur Zurha. Sous sa nouvelle apparence, il risque de ne pas la reconnaitre. Il ne s'arrête sur ce détail. Bientôt, l'adrénaline fera son office. En cas de doute, il a dans ses proches différentes potions. Pas celle qu'il lui aurait fallu. Tant pis. Sa main glisse une seconde sur l'arme à feu, silencieux visé au canon. Cela ne suffira pas. Même avec un silencieux, la poudre tonne. Uniquement s'il n'y a d'autre recours qu'il a offert en se préparant. Le couteau de lancé sera plus précis. Moins instinctif.

Assurdiato, chuhchote-t-il, enveloppant leur pas d'une chape de silence.

Le gardien est avec eux, marchant entre les deux templiers. Alekseï comme protection de l'avant, Zuhra comme protection de l'arrière. Le Gardien, en aucun cas, ne doit tomber entre les mains de leur ennemi. Ses yeux tentent de percer les ténèbres, à la recherche de leur proie. Sont-ils déjà là ?

D'un geste de la main, il le demande à Zuhra. Lui a une bonne ouïe, pas forcement des bons yeux. Et il n'entends rien. Les doigts de la main droite fermement serré autour de la baguette, l'autre pose les questions. Y a-t-il quelqu'un ? Puis se tournant vers le gardien, il réfléchit une seconde de plus. Ils auront besoin de lui pour savoir quelle direction prendre. Mais avant, se débarrasser des gêneurs. Le plan était en place.

La silhouette habituellement menue s’est allongée de quinze bons centimètres tant de haut que de large, elle est massive ce soir - presque impressionnante. Ses cheveux noirs sont blonds cendrés, ses yeux bruns d’un bleu clair, sa peau de porcelaine… Le polynectar remplit son office. Elle entend le sort lancé devant elle par son compagnon du soir, sent la façon dont les sons de ses propres pas lui parviennent plus atténués. Bien. Il faudrait les trouver maintenant, si ils sont bien là, et s’assurer que tout se passe comme prévu. La chasse d’abord, puis la course.

Quelle pitié tout de même que leurs ennemis progressent tant que ce soit il faille jouer contre eux. Tout part à vau-l’eau.

Quand celui qui ouvre la marche se retourne pour lui demander silencieusement si elle voit quelque chose, elle fait non d’un geste. Elle lui désigne du doigt le lieu où ils doivent aller pour que tout se passe comme prévu, et l'autre côté de la cathédrale en faisant un filet avec ses doigts vers le premier point : il faut se disposer de façon à ce qu’il n’y ait plus d’autres chemins empruntables. Toujours silencieusement elle mime une séparation et le geste de la question - risqué pour le gardien, mais il ne faudrait pas perdre trop de temps sur cette première étape, ils risqueraient de ne pas pouvoir mener à bien le reste de leur mission. Est-ce qu’ils sont bien là au moins ? Elle chuchote en agitant sa baguette vers le sombre au milieu duquel elle ne distingue encore rien :

- Hominum revelio.

La voix basse du slave se fond dans les ténèbres ambiantes, proches de la monumentale porte principale de Notre-Dame. Elle cesse pourtant d'exister lorsque l'écho environnant s'étiole, les sons absorbés. Les pas des templiers sont désormais étouffés. Le gardien, lui, reste silencieux. Il n'est pas là de son plein grès. L'Ordre a son pupille en sa possession. Sa bonne conduite préserve la vie de ce dernier. Il indique cependant un point proche du Choeur, du côté de la porte du trésor et de la sacristie, laisse son bras retomber.
Du bout de la baguette de Zuhra, l'hominum revelio localise deux présences dans le déambulatoire.

Le tour de jeu

Au choix entre @Zuhra de Fronsac et @Alekseï Dzerjinski

Ils sont là, juste là. Les yeux bleus fixent l’obscurité où le sort les a révélés, sans encore les voir, et glissent rapidement vers le point désigné par le gardien. Il vaudrait peut-être mieux longer la nef de ce côté là et avancer à couvert... Elle fait le signe de la pause à ses compagnons, désigne la zone où doivent être leurs ennemis puis celui du lieu qu’ils ont préparé. Une idée, une idée. Revenant légèrement sur ses pas pour être au niveau de la porte et que les autres ne puissent déterminer avec exactitude de quel côté de la cathédrale on a lancé le sort, elle chuchote :

- Expecto patronum.

Elle espère que l’oiseau pourra tromper leurs adversaires sur leur emplacement et leurs déplacements quand le sort ne suffira plus. Elle revient vers Alekseï et le gardien et demande à son compagnon en agitant ses mains s’ils doivent avancer vers leurs ennemis ou commencer la course.

Dans l'obscurité du déambulatoire, les deux sorcières achèvent de consulter la glace à l'ennemi lorsqu'un éclat vif traverse le coin de leur vision, déchirant l'obscurité. L'oiseau miroitant vole dans le grand espace de la nef, ses ailes caressées par les doigts spectraux de la lune glissant au travers des hauts vitraux. Il évolue le long de la nef, du côté opposé à l'emplacement où toutes deux se trouvent.

Le tour de jeu

Tour de @Neith Shafiq

Comptage de l'usage des objets et des coûts

. @Neith Shafiq :
Scrutoscope x1 - 140 Bézants
Glace à l'ennemi x2 - 140 Bézants

Lorsque ses yeux voient ce que scrutoscope et la glace à l’ennemie renvoient, Neith se fige et referme rapidement sa poche. Se tournant vers Némésis, elle lui fait trois signes dans leur langage établis à l’avance :
Ennemis.
Nombre inconnu.
Piège.
Qui était-là, que voulaient-ils ? L’artefact qu’elles également cherchent ? Elle n’a pas le temps réfléchir plus que la lumière attire son regard. Cette fois-ci, sous son masque, elle est médusée. Lancer un patronus était une façon d’identifier quelqu’un… et elle a beau ne connaître personne autour d’elle qui a un patronus huppe, mais elle allait chercher si elle s’en sortait d’ici vivante, mémorisant bien la forme de l’oiseau pour être sûre de s’en souvenir.
Danger. signe-t-elle à Némésis pour lui indiquer de ne pas aller vers l’oiseau. Et elle sait maintenant qu’elles sont repérées.
Réfléchissant rapidement, elle résuma les informations : piège potentiel inconnu, ennemis dans les absidioles qui se dirigeaient probablement vers le chœur… ne pas aller vers le patronus. Repérées. Pointant sa baguette sur elle et Némésis, elle lance un Assurdiato pour étouffer leurs mouvements. Puis, ne voulant pas perdre le visuel sur le choeur, elle cherche une cachette à proximité, faisant confiance au Felix Felicis. Décidée à ne pas bouger pour rester exactement là où elles étaient, elle comptait les attendre sagement si d'aventure l'un des ennemis décidait d'aller dans leur direction, préparée à lancer le moindre sortilège dès le premier mouvement suspect. Son regard s'arrête sur Némésis et que Némésis fasse comme elle le souhaitait à présent. Après tout, c'était elle l'arme d'elles deux.

L'oiseau s'envole. Alekseï le suit, à peine une seconde, avant d'indiquer à Zuhra d'avancer. Ils ont quelque secondes, les temps que les deux présences s'intéressent au patronus. Ses yeux se posent sur le gardien, lui demande la direction d'un signe. Il a le regard glacial Alekseï. Le regard qui ordonne le silence par delà tout. De toute manière, entre eux et l'Aube, l'Ordre est l'organisme le plus à même de proteger cet artéfact et le secret. Pour une fois, ils peuvent travailler ensemble.

La baguette à la main, il enjoint ses compagnons à avancer, dans le plus parfait silence. L'Assurdiato est un sort qu'on lui avait apprit, très vite, à lancer. Il est concentré, à l'affut du moindre bruit, sachant pourtant parfaitement que l'Aube n'allait pas envoyer des idiots. Certainement qu'ils utilisent, en face, les même clefs. Ils connaissent leur présence. Reste à échapper à leur yeux jusqu'au lieu où ils doivent se rendre. Avancer, pas à pas. La confrontation n'était pas une option. Ils remontent par l'obscurité, par les allés annexes à la principale. Ils doivent les déloger de l'endroit où elles sont.