[MISSION LACHESIS] Madame Irma n'est pas une débutante
Maeve Le Noir (3ème compte)
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(#) Re: [MISSION LACHESIS] Madame Irma n'est pas une débutante
missive rédigée par Elric d'Adhémar le29 Septembre 1927 • Paris • @Zuhra de Fronsac + @Maître du Jeu
Il ne fait aucun doute qu’Elric, en héritier D’Adhémar, pétri de foi chrétienne, se vit enseigné que l’homme se doit d’être le dirigeant, le pilier impérissable de son épouse comme de tout membre du beau sexe de sa famille. Et si, jusqu’à une certaine mesure, il a vécu par ce canon, dissimulant même une part de son chagrin à Zinaïda lors de la mort de leur fils, afin qu’elle puisse, elle, s’épancher à loisir sans craindre pour lui en plus de sa peine, il est aussi un chevalier de l’Ordre du Temple, éduqué à faire passer les besoins de celui-ci avant les siens, y compris son ego. Ainsi, entre risquer un échec parce qu’il aura été frappé de tétanie devant leur publique ou laisser à Zuhra le devant de la scène pour étourdir de son verbe la bonne société de Caen, le choix est vite fait et tant pis s’il s’en sent embarrassé !
“Tu es bien meilleure que je ne suis,” confesse-t-il donc sans plus d’hésitation, et par là, lui laisse les feux des projecteurs.
En outre, cela lui offre l’occasion de la voir faire, car elle est pleine de potentiel et qu’Elric apprécie pouvoir jauger de ses capacités lui-même. Remplacer un Sénéchal prend du temps, mieux vaut identifier les prospects tôt. L’idée ancre son calme tout relatif lorsqu’ils apparaissent enfin au vu et au su de tous. Il offre un sourire, qu’il espère crédible, et qui est sans aucun doute sincère dès qu’il se tourne vers sa cousine. Qu’il ait donc l’air d’un amant transit, si c’est ainsi qu’on l’interprète, mais au moins donne-t-il le change ! Alors il acquiesce, et il fawn comme le jeune marié qu’il est censé être, en essayant de reproduire de son mieux ce qu’il ressent lorsqu’il est en compagnie de Zinaïda. Il espère que cela fasse illusion, et lorsqu’il est question de trinquer, le voilà qui s’illumine, en bon hankee.
“A la France ! Merci de votre si charmante hospitalité !”
Sur un coup de tête, il ajoute, sous les rires, et les ‘aw’ de ces dames.
“Et à ma splendide épouse qui me fait le plus heureux des hommes !”
Est-ce que Zinaïda apprécierait d’être ainsi au centre de l’attention ? Une fête en son honneur, peut-être ? Quand elle irait mieux évidemment, quand le deuil serait passé. Ses mots ne cessent de hanter ses soirées et ses moments de repos, la facilité avec laquelle elle a remis sa valeur en doute après cette fausse couche, pire encore, qu’elle eut préféré qu’il la sacrifie pour l’enfant... Il se sent si impuissant à l’assurer de sa tendresse, de son respect, de son immense admiration même. Il a essayé avec ses mots mais tous deux sont différents. Zinaïda, comme Zuhra, est une femme du monde, alors peut-être devrait-il user de son vocabulaire à elle, de ses vocables à elle ? Pour elle, il peut bien surpasser son désamour des mondanités après tout. Elle, elle a été autrement plus courageuse.
Il rejette fortement ses pensées parasites. Ce n’est vraiment pas le moment. En lieu et place, il fait une révérence un peu surjouée pour l’inviter à descendre les dernières marches et l’accompagne vers le premier groupe d’invités. Il joue les courtois un peu gauches, tente quelques compliments, ose un baise-main à Zuhra, qui élève la coûteuse alliance et la fait briller dans la lueur des immenses plafonniers. Après tout, ils sont nouveaux riches et fiers de l’être non ? Et puis il discute tabac et moteurs avec un de ces messieurs avant de s’intéresser à la question lancée par sa prétendue épouse. Et il enchaîne, pour accompagner, car après tout il ne serait pas juste qu’elle fasse tout le travail, d’autant qu’il a besoin d’établir un dialogue avec ses cibles lorsqu’il doit user de légilimancie.
“Nous avons bien une liste touristique mais rien ne vaut une expérience de première main comme la vôtre ! Je suis certain que vous connaissez les meilleures expériences pour apprécier votre belle région au mieux !”
Et la réponse ne tarde pas, mais au moins Elric n’aura-t-il aucun embarras à la surprise qu’il affiche lorsqu’il est question, presque tout de go, de cette fameuse Madame Irma. Il se reprend cependant rapidement, pour afficher un très large sourire, de ceux qui confessent l’enthousiasme.
“Séance ?” fait-il, à l’américaine, “vous voulez parler de spiritisme ?”
Il décoche un regard complice et intéressé à Zuhra. N’hésite qu’un bref instant, tout en revenant à ces dames. L’invitation est sans doute plus en avance qu’il ne l’a imaginé, mais elle ne manque pas de commodité. Toutefois, il est clair que ce n’est pas l’objet de la soirée.
“Je vous en prie, dites-nous en plus ! Je vous absolument tous les détails. Qui est-elle ? Comment se passent les séances ? Qui avez-vous contacté... ?”
(#) Re: [MISSION LACHESIS] Madame Irma n'est pas une débutante
missive rédigée par Maître du Jeu leLe sujet des moteurs et du tabac semble intéresser M. Devos, plus que celui de ces histoires de bonnes femmes de spiritisme. Lui ne semble pas convaincu et particulièrement agacé par la discussion sur cette Madame Irma. Aussi affiche-t-il une mine déçue lorsque son seul potentiel allié, ce jeune Louis Damboue, commence à poser des questions à ces mesdames.
« Oui de spi-ri-is-me ! » s’exclame Mme Carlier les yeux brillants d’intérêts. Elle, elle a bien remarqué les regards intéressés d’Elric et ravie que son effet déclenche une certaine attention, elle continue : « Qui est-elle ? Mais qui s’en soucie, mon cher ! Cela fait partie du mystère ! Anne-Marie, c’est vous qui avez été à la dernière séance ! Racontez-nous. »
Agitant toujours son éventail, Mme Carlier se tourna vers Mme Devos qui, elle, semblait subitement mal à l’aise.
« C’était… intense. Les séances sont comme toutes celles que vous devez avoir l’habitude de voir aux Etats-Unis bien que j’ai trouvé Madame Irma très gentille et souhaitant mettre à l’aise tout le monde. Mais… »
Elle semble hésiter confuse et troublée et c’est suffisant pour que M. Devos intervienne, agacé :
« Peut-être que M. et Mme Damboue n’ont pas envie de gaspiller leur argent avec un charlatan comme cette Madame Irma. Cette séance vous a bouleversée plus que de raison, ma tendre. Je n’aurai jamais dû vous laisser y aller seule. »
M. Devos pose une main protectrice sur le bras de son épouse qui ne cache pas sa confusion.
« C’était pourtant si vrai, Léon. Elle a su dire des choses tellement vrai sur Jean ! » s’exclame Anne-Marie, un peu émue.
Mme Carlier, elle, continue d’agiter son éventail, avide du ragot et indifférente au malaise de son ami et l’agacement de l’époux.
Informations Hors Jeu
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- Spoiler:
- 1 - 3 > Echecs
4-5 > Réussites simples
6 > Réussite supérieure
• Ci-dessous, vous trouverez le petit encart de Madame Irma. Les informations que vous recueillerez seront ajoutées dans cet encart dans la partie "Informations recueillies lors de la soirée" à chacune de mes interventions.
Madame Irma
- Accessible en journée dans la petite maison en bord de mer, sans rendez-vous.
- D’après « La Presse Quotidienne », semble faire preuve de magie sans que les moldus ne parviennent à expliquer les phénomènes (déplacements d’objets uniques, bougies s’allumant toutes seules…). Certain‧e‧s sont également persuadé‧e‧s d’entendre des mots en latin avant que ces phénomènes ne se produisent.
• Pour toute question, merci de vous rendre dans votre sujet de flood à votre disposition
(#) Re: [MISSION LACHESIS] Madame Irma n'est pas une débutante
missive rédigée par Zuhra de Fronsac le
Madame Irma n’est pas une débutante
29 sept. 1927 - début octobre avec @Elric d'Adhémar
Le poisson mord rapidement et sans difficulté, les lieux à voir sont rapidement oubliés au profit d’une activité autrement plus divertissante et étonnante : les fameuses séances de Madame Irma sur lesquelles ils sont justement venus se renseigner. C’est presque trop facile, et le plus beau avec ce plan c’est que leur curiosité n’a pas besoin de prendre de chemins détournés, et qu’ils peuvent questionner directement sans éveiller trop de soupçons - seulement une évidente déception de ce Monsieur Devos qui avait l’air de préférer la conversation du jeune Damboue avant qu’il ne s’intéresse aux paroles de sa femme et de leur amie extravagante. Cette madame Carlier a l’air trop heureuse que l’on parle de la voyante, et sa façon de redemander les détails d’une séance alors qu’elle semble parfaitement savoir de quoi il retourne a quelque chose de curieux. Adoration, fanatisme ou complicité, cela reste encore à déterminer.
– Qui est-elle ? Mais qui s’en soucie, mon cher ! Cela fait partie du mystère ! Anne-Marie, c’est vous qui avez été à la dernière séance ! Racontez-nous.
Nous, nous nous en soucions. Est-ce de la crédulité ou de l’inconscience de la part de cette femme que de rejeter la question en bloc, ou est-ce encore une fois le signe d’autre chose ? Si sa tenue lui avait valu l’intérêt de Zuhra en premier lieu, force est de constater que cette dame, si elle est utile à leur enquête, lui est assez insupportable. Le visage de la fameuse Anne-Marie se couvre d’émotions.
– C’était… intense. Les séances sont comme toutes celles que vous devez avoir l’habitude de voir aux Etats-Unis bien que j’ai trouvé Madame Irma très gentille et souhaitant mettre à l’aise tout le monde. Mais…
Son trouble évident conduit la gasconne à lui offrir un sourire tendre qu’elle veut encourageant - elle a vu et vécu quelque chose, et la de Fronsac se sentirait presque mal de devoir en obtenir les détails pour l’enquête vu l’effet que ça lui fait encore. Presque, car ses états d’âme ne durent pas plus d’un instant avant que sa volonté et sa détermination à faire son devoir ne reprennent le dessus. Un outil n’empathise pas avec ce qui l’occupe, une lame ne pleure pas pour le sang qu’elle fait couler.
– Peut-être que M. et Mme Damboue n’ont pas envie de gaspiller leur argent avec un charlatan comme cette Madame Irma. Cette séance vous a bouleversée plus que de raison, ma tendre. Je n’aurai jamais dû vous laisser y aller seule.
– C’était pourtant si vrai, Léon. Elle a su dire des choses tellement vrai sur Jean !
La dame Carlier ne semble pas avoir quelque chose à faire des sentiments qu’inspirent à ses amis cette histoire, son regard a toujours cette même curiosité et elle espère encore l’histoire demandée à la façon dont elle agite son éventail en fixant Madame Devos. Vieille carne - c’est un manque flagrant de manières et d’intelligence sociale que d’insister ainsi quand un sujet éveille de tels sentiments. L’hôtesse Damboue ne peut supporter cela, puisqu’elle doit obtenir des réponses, elle le fera avec plus de finesse qu’en brusquant une dame déjà secouée. Bien, puisqu’Elric a pris le rôle du curieux enthousiaste, elle fera la sceptique.
– Oh Monsieur, c’est que certaines personnes ont un véritable don, vous savez…
Elle marque une pause dans son discours, préparant ses paroles en buvant une gorgée. Elle connaît par cœur la propagande du Ministère, les discours que l’on tolère, que l’on nourrit ou soutient même quelques fois. Ces charlatans, comme le dit ce Monsieur, que l’on brandit pour convaincre les moldus qu’en fin de compte la magie, ça n’existe pas. Zuhra s’explique très mal cette passion que peuvent avoir certains moldus pour les choses de la sorcellerie, alors que maintenus dans l’ignorance ils n’ont accès qu’aux mensonges de ceux qui parmi eux exploitent cette croyance à leurs fins personnelles. Est-ce qu’elle s’intéresse, elle, à leurs machines bizarres ou à leurs sciences étranges ? Non, car ils ne sont pas pour elles ; et ce devrait être ainsi de leur point de vue aussi. Le sifflement des bombes remonte dans sa mémoire, ce n’est pas tout à fait vrai, mais ce n’est pas l’instant d’y songer et elle chasse la pensée en accrochant son regard sur son cousin un instant. La mission, la mission. Cette madame Irma est sans doute plus qu’une simple nouvelle fraude pour avoir attiré ainsi l’attention de l’Ordre. Mais elle ne tient pas à faire passer son intérêt pour une aussi malsaine curiosité que celle de la femme qui s’évente, elle y mettra les formes afin de ne pas faire fuir ceux dont elle espère les réponses. Lui semble dubitatif, mais sa femme a de toute évidence des choses à dire, pour peu qu’on la mette en confiance. Ou à penser au moins pour le don d’Elric, si on reste encore un peu sur le sujet.
– Avant de rencontrer Louis, je me suis fait tirer les cartes voyez-vous. La dame a su me dire que nous allions nous trouver, et avec des détails qui vous étonnerez. Elle savait tellement de choses sur moi, sur mon cher Papa, et sur le lieu et l’heure où je devais voir pour la première fois l’homme de ma vie !... Oui, certaines personnes ont un lien avec les choses futures.
Silence d’un instant pour ménager son effet, avant de reprendre pour donner raison à l’homme et tenter d’éviter sa fuite et celle de son épouse :
– Néanmoins, si je voudrais croire que certains peuvent deviser avec ceux qui nous ont quitté, j’ai, je dois le dire, une mauvaise expérience avec ce genre de choses. Une de mes amies a déboursé une somme folle à une femme, et il s’est avéré que son mari se cachait près de la pièce où elle organisait ses séances pour frapper sur des objets de métal et jouer avec les lumières. Oh quand on l’a appris dans la presse, mon amie en a été toute bouleversée, et Papa m’a interdit de faire la même bêtise.
Moue ennuyée de la jeune fille capricieuse que l’on prive de son plaisir. Il ne faudrait pas non plus avoir l’air trop négative.
– Je n’accuse pas votre Madame Irma d’une telle chose bien sûr. Je sais que Louis a de meilleures expériences que moi sur le sujet, n’est-ce pas sweetheart ? Je serai même follement amusée de faire une telle séance si cette dame a le talent que votre femme et madame lui prêtent… Quel don merveilleux ce doit être que celui de faire le lien entre les vivants et les morts, et quelles questions j’aurais…
Et sur ces mots, elle se tourne vers la femme à l’éventail qui semble plus facile à faire parler pour l’heure.
– Mais vous Madame, vous avez assisté à d’autres séances peut-être que vous pourriez nous raconter ?
Elle offre, pour le moment, un peu de répit à madame Devos, mais c’est pour mieux revenir vers elle tout à l'heure car son récit promet d'être édifiant.
- Carte de visite (par Chibi):
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(#) Re: [MISSION LACHESIS] Madame Irma n'est pas une débutante
missive rédigée par Elric d'Adhémar le29 Septembre 1927 • Paris • @Zuhra de Fronsac + @Maître du Jeu
Se gardant bien de porter le moindre jugement sur l’attitude de ces dames, Elric, sous son déguisement de la soirée, se contente d’offrir un sourire charmant, et une écoute attentive. S’appuyant sur Zuhra et ses commentaires, devant l’évidence de la gêne que semble générer le sujet, il opine légèrement, choisissant de se draper d’une nonchalance allant de pair avec une aisance détachée, prompte à suggérer la détente et le calme. Deux composantes plus aisées à travailler pour un legilimens comme lui.
“Tout à fait,” renchérit-t-il donc, “on ne sait jamais, parfois cela semble plus vrai que nature et pourtant il s’agit d’une fraude, d’une arnaque tout ce qu’il y a de plus grossiers.”
Il épie, attentif, mais une chappe oppressante vient palpiter à ses tempes lorsqu’il tente une première fois de s’engouffrer dans la psyché d’un membre du petit cercle de leurs interlocuteurs. Un bref instant, le monde tangue et Elric est contraint de boire lentement de sa coupe pour donner le change, donnant l’impression d’écouter son épouse avec amusement, les yeux rieurs. Ce n’est pas assez, hélas, il lui est nécessaire d’avoir un lien direct avec son auditoire, pour que son don fonctionne, et cela signifia se mettre en avant, à son corps défendant.
“Tout à fait,” bénie soit Zuhra de son sens de l’à-propos, “j’ai une fois assisté à une séance avec une prêtresse de la Nouvelle-Orléans qui m’a laissé un souvenir impérissable ! Quand elles ont un véritable talent, ces femmes peuvent être extraordinaires.”
L’idée de faire parler davantage Mme Carlier lui convenant, c’est vers elle qu’il tourne toute son attention, lui offrant une expression chaleureuse.
“C’est ma foi bien vraie, avec un enthousiasme comme le vôtre vous devez être une habituée. Peut-être même parmi les partons qui ont fait découvrir Madame Irma ? Je suis certain que vous disposez de trésors de récits. D’ailleurs, est-ce les séances sont uniquement personnelles ou bien appelle-t-elle... disons, des esprits célèbres, par exemple ? Vous savez, comme cette Madame Kali à Londres qui disait communiquer avec des reines et des pharaons égyptiens !”
(#) Re: [MISSION LACHESIS] Madame Irma n'est pas une débutante
missive rédigée par Maître du Jeu leL’éventail de Carlier s’agite d’excitation de l’attention qui lui est porté.
« Oh je vous assure qu’il n’y a aucun complice chez Madame Irma ! Je n’ai rien trouvé en tout cas. Elle est toujours seule. Elle a cette fascinante façon d’allumer les bougies comme ça, d’un claquement de doigt ! Je n’ai toujours pas compris comment elle faisait. Peut-être une astuce dans la mèche ? Et les objets qui bougent sont sans doute très fins. Je n’ai pas réussi à les voir. S’en est troublant autant que fascinant ! Cette Madame Kali dont vous parlez Monsieur Damboue, a sans doute du pédigrée, mais je trouve que Madame Irma est plus… intimiste ? De toutes les séances, elle n’a fait appel qu’à des morts en lien avec la Grande Guerre. Ces pauvres soldats, on dirait qu’ils lui collent à la peau ! Et elle a des réponses si précises, leur régiment, je crois, les batailles qu’ils ont menées. C’est à la fois si épique et si triste. Je pense qu’elle a un véritable don en la matière. Je n’ai moi-même pas demandé de séance en tant que tel, mais toujours accompagné des amies. Elles étaient toutes très émues de pouvoir parler de nouveau avec leurs proches et j’ai moi-même versé quelques larmes. Madame Irma est d’ailleurs tellement bienveillante et douce. Elle a su mettre à l’aise tout le monde. »
A ses côtés, Madame Devos acquiesce, un peu lointaine.
« Oui, lorsqu’elle m’a dit que Jean était là… »
Sa voix se brise un peu sous l’émotion. Léon Devos a ses côtés serre le bras de son épouse.
« Jean, mon frère, est décédé de ses blessures à l’hôpital de fortune. Madame Irma m’a dit des choses que seul mon frère m’a dites… j’étais si bouleversée. Mais elle a pris le temps de me rassurer à la fin autour d’un thé. »
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Madame Irma
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- D’après « La Presse Quotidienne », semble faire preuve de magie sans que les moldus ne parviennent à expliquer les phénomènes (déplacements d’objets uniques, bougies s’allumant toutes seules…). Certain‧e‧s sont également persuadé‧e‧s d’entendre des mots en latin avant que ces phénomènes ne se produisent.
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(#) Re: [MISSION LACHESIS] Madame Irma n'est pas une débutante
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29 sept. 1927 - début octobre avec @Elric d'Adhémar & @Maître du Jeu
Charlotte Damboue adresse au milieu des discussions des regards profonds à son époux, attention de la chevalière qui cherche à déterminer si son cousin parvient à percer les esprits autour d’eux déguisée en tendres sentiments. Très pratique cette couverture de jeune couple énamouré. Pourtant, aucune certitude ni révélation ne vient éclairer les traits si étranges de ce Louis, et l’attention de Zuhra se détourne lentement vers la femme habillée de tant d’extravagance - et visiblement si dépourvue de sensibilité. Cette dernière, ravie d’être enfin mise sous les projecteurs, agite son éventail avec une grâce théâtrale tout en partageant son récit, et face à elle la gasconne hoche la tête, offre l’admiration et la fascination dans ses expressions tandis que les questions se forment silencieusement dans sa tête. Certaines y sont déjà depuis la lecture du dossier, d’autres, nouvelles, s’ajoutent sans qu’aucune réponse vraiment satisfaisante ne soit pour autant obtenue. Pour les objets mouvants et les bougies, enchantement des objets ou magie sans baguette ? Pour les mots répétés, et les informations précises sur les disparus, voyance ou légilimancie ? La voyance peut-elle être aussi précise ? Pourquoi la Grande Guerre ? Parce que ça ne doit pas être difficile de trouver des proches des disparus dans n’importe quel foyer, ou pour servir un dessein particulier et encore inconnu ? Et Carlier est-elle complice, rabatteuse, mécène pour en parler avec tant de fougue ? Elle note qu’au moins, Madame Devos ne la reprend pas quand elle affirme qu’il n’y a pas d’autre auxiliaire à cette Madame Irma en vue lors des séances. Cela étant dit, cela mériterait une contre-vérification, car elle n’est plus vraiment là, comme absorbée par les sentiments nés de la séance et des souvenirs réveillés, même sa voix s’éteint sur ses mots. Quelle cruauté faut-il pour user ainsi des deuils des autres pour en retirer quelque gloire ou fortune ? Si c’est de la légilimancie, que soit béni son père d’avoir insisté pour la former à l’occlumancie alors qu’elle était si jeune.
– Je n’ose imaginer quelle émotion cela a dû être madame.
Le sourire est doux et plein de compassion, un geste tendre esquissé d’une main délicate - rien qui ne suggère de la détermination qui la poussera à lui faire tout raconter, jusqu’aux pleurs, si cela devait être nécessaire.
– Si je pouvais dire encore quelques mots à ceux que j’ai perdus…
La méthode d’Elric, quoique d’une certaine façon bien plus intrusive, sera sans doute plus douce. Il faudrait sans doute que ce soit lui qui mène les discussions… Elle penche la tête vers lui, réflexion cette fois-ci maquillée de mélancolie.
– Personne à la guerre, Dieu soit loué, mais Louis avait un ami engagé dans la forêt de l’Argonne, c’est bien cela sweetheart ?
C’est un peu gros, mais ça se tente.
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(#) Re: [MISSION LACHESIS] Madame Irma n'est pas une débutante
missive rédigée par Elric d'Adhémar le29 Septembre 1927 • Paris • @Zuhra de Fronsac + @Maître du Jeu
Cette femme ne leur est d’aucune réelle utilité, les bribes d’images et de sentiments qu’il lui arrache enfin achèvent de l’en convaincre, quand bien même son discours eut pu le faire douter. Il y a fort à parier que, pendant les séances, elle est plus intéressée par le chagrin de ses compagnes plutôt que par les subtilités de l'art que pratique Madame Irma, qui qu’elle soit. Il y a fort à parier qu’elle ne pourra pas leur en dire davantage. Des bougies qui s’allument et des objets qui bougent pense-t-il, perplexe. Il y a autre chose, pourtant, dans les paroles de cette femme et si elle est une fidèle image de ce que pensent les moldus, peut-être se sont-ils inquiétés pour rien.
Il n’en reste pas moins qu’elle ne parle, s’il faut se fier à ces femmes, qu’à des disparus de la guerre, et qu’elle sait sur eux des choses qu’elle n’a aucune raison de savoir. Des arnaqueurs professionnels, avec un don réel, peuvent produire un sentiment similaire, néanmoins, aussi n’est-ce pas une preuve suffisante, à peine un vague indice que ses pouvoirs peuvent également tenir de la legilimencie. Il lui faut davantage d’informations, aussi cruel que cela puisse être que de poursuivre sur un sujet aussi délicat et aussi personnel pour leurs interlocuteurs, Mme Carlier mise à part. Alors il offre sa compassion sans avoir même à la forcer.
“Oh je suis désolée pour votre perte, Mme Devos.”
Et ses dents se serrent un instant sur d’autres mots, plus sincères, ceux du vétéran qu’il est lui-même et qui ne comprend que trop bien.
“Cela a dû être une expérience hors du commun que de pouvoir toucher du doigt la présence de votre frère.”
Jouant son rôle de son mieux, il vient entourer son ‘épouse’ d’un bras aux épaules en soutien silencieux, la serre légèrement contre lui, et offre un léger sourire.
“Charlotte dit vrai, John était un ami cher et un grand patriote. Une partie de sa famille réside encore en France, c’est d’ailleurs lui qui m’a le premier fait imaginer un voyage en votre beau pays. C’était quelqu’un de brave, comme votre frère, Mme Devos, j’en suis certain. Des hommes courageux qui ont tout donnés pour leur pays.”
Intérieurement navré d’avoir à remuer de telles plaies, il ajoute :
“J’espère en tout cas que vous avez pu avoir un contact positif. Peut-être devrions-nous faire un toast pour nos camarades héroïques tout à l’heure qu’en dites-vous ? Et maintenant que nous en sommes à l’évoquer, je ne serais pas contre essayer de contacter Johny-boy, qu’est-ce que tu en dis, Darling ?”