[Lachesis | Léopold de Valois] Monsieur le duc (ft. Alan Rickman)

Nom

Valoys, l’héritage d’une dynastie plus ancienne que toutes. D’Arthur Pendragon aux plus illustres roys des françois, les Valoys demeurent, grand, fiers, indétrônables de leur puissance. Ils ont résisté à l’envahisseur romain, germain, moldu, se sont tenus grands et auréolés de gloire sur les brasiers de l’Inquisition, ont enveloppé le monde de leur empreinte. C’est avec cette mythologie de famille qu’a grandi le petit Léopold, énamouré de ses origines et du don de Dieu fait aux leurs en les coiffant monarques du royaume de France. Ce nom, il le porte avec honneur, les épaules carrées, le dos droit pour ne pas plier sous l’écrasante charge d’être né illustre. Tout plein de sa fierté, il est aussi l’humble servant de ce nom que lui ont laissé à reluire ses ancêtres et qu’il léguera ensuite à ses fils et filles.

   

Prénom

Léopold Charles, deux noms qui ont ricoché, de génération en génération dans sa lignée, le premier offert par un visionneur de la famille, le second emprunté au Sage roi de France. Il chéri de ses ancêtres l’histoire inspirante, la grandeur ducale, royale, la bravoure et la foi. Arthur, un modèle. Une légende. Un vertige que de penser à ce nom si illustre dont il a coiffé à son tour son premier né. S’il eût été moins ducal et moins français, sans doute aurait-on pu le qualifier de fanboy.

   

Naissance

Alors que se meurt l’hiver 1927, le voilà coiffé de sa cinquante-cinquième année. Né le 16 novembre de l’an de grâce 1872, il a traversé les rudes hivers et les écrasantes canicules jusqu’à fêter dignement son anniversaire d’une cérémonie privée et des fastes de son duché.

   

Parents

Nul autres que Mathurin et Sixtine de Valoys lui ont donné le jour. Deuxième fils de la fratrie, il a laissé à son aîné, Adelstan, le privilège d’être dauphin puis tête couronnée pour être coiffé duc de Valoys pour œuvrer dans l’ombre à la perpétuation du génie de sa lignée.

   

Nature du sang

Pure carmin circulant dans les veines de générations en générations. Apogée du pouvoir royal, sanctifié par la main de Dieu. Il y a ceux à qui la bienveillance toute puissante a été accordée et ceux dont les veines, moins prestigieuses, se maculent d’une attendue servitude. Pureté du sang et prestige du lignage se confondent dans l’esprit de Monsieur le Duc : ceux qui naissent promis au pouvoir parmi les hommes ne peuvent que jouir de l’éclatante pureté du sang. Il ne fait que peu de cas des situations particulières, et pour lui, noblesse de robe et d’épée doivent aussi jouir d’un sang immaculé. C’est pour cela qu’il n’a eu de cesse de guider ses enfants vers des unions profitables, à même de garantir la survie des larmes du Christ coulant dans leurs veines.

   

Situation matrimoniale

S’il est des amoures aussi pures et transcendantes que celles des contes médiévaux, c’est sans doute bien la romance qui l’unit à sa belle. Il la vit tout d’abord auréolée de ses vingt ans. Il en avait quinze et épiait du coin de l’œil la beauté altière venue, avec son mari, ravir la foule de sa valse gracieuse. La Norvège étincelait toute entière sur la crinière de diamants de la belle Kristin-Mette, et ce fut agonie que de la voir contempler tendrement le visage de son mari.
Par un coup du sort, les Parques en virent à couper les fils de la vie de son mari, et la jeune veuve fut pressée de se remarier par sa famille. Le jeune duc fit d’abord campagne auprès de son père, lui suppliant d’approcher le père de son aimée et de permettre leurs présentations. Celles-ci furent tout un protocole, de présentations officielles aux premiers billets doux. La Dame et son Duc servant se firent, à eux deux, fort de réécrire Le livre du duc des vrais amants. Pour séduire sa belle et prouver à sa future belle-famille sa valeur, Léopold se répandit en exploits et en cadeaux. Couronné maintes fois en tournois et sur les champs de bataille face à l’impiété, il dédia ses victoires à sa belle et n’eut toujours d’yeux que pour elle.
Lorsque se présenta l’occasion, il se fit fort de vaincre ses adversaires à l’occasion d’une mêlée, de joutes et de quelques duels jusqu’à ce que ne reste que sa main, en lice, pour conquérir le coeur de sa douce et ravir l’approbation de son père. Inutile de dire que le mariage fut à la hauteur du rang des deux jeunes gens : royal.

Il a, depuis, bâti une petite tribu de cinq enfants avec sa douce, pour leur plus grand bonheur.

   

Occupation

Duc de Valois, il est inévitable qu’il siège à la chambre de la Noblesse pour porter haut et fier les couleurs de sa lignée. De sa jeunesse de diplomate et de spécialiste du renseignement, il lui reste le charme d’un orateur aguerri, la fine connaissance de la rhétorique et l’aspiration à la conciliation et à la concorde. Bercé de morale chrétienne et des illustres rhéteurs des temps jadis, de Jean de Montreuil à Machiavel, de George Chastelain à Sun Tzu, il aspire à un bono communi, un bien commun au service du peuple, de la famille royale et de la paix intérieure du royaume. Pour ce faire, il aspire à un renouveau qui permettra à la maison Valoys, telle un phénix, de sortir grandie des épreuves du règne de son frère.
Il a aussi intégré, bien jeune, l'Ordre du Temple dont il a gravi les échelons jusqu'à devenir Grand Magister au cours des dernières années. Partisan absolu du secret magique - et amateur incontournable de chevalerie depuis sa plus tendre enfance - l'Ordre lui a donné tout à la fois une direction, la protection de Dieu, et la réalisation d'un rêve de gosse. Parce que oui, les quinquagénaires blanchis sur les tempes aussi ont parfois des passions douteuses, d'autant plus dangereuses lorsqu'elles s'accompagnent d'un pouvoir politique et présentent le risque d'impacter des vies.

   

Scolarité

Engoncé dans le prestige de Vaux-le-vicomte, il n’a connu que défilement de précepteurs, certains plus intéressants que d’autres. Il a toutefois tenu à obtenir ses diplômes, comme le commun des mortels, et a été auréolé de douze GRIVE (sortilèges, métamorphose, défense, botanique, alchimie, runes, histoire de la magie, astronomie, étiquette, duel, arithmomancie et langues des peuples magiques) et de non moins de onze PIE (les précédents sans la métamorphose qu’il a laissé à qui sait mieux – aka. foirée lamentablement ; la légende dit que de cet échec, il en a gardé une rancune tenace contre la discipline, pour la plus grande hilarité de son aimée qui y excelle). L’un de ses regrets demeure peut-être cette jeunesse enfermée dans les palais, loin de ses paires à Beauxbâtons. S’il aime la maison Valoys et y voue toute sa loyauté, il ne peut réprimer ce frisson d’envie qui l’a embrasé tout entier dans sa jeunesse, à chaque rentrée scolaire. Et pourtant, bien qu’il aurait aimé offrir à ses fils et filles l’opportunité de la liberté, eux aussi ont été claquemurés au palais pour leurs études.

   

Composition baguette

Chêne blanc et plume de phénix font virevolter la baguette d’un petit Léopold enfant, avide de découvrir le monde et la magie, de porter haut le prestige de sa maisonnée, de ravir le coeur de sa dame. De loyauté et de courage, il n’en manque pas. Le cimier alerte, il combat dans les joutes et se fait maître en passe d’armes pour que s’illustrent les Valois et sa personne. C’est pourtant à l’occasion de la grande guerre où, désireux de se mobiliser, il rejoint les renseignements, que se consume cette baguette aimée qui l’accompagna une bonne trentaine d’années. Désormais, Sorbier et plume de phénix l’accompagnent dans cette deuxième moitié de vie, tandis que les maigres débris de son premier compagnon d’arme résident sous verre dans la chambre ducale.

   

Patronus

Enfant, il rêvait de la grandeur de sa famille, du Roi Arthur, de sa douce et des légendes qui ont bercé son enfance, moldues comme sorcières. Il se voyait déjà accompagné de l’ours mythique, du corbeau de sagesse, du loup, du cerf. Quelle ne fut pas sa déception de découvrir un adorable petit lapin de garenne.

   

Epouvantard

Rien ne le terrorise davantage qu’un couple royal admettant haut et fort le meurtre de feu le roi Mathurin. Léopold est si attaché à sa famille qu’il craint de découvrir que son frère Adelstan et son épouse Eithne soient à l’origine du trépas de leur parents aimés.

   

Amortentia

L’odeur de la pluie se mêle à celle du feu de bois et des prunes cuites. Les jours de pluie ont toujours apaisé Monsieur le Duc, et le crépitement des flammes en hiver accompagné de cette légère odeur de cendres le réconfortent. Quant aux compotes de prunes, cela reste le dessert préféré qu’il partage avec et son épouse et feue sa mère.

   

Particularité Magique

Sans être roi, une tête couronnée de la tiare ducale devrait être toute aussi protégée que son monarque de frère. Pratique bâtarde, empruntée aux plus viles créatures des sociétés magiques, la pratique de la magie sans baguette est aussi une assurance pour tout homme coiffé des honneurs et des menaces. Soucieux de ne pas laisser sa lignée décapitée et de préserver sa famille, Léopold est prêt à tout pour assurer sa survie, même si cela nécessite de devenir la risée de ses paires si ce devait se savoir. C’est ainsi qu’il a appris auprès d’un maître allemand, juré au silence, la maîtrise de la magie sans baguette dès ses vingt ans. Fort de quelques trente-cinq années de pratique, il a acquis sur cette discipline un avis bien plus nuancé que celui de ses jeunes saisons. Désormais, il aime assez le fait de pouvoir sentir les énergies magiques autour de lui. Devenu sensible à la brillance qui circule en toute chose et en tout être, il voit dans la pratique de la magie sans baguette le geste de Dieu. Profondément mystique – pouvait on attendre autre chose de la lignée des Valois dont, dit-on, le privilège royal vient de Dieu ? - il est d’avis que la baguette est semblable à une paire de lunettes, pour aider à voir le miracle divin plus clairement. Lui n’en a plus besoin. D’ailleurs, il n’utilise sa baguette que devant témoin ou pour des enchantements complexes. Tout sort simple réalisé derrière deux battants est fait à la seule force de sa concentration et des gestes de sa main gauche – gaucher contrarié, il utilise sa baguette et écrit à droite mais la magie sans baguette lui vient plus aisément à gauche.
Afin de garder sa maîtrise de la baguette affinée, il pratique quotidiennement sur son temps de prière matinale, son art magique. Puisqu’il perçoit la magie sans baguette comme un don de Dieu, sa méditation sur les écritures s’accompagnent de tomes qui volent à la force de sa pensé, de lumière née de ses doigts ou de tout autre enchantement à la complexité croissante. Sa magie sans baguette lui permet les enchantement quotidiens ainsi que quelques sorts de combat comme protegeo ou expelliarmus qui peuvent créer l’effet de surprise pour se sortir de mauvais pas.
Pour l’heure, seuls ses elfes de maison personnels ont connaissance de sa particularité, ainsi que l’un de ses enfants dont il est particulièrement proche et à qui il transmet, petit à petit, son savoir.

    Si apprendre la magie sans baguette fut une révélation mystique et une expérience transcendante c’est avant tout grâce aux mauvais côtés de cette pratique. Au bout de trente-cinq années de pratique, Léopold a développé une telle affinité pour la magie et la perception des énergies magiques autour de lui qu’il est devenu incommodé par les lieux où flottent trop d’enchantements. Le vrombissement des enchantements passifs, comme les barrières magiques ou enchantement runiques tendent à le distraire comme une guêpe lui tournant autour de la tête. S’il a résolu d’apprendre l’occlumencie pour mieux gérer cette distraction constante dans le monde magique, cela peut parfois lui jouer des tours.
Par ailleurs, lui qui a toujours été particulièrement faible en métamorphose n’a été que trop heureux de ne pas tenter l’expérience sans baguette : la chose n’est déjà pas bien brillante avec ! Il ne doit son excellente maîtrise de la magie sans baguette qu’à une pratique quotidienne et une étude constante, ce qui rogne bien souvent sur ses trop courtes nuits, au grand dam de son aimée.