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(#) [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Alice d'Apcher lela vertu ne s'émeut pas du vice
ft Giacomo de Medici
Thème | Alice attendait, patiemment, que sa supérieure la maquille. Glissaient sur la peau les poudres et les huiles, les teintes et les rouges. Elle ne s'était jamais trouvé aussi... étrangère ? Elle faisait un peu plus vieille ainsi. On avait bouclé ses cheveux. On avait même glissé une mouche à un coin de son oeil, comme à la vieille époque. Les clients de ce soir voulaient des beautés et avaient des goûts particuliers lui avait-on glissé. Alice n'écarterait pas les cuisses ce soir. Elle ferait autre chose, c'était certain. Mais pas ça. Elle n'était de toute manière pas prête. On lui avait apprit d'autre technique pour plaire à un homme.
Elle s'observe dans le miroir, ne se reconnait pas. Les longs cils ne sont pas les siens. Le rouge à lèvres carmins n'est pas le sien. Les yeux de chat qui l'observent ne sont pas les siens. Ses tâches de rousseurs ont presque entièrement disparues sous le fond de teint. Et cette crinière d'un noir de jais... Est-ce réellement ses cheveux ? Elle se trouve jolie malgré son ventre nouée et la tenue osée qu'elle porte. A l'empire des sens, les courtisanes ne sont de vulgaires catins. On ne les expose en porte jarretelle mais en tenue plus remplies, offrant la part belle à l'imagination plutôt qu'à la découverte immédiate. Ma' sait faire frémir les sens des hommes. La tant de fois veuve a su charmer. Et former ses demoiselles.
C'est d'ailleurs elle qui arrive. Alice l'a rarement vu comme ça. Est-ce de l'appréhension qu'elle lit dans les grands yeux sombres ? Ma' supervise chaque tenue, chaque détail, chaque seconde. Elle observe toutes les filles, les passe au crible de ses yeux de lynx. Qui est le client pour qu'elle soit aussi méticuleuse ? Ma' n'a pas pour habitude de les laisser n'en faire qu'à leur tête mais là... c'est au delà de ce qu'elles font normalement. Serait-ce le blond qu'Alice a vu parfois venir, avec un air de roi du monde sur le visage ? Une fois, elle a entendu Ma' le gifler. Il a l'air important. Assez pour ce soir ? Alice n'en sait rien.
On ressert un peu plus le corset dont on l'a affublé. Ma' repousse une mèche de cheveux et pose sur sa joue un baiser. Elle lui fait confiance. Alice doit être parfaite. Dernier détail, relevant la veste noire qu'elles portent toutes, de dentelles fines, cachant à ce qui doit l'être pour le début de la nuit. Seules les roses écarlates offrent des touches de couleur, là dans les cheveux, ici aux poignets, pour d'autre entre les seins, attirant les yeux sur les gorges les plus généreuses.
La musique s'étire déjà de l'autre côté de la porte. Nul doute que les hommes auront été accueillit par d'autres femmes, celles qui servent et qui offrent boissons et cigare comme on offrirait de l'eau.
Mesdames. Assurez-vous qu'ils n'oublient jamais cette soirée.
La demande est lancée. Et la porte s'ouvre sur les quelques quinze courtisanes, entrainées à plaire aux hommes et à satisfaire leur moindre caprice. Quoi qu'ils veulent, ce soir, deviendra réalité. Orgies que le monde refuse quand, dans les salons parisiens, elles deviennent réelles.
Elle s'observe dans le miroir, ne se reconnait pas. Les longs cils ne sont pas les siens. Le rouge à lèvres carmins n'est pas le sien. Les yeux de chat qui l'observent ne sont pas les siens. Ses tâches de rousseurs ont presque entièrement disparues sous le fond de teint. Et cette crinière d'un noir de jais... Est-ce réellement ses cheveux ? Elle se trouve jolie malgré son ventre nouée et la tenue osée qu'elle porte. A l'empire des sens, les courtisanes ne sont de vulgaires catins. On ne les expose en porte jarretelle mais en tenue plus remplies, offrant la part belle à l'imagination plutôt qu'à la découverte immédiate. Ma' sait faire frémir les sens des hommes. La tant de fois veuve a su charmer. Et former ses demoiselles.
C'est d'ailleurs elle qui arrive. Alice l'a rarement vu comme ça. Est-ce de l'appréhension qu'elle lit dans les grands yeux sombres ? Ma' supervise chaque tenue, chaque détail, chaque seconde. Elle observe toutes les filles, les passe au crible de ses yeux de lynx. Qui est le client pour qu'elle soit aussi méticuleuse ? Ma' n'a pas pour habitude de les laisser n'en faire qu'à leur tête mais là... c'est au delà de ce qu'elles font normalement. Serait-ce le blond qu'Alice a vu parfois venir, avec un air de roi du monde sur le visage ? Une fois, elle a entendu Ma' le gifler. Il a l'air important. Assez pour ce soir ? Alice n'en sait rien.
On ressert un peu plus le corset dont on l'a affublé. Ma' repousse une mèche de cheveux et pose sur sa joue un baiser. Elle lui fait confiance. Alice doit être parfaite. Dernier détail, relevant la veste noire qu'elles portent toutes, de dentelles fines, cachant à ce qui doit l'être pour le début de la nuit. Seules les roses écarlates offrent des touches de couleur, là dans les cheveux, ici aux poignets, pour d'autre entre les seins, attirant les yeux sur les gorges les plus généreuses.
La musique s'étire déjà de l'autre côté de la porte. Nul doute que les hommes auront été accueillit par d'autres femmes, celles qui servent et qui offrent boissons et cigare comme on offrirait de l'eau.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Giacomo de Medici leDébut novembre 1927 ft @Alice Beauregard
What a waste, that face, that face
Entre ces murs synonymes de débauche, objets de murmures aussi indignés qu'avides, Giacomo évolue avec désinvolture. Il distribue sourires et salutations, enregistre les visages présents. L'organisation s'est faite en amont ; venu le soir, il n'est plus temps de superviser, seulement de profiter. Il faut dire qu'il n'en est pas à son coup d'essai, quand bien même ses années en Corse ont quelque peu érodé ses habitudes. Mais il n'a pas fallu longtemps pour que, replongé dans l'exubérance de la vie parisienne, il retrouve ses anciens contacts, ses anciennes coutumes. La monotonie de ses jours enfermés sur son île lui paraissent bien loin. Être Medici a toujours su ouvrir des portes, créer des opportunités. Il peut donc promettre de satisfaire chaque désir sans avoir à mentir ; les alcools de qualité coulent à flot, aux côtés de petits sachets d'exalté ou de morpheus, qui n'ont même pas besoin de circuler sous le manteau, dans cette zone que les fortunes rendent de non-droit.
Et qui dit désirs dit filles aussi, à même de distraire certains, tandis que leur présence offre une excuse parfaite à ceux dont les penchants ne sont pas pour le beau sexe, mais qui évoluent habituellement dans des cercles où ce détail est mal vu. Les soirées du Medici se veulent ouvertes à tous, une invitation à sortir des carcans sociaux que leurs milieux si huppés imposent. Courtisanes qui se font attendre, car que vaut un désir s'il n'est pas subtilement attisé ? Que vaut une entrée si elle n'est pas fébrilement attendue ? Verre de gin entre les doigts, Giacomo serpente entre les fauteuils en cuir et les banquettes aux prometteurs coussins de velours. Jusqu'à trouver une place dans un recoin, lui permettant d'embrasser la majorité de la scène du regard. Une porte s'ouvre enfin sur les filles de Ma', oiseaux de paradis lâchés dans la cage aux lions, et pourtant mieux armées qu'elles ne le paraissent. L'italien les observe distraitement, en reconnaît certaines ... bute sur un visage neuf.
Visage neuf, mais pas totalement étranger pour autant. Surprenant. Il pourrait jurer avoir vu des traits similaires, quelque part, fut un temps. Les quelques verres déjà descendus brouillent ses souvenirs, toutefois ; à moins qu'il ne s'agisse simplement de la ferveur ambiante, qui enflamme son esprit et dérègle ses sens. Qu'importe. Ici, il n'est pas difficile d'obtenir ce que l'on convoite. Même s'il ne s'agit que d'informations. Il attire donc son attention d'un geste de la main, car il appris il y a longtemps - et sûrement pas auprès du meilleur - qu'on ne sollicite pas ce genre de filles avec des sourires timides ou des mots sucrés. « Je ne crois pas t'avoir déjà vue. » Comme toujours, la familiarité lui est venue facilement - au demeurant, ne serait-ce pas un peu étrange de vouvoyer quelqu'un entre ces murs ? « Première fois, peut-être ? » Et il incline légèrement la tête. Il est curieux, vraiment. Quel effet est-ce que cela fait, de vendre son corps sans sentiment, sans relation, sans lendemain ? C'est exactement l'inverse de ce qu'il fait, lui qui promet monts et merveilles, pour ne vendre que poudre aux yeux et rumeurs traînantes, mais jamais vérifiées. Au final, lui aussi s'amuse à se faire désirer - avec la liberté de ne pas avoir à céder.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
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ft Giacomo de Medici
Thème | Ils sont nombreux derrière la porte. Des hommes qu'elle n'a jamais vu. Nul régulier ici. Ma' ne les a pas offert à celui qu'elle pensait. Les pachas sont vautrés dans la luxure, certain ont même déjà bu. Ils n'ont conscience que derrière les yeux des portraits, ils sont observés. Ma' offre ses filles mais jamais en entier. D'autre se tiendront près toute la soirée à intervenir si débordement il y a. Certaine, parmi elles, sont même duellistes compétentes. Femmes en danger est incapable de s'offrir toute entière. Et n'est-ce qu'ils veulent croire ? Qu'elles sont offertes, gorges dévoilées aux baisers empoisonnées ? D'aucun diraient que les femmes de l'empire sont dangereuses. Alice peine à y croire. Elles sont proie.
Mais à voir ces soeurs et les sourires enchanteurs, beaucoup sont également prédatrices. Embusquées dans leurs corsets de velours et derrière les longs cils recourbés. Alice ne voit plus ce qui ne va pas. Elle a grandit au milieu de ces femmes au point qu'elles sont devenues sa réalité. Elle n'est pas séductrice, qu'elle croit. Car elle a pris des reflexes. Ici, il n'y a pas de gène à avoir. Et Alice laisse place à son autre. Elle se camoufle derrière des fausses pensées, derrière une fausse identité. Le pas s'assure. Elle est chez elle. Elle est sur son terrain de jeu, sur son empire de mensonge. Elle est capable de ce que Ma' attend d'elle. Pandore fera honneur. Car on lui a tant donné en échange. N'est-elle donc pas redevable ?
Un homme l'appelle, d'un geste de la main. Beau garçon, physique puissant et sourire enchanteur. Il a la flegme de l'Italie et la peau sucrée de son pays, le teint un rien plus halé que les nobles de chez eux. Ses yeux sont un puit de danger. Il fleure quelque chose qu'Alice ne parvient à comprendre mais qui la met immédiatement sur ses gardes. Est-ce le rubis à son oreille, aussi rouge que le sang frais ? Ou la suffisance qui s'échappe de sa posture et de son regard. Ces yeux la hantent.
C'est face à lui qu'elle s'assoit. Pour l'heure, elle ne le touche pas. Il n'en a montré nul envie, de sa posture à sa question. C'est elle qui l'intéresse. La fable est déjà montée de toute pièce en l'esprit de la jeune femme. Offrir, à chaque fois, un rien de vérité et un océan de mensonge. Qu'ils découvrent une nouvelle pièce quand ils passent la porte. Les nobles s'ennuient, Ma' leur a bien assez dit. Ils s'ennuient et c'est ce qui les rend si facile à tenir dans la coupe d'une main.
Vous avez si facilement deviné. Cela se voit donc tant que cela où être vous un habitué de nos murs ? La voix est sucrée, chaude, enchanteresse. Pandore se prête au jeu de la séduction quand le corps offre mille ouverture. Le dos un rien cambré. La main dont le haut des doigts joue sous le menton. Les grands yeux bleus ne le lâchent pas. Promettent milles stupres de luxures. Mais en effet, c'est la première fois que je rejoins un groupe. Je n'avais fais, jusqu'ici, que des séances disons... plus privatives. Sourire au coin des lèvres, offrant les fossettes perdues à ses joues.
Pas plus de mots. Il est maitre, elle n'est que répondante. Et si son corps appelle à plus, elle ne doit rien demander, rien proposer. Juste suggérer ce qu'homme veut et peut prendre sans difficulté aucune. Ce que, rapidement, d'autre agripperont. Le bruit mouillé de baiser s'échangent déjà sur la gorge d'une prostituée qui rie un peu trop fort. Elles ne sont femmes de la noblesse. Ici, nul besoin de cacher les éclats et les ébats derrière un voile. Ici, ils ont tous les droits et doivent le savoir. Ma' ne se privera jamais pour leur rappeler, encore et encore. Après tout, ils ont payé. Et vu l'alcool qui coule, les cigares qui se fument et la quantité de courtisanne, ils ont bien payé. L'une d'entre elle, plus encore que les autres, fait partie des prostituées les plus chères de l'empire des sens, pour ce qu'elle offre aux hommes entre ses cuisses d'ivoire. Alice connait leur prix. Et, si l'homme qui l'a accosté semble le chef, il ne doit pas être n'importe qui.
Mais à voir ces soeurs et les sourires enchanteurs, beaucoup sont également prédatrices. Embusquées dans leurs corsets de velours et derrière les longs cils recourbés. Alice ne voit plus ce qui ne va pas. Elle a grandit au milieu de ces femmes au point qu'elles sont devenues sa réalité. Elle n'est pas séductrice, qu'elle croit. Car elle a pris des reflexes. Ici, il n'y a pas de gène à avoir. Et Alice laisse place à son autre. Elle se camoufle derrière des fausses pensées, derrière une fausse identité. Le pas s'assure. Elle est chez elle. Elle est sur son terrain de jeu, sur son empire de mensonge. Elle est capable de ce que Ma' attend d'elle. Pandore fera honneur. Car on lui a tant donné en échange. N'est-elle donc pas redevable ?
Un homme l'appelle, d'un geste de la main. Beau garçon, physique puissant et sourire enchanteur. Il a la flegme de l'Italie et la peau sucrée de son pays, le teint un rien plus halé que les nobles de chez eux. Ses yeux sont un puit de danger. Il fleure quelque chose qu'Alice ne parvient à comprendre mais qui la met immédiatement sur ses gardes. Est-ce le rubis à son oreille, aussi rouge que le sang frais ? Ou la suffisance qui s'échappe de sa posture et de son regard. Ces yeux la hantent.
C'est face à lui qu'elle s'assoit. Pour l'heure, elle ne le touche pas. Il n'en a montré nul envie, de sa posture à sa question. C'est elle qui l'intéresse. La fable est déjà montée de toute pièce en l'esprit de la jeune femme. Offrir, à chaque fois, un rien de vérité et un océan de mensonge. Qu'ils découvrent une nouvelle pièce quand ils passent la porte. Les nobles s'ennuient, Ma' leur a bien assez dit. Ils s'ennuient et c'est ce qui les rend si facile à tenir dans la coupe d'une main.
Vous avez si facilement deviné. Cela se voit donc tant que cela où être vous un habitué de nos murs ? La voix est sucrée, chaude, enchanteresse. Pandore se prête au jeu de la séduction quand le corps offre mille ouverture. Le dos un rien cambré. La main dont le haut des doigts joue sous le menton. Les grands yeux bleus ne le lâchent pas. Promettent milles stupres de luxures. Mais en effet, c'est la première fois que je rejoins un groupe. Je n'avais fais, jusqu'ici, que des séances disons... plus privatives. Sourire au coin des lèvres, offrant les fossettes perdues à ses joues.
Pas plus de mots. Il est maitre, elle n'est que répondante. Et si son corps appelle à plus, elle ne doit rien demander, rien proposer. Juste suggérer ce qu'homme veut et peut prendre sans difficulté aucune. Ce que, rapidement, d'autre agripperont. Le bruit mouillé de baiser s'échangent déjà sur la gorge d'une prostituée qui rie un peu trop fort. Elles ne sont femmes de la noblesse. Ici, nul besoin de cacher les éclats et les ébats derrière un voile. Ici, ils ont tous les droits et doivent le savoir. Ma' ne se privera jamais pour leur rappeler, encore et encore. Après tout, ils ont payé. Et vu l'alcool qui coule, les cigares qui se fument et la quantité de courtisanne, ils ont bien payé. L'une d'entre elle, plus encore que les autres, fait partie des prostituées les plus chères de l'empire des sens, pour ce qu'elle offre aux hommes entre ses cuisses d'ivoire. Alice connait leur prix. Et, si l'homme qui l'a accosté semble le chef, il ne doit pas être n'importe qui.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Giacomo de Medici leDébut novembre 1927 ft @Alice Beauregard
What a waste, that face, that face
La voilà qui approche, démarche féline et aguicheuse, semblable en cela à toutes les autres. Au moins ne s'installe-t-elle pas à ses côtés, comme l'auraient fait plus d'une. Il lui en serait presque reconnaissant, lassé avant l'heure de devoir repousser des avances, des corps trop lassifs venant s'aventurer trop proche. Le ton enjôleur ne lui arrache qu'un sourire amusé. Elle a bien appris sa leçon. Et à sa décharge, ce n'est pas qu'il est insensible à la flatterie. Tout au contraire. Ses amants pourraient en témoigner ; Giacomo aime entendre chanter ses louanges. Mais il les préfère sincères, plutôt que motivées par l'argent. « Un habitué ? Non. » Encore faudrait-il pour cela qu'il trouve des courbes féminines à son goût. Il ne juge pas la chose impossible. Mais elle ne s'est encore jamais produite. Et au demeurant, même si c'était le cas ... il n'éprouverait toujours aucun intérêt pour des relations tarifées. Car tout le plaisir se trouve dans la séduction, dans le frisson de l'inconnu. De la chasse. Faire appel à une prostituée revient pour lui à payer une biche pour qu'elle reste immobile face au canon du fusil. « Disons plutôt que les cercles que je fréquente font souvent appel aux services de Ma'. Mais ne t'inquiète pas, tu ne fais pas tache au milieu de tes collègues. » Le compliment n'est pas gratuit. Si son visage n'avait eu ces traits vaguement familiers, elle se serait fondue sans peine dans le décor, formes généreuses parmi tant d'autres, valorisées par les tenues affriolantes et les maquillages clinquants.
Maquillage effectué avec tant d'égards qu'il peine d'ailleurs à mettre le doigt sur ce qui a attiré son œil. Il la détaille avec attention, sans succès. Pas question de baisser les bras pour autant. La soirée ne fait que commencer. Il a tout son temps devant lui. Et peut-être pourra-t-elle lui offrir quelques indices, au détour de leur conversation. Du moins, avant qu'il ne l'abandonne à des bras plus avides que les siens. Auxquels elle semble avoir déjà goûté, à l'entendre. « Je vois. On t'a réservée aux clients les plus riches ... et les plus chanceux. » Lui aussi peut se montrer flatteur. Tout, depuis sa voix jusqu'au sourire qu'il lui offre, transpire le charme. Et pourtant, il ne fait pas un geste dans sa direction, n'a pas un regard pour les formes que le corset souligne plus qu'il ne cache. Car c'est ainsi que Giacomo s'adresse à tout le monde, de la fille de joie aux sangs les plus bleus. Et ils se mêlent ici sans complexe, comme si l'argent offert à Ma' abolissait l'espace d'une nuit le fossé que la société a creusé entre eux. Une charmante illusion. Car il reste ceux qui achètent, et celles qui se vendent. « Je serais curieux de savoir ce qui te vaut ces égards. » Il exige sans exiger, demande sans avoir l'air d'y toucher.
Un plateau passe non loin, porté par une serveuse guère plus vêtue que sa charmante interlocutrice. Il y attrape un verre au contenu d'un doré prometteur. Il n'a aucune idée de ce qu'il peut contenir, mais qu'importe. Ce n'est pas à lui qu'il le destine. « Besoin d'un peu de courage liquide ? » propose-t-il. Il pose le verre sur la petite table ronde qui les sépare, le pousse vers elle d'un doigt négligent. Offre au passage un sourire encourageant, même s'il s'y devine une nuance mutine. « Ça restera entre nous. » Les promesses de Giacomo ne valent pas grand chose, toujours à la merci d'un caprice, d'un changement d'humeur. Mais en ce genre de nuits, l'italien enrichit son commerce de secrets. Qui vient ici pour oublier sa femme dans des bras plus aimants ? Qui préfère les faveurs des hommes à celles des catins ? Qui a le goût pour des pratiques qui feraient rougir le parrain de la mafia lui-même ? Il y a tant de choses à voir, tant de choses à apprendre. Qu'une jeune prostituée ait besoin d'un verre pour avoir le cœur à l'ouvrage n'est qu'une broutille, en comparaison.
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missive rédigée par Alice d'Apcher lela vertu ne s'émeut pas du vice
ft Giacomo de Medici
Thème | Les cercles qu'il fréquente.... Il offre réponse sans réellement le faire. Alice n'aime pas les secrets mais ce soir, c'est d'une autre dont elle prends l'apparence. Un mystère, un soupire. Son personnage tout entier s'arrête aux possibles de Giacomo et à tout ce qu'il ne dit pas. La tête se penche un rien sur le côté, laissant glisser moultes boucles brunes sur l'épaule blanche. Elle ne minaude pas, à quoi bon le faire ? Il regarde son visage, pas son décolleté. De l'Italie prend-t-il les mœurs ? Préférant la compagnie des hommes à celles des dames, dans le grand secret. La France est bien plus ouverte que son pays brulant, elle le sait, elle l'a entendu soupirer par certain des clients. Imbécile. Le plaisir est le seul à compter ici bas. L'empire des sens offre stupre et désire. Jamais de lendemain, jamais de regards inquisiteurs. La mafia a ses droits dans ce lieu qui ne veut pas d'obligation.
Ma' chapote, de sa main de fer.
Alice offre un rire, un rire léger, un rire de plume, souffle fin. Ne pas faire trop de bruits pour ne pas attirer l'attention et lui offrir toute. Les enseignements se dévoilent. Elle vaut de l'argent. Elle le sait. En sera mortifiée demain. Son personnage aime sa stature. Pandore aime également la question qu'il dévoile. Pourquoi ? Lui répondre serait trop facile. Attiser le mystère atise les hommes; Dans ce lieu, à cet instant, Alice a l'impression d'être une étudiante offrant toutes ses leçons apprises par coeur. Elle aurait préféré être devant professeur. On n'attendait rien de son corps à l'époque.
Je suis une courtisanne. Pas une simple catin. glisse-t-elle, comme un secret. Son index quitte son propre menton pour venir s'échouer sur ses lèvres. L'invitant au secret.
L'homme attrape un verre, lui propose. Elle n'a pas le droit de boire pendant son service, elle le sait parfaitement. Pandore refuserait, que s'impose Alice. Mais elle ? Elle, la véritable, pas le personnage ? N'a-t-elle donc besoin de quelque chose pour oublier ce qu'elle fait ? Elle séduit un homme, elle se mettra à genoux à un moment pour le soulager de ses mots. Elle aurait bien besoin de cette boisson qu'il lui offre. Teinture dorée, courage liquide qui n'en est pas. Le Felix Felici ne se trouve pas si facilement et pourtant. Oh pourtant elle pourrait s'en persuader. Elle est forte des jeux de l'esprit, elle le sait.
Faire confiance à un client ? Voyons monsieur, je ne suis pas née de la dernière pluie. Mais j'accepte d'essayer. Vous n'en soufflez mots à ma directrice et... vous aurez ma reconnaissance ? Non, mieux. Jouons. Que désireriez -vous de moi que vous ne pourriez vous offrir ?
Les jeux d'esprit, la voix chaude. Alice ne le lâche pas des yeux. Elle se concentre. Elle ne veut pas, encore, tout jeter à l'eau. On la sort pour la première fois : Ma' et sa préceptrice doivent la considérer comme prêtes. Elle a leur confiance et Alice refuse de tout gâcher. L'inconnu en face d'elle repartira de cette soirée heureux. Quoi qu'il demande. Après tout, y a-t-il quelque chose, en ces lieux, qu'elle n'est pas en mesure d'offrir ?
Ma' chapote, de sa main de fer.
Alice offre un rire, un rire léger, un rire de plume, souffle fin. Ne pas faire trop de bruits pour ne pas attirer l'attention et lui offrir toute. Les enseignements se dévoilent. Elle vaut de l'argent. Elle le sait. En sera mortifiée demain. Son personnage aime sa stature. Pandore aime également la question qu'il dévoile. Pourquoi ? Lui répondre serait trop facile. Attiser le mystère atise les hommes; Dans ce lieu, à cet instant, Alice a l'impression d'être une étudiante offrant toutes ses leçons apprises par coeur. Elle aurait préféré être devant professeur. On n'attendait rien de son corps à l'époque.
Je suis une courtisanne. Pas une simple catin. glisse-t-elle, comme un secret. Son index quitte son propre menton pour venir s'échouer sur ses lèvres. L'invitant au secret.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Giacomo de Medici leDébut novembre 1927 ft @Alice Beauregard
What a waste, that face, that face
Le maquillage la vieillit, mais l’œil acéré perçoit son jeune âge. Giacomo lui donne une bonne dizaine d'années de moins que lui. Au bas mot. Rien d'étonnant à ce qu'il s'agisse de sa première soirée en ce genre. Si jeune, et pourtant si sensuelle, si prédatrice ... Pas de doute, Ma' sait y faire avec ses filles. Pardon. Ses courtisanes. La différence est subtile aux yeux du Medici, trop peu intéressé par les services offerts pour en connaître les détails. « Mille excuses. Moi qui vous pensait toutes égales entre ces murs. » Lui, moqueur ? Il n'oserait pas. Mais n'est-ce pas pour la même chose qu'on les paye toutes ? Quand elle réclame son silence, il accorde un sourire complice, fait le geste de sceller ses lèvres de ses doigts. Puis s'attarde sur les derniers mots de la jeune femme. « Ce que je désire de toi ... » répète-t-il, pensif.
Il sait exactement ce qu'il désire d'elle. Probablement pas ce qu'elle comptait lui donner. « Laisse-moi te montrer. » Son verre de gin rejoint la table basse avec un petit claquement sec, juste avant qu'il ne se lève, souple et leste, la démarche presque féline. Il contourne le fauteuil de son interlocutrice, passe derrière elle. Se penche par-dessus le dossier jusqu'à ce que son visage soit à la hauteur du sien, leurs regards dirigés dans la même direction. Les coudes de l'italien se sont appuyés de part et d'autre de la courtisane ; ses mains se croisent sous son menton, les doigts frôlent la peau douce de ses seins au gré de ses inspirations. Distraitement, il guette la tension, le tressaillement susceptible de la trahir. Elle l'a avoué, c'est sa première soirée en ce genre. « Regarde » l'enjoint-il, les yeux volant déjà sur le reste du salon, accrochant non loin d'eux un couple debout, enlacé contre un mur. Les mains de l'homme semblent affamées, courant sur le corset qui cède petit à petit, révélant à chaque soupir un peu plus de peau. « Lui est marié depuis cinq mois, et la rumeur veut qu'il n'ait jamais touché sa femme. Un mariage politique, bien sûr, mais on murmure déjà qu'il préfère la compagnie des hommes. Et pourtant, personne ne l'entendra se vanter de ses exploits de ce soir. » Sa voix est basse, à peine un souffle au creux de sa joue. « Lui, par contre - » d'un index léger, Giacomo tourna la tête de la courtisane vers la droite « - n'ira dans les bras d'aucune de tes compagnes. Mais clamera le contraire haut et fort. Elles sont son alibi, ce soir. » Son regard s'attarde sur le concerné, se fait plus intense, reflet de l'étincelle d'intérêt brûlant au creux de sa poitrine. Les boucles brunes qui chatouillent sa pommette ne tardent pas à le rappeler à l'ordre, toutefois. Leur parfum sucré sature ses sens.
« Tu comprends ? » Sans lui laisser le temps de répondre, le Medici se penche un peu plus sur la jeune femme, pour aller attraper le verre qu'il lui destinait sur la table basse. Il le place d'autorité dans sa main, se redresse, abandonne leur proximité aussi vite qu'il l'avait adoptée. Pour retourner s'installer dans son propre fauteuil, face à elle. « Des histoires, des secrets. Voilà ce que je désire. » Il lui évoquerait bien Shéhérazade et de ses milles contes, mais il doute que la référence lui parle. Cela ne fait certainement pas partie des leçons qu'on a pu lui dispenser. Giacomo reprend son verre, y vole une gorgée, à nouveau perdu dans sa contemplation. D'où vient cette familiarité à son égard ? Ce sentiment de déjà-vu ? « Quelque chose me souffle qu'il y a des choses passionnantes à apprendre à ton sujet. Contre mon silence, lèverais-tu le voile sur tes mystères ? » Le sourire s'est fait enjôleur.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Alice d'Apcher lela vertu ne s'émeut pas du vice
ft Giacomo de Medici
Thème | Elle sourit, mutine. Elle sourit de ce sourire qui demande si elle lui pardonne vraiment quand la question n'en est pas une. Elle n'a le droit ni aux rancunes ni aux refus. Ils ont payé, terriblement chères. Certaine d'entre elles seront payées, très chères. Pas Alice. Elle rembourse encore sa dette auprès de l'empire des sens. Elle commence seulement à le faire. Vingt années de vie. Ma' a beau l'adopter comme fille, Alice n'en est pas moins un produit à sa longue carte. Et Ma' ne serait devenue Ma' si elle n'avait le sens des affaires.
L'homme se redresse, lui offre ce qu'il désire. Ce qu'il connait. Et le visage d'Alice se relève à son tour, ses yeux suivant ce qu'il lui montre. L'instant est sensuellement dangereux. L'instant à la goût du poison qu'elles versaient, parfois, dans les verres de ceux qui se montraient dangereux. Ma' leur avait appris. Les doses qui ne tuaient pas. Les doses qui obligeaient monsieur a revenir chaque matin pour prendre antidote au risque de ne plus jamais pouvoir se lever. Elle leur a donné toutes les armes des femmes, pour mieux les lâcher dans ce monde d'homme.
Le visage de l'italien contre le sien, elle sent son souffle se mêler. Elle inspire l'odeur, ne ferme pas les yeux. Alice se tient droite et seuls les faux cils bercent ses joues d'un soupçon d'air. Elle respire, sans montrer son trouble. En a-t-elle réellement quand c'est de Pandore dont elle se joue ? Quand c'est sous une fausse vérité qu'elle se dévoile ? Il croise les mains et ses doigts jouent, sur la peau de sa poitrine. Les caresses ne sont pourtant pas sensuelles. Il ne cherche pas ce que cherche les hommes. Son entre jambe est assez proche pour qu'elle sache que ce n'est de désirs dont il se gonfle ce soir. C'est d'autre chose. Secret qu'il confie à son oreille alors que la jeune femme ne s'émeut pas. La gène s'échappe quand le jeu se fait réel. Quand Alice se perds à ce rôle qu'on lui a offert. Elle se doit d'être douée. Car Ma' lui a fait un cadeau et elle serait idiote de le dédaigner.
Elle se laisse faire. Elle se laisse guider. Et elle écoute petite Alice alors que les ailes du corbeau viennent s'enrouler autour d'elle. Ses mouvements se font plus lents. Ses yeux se ferment moins régulièrement, séduisants et séducteurs. Le regard en coin. L'Italien est plus intelligent qu'elle ne le croyait. Il est homme. Ma' leur a toujours appris que les mâles sont plus faibles qu'elles. Plus sensibles à leur pulsions. Celui-ci, toutefois, n'en semble prisonnier. Au contraire. Il observe là où il devrait se perdre aux mêmes vices de les autres. Pourquoi lui montrer, à elle ? Alice est actrice dans ce cinéma grandeur nature. Elle prends le verre, ne s'inquiète même qu'il passe si proche. Et si elle en boit une gorgée, elle fait attention à ne jamais dépasser la limite. Nulle trace de rouge à lèvres sur le cristal. Alice se fondrait dans le grand monde si on lui demandait. C'est là son rôle.
Mes mystères ? Voyons Monsieur, vous me faites trop d'honneur. Vous ne vous adressez certainement pas à la bonne personne. Si je connais ceux des autres, je n'en ai pour moi aucun.
Elle sourit alors que ses iris s'ancrent dans ceux de l'italien. Elle sourit car elle est en territoire conquis et qu'elle ne risque rien. Car il est dangereux, Alice s'accorde à le penser. Elle marche sur des oeufs et sent que la peur pourrait le faire bondir. Il est un prédateur, différent de ceux qui croient nager dans les eaux de l'empire. Lui est un requin cruel, tapie dans les ombres. Il ne joue pas au roi : il l'est.
Monsieur, ici, était là trois nuits plus tôt. Je ne vous apprendrai certainement rien en vous confiant qu'il fut aimé des deux genres durant la nuit ? Du menton, c'est un de ceux qu'il n'a présenté qu'elle jette à l'abattoir. Sans même frémir. Mais vous le savez, n'est-ce pas ? J'aurai bien des histoires à vous confier. Toutefois, notre promesse est celles de religieuses. Nous vous offrons l'assurance que vos excès ne sortent jamais d'ici. Quand bien même je le voulais je n'aurai le droit de vous conter les soupirs qu'ils murmurent dès les portes refermées . Elle est ironique à ainsi parler de Dieu en la maison de son ennemi mortel. C'est pourtant réalité. Ma' a la confiance de ses clients et Alice sait ce qu'il advient aux femmes à la langue trop pendues. On ne rie, jamais, avec le fond de commerce de leur maquerelle.
L'homme se redresse, lui offre ce qu'il désire. Ce qu'il connait. Et le visage d'Alice se relève à son tour, ses yeux suivant ce qu'il lui montre. L'instant est sensuellement dangereux. L'instant à la goût du poison qu'elles versaient, parfois, dans les verres de ceux qui se montraient dangereux. Ma' leur avait appris. Les doses qui ne tuaient pas. Les doses qui obligeaient monsieur a revenir chaque matin pour prendre antidote au risque de ne plus jamais pouvoir se lever. Elle leur a donné toutes les armes des femmes, pour mieux les lâcher dans ce monde d'homme.
Le visage de l'italien contre le sien, elle sent son souffle se mêler. Elle inspire l'odeur, ne ferme pas les yeux. Alice se tient droite et seuls les faux cils bercent ses joues d'un soupçon d'air. Elle respire, sans montrer son trouble. En a-t-elle réellement quand c'est de Pandore dont elle se joue ? Quand c'est sous une fausse vérité qu'elle se dévoile ? Il croise les mains et ses doigts jouent, sur la peau de sa poitrine. Les caresses ne sont pourtant pas sensuelles. Il ne cherche pas ce que cherche les hommes. Son entre jambe est assez proche pour qu'elle sache que ce n'est de désirs dont il se gonfle ce soir. C'est d'autre chose. Secret qu'il confie à son oreille alors que la jeune femme ne s'émeut pas. La gène s'échappe quand le jeu se fait réel. Quand Alice se perds à ce rôle qu'on lui a offert. Elle se doit d'être douée. Car Ma' lui a fait un cadeau et elle serait idiote de le dédaigner.
Elle se laisse faire. Elle se laisse guider. Et elle écoute petite Alice alors que les ailes du corbeau viennent s'enrouler autour d'elle. Ses mouvements se font plus lents. Ses yeux se ferment moins régulièrement, séduisants et séducteurs. Le regard en coin. L'Italien est plus intelligent qu'elle ne le croyait. Il est homme. Ma' leur a toujours appris que les mâles sont plus faibles qu'elles. Plus sensibles à leur pulsions. Celui-ci, toutefois, n'en semble prisonnier. Au contraire. Il observe là où il devrait se perdre aux mêmes vices de les autres. Pourquoi lui montrer, à elle ? Alice est actrice dans ce cinéma grandeur nature. Elle prends le verre, ne s'inquiète même qu'il passe si proche. Et si elle en boit une gorgée, elle fait attention à ne jamais dépasser la limite. Nulle trace de rouge à lèvres sur le cristal. Alice se fondrait dans le grand monde si on lui demandait. C'est là son rôle.
Mes mystères ? Voyons Monsieur, vous me faites trop d'honneur. Vous ne vous adressez certainement pas à la bonne personne. Si je connais ceux des autres, je n'en ai pour moi aucun.
Elle sourit alors que ses iris s'ancrent dans ceux de l'italien. Elle sourit car elle est en territoire conquis et qu'elle ne risque rien. Car il est dangereux, Alice s'accorde à le penser. Elle marche sur des oeufs et sent que la peur pourrait le faire bondir. Il est un prédateur, différent de ceux qui croient nager dans les eaux de l'empire. Lui est un requin cruel, tapie dans les ombres. Il ne joue pas au roi : il l'est.
Monsieur, ici, était là trois nuits plus tôt. Je ne vous apprendrai certainement rien en vous confiant qu'il fut aimé des deux genres durant la nuit ? Du menton, c'est un de ceux qu'il n'a présenté qu'elle jette à l'abattoir. Sans même frémir. Mais vous le savez, n'est-ce pas ? J'aurai bien des histoires à vous confier. Toutefois, notre promesse est celles de religieuses. Nous vous offrons l'assurance que vos excès ne sortent jamais d'ici. Quand bien même je le voulais je n'aurai le droit de vous conter les soupirs qu'ils murmurent dès les portes refermées . Elle est ironique à ainsi parler de Dieu en la maison de son ennemi mortel. C'est pourtant réalité. Ma' a la confiance de ses clients et Alice sait ce qu'il advient aux femmes à la langue trop pendues. On ne rie, jamais, avec le fond de commerce de leur maquerelle.
@Giacomo de Medici
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Giacomo de Medici leDébut novembre 1927 ft @Alice Beauregard
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Elle botte en touche, et il doit lui reconnaître une certaine habileté, à défaut de subtilité. Il n'accorde aucun crédit à ses propos, toutefois. Son port altier raconte une toute autre histoire. Certaines peuvent l'imiter, mais rarement le réussissent si bien. Giacomo chasse la fausse modestie d'un geste de la main, fait danser l'alcool dans son verre. Elle ne se démonte pas pour autant, lui livre un secret de polichinelle - espère-t-elle réellement le satisfaire de si peu ? Il prétend jouer le jeu, suit son geste de menton, observe le sorcier qu'elle lui désignait. Il le connaît, bien sûr. Un bourgeois au sang entaché d'erreurs familiales, nouveau riche espérant gagner sa place dans leurs rangs. Il essaye trop fort, se perd en spectacle inutile. Insipide au possible. La langue du Medici claque contre son palais, désapprobation vaguement agacée. « Tu triches. Ce n'est pas avec cela que tu achèteras mon silence. » Surtout si, comme elle l'affirme, leur discrétion est une promesse d'or. Mais que vaut leur réserve, dans une soirée comme celle-ci, où les langues n'ont qu'envie de se délier ? Elle récite à merveille ses leçons, cela dit. Les mots sonneraient presque juste entre ses lèvres délicates. Qu'en est-il alors quand il s'agit de les mettre en pratique ? Il serait curieux de l'apprendre. Oh, il ne s'abaissera pas à faire appel à ses talents lui-même. Peut-être gardera-t-il un œil sur elle, cependant, au moment de l'abandonner entre des mains plus passionnées.
« Je me fiche de leurs soupirs. Il me suffira de tendre l'oreille ce soir pour les récolter. » Ou peut-être s'épancheront-ils tout contre lui. Son attention quitte le sorcier fade, revient sur celui désigné une minute plus tôt. Lui, il le sait de ce sang bleu beaucoup plus attirant, beaucoup plus fascinant. Lui mériterait peut-être son attention. La nuit est jeune ; il a encore du temps pour se décider. Son esprit est pour l'instant occupé par d'autres mystères. Par une courtisane sur laquelle les questions glissent sans trouver prise. Qui prétend n'être rien, là où d'autres se seraient emparées de l'opportunité de s'inventer une ascendance glorieuse. « Pas de fausse humilité ici. Ne sommes-nous pas censés nous y révéler dans nos instincts les plus primaires ? » C'est un faux argument, il le sait. Seuls ceux qui payent peuvent se permettre de se défaire de leurs faux semblants avec autant de désinvolture que s'ils étaient d'autres vêtements. Pas les filles de Ma'. Pas celles qui, à la fin de la soirée, n'auront plus que leur fard comme ornement. Leur fard, et les mensonges tissés autour d'elle, seule armure résistant aux mains trop inquisitrices, aux lèvres trop gourmandes. Oui, des mensonges - c'est tout ce qu'il obtiendra en insistant aussi frontalement. Il en est persuadé.
Avec un petit soupir, il abandonne son verre - au demeurant presque vide. Ses doigts vont pêcher dans la poche de son veston aux délicats motifs dorés un petit sachet en tissu. La poudre que ce dernier contient est une création des jumeaux - un dérivé de venin de Runespoor, si ses souvenirs sont bons. Elle se dissout dans le reste de son gin avec un discret chuintement. Le mélange dégage des éclats métalliques du plus bel effet, mais Giacomo ne reste pas les admirer trop longtemps. Après avoir levé son verre comme pour porter un toast à sa charmante compagnie, le Medici le descend d'une gorgée. Immédiatement, le temps paraît se dilater, les sons s'atténuent et s'amplifient en vagues successives. Secoué d'un discret frisson, l'italien laisse aller sa tête en arrière, ferme les yeux quelques secondes. Lorsqu'il les rouvre, ses iris bleus se teintent de nuances vertes, mauves, comme une potion instable agitée par une baguette imprudente. Le monde lui paraît plus clair, plus net. Il porte sur la courtisane une attention renouvelée, détaille une énième fois ses traits, si étrangers et familiers à la fois ... Et soudain, il sait. Vestiges d'une époque où le sang hybride avait ses faveurs, où il s'était penché sur la passionnante ascendance des barons du Gévaudan. Souvenirs gravés au creux de sa mémoire du visage de chaque membre de cette famille, et surtout, de sa matriarche. Dorimène d'Apcher. Voilà qui le visage de cette courtisane évoque. Mais comment une engeance du Gévaudan a-t-elle pu se retrouver ici ? Giacomo prend une inspiration profonde, camoufle son sentiment de victoire, ne conserve que son insatiable envie de réponse. Avant de réitèrer sa demande, avec dans la voix une patience qui ne lui ressemble pas. « Ton histoire contre mon silence. Comment en vient-on à travailler pour Ma' ? Comble donc ma curiosité avant de combler le reste. » Comme s'il allait la laisser s'y essayer.
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missive rédigée par Alice d'Apcher lela vertu ne s'émeut pas du vice
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Thème | "Tu triches". Le sourire d'Alice se fait joueur quand il s'agace. Quand la langue claque contre le palais et qu'elle l'observe. Qu'elle voit derrière le beau visage et la mâchoire dure. Qui est-il donc lui qui la croyait agneau de Dieu quand s'est aux vices qu'elle fut offerte ? Elle ne le séduit pas, du moins plus comme on lui a apprit. Il y a tant de cartes entre les doigts souples des courtisanes et elle se doit de maitriser les passes pour que jamais on ne perçoive qu'elles inversent les atouts et les couronnés, ne gardant en main que ce qu'il faut pour gagner sans pourtant humilier. Ici, la maison donne. Vous fait croire qu'elle offre ce qu'elle ne fait que soupirer.
Vous peut-être. Je pourrai vous raconter de magnifiques histoires, d'une princesse perdue un beau matin sur le parvis d'une église, recueillit par les putains. Vous n'en croiriez pas une miette et vous rêvez d'une autre manière que dans les fables mal esquissées n'est-ce pas ?
La question est purement rhétorique. Elle se joue ayant de l'esprit elle qu'on a royalement éduquée dans les meilleures maisons. Alice craignait, au fond, d'un jour tomber sur un camarade d'école. Sur ceux qui se jouaient d'elle, la pauvre oie timide et éplorée. Beaubaton l'avait endurcie quand elle croyait n'y avoir laissé que des cicatrices. Et si Ma' lui avait juré qu'elle apprenait, elle n'en avait rien cru avant d'être offerte au beau monde. Ici, entourée de sang bleu et de porte monnaie remplie, elle ne faisait tâche.
Derrière eux, la passion commence déjà à enfler. Alexandra gémit, sous les caresses d'un amant qu'elle ne reverra jamais. Alice sait qu'elle ment. Les doigts de l'homme, entre ses cuisses, ne la feront pas jouir mais elles doivent leur faire croire. Qu'ils sont si doués de leur mains. Si supérieurs à leur ancien amant. Combler une putain, orgueil bien masculin que de se vouloir irremplaçable dans l'esprit des femmes. Elle l'oubliera dès l'aube, encore plus quand Ma' leur assure de ne garder aucun souvenir dans leurs entrailles.
Alice ne frémit même en entendant l'atmosphère se faire plus moite.
Son client, en face, s'offre une pause récréative. Elle observe, curieuse, la substance qu'il verse dans son verre. Le frisson qui remonte sur sa peau. La gorge qui se dévoile alors que la drogue fait son office. Elle devra conserver ce verre pour l'apporter à Ma'. Nombre de leur client sont curieux d'expérience, récréative ou non. Et l'effet, dans les yeux de l'italien, a une aura particulière. Les couleurs s'amusent, jouent les unes des autres et son regard en devient difficile à supporter. Encore plus quand il la scrute, qu'il voit derrière ce qu'elle cache. Alice n'a pas de secret. Du moins pas qu'elle ne croit. Elle est amoureuse d'un garde qu'elle n'a le droit de fréquenter. Elle a fait tatouer la plume de sa mère juste là, au creux de l'échine. Mais ils ne sont que broutille quand même baiser ne s'est échangé avec l'homme pour qui son coeur bat.
C'est pourtant des mystères qu'il veut percer. Une histoire. Une belle histoire, une fable qu'elle imaginera. Elle ne le touche pas Alice. Il semble créature de contrôle et il n'est comme ceux qui grogne déjà entre les cuisses de ses soeurs.L'orgie commence quand eux n'en sont encore qu'à des préliminaires uniques. Bien sa veine que d'être tombée sur un homme si particulier en son premier soir. La difficulté rend pourtant le jeu appréciable pour le personnage qui s'exprime.
Ma' choisit ses filles avec application. Beauté. Curiosité. Sagesse parfois. Nous avons toutes nos talents et nos forces. Vous préférez la véritable histoire ou bien une autre, qui fera pleurer dans les chaumières ? Elle avance le buste, offre vision plongeante de son décolleté. Ce n'est pourtant avec sa poitrine qu'elle le séduira, elle en a bien conscience. Se sont ses yeux qui se plongent dans leurs jumeaux. L'iris se fait profond, l'oeil plus fin. Regard de chat sans la prédation des félins. Elle n'en est pas un.
Mais elle attend la réponse. Et, alors qu'elle s'offre toute entière, Alice ne peut s'empêcher de ressentir le chien en elle qui s'agite, qui rêve de s'échapper. L'italien fait frémir ses instincts, réveille la survie qui se tapie. Il est dangereux. Elle n'a pas le droit de fuir. Elle ne le fera de toute manière pas. Car le défi se révèle des plus intéressants.
Vous peut-être. Je pourrai vous raconter de magnifiques histoires, d'une princesse perdue un beau matin sur le parvis d'une église, recueillit par les putains. Vous n'en croiriez pas une miette et vous rêvez d'une autre manière que dans les fables mal esquissées n'est-ce pas ?
La question est purement rhétorique. Elle se joue ayant de l'esprit elle qu'on a royalement éduquée dans les meilleures maisons. Alice craignait, au fond, d'un jour tomber sur un camarade d'école. Sur ceux qui se jouaient d'elle, la pauvre oie timide et éplorée. Beaubaton l'avait endurcie quand elle croyait n'y avoir laissé que des cicatrices. Et si Ma' lui avait juré qu'elle apprenait, elle n'en avait rien cru avant d'être offerte au beau monde. Ici, entourée de sang bleu et de porte monnaie remplie, elle ne faisait tâche.
Derrière eux, la passion commence déjà à enfler. Alexandra gémit, sous les caresses d'un amant qu'elle ne reverra jamais. Alice sait qu'elle ment. Les doigts de l'homme, entre ses cuisses, ne la feront pas jouir mais elles doivent leur faire croire. Qu'ils sont si doués de leur mains. Si supérieurs à leur ancien amant. Combler une putain, orgueil bien masculin que de se vouloir irremplaçable dans l'esprit des femmes. Elle l'oubliera dès l'aube, encore plus quand Ma' leur assure de ne garder aucun souvenir dans leurs entrailles.
Alice ne frémit même en entendant l'atmosphère se faire plus moite.
Son client, en face, s'offre une pause récréative. Elle observe, curieuse, la substance qu'il verse dans son verre. Le frisson qui remonte sur sa peau. La gorge qui se dévoile alors que la drogue fait son office. Elle devra conserver ce verre pour l'apporter à Ma'. Nombre de leur client sont curieux d'expérience, récréative ou non. Et l'effet, dans les yeux de l'italien, a une aura particulière. Les couleurs s'amusent, jouent les unes des autres et son regard en devient difficile à supporter. Encore plus quand il la scrute, qu'il voit derrière ce qu'elle cache. Alice n'a pas de secret. Du moins pas qu'elle ne croit. Elle est amoureuse d'un garde qu'elle n'a le droit de fréquenter. Elle a fait tatouer la plume de sa mère juste là, au creux de l'échine. Mais ils ne sont que broutille quand même baiser ne s'est échangé avec l'homme pour qui son coeur bat.
C'est pourtant des mystères qu'il veut percer. Une histoire. Une belle histoire, une fable qu'elle imaginera. Elle ne le touche pas Alice. Il semble créature de contrôle et il n'est comme ceux qui grogne déjà entre les cuisses de ses soeurs.
Ma' choisit ses filles avec application. Beauté. Curiosité. Sagesse parfois. Nous avons toutes nos talents et nos forces. Vous préférez la véritable histoire ou bien une autre, qui fera pleurer dans les chaumières ? Elle avance le buste, offre vision plongeante de son décolleté. Ce n'est pourtant avec sa poitrine qu'elle le séduira, elle en a bien conscience. Se sont ses yeux qui se plongent dans leurs jumeaux. L'iris se fait profond, l'oeil plus fin. Regard de chat sans la prédation des félins. Elle n'en est pas un.
Mais elle attend la réponse. Et, alors qu'elle s'offre toute entière, Alice ne peut s'empêcher de ressentir le chien en elle qui s'agite, qui rêve de s'échapper. L'italien fait frémir ses instincts, réveille la survie qui se tapie. Il est dangereux. Elle n'a pas le droit de fuir. Elle ne le fera de toute manière pas. Car le défi se révèle des plus intéressants.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Giacomo de Medici leDébut novembre 1927 ft @Alice Beauregard
What a waste, that face, that face
Vous peut-être. Non, lui non plus ne cédera pas à ses instincts, à ses pulsions primaires. Car elles se teintent de rouge et de fumée - nuances qui n'ont pas leur place ce soir. Elle a raison, la jeune courtisane, quand elle affirme qu'il rêve d'une autre manière. Il n'est pas de ceux qui perdent toute raison devant un corset trop ajusté, devant la pâleur d'une peau offerte. Il laisse aux autres ces plaisirs sans grandeur. Que leur orgueil soit si facilement flatté montre bien toute sa fragilité.
Réponses qui tardent à venir, retardées par autant de dérobades, sous le couvert de sourire charmant. « Qu'est-il de toi, alors ? Belle, curieuse, ou sage ? A moins que tu aies d'autres talents cachés ? Des talents à nous dévoiler ce soir, peut-être ? » Les questions s'enchaînent, et pourtant les réponses l'importent peu. D'autant que celles-là, il les aura bien assez tôt, s'il le souhaite. Au fond, peut-être cherche-t-il seulement à la déstabiliser. A deviner l'humaine sous le costume de succube. Est-elle plus que la catin qu'on lui a appris à être, qu'on a forgé depuis ce modèle à la familiarité si troublante ? « Le sentimentalisme n'a jamais eu mes faveurs. Et la chaumière des Medici n'est pas de celles qui pleurent facilement. » Il offre son nom avec une fausse désinvolture - comme si les murs ne portaient pas le même, comme si l'argent gagné par les filles ne venaient enrichir leurs caisses. Il devrait se féliciter qu'elle soit une si bonne élève. Elle s'incline vers lui, séduisante, tentatrice. Avant de réfléchir à son geste, il se penche à son tour, réduit drastiquement la distance entre eux. La drogue qui bouillonne sous son crâne rend ses mouvements vifs, presque reptiliens. Son bras se tend vers elle, ses doigts viennent saisir l'angle de sa mâchoire, immobilisant sa tête. Fermement, mais sans violence. Car on ne violente pas les filles de Ma'. Ceux qui l'ignorent y gagnent généralement un souvenir indélébile. Ou une place sous terre.
Son pouce vient effleurer les lèvres carmines, à peine humides de l'alcool offert. Il se donne en spectacle, au moins autant qu'elle et ses sœurs. Il le sait, tous les regards ne sont pas attirés par les catins, et même si la plupart brûlent de désir et non de curiosité malsaine, il ne peut se permettre de décevoir. Briller sans céder. Faire naître les commérages, sans jamais perdre de sa dignité. Un jeu délicat, assez pour qu'il daigne s'y prêter. « Dis-moi, depuis combien de temps évolues-tu dans ce monde ? Et surtout, as-tu rencontré ses dangers ? » Il ne parle pas de l'Empire des Sens, plutôt de la clientèle qui s'y presse. Entre ces murs, elle est à l'abri - les promesses de Ma' ne sont pas vaines, bien au contraire. Mais si elle aspire à devenir une courtisane, et non une simple catin, elle fréquentera des cercles où sa vie ne vaut rien. Où les langues ne sont pas habiles qu'entre les cuisses. Où elle sera une marionnette, un pion à placer entre les bonnes mains, bien loin du regard protecteur de sa maquerelle. Giacomo ne prétend vouloir l'en défendre. Il n'est pas un chevalier servant, ne le sera jamais. Il veut simplement avoir le premier tour dans ce jeu auquel sa naissance l'a destinée. « Le jour viendra où tu auras besoin d'alliés. Et pas seulement à cause de ton métier. » Il s'avance trop, tend des perches qui ne devraient même pas exister. Mais la drogue fait naître en lui une assurance dangereuse. Ma' est-elle consciente de la perle qu'elle tient entre ses doigts ? Un joyau véritable dans une armée de contrefaçons. Et tandis qu'autour d'eux les corps s'étreignent et s'empoignent, leurs visages restent séparés d'un souffle - si proches, et pourtant aussi lointains que les mondes qui sont les leurs. Giacomo plonge son regard dans le sien. Lui offre une descente dans les lueurs changeantes de ses iris. Dans le vide qui s'y ouvre, et qu'elle ne saurait combler.
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my love will bite you until you bleed ☽ will you forgive me ? please forgive me, for it is the only way i know how to love. quench my hunger and i'll feed your pain.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Alice d'Apcher lela vertu ne s'émeut pas du vice
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Thème | Le sourire reste mutin quand la question est posée. Quand Alice l'observe sous ses cils, ses yeux de chat vibrant de malice. La question est juste pourtant. La question touche mais ne surprend pas. Ma' leur a apprit à ne jamais offrir la vérité car cette dernière est autant de petits détails qui peuvent leur donner du pouvoir. Qu'en serait-il d'une fille du peuple ? Qui se soucierait d'une demoiselle comme elle ? Mais Ma' a été claire : tout le monde peut être un agent et ses filles ne seront ceux de personne d'autre qu'elle. Et l'autre continue de parler. Son nom de famille lui dit quelque chose, un souvenir sur lequel Alice n'arrive pas à mettre de visages. Il fleure l'Italie, ça c'est certain. Les cours d'histoires, Catherine de Medici, épouse de roi. Est-il donc noble ? Elle ne savait même que les sorciers avaient si bien envahit les cercles de l'Histoire moldue. La question l'avait intéressée autrefois, à l'époque de Beaubaton. Plus maintenant.
Mais le coeur s'emballe quand la distance est détruite, quand les doigts de l'homme viennent se glisser à sa mâchoire. Elle ne recule pourtant pas Alice. Au contraire. Ses yeux se plongent dans ceux de son vis à vis, dans les éclats si particuliers qui y vibrent. Tant de couleurs qu'elle pourrait y perdre la tête si elle s'y plongeait trop longtemps. Il a la main dure sur sa peau mais il a la peau douce de ceux qui n'ont que trop peu travailler la terre. Sa première impression continue : il est un nanti, un puissant qui ne vit sur les mêmes vérités qu'elle.
Et elle continuera à lui mentir, enrobant ses songes dans un linceul de vérité. Ma', sans aucun doute, sait qui il est. Mais Alice veut aller plus loin que les mots qu'il lui souffle. Découvrir ce qui se cache derrière le beau visage et le sourire d'ange. Et si lui pose des questions, elle n'en offre aucune. Elle soutient le regard. Le vide abyssale qui s'y trouve qui l'attire. En équilibre au bord de la chute, se retenant pour ne pas tomber. Elle ne le fera pas, bien trop accrochée au fauteuil, aux bruits des autres, aux gémissements puissants qu'elle entendait. Les filles mentaient. Les putains mentaient toujours. Mais certaine éteignaient l'orgasme, pour l'orgueil stupide des mâles. Ma' leur avait toutes dit : faire jouir un homme est facile et permet de toucher leur coeur. Une fois ce dernier atteint, plus rien ne comptait.
J'ai toujours été ici. On m'a recueillit toute petite et l'empire m'a offert une éducation. Ses mots sont chuchotés, comme s'ils ne concernaient qu'eux, comme si ils étaient un secret offert dans le murmure de leur confession. L'homme était si proche. Quand a ses dangers... La voix reste en suspens. Le souffle se bloque, une seconde. Le sourire fleurit alors que les doigts de la courtisane viennent s'échouer sur le torse du jeune homme. Que voulez-vous savoir, véritablement ? Si je me suis déjà pris des coups ? Si certain homme du monde ont les même pulsions que ce que vos hommes offrent ce soir ? Comment ils ont jouit en cravachant mes reins ? Ou bien si c'est la cire qui les fait gémir ? Elle ne parle que du superficiel. De ce qu'on chuchote pour frétiller. Pas des pires défiances.Pas de ceux qui s'amusent des gamines pas encore majeures, voir même clairement non pubère. Pas de ceux qui ne vivent que pour faire couler un peu de sang. Ma' produit tout, sauf la mort. Mais Alice a entendu les filles parler de ceux, trop puissants, qui perdaient le sens des réalités. Ceux qui rêvaient de dévorer pour de vrais les chaires. Ceux qui s'amusaient à l'étranglement jusqu'à l'évanouissement et parfois la fin. Certaine fille portaient des marques. Certaines des femmes de l'empire n'avaient nulles limites. Elles s'offriraient de quitter les lieux plus rapidement que les autres. Les pieds devant ou les poches remplies d'argent.
Puis elle rit Alice. Elle rit, dévoilant l'émail de ses dents, les fossettes aux creux de ses joues et les pattes au bord de ses yeux. Des alliés. Vous m'en direz tant. Et rassurez-moi, vous vous proposez pour me protéger ? Elle est moqueuse quand elle réponds car elle sait parfaitement qu'elle n'a nullement besoin de soutient. Pas de ceux qu'elle trouvera ici en tout cas. Et pas lui, pas quand le chien hurle de tout son instinct qu'elle doit prendre ses jambes à son cou. L'homme n'est pas Nikita, ne lui offre pas l'assurance tranquille que tout va bien. Elle fait face à un prédateur et n'a que sa pseudo assurance pour contrer tout ce qu'il peut lui proposer. Elle ne montre rien de l'emois qu'est le sien. Car Alice a bien assez vu de danger pour savoir que la peur excite les cruels. Qu'il ne la touche pas. Du moins pas comme le font tous les autres. Tant mieux. Elle sera payée de la même manière.
Mais le coeur s'emballe quand la distance est détruite, quand les doigts de l'homme viennent se glisser à sa mâchoire. Elle ne recule pourtant pas Alice. Au contraire. Ses yeux se plongent dans ceux de son vis à vis, dans les éclats si particuliers qui y vibrent. Tant de couleurs qu'elle pourrait y perdre la tête si elle s'y plongeait trop longtemps. Il a la main dure sur sa peau mais il a la peau douce de ceux qui n'ont que trop peu travailler la terre. Sa première impression continue : il est un nanti, un puissant qui ne vit sur les mêmes vérités qu'elle.
Et elle continuera à lui mentir, enrobant ses songes dans un linceul de vérité. Ma', sans aucun doute, sait qui il est. Mais Alice veut aller plus loin que les mots qu'il lui souffle. Découvrir ce qui se cache derrière le beau visage et le sourire d'ange. Et si lui pose des questions, elle n'en offre aucune. Elle soutient le regard. Le vide abyssale qui s'y trouve qui l'attire. En équilibre au bord de la chute, se retenant pour ne pas tomber. Elle ne le fera pas, bien trop accrochée au fauteuil, aux bruits des autres,
J'ai toujours été ici. On m'a recueillit toute petite et l'empire m'a offert une éducation. Ses mots sont chuchotés, comme s'ils ne concernaient qu'eux, comme si ils étaient un secret offert dans le murmure de leur confession. L'homme était si proche. Quand a ses dangers... La voix reste en suspens. Le souffle se bloque, une seconde. Le sourire fleurit alors que les doigts de la courtisane viennent s'échouer sur le torse du jeune homme. Que voulez-vous savoir, véritablement ? Si je me suis déjà pris des coups ? Si certain homme du monde ont les même pulsions que ce que vos hommes offrent ce soir ? Comment ils ont jouit en cravachant mes reins ? Ou bien si c'est la cire qui les fait gémir ? Elle ne parle que du superficiel. De ce qu'on chuchote pour frétiller. Pas des pires défiances.
Puis elle rit Alice. Elle rit, dévoilant l'émail de ses dents, les fossettes aux creux de ses joues et les pattes au bord de ses yeux. Des alliés. Vous m'en direz tant. Et rassurez-moi, vous vous proposez pour me protéger ? Elle est moqueuse quand elle réponds car elle sait parfaitement qu'elle n'a nullement besoin de soutient. Pas de ceux qu'elle trouvera ici en tout cas. Et pas lui, pas quand le chien hurle de tout son instinct qu'elle doit prendre ses jambes à son cou. L'homme n'est pas Nikita, ne lui offre pas l'assurance tranquille que tout va bien. Elle fait face à un prédateur et n'a que sa pseudo assurance pour contrer tout ce qu'il peut lui proposer. Elle ne montre rien de l'emois qu'est le sien. Car Alice a bien assez vu de danger pour savoir que la peur excite les cruels. Qu'il ne la touche pas. Du moins pas comme le font tous les autres. Tant mieux. Elle sera payée de la même manière.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Giacomo de Medici leDébut novembre 1927 ft @Alice Beauregard
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Le pouls sous ses doigts s'est fait plus rapide, mais les paupières, elles, ne cillent pas. Si jeune, et pourtant elle semble déjà si rodée. Elle n'aura eu nul besoin du courage liquide qu'il lui avait offert - même lui doit reconnaître admirer son culot. Et il n'a donc aucun mal à la croire quand elle affirme avoir grandi au sein de l'Empire. D'autant que cette histoire confirme les idées qu'il s'était faites. Une enfant illégitime, sans aucun doute. De quel rejeton d'Apcher, voilà qui restait à élucider, mais la réponse était finalement peu importante. Ses pensées s'égarent un instant vers un autre descendant du Gévaudan. Un qui a peut-être renié ses origines, mais qui subit toujours l'influence de la lune, bien que sans transformation. Un qui lui échappe, encore et toujours, tout en hantant chacun de ses pas depuis son retour en France. Serait-il d'ailleurs possible que ..? Un rapide calcul mental et il songe que non, à moins que le maquillage ne la vieillisse vraiment. Mais le doute reste présent dans un coin de son esprit. Il faudra qu'il lui demande son âge. « Offert une éducation, vraiment ? » se contente-t-il de noter pour l'instant. « Ne s'agit-il pas plutôt d'un investissement sur le futur ? » Ma' est une meilleure femme d'affaire que celui dont elle a pris la suite. Les dépenses ne sont jamais désintéressées, pas dans ce monde, pas ici-bas où l'argent a plus de pouvoir que la nature du sang. Ce n'est pas pour rien qu'il s'y complaît tant, alors même qu'il ne goûte pas aux marchandises offertes.
Les doigts de la courtisane viennent s'égarer sur sa poitrine, et même si le tissu de ses vêtements sépare encore leurs peaux respectives, la main de Giacomo réagit avant qu'il n'en ait conscience. Vient saisir le poignet de la jeune fille dans une prise bien moins délicate que celle sur sa mâchoire. Il l'écarte de lui comme si elle risquait de le brûler. Une étincelle dangereuse brille un instant dans les reflets moirés de ses iris - avertissement qu'il n'a même pas besoin d'exprimer à voix haute. Le contact ne se fait qu'en ses termes, quand il le décide. Uniquement quand il le décide. Il n'est pas de ces hommes qui s'abandonnent à la première caresse, se noient dans les plaisirs fallacieux des putains. Les dangers qu'elle évoque ne lui tirent qu'un sourire sarcastique, moqueur. Ce n'est pas d'elle qu'il se gausse, plutôt de ceux qui doivent aligner les bézants pour satisfaire leurs fantasmes les moins assumés. « Ce n'est pas ce genre de dangers que j'avais en tête. Aurais-je tort de penser qu'ils ne sont rien pour toi, surtout pas sous l’œil attentif de Ma' ? » Qu'espère-t-elle, exactement ? Exciter le monstre qui sommeille sous sa peau ? Aucune chance. Il est toujours calme, entre ces murs. Comme s'il se nourrissait des gémissements qui résonnent autour d'eux. Comme s'il se satisfaisait de savourer les plaisirs interdits par procuration. « Mais ne les trouves-tu pas tristes, ceux qui doivent recourir à vos services pour céder à leurs pulsions ? » ajoute-t-il d'un ton plus bas, plus songeur. L'argent est réellement un raccourci des plus pathétiques. Lui préfère obtenir ce qu'il désire en gagnant le consentement des autres. Ou bien le saisir par la force. Il n'attend pas réellement de réponse de sa part, toutefois. Les esprits faibles sont après tout son fond de commerce.
Tandis qu'il abandonne la prise sur sa mâchoire, la main qui tenait son poignet glisse sur sa peau, ses doigts viennent s'entrelacer aux siens. Il observe pensivement leur étreinte, la seule qu'il lui accordera. Il ne comprendra décidément jamais ce qui pousse certains à céder à la tentation qu'elle et ses sœurs peuvent offrir. Mais il masque le mépris, quand il se joint à son rire. Quand elle prétend le voir jouer le protecteur. S'il y a le moindre soupçon de sincérité dans ses mots, elle fait preuve d'une bien belle candeur. Surtout au vu de sa situation. « Absolument pas. Tu as déjà des yeux pour surveiller ton dos, n'est-ce pas ? » Et pas les yeux qui prétendent se fermer de plaisir, autour d'eux. Plutôt ceux qui sont restés derrière les tentures, où aucune main ne viendra réclamer leur chair. « Ce dont je parle, c'est d'une oreille attentive. D'une présence pour t'épauler, dans ce monde où tu seras amenée à naviguer. Réfléchis-y. Nous nous recroiserons, j'en suis sûr » promet-il avec son plus charmant sourire. Il ne sera pas le seul sorcier à trouver ses traits familiers. Peut-être finira-t-elle par comprendre qu'elle a plus de cartes en main que ce que sa maquerelle a bien voulu lui faire croire. Et si elle se rappelle de lui, alors il pourra se mêler au jeu. Voilà qui devrait sans doute le distraire, pour un temps. Effacer l'oubli lorsqu'il menacera de repointer le bout de son nez. Mais pour l'instant, il lui a accordé bien assez de son attention. Il libère ses doigts, revient s'affaler dans son fauteuil. D'une main distraite, l'italien défait les boutons de son veston - il ne fait pas bon avoir l'air trop habillé, à ce stade de la soirée. « D'autres bras que les miens t'attendent. » Il tente bien de ne pas faire transparaître trop de dédain dans ses mots. N'y parvient pas tout à fait. Son regard court déjà sur les corps enlacés qui les entourent. Il sait exactement qui il cherche, vers qui ses prochains pas le mèneront. Ce qu'il fera alors reste encore à décider.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Alice d'Apcher lela vertu ne s'émeut pas du vice
ft Giacomo de Medici
Thème | Elle ne retient pas le bref rire, le jappement qui ne se cache pas face aux paroles. Le son acide de ceux qui savent les vérités, cette même amante qu'ils partageaient à l'instant. Bien sur qu'il s'agissait d'un investissement. Ma' n'était pas une idiote et si elle était beaucoup plus humaine que bien des hommes, elle n'en restait pas moins une femme d'affaire. Alice, même poupon, avait toujours été jolie. Ces grands yeux bleus, si identiques à ceux de sa grand mère, luisaient de douceur quand elle n'était qu'un bébé. Les traits fins, apaisés. Et l'argent, instantané. Elle savait au fond, la jeune Beauregard, que l'homme qui la regardait depuis toute petite payait pour une partie de sa vie. C'était à Ma' qu'elle devait tout. Pas à cet étrange étranger.
Les lèvres s'entrouvrent sur un O parfait, la tête se penche sur le côté. Il ne veut pas qu'elle le touche. Il a réagit trop rapidement, avec la vivacité des vipères de la cour. Le contact qui brule, dans une maison de passe, ne peut-être ignoré. Pourquoi est-il ici ? Il est évident qu'il ne veut aucun instant entre ses cuisses. Evident qu'il n'aime pas, pas comme ça, le sexe avec les demoiselles; Il a dénoué le torse pourtant. Il l'a touché. Jamais dans l'autre sens. N'aime-t-il que les hommes ? La curiosité pique, attise, attire. Elle veut savoir. Ma' leur a toujours dit : les informations sont le pouvoir. Y a-t-il quelque chose à gagner sur celui qui, à quelque seconde joue au potentiel protecteur avant de brusquement refuser qu'elle glisse ses doigts sur sa poitrine ?
Elle se recule, quelque peu. Ne récupère la main qu'il serre trop fort. La douleur ne pique pas, ne pique plus. Alice, ce soir, n'est plus réellement Alice. L'enfant timide offre à l'alter égo de jouer. Pandore qu'on murmure sur son chemin. Plus de jeunes premières rougissante. Elle n'en a pas le droit dans ce genre de soirée, dans ce genre de moment. Les questions la taraudent bien plus.
Elle acquiesce, d'un bref mouvement de tête, paupières closes pour une seconde sur l'affirmation de ces propos. Ici, elle ne risque rien. Tant qu'elle n'aura pas dit oui, Ma' ne laissera jamais rien lui arriver. L'empire éternel comme garde fou de ces dames. Ici, elles sont en sécurités. Même avec des hommes dangereux, Ma' interviendra. Toujours.
Il lâche sa mâchoire à sa question qui n'attend nulle réponse. Elle voudrait lui rétorquer qu'il est bien là, dans ce lieu au sexe tarifé mais à quoi bon ? Il n'est pas venu pour ça, cette fois, elle en est convaincue. Les doigts s'enlacent aux siens, étreintes qui n'en est pas une. Elle ne la désire pas. Elle ne désire pas cet inconnu. Il est bel homme, personne ne pourrait dire l'inverse. Mais l'aura, autour de lui, est celle du fou, non celle de l'amant.
Alice se fait plus sur encore. Gagne en confiance à chaque seconde qui s'écoule. Le gémissement de filles en toile de fond de son spectacle. C'est un fait. On protège les investissements les plus chers. Elle offre clé quand elle réponds. Le ton est plus sérieux. Le rire a disparu de ces yeux quand il était feint. Depuis quand est-elle capable de jouer ? Elle se féliciterait presque. Demain, elle en parlera aux filles. Jurera qu'elle a été, réellement, capable de tout ça. Un peu de confiance avant les grandes sorties. Peut-être, suite à cette soirée, Ma' acceptera enfin de l'emporter dans le grand monde. Elle a vingt ans, plus seize. Ses soeurs ont déjà toute fait le grand saut. D'autre bras, peut-être. D'autre questions, j'en doute. Elle se lève mais ne le quitte pas; Au contraire. C'est sur ses genoux qu'elle échoue. C'est au creux de son cou qu'elle se perd. C'est bruyant que retentit son rire. Il n'attire les regards, remplit seulement le silence. Tu veux faire semblant ce soir, n'est-ce pas ? Le tutoiement retentit pour la première fois des lèvres d'Alice. Elle murmure pourtant. Des mots que lui seuls peut entendre, comme elles le font toutes quand elles vont bientôt ouvrir les cuisses. Séduction qui n'en est pas. Elle est entrée dans son jeu.
Je peux faire croire. Mais je veux que tu répondes à cette question : pourquoi, par tous les Saints, voudrais-tu être l'oreille attentive d'une putain. Je n'ai rien à t'offrir et toutes les présences se monnaient. Je suis peut-être courtisane mais je ne suis pas stupide. Pourquoi moi ?
Le corps, lui, ne montre rien. Au contraire. Il joue ce jeu de dupes qu'ils empruntent, ensemble. Mais la curiosité comble tout. Même la plus sordide des peurs. Car si l'homme est beau, si l'homme est étranger du désir, il n'en reste pas moins dangereux. Les hommes au centre des attentions le sont toujours. La soirée est de lui, pour lui, par lui. Il paye. Et les riches sont les plus fous.
Les lèvres s'entrouvrent sur un O parfait, la tête se penche sur le côté. Il ne veut pas qu'elle le touche. Il a réagit trop rapidement, avec la vivacité des vipères de la cour. Le contact qui brule, dans une maison de passe, ne peut-être ignoré. Pourquoi est-il ici ? Il est évident qu'il ne veut aucun instant entre ses cuisses. Evident qu'il n'aime pas, pas comme ça, le sexe avec les demoiselles; Il a dénoué le torse pourtant. Il l'a touché. Jamais dans l'autre sens. N'aime-t-il que les hommes ? La curiosité pique, attise, attire. Elle veut savoir. Ma' leur a toujours dit : les informations sont le pouvoir. Y a-t-il quelque chose à gagner sur celui qui, à quelque seconde joue au potentiel protecteur avant de brusquement refuser qu'elle glisse ses doigts sur sa poitrine ?
Elle se recule, quelque peu. Ne récupère la main qu'il serre trop fort. La douleur ne pique pas, ne pique plus. Alice, ce soir, n'est plus réellement Alice. L'enfant timide offre à l'alter égo de jouer. Pandore qu'on murmure sur son chemin. Plus de jeunes premières rougissante. Elle n'en a pas le droit dans ce genre de soirée, dans ce genre de moment. Les questions la taraudent bien plus.
Elle acquiesce, d'un bref mouvement de tête, paupières closes pour une seconde sur l'affirmation de ces propos. Ici, elle ne risque rien. Tant qu'elle n'aura pas dit oui, Ma' ne laissera jamais rien lui arriver. L'empire éternel comme garde fou de ces dames. Ici, elles sont en sécurités. Même avec des hommes dangereux, Ma' interviendra. Toujours.
Il lâche sa mâchoire à sa question qui n'attend nulle réponse. Elle voudrait lui rétorquer qu'il est bien là, dans ce lieu au sexe tarifé mais à quoi bon ? Il n'est pas venu pour ça, cette fois, elle en est convaincue. Les doigts s'enlacent aux siens, étreintes qui n'en est pas une. Elle ne la désire pas. Elle ne désire pas cet inconnu. Il est bel homme, personne ne pourrait dire l'inverse. Mais l'aura, autour de lui, est celle du fou, non celle de l'amant.
Alice se fait plus sur encore. Gagne en confiance à chaque seconde qui s'écoule. Le gémissement de filles en toile de fond de son spectacle. C'est un fait. On protège les investissements les plus chers. Elle offre clé quand elle réponds. Le ton est plus sérieux. Le rire a disparu de ces yeux quand il était feint. Depuis quand est-elle capable de jouer ? Elle se féliciterait presque. Demain, elle en parlera aux filles. Jurera qu'elle a été, réellement, capable de tout ça. Un peu de confiance avant les grandes sorties. Peut-être, suite à cette soirée, Ma' acceptera enfin de l'emporter dans le grand monde. Elle a vingt ans, plus seize. Ses soeurs ont déjà toute fait le grand saut. D'autre bras, peut-être. D'autre questions, j'en doute. Elle se lève mais ne le quitte pas; Au contraire. C'est sur ses genoux qu'elle échoue. C'est au creux de son cou qu'elle se perd. C'est bruyant que retentit son rire. Il n'attire les regards, remplit seulement le silence. Tu veux faire semblant ce soir, n'est-ce pas ? Le tutoiement retentit pour la première fois des lèvres d'Alice. Elle murmure pourtant. Des mots que lui seuls peut entendre, comme elles le font toutes quand elles vont bientôt ouvrir les cuisses. Séduction qui n'en est pas. Elle est entrée dans son jeu.
Je peux faire croire. Mais je veux que tu répondes à cette question : pourquoi, par tous les Saints, voudrais-tu être l'oreille attentive d'une putain. Je n'ai rien à t'offrir et toutes les présences se monnaient. Je suis peut-être courtisane mais je ne suis pas stupide. Pourquoi moi ?
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
missive rédigée par Giacomo de Medici leDébut novembre 1927 ft @Alice Beauregard
What a waste, that face, that face
Non, il n'y a guère de candeur sous ces traits fins, sous cette bouche trop parfaite et ces yeux trop maquillés. Pas quand elle-même se définit comme un investissement - nulle place pour la naïveté dans ces considérations tristement pragmatiques. Pas plus qu'il n'y a de place pour l'innocence dans cette antre dédiée au plaisir. Giacomo la dévisage d'un air plus songeur, se demandant à nouveau ce qu'elle sait, ce qu'elle soupçonne, et ce qui échappe à ses rêves les plus fous. Ces incertitudes attisent son envie de se jouer d'elle. Ou avec elle. Y a-t-il réellement une différence ? L'avenir le dira, car même s'il la congédie, les occasions ne manqueront pas de revenir rôder auprès d'elle. Sa demeure, après tout, est part du patrimoine des Medici. Une goutte dans l'océan de leurs richesses, certes, mais une goutte à la saveur des plus sucrées. Sauf que la congédier, justement, n'est pas si simple. Vouloir la chasser ne fait que la rapprocher, quand son corps vient se lover contre le sien, parodie presque trop parfaite de ses sœurs les plus entreprenantes. Il se tend, l'espace d'un souffle, mais il suffit d'une expiration pour que son attitude redevienne lascive ; la mâchoire se détend pour laisser place à un sourire carnassier, camouflé sous les lourdes boucles brunes. Ainsi, elle n'a pas attendu son autorisation pour commencer à jouer. Intéressant. Son murmure lui tire un petit rire emprunt de sarcasme. « Peut-être. Ou peut-être que tu te flattes un peu trop. J'ai l'embarras du choix. »
Son souffle vient effleurer l'oreille de la courtisane, et la poudre glissée plus tôt dans son verre lui susurre de mordre le lobe ainsi offert. Ne rencontre que dédain chez son hôte. Il est une seule chair à laquelle Giacomo aspire de goûter, et elle n'est pas ici ce soir. Alors qu'elle le chatouillait un instant plus tôt, l'idée d'aller chasser un autre corps lui paraît d'ailleurs bien basse, bien indigne de sa personne. Quel intérêt à poursuivre une âme qui cédera aussitôt approchée ? Le jeu promis par le corps venu se tapir contre lui est plus séduisant. « Mais admettons que tu aies raison. Ne faisons-nous pas tous semblant, ici ? » Semblant de jouir de caresses trop brutales, rendues maladroites par l'alcool ou simplement par la fièvre de l'instant ? Semblant de sourire au son de mots doux sans âme ? Semblant de courtiser les femmes de joie quand seuls les hommes présents attirent le regard et les convoitises ? Mais la parade ainsi fournie est trop facile. Négligente. Elle ne persuaderait personne, pas même lui, pourtant si prompt à se mentir à lui-même. Pourquoi faire un effort, cependant ? L'opinion qu'elle se fait de lui importe peu ; ce n'est pas elle qu'il a besoin de convaincre, ce soir. Nonchalamment, il vient glisser ses doigts entre les mèches brunes dansant devant son visage, effleure la gorge à la peau si fine. Si fragile. Elle veut jouer, et lui se ravit de répondre à l'invitation. La soirée n'en prend qu'un tour plus intéressant.
Pas assez pour qu'il cède à ses exigences, toutefois. « Je ne te dois pas plus de réponse que tu ne m'en as offertes. » De vive voix, du moins. Car son joli visage a fini par répondre à ses interrogations, par trahir les origines inavouables. Mais ce n'est certainement pas de ses lèvres qu'elle l'apprendra. Pas ce soir, du moins. Cela retirerait au jeu tout son frisson. Il n'a pas encore la moindre idée de ce que cette information lui apportera. Elle fait juste un atout des plus appréciables dans sa manche. Car jouer est agréable, bien sûr, mais seulement s'il gagne. « Tu as raison, tu n'as rien à m'offrir. Je pratique cette danse depuis plus longtemps que toi. » La valse des faux semblants, propre à faire naître les murmures sans jamais avoir à céder son honneur. A créer une aura travaillée avec soin, pensée avec précision. La condescendance n'est même pas masquée dans sa voix, amusé qu'il est de la voir se joindre au bal. Le pas est encore maladroit, mais non moins prometteur. « Avec le temps vient l'ennui, vois-tu. Sans doute suis-je seulement à la recherche de piment. Ne penses-tu pas pouvoir me l'offrir ? Toi qui est un si bel investissement ? » Ses bras viennent l'étreindre, assurer sa prise sur elle - lui qui se promettait quelques minutes plus tôt que leurs mains seraient les seules à se toucher, leurs doigts les seuls à se mêler. Que cette faiblesse était réservée aux autres. Ah, il n'en est plus à un paradoxe près. Et il est des frontières qu'elle ne saura abattre. « Tu fais confiance au jugement de Ma, n'est-ce pas ? Moi aussi. Voilà pourquoi toi. » Au creux de son cou, son parfum l'enivre. Il pourrait presque y céder, goûter de ses lèvres la peau offerte - mais ce n'est que la drogue qui parle. Et il sait quand cesser de l'écouter. Ce n'est pas à la raison qu'il cède. Seulement à l'orgueil.
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(#) Re: [TERMINÉ] [+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - gia
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Thème | C'est un sourire en coin qui repond à la question rhétorique. Elle se flatte trop. Bien sur, peut-être. Ne faut-il le faire quand, dans cet antre de perdition, elle est princesse des gueux ? Quand Ma' l'a protège comme sa propre fille. Elle offrirait le titre à tous mais ils savent, parfaitement, qu'Alice est différente. Que Ma' tuerait pour son bonheur. Et si Alice ne joue de cela, Pandore, ce soir, s'en amuse. Quand l'Italien aux yeux de prédateurs la toise elle. Quand elle s'amuse, ainsi posée sur ses genoux. Quand la main se glisse à la gorge et que les reins se font plus lascifs, plus joueurs.
Et la moue réponds, amusée. Elle n'a offert nulle réponses et lui ne se fait avoir par les jolies sourires ou la présence d'une femme sur ses genoux. Soit il est habitué soit.... elle ne veut même imaginer d'autre possibilité, d'autre images. L'Italien cache bien des secrets, murmure bien des promesses de squelettes dans milles placards. Son identité, brutalement, lui importe plus. Il l'a déjà dit pourtant. Medici. Elle devrait apprendre. Demander. Peut-être pas à Ma'. Certaine question méritaient de ne jamais avoir réellement de réponses.
La voilà qui rie. Qui rie à gorge déployée, comme un murmure qu'on offrirait à une bonne plaisanterie, comme un souffle d'océan qui réponds à la voix séductrice d'un homme. Ce n'est pourtant à cela qu'elle répond, ce n'est pourtant ce mensonge que raconte ses yeux. L'ironie de l'investissement est palpable. Il n'y goutera de toute manière pas; lui qui ne veut la toucher. Il le fait pourtant, quand la prise se rattrape un peu plus, l'attire un peu mieux. Elle sourit Alice, de ce sourire de courtisane qu'on a visé à ses lèvres sitôt l'apprentissage commencé. Celui qui veut tout dire sans jamais rien offrir. Celui qui promet sans pourtant ne jamais donner.
Ses doigts viennent glisser sur sa joue. Il a les très durs Giacomo. Il a la mâchoire carrée, le faciès masculin à l'outrance. L'Italien enfoncé dans la chair et dans le portrait. Elle n'a croisé que trop peu d'étranger à l'empire. Paris n'apprivoise guère de rats, même si les sorciers se veulent plus ouverts. Chacun s'offre son pays comme véritable sépultures.
Ce sont les péchés de luxures que je sais offrir très cher. souffle-t-elle tout bas, contre son oreille. A son tour de s'amuser de cette dernière. Les doigts qui se perdent au bijou qu'il porte. Elégant. Sensuel. Le reste... Il dépends de toi. Je ne saurai deviner ce qui se cache sous un si beau minois. Elle s'éloigne, sourire qui ne cherche plus guère à séduire. Le compliment n'est qu'un parmi tant d'autre, qu'une ponctuation à sa phrase comme d'aucun mettrait un point. Inerrante à sa profession. Qu'est-ce qui t'offre du piment Giacomo ? A quel diable te voues-tu quand tu viens chercher de quoi t'occuper ? Ce n'est pas le sexe, même si tu veux faire croire à tes larbins que tu t'oublies entre des reins. Non... Les doigts reviennent au visage. Glissent sur son nez. Sur sa pommette. Echouent sur la lèvre inférieure, qu'ils viennent entrouvrir. C'est bien pire encore. La noirceur habite ton âme. Ma' jurerait que tu caches des secrets plus noirs que les ténèbres. Les faire se sentir dangereux quand ils jouent à ce jeu, sans pourtant ne prendre aucun risque. Pas comme ça, pas à la vue de tous. Elle s'approche de ces lèvres, sans pour autant jamais combler la distance entre leurs lippes. Comme tu l'as dit. Tu joues à ce jeu depuis plus longtemps que moi. Je peux tout t'offrir. Si tu le demandes.
Et la moue réponds, amusée. Elle n'a offert nulle réponses et lui ne se fait avoir par les jolies sourires ou la présence d'une femme sur ses genoux. Soit il est habitué soit.... elle ne veut même imaginer d'autre possibilité, d'autre images. L'Italien cache bien des secrets, murmure bien des promesses de squelettes dans milles placards. Son identité, brutalement, lui importe plus. Il l'a déjà dit pourtant. Medici. Elle devrait apprendre. Demander. Peut-être pas à Ma'. Certaine question méritaient de ne jamais avoir réellement de réponses.
La voilà qui rie. Qui rie à gorge déployée, comme un murmure qu'on offrirait à une bonne plaisanterie, comme un souffle d'océan qui réponds à la voix séductrice d'un homme. Ce n'est pourtant à cela qu'elle répond, ce n'est pourtant ce mensonge que raconte ses yeux. L'ironie de l'investissement est palpable. Il n'y goutera de toute manière pas; lui qui ne veut la toucher. Il le fait pourtant, quand la prise se rattrape un peu plus, l'attire un peu mieux. Elle sourit Alice, de ce sourire de courtisane qu'on a visé à ses lèvres sitôt l'apprentissage commencé. Celui qui veut tout dire sans jamais rien offrir. Celui qui promet sans pourtant ne jamais donner.
Ses doigts viennent glisser sur sa joue. Il a les très durs Giacomo. Il a la mâchoire carrée, le faciès masculin à l'outrance. L'Italien enfoncé dans la chair et dans le portrait. Elle n'a croisé que trop peu d'étranger à l'empire. Paris n'apprivoise guère de rats, même si les sorciers se veulent plus ouverts. Chacun s'offre son pays comme véritable sépultures.
Ce sont les péchés de luxures que je sais offrir très cher. souffle-t-elle tout bas, contre son oreille. A son tour de s'amuser de cette dernière. Les doigts qui se perdent au bijou qu'il porte. Elégant. Sensuel. Le reste... Il dépends de toi. Je ne saurai deviner ce qui se cache sous un si beau minois. Elle s'éloigne, sourire qui ne cherche plus guère à séduire. Le compliment n'est qu'un parmi tant d'autre, qu'une ponctuation à sa phrase comme d'aucun mettrait un point. Inerrante à sa profession. Qu'est-ce qui t'offre du piment Giacomo ? A quel diable te voues-tu quand tu viens chercher de quoi t'occuper ? Ce n'est pas le sexe, même si tu veux faire croire à tes larbins que tu t'oublies entre des reins. Non... Les doigts reviennent au visage. Glissent sur son nez. Sur sa pommette. Echouent sur la lèvre inférieure, qu'ils viennent entrouvrir. C'est bien pire encore. La noirceur habite ton âme. Ma' jurerait que tu caches des secrets plus noirs que les ténèbres. Les faire se sentir dangereux quand ils jouent à ce jeu, sans pourtant ne prendre aucun risque. Pas comme ça, pas à la vue de tous. Elle s'approche de ces lèvres, sans pour autant jamais combler la distance entre leurs lippes. Comme tu l'as dit. Tu joues à ce jeu depuis plus longtemps que moi. Je peux tout t'offrir. Si tu le demandes.
@Giacomo de Medici
The Nobodies - Marilyn Manson
The Nobodies - Marilyn Manson
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❝ I follow you steps in the snow. The traces disappear. We know what we've lost when it's gone, I'm wishing you were here ❞
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