Aliénor Lestrange | Fearless on my breath

Nom

Lestrange. La petite noblesse devenue grande, le nom empreint de pouvoir grâce au travail des siens. Lestrange et les décennies avant elle qui ont contribué à la grandeur de son nom. Lestrange, et elle a tout ce dont elle pourrait rêver, le pouvoir, l’argent, l’influence des siens. Ne reste qu’à laisser sa propre marque.

Prénom

Aliénor, Diane, Marie. C’est son père qui a choisi ses prénoms, sélectionnant ceux de femmes de pouvoirs pour insuffler à sa fille nouvelle-né l’ambition et le caractère d’une reine. Elle accepte de se faire surnommer Allie par ses proches. Jamais en public.

Naissance

Née le 11 février 1902 dans les dernières heures avant le passage du jour. Sa mère accouche dans la discrétion d’une chambre privée, avec une sage-femme et une infirmière tenue au secret. L’enfant manque de tuer la mère, mais se trouve en pleine santé, hurlant de toute la force de ses poumons tout neufs. Elle refuse le sein de la nourrice, celui de sa mère, celui d’une femme saine trouvée dans l’urgence. Isabella est contrainte de tirer son lait que l’enfant boira au biberon

Parents

Fille de Crépus Lestrange et d'Isabella de Médici, née Borgia. Deux familles pures mais l'enfant est adultère, et dès sa naissance, baignée dans le sang du mari de son père et dans la sévérité de la femme de son père.

Nature du sang

Sang-Pur. Malgré l’histoire d’adultère, les deux impliqués ont eu la décence de fricoter entre sang-pur. Il ne manquerait plus que leur histoire, non content d’en faire l’incarnation de la discorde, la dégradent au statut de sang-mêlé. Être l’Hélène de Paris, cela à un certain cachet, mais avoir le sang mêlé, nettement moins. Aliénor a des ambitions : et ces ambitions impliquent d’être riche, noble, et pure, merci bien.

Situation matrimoniale

Célibataire. Son père n’a jamais poussé pour une alliance ou une autre, trop intelligent pour forcer sa fille a un mariage dont elle ne voudrait pas. Elle sait pourtant que sa qualité de femme lui donne un certain poids pour négocier une alliance. L’amour n’a rien à voir là-dedans, et lorsqu’un parti suffisamment intéressant se présentera, elle acceptera : à ses conditions, que les Lestrange sont trop futés pour ne pas considérer.

Occupation

Directrice de l’Imaginarium. Du haut de ses vingt-cinq ans, elle gère le cinéma en couleur possédé par la famille Lestrange à Paris. L’endroit appartient à son père et elle a toujours aimé le cinéma. Après des études d’histoire de l’art et de gestion culturelle, elle s’est impliquée dans l’endroit dès son retour en France, gagnant au fil des ans la confiance paternelle quant à la gestion de l’endroit. Et gare à qui essaye de s’en mêler ou de lui mettre les bâtons dans les roues.

11 FÉVRIER 1902 - NAISSANCE L’accouchement a été long et difficile. Isabella de Medici, dans une chambre privée de l’Hotel Dieu, en compagnie d’une sage-femme et d’une infirmière grassement payées pour leurs silences, manque de perdre la vie pour donner celle de l’enfant qu’elle porte en son sein.

Peut-être qu’elle sait qu’elle sera incapable d’aimer cette enfant, ou peut-être que Crépus ne lui a pas laissé le choix en voyant la petite qui ressemblait tant à ses propres fils. Peut-être est-ce parce que son mari apprend l’adultère, et meurt en voulant défendre son honneur. Mais lorsqu’Isabella sort de l’hôpital, elle ne tient nul enfant contre son sein. A Lautrec, Crépus Lestrange présente à ses fils leur petite sœur : Aliénor, Diane, Marie Lestrange.


1902 - 1ÈRE ANNÉE Durant ses premiers mois, c’est une nourrice qui lui donne le biberon puisqu’elle refuse le sein. Et c’est cette nourrice qui l’apaisera lorsqu’elle sera tourmentée par des mauvais rêves, ou maladies de nourrissons. Ou son père parfois, dont elle est l’unique fille, reconnue comme telle.


1903-1907 - PETITE ENFANCE (2-5 ANS) L’enfant grandit au domaine de Lautrec. Aliénor n’a pas de mère : elle n’a jamais revu celle qui lui a donné la vie, et celle qu’elle nomme Mère ou Madame, sans la maltraiter, manque pour elle de l’amour filial qu’elle a pour ses propres enfants. Elle reçoit l’éducation d’une Lestrange. On la confie à des précepteurs pour lui apprendre les bonnes manières, à avoir une bonne diction, à développer sa curiosité, la danse et le piano. Et parfois, elle a des moments de libertés qu’elle passe avec ses frères.


SEPTEMBRE 1908 6 ANS Alors qu’Auguste part pour sa seconde année à Beauxbâtons, Crépus prend la décision d’envoyer sa fille dans une pension anglaise. Pour Aliénor, c’est un déchirement. Malgré ses pleurs et ses cris, on envoie l’enfant à Brighton en compagnie de sa nourrice, ou une place dans la Pension pour Jeune Filles Douées de Magie de Mrs. Montgomery l'attend.


1908-1910 ENFANCE (6-8 ANS) Son père et sa belle-mère parfois viennent lui rendre visite plusieurs fois par an. Et elle revient lors du mois de juillet à Lautrec, ou elle retrouve avec bonheur Auguste et Aurélius, Alaric parfois lorsque ses études ne l’éloignent pas trop des benjamins.

La vie à la pension ne change finalement que peu son quotidien. Les leçons sont exigeantes, et en plus des usages, de la danse et du piano, on lui apprend l’écriture, l’histoire, les subtilités du français et de l’anglais, les mathématiques, la broderie et l’art floral. Quant à la magie? Elles en sont toutes douées, mais l’on ne leur apprend qu'à contrôler les manifestations de leur dons, estimant que l’enseignement magique du collège leur suffira.


FÉVRIER 1911 - 9 ANS Lorsque son père lui a demandé ce qu’elle souhaiterait pour son anniversaire, Aliénor a répondu avec aplomb “le droit d’apprendre la magie.”. Racontant alors ses déboires, elle obtient de Crépus qu’il intercède en sa faveur, et des cours particuliers quotidiens. Pour son anniversaire, son père l’amène chez Cosme Acajor, et trouve sa première baguette, compagne de vie encore aujourd’hui.


JUILLET 1911 - 9 ANS - Crépus emmène ses enfants voir un film dans un cinéma moldu, et c’est une véritable épiphanie pour Aliénor, fascinée par les images mouvantes, par les pellicules, le projecteur. Elle jure qu’elle deviendra actrice elle aussi, et n’a de cesse d’y retourner, alternant caprices et promesses pour aller voir une seconde séance. Quelques jours plus tard, Crépus cède. Lors de cette séance pourtant, un défaut du projecteur y mettra le feu, qui se propagera rapidement aux rideaux tout proches. C’est l’intervention de Crépus qui leur sauvera la vie, transplanant pour les sauver d’une tragédie qui fera plusieurs morts. Aliénor en garde encore aujourd’hui une phobie prononcée pour le feu.


1912 - 10 ANS Répondant à la mélancolie dont sa soeur lui fait part dans une lettre, Auguste arrive à Brighton et l’emmène passer une journée à la fête foraine de Palace Pier. Et même s’ils se feront solidement remonter les bretelles par leur père, il s’agit d’un des plus beaux souvenirs de son enfance. Auguste et elle, une barbe à papa à la main, admirant la mer depuis le haut de la grande roue.


1912 (BIS) - 10 ANS On la fait revenir exceptionnellement en cours d’année pour le mariage d’Alaric avec Neith Shafiq. Elle tresse des couronnes de fleurs pour son frère et sa nouvelle femme, tentative enfantine de montrer son bonheur pour ce frère qu’elle aime mais qu’elle connait finalement assez peu, et pour cette nouvelle soeur.


SEPTEMBRE 1913 - 11 ANS Malgré ses suppliques, Aliénor n’ira pas à Beauxbâtons. C’est Poudlard qui l’accueille, puisqu’elle parle fort bien anglais, et elle noue des liens avec la branche anglaise de la famille, scolarisée là-bas. Aliénor se dédie à l’apprentissage : si elle montre à son père à quel point elle est studieuse, sans doute acceptera-t-il de la faire revenir en France.


1915 - 13 ANS Auguste est parti. Sans prévenir. Et si cela ne change pas grand-chose, puisqu’ils étaient toujours séparés la majeure partie de l’année, Aliénor vit durement ce qu’elle considère comme un abandon. C’est Auguste alors qui lui parle de certaines choses. Des attentes paternelles. De l’amour, qui fait parfois faire des choses difficiles. Du besoin d’indépendance. Il promet d’écrire, et même si la tristesse est toujours présente, Aliénor accepte. Murît. Elle conserve ses lettres et les présents qu’il lui envoie de partout dans le monde comme des trésors, qui sont une de ses plus grandes fiertés aujourd’hui.


1915 (BIS) - 13 ANS Elle confronte son père pour la première fois.  La jugeant suffisamment mature, Crépus lui parle en substance d’Isabella et des de Medici, lui explique calmement sa décision de la tenir loin d’eux encore quelques années. C’est ce jour-là qu’Aliénor comprend le chaos qu’elle a engendré en venant au monde. Et ressent la colère d’être tenue responsable pour quelque chose sur lequel elle n’avait aucun contrôle.


1918 - 16 ANS Elle a fini par avoir gain de cause, après un marché passé avec son père. Si elle réussissait ses BUSEs avec un minimum de 8 Optimal sur les dix matières passées, il organiserait son transfert pour Beauxbâtons. Alors Aliénor étudie, encore et encore. Elle compte prouver à son père qu’elle est capable. Et surtout, montrer qu’elle n’a pas peur des de Medici et de leurs menaces.

Elle obtient neuf Optimals, et un Effort Exceptionnel en Alchimie. Lorsqu’elle ramène son bulletin à son père, il lui offre en échange la lettre d’admission à Beauxbâtons, processus déjà mis en branle en voyant sa détermination : Crépus savait sa fille têtue, et visant l’excellence.


JUILLET 1920 - 18 ANS Après des examens de fin d’année passés haut la main vient l’été et un peu de repos avant d’intégrer l’école des Arts Magiques à la rentrée.  Peut-être est-ce par solitude, son frère reparti par mont et par vaux, ou pour répondre à la colère d’être réduite à sa naissance. Toujours est-il qu’elle se rend à l’Antre des Naufragés, connue pour être le fief des de Medici.

Elle veut entrer et annoncer haut et fort qu’elle est la fille d’Isabella, la traîtresse. Clâmer qu’elle ne les craint pas. Elle se fait intercepter rapidement par Maeve Le Noir, prévenue par Neith, et leur première interaction est marquée par l’agressivité d’Aliénor, perdue, enragée, et au fond si seule. Maeve finit par la calmer et Aliénor rentre à Paris, amère, avec une sensation d’inachevé, mais une forte impression de la bretonne.


JUILLET 1920 (BIS) - 18 ANSC’est son père qui l’accueille, et c’est la première fois qu’elle voit la déception dans son regard. Ils discutent, longuement. De l’honneur, du sens des responsabilité, de la signification du mot famille. Aliénor exprime enfin cette sensation qui la berce depuis l’enfance : celle de n’appartenir à aucun clan. Ils parlent jusque tard dans la nuit, et un second accord : Elle partira en Suisse pendant une année pour réfléchir à ses erreurs et à sa situation.

Quelques jours plus tard, c’est avec Neith qu’elle parle. Qu’elle raconte ce qu’elle n’a jamais osé raconter, faute de femme présente dans sa vie. Et dès lors, cette belle-sœur qui avait autrefois été un soutien face à Demetra et sa sévérité, devient une figure maternelle qui lui a toujours manqué.


1920-1921 -  18-19 ANS En août, Aliénor arrive en Suisse. Cette fois encore, elle est seule. Mais pour la première fois, sans doute est-ce pour une bonne raison.Pendant un an, elle prend le temps de réfléchir. A qui elle veut être. Ce qu’elle veut devenir. Elle profite du silence pour étudier le cinéma, commencer un journal pour exorciser sa colère. S’atteler à la nouvelle version d’elle-même. Quand Aliénor revient à Paris en Août 1921, elle est une femme changée. Et c’est en ces mots qu’elle exprimera son rêve : “Père… je veux l’Imaginarium.”


JANVIER 1924 - 21 ANS Après deux années d’étude de la gestion culturelle, là où nombre de ses semblables préfèrent approfondir leurs connaissances en magie, Aliénor apprends la comptabilité, le mécénat, la gestion de personnel et tant d’autres choses. Un stage est effectué au Théâtre Ophelia, et enfin, elle obtient son premier poste à l’Imaginarium, en tant qu’assistante administrative, bien décidée à grimper les échelons.


1924 - 22 ANS Alaric est mort. Et si autour d’elle on pleure un fils parfait, un frère exceptionnel, elle ne peut que se rendre compte d’à quel point elle le connaissait peu, cet aîné si lointain. Le constat à un goût amer alors qu’elle regarde le cercueil disparaître. Elle s’applique cependant à être présente pour Auguste surtout, qui lui vouait une admiration sans borne, et pour Neith.


NOVEMBRE 1926 - 24 ANS Ayant fait ses preuves auprès de son père, Aliénor évolue dans le milieu du cinéma. Elle n’est pas actrice comme elle a pu le rêver plus jeune, mais sa place est bien plus importante. Elle sélectionne les films, signe des contrats avec certains studios, organise des soirées de lancement et côtoie le monde du septième art comme si elle y avait toujours appartenu. Et en novembre, lorsque le directeur vieillissant annonce sa démission, elle demande le poste avec aplomb à son père, présentant un programme détaillé de ses envies pour l’endroit. Il opine.