[TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
Tatiana LuscombeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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Succès
(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Tatiana Luscombe leSad bird still sing |
16 Septembre 1927 • Aux portes du Cirque, côté sorcier
L'homme l'avait observé, cette oiselle qui s'éloignait en serrant son châle contre son corps délicat. Il n'avait pas caché son air revêche, car il désapprouvait ses robes trop légères, son insolence à parler quand on ne le lui autorisait pas et plus encore sa manie à exprimer la moindre de ses pensées... mais il ne pouvait pas réellement la détester. Pas quand elle était russe, comme lui. Pas quand ils étaient tous les deux déracinés, si loin de leur mère patrie. Pas quand elle chantait en russe pour eux lors des soirées les plus moroses.
Les commentaires d'Alekseï le firent gronder alors que d'un pas lourd il longeait les caravanes formant cette ruelle étroite. Presque un coupe gorge pour ceux qui ne portaient pas de rouge et ne partageaient pas leurs valeurs. De toute façon, plus rare encore étaient ceux osant venir les trouver jusqu'ici. Ils ne s'en fâchaient pas, préférant rester entre eux.
< Elle a tout juste vingt ans. > Marmonna l'homme sur en débouchant dans la petite cour où se trouvait sa caravane. < Et elle est bien orpheline, camarade. Récupérée à la porte d'un couvent moldu orthodoxe, y'a quelque chose comme dix ans, j'crois bien. > Il secoua la tête dépité en rajoutant au moment d'ouvrir la porte : < Sa mère n'en a que l'nom vous savez ; Mirela l'a ramassé et s'improvise être d'sa famille depuis tout c'temps pour lui éviter des bricoles... si vous voyez c'que j'veux dire. > Un regard entendu lui est jeté par dessus une épaule. Le nom d'Irina est sous entendu, jamais prononcé. < C'pas correcte d'être une jeune fille toute seule par les temps qui courent. Elles finissent rapidement aux mauvais endroits... >
Le reste fut raconté à l’abri des oreilles indiscrètes. Son rapport fut de qualité, comme à chaque fois et malgré ses nombreuses gueules de bois, Fiodor restait un agent fiable. Il jouait les idiots et s'occupait des tâches dont personne ne voulait la charge comme homme à tout faire dans le Cirque. Cela lui permettait d'entendre et de voir bien plus que la moyenne. Silencieux et austère, il attirait peu l'attention malgré sa grande taille. Les circassiens le pensaient de confiance, ils n'avaient pas totalement tords ; du moment que leurs intérêts s'alignaient avec le Parti.
Lorsqu'Alekseï eut terminé, une bonne heure s'était écoulée. La nuit était bien avancée maintenant, car après tout elle était de plus en plus précoce en cette saison. Chaque jour, elle rongeait de précieuses minutes de lumière et ancrait avec elle un froid givré toujours plus persistant. Dans les rues du village aux roulottes, les enfants avaient cessé de jouer dehors. Plusieurs feux de camps s'étaient allumés, mais encore aucune nourriture n'était jetée sur les flammes crépitantes. Des silhouettes se devinaient derrière les rideaux fermés.
Tatiana était donc la seule silhouette encore présente dans la petite rue. Assise sur une caisse couverte d'une nappe, elle avait replié les genoux contre son buste et se tassait dans son châle pour préserver la moindre miette de chaleur. Régulièrement, elle frottait ses mains entre elles et soufflait sur ses doigts dont les extrémités rougies semblaient proprement glacées. Son nez et la pointe de ses oreilles étaient toutes aussi rouges, les lèvres et les pommettes quant à elles étaient délicatement rosées.
Elle ne vit pas l'approche du "prédateur", visiblement perdue dans de quelconques pensées. Ses yeux étaient tournés vers les lumières de la fête foraine et de la grande roue qui tournait par delà les arbres dénudés. Elle pensait à y faire un tour un de ces quatre, mais n'osait pas y aller toute seule. C'était dans ces moments là qu'elle réalisait combien elle manquait d'amies. La voix masculine, soudaine et si proche, la fit se tendre vivement dans un sursaut qui sembla presque douloureux tant il fut violent. L'oiselle ne fit pourtant aucun son ; ni hurlement terrifié, ni couinement viscérale de peur. Son cœur loupa toutefois un battement et son sang acheva de se glacer.
L'entendre rire de sa surprise fâcha Titania qui pivota sur sa caisse pour venir le frapper sur le bras d'un petit poing rageur. Sûrement, elle ne lui fit pas bien mal mais ce n'était pas le but : elle voulait lui montrer sa colère autrement qu'avec un regard assassin et une expression fâchée. Le russe pu savourer la jeune fille sans son masque et ses faux sourires. Son minois était froissé, ses yeux brillaient et sa voix cingla avec virulence :
< N'allez pas vous excuser quand vous saviez exactement ce que vous alliez causer ! > Elle expira sèchement par le nez, ce dernier froncé de mécontentement. < Vous mériteriez que je vous perde une bonne fois pour toute... > Cette fois, elle bougonnait et semblait prête à le bouder.
Mais le bolchevik avait toujours les mots qu'il fallait, semblait-il, pour apaiser la reine des fées. Lorsqu'il vint admettre que ce monde n'était pas pour lui et qu'il faisait référence à son surnom et ses origines théâtrales, la jeune circassienne sembla s'apaiser. Elle n'aurait pas cru qu'un russe communiste ait de telles connaissances libérales. Alors elle lui tendit les mains pour qu'il l'aide à descendre de son nouveau perchoir, comme lors de leur première rencontre, plus tôt dans la journée. A la différence que cette fois, elle retira sa main de la sienne et commença à marcher sans craindre de le perdre dans la foule.
< J'ai pensé à vous abandonner, mais je me suis rappelé que vous alliez m'acheter un vin chaud sur le chemin du retour~ > Elle lui lança un petit regard par dessus son épaule. < Ca n'aurait pas été correcte de ma part de refuser, n'est-ce pas ? > Sourire mutin et sincère, celui-là.
Elle marcha sans faire de détours, sans faire de halte. Ils sortirent en peu de temps du village et débouchèrent dans les rues bondées du Cirque malgré l'heure tardive. Après tout, la magie était la plus merveilleuse dans l'obscurité ! Là où les sortilèges brillaient le plus fort et où les rêves les plus fous devenaient réalité, dans la fièvre des lumières, des parfums et des sons. Tatiana ne s'arrêta qu'une fois et ce fut pour avoir deux petits gobelets de cartons avec un vin chaud épicé et agrémenté de rhum. Elle paya pour les boissons, malgré ses paroles de tantôt.
< Pour vous avoir mis tellement en retard. > Prétexta la circassienne alors qu'elle enroulait frileusement ses doigts glacés autour du carton brûlant. < C'est la potion magique pour sortir du monde des fées, voyez-vous. Sans ça, vous resteriez bloqué avec moi pour toujours ! Quelle triste sort... >
Et bien assez vite, ils furent dans la fête foraine et de là il n'en fallu pas beaucoup plus pour qu'ils soient à la même porte qui les avait vu entrer. Comme s'il y avait un mur invisible, l'oiselle s'arrêta pile à la jonction des pavés qui séparaient la rue Saint Martin à son monde de lumière et de magie. Elle avait à peine touché à son vin chaud et ses cheveux ne portaient plus de plumes. Celle à la poitrine d'Alekseï, rouge et lustrée, penchait un peu.
< Et voilà, vous êtes de nouveau libre. > Annonça-t-elle avec un sourire de façade. Elle voulu lui demander s'il reviendrait et s'ils pourraient à nouveau se voir, mais elle n'osa pas. < Merci d'avoir eu la patience de me supporter... et de m'avoir écouté. >
Elle regarda son gobelet, puis la rue au delà des épaules du russe. Elle semblait avoir du mal à le regarder lui. Elle hésita, puis glissa :
< Tatiana. C'est mon véritable prénom. Je ne me souviens plus de mon nom, alors je n'ai que ça à vous donner : Tatiana. > Enfin, ses yeux accrochèrent ceux du russe. < Au revoir, Alekseï. Que Merlin vous garde. > Lui souhaita-t-elle d'une voix douce.
Les commentaires d'Alekseï le firent gronder alors que d'un pas lourd il longeait les caravanes formant cette ruelle étroite. Presque un coupe gorge pour ceux qui ne portaient pas de rouge et ne partageaient pas leurs valeurs. De toute façon, plus rare encore étaient ceux osant venir les trouver jusqu'ici. Ils ne s'en fâchaient pas, préférant rester entre eux.
< Elle a tout juste vingt ans. > Marmonna l'homme sur en débouchant dans la petite cour où se trouvait sa caravane. < Et elle est bien orpheline, camarade. Récupérée à la porte d'un couvent moldu orthodoxe, y'a quelque chose comme dix ans, j'crois bien. > Il secoua la tête dépité en rajoutant au moment d'ouvrir la porte : < Sa mère n'en a que l'nom vous savez ; Mirela l'a ramassé et s'improvise être d'sa famille depuis tout c'temps pour lui éviter des bricoles... si vous voyez c'que j'veux dire. > Un regard entendu lui est jeté par dessus une épaule. Le nom d'Irina est sous entendu, jamais prononcé. < C'pas correcte d'être une jeune fille toute seule par les temps qui courent. Elles finissent rapidement aux mauvais endroits... >
Le reste fut raconté à l’abri des oreilles indiscrètes. Son rapport fut de qualité, comme à chaque fois et malgré ses nombreuses gueules de bois, Fiodor restait un agent fiable. Il jouait les idiots et s'occupait des tâches dont personne ne voulait la charge comme homme à tout faire dans le Cirque. Cela lui permettait d'entendre et de voir bien plus que la moyenne. Silencieux et austère, il attirait peu l'attention malgré sa grande taille. Les circassiens le pensaient de confiance, ils n'avaient pas totalement tords ; du moment que leurs intérêts s'alignaient avec le Parti.
Lorsqu'Alekseï eut terminé, une bonne heure s'était écoulée. La nuit était bien avancée maintenant, car après tout elle était de plus en plus précoce en cette saison. Chaque jour, elle rongeait de précieuses minutes de lumière et ancrait avec elle un froid givré toujours plus persistant. Dans les rues du village aux roulottes, les enfants avaient cessé de jouer dehors. Plusieurs feux de camps s'étaient allumés, mais encore aucune nourriture n'était jetée sur les flammes crépitantes. Des silhouettes se devinaient derrière les rideaux fermés.
Tatiana était donc la seule silhouette encore présente dans la petite rue. Assise sur une caisse couverte d'une nappe, elle avait replié les genoux contre son buste et se tassait dans son châle pour préserver la moindre miette de chaleur. Régulièrement, elle frottait ses mains entre elles et soufflait sur ses doigts dont les extrémités rougies semblaient proprement glacées. Son nez et la pointe de ses oreilles étaient toutes aussi rouges, les lèvres et les pommettes quant à elles étaient délicatement rosées.
Elle ne vit pas l'approche du "prédateur", visiblement perdue dans de quelconques pensées. Ses yeux étaient tournés vers les lumières de la fête foraine et de la grande roue qui tournait par delà les arbres dénudés. Elle pensait à y faire un tour un de ces quatre, mais n'osait pas y aller toute seule. C'était dans ces moments là qu'elle réalisait combien elle manquait d'amies. La voix masculine, soudaine et si proche, la fit se tendre vivement dans un sursaut qui sembla presque douloureux tant il fut violent. L'oiselle ne fit pourtant aucun son ; ni hurlement terrifié, ni couinement viscérale de peur. Son cœur loupa toutefois un battement et son sang acheva de se glacer.
L'entendre rire de sa surprise fâcha Titania qui pivota sur sa caisse pour venir le frapper sur le bras d'un petit poing rageur. Sûrement, elle ne lui fit pas bien mal mais ce n'était pas le but : elle voulait lui montrer sa colère autrement qu'avec un regard assassin et une expression fâchée. Le russe pu savourer la jeune fille sans son masque et ses faux sourires. Son minois était froissé, ses yeux brillaient et sa voix cingla avec virulence :
< N'allez pas vous excuser quand vous saviez exactement ce que vous alliez causer ! > Elle expira sèchement par le nez, ce dernier froncé de mécontentement. < Vous mériteriez que je vous perde une bonne fois pour toute... > Cette fois, elle bougonnait et semblait prête à le bouder.
Mais le bolchevik avait toujours les mots qu'il fallait, semblait-il, pour apaiser la reine des fées. Lorsqu'il vint admettre que ce monde n'était pas pour lui et qu'il faisait référence à son surnom et ses origines théâtrales, la jeune circassienne sembla s'apaiser. Elle n'aurait pas cru qu'un russe communiste ait de telles connaissances libérales. Alors elle lui tendit les mains pour qu'il l'aide à descendre de son nouveau perchoir, comme lors de leur première rencontre, plus tôt dans la journée. A la différence que cette fois, elle retira sa main de la sienne et commença à marcher sans craindre de le perdre dans la foule.
< J'ai pensé à vous abandonner, mais je me suis rappelé que vous alliez m'acheter un vin chaud sur le chemin du retour~ > Elle lui lança un petit regard par dessus son épaule. < Ca n'aurait pas été correcte de ma part de refuser, n'est-ce pas ? > Sourire mutin et sincère, celui-là.
Elle marcha sans faire de détours, sans faire de halte. Ils sortirent en peu de temps du village et débouchèrent dans les rues bondées du Cirque malgré l'heure tardive. Après tout, la magie était la plus merveilleuse dans l'obscurité ! Là où les sortilèges brillaient le plus fort et où les rêves les plus fous devenaient réalité, dans la fièvre des lumières, des parfums et des sons. Tatiana ne s'arrêta qu'une fois et ce fut pour avoir deux petits gobelets de cartons avec un vin chaud épicé et agrémenté de rhum. Elle paya pour les boissons, malgré ses paroles de tantôt.
< Pour vous avoir mis tellement en retard. > Prétexta la circassienne alors qu'elle enroulait frileusement ses doigts glacés autour du carton brûlant. < C'est la potion magique pour sortir du monde des fées, voyez-vous. Sans ça, vous resteriez bloqué avec moi pour toujours ! Quelle triste sort... >
Et bien assez vite, ils furent dans la fête foraine et de là il n'en fallu pas beaucoup plus pour qu'ils soient à la même porte qui les avait vu entrer. Comme s'il y avait un mur invisible, l'oiselle s'arrêta pile à la jonction des pavés qui séparaient la rue Saint Martin à son monde de lumière et de magie. Elle avait à peine touché à son vin chaud et ses cheveux ne portaient plus de plumes. Celle à la poitrine d'Alekseï, rouge et lustrée, penchait un peu.
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Etat Civil : Courtise officiellement Tatiana Du Cirque
Occupation : Ambassadeur au bureau de la coopération magique internationale. Membre de la police secrète bolchevik
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Alekseï Dzerjinski lesad bird still sing
ft Tatiana Du Cirque
Thème | Elle a tout juste vingt ans.. La phrase tournait et retournait dans les pensées du slave alors qu'il avançait dans les allées du cirque. Tout juste vingt ans. Au moins n'était-elle, pas encore, une prostituée, comme il l'avait cru au premier abord. L'histoire d'Irina semblait avoir fait le tour du lieu. Un mythe, qu'on racontait aux petites filles pour leur faire peur. Si seulement. Il connaissait la bulgare. Il la connaissait intimement même. Et parfois, à la lueur d'une chandelle, il regrettait même d'avoir cédé aux caprices de la nature.
Alekseï se reprit rapidement et s'il feignait l'humour aux côtés de la jeune circassienne, elle avait touché une corde légèrement sensible, à peine éraflée. Pas de pitié que sifflait le carreau d'une voix dédaigneuse devant tout ceux qui s'approchait.Et pourtant, au fond, Alekseï savait que le palpitant vibrait cruellement contre le vent glaciale. Il s'étonna même de la jeune femme frigorifiée qu'il trouvait, s'excusant sans que ses défenses ne trouvent raison au cœur de la russe. Mais son minois froissé avait cette beauté dangereuse qu'il se prie à apprécier. Il prit avec plaisir ses mains gelés. Durant une seconde, il voulu lui offrir le couvert de ses paumes brulantes pour réchauffer mais il s'interrompit avant que les mots ne sortent : ils ne se connaissaient pas et ils n'avaient aucun excuses pour se tenir par la main. Tout pouvait être mal interprété. Sans la foule, à la nuit tombée, ils étaient un homme et une femme inconnue. Un prédateur et une proie, en oubliant même le loup qui s'animait au crépuscule. Il savait qu'elles se devaient de craindre les hommes. Génétiques imposées par les dangers.
Titania était un lieu protégé.
Mais les ruelles se faisaient nombreuses. Il avait plus de force qu'elle. Ils avaient tous plus de force qu'elle.
Il ravala sa proposition et la suivit.
Encore une fois, l'histoire s'écrivit sur les lippes rosées. Mais il ne la laissa continuer seule, répondant. Et je serai un goujat de ne pas vous inviter. Son camarade l'avait presque mis de bonne humeur. Les informations du communiste étaient de premier choix. Son rapport, ce soir, se couvrirait d'intrigue. La lueur vacillante de la bougie entourerait les mots de mystères. Il sentait, d'ici, la chaleur de l'âtre. Si Alekseï ne craignait que trop peu le froid, les pierres s'emparaient de ce dernier et le gardait, comme on surveille une âme folle. Il ne laisserait pas son appartement se refroidir, pas déjà.
Elle ne le laissa pas payer, malgré ses protestations et, alors que les doigts du communiste s'entouraient autour du carton, il en apprécia la tiédeur. L'odeur, forte, des épices, lui fit plisser le nez. Le loup n'aimait pas. L'homme adorait. Combien en avait-il bu, autrefois, attendant les enseignements du mentor ? Le trio d'inséparable, dans leur lit de camps, préparant leurs devoirs. Alekseï poussait toujours les deux autres à boire plus, avant d'éclater d'un rire sonore. L'adolescent avait changé avait le temps. Terriblement changé. Où était la brûlante bonne humeur ? La guerre modifiait toutes les âmes. Ne restait que le vin chaud, madeleine de Proust d'un temps qui ne serait plus jamais.
Si je restais bloqué avant vous pour toujours, vous continuerez d'écrire ma vie ? questionna-t-il, sourire mutin aux bords des lèvres. Titania réveillait celui qui n'était plus. Elle le rajeunissait. L'éloignait des préoccupations armées de drapeaux rouge. Elle n'a que vingt ans. Et toute la candeur du passé et de la jeunesse qui a tout à prouver. Ce ne serait pas si désagréable après tout.
Il ne mentait qu'à moitié. Plus de décision. Plus de pression.
Juste les chants de la demoiselle.
Juste les rires d'une enfant.
Ils reprirent leur chemin. Bien trop tôt, la fête foraine les attira puis le bruit s'atténua, remplacé par les moteurs. Le rêve était finie. Le vrai monde reprenait ses droits, la grisaille parisienne s'offrait. Il avait dit ne pas être fait pour les songes. Mais l'était-il vraiment de sa réalité. Paris était grise. Son monde à lui était rouge, du carmin d'ennemis comme de la puissance de la guerre. Les communistes modifiaient le monde et il était devenu un rouage, incapable de travailler à contre courant. Aimait-il vraiment ça ?
La réponse se perdit dans le flot de pensées du bolchevik.
Et venue l'heure de dire au revoir. Adieu peut-être. De se perdre, sans plus jamais se revoir. La petite oiselle retournera à sa vie et le loup à ses chasses. La prochaine fois, plus de sang tâchera ses mains. Mais y aurait-il seulement une prochaine fois ? Il ne se posa pas même la question. Il n'y en aurait pas. Elle retournerait à ce monde de visage dont on se souvient brièvement. Elle était un petit détail. L'idée de la faire informatrice s'était éteinte, perdue dans d'autre pensées. Les informations du camarade l'obnubilaient, empêchaient toute autre réflexion. Elle ne soutenait pas même son regard, timidité incomprise là où elle rayonnait quelque minutes plus tôt. Il ne l'embarrasserait pas, ne relèverait pas. Elle semblait.... bien plus elle-même qu'avant. Comme si le petit soleil était mort et que le visage, entraperçue, se faisait réalité.
Puis leurs yeux se trouvèrent. Bleus contre bleus, froideurs de leurs pays natales embrassés par la vie qui les consumait.
Tatiana, répeta-t-il, prénom murmurés de lèvres l'embrassant pleinement. Elle avait un joli prénom. Tania. Comme celles qu'il eut tuée. Merci à vous mademoiselle. Se fut un plaisir de vous rencontrer. J'espère que vous trouverez votre famille, si certains sont encore en vie. Soyez assurée que si j'entends parler d'une petite orpheline recherchée, je le transmettrai à Fiodor. C'est donc ici que je vous dis au revoir. Que Merlin vous garde également.
Il s'inclina légèrement. Pas de baise mains pour une dame qui n'était de son monde. Mais elle méritait au moins une révérence, de celles qu'offrent les hommes trop bien éduqués pour se perdre dans un cirque. Il serait oublié dès l'aube, sans même s'en inquiéter.
C'est sur un ultime sourire qu'il finit par tourner les talons.
Alekseï se reprit rapidement et s'il feignait l'humour aux côtés de la jeune circassienne, elle avait touché une corde légèrement sensible, à peine éraflée. Pas de pitié que sifflait le carreau d'une voix dédaigneuse devant tout ceux qui s'approchait.Et pourtant, au fond, Alekseï savait que le palpitant vibrait cruellement contre le vent glaciale. Il s'étonna même de la jeune femme frigorifiée qu'il trouvait, s'excusant sans que ses défenses ne trouvent raison au cœur de la russe. Mais son minois froissé avait cette beauté dangereuse qu'il se prie à apprécier. Il prit avec plaisir ses mains gelés. Durant une seconde, il voulu lui offrir le couvert de ses paumes brulantes pour réchauffer mais il s'interrompit avant que les mots ne sortent : ils ne se connaissaient pas et ils n'avaient aucun excuses pour se tenir par la main. Tout pouvait être mal interprété. Sans la foule, à la nuit tombée, ils étaient un homme et une femme inconnue. Un prédateur et une proie, en oubliant même le loup qui s'animait au crépuscule. Il savait qu'elles se devaient de craindre les hommes. Génétiques imposées par les dangers.
Titania était un lieu protégé.
Mais les ruelles se faisaient nombreuses. Il avait plus de force qu'elle. Ils avaient tous plus de force qu'elle.
Il ravala sa proposition et la suivit.
Encore une fois, l'histoire s'écrivit sur les lippes rosées. Mais il ne la laissa continuer seule, répondant. Et je serai un goujat de ne pas vous inviter. Son camarade l'avait presque mis de bonne humeur. Les informations du communiste étaient de premier choix. Son rapport, ce soir, se couvrirait d'intrigue. La lueur vacillante de la bougie entourerait les mots de mystères. Il sentait, d'ici, la chaleur de l'âtre. Si Alekseï ne craignait que trop peu le froid, les pierres s'emparaient de ce dernier et le gardait, comme on surveille une âme folle. Il ne laisserait pas son appartement se refroidir, pas déjà.
Elle ne le laissa pas payer, malgré ses protestations et, alors que les doigts du communiste s'entouraient autour du carton, il en apprécia la tiédeur. L'odeur, forte, des épices, lui fit plisser le nez. Le loup n'aimait pas. L'homme adorait. Combien en avait-il bu, autrefois, attendant les enseignements du mentor ? Le trio d'inséparable, dans leur lit de camps, préparant leurs devoirs. Alekseï poussait toujours les deux autres à boire plus, avant d'éclater d'un rire sonore. L'adolescent avait changé avait le temps. Terriblement changé. Où était la brûlante bonne humeur ? La guerre modifiait toutes les âmes. Ne restait que le vin chaud, madeleine de Proust d'un temps qui ne serait plus jamais.
Si je restais bloqué avant vous pour toujours, vous continuerez d'écrire ma vie ? questionna-t-il, sourire mutin aux bords des lèvres. Titania réveillait celui qui n'était plus. Elle le rajeunissait. L'éloignait des préoccupations armées de drapeaux rouge. Elle n'a que vingt ans. Et toute la candeur du passé et de la jeunesse qui a tout à prouver. Ce ne serait pas si désagréable après tout.
Il ne mentait qu'à moitié. Plus de décision. Plus de pression.
Juste les chants de la demoiselle.
Juste les rires d'une enfant.
Ils reprirent leur chemin. Bien trop tôt, la fête foraine les attira puis le bruit s'atténua, remplacé par les moteurs. Le rêve était finie. Le vrai monde reprenait ses droits, la grisaille parisienne s'offrait. Il avait dit ne pas être fait pour les songes. Mais l'était-il vraiment de sa réalité. Paris était grise. Son monde à lui était rouge, du carmin d'ennemis comme de la puissance de la guerre. Les communistes modifiaient le monde et il était devenu un rouage, incapable de travailler à contre courant. Aimait-il vraiment ça ?
La réponse se perdit dans le flot de pensées du bolchevik.
Et venue l'heure de dire au revoir. Adieu peut-être. De se perdre, sans plus jamais se revoir. La petite oiselle retournera à sa vie et le loup à ses chasses. La prochaine fois, plus de sang tâchera ses mains. Mais y aurait-il seulement une prochaine fois ? Il ne se posa pas même la question. Il n'y en aurait pas. Elle retournerait à ce monde de visage dont on se souvient brièvement. Elle était un petit détail. L'idée de la faire informatrice s'était éteinte, perdue dans d'autre pensées. Les informations du camarade l'obnubilaient, empêchaient toute autre réflexion. Elle ne soutenait pas même son regard, timidité incomprise là où elle rayonnait quelque minutes plus tôt. Il ne l'embarrasserait pas, ne relèverait pas. Elle semblait.... bien plus elle-même qu'avant. Comme si le petit soleil était mort et que le visage, entraperçue, se faisait réalité.
Puis leurs yeux se trouvèrent. Bleus contre bleus, froideurs de leurs pays natales embrassés par la vie qui les consumait.
Tatiana, répeta-t-il, prénom murmurés de lèvres l'embrassant pleinement. Elle avait un joli prénom. Tania. Comme celles qu'il eut tuée. Merci à vous mademoiselle. Se fut un plaisir de vous rencontrer. J'espère que vous trouverez votre famille, si certains sont encore en vie. Soyez assurée que si j'entends parler d'une petite orpheline recherchée, je le transmettrai à Fiodor. C'est donc ici que je vous dis au revoir. Que Merlin vous garde également.
Il s'inclina légèrement. Pas de baise mains pour une dame qui n'était de son monde. Mais elle méritait au moins une révérence, de celles qu'offrent les hommes trop bien éduqués pour se perdre dans un cirque. Il serait oublié dès l'aube, sans même s'en inquiéter.
C'est sur un ultime sourire qu'il finit par tourner les talons.
FIN
@Tatiana Du Cirque
Blutengel - Sing
Blutengel - Sing
(c) DΛNDELION
❝ The hammers go up and down again ❞
And so I'm haunted by shadows of the past. Sorrow that echoes from ash, silence that forever lasts