[TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
Alekseï DzerjinskiLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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Occupation : Ambassadeur au bureau de la coopération magique internationale. Membre de la police secrète bolchevik
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(#) [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Alekseï Dzerjinski lesad bird still sing
ft Tatiana Du Cirque
Thème | Le cirque faisait parti des rares endroit à Paris où Alekseï avait déjà pris ses marques. C'est que le Parti avait été très clair : certain petits oiseaux chantonnaient très forts entre les filets du manège et il était impératif de les récupérer dans leur cage. Les bolcheviks n'étaient pas des plus nombreux entre les portes de la vieille France. Alekseï aurait dû se sentir seul mais à l'exception de la meute, il n'avait jamais été animal sociable. Préférant le calme des landes boisées de la Sibérie. Paris était trop bruyante et surtout il y faisait bien trop chaud. Septembre annonçait normalement les premières neiges. Alors pourquoi le ciel ne se couvrait pas ?
Sa chemise et son simple gilet attiraient les regards quand certain s'étaient déjà emmitouflés sous plusieurs couches. Il ne pouvait y changer grand chose. Si Alekseï préférait la discrétion à tout, il ne pouvait se permettre de suer et d'attirer plus l'attention que sa taille le faisait déjà. Il n'était pas discret. Il avait appris à travailler avec. Sa haute stature lui permettait d'impressionner. Au moins avait-il un avantage à ne pas se mêler à la masse.
Remettant son chapeau plus droit, le loup avance jusqu'au perchoir des oiseaux. Son indic lui a donné rendez-vous "un soir, vers dix neuf heures". Avec des informations aussi peu fiable, pas étonnant que rien n'avance. Mais Alekseï n'était présent pour se plaindre et il s'acharne à garder sur les lèvres un sourire affable. Ici, personne ne le connait. Ici, sa filiation avec l'homme de fer est inconnue et si on lui prête des penchants communistes, comme à tous les bolcheviks qui se respectent, on ne peut encore imaginer à quel point.
La montre s'offre aux reflets mourant du soleil. L'heure est passée depuis longtemps mais l'homme n'est pas venu. Le pied tapote légèrement le sol de terre, s'agace sur la boue mais rien ne murmure dans les iris d'Alekseï. Peut-être aura-t-il plus de chance à l'intérieur. Si on le laisse rentrer. Car une chose est certaine : Alekseï ressemble à beaucoup de monde mais certainement pas à un circassien.
C'est la belle bigarrée à l'entrée qui accueille son regard. Elle flamboie de mille couleur, parée de ces plus beaux atours pour attirer le client. Il l'a croisé quelque fois, enfant du cirque protégée comme une fille par les oiseaux. Elle a quelque chose, un je ne sais quoi, en elle, qui attire le prédateur. Le loup qui grogne de satisfaction et les griffes qui s'étirent. Elle sent la proie, la douceur d'un cou qu'on briserait d'un simple mouvement de mâchoire. L'idée s'arrête à l'orée de la conscience. Le loup est muselé, frappé alors que l'homme prend l'ascendant.
Je suis navré de vous importunez mademoiselle mais... sauriez-vous où je pourrai trouver Monsieur.... et la voix s'interrompt alors que le loup comprends qu'il ne sait pas le nom de son indic. Qu'ils n'ont jamais échangé sur ce simple sujet. Il a été présenté sans identité. A son grand désespoir. D'autant que le vocabulaire pour décrire un homme lui manque. Le français est une langue trop complexe pour celui habitué au consonnance si dur du russe. Il... il m'avait donné rendez-vous à 19 heures. Pardonnez mon... hésitation. Il n'a pas jugé bon de m'indiquer son nom et je... je ne saurais vous le décrire en français. Il avait des choses pour moi. Peut-être vous en avait-il parlé ?
Bavard et maladroit. Voilà un personnage qu'il singeait plutôt bien sans pourtant en prendre toutes les cartes. Il lui manquait certain vocabulaire, sans mentir. Mais il surjouait bien trop ses origines. Elles lui étaient bien plus pratiques qu'il ne voulait l'avouer, d'autant que nombreux étaient ceux à croire qu'il ne pouvait comprendre leur mots. La jeune femme n'était pas dans la case des ennemis. Mais Alekseï se méfiait de tous.
Sa chemise et son simple gilet attiraient les regards quand certain s'étaient déjà emmitouflés sous plusieurs couches. Il ne pouvait y changer grand chose. Si Alekseï préférait la discrétion à tout, il ne pouvait se permettre de suer et d'attirer plus l'attention que sa taille le faisait déjà. Il n'était pas discret. Il avait appris à travailler avec. Sa haute stature lui permettait d'impressionner. Au moins avait-il un avantage à ne pas se mêler à la masse.
Remettant son chapeau plus droit, le loup avance jusqu'au perchoir des oiseaux. Son indic lui a donné rendez-vous "un soir, vers dix neuf heures". Avec des informations aussi peu fiable, pas étonnant que rien n'avance. Mais Alekseï n'était présent pour se plaindre et il s'acharne à garder sur les lèvres un sourire affable. Ici, personne ne le connait. Ici, sa filiation avec l'homme de fer est inconnue et si on lui prête des penchants communistes, comme à tous les bolcheviks qui se respectent, on ne peut encore imaginer à quel point.
La montre s'offre aux reflets mourant du soleil. L'heure est passée depuis longtemps mais l'homme n'est pas venu. Le pied tapote légèrement le sol de terre, s'agace sur la boue mais rien ne murmure dans les iris d'Alekseï. Peut-être aura-t-il plus de chance à l'intérieur. Si on le laisse rentrer. Car une chose est certaine : Alekseï ressemble à beaucoup de monde mais certainement pas à un circassien.
C'est la belle bigarrée à l'entrée qui accueille son regard. Elle flamboie de mille couleur, parée de ces plus beaux atours pour attirer le client. Il l'a croisé quelque fois, enfant du cirque protégée comme une fille par les oiseaux. Elle a quelque chose, un je ne sais quoi, en elle, qui attire le prédateur. Le loup qui grogne de satisfaction et les griffes qui s'étirent. Elle sent la proie, la douceur d'un cou qu'on briserait d'un simple mouvement de mâchoire. L'idée s'arrête à l'orée de la conscience. Le loup est muselé, frappé alors que l'homme prend l'ascendant.
Je suis navré de vous importunez mademoiselle mais... sauriez-vous où je pourrai trouver Monsieur.... et la voix s'interrompt alors que le loup comprends qu'il ne sait pas le nom de son indic. Qu'ils n'ont jamais échangé sur ce simple sujet. Il a été présenté sans identité. A son grand désespoir. D'autant que le vocabulaire pour décrire un homme lui manque. Le français est une langue trop complexe pour celui habitué au consonnance si dur du russe. Il... il m'avait donné rendez-vous à 19 heures. Pardonnez mon... hésitation. Il n'a pas jugé bon de m'indiquer son nom et je... je ne saurais vous le décrire en français. Il avait des choses pour moi. Peut-être vous en avait-il parlé ?
Bavard et maladroit. Voilà un personnage qu'il singeait plutôt bien sans pourtant en prendre toutes les cartes. Il lui manquait certain vocabulaire, sans mentir. Mais il surjouait bien trop ses origines. Elles lui étaient bien plus pratiques qu'il ne voulait l'avouer, d'autant que nombreux étaient ceux à croire qu'il ne pouvait comprendre leur mots. La jeune femme n'était pas dans la case des ennemis. Mais Alekseï se méfiait de tous.
@Tatiana Du Cirque
Dammit (after dark) - Dead on a sunday
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Tatiana Luscombe leSad bird still sing |
16 Septembre 1927 • Aux portes du Cirque, côté sorcier
Le soleil pâlichon de Septembre déclinait sur la ligne d'horizon, prêt à s'allonger sur les tuiles noires de Paris comme un grand malade. Sa chiche chaleur, difficilement offerte au cours de la journée, s'envolait comme une nuée de pigeons sur la place de la Concorde. La bise du soir se faisait soudainement plus coupante et portait déjà la promesse des premiers givres. Sur les bords illuminés du canal, les arbres se paraient de jaune et de brun, voire d'un peu de rouge encore timide. L’écheveau de branches était lentement mis à nus, pudeur oubliée sur les bancs d'un automne galopant.
Et loin des ramures végétales -bien qu'il fut courant de penser qu'il s'agisse là du lieu où chercher- les oiseaux du Cirque chantaient de leur plus belle voix. Perchés sur des caisses ou bien des bancs, ils étaient parés de leurs plus beaux atours (ou du moins des plus colorés). D'un bras ils retenaient contre eux des liasses d'affichettes et de l'autre ils en brandissaient un exemplaire sous le nez des badauds. Ils souriaient et cajolaient, mais jamais ils ne descendaient de leur perchoir. Ils voulaient être vus et entendus de tous, or se perdre dans la foule ne leur ferait aucun bien.
Volages par profession, si l'une de leur cible n'était pas intéressée, ils passaient tout naturellement à une autre. Et parmi tous les oiseaux affairés, il y en avait une qui reposait autant sa voix que ses ailes. Elle était assise sur le bord d'une planche de bois élevée par deux empilements de caisses. La jeune fille était perchée si haut, que ses genoux arrivaient généralement à la hauteur d'épaules de ces messieurs. Des regards s'égaraient d'ailleurs souvent sur le galbe racé de ses jolies jambes laissées à nues par une robe bien courte.
L'oiselle était habillée de sequins scintillants, comme le plus beau des plumages. Son buste se couvrait de rouge aux reflets orangés et qui, à hauteur de taille, laissait progressivement place à du blanc immaculé. Les longues franges de sa robe, sur-cousues en W à partir des cuisses, portaient les même couleurs. Elles ondulaient à chaque souffle de vent, soulignant davantage encore l'habile dégradé de la mise. Sur ses fines épaules, la jeune fille portait un châle de laine teinte d'un bleu riche et profond. Un seul coup d’œil suffisait à reconnaître les motifs russes traditionnels ; des fleurs intriquées dont la finesse ne pouvait être achevée qu'à la main.
Son attention se portait sur le canal, de l'autre côté de la place. Elle offrait ainsi au regard des passants un profil rêveur. La peau blanche, laiteuse même, s'éclaboussait de tâches de rousseur. Mais dans la soirée de plus en plus froide, une carnation gagnait le bout de son nez et de ses pommettes à chaque frisson qui la secouait. En dehors de son châle, l'oiselle n'avait comme source de chaleur qu'une fine cigarette dont la braise, attisée à chacun de ses baisers, se révélait d'une piètre efficacité.
La fumée de tabac blond, rubans d'épices éphémères, s'enroulaient paresseusement à ses boucles sombres. Chevelure relevée en un chignon piqué de plumes assorties, elle dégageait une gorge gracile et délicate. Le vélin mis à nu, toutefois, se couvrait d'une fine chair de poule. Elle n'allait certainement pas tarder à abandonner sa branche et rentrer pour se couvrir davantage. Aussi, lorsque l'homme se décida enfin à fendre la foule pour l'approcher, elle tourna la tête pour l'observer en retour. Elle sembla surprise sur l'instant, mais bien vite ce fut de la curiosité qui habilla ses traits délicats.
L'inconnu se confrontait à des yeux au bleu aussi clairs que les eaux du lac Synevyr. Vifs et intelligents, ils balayèrent prestement le slave depuis ses mèches blondes à ses chaussures cirées. La jeune fille nota ses habits trop légers pour la demie-saison, tout comme sa stature de combattant, mais elle ne fit aucun commentaire. Elle comprenait ; lorsqu'elle était venue pour la première fois en France, il avait fallu tout la persuasion de sa mère adoptive pour lui faire porter pulls et collants avant que le mois de Décembre ne soit entamé !
Silencieuse, elle l'écouta et ne put retenir un léger sourire d'ourler ses lèvres carmines. Un petit pli amusé froissa son nez et ses yeux pétillèrent. Des yeux qui se noyaient dans ceux de l'inconnu depuis leur rencontre et qui ne semblaient pas décidés à s'effaroucher. Et ça, malgré le danger qu'elle sentait émaner de lui, tels des crocs ivoirins approchant de sa gorge pour chaque seconde supplémentaire passée en sa compagnie. Quand se fut à son tour de parler, elle le fit d'une voix douce et mélodieuse :
"- Nous pouvons aussi parler russe."
Les réponses attendraient. Elle reconnaissait maintenant cet homme, car les circussiens parlaient de lui, autour du feu communal. Un slave qui posait beaucoup de questions et qui payait bien pour les rares qui osaient laissaient pendre leur langue. Un étranger qui voulait connaître les entrées et les sorties du Cirque. Qui voulait des noms et des visages. Un communiste qui s'intéressait à une drôle de malédiction au sang noir. On avait dis cent fois à Tatiana de ne jamais l'approcher et elle, de son côté, elle n'avait jamais cherché à désobéir. Mais ce soir, c'était lui qui l'abordait !
Certainement, elle ne romprait pas sa promesse si elle lui répondait en retour. Elle se montrerait simplement gentille et aimable. On l'avait bien éduqué après tout. Ignorant que la curiosité pouvait tuer le chat (ou dans le cas présent ; le lapin), la jeune fille profita d'être encore à la hauteur du géant russe pour venir déloger de ses boucles sombres une plume. Elle était d'un rouge flamboyant, longue et légèrement courbée. Un petit sortilège d'illusion moirait la vexille de reflets plus sombres. Avec délicatesse, la sorcière accrocha la plume sur le gilet de l'inconnu, au niveau du cœur.
De ses doigts aux ongles laqués de nacre, comme de petits coquillages, elle ajusta l'habit pour que son cadeau soit parfaitement visible avant de laisser ses mains retomber dans son giron frangé. Une moue appréciatrice froissa sa jolie frimousse au tableau qu'il lui offrait et ce fut dans un russe impeccable qu'elle glissa sobrement :
<Sans aucune surprise, le rouge vous va si bien... camarade.>
Elle croisa les chevilles et balança doucement des pieds dans le vide. Une brise souleva quelques mèches de son front.
<Il s'appelle Sébastien. Votre petit oiseau communiste. Il est malade... Enfin, en quelque sorte. Disons qu'il n'a pas supporté sa quatrième tournée des bars. En deux jours. Maintenant, il vous faudrait un chausse-pieds pour lui décoller la tête du seau.>
La jeune fille lui tendit les mains pour qu'il l'aide à descendre. Une fois qu'elle eut son appuis pour sauter de son perchoir et que ses pieds touchèrent enfin la terre ferme, elle réalisa que son nez arrivait pile poil entre les pectoraux du russe. Rendus au même niveau, la différence de taille était flagrante... et très contrariante. Elle fronça encore le nez et recula d'un pas, puis d'un second afin qu'elle puisse de nouveau le regarder dans les yeux sans avoir à se tordre le cou.
<C'est malin... Quelle idée d'être aussi grand ! J'aurais mieux fais de rester perchée là-haut pendant que l'on discute. Enfin, ce n'est pas de votre faute et certainement pas de la mienne.>
Elle tira sur ses épaules son châle de laine bleu et décida d'utiliser la large silhouette du russe comme coupe-vent.
<Dites-moi un peu ce qu'il devait vous apporter, le Sébastien. Si ça se trouve, je peux peut-être vous aider. Après tout, je sais où se trouve sa roulotte.>
Elle n'en dira pas plus et elle ne se cache pas de jouer un peu avec lui. Il était en position de faiblesse après tout et elle s'ennuyait un peu, maintenant qu'elle y pensait. Et puis, si grâce à lui elle pouvait écourter sa corvée de harangue, elle n'allait pas laisser filer l'occasion !
Et loin des ramures végétales -bien qu'il fut courant de penser qu'il s'agisse là du lieu où chercher- les oiseaux du Cirque chantaient de leur plus belle voix. Perchés sur des caisses ou bien des bancs, ils étaient parés de leurs plus beaux atours (ou du moins des plus colorés). D'un bras ils retenaient contre eux des liasses d'affichettes et de l'autre ils en brandissaient un exemplaire sous le nez des badauds. Ils souriaient et cajolaient, mais jamais ils ne descendaient de leur perchoir. Ils voulaient être vus et entendus de tous, or se perdre dans la foule ne leur ferait aucun bien.
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Son attention se portait sur le canal, de l'autre côté de la place. Elle offrait ainsi au regard des passants un profil rêveur. La peau blanche, laiteuse même, s'éclaboussait de tâches de rousseur. Mais dans la soirée de plus en plus froide, une carnation gagnait le bout de son nez et de ses pommettes à chaque frisson qui la secouait. En dehors de son châle, l'oiselle n'avait comme source de chaleur qu'une fine cigarette dont la braise, attisée à chacun de ses baisers, se révélait d'une piètre efficacité.
La fumée de tabac blond, rubans d'épices éphémères, s'enroulaient paresseusement à ses boucles sombres. Chevelure relevée en un chignon piqué de plumes assorties, elle dégageait une gorge gracile et délicate. Le vélin mis à nu, toutefois, se couvrait d'une fine chair de poule. Elle n'allait certainement pas tarder à abandonner sa branche et rentrer pour se couvrir davantage. Aussi, lorsque l'homme se décida enfin à fendre la foule pour l'approcher, elle tourna la tête pour l'observer en retour. Elle sembla surprise sur l'instant, mais bien vite ce fut de la curiosité qui habilla ses traits délicats.
L'inconnu se confrontait à des yeux au bleu aussi clairs que les eaux du lac Synevyr. Vifs et intelligents, ils balayèrent prestement le slave depuis ses mèches blondes à ses chaussures cirées. La jeune fille nota ses habits trop légers pour la demie-saison, tout comme sa stature de combattant, mais elle ne fit aucun commentaire. Elle comprenait ; lorsqu'elle était venue pour la première fois en France, il avait fallu tout la persuasion de sa mère adoptive pour lui faire porter pulls et collants avant que le mois de Décembre ne soit entamé !
Silencieuse, elle l'écouta et ne put retenir un léger sourire d'ourler ses lèvres carmines. Un petit pli amusé froissa son nez et ses yeux pétillèrent. Des yeux qui se noyaient dans ceux de l'inconnu depuis leur rencontre et qui ne semblaient pas décidés à s'effaroucher. Et ça, malgré le danger qu'elle sentait émaner de lui, tels des crocs ivoirins approchant de sa gorge pour chaque seconde supplémentaire passée en sa compagnie. Quand se fut à son tour de parler, elle le fit d'une voix douce et mélodieuse :
"- Nous pouvons aussi parler russe."
Les réponses attendraient. Elle reconnaissait maintenant cet homme, car les circussiens parlaient de lui, autour du feu communal. Un slave qui posait beaucoup de questions et qui payait bien pour les rares qui osaient laissaient pendre leur langue. Un étranger qui voulait connaître les entrées et les sorties du Cirque. Qui voulait des noms et des visages. Un communiste qui s'intéressait à une drôle de malédiction au sang noir. On avait dis cent fois à Tatiana de ne jamais l'approcher et elle, de son côté, elle n'avait jamais cherché à désobéir. Mais ce soir, c'était lui qui l'abordait !
Certainement, elle ne romprait pas sa promesse si elle lui répondait en retour. Elle se montrerait simplement gentille et aimable. On l'avait bien éduqué après tout. Ignorant que la curiosité pouvait tuer le chat (ou dans le cas présent ; le lapin), la jeune fille profita d'être encore à la hauteur du géant russe pour venir déloger de ses boucles sombres une plume. Elle était d'un rouge flamboyant, longue et légèrement courbée. Un petit sortilège d'illusion moirait la vexille de reflets plus sombres. Avec délicatesse, la sorcière accrocha la plume sur le gilet de l'inconnu, au niveau du cœur.
De ses doigts aux ongles laqués de nacre, comme de petits coquillages, elle ajusta l'habit pour que son cadeau soit parfaitement visible avant de laisser ses mains retomber dans son giron frangé. Une moue appréciatrice froissa sa jolie frimousse au tableau qu'il lui offrait et ce fut dans un russe impeccable qu'elle glissa sobrement :
<Sans aucune surprise, le rouge vous va si bien... camarade.>
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<Il s'appelle Sébastien. Votre petit oiseau communiste. Il est malade... Enfin, en quelque sorte. Disons qu'il n'a pas supporté sa quatrième tournée des bars. En deux jours. Maintenant, il vous faudrait un chausse-pieds pour lui décoller la tête du seau.>
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<C'est malin... Quelle idée d'être aussi grand ! J'aurais mieux fais de rester perchée là-haut pendant que l'on discute. Enfin, ce n'est pas de votre faute et certainement pas de la mienne.>
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Codage par Libella sur Graphiorum
the sound of our hearts
(@Awona)
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ft Tatiana Du Cirque
Thème | L'oiseau bigarré pourrait paraitre dangereux. Trop chamarré, trop adorable. Presque trop innocent. Mais la peau sent la proie et non le prédateur, elle aguiche la destruction. C'est qu'il se retient d'inspirer trop fort Alekseï alors que l'odeur flotte jusqu'à lui quand l'attention se porte à sa personne. Les détails s'inscrivent, si nombreux. Le bleu des yeux, lagons glacées aux horizons de la mer patrie. Les fjords portent la même myriade de couleur, le même froid qui pourtant vibre de chaleur. Elle a des yeux magnifiques. Mais c'est ce petit sourire qui attire la clientèle. Cette minuscule fossette juste à l'angle de la pommette droite. Ce nez mutin qui se fronce quand elle rit. Les lèvres qu'il devine naturellement rosée teintées de carmin. L'oiselle est belle. Et l'instinct s'agite. Le loup grogne, trépigne derrière sa cage de chair. Il se glisse aux ongles, les rêve s'agrippant à la gorge fine et dévoilée. L'oiseau hurle. Le loup se fait museler.
Alekseï ne laisse rien paraître. Il n'a rien le droit de laisser paraître. Pourtant les yeux s'accrochent une seconde de trop au châle qui couvre les épaules qu'il devienne frêles. Les fleurs, le motif. Les même que sa mère cousait autrefois sur la laine habillant Feliks et lui. La patte fine et sans hésitation de celles dont les doigts ont trop souvent saignés sous l'aiguille. Où cette enfant a-t-elle pu... Elle lui réponds sans même le savoir, legilimentie qui n'existe pas quand son français se mue en réponse. Et, par la même, la jeune fille attire la curiosité. L'instinct se fait cruel quand le bleu des yeux se fond avec celui, jumeaux, de sa vis-à-vis. Russe ainsi. Russe perdue ici. Que l'indic n'a rien offert. Que personne ne lui a rien dit. L'information est pourtant importante. Toute information est importante alors qu'il se réfugie, chaque soir, pour les trier une à une.
Mais Sebastien , comme le prénom se rappelle enfin à lui, est un incompétent.
Elle le surprend pourtant. Le loup n'aime pas, l'homme s'interroge. Le pas en arrière n'a pas lieu quand c'est d'une plume qu'elle coiffe son gilet, d'un rouge sanglant identique à celui que la Révolution a vomi sur l'empire. L'odeur le prend à la gorge quand elle s'offre, si proche, pour rajuster son présent. Il voudrait interdire à son souffle de venir goutter le parfum mais le loup l'y oblige. La pleine lune est lointaine. Pourquoi faut-il qu'il ... ? Elle s'éloigne et enfin le garou inspire. L'air est chargé. Elle sent la proie. Pourquoi, par tous les diables des neufs enfers, hume-t-elle comme les restes de ces traques dans les steppes sibériennes ?
Mais l'instant s'interrompt, enfin, alors que la voix de l'oiselle chante sa partition. Il n'est en France que depuis quelques mois que déjà sa langue natale lui manque. Auguste fut un bien agréable partenaire, n'abimant ni st ni tyé et n'oubliant nulle sonorité. Sous le contralto se berce la langue maternelle. L'oiselle n'a pas appris le russe : elle est née en son sein, biberonnée à la mamelle de l'ourse avant de savoir marcher. Ce qu'elle fait ici, le bolchevik n'en a aucune idée. Et la curiosité se marbre d'un sourire alors qu'elle lui parle de son oiseau à lui. Il devrait garder le visage dur, le marbre insensible mais c'est qu'elle lui arrache des émotions qui viennent jusqu'à grimer les bords de ses iris des ridules de l'amusement. Elle lui offre que Sebastien est un incapable et lui, imbécile, lui offre sa main alors qu'elle la tend. Il la prend, sans frémir quand pourtant l'animal gronde. La paume est délicate, l'os fin. Les images, derrière la cornée, se marquent de vermeil.
Et le ressentiment contre Sebastian fond comme neige au soleil lorsqu'elle lui reproche sa taille. Un rire glisse de la gorge du grand blond et il incline légèrement la tête, relevant son chapeau. < J'en suis navré mademoiselle. > Son rire s'éternise dans sa voix alors que le russe remplace le français approximatif. Le timbre se fait plus grave quand les consonnances deviennent naturelles. < Sebastien m'étonnera toujours. N'a-t-il donc un travail ? > Il pense à voix haute alors que ses yeux s'éloignent une seconde de l'oiselle. Ils y replongent trop vites. Comment ont-ils pu garder telle merveille aussi longtemps cachées sans l'exposer ? Les gens du cirque sont des marchands, Alekseï ne le sait que trop bien. Qu'ils laissent cette jeune femme seulement haranguer la foule l'étonne. Se farde-t-elle plus quand vient la nuit ? L'idée même le répugne. Elle fleure tant l'innocence qu'il ne voudrait la voir volée contre quelques pièces de métal précieux.
Reprends toi imbécile ! Il fait piètre image. Le carreau le verrait qu'elle l'aurait giflé. Alekseï n'est pas homme à femme. Il n'a jamais joué au rôle de protecteur, préférant l'autre côté du fusil, sans piété ni pitié. Alors qu'est-ce qu'elle réveille quand elle aguiche le loup ?
L'ongle de l'auriculaire vient agresser sa propre paume. Pincement douloureux qui recentre les pensées. Sebastian n'est pas là mais les informations doivent venir, d'une manière où d'une autre. On lui a caché la jolie poupée russe et il n'a pas le temps d'aller chercher aux côtés d'Irina. L'oiselle fera l'affaire. Pour le temps qu'il reste.
< Hélas, si Sebastian ne vous a pas ouvert la porte de ses confidences je doute que vous puissiez m'aider mademoiselle. Toutefois... Peut-être le trouverai-je dans sa roulotte ? Si j'oserai vous demander de m'accompagner ? Je n'ai jamais eu l'honneur de découvrir l'intérieur de votre cirque. . >
C'est qu'il aurait pu prendre des billets, s'amuser des poneys volant et s'émerveiller des voltiges. Il l'avait fait une fois. Le spectacle était en second plan car c'était une autre proie qui s'était dévoilée cette nuitée. Une proie traquée et interrogée. Le corps, immobile, reposait dans la Seine, muée par le silence et offrant ses secrets dérobés aux poissons.
Mais c'est derrière le sourire du loup que se cachaient les meurtres. Il n'était que ce grand géant un peu pataud, communiste de surquois, qui venait chercher des informations. Rien d'autre. Pas un lycan. A peine un sorcier. Juste l'ombre tentaculaire de la mère patrie qui venait réclamer ses fidèles en son sein et implanter des idées dans les encéphales brulantes. Et ses iris brillaient de douceur alors qu'ils ne s'arrachaient pas du visage de l'oiselle. On lui disait avant : Alekseï avait le regard doux d'un innocent.
Alekseï ne laisse rien paraître. Il n'a rien le droit de laisser paraître. Pourtant les yeux s'accrochent une seconde de trop au châle qui couvre les épaules qu'il devienne frêles. Les fleurs, le motif. Les même que sa mère cousait autrefois sur la laine habillant Feliks et lui. La patte fine et sans hésitation de celles dont les doigts ont trop souvent saignés sous l'aiguille. Où cette enfant a-t-elle pu... Elle lui réponds sans même le savoir, legilimentie qui n'existe pas quand son français se mue en réponse. Et, par la même, la jeune fille attire la curiosité. L'instinct se fait cruel quand le bleu des yeux se fond avec celui, jumeaux, de sa vis-à-vis. Russe ainsi. Russe perdue ici. Que l'indic n'a rien offert. Que personne ne lui a rien dit. L'information est pourtant importante. Toute information est importante alors qu'il se réfugie, chaque soir, pour les trier une à une.
Mais Sebastien , comme le prénom se rappelle enfin à lui, est un incompétent.
Elle le surprend pourtant. Le loup n'aime pas, l'homme s'interroge. Le pas en arrière n'a pas lieu quand c'est d'une plume qu'elle coiffe son gilet, d'un rouge sanglant identique à celui que la Révolution a vomi sur l'empire. L'odeur le prend à la gorge quand elle s'offre, si proche, pour rajuster son présent. Il voudrait interdire à son souffle de venir goutter le parfum mais le loup l'y oblige. La pleine lune est lointaine. Pourquoi faut-il qu'il ... ? Elle s'éloigne et enfin le garou inspire. L'air est chargé. Elle sent la proie. Pourquoi, par tous les diables des neufs enfers, hume-t-elle comme les restes de ces traques dans les steppes sibériennes ?
Mais l'instant s'interrompt, enfin, alors que la voix de l'oiselle chante sa partition. Il n'est en France que depuis quelques mois que déjà sa langue natale lui manque. Auguste fut un bien agréable partenaire, n'abimant ni st ni tyé et n'oubliant nulle sonorité. Sous le contralto se berce la langue maternelle. L'oiselle n'a pas appris le russe : elle est née en son sein, biberonnée à la mamelle de l'ourse avant de savoir marcher. Ce qu'elle fait ici, le bolchevik n'en a aucune idée. Et la curiosité se marbre d'un sourire alors qu'elle lui parle de son oiseau à lui. Il devrait garder le visage dur, le marbre insensible mais c'est qu'elle lui arrache des émotions qui viennent jusqu'à grimer les bords de ses iris des ridules de l'amusement. Elle lui offre que Sebastien est un incapable et lui, imbécile, lui offre sa main alors qu'elle la tend. Il la prend, sans frémir quand pourtant l'animal gronde. La paume est délicate, l'os fin. Les images, derrière la cornée, se marquent de vermeil.
Et le ressentiment contre Sebastian fond comme neige au soleil lorsqu'elle lui reproche sa taille. Un rire glisse de la gorge du grand blond et il incline légèrement la tête, relevant son chapeau. < J'en suis navré mademoiselle. > Son rire s'éternise dans sa voix alors que le russe remplace le français approximatif. Le timbre se fait plus grave quand les consonnances deviennent naturelles. < Sebastien m'étonnera toujours. N'a-t-il donc un travail ? > Il pense à voix haute alors que ses yeux s'éloignent une seconde de l'oiselle. Ils y replongent trop vites. Comment ont-ils pu garder telle merveille aussi longtemps cachées sans l'exposer ? Les gens du cirque sont des marchands, Alekseï ne le sait que trop bien. Qu'ils laissent cette jeune femme seulement haranguer la foule l'étonne. Se farde-t-elle plus quand vient la nuit ? L'idée même le répugne. Elle fleure tant l'innocence qu'il ne voudrait la voir volée contre quelques pièces de métal précieux.
Reprends toi imbécile ! Il fait piètre image. Le carreau le verrait qu'elle l'aurait giflé. Alekseï n'est pas homme à femme. Il n'a jamais joué au rôle de protecteur, préférant l'autre côté du fusil, sans piété ni pitié. Alors qu'est-ce qu'elle réveille quand elle aguiche le loup ?
L'ongle de l'auriculaire vient agresser sa propre paume. Pincement douloureux qui recentre les pensées. Sebastian n'est pas là mais les informations doivent venir, d'une manière où d'une autre. On lui a caché la jolie poupée russe et il n'a pas le temps d'aller chercher aux côtés d'Irina. L'oiselle fera l'affaire. Pour le temps qu'il reste.
< Hélas, si Sebastian ne vous a pas ouvert la porte de ses confidences je doute que vous puissiez m'aider mademoiselle. Toutefois... Peut-être le trouverai-je dans sa roulotte ? Si j'oserai vous demander de m'accompagner ? Je n'ai jamais eu l'honneur de découvrir l'intérieur de votre cirque. . >
C'est qu'il aurait pu prendre des billets, s'amuser des poneys volant et s'émerveiller des voltiges. Il l'avait fait une fois. Le spectacle était en second plan car c'était une autre proie qui s'était dévoilée cette nuitée. Une proie traquée et interrogée. Le corps, immobile, reposait dans la Seine, muée par le silence et offrant ses secrets dérobés aux poissons.
Mais c'est derrière le sourire du loup que se cachaient les meurtres. Il n'était que ce grand géant un peu pataud, communiste de surquois, qui venait chercher des informations. Rien d'autre. Pas un lycan. A peine un sorcier. Juste l'ombre tentaculaire de la mère patrie qui venait réclamer ses fidèles en son sein et implanter des idées dans les encéphales brulantes. Et ses iris brillaient de douceur alors qu'ils ne s'arrachaient pas du visage de l'oiselle. On lui disait avant : Alekseï avait le regard doux d'un innocent.
@Tatiana Du Cirque
WITCHZ - DROWNING
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Succès
(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Tatiana Luscombe leSad bird still sing |
16 Septembre 1927 • Aux portes du Cirque, côté sorcier
De cette silhouette délicate si proche, chamaillée par une brise froide qui soulevait les boucles sombres, elle sentait avant tout pour Alekseï le jasmin. Un habile travail du parfumeur avait transformé une fleur délicate issue des Indes coloniales en des notes fruitées et mielleuses. Sous cette fraîcheur, se déroulait un cœur de cèdre et de tabac blond, presque caramélisé. Enfin, alors que le vent emportait au loin les saveurs d'une peau blanche et délicate, il ne restait aux sens que la touche innocente d'une vanille ambrée.
De cette silhouette appétissante si proche, elle sentait pour le loup muselé un musc de petit animal. La douceur d'une fourrure sur la langue, gorgée d'un soleil hivernal et d'une neige fraîchement tombée. Elle était le crémeux d'un buisson d'héliotropes au printemps et le cœur acidulé d'une agrume encore jeune et fougueuse, adoucie par la caresse d'une fleurs d'oranger subtile. Elle sentait le douillet d'un terrier à la terre humide, comme le vent vif des immenses taïgas.
Ce ne fut qu'une question de secondes avant que le parfum de la jeune fille ne s'éloigne lorsqu'elle prit quelques pas de recule. Son dos s'appuya confortablement à la planche de bois qui l'avait maintenu dans les hauteurs jusque là. Ses bras se croisèrent sur son estomac pour tenir frileusement son châle de grosse laine bleue. De ses doigts, distraitement, elle joua avec la broderie d'une fleur de charbon. Elle vint sourire, sans un mot, face au rire du russe. Une petite victoire pour briser la glace qui semblait jusque là recouvrir le masque de son interlocuteur.
De ses grands yeux, elle ne cessait de l'observer, orbes céruléens brûlés de curiosité et de patience. Elle avait le temps de savourer cette rencontre insolite, de flirter encore un peu avec le danger que l'on associait étrangement à cet homme. Il n'avait rien de menaçant si l'on oubliait sa taille absurde et sa musculature de soldat ! Il paraissait bien éduqué et ses habits étaient de qualité -pour le peu qu'il en possédait- alors où était le piège ? Elle plongea son regard dans le sien et sentit un malaise la saisir au creux des tripes.
Inavouable, cette peur instinctive lui fit finalement comprendre que la prudence allait être de mise si elle tenait réellement à le côtoyer. Son animagus ne se trompait jamais ; il y avait derrière le bleu intoxiquant de ses yeux, une bête enchainée. Une monstre aux babines retroussées et aux griffes raclant derrière les barreaux de l'iris. Qui était cet homme ? S'agissait-il d'un autre lycanthrope ?! La jeune fille en avait croisé un, pas plus tôt que la semaine précédente ! De son avis, cela lui suffisait pour toute une vie, mais voilà qu'elle était possiblement en la présence d'un autre.
La question, énoncée en russe, lui arracha d'abord un petit frisson de plaisir coupable. Ce n'était pas souvent qu'elle entendait une voix pareille, ni qu'elle renouait avec sa langue natale. Il y avait, dans le Cirque, bon nombre de personnes originaires de l'Europe de l'Est, mais il était étrangement beaucoup plus rare de trouver des compatriotes pure souche. Tatiana chassa toutefois la nostalgie pour se recentrer sur leur discussion et même s'il fut évident que la question était posée sans l'attente réelle d'une réponse, elle la lui offrit. De la même façon qu'elle venait de le faire avec la plume rouge, en douceur :
< Sébastien a toujours beaucoup de travail. Et de toute sorte, voyez-vous... mais il y a beaucoup d'autres Sébastien au Cirque pour le remplacer. Alors ça na pas beaucoup d'importance lequel effectue les tâches journalières, du moment qu'elles sont faites. >
Un petit sourire mutin ourla ses lèvres. Fugace avant qu'elle ne reprenne une expression plus austère. L'homme qui lui faisait face était russe depuis bien plus longtemps qu'elle et les sourires n'étaient, aux yeux d'étrangers, qu'un moyen de convoyer une menace. Or elle ne voulait pas avoir l'air menaçante, si tant est qu'elle en fut jamais capable. Les sourires se gardaient précieusement, pour les proches, la famille... les amants. La jeune fille cilla un peu à cette pensée parasite et elle s'empressa de l'étouffer. Quelle sottise ! Heureusement, la conversation reprit et elle pu se concentrer dessus.
Un sourcil se hausse au refus qu'on lui offrait alors qu'elle se mordillait la lèvre inférieure, essayant de ne pas rire. Rien de méchant dans son désir de moquerie, simplement l'envie de lui renvoyer la pareille. Petite canine ronde, totalement inoffensive qui martyrisait une pulpe déjà colorée de rouge, la sorcière se décida finalement. Elle répondit alors du tac au tac, incapable de ne pas venir titiller ce qu'elle devinait sous le vernis de la bienséance :
< Hélas, si Sebastian ne vous a pas ouvert la porte de sa roulotte, je doute de pouvoir vous aider, monsieur. >
Elle l'observa par en dessous de ses longs cils, ce qui n'était pas bien compliqué étant donné leur différence de taille. Puis, sans réellement le prévenir, elle glissa une main délicate dans la sienne. Ses doigts se refermèrent sur sa paume sèche et elle tourna les talons pour le tirer à sa suite. Malgré sa silhouette gracile, elle possède une certaine force. De celle née d'une vie de travail parmi les gens du voyage. Une vie à charger et décharger les affaires du Cirque avec tous les autres. Une vie à jongler, danser et faire des pirouettes au dessus des filets.
< Rentrons au moins discuter de tout cela au chaud. Vous me parlerez de pourquoi vous aviez tant besoin d'un Sébastien et moi je ferais semblant de m'y intéresser. > Ses pas légers touchaient à peine les pavés mouillés. < Puis je vous offrirai une tasse de thé -il sera noir et russe, bien entendu- et vous accepterez avec assez de reconnaissance pour ne plus donner l'impression d'avaler un hérisson à chaque fois que vous me regardez. > Elle lui jeta un faux regard accusateur. < Oh ne faite pas le surpris ! Des jeunes filles moins confidentes que moi pourraient croire qu'elles vous déplaisent. Ce n'est pas très gentil. Oh et pas la peine de m'offrir votre veste pour m'éviter le froid ! Nous avons déjà conclu qu'elle ne m'irait pas, considérant votre taille ridiculement grande. Mais c'est très aimable à vous d'y penser. >
Tatiana ne cachait plus son sourire, courbe rosée aux accents gentiment moqueurs. Parler ainsi sans attendre de retour était une habitude fâcheuse qu'elle avait récolté de ses longs isolements à Beauxbâtons. C'était aussi un mécanisme de défense alors qu'elle traînait dans son sillage un homme qui pourrait aisément la soulever du sol et la jeter de le canal. Heureusement, les portes du Cirque furent bientôt au dessus d'eux et la jeune sorcière s'arrêta lorsque deux forains lui barrèrent le passage.
"- Qu'est-ce que tu fais, Tania ? Tu n'as pas terminé ta distribution, de c'que j'crois !"
"- Tu as raison, mais j'ai plus important. Ce gentilhomme est un possible mécène pour le Cirque !" Annonça-t-elle fièrement en tapotant le poitrail du russe. "Je me suis proposée de l'accompagner pour lui montrer nos installations. Sûrement cette décision sera plus rentable que de coller des feuillets sous le nez de badauds ennuyés !"
"- Fais pas trop ta maligne..." Maugréa le ruffian alors qu'il lorgnait Alekseï des pieds à la tête. "Mais ouais, j'vois l'idée. Tu peux y aller. Juste garde le monsieur à l’œil, qu'on aille pas le perdre aux mauvais endroit, d'accord ?"
Elle acquiesça, prenant ses airs les plus angéliques avant de remercier les deux forains et de passer sous les arches décorées de milles couleurs et sortilèges d'illusion. Elle attendit qu'ils soient à plusieurs mètres et engloutis dans la foule attirée par les attractions nocturnes, pour reprendre la parole. Sa main était toujours glissée dans celle du grand blond, ne semblant même plus y faire attention. Sa voix trembla d'une colère contenue, alors que ses yeux bleus paraissaient vouloir lancer des éclairs.
< Le Cirque est accolé à la fête foraine, nous devons la traverser d'abord. Comme nous sommes arrivés bien plus tard, certains idiots pensent que nous leur devons une sorte d'obéissance. La plupart du temps, on ne s'en préoccupe pas, mais j'ai bien envie parfois de leur coller mon talon dans le tibias. >
Elle vint ralentir son pas près d'échoppes de nourriture, l'odeur de friture lui ouvrant un appétit qu'elle s'ignorait jusque là.
De cette silhouette appétissante si proche, elle sentait pour le loup muselé un musc de petit animal. La douceur d'une fourrure sur la langue, gorgée d'un soleil hivernal et d'une neige fraîchement tombée. Elle était le crémeux d'un buisson d'héliotropes au printemps et le cœur acidulé d'une agrume encore jeune et fougueuse, adoucie par la caresse d'une fleurs d'oranger subtile. Elle sentait le douillet d'un terrier à la terre humide, comme le vent vif des immenses taïgas.
Ce ne fut qu'une question de secondes avant que le parfum de la jeune fille ne s'éloigne lorsqu'elle prit quelques pas de recule. Son dos s'appuya confortablement à la planche de bois qui l'avait maintenu dans les hauteurs jusque là. Ses bras se croisèrent sur son estomac pour tenir frileusement son châle de grosse laine bleue. De ses doigts, distraitement, elle joua avec la broderie d'une fleur de charbon. Elle vint sourire, sans un mot, face au rire du russe. Une petite victoire pour briser la glace qui semblait jusque là recouvrir le masque de son interlocuteur.
De ses grands yeux, elle ne cessait de l'observer, orbes céruléens brûlés de curiosité et de patience. Elle avait le temps de savourer cette rencontre insolite, de flirter encore un peu avec le danger que l'on associait étrangement à cet homme. Il n'avait rien de menaçant si l'on oubliait sa taille absurde et sa musculature de soldat ! Il paraissait bien éduqué et ses habits étaient de qualité -pour le peu qu'il en possédait- alors où était le piège ? Elle plongea son regard dans le sien et sentit un malaise la saisir au creux des tripes.
Inavouable, cette peur instinctive lui fit finalement comprendre que la prudence allait être de mise si elle tenait réellement à le côtoyer. Son animagus ne se trompait jamais ; il y avait derrière le bleu intoxiquant de ses yeux, une bête enchainée. Une monstre aux babines retroussées et aux griffes raclant derrière les barreaux de l'iris. Qui était cet homme ? S'agissait-il d'un autre lycanthrope ?! La jeune fille en avait croisé un, pas plus tôt que la semaine précédente ! De son avis, cela lui suffisait pour toute une vie, mais voilà qu'elle était possiblement en la présence d'un autre.
La question, énoncée en russe, lui arracha d'abord un petit frisson de plaisir coupable. Ce n'était pas souvent qu'elle entendait une voix pareille, ni qu'elle renouait avec sa langue natale. Il y avait, dans le Cirque, bon nombre de personnes originaires de l'Europe de l'Est, mais il était étrangement beaucoup plus rare de trouver des compatriotes pure souche. Tatiana chassa toutefois la nostalgie pour se recentrer sur leur discussion et même s'il fut évident que la question était posée sans l'attente réelle d'une réponse, elle la lui offrit. De la même façon qu'elle venait de le faire avec la plume rouge, en douceur :
< Sébastien a toujours beaucoup de travail. Et de toute sorte, voyez-vous... mais il y a beaucoup d'autres Sébastien au Cirque pour le remplacer. Alors ça na pas beaucoup d'importance lequel effectue les tâches journalières, du moment qu'elles sont faites. >
Un petit sourire mutin ourla ses lèvres. Fugace avant qu'elle ne reprenne une expression plus austère. L'homme qui lui faisait face était russe depuis bien plus longtemps qu'elle et les sourires n'étaient, aux yeux d'étrangers, qu'un moyen de convoyer une menace. Or elle ne voulait pas avoir l'air menaçante, si tant est qu'elle en fut jamais capable. Les sourires se gardaient précieusement, pour les proches, la famille... les amants. La jeune fille cilla un peu à cette pensée parasite et elle s'empressa de l'étouffer. Quelle sottise ! Heureusement, la conversation reprit et elle pu se concentrer dessus.
Un sourcil se hausse au refus qu'on lui offrait alors qu'elle se mordillait la lèvre inférieure, essayant de ne pas rire. Rien de méchant dans son désir de moquerie, simplement l'envie de lui renvoyer la pareille. Petite canine ronde, totalement inoffensive qui martyrisait une pulpe déjà colorée de rouge, la sorcière se décida finalement. Elle répondit alors du tac au tac, incapable de ne pas venir titiller ce qu'elle devinait sous le vernis de la bienséance :
< Hélas, si Sebastian ne vous a pas ouvert la porte de sa roulotte, je doute de pouvoir vous aider, monsieur. >
Elle l'observa par en dessous de ses longs cils, ce qui n'était pas bien compliqué étant donné leur différence de taille. Puis, sans réellement le prévenir, elle glissa une main délicate dans la sienne. Ses doigts se refermèrent sur sa paume sèche et elle tourna les talons pour le tirer à sa suite. Malgré sa silhouette gracile, elle possède une certaine force. De celle née d'une vie de travail parmi les gens du voyage. Une vie à charger et décharger les affaires du Cirque avec tous les autres. Une vie à jongler, danser et faire des pirouettes au dessus des filets.
< Rentrons au moins discuter de tout cela au chaud. Vous me parlerez de pourquoi vous aviez tant besoin d'un Sébastien et moi je ferais semblant de m'y intéresser. > Ses pas légers touchaient à peine les pavés mouillés. < Puis je vous offrirai une tasse de thé -il sera noir et russe, bien entendu- et vous accepterez avec assez de reconnaissance pour ne plus donner l'impression d'avaler un hérisson à chaque fois que vous me regardez. > Elle lui jeta un faux regard accusateur. < Oh ne faite pas le surpris ! Des jeunes filles moins confidentes que moi pourraient croire qu'elles vous déplaisent. Ce n'est pas très gentil. Oh et pas la peine de m'offrir votre veste pour m'éviter le froid ! Nous avons déjà conclu qu'elle ne m'irait pas, considérant votre taille ridiculement grande. Mais c'est très aimable à vous d'y penser. >
Tatiana ne cachait plus son sourire, courbe rosée aux accents gentiment moqueurs. Parler ainsi sans attendre de retour était une habitude fâcheuse qu'elle avait récolté de ses longs isolements à Beauxbâtons. C'était aussi un mécanisme de défense alors qu'elle traînait dans son sillage un homme qui pourrait aisément la soulever du sol et la jeter de le canal. Heureusement, les portes du Cirque furent bientôt au dessus d'eux et la jeune sorcière s'arrêta lorsque deux forains lui barrèrent le passage.
"- Qu'est-ce que tu fais, Tania ? Tu n'as pas terminé ta distribution, de c'que j'crois !"
"- Tu as raison, mais j'ai plus important. Ce gentilhomme est un possible mécène pour le Cirque !" Annonça-t-elle fièrement en tapotant le poitrail du russe. "Je me suis proposée de l'accompagner pour lui montrer nos installations. Sûrement cette décision sera plus rentable que de coller des feuillets sous le nez de badauds ennuyés !"
"- Fais pas trop ta maligne..." Maugréa le ruffian alors qu'il lorgnait Alekseï des pieds à la tête. "Mais ouais, j'vois l'idée. Tu peux y aller. Juste garde le monsieur à l’œil, qu'on aille pas le perdre aux mauvais endroit, d'accord ?"
Elle acquiesça, prenant ses airs les plus angéliques avant de remercier les deux forains et de passer sous les arches décorées de milles couleurs et sortilèges d'illusion. Elle attendit qu'ils soient à plusieurs mètres et engloutis dans la foule attirée par les attractions nocturnes, pour reprendre la parole. Sa main était toujours glissée dans celle du grand blond, ne semblant même plus y faire attention. Sa voix trembla d'une colère contenue, alors que ses yeux bleus paraissaient vouloir lancer des éclairs.
< Le Cirque est accolé à la fête foraine, nous devons la traverser d'abord. Comme nous sommes arrivés bien plus tard, certains idiots pensent que nous leur devons une sorte d'obéissance. La plupart du temps, on ne s'en préoccupe pas, mais j'ai bien envie parfois de leur coller mon talon dans le tibias. >
Elle vint ralentir son pas près d'échoppes de nourriture, l'odeur de friture lui ouvrant un appétit qu'elle s'ignorait jusque là.
Codage par Libella sur Graphiorum
the sound of our hearts
(@Awona)
Alekseï DzerjinskiLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
FC + disclaimer : Alexander Skarsgard | @l'cureuil
Rythme de jeu : Hirondelle
Warning : Violence, torture, sang, meurtre d'enfant, révolution russe et traumatisme
Trigger : Aucun
Disponibilité RP : abandonné
Couleur Dialogue : #990033
Messages : 1017
Bézants : 15814
Multicomptes : Alice Beauregard (2nd), Lorenzo Di Medici (3ème) & Sibille Abeausi
Âge perso : 42 ans
Nature du sang : Sang-mêlé (mère sorcière)
Etat Civil : Courtise officiellement Tatiana Du Cirque
Occupation : Ambassadeur au bureau de la coopération magique internationale. Membre de la police secrète bolchevik
Joueur
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Rythme de jeu : Hirondelle
Warning : Violence, torture, sang, meurtre d'enfant, révolution russe et traumatisme
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Bézants : 15814
Multicomptes : Alice Beauregard (2nd), Lorenzo Di Medici (3ème) & Sibille Abeausi
Âge perso : 42 ans
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Personnage
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Succès
Pactole
Magizoologiste 1
Passion d'intrigues 1
Anniversaire de LoF 2024
Noël 2023
Saint Valentin 2024
Pass vacances 2024
Plume à papote 1
Pensine
Buzz-y bee
Multicompte 1
Multicompte 2
Multicompte 3
Multicompte 4
Ouh la la
(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Alekseï Dzerjinski lesad bird still sing
ft Tatiana Du Cirque
Thème | Le vent se lève, une seconde. S'échine au cou de la jeune femme, n'arrache que le silence au loup quand les sens s'enflamment. Il ne croit pas en Dieu, pas même en une entité supérieure capable d'omniscience. Mais... Si Asmodée existait, voilà que serait sa punition. Punition pour quoi ? Qu'a-t-il fait justifiant de lui mettre entre les crocs pareille tentation ? Elle a l'odeur du jasmin, le souffle de cette vanille qui, étrangement, lui rappelle la Russie. Il n'y a rien de son froid pays dans les notes sucrée et pourtant.... les parfumeurs sont maitre dans l'air des tromperies. Le visage doit garder le calme impassible. Rien n'émeut les cœurs de pierre alors quoi ? Qu'est-ce qu'est cette sale gamine pour qu'il se réveille ainsi ? Ce n'est de l'attirance : c'est de la prédation. Celle, cruelle, qui ne raisonne que trop de fois. Chez lui, Alekseï ne se serait pas privé. Il aurait prit sans demander et, peut-être, payé pour son crime à qui de droit. Mais il n'est pas chez lui. Et si les corps disparaissent facilement en France, elle n'est pas juste une putain dont personne ne se souciera. Il se rappelle, à peine. Son visage lui dit quelque chose et s'il la croisé un jour, ce n'était sans l'égide de la haute société.
Le souvenir s'échappe alors qu'elle frissonne. Il ne sait pourquoi. La bienséance voudrait qu'il lui offre une veste, qu'il l'aide à rentrer en intérieur. Mais il est au cirque. Ici, nulle galanterie. Les femmes travaillent autant que les hommes, si ce n'est plus... Mais ce frison hume un mince soupir de peur. Tant mieux. Qu'elle tremble; Qu'elle ne s'approche pas. Qu'elle... Elle ouvre la bouche. Il réfléchira plus tard. Le rôle se joue alors que la répartie de la jeune femme s'amuse. Ses quenottes se dévoilent sur un sourire mutin. Auquel il répond brièvement, pour accepter ses mots. Qu'a-t-elle vraiment dit ? Par les Diables, Alekseï, concentre toi. Mais l'image s'inscrit. Le carmin qui coule de sa gorge alors que les crocs se referment définitivement. Sa peau blanche qui brûle de sueurs alors qu'elle se débat. Le loup gronde trop fort. La lune est passée dans le ciel. Elle hurlait de toute sa colère une semaine plus tôt. Hecate ne devrait l'appeler. Le loup ne devrait...
Et devant la réplique, les lèvres de l'animal ne peuvent que s'ourler, à leur tour, de ce sourire de père amusée par l'impudence de l'enfant. Ce sourire si fin sur les lèvres, à peine un frémissement de la commissure qui veut pourtant tant en dire. Elle l'amuse, non comme une idiote mais pour cette répartie qu'elle se plait à offrir. Joue-t-elle ? Le monde des français est fait de dupe et si elle embrasse sa langue maternelle, il ne sait en vérité qui elle est. Personne ne lui a jamais parlé de cette petite russe trop jolie pour son propre bien.
Il compte bien répliquer. Offrir que les convenances lui interdiraient de rentrer chez Sebastian avec elle. Mais elle le surprends, encore. Ce n'est pas désagréable. Juste dangereux. Et la main qui se glisse dans la sienne plus encore. Les yeux de l'homme s'écarquillent, la surprise ne se feint pas alors que l'interrogation brille. Si les gens de son pays ont le contact facile, la France garde ses douceurs pour elle. Pas entre les pattes de l'inconnue. Il a l'impression d'être, à ce moment, le jouet de la belle. Et, étrangement, il ne refuse pas ce jeu qu'elle mène.
Alekseï la suit, embrasse son pas. Elle est gracile la circassienne. Elle avance vite malgré ses petites jambes. Et sa langue ne cesse de s'agiter, offrant des mots qui happent le loup. Le surprennent. Encore.
< Décidément, vous avez déjà tout prévue. Rassurez-moi, vous n'écrivez pas l'histoire au préalable au moins ? Je pourrai me sentir prisonnier. >
Le ton se marbre d'amusement. Sa joie de vive réchauffe le coeur de l'animal et s'il sait que la main entre ses doigts pourrait être détruite d'une simple légère impulsion, il fait attention. Ne pas serrer trop fort. N'offrir aucune raison aux autres de grogner sur le loup en lui. Il s'est recensé Alekseï. Il a tout bien fait correctement pour la France. En règle jusqu'au bout de son passeport écarlate. Mais la nouvelle n'est pas sortie du ministère, il y a veillé. On craint les lycans, à juste titre. Elle devrait la craindre, encore plus quand elle sent la proie cachée de son pays. Elle ne l'est pas. Ce ne sont les animaux qu'Alekseï chasse. S'il la gouttait, là, le sang ne coulerait pas de la bonne couleur. Et seul le loup veut le sang d'innocent.
Alekseï avait l'impression d'être une bête de foire au milieu des circassiens. On le regardait étrangement lui qui les dépassait presque tous. Et, alors que deux hommes les arrêtent, le visage du loup perd l'infime sourire que la jeune femme a fait naître. Le visage devient froid. Glaçant. Terrifiant. Il a conscience de l'aura qui l'entoure le Russe. Sa stature, ses mains tâchées de sang, son origine. Tout est là pour les mettre mal à laisse. Plus encore que ses yeux, torrents glacés, qui ordonnent à l'inconscient de ne pas tenter le moindre geste. Il n'offre pas ce regard d'hivers à l'inconnue. Il l'offre aux deux hommes. A ceux qui auraient pu s'amuser de la voir tapoter son poitrail. Nul moquerie dans les iris. A peine un relent de peur. Ils ont l'habitude des gros bras mais pas de... ce qui se glisse sur eux et relève les poils de leur avant bras. L'Homme a un instinct. Et le loup a depuis longtemps appris à jouer de cette peur primale de l'instant où tous n'étaient encore que des proies.
Ils partent sans même qu'Alekseï n'ait ouvert la bouche. Ses sens se branchent à la jeune femme, s'arrête à la colère qu'il sent frémir. Leurs yeux se trouvent à nouveau quand les mots s'échappent de ses lèvres pleines. Ses propres lippes s'entrouvrent, prêtes à répondre que l'odeur de friture s'en vient flotter jusqu'à son nez sensible. Il relève la tête. Entends leurs ventres qui s'animent. Le sien grogne. La surprise transforme son visage alors qu'il regarde son estomac. < Humm. > Un rien de gène pour celui qui garde contrôle. Celui qui ne montre rien. La friture serait-elle ensorcelé qu'elle l'appelle ainsi ? A moins que la prédation n'ait ouvert l'appétits quand les dents se pâmaient de grignoter la chaire trop dévoilée. < Et si nous oublions une seconde vos envies belliqueuses et que vous vous vengiez sur... je ne sais ce qui vous ferait plaisir ? Après tout, Sebastian ne s'est pas présenté à son rendez-vous et je suis certain que dix minutes de sommeil ne lui ferait pas de mal. > Il lui offre du regard la direction de la cabane.
< Contrairement à votre plan, si bien écrit en demeurant mademoiselle, je n'ai pas pour habitude de discuter avec quelqu'un dont je ne sais pas même le nom. Nous n'avons pas été présenté si je ne m'abuse ? > La règle. Toujours. Respecter chaque instant pour ne jamais perdre la contrôle. < Je vous aurais bien tendu la main mais... il semblerait que vous ayez fait un autre choix. Alekseï Januszew. et vous êtes ? Que je vous nomme autrement que petit oiseau bavard. > La pique d'humour s'échappe sans qu'il ne puisse la contrôler. Elle réveille quelque chose qu'il n'apprécie pas. Une légèreté qu'il ne peut se permettre. Mais après tout, ici, qui verrait le sourire du russe ? Personne. Du moins rien qui ne puisse remonter plus haut.
Le souvenir s'échappe alors qu'elle frissonne. Il ne sait pourquoi. La bienséance voudrait qu'il lui offre une veste, qu'il l'aide à rentrer en intérieur. Mais il est au cirque. Ici, nulle galanterie. Les femmes travaillent autant que les hommes, si ce n'est plus... Mais ce frison hume un mince soupir de peur. Tant mieux. Qu'elle tremble; Qu'elle ne s'approche pas. Qu'elle... Elle ouvre la bouche. Il réfléchira plus tard. Le rôle se joue alors que la répartie de la jeune femme s'amuse. Ses quenottes se dévoilent sur un sourire mutin. Auquel il répond brièvement, pour accepter ses mots. Qu'a-t-elle vraiment dit ? Par les Diables, Alekseï, concentre toi. Mais l'image s'inscrit. Le carmin qui coule de sa gorge alors que les crocs se referment définitivement. Sa peau blanche qui brûle de sueurs alors qu'elle se débat. Le loup gronde trop fort. La lune est passée dans le ciel. Elle hurlait de toute sa colère une semaine plus tôt. Hecate ne devrait l'appeler. Le loup ne devrait...
Et devant la réplique, les lèvres de l'animal ne peuvent que s'ourler, à leur tour, de ce sourire de père amusée par l'impudence de l'enfant. Ce sourire si fin sur les lèvres, à peine un frémissement de la commissure qui veut pourtant tant en dire. Elle l'amuse, non comme une idiote mais pour cette répartie qu'elle se plait à offrir. Joue-t-elle ? Le monde des français est fait de dupe et si elle embrasse sa langue maternelle, il ne sait en vérité qui elle est. Personne ne lui a jamais parlé de cette petite russe trop jolie pour son propre bien.
Il compte bien répliquer. Offrir que les convenances lui interdiraient de rentrer chez Sebastian avec elle. Mais elle le surprends, encore. Ce n'est pas désagréable. Juste dangereux. Et la main qui se glisse dans la sienne plus encore. Les yeux de l'homme s'écarquillent, la surprise ne se feint pas alors que l'interrogation brille. Si les gens de son pays ont le contact facile, la France garde ses douceurs pour elle. Pas entre les pattes de l'inconnue. Il a l'impression d'être, à ce moment, le jouet de la belle. Et, étrangement, il ne refuse pas ce jeu qu'elle mène.
Alekseï la suit, embrasse son pas. Elle est gracile la circassienne. Elle avance vite malgré ses petites jambes. Et sa langue ne cesse de s'agiter, offrant des mots qui happent le loup. Le surprennent. Encore.
< Décidément, vous avez déjà tout prévue. Rassurez-moi, vous n'écrivez pas l'histoire au préalable au moins ? Je pourrai me sentir prisonnier. >
Le ton se marbre d'amusement. Sa joie de vive réchauffe le coeur de l'animal et s'il sait que la main entre ses doigts pourrait être détruite d'une simple légère impulsion, il fait attention. Ne pas serrer trop fort. N'offrir aucune raison aux autres de grogner sur le loup en lui. Il s'est recensé Alekseï. Il a tout bien fait correctement pour la France. En règle jusqu'au bout de son passeport écarlate. Mais la nouvelle n'est pas sortie du ministère, il y a veillé. On craint les lycans, à juste titre. Elle devrait la craindre, encore plus quand elle sent la proie cachée de son pays. Elle ne l'est pas. Ce ne sont les animaux qu'Alekseï chasse. S'il la gouttait, là, le sang ne coulerait pas de la bonne couleur. Et seul le loup veut le sang d'innocent.
Alekseï avait l'impression d'être une bête de foire au milieu des circassiens. On le regardait étrangement lui qui les dépassait presque tous. Et, alors que deux hommes les arrêtent, le visage du loup perd l'infime sourire que la jeune femme a fait naître. Le visage devient froid. Glaçant. Terrifiant. Il a conscience de l'aura qui l'entoure le Russe. Sa stature, ses mains tâchées de sang, son origine. Tout est là pour les mettre mal à laisse. Plus encore que ses yeux, torrents glacés, qui ordonnent à l'inconscient de ne pas tenter le moindre geste. Il n'offre pas ce regard d'hivers à l'inconnue. Il l'offre aux deux hommes. A ceux qui auraient pu s'amuser de la voir tapoter son poitrail. Nul moquerie dans les iris. A peine un relent de peur. Ils ont l'habitude des gros bras mais pas de... ce qui se glisse sur eux et relève les poils de leur avant bras. L'Homme a un instinct. Et le loup a depuis longtemps appris à jouer de cette peur primale de l'instant où tous n'étaient encore que des proies.
Ils partent sans même qu'Alekseï n'ait ouvert la bouche. Ses sens se branchent à la jeune femme, s'arrête à la colère qu'il sent frémir. Leurs yeux se trouvent à nouveau quand les mots s'échappent de ses lèvres pleines. Ses propres lippes s'entrouvrent, prêtes à répondre que l'odeur de friture s'en vient flotter jusqu'à son nez sensible. Il relève la tête. Entends leurs ventres qui s'animent. Le sien grogne. La surprise transforme son visage alors qu'il regarde son estomac. < Humm. > Un rien de gène pour celui qui garde contrôle. Celui qui ne montre rien. La friture serait-elle ensorcelé qu'elle l'appelle ainsi ? A moins que la prédation n'ait ouvert l'appétits quand les dents se pâmaient de grignoter la chaire trop dévoilée. < Et si nous oublions une seconde vos envies belliqueuses et que vous vous vengiez sur... je ne sais ce qui vous ferait plaisir ? Après tout, Sebastian ne s'est pas présenté à son rendez-vous et je suis certain que dix minutes de sommeil ne lui ferait pas de mal. > Il lui offre du regard la direction de la cabane.
< Contrairement à votre plan, si bien écrit en demeurant mademoiselle, je n'ai pas pour habitude de discuter avec quelqu'un dont je ne sais pas même le nom. Nous n'avons pas été présenté si je ne m'abuse ? > La règle. Toujours. Respecter chaque instant pour ne jamais perdre la contrôle. < Je vous aurais bien tendu la main mais... il semblerait que vous ayez fait un autre choix. Alekseï Januszew. et vous êtes ? Que je vous nomme autrement que petit oiseau bavard. > La pique d'humour s'échappe sans qu'il ne puisse la contrôler. Elle réveille quelque chose qu'il n'apprécie pas. Une légèreté qu'il ne peut se permettre. Mais après tout, ici, qui verrait le sourire du russe ? Personne. Du moins rien qui ne puisse remonter plus haut.
@Tatiana Du Cirque
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Tatiana Luscombe leSad bird still sing |
16 Septembre 1927 • Aux portes du Cirque, côté sorcier
Si l'oiselle avait noté la différence de comportement chez le russe, elle se garda bien de le faire savoir. Que l'étranger la couve d'une quelconque faveur l'arrangeait bien et elle n'avait aucun intérêt à ce que cela s'arrête. Le monde des forains et, par extension, celui du Cirque n'était pas réputé pour être tendre avec les femmes. Moins encore lorsqu'elles étaient jeunes et célibataires. Posséder le temps d'une soirée un grand méchant bolchévik pour protéger sa vertu et sa tranquillité était bien tout ce que Tatiana pouvait demander. Ça et avoir une excuse pour ne pas travailler.
Elle continuait donc de le tirer derrière elle, sa main disparaissant presque totalement dans la sienne. Vue de dos, ses cheveux relevés en chignon s'échappaient de quelques boucles mutines. Elles venaient caresser une nuque gracile et piquée de tâches de rousseurs encore discrètes en comparaison de son visage. Ces dernières disparaissaient ensuite sous le châle, sûrement pour aller éclabousser la peau nue de ses épaules, juste en dessous de la laine bleue.
Et ce n'est qu'une fois qu'ils furent dans les allées colorées qu'elle reprit leur conversation, comme si rien n'était venu les interrompre. Comme si le monde ne se confinait qu'à eux deux.
< Vous n'avez pas à vous inquiéter. Les seuls prisonniers des histoires, ce sont les princesses. Elles attendent, toutes dociles. Enfermées dans une tour et sauvées du méchant dragon par un preux chevalier. Reste à savoir si vous êtes cracheur de feu ou bien prince en armure étincelante. >
Tatiana garda les yeux rivés sur l'avant, une certaine amertume lacée à sa douce voix. Malgré la candeur de ses paroles, il était facile d'y sentir le regard d'adulte et sa critique qui l'accompagnait. Entre les hauts murs peints de milles couleurs enchanteresses, elle était la princesse prisonnière. La dette de tous les frais dépensés pour son bien être lui pendait au dessus de la tête comme une épée de Damoclès. La menace d'un mariage pour la retenir, sans compter le chantage affectif de ceux qui se prétendaient de sa famille. Le cirque tout entier était sa tour, le maître de piste son dragon...
Peut-être qu'un jour elle parviendrait à ouvrir ses ailes et quitter cette cage aux barreaux de sucre et de lumières. Mais pour l'instant, l'oiselle ne faisait que rêver sous les étoiles, enchaînée à sa branche par culpabilité, mais surtout par obéissance filiale. Sans souvenir de qui elle était, comment pourrait-elle renier les seuls à l'avoir accepté et soutenu jusque là ? Déchirée entre ses rêves et la dure réalité, Tatiana souriait à la face de ce monde impitoyable.
Comme ce soir, avec le bolchévik et comme tous les soirs à venir. Un sourire. De l'innocence, de la patience et la possibilité de s'échapper brièvement, sous sa forme d'animagus. Une recette qui fonctionnait bien jusqu'à présent. Et en parlant de recette... les étales de nourriture à quelques pas redoublaient d'effort pour exposer les leurs à la vue et au su de tous. Il y avait pêle-mêle des pommes caramélisées, des gaufres nappées de compotes et de confitures en tout genre, des beignets brûlants saupoudrés de sucre, mais aussi des hamburgers et leurs frites, sans parler de viandes grillées en barquettes avec de la sauce.
< Tout dépend. C'est vous qui offrez ? > Glissa-t-elle avec un petit haussement de sourcil inquisiteur. Elle poursuivit toutefois sans réellement attendre de réponse : < Ah ! Si vous n'avez pas l'habitude de discuter avec quelqu'un dont vous ne savez pas le nom... que faisiez-vous alors avec Sébastien ? > Ses yeux brillèrent, espiègles et mutins. < Et puis, je préfère volubile à bavard. Ça sonne mieux à l'oreille, vous ne trouvez pas ? >
Son sourire se fit éblouissant et il illumina ses yeux comme un feu d'artifice au dessus des eaux calmes d'un lac de montagne. Un rire gagna ses lèvres pleines et dansa un instant entre eux avant de s'essouffler lentement. Elle ne semblait pas prendre ombrage d'être mise en faute pour sa familiarité. Et elle ne semblait certainement pas en éprouver la moindre culpabilité. Au contraire : ses doigts fourragèrent plus loin dans la poigne du grand russe, comme s'ils cherchaient à y disparaître. La pulpe glacée et douce frotta contre le derme sec, devenu rêche par le maniement des armes.
Il était alors facile de s'imaginer l'oiselle du genre à venir glisser ses pieds glacés sous les draps, à la recherche du corps chaud et masculin qui partagerait sa couche. De la savoir frémissante jusqu'au moment où elle sera réchauffée dans une étreinte passionnée. Il était décidément facile de la deviner espiègle avec ses mains froide, à viser les reins ou le cou de son amant pour y grappiller quelques secondes de réconfort.
< Enchantée de vous rencontrer, Alekseï. Vous pouvez m'appeler Titania ou Tania si vous voulez faire plus court ! Oh je ne me moque pas de vous ; je n'ai pas de nom, puisque je suis orpheline. Bon maintenant que nous nous connaissons un peu mieux, vous pouvez m'inviter à dîner. Notre premier rendez-vous ! Quelle émotion~ > S'exclama-t-elle en surjouant l'émotion, la main libre dramatiquement posée sur le cœur.
Elle changea la trajectoire de sa route et gagna une cabane à la façade ouverte sur l'allée principale. Une bâche bigarrée avait été tendue pour protéger des averses intempestives de la saison automnale et sous elle, de nombreuses tables et bancs avaient été alignés là, pour les clients. La jeune sorcière ignora complètement la file d'attente et remonta, comme une carpe agile, le courant des badauds jusqu'au comptoir. Ce ne fut qu'à cet instant qu'elle relâcha le russe et glissa avec un petit air effronté absolument adorable :
< Maintenant je peux vous relâcher ! Il aurait été dommage que vous me perdiez dans la foule, n'est-ce pas ? >
Elle attrapa une feuille avec le menu et le lui tendit. Cette cabane à nourriture proposait une soupe d'oignon dans un bol, des panais rôtis en brochettes, des corbeilles de frites, du ragout de bœuf sur du pain pour éponger la sauce et, bien entendu, des hamburgers et des steaks hachés dans du papier huilé. Tatiana prit la commande de son nouvel ami, fit son choix et passa le tout à l'une des employées qui s'était rapprochée en la reconnaissant. Avec le prétexte qu'elle mangeait entre deux corvées, ils furent mis en priorité.
< Venez, allons nous mettre dans le fond. >
Leste sur ses pieds, l'oiselle passa entre les bancs, les tables et les sorciers attablés sans ralentir. Elle leur trouva une table isolée et s'y installa avec un soupir de bien être. Penchée sur le côté, elle se massait une cheville puis l'autre pour essayer d'adoucir ses courbatures. Rester perchée des heures entières à piétiner sur place avait de quoi l'épuiser. Lorsqu'elle fut rejointe par le grand blond, elle se redressa dans son assise. Il fut observé par les grands yeux de Tatiana, son visage tenu en coupe entre les mains jointes sous le menton et coudes posés sur le bord de la table.
< Vraiment, allez-vous enfin me dire ce dont vous ne discutiez pas avec Sébastien ? Je suis sûr que vous me connaissez mieux que lui ! Déjà, nous avons échangé nos prénoms. Nous nous sommes tenus la main et maintenant nous allons dîner ensemble. Osez me dire que vous avez fais tout cela avec Sébastien ! >
Elle dû se mordre la lèvre inférieure pour ne pas rire à l'image des deux hommes se comportant exactement comme elle le décrivait. Plus encore si Alekseï était du genre à garder une expression aussi enthousiaste et aimable qu'avec les deux forains de tantôt !
Elle continuait donc de le tirer derrière elle, sa main disparaissant presque totalement dans la sienne. Vue de dos, ses cheveux relevés en chignon s'échappaient de quelques boucles mutines. Elles venaient caresser une nuque gracile et piquée de tâches de rousseurs encore discrètes en comparaison de son visage. Ces dernières disparaissaient ensuite sous le châle, sûrement pour aller éclabousser la peau nue de ses épaules, juste en dessous de la laine bleue.
Et ce n'est qu'une fois qu'ils furent dans les allées colorées qu'elle reprit leur conversation, comme si rien n'était venu les interrompre. Comme si le monde ne se confinait qu'à eux deux.
< Vous n'avez pas à vous inquiéter. Les seuls prisonniers des histoires, ce sont les princesses. Elles attendent, toutes dociles. Enfermées dans une tour et sauvées du méchant dragon par un preux chevalier. Reste à savoir si vous êtes cracheur de feu ou bien prince en armure étincelante. >
Tatiana garda les yeux rivés sur l'avant, une certaine amertume lacée à sa douce voix. Malgré la candeur de ses paroles, il était facile d'y sentir le regard d'adulte et sa critique qui l'accompagnait. Entre les hauts murs peints de milles couleurs enchanteresses, elle était la princesse prisonnière. La dette de tous les frais dépensés pour son bien être lui pendait au dessus de la tête comme une épée de Damoclès. La menace d'un mariage pour la retenir, sans compter le chantage affectif de ceux qui se prétendaient de sa famille. Le cirque tout entier était sa tour, le maître de piste son dragon...
Peut-être qu'un jour elle parviendrait à ouvrir ses ailes et quitter cette cage aux barreaux de sucre et de lumières. Mais pour l'instant, l'oiselle ne faisait que rêver sous les étoiles, enchaînée à sa branche par culpabilité, mais surtout par obéissance filiale. Sans souvenir de qui elle était, comment pourrait-elle renier les seuls à l'avoir accepté et soutenu jusque là ? Déchirée entre ses rêves et la dure réalité, Tatiana souriait à la face de ce monde impitoyable.
Comme ce soir, avec le bolchévik et comme tous les soirs à venir. Un sourire. De l'innocence, de la patience et la possibilité de s'échapper brièvement, sous sa forme d'animagus. Une recette qui fonctionnait bien jusqu'à présent. Et en parlant de recette... les étales de nourriture à quelques pas redoublaient d'effort pour exposer les leurs à la vue et au su de tous. Il y avait pêle-mêle des pommes caramélisées, des gaufres nappées de compotes et de confitures en tout genre, des beignets brûlants saupoudrés de sucre, mais aussi des hamburgers et leurs frites, sans parler de viandes grillées en barquettes avec de la sauce.
< Tout dépend. C'est vous qui offrez ? > Glissa-t-elle avec un petit haussement de sourcil inquisiteur. Elle poursuivit toutefois sans réellement attendre de réponse : < Ah ! Si vous n'avez pas l'habitude de discuter avec quelqu'un dont vous ne savez pas le nom... que faisiez-vous alors avec Sébastien ? > Ses yeux brillèrent, espiègles et mutins. < Et puis, je préfère volubile à bavard. Ça sonne mieux à l'oreille, vous ne trouvez pas ? >
Son sourire se fit éblouissant et il illumina ses yeux comme un feu d'artifice au dessus des eaux calmes d'un lac de montagne. Un rire gagna ses lèvres pleines et dansa un instant entre eux avant de s'essouffler lentement. Elle ne semblait pas prendre ombrage d'être mise en faute pour sa familiarité. Et elle ne semblait certainement pas en éprouver la moindre culpabilité. Au contraire : ses doigts fourragèrent plus loin dans la poigne du grand russe, comme s'ils cherchaient à y disparaître. La pulpe glacée et douce frotta contre le derme sec, devenu rêche par le maniement des armes.
Il était alors facile de s'imaginer l'oiselle du genre à venir glisser ses pieds glacés sous les draps, à la recherche du corps chaud et masculin qui partagerait sa couche. De la savoir frémissante jusqu'au moment où elle sera réchauffée dans une étreinte passionnée. Il était décidément facile de la deviner espiègle avec ses mains froide, à viser les reins ou le cou de son amant pour y grappiller quelques secondes de réconfort.
< Enchantée de vous rencontrer, Alekseï. Vous pouvez m'appeler Titania ou Tania si vous voulez faire plus court ! Oh je ne me moque pas de vous ; je n'ai pas de nom, puisque je suis orpheline. Bon maintenant que nous nous connaissons un peu mieux, vous pouvez m'inviter à dîner. Notre premier rendez-vous ! Quelle émotion~ > S'exclama-t-elle en surjouant l'émotion, la main libre dramatiquement posée sur le cœur.
Elle changea la trajectoire de sa route et gagna une cabane à la façade ouverte sur l'allée principale. Une bâche bigarrée avait été tendue pour protéger des averses intempestives de la saison automnale et sous elle, de nombreuses tables et bancs avaient été alignés là, pour les clients. La jeune sorcière ignora complètement la file d'attente et remonta, comme une carpe agile, le courant des badauds jusqu'au comptoir. Ce ne fut qu'à cet instant qu'elle relâcha le russe et glissa avec un petit air effronté absolument adorable :
< Maintenant je peux vous relâcher ! Il aurait été dommage que vous me perdiez dans la foule, n'est-ce pas ? >
Elle attrapa une feuille avec le menu et le lui tendit. Cette cabane à nourriture proposait une soupe d'oignon dans un bol, des panais rôtis en brochettes, des corbeilles de frites, du ragout de bœuf sur du pain pour éponger la sauce et, bien entendu, des hamburgers et des steaks hachés dans du papier huilé. Tatiana prit la commande de son nouvel ami, fit son choix et passa le tout à l'une des employées qui s'était rapprochée en la reconnaissant. Avec le prétexte qu'elle mangeait entre deux corvées, ils furent mis en priorité.
< Venez, allons nous mettre dans le fond. >
Leste sur ses pieds, l'oiselle passa entre les bancs, les tables et les sorciers attablés sans ralentir. Elle leur trouva une table isolée et s'y installa avec un soupir de bien être. Penchée sur le côté, elle se massait une cheville puis l'autre pour essayer d'adoucir ses courbatures. Rester perchée des heures entières à piétiner sur place avait de quoi l'épuiser. Lorsqu'elle fut rejointe par le grand blond, elle se redressa dans son assise. Il fut observé par les grands yeux de Tatiana, son visage tenu en coupe entre les mains jointes sous le menton et coudes posés sur le bord de la table.
< Vraiment, allez-vous enfin me dire ce dont vous ne discutiez pas avec Sébastien ? Je suis sûr que vous me connaissez mieux que lui ! Déjà, nous avons échangé nos prénoms. Nous nous sommes tenus la main et maintenant nous allons dîner ensemble. Osez me dire que vous avez fais tout cela avec Sébastien ! >
Elle dû se mordre la lèvre inférieure pour ne pas rire à l'image des deux hommes se comportant exactement comme elle le décrivait. Plus encore si Alekseï était du genre à garder une expression aussi enthousiaste et aimable qu'avec les deux forains de tantôt !
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Alekseï Dzerjinski lesad bird still sing
ft Tatiana Du Cirque
Thème | Les mots s'échouent sur le prédateur, touchent l'objectif qui n'en est pourtant pas un. Mais qu'est-il au fond ? Un dragon, créature farouche qui le représente si bien, dangereux, prêt à déchainer le feu des enfers sur les Romanov ? Ou un chevalier étincellent, ayant sauvé la Russie d'un règne de truand et les pauvres de la mort ? Il porte bien des masques l'espion. Des masques qui s'habituent au visage et dans lequel, s'il ne prends pas garde, il pourrait se perdre pour de bon.
Mais la question est rhétorique. L'oiselle devient girouette alors qu'ils s'enfoncent un peu plus dans le cirque. Sa bonne humeur est contagieuse. Il se prête à son jeu sans même y réfléchir, emporté par la foule et par sa fougue. Il acquiesce d'un simple mouvement de tête. Alekseï n'a jamais connu la pauvreté. Il fait parti de cette élite rattachée à la cause du peuple, de ceux qui ont su comprendre et prendre la bonne décision sans pour autant perdre les privilèges. Et l'Union lui avait offert de quoi mener à bien sa mission. Que penserait-il alors qu'il offre à la jeune femme un mouvement de tête qui veut dire oui. Lui choisira certainement une pomme d'amour. Pas de viande ici. Le cadavre, sur la grill, perdait de son attrait, trop cuit, trop malmené par les sauces et les goûts parasites. Son estomac grogne. A la prochaine pleine lune, il ne s'enfermera pas. Il chassera, dans les bois giboyeux de Tronçais, sans une vie humaine pour le découvrir. Mais pas tout de suite. Non, pas tout de suite. D'abord suivre l'inconnue, agile et si vive.
L'oiselle se fait espiègle et lui se laisse prendre à son jeu. Elle connait le charme. Elle connait les hommes. Son instinct, premier, revient chantonner à son oreille. Elle n'est pas qu'harangueuse pour le cirque. Elle sait trop bien jouer, trop bien sourire aussi. La douceur et le rire se mêlent dans ses grands yeux bleus et Alekseï, faible qu'il se découvre, est charmé par le rire et la main glacée contre la sienne. Elle est imprudente... ou elle connait trop bien les réactions des hommes. Le doute s'inscrit, encore une fois tant il peine à l'imaginer, courbée et haletante. L'image n'a pas lieu d'être. Il ne reverra jamais cette femme et le slave n'a pas pour habitude de coucher avec les proies. Il n'a pas pour habitude de coucher tout simplement. Le corps est faible et donne, si facilement, accès au cœur qui se plait à battre silencieusement. Il préfère qu'on l'imagine semblable à sa glaciale patrie. Toujours.
< Vous ne me croiriez si je vous disais que le nom de Sebastien m'était sorti de la tête. Comme vous l'avez dit : ils sont nombreux au cirque. > Le mensonge est si facile à percer qu'il ne prends même pas la peine de le cacher, accompagné d'un rire. Premier rendez-vous. Qu'elle y croirait ne changerait rien. Elle est un object dans la recherche des Romanov. Rien de plus. Rien de ... rien du tout. L'objection est si forte qu'elle le saisit de part en part. Titania réveille le loup mais ne s'approche de l'homme.
Et enfin la main quitte la sienne alors qu'elle lui tend le menu. L'odeur de la nourriture, l'ambiance colorée et hors d'haleine, tout pourrait plaire à l'homme mais met le lycan en peine. Il y a trop de bruit et ses sens sont saturés par les milles mouvements. Son odorat ne s'arrête plus qu'à peine sur le parfum de Tatiana. Le loup geint au coeur de sa poitrine. Alekseï se fait violence. Il y a trop de monde. Il n'est plus un enfant. Il n'est plus un jeune chiot encore impressionnable. Et il refrène l'animal au plus profond de son être. L'instinct est utile. Pas aujourd'hui. Le danger est partout.
< Bleu. > s'entends-il dire alors que une voix s'échappe du brouhaha pour lui demander la cuisson. Bleu, presque pas cuit. Ce n'est pas en public qu'il peut offrir ça. La viande lui aguiche l'œil. Il ne comprends pas. Jamais l'animal ne s'est tant déchainés en lui. Jamais le loup n'a grogné si fort aussi loin de la pleine lune. C'est elle. C'est la jeune oiselle et son odeur de proie qui le mettent aux abois. Elle est dangereuse pour les loups. Elle est dangereuse pour son loup. Sa voix l'arrache à son monologue et il ne sourit pas alors qu'il croise son regard et accepte de la suivre. Il doit se reprendre. Combien de fois déjà s'est-il offert cette injonction depuis qu'il l'a rencontré ?
Il attrape le deux plats pour la rejoindre, bien moins agile qu'elle entre les tables bondées. Elle a bien choisi. Là bas, dans le font, ils ont une vie d'ensemble et surtout, le bruit se fait plus diffus. Le prédateur retourne se tapir dans sa tanière et l'homme se relève enfin. La panique est passée. L'instant s'est déplacé, le laissant enfin vivant.
< Votre repas mademoiselle. > sourit-il en posant la nourriture devant la jeune femme. Mais Titania ne semble pas disposée à simplement manger en sa compagnie. Les questions illuminent ses yeux malicieuses alors qu'elle le regarde, visage en coupe dans ses mains mangées de son. Comment peut-elle avoir une peau identique à celle de sa mère quand ses cheveux se teignent d'ébène, là où Helena se parait de reflet rougeoyant ? Alekseï n'interrompt le bref rire qui le surprend à l'image, avant de s'assoir à son tour. < Notre histoire d'amour est donc si transparente ? Sebastien en sera dévasté. > Les sorciers français se plaisent à trouver toute relation réaliste. Alekseï se prête au jeu. < Et figurez-vous, Titania, que j'ai déjà diné avec Sebastien. J'ai même bu en sa compagnie, chose que je ne ferai en la vôtre. > Il s'amuse, encore plus alors qu'il offre son prénom. < Mais ne posez pas des questions dont vous ne voulez pas savoir les réponses. > Le prédateur pointe, une seule seconde, ses griffes. Sans menace. Sans sursaut. Les interrogations sont pourtant dangereuses. Alekseï est là pour une organisation qui les dépasse tous. Savoir, s'est être en danger. Elle ne le sait pas, pas encore. Mais le monstre tentaculaire que devient la Guépéou ne laisse que des carcasses vides sur son passage. < Et dites moi plutôt : que fait une jeune slave entre les murs de ce cirque ? Vous avez un léger accent quand vous parlez, mais pas français. Celui des natifs. Je jurerai que vous venez du même endroit que moi. >
C'est que l'espion est sensible aux détails. Et que tout brille en différent quand ils ne sont pas englués dans la foule et que ses sens ne sont atrophiés par l'hyper stimulation.
Mais la question est rhétorique. L'oiselle devient girouette alors qu'ils s'enfoncent un peu plus dans le cirque. Sa bonne humeur est contagieuse. Il se prête à son jeu sans même y réfléchir, emporté par la foule et par sa fougue. Il acquiesce d'un simple mouvement de tête. Alekseï n'a jamais connu la pauvreté. Il fait parti de cette élite rattachée à la cause du peuple, de ceux qui ont su comprendre et prendre la bonne décision sans pour autant perdre les privilèges. Et l'Union lui avait offert de quoi mener à bien sa mission. Que penserait-il alors qu'il offre à la jeune femme un mouvement de tête qui veut dire oui. Lui choisira certainement une pomme d'amour. Pas de viande ici. Le cadavre, sur la grill, perdait de son attrait, trop cuit, trop malmené par les sauces et les goûts parasites. Son estomac grogne. A la prochaine pleine lune, il ne s'enfermera pas. Il chassera, dans les bois giboyeux de Tronçais, sans une vie humaine pour le découvrir. Mais pas tout de suite. Non, pas tout de suite. D'abord suivre l'inconnue, agile et si vive.
L'oiselle se fait espiègle et lui se laisse prendre à son jeu. Elle connait le charme. Elle connait les hommes. Son instinct, premier, revient chantonner à son oreille. Elle n'est pas qu'harangueuse pour le cirque. Elle sait trop bien jouer, trop bien sourire aussi. La douceur et le rire se mêlent dans ses grands yeux bleus et Alekseï, faible qu'il se découvre, est charmé par le rire et la main glacée contre la sienne. Elle est imprudente... ou elle connait trop bien les réactions des hommes. Le doute s'inscrit, encore une fois tant il peine à l'imaginer, courbée et haletante. L'image n'a pas lieu d'être. Il ne reverra jamais cette femme et le slave n'a pas pour habitude de coucher avec les proies. Il n'a pas pour habitude de coucher tout simplement. Le corps est faible et donne, si facilement, accès au cœur qui se plait à battre silencieusement. Il préfère qu'on l'imagine semblable à sa glaciale patrie. Toujours.
< Vous ne me croiriez si je vous disais que le nom de Sebastien m'était sorti de la tête. Comme vous l'avez dit : ils sont nombreux au cirque. > Le mensonge est si facile à percer qu'il ne prends même pas la peine de le cacher, accompagné d'un rire. Premier rendez-vous. Qu'elle y croirait ne changerait rien. Elle est un object dans la recherche des Romanov. Rien de plus. Rien de ... rien du tout. L'objection est si forte qu'elle le saisit de part en part. Titania réveille le loup mais ne s'approche de l'homme.
Et enfin la main quitte la sienne alors qu'elle lui tend le menu. L'odeur de la nourriture, l'ambiance colorée et hors d'haleine, tout pourrait plaire à l'homme mais met le lycan en peine. Il y a trop de bruit et ses sens sont saturés par les milles mouvements. Son odorat ne s'arrête plus qu'à peine sur le parfum de Tatiana. Le loup geint au coeur de sa poitrine. Alekseï se fait violence. Il y a trop de monde. Il n'est plus un enfant. Il n'est plus un jeune chiot encore impressionnable. Et il refrène l'animal au plus profond de son être. L'instinct est utile. Pas aujourd'hui. Le danger est partout.
< Bleu. > s'entends-il dire alors que une voix s'échappe du brouhaha pour lui demander la cuisson. Bleu, presque pas cuit. Ce n'est pas en public qu'il peut offrir ça. La viande lui aguiche l'œil. Il ne comprends pas. Jamais l'animal ne s'est tant déchainés en lui. Jamais le loup n'a grogné si fort aussi loin de la pleine lune. C'est elle. C'est la jeune oiselle et son odeur de proie qui le mettent aux abois. Elle est dangereuse pour les loups. Elle est dangereuse pour son loup. Sa voix l'arrache à son monologue et il ne sourit pas alors qu'il croise son regard et accepte de la suivre. Il doit se reprendre. Combien de fois déjà s'est-il offert cette injonction depuis qu'il l'a rencontré ?
Il attrape le deux plats pour la rejoindre, bien moins agile qu'elle entre les tables bondées. Elle a bien choisi. Là bas, dans le font, ils ont une vie d'ensemble et surtout, le bruit se fait plus diffus. Le prédateur retourne se tapir dans sa tanière et l'homme se relève enfin. La panique est passée. L'instant s'est déplacé, le laissant enfin vivant.
< Votre repas mademoiselle. > sourit-il en posant la nourriture devant la jeune femme. Mais Titania ne semble pas disposée à simplement manger en sa compagnie. Les questions illuminent ses yeux malicieuses alors qu'elle le regarde, visage en coupe dans ses mains mangées de son. Comment peut-elle avoir une peau identique à celle de sa mère quand ses cheveux se teignent d'ébène, là où Helena se parait de reflet rougeoyant ? Alekseï n'interrompt le bref rire qui le surprend à l'image, avant de s'assoir à son tour. < Notre histoire d'amour est donc si transparente ? Sebastien en sera dévasté. > Les sorciers français se plaisent à trouver toute relation réaliste. Alekseï se prête au jeu. < Et figurez-vous, Titania, que j'ai déjà diné avec Sebastien. J'ai même bu en sa compagnie, chose que je ne ferai en la vôtre. > Il s'amuse, encore plus alors qu'il offre son prénom. < Mais ne posez pas des questions dont vous ne voulez pas savoir les réponses. > Le prédateur pointe, une seule seconde, ses griffes. Sans menace. Sans sursaut. Les interrogations sont pourtant dangereuses. Alekseï est là pour une organisation qui les dépasse tous. Savoir, s'est être en danger. Elle ne le sait pas, pas encore. Mais le monstre tentaculaire que devient la Guépéou ne laisse que des carcasses vides sur son passage. < Et dites moi plutôt : que fait une jeune slave entre les murs de ce cirque ? Vous avez un léger accent quand vous parlez, mais pas français. Celui des natifs. Je jurerai que vous venez du même endroit que moi. >
C'est que l'espion est sensible aux détails. Et que tout brille en différent quand ils ne sont pas englués dans la foule et que ses sens ne sont atrophiés par l'hyper stimulation.
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Tatiana Luscombe leSad bird still sing |
16 Septembre 1927 • Aux portes du Cirque, côté sorcier
De son assiette posée sur la table, des rubans parfumés de frites chaudes et de viande juteuse ne tardèrent pas à lui chatouiller les narines. Immédiatement, son estomac protesta de façon à être parfaitement audible aux oreilles affutées du loup. Un sourire incrédule ourla les lèvres de l'oiselle qui écouta la véhémence de son appétit, puis -sans plus de retenue- laissa échapper un rire. Elle posa une main sur son ventre alors que l'éclat mélodieux de sa voix n'était rien de plus qu'un mélange de surprise lacé d'une pointe pudique d'embarras. Cette fois, la carnation de ses joues n'était pas dû au froid.
Tatiana préféra ne pas commenter ce qu'il venait de se passer et attaqua plutôt son assiette. Du pouce et de l'index de sa dextre, elle attrapait des frites tandis que de l'autre, elle picorait les morceaux de viande à l'aide d'une petite pique de bois. Par instant, elle faisait une pause pour lécher doucement ses doigts d'un surplus de sel, ignorant que la gestuelle pourrait prêter à confusion. Si le maquillage disparaissait petit à petit de ses lèvres pleines, ces dernières restaient brillantes et souples sous la langue fugace, presque sensuelle, qui venait régulièrement les nettoyer.
< Mmmh mmh. Rien à faire ! Et puis, Sébastien s'en remettra. > Déclara Tatiana en venant le menacer d'une frite sous le nez : < Maintenant, dites moi la vérité ! > Le somma-t-elle d'une voix qui, pourtant, était davantage cajoleuse qu'autoritaire.
Qui aurait l'idée de donner des ordres à un homme tel qu'Alekseï ? Il y avait quelque chose de dangereux dans ses yeux. Quelque chose d'indéfinissable, mais qui rodait derrière les iris... Spécialement lorsque les pupilles se dilataient un peu trop et que les narines palpitaient comme s'il venait de capter un parfum invisible. Mais au delà de cette dangerosité à fleurs de peau, le slave était d'une beauté certes austère, mais qui ferait fureur dans les plus beaux salons de Paris. Avec de meilleurs vêtements ; nombreux seraient les regards tournés vers lui et nombreuses les mains tendues pour l'inviter dans des cercles fermés.
Critique objective née d'un regard habitué au monde du spectacle, du paraître et des mystères enfumés de secrets inavoués, Tatiana fronça un peu des sourcils en s'arrachant à ses pensées qui s'égaraient. Alors comme ça, il ne boirait pas en sa compagnie... Était-ce parce qu'elle était une femme ou parce qu'elle semblait beaucoup trop jeune pour ce genre de soirée ? Bon, il n'y avait aucune raison de s'en vexer puisqu'elle-même ne se plaisait pas à ce genre d'activité. Si elle était passionnée d'alcool, ce n'était que par curiosité et fascination dans le process de fabrication, rien de plus.
< Oh et puis zut... Gardez donc vos secrets, mais ne vous étonnez pas si l'on décide de vous en cacher quelques uns en retour. >
Elle haussa donc des épaules pour signifier qu'elle s'en fichait bien, puis avala une première gorgée de sa bière glacée. Les bulles mêlées à l'amertume du houblon aidèrent merveilleusement bien à faire passer le sel et le gras de son assiette. L'oiselle n'était non plus pas assez stupide pour ne pas entendre le sérieux de l'avertissement qui venait de lui être soufflé. Quoi qu'il se soit décidé entre "Sébastien" et le russe, ça ne la regardait pas. Elle était l'essence d'un lièvre arctique et pas faite comme un chat trop curieux ! Et puis si elle ne tenait si non à son confort de vie, elle estimait au moins à sa vie.
Heureusement, le sujet sembla balayé sous le tapis et elle ne fit rien pour aller l'en déterrer. Tatiana reposa son verre et se remit à picorer sa viande, en un rythme plus lent maintenant qu'une partie de sa faim avait été comblée. Les questions lui paraissaient légitimes et elle ne voyait aucune raison de faire la mystérieuse. Son instinct lui disait qu'Alekseï finirait par tout savoir, d'une manière ou d'une autre, alors elle avait tout intérêt à lui servir sa propre version des faits et prier pour que ça lui suffise.
< Je viens effectivement de l'Union soviétique, même si je présume qu'à l'époque ça ne s’appelait pas encore comme ça. > Répondit-elle après une pointe d'hésitation. Elle garda les yeux baissés sur sa corbeille de frites, tout éclat et sourire disparus. < Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ma mère patrie. Lors de la révolution, mes parents furent tués par les forces impériales et dans la foule d'émigrants, j'ai été placé dans un orphelinat moldu accolé à un couvent orthodoxe. >
Elle haussa des épaules, mais ce fut à peine un frémissement du corps. On lui avait toujours répété que les meilleurs mensonges devaient être tissés d'une part de vérité.
< Lorsque mes pouvoirs se sont déclarés, les nonnes ont failli me déclarer possédée par un démon. Heureusement, elles eurent suffisamment pitié de moi pour simplement me mettre à la porte de l'orphelinat. C'est là que ma mère adoptive m'a trouvée et amenée au Cirque. C'est une sorcière tzigane, comme beaucoup des circassiens, vous allez me dire ! Elle fut très bonne avec moi et m'aida à m'adapter. Lorsque j’eus l'âge, je suis allée à Beauxbâtons... Et ce ne fut pas simple, je peux vous le dire. >
Un petit rire sans joie lui vint et elle se repositionna sur son assise, ajusta le châle sur ses épaules comme si se rappeler de son passé lui glaçait encore les os. D'une main, elle se mit à tracer sur la nappe cirée des ronds à l'aide de la condensation qui avait goutté de son verre.
< Vous savez comment c'est, non ? Une année passe, puis une autre et... encore une autre. Avant qu'on ne le réalise, ça fait déjà dix ans que l'on est piégé dans une routine sans même le savoir. > Elle releva sur l'homme un regard où pointaient des larmes encore timides, à peine effleurées dans l'ourlet de ses cils. < Et puis on se demande si après tout ce temps, on a seulement une maison où retourner... et une famille pour nous accueillir. >
Sa voix trembla un peu et elle expira un rire amer, défait de toute joie. Elle secoua un peu la tête, éleva son verre en direction du bolchévik et avala plusieurs longues gorgées pour essayer de noyer cet élan de mélancolie et de solitude dans l'amertume de sa boisson. Tatiana s'en voulait un peu de lui avoir ouvert son cœur l'espace de quelques secondes. Cet homme était dangereux, mais peut-être pas de la façon dont elle se l'était imaginé.
Tatiana préféra ne pas commenter ce qu'il venait de se passer et attaqua plutôt son assiette. Du pouce et de l'index de sa dextre, elle attrapait des frites tandis que de l'autre, elle picorait les morceaux de viande à l'aide d'une petite pique de bois. Par instant, elle faisait une pause pour lécher doucement ses doigts d'un surplus de sel, ignorant que la gestuelle pourrait prêter à confusion. Si le maquillage disparaissait petit à petit de ses lèvres pleines, ces dernières restaient brillantes et souples sous la langue fugace, presque sensuelle, qui venait régulièrement les nettoyer.
< Mmmh mmh. Rien à faire ! Et puis, Sébastien s'en remettra. > Déclara Tatiana en venant le menacer d'une frite sous le nez : < Maintenant, dites moi la vérité ! > Le somma-t-elle d'une voix qui, pourtant, était davantage cajoleuse qu'autoritaire.
Qui aurait l'idée de donner des ordres à un homme tel qu'Alekseï ? Il y avait quelque chose de dangereux dans ses yeux. Quelque chose d'indéfinissable, mais qui rodait derrière les iris... Spécialement lorsque les pupilles se dilataient un peu trop et que les narines palpitaient comme s'il venait de capter un parfum invisible. Mais au delà de cette dangerosité à fleurs de peau, le slave était d'une beauté certes austère, mais qui ferait fureur dans les plus beaux salons de Paris. Avec de meilleurs vêtements ; nombreux seraient les regards tournés vers lui et nombreuses les mains tendues pour l'inviter dans des cercles fermés.
Critique objective née d'un regard habitué au monde du spectacle, du paraître et des mystères enfumés de secrets inavoués, Tatiana fronça un peu des sourcils en s'arrachant à ses pensées qui s'égaraient. Alors comme ça, il ne boirait pas en sa compagnie... Était-ce parce qu'elle était une femme ou parce qu'elle semblait beaucoup trop jeune pour ce genre de soirée ? Bon, il n'y avait aucune raison de s'en vexer puisqu'elle-même ne se plaisait pas à ce genre d'activité. Si elle était passionnée d'alcool, ce n'était que par curiosité et fascination dans le process de fabrication, rien de plus.
< Oh et puis zut... Gardez donc vos secrets, mais ne vous étonnez pas si l'on décide de vous en cacher quelques uns en retour. >
Elle haussa donc des épaules pour signifier qu'elle s'en fichait bien, puis avala une première gorgée de sa bière glacée. Les bulles mêlées à l'amertume du houblon aidèrent merveilleusement bien à faire passer le sel et le gras de son assiette. L'oiselle n'était non plus pas assez stupide pour ne pas entendre le sérieux de l'avertissement qui venait de lui être soufflé. Quoi qu'il se soit décidé entre "Sébastien" et le russe, ça ne la regardait pas. Elle était l'essence d'un lièvre arctique et pas faite comme un chat trop curieux ! Et puis si elle ne tenait si non à son confort de vie, elle estimait au moins à sa vie.
Heureusement, le sujet sembla balayé sous le tapis et elle ne fit rien pour aller l'en déterrer. Tatiana reposa son verre et se remit à picorer sa viande, en un rythme plus lent maintenant qu'une partie de sa faim avait été comblée. Les questions lui paraissaient légitimes et elle ne voyait aucune raison de faire la mystérieuse. Son instinct lui disait qu'Alekseï finirait par tout savoir, d'une manière ou d'une autre, alors elle avait tout intérêt à lui servir sa propre version des faits et prier pour que ça lui suffise.
< Je viens effectivement de l'Union soviétique, même si je présume qu'à l'époque ça ne s’appelait pas encore comme ça. > Répondit-elle après une pointe d'hésitation. Elle garda les yeux baissés sur sa corbeille de frites, tout éclat et sourire disparus. < Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ma mère patrie. Lors de la révolution, mes parents furent tués par les forces impériales et dans la foule d'émigrants, j'ai été placé dans un orphelinat moldu accolé à un couvent orthodoxe. >
Elle haussa des épaules, mais ce fut à peine un frémissement du corps. On lui avait toujours répété que les meilleurs mensonges devaient être tissés d'une part de vérité.
< Lorsque mes pouvoirs se sont déclarés, les nonnes ont failli me déclarer possédée par un démon. Heureusement, elles eurent suffisamment pitié de moi pour simplement me mettre à la porte de l'orphelinat. C'est là que ma mère adoptive m'a trouvée et amenée au Cirque. C'est une sorcière tzigane, comme beaucoup des circassiens, vous allez me dire ! Elle fut très bonne avec moi et m'aida à m'adapter. Lorsque j’eus l'âge, je suis allée à Beauxbâtons... Et ce ne fut pas simple, je peux vous le dire. >
Un petit rire sans joie lui vint et elle se repositionna sur son assise, ajusta le châle sur ses épaules comme si se rappeler de son passé lui glaçait encore les os. D'une main, elle se mit à tracer sur la nappe cirée des ronds à l'aide de la condensation qui avait goutté de son verre.
< Vous savez comment c'est, non ? Une année passe, puis une autre et... encore une autre. Avant qu'on ne le réalise, ça fait déjà dix ans que l'on est piégé dans une routine sans même le savoir. > Elle releva sur l'homme un regard où pointaient des larmes encore timides, à peine effleurées dans l'ourlet de ses cils. < Et puis on se demande si après tout ce temps, on a seulement une maison où retourner... et une famille pour nous accueillir. >
Sa voix trembla un peu et elle expira un rire amer, défait de toute joie. Elle secoua un peu la tête, éleva son verre en direction du bolchévik et avala plusieurs longues gorgées pour essayer de noyer cet élan de mélancolie et de solitude dans l'amertume de sa boisson. Tatiana s'en voulait un peu de lui avoir ouvert son cœur l'espace de quelques secondes. Cet homme était dangereux, mais peut-être pas de la façon dont elle se l'était imaginé.
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Occupation : Ambassadeur au bureau de la coopération magique internationale. Membre de la police secrète bolchevik
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Succès
Pactole
Magizoologiste 1
Passion d'intrigues 1
Anniversaire de LoF 2024
Noël 2023
Saint Valentin 2024
Pass vacances 2024
Plume à papote 1
Pensine
Buzz-y bee
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Alekseï Dzerjinski lesad bird still sing
ft Tatiana Du Cirque
Thème | Le ventre de la jeune femme s'embrasse et le feu gagne ses joues, enflammant le teint pâle. Elle semble plus jeune encore ainsi et, l'espace d'une seconde, Alekseï se demande depuis combien d'année elle foule le même sol que lui. Elle paraît si juvénile, encore innocente, presque naïve même. Pleine de cette candeur qu'on les jeunes femmes avant que n'arrive le grand méchant loup. Est-il cela ? Non. Il ne la reverra jamais. Après ce repas, quand elle l'aura emmené jusqu'à la roulotte de son oiseau, il tournera les talons. Il viendra pour Irina les prochaines fois. Il viendra répondre aux exigences du cœur de ne pas perdre de vu sa petite princesse et les informations qu'elle a pour lui. Il viendra pour la bulgare. Pas pour elle. Après tout, il ne la connait pas. Et si elle le touche, elle n'est qu'une petite main de plus dans l'immensité du cirque. Juste une âme qu'il a croisé et que le loup a voulu dévorer, que l'homme a sauvé en ne refermait les crocs du prédateur sur sa gorge.
Si seulement. Elle harangue, encore, l'instinct primaire. Elle le fait exprès, cette fois il en est certain. Le corps parle, juste à peine alors que les lippes se referment sur les doigts. Comment pourrait-il en être autant quand le loup est aux abois ? Rien ne s'offre, rien ne se montre mais les chausses sont à peine plus étroites. C'est sans l'ombre d'un sourire qu'il attrape sa bière et boit une gorgée glaciale. Le froid fait du bien à l'âme. Titania parle, se ravise. Double sens qui lui échappe quand le cachez vos secrets reste. Si elle avait su. Si seulement elle avait ne serait-ce qu'imaginer ce qui se tenait en face d'elle. Alekseï ne pouvait cacher son passé dans l'armée - sa posture et sa coupe de cheveux parlaient pour lui - mais il mentait le reste. Il avait été militaire, il avait arboré le rouge manteau des hommes en trahissant les ordres de l'empire. Il était plus encore aujourd'hui. Plus puissant. Plus grand qu'aurait dit le cœur. Plus grandiose aurait susurré le carreau. Plus réel avec ses ambitions qu'il aurait répondu, coupant court à la discussion. La meute n'était plus là. L'animal se retrouvait maintenant seul sur un territoire qui n'était pas le sien.
Il l'imite et commence à manger. La viande comble l'instinct du prédateur. Une seconde. Le froid fait redescendre. Tente-t-elle de l'amadouer ? Qu'a-t-elle à cacher ? Rien, si on en croyait la facilité dont elle offre les réponses. La vie de la circassienne s'étale devant son regard inquisiteur. Tués par les forces impériales. Du bon côté de la balance, la plume rouge sur le costume le prouve encore. Le petit oiseau communiste. Elle n'était pas chez les nobles. Non... ils auraient cherché à récupérer le moindre marmot perdu et Alekseï n'avait aucun souvenir d'un enfant perdu. Les nonnes, les pouvoirs. Beaubaton. Tout se faisait précis, inscrit sans même frémir. La Révolution avait sauvé bien des vies mais combien avaient-elles détruites ? Alekseï ne s'était jamais penché sur le sujet, tout à la victoire des siens à n'importe quel prix. Des innocents avaient péri pendant les quelques jours où les rouges avaient pris le pouvoir. Mais que vallaient-ils sur l'autel de la réussite ? Feliks lui aurait fait juré : le plus grand nombre avaient été sauvé.
La culpabilité avait pourtant un léger goût acre. Il n'y avait pas pensé. Partout où les rouges étaient allés, la foule les avait salué, ivre du bonheur d'être enfin libéré d'un empereur idiot et de l'argent qui coulait à flot quand eux crevaient de faim. Mais quelque familles n'avaient pas hurlé, martyr d'une cause plus grande. Pourquoi le touchait-elle autant ? les larmes, juste sous les longs cils, parfaitement joué. Il avait côtoyé le carreau pendant si longtemps qu'il aurait dû savoir se méfier des femmes. Alors quoi ? Etait-il devenu faible simplement car le loup hurlait qu'il devait la dévorer. Il avait déjà assez de sang sur les mains depuis qu'il était arrivé en France. Un sang noir, bouillonnant. Mais du sang tout de même.
Elle avait parlé. Passé à table sans même qu'il n'ait besoin de creuser. Dans les yeux d'Alekseï, la peine s'installait. Son cœur, qu'il pensait givré, battit faiblement. Elle lui faisait... pitié. < Les routines sont faites pour être brisées, je peux vous l'assurer. > Le ton était bien plus doux que précédemment, les mots s'offrent avec la bonté d'un adulte, presque paternaliste dans le font bienveillant. < Vous n'êtes jamais revenu dans l'Union ? Peut-être y avez-vous des oncles et des tantes qui vous y ont cherché ? A moins que vous n'ayez trouvé une famille ici ? On raconte que les gens du cirque sont tous frères et soeurs. > D'âme, d'êtres. Tel lui et ceux de la meute. Il ne savait pourquoi mais il voulait la réconforter. Les larmes étaient certainement factices. mais il ne perdait rien à l'aider ? Après tout, le cirque grouillait d'informateurs. Peut-être avait-il trouvé la sienne. Elle n'aurait la fidélité qu'Irina vouait au coeur. Mais elle sera son petit oiseau, à lui seul.
Oui. L'idée lui plaisait à mesure qu'elle germait. Nul ne savait d'où cette gamine trop bavarde sortait. Mais elle avait cette candeur qui tuait toute méfiance, jusqu'à celle de l'espion. Elle avait cette capacité à définir le futur, à prendre le contrôle en laissant croire à la proie qu'elle était prédateur. L'odeur qui l'entourait et qui excitait le loup en Alekseï pouvait être une arme. Elle serait parfaite. Et l'idée, là, de ne plus jamais la revoir, se remplaçait par le potentiel qu'elle dévoilait. Restait seulement à savoir si elle mentait. Ou si elle était d'une honnêteté crasse.
Si seulement. Elle harangue, encore, l'instinct primaire. Elle le fait exprès, cette fois il en est certain. Le corps parle, juste à peine alors que les lippes se referment sur les doigts. Comment pourrait-il en être autant quand le loup est aux abois ? Rien ne s'offre, rien ne se montre mais les chausses sont à peine plus étroites. C'est sans l'ombre d'un sourire qu'il attrape sa bière et boit une gorgée glaciale. Le froid fait du bien à l'âme. Titania parle, se ravise. Double sens qui lui échappe quand le cachez vos secrets reste. Si elle avait su. Si seulement elle avait ne serait-ce qu'imaginer ce qui se tenait en face d'elle. Alekseï ne pouvait cacher son passé dans l'armée - sa posture et sa coupe de cheveux parlaient pour lui - mais il mentait le reste. Il avait été militaire, il avait arboré le rouge manteau des hommes en trahissant les ordres de l'empire. Il était plus encore aujourd'hui. Plus puissant. Plus grand qu'aurait dit le cœur. Plus grandiose aurait susurré le carreau. Plus réel avec ses ambitions qu'il aurait répondu, coupant court à la discussion. La meute n'était plus là. L'animal se retrouvait maintenant seul sur un territoire qui n'était pas le sien.
Il l'imite et commence à manger. La viande comble l'instinct du prédateur. Une seconde. Le froid fait redescendre. Tente-t-elle de l'amadouer ? Qu'a-t-elle à cacher ? Rien, si on en croyait la facilité dont elle offre les réponses. La vie de la circassienne s'étale devant son regard inquisiteur. Tués par les forces impériales. Du bon côté de la balance, la plume rouge sur le costume le prouve encore. Le petit oiseau communiste. Elle n'était pas chez les nobles. Non... ils auraient cherché à récupérer le moindre marmot perdu et Alekseï n'avait aucun souvenir d'un enfant perdu. Les nonnes, les pouvoirs. Beaubaton. Tout se faisait précis, inscrit sans même frémir. La Révolution avait sauvé bien des vies mais combien avaient-elles détruites ? Alekseï ne s'était jamais penché sur le sujet, tout à la victoire des siens à n'importe quel prix. Des innocents avaient péri pendant les quelques jours où les rouges avaient pris le pouvoir. Mais que vallaient-ils sur l'autel de la réussite ? Feliks lui aurait fait juré : le plus grand nombre avaient été sauvé.
La culpabilité avait pourtant un léger goût acre. Il n'y avait pas pensé. Partout où les rouges étaient allés, la foule les avait salué, ivre du bonheur d'être enfin libéré d'un empereur idiot et de l'argent qui coulait à flot quand eux crevaient de faim. Mais quelque familles n'avaient pas hurlé, martyr d'une cause plus grande. Pourquoi le touchait-elle autant ? les larmes, juste sous les longs cils, parfaitement joué. Il avait côtoyé le carreau pendant si longtemps qu'il aurait dû savoir se méfier des femmes. Alors quoi ? Etait-il devenu faible simplement car le loup hurlait qu'il devait la dévorer. Il avait déjà assez de sang sur les mains depuis qu'il était arrivé en France. Un sang noir, bouillonnant. Mais du sang tout de même.
Elle avait parlé. Passé à table sans même qu'il n'ait besoin de creuser. Dans les yeux d'Alekseï, la peine s'installait. Son cœur, qu'il pensait givré, battit faiblement. Elle lui faisait... pitié. < Les routines sont faites pour être brisées, je peux vous l'assurer. > Le ton était bien plus doux que précédemment, les mots s'offrent avec la bonté d'un adulte, presque paternaliste dans le font bienveillant. < Vous n'êtes jamais revenu dans l'Union ? Peut-être y avez-vous des oncles et des tantes qui vous y ont cherché ? A moins que vous n'ayez trouvé une famille ici ? On raconte que les gens du cirque sont tous frères et soeurs. > D'âme, d'êtres. Tel lui et ceux de la meute. Il ne savait pourquoi mais il voulait la réconforter. Les larmes étaient certainement factices. mais il ne perdait rien à l'aider ? Après tout, le cirque grouillait d'informateurs. Peut-être avait-il trouvé la sienne. Elle n'aurait la fidélité qu'Irina vouait au coeur. Mais elle sera son petit oiseau, à lui seul.
Oui. L'idée lui plaisait à mesure qu'elle germait. Nul ne savait d'où cette gamine trop bavarde sortait. Mais elle avait cette candeur qui tuait toute méfiance, jusqu'à celle de l'espion. Elle avait cette capacité à définir le futur, à prendre le contrôle en laissant croire à la proie qu'elle était prédateur. L'odeur qui l'entourait et qui excitait le loup en Alekseï pouvait être une arme. Elle serait parfaite. Et l'idée, là, de ne plus jamais la revoir, se remplaçait par le potentiel qu'elle dévoilait. Restait seulement à savoir si elle mentait. Ou si elle était d'une honnêteté crasse.
@Tatiana Du Cirque
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Tatiana Luscombe leSad bird still sing |
16 Septembre 1927 • Aux portes du Cirque, côté sorcier
Incapable d'imaginer ce que l'esprit du bolchevik pouvait tisser dans les rouages carmins de sa vision déformée par la révolte et les idéologies templières, l'innocente oiselle continua de siroter sa bière à petites gorgées prudentes. Son estomac l'avait déjà bien suffisamment embarrassé comme ça, pas la peine d'en rajouter une couche avec des renvois fort peu élégants. Cela lui donna aussi l'excuse d'écouter Alekseï et elle lui offrit un sourire timide, presque sincère sous le masque qu'elle s'obstinait à toujours porter en public. Là dessus, elle n'avait décidément pas pris de ses racines.
Aux questions, elle haussa un peu des épaules. Son sourire se fana alors qu'elle terminait ses frites. Une serviette de papier fit cette fois l'affaire pour essuyer ses doigts couverts d'huile et de cristaux de sel.
< Je mentirai à vous dire que je n'ai pas déjà imaginé à quoi ressemblerait ma famille. Mais si j'avais réellement encore qui que ce soit, là-bas, pour m'attendre et me désirer... ne m'auraient-ils pas déjà cherché ? J'ai passé plusieurs mois dans cet orphelinat et le Cirque n'est pas parti tout de suite après m'avoir récupéré. Personne n'est venu. >
Elle haussa un peu des épaules, essayant de dédramatiser une vérité qui lui faisait pourtant encore très mal. Mais comme tout le reste, la jeune sorcière balayait les problèmes sous un tapis, ne voulant pas risquer de mettre le doigt dans l'engrenage et se retrouver incapable de gérer le flot d'émotions que son barrage lui déverserait dessus s'il venait à rompre.
< J'aime ma mère adoptive et je voues une véritable vénération à ma demie-sœur. Mais... Je ne peux pas réellement dire que le Cirque est ma famille. Nous sommes tous proches et nous nous serrons tous les coudes, mais ce n'est pas ici que je souhaite continuer ma vie et moins encore fonder ma propre famille. > Avoua-t-elle en ayant baissé instinctivement la voix.
Tatania acheva sa barquette de viande en sauce, siffla le fond de sa bière et croisa les bras sur le bord de la table, légèrement penchée vers le bolshevik.
< Et vous alors ? Je parle et je parle, mais je ne vous entends pas beaucoup ! Ho, je ne me plains pas. Vous savez très bien écouter ! C'est une qualité rare et appréciable chez les hommes. > Un petit clin d'oeil taquin avant qu'elle ne reprenne : < Mais je suis curieuse et vous me devez bien quelques réponses à votre tour, non ? Un échange de bon procédé, comme l'on dit ! Aloooors... Dites-moi, êtes vous venu en France avec votre famille ou vous attend-t-elle quelque part dans l'Union ? >
Mais une idée lui vint et elle dû se mordre la lèvre pour laisser au pauvre russe l'occasion de répondre s'il en avait l'envie. Puis, lorsque ce fut de nouveau à son tour de parler, elle s'empressa de murmurer :
< J'ai bien quelque chose qui pourrait m'aider à retrouver ma famille ! Un souvenir... mais je ne peux pas vous le montrer, ni vous en "parler" ici ! Finissez votre repas et je vous montre, d'accord ? Comme ça, vous pourrez me dire si ça vous rappel un détail... n'importe quoi, vraiment ! Le moindre indice m'aiderait déjà immensément, vous savez ? >
Et les voilà qui quittèrent le restaurant après avoir récuré leurs assiettes, jetés les déchets et salués à la va-vite le personnel en plein travail. De nouveau main dans la main, la circassienne tirait derrière elle l'immense russe sans avoir à fournir trop d'efforts. Ensemble, ils s’enfoncèrent plus profondément dans la fête foraine et dépassèrent bientôt des arches colorées signalant l'entrée à proprement dite dans le Cirque. Mais Tatiana ne vint pas ralentir le pas et poursuivit dans des allées entre roulottes et tentes bigarrées.
Elle n'arrêta finalement leur marche qu'une fois à l'arrière des caravanes privées appartenant aux circassiens. Là, abritée des regards indiscrets, se présentait une petite cour isolée. Elle était bordée de nombreux arbres aux feuilles vibrantes de couleurs, son sol était pavé et les flaques d'une pluie récente réfléchissaient les lanternes accrochées aux branches. Il y avait en son centre un bidon d'où brulait encore un feu crépitant et, tout autour plusieurs bancs improvisés : planches de bois sur des caisses, porte écaillées sur des cailloux empilés.
< C'est parfait ici. Bon ! Je vais chanter... Oui, vous m'avez entendu. C'est une chanson qui me restent toujours dans la tête, peut-être est-ce une berceuse ou un conte populaire d'une région de l'Union ? Ce sera à vous de me le dire. Normalement, il faut la boite à musique, mais je n'aime pas l'activer pour "rien"... elle m'embrouille la tête. Bref ! Soyez patient, je vais commencer. >
Tatiana le fit s'asseoir et se mit à quelques pas devant lui. Elle ferma les yeux, prit plusieurs longues et profondes inspiration pour défroisser ses poumons. Elle se détendit la nuque, puis lentement, elle pencha et baissa la tête comme si, pour elle seule, une mélopée se faisait entendre. C'était les notes de sa boite à musique, mais les paroles lui venaient de plus loin encore. Des brumes d'un passé oublié et pourtant imprimées en son âme. Un chant qui l'avait si longtemps bercé qu'aucune malédiction ne pouvait le lui ôter.
Sa voix s'éleva, claire et cristalline sur un thème familier :
La jeune fille croisa les bras sur son buste, retroussant les sequins pourpres, comme si elle s'offrait, seule, la tendresse d'une étreinte longuement désirée. Ses doigts se glissèrent dans les replis du châle et se crispèrent à ses frêles épaules. Son visage, jusque là encore paisible pendant sa prestation, se froissa d'une profonde mélancolie.
Sa voix, à la fois délicate et puissante, s'éleva haut dans le ciel. Comme le dernier chant d'un cygne, la note trembla hors des lèvres entrouvertes, puis mourut lorsque la jeune fille ouvrit grand ses bras. Fredonnant le refrain, elle se mit à tournoyer d'une danse élégante sous le feuillage écarlate. Ses pieds semblaient à peine toucher les pavés humides, la laissant virevolter, gracile, dans ce qui se révéla être une valse russe digne des grands salons de leur mère patrie.
Lorsqu'elle s'arrêta, à peine essoufflée, ce fut pour se retrouver perchée sur un autre banc. Les joues rosées, cheveux défait en une cascade obscure sur le vélin de sa peau de lait, elle reprit avec une ferveur renouvelée :
Sa voix mourut doucement et elle descendit du banc pour se rapprocher du bolchevik. Ses yeux s'étaient enfin posés sur lui, chargés de larmes et de tristesse. Ce n'était pas un chagrin vif et violent, non... Il s'agissait de cette douleur profonde et lancinante qui venait avec le mal du pays, le déracinement et la désorientation. C'était le frisson dans les épaules, l'engourdissement dans les doigts. C'était le chagrin qui vous accompagnait sans cesse, qui vous faisait regarder par dessus votre épaule dans la recherche de quelque chose, n'importe quoi, qui vous serez familier.
Lorsqu'elle fut près de lui, elle tendit ses doigts glacés pour caresser une joue avant de venir saisir en douceur son menton et lui relever la tête. Elle se pencha, petit rossignol à portée de mains, chantant rien que pour lui les dernières paroles :
Et quand sa voix se tut enfin, elle baisa tendrement, chastement, son front offert. Elle resta penchée vers lui une fraction de seconde, ses yeux bleus se perdant dans les siens, lacs d'hiver s'entrechoquant... avant qu'elle ne réalise l'audace de son geste, l'insolence de leur proximité ! Avec un hoquet, Tatiana recula vivement, bondissant presque en arrière tel le petit lièvre qu'elle était secrètement. Joues cramoisies, yeux effarouchés, elle agrippa son châle qu'elle leva à son visage pour venir l'y enfouir sous l'embarras. Autour d'elle, les plumes qui avaient coiffés ses cheveux pavaient maintenant la petite cour.
"- Oh mon dieu... Je suis désolée. Je... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris ! Je suis navrée. Vraiment ! Je... Je n'ai pas pour habitude d'avoir ce genre de familiarité avec quelqu'un que je viens juste de rencontrer, encore moins avec le sexe opposé." Bredouilla-t-elle de nouveau en français, troublée et confuse.
Tatiana toussa légèrement dans son point, essaya de remettre de l'ordre dans sa tenue et coula, après de longues secondes agonisantes, un petit regard de biche vers le russe. Pour essayer de noyer le poisson (ou en l’occurrence la honte qu'elle venait de s'afficher), elle le bombarda de questions :
< Alors ? Est-ce que cette chanson vous dit quoi que ce soit ? Dans les paroles... ou bien dans la rythmique, est-ce quelque chose qui viendrait d'une région spécifique de l'Union ? >
Aux questions, elle haussa un peu des épaules. Son sourire se fana alors qu'elle terminait ses frites. Une serviette de papier fit cette fois l'affaire pour essuyer ses doigts couverts d'huile et de cristaux de sel.
< Je mentirai à vous dire que je n'ai pas déjà imaginé à quoi ressemblerait ma famille. Mais si j'avais réellement encore qui que ce soit, là-bas, pour m'attendre et me désirer... ne m'auraient-ils pas déjà cherché ? J'ai passé plusieurs mois dans cet orphelinat et le Cirque n'est pas parti tout de suite après m'avoir récupéré. Personne n'est venu. >
Elle haussa un peu des épaules, essayant de dédramatiser une vérité qui lui faisait pourtant encore très mal. Mais comme tout le reste, la jeune sorcière balayait les problèmes sous un tapis, ne voulant pas risquer de mettre le doigt dans l'engrenage et se retrouver incapable de gérer le flot d'émotions que son barrage lui déverserait dessus s'il venait à rompre.
< J'aime ma mère adoptive et je voues une véritable vénération à ma demie-sœur. Mais... Je ne peux pas réellement dire que le Cirque est ma famille. Nous sommes tous proches et nous nous serrons tous les coudes, mais ce n'est pas ici que je souhaite continuer ma vie et moins encore fonder ma propre famille. > Avoua-t-elle en ayant baissé instinctivement la voix.
Tatania acheva sa barquette de viande en sauce, siffla le fond de sa bière et croisa les bras sur le bord de la table, légèrement penchée vers le bolshevik.
< Et vous alors ? Je parle et je parle, mais je ne vous entends pas beaucoup ! Ho, je ne me plains pas. Vous savez très bien écouter ! C'est une qualité rare et appréciable chez les hommes. > Un petit clin d'oeil taquin avant qu'elle ne reprenne : < Mais je suis curieuse et vous me devez bien quelques réponses à votre tour, non ? Un échange de bon procédé, comme l'on dit ! Aloooors... Dites-moi, êtes vous venu en France avec votre famille ou vous attend-t-elle quelque part dans l'Union ? >
Mais une idée lui vint et elle dû se mordre la lèvre pour laisser au pauvre russe l'occasion de répondre s'il en avait l'envie. Puis, lorsque ce fut de nouveau à son tour de parler, elle s'empressa de murmurer :
< J'ai bien quelque chose qui pourrait m'aider à retrouver ma famille ! Un souvenir... mais je ne peux pas vous le montrer, ni vous en "parler" ici ! Finissez votre repas et je vous montre, d'accord ? Comme ça, vous pourrez me dire si ça vous rappel un détail... n'importe quoi, vraiment ! Le moindre indice m'aiderait déjà immensément, vous savez ? >
Et les voilà qui quittèrent le restaurant après avoir récuré leurs assiettes, jetés les déchets et salués à la va-vite le personnel en plein travail. De nouveau main dans la main, la circassienne tirait derrière elle l'immense russe sans avoir à fournir trop d'efforts. Ensemble, ils s’enfoncèrent plus profondément dans la fête foraine et dépassèrent bientôt des arches colorées signalant l'entrée à proprement dite dans le Cirque. Mais Tatiana ne vint pas ralentir le pas et poursuivit dans des allées entre roulottes et tentes bigarrées.
Elle n'arrêta finalement leur marche qu'une fois à l'arrière des caravanes privées appartenant aux circassiens. Là, abritée des regards indiscrets, se présentait une petite cour isolée. Elle était bordée de nombreux arbres aux feuilles vibrantes de couleurs, son sol était pavé et les flaques d'une pluie récente réfléchissaient les lanternes accrochées aux branches. Il y avait en son centre un bidon d'où brulait encore un feu crépitant et, tout autour plusieurs bancs improvisés : planches de bois sur des caisses, porte écaillées sur des cailloux empilés.
< C'est parfait ici. Bon ! Je vais chanter... Oui, vous m'avez entendu. C'est une chanson qui me restent toujours dans la tête, peut-être est-ce une berceuse ou un conte populaire d'une région de l'Union ? Ce sera à vous de me le dire. Normalement, il faut la boite à musique, mais je n'aime pas l'activer pour "rien"... elle m'embrouille la tête. Bref ! Soyez patient, je vais commencer. >
Tatiana le fit s'asseoir et se mit à quelques pas devant lui. Elle ferma les yeux, prit plusieurs longues et profondes inspiration pour défroisser ses poumons. Elle se détendit la nuque, puis lentement, elle pencha et baissa la tête comme si, pour elle seule, une mélopée se faisait entendre. C'était les notes de sa boite à musique, mais les paroles lui venaient de plus loin encore. Des brumes d'un passé oublié et pourtant imprimées en son âme. Un chant qui l'avait si longtemps bercé qu'aucune malédiction ne pouvait le lui ôter.
Sa voix s'éleva, claire et cristalline sur un thème familier :
• Thème •
< Как узор на окне
(Like a pattern on a window)
Снова прошлое рядом
(The past is near again)
Кто-то пел песню мне
(Someone sang a song to me)
В зимний вечер когда-то
(One winter night sometime)
Словно в прошлом ожило
(As if coming alive in the past)
Чьих-то бережных рук тепло
(The warmth of someone's gentle arms) >
< Как узор на окне
(Like a pattern on a window)
Снова прошлое рядом
(The past is near again)
Кто-то пел песню мне
(Someone sang a song to me)
В зимний вечер когда-то
(One winter night sometime)
Словно в прошлом ожило
(As if coming alive in the past)
Чьих-то бережных рук тепло
(The warmth of someone's gentle arms) >
La jeune fille croisa les bras sur son buste, retroussant les sequins pourpres, comme si elle s'offrait, seule, la tendresse d'une étreinte longuement désirée. Ses doigts se glissèrent dans les replis du châle et se crispèrent à ses frêles épaules. Son visage, jusque là encore paisible pendant sa prestation, se froissa d'une profonde mélancolie.
< Вальс изысканных гостей
(The waltz of the exquisite guests)
И бег лихих коней
(And brave horses running) >
(The waltz of the exquisite guests)
И бег лихих коней
(And brave horses running) >
Sa voix, à la fois délicate et puissante, s'éleva haut dans le ciel. Comme le dernier chant d'un cygne, la note trembla hors des lèvres entrouvertes, puis mourut lorsque la jeune fille ouvrit grand ses bras. Fredonnant le refrain, elle se mit à tournoyer d'une danse élégante sous le feuillage écarlate. Ses pieds semblaient à peine toucher les pavés humides, la laissant virevolter, gracile, dans ce qui se révéla être une valse russe digne des grands salons de leur mère patrie.
Lorsqu'elle s'arrêta, à peine essoufflée, ce fut pour se retrouver perchée sur un autre banc. Les joues rosées, cheveux défait en une cascade obscure sur le vélin de sa peau de lait, elle reprit avec une ferveur renouvelée :
< Вальс кружил и нёс меня
(The waltz spun and carried me)
Словно в сказку свою маня
(As if beckoning in its tale)
Первый бал и первый вальс
(The first ball and the first waltz)
Звучат во мне сейчас
(Resound in me now)
Зеркала в янтаре
(Mirrors in amber)
Мой восторг отражают
(Reflect my delight)
Кто-то пел на заре
(Someone sang at dawnbreak)
Дом родной покидая
(Leaving her charished home) >
(The waltz spun and carried me)
Словно в сказку свою маня
(As if beckoning in its tale)
Первый бал и первый вальс
(The first ball and the first waltz)
Звучат во мне сейчас
(Resound in me now)
Зеркала в янтаре
(Mirrors in amber)
Мой восторг отражают
(Reflect my delight)
Кто-то пел на заре
(Someone sang at dawnbreak)
Дом родной покидая
(Leaving her charished home) >
Sa voix mourut doucement et elle descendit du banc pour se rapprocher du bolchevik. Ses yeux s'étaient enfin posés sur lui, chargés de larmes et de tristesse. Ce n'était pas un chagrin vif et violent, non... Il s'agissait de cette douleur profonde et lancinante qui venait avec le mal du pays, le déracinement et la désorientation. C'était le frisson dans les épaules, l'engourdissement dans les doigts. C'était le chagrin qui vous accompagnait sans cesse, qui vous faisait regarder par dessus votre épaule dans la recherche de quelque chose, n'importe quoi, qui vous serez familier.
Lorsqu'elle fut près de lui, elle tendit ses doigts glacés pour caresser une joue avant de venir saisir en douceur son menton et lui relever la tête. Elle se pencha, petit rossignol à portée de mains, chantant rien que pour lui les dernières paroles :
< Будешь ты в декабре
(You will be, in december)
Вновь со мной, дорогая
(Again with me, darling) >
(You will be, in december)
Вновь со мной, дорогая
(Again with me, darling) >
Et quand sa voix se tut enfin, elle baisa tendrement, chastement, son front offert. Elle resta penchée vers lui une fraction de seconde, ses yeux bleus se perdant dans les siens, lacs d'hiver s'entrechoquant... avant qu'elle ne réalise l'audace de son geste, l'insolence de leur proximité ! Avec un hoquet, Tatiana recula vivement, bondissant presque en arrière tel le petit lièvre qu'elle était secrètement. Joues cramoisies, yeux effarouchés, elle agrippa son châle qu'elle leva à son visage pour venir l'y enfouir sous l'embarras. Autour d'elle, les plumes qui avaient coiffés ses cheveux pavaient maintenant la petite cour.
"- Oh mon dieu... Je suis désolée. Je... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris ! Je suis navrée. Vraiment ! Je... Je n'ai pas pour habitude d'avoir ce genre de familiarité avec quelqu'un que je viens juste de rencontrer, encore moins avec le sexe opposé." Bredouilla-t-elle de nouveau en français, troublée et confuse.
Tatiana toussa légèrement dans son point, essaya de remettre de l'ordre dans sa tenue et coula, après de longues secondes agonisantes, un petit regard de biche vers le russe. Pour essayer de noyer le poisson (ou en l’occurrence la honte qu'elle venait de s'afficher), elle le bombarda de questions :
< Alors ? Est-ce que cette chanson vous dit quoi que ce soit ? Dans les paroles... ou bien dans la rythmique, est-ce quelque chose qui viendrait d'une région spécifique de l'Union ? >
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Alekseï Dzerjinski lesad bird still sing
ft Tatiana Du Cirque
Thème | Il y avait une ombre au fond des yeux clairs. Elle a beau hausser les épaules, faire comme si de rien n'était, les mots la touchent. Etaient-ils donc tous morts ? Alekseï peinait à le croire. Aucune famille n'avait été entièrement décimées pendant la révolution russe. Pas vrai ? Jamais les siens n'auraient agit de manière si déraisonnée. La vérité, il le sait, est pourtant bien plus sombre. La guerre n'était pas propre et la guerre tâchait les civiles avant de s'en prendre aux bonnes cibles. Combien de nobliaux s'étaient vu déchirés ? Sa propre famille avait dû sa survie à leur éloignement de la Russie et la puissance de son ainé. La famille impériale n'était pas la seule a finie écartelée sur l'autel de l'égalité.
Il but une gorgée de bière, écoutant les fils se former. Les liens entre chacun. Il demanderait à Irina si elle connaissait la jeune fille. Qui était cette demie-soeur et cette mère. Alekseï ne voulait pas forcement enfoncer son nez dans le cirque pour tous découvrir. Mais Titania avait attiré son attention plus sérieusement qu'il ne le pensait de prime abord. Il écoutait vraiment ce qu'elle offrait. Plus que pour seulement retenir des informations. Il s'inquiétait, s'amusait. Eprouvait, tout simplement.
Et il ne pouvait mentir en disant qu'il n'appréciait pas ça.
Alekseï offre un sourire aux nouveaux mots de la demoiselle et réponds avant qu'elle n'enchaine de nouveau. Son énergie lui fait du bien, lui habitué aux visages et expressions si policées des bourgeois. Jamais un mot plus haut l'un que l'autre. Jamais une erreur. Seulement des phrases fausses et des imbécilités dont il se fichait. Pas quand elle s'exprime. Tout ce qui s'offre de ses lèvres est juste. < Accordé. > Comme si elle lui avait demandé son accord avant de poser la question qui lui vrille les lèvres. Et il ne sait que dire à la curiosité. Sa famille.... En a-t-il toujours une ? Il ne peut, décemment, pas parler de la meute. Ni femme, ni enfants. Ce qui s'approcherait le plus des liens de sang lui est lié par la morsure qui grignote son épaule. Mais seuls les lycans peuvent comprendre ce qui lie les loups les uns aux autres. Pour les autres, il n'y a que de l'amitié. < Je suis communiste ma chère. Marié seulement à la patrie. > Un bref rire lui échappa, avant qu'il ne continue sa phrase. < Plus sérieusement, j'ai été envoyé en France pour assurer le lien entre ces deux beaux pays. Je n'ai pas d'attache dans l'Union. J'ai été militaire pendant bien trop longtemps pour me permettre de créer une famille. > Dans d'autres lippes, les mots auraient pu paraître triste. Ils n'étaient, pour Alekseï, qu'une simple vérité. Il n'avait pas pris le temps d'aimer. Sa condition l'avait laissé aux volontés du coeur seul. Comment une femme aurait pu se frayer un chemin entre tous les devoirs du bolchevik ?
Au moins l'écoute-t-elle avant de continuer. Un sursaut de souvenirs qui entraine Alekseï dans leur danse. Il n'a qu'à peine finit qu'elle lui prend déjà de nouveau la main. Il a l'impression de perdre haleine à ses côtés. Une boule d'energie pure, de bonne humeur, d'impression positive qui, l'espace d'un instant, le font redevenir plus jeune et si loin de ses obligations. Il sourit Alekseï. Il sourit comme autre fois, comme sur ses propres terres. Il ne fait finalement pas si chaud en France. Il revoit la neige, il revoit les éclats de rire. Elle pétille, elle virevolte. Elle lui confie toute la terreur de ce qu'ils ont fait et lui la suit sans même faire marche arrière. Peut-être était-ce lui qui l'a séparé de sa famille. Comme les dizaines de famille dont ils avaient arrêté la marche quand ils ne rêvaient que de monter dans les trains pour la France. Peut-être.... Mais peut-être pouvait-il seulement l'aider et écouter ce qu'elle avait à confier ?
Ils s'envolent vers un autre lieu, plus calme, plus silencieux. A-t-elle seulement conscience du danger ? Ici, il n'y a personne d'autre qu'eux. A l'abri des regards certes... mais elle ne le connait pas. N'a-t-elle donc pas d'instinct de survie alors qu'elle aiguise, si fort, celui du prédateur ? Mais, alors qu'elle le fait s'assoir et ouvre la bouche, il comprends l'appréhension et l'excitation. Elle pense, sincèrement, qu'il peut quelque chose pour elle. Qu'un détail le fera comprendre. Peut-il seulement imaginer ce que c'est ? Lui a grandit dans les bras de sa mère, sous le regard de son père. Il peut remonter son arbre généalogique si loin que la noblesse s'oublierait presque. Alekseï est né dans la soie quand elle ne sait qui elle est. Il ne peut pas imaginer et pourtant, alors qu'il croise son regard, il y lit l'espoir qui ne devrait pas y être. Il ne pourra rien pour elle. Il n'est qu'un slave parmi tant d'autre. L'empire Russe était si grand. Et lui ne sait pas tout. Ne saura jamais tout. Le cœur, peut-être, pourrait aider la jeune femme. Mais le cœur n'aura que faire de cette gamine paumée, à la recherche de ses origines comme un aveugle de lumière.
Jamais l'oiselle n'avait si bien porté son surnom. Elle chantait, d'une voix claire et pure, dans un russe parfait, sans accent, sans même l'ode d'un patois lointain. Une voix qui prit du cœur alors qu'elle virevoltait, alors qu'elle s'envolait, qu'elle s'échappait. Les paroles étaient tristes, d'une mélancolie qui vibrait sur ses traits mais qui susurrait autre chose. Une promesse jamais réalisée. Une vérité toujours brisée. Alekseï imaginait sans mal les cœurs, à l'arrière, offrir la puissance qui gonflait la voix de l'enfant femme. Les cheveux s'échappent du chignon, cascadent sur le foulard aux gravures de leurs patries. Elle vole plus qu'elle ne danse et lui se laisse hypnotiser sans même le vouloir. Les ballets les plus puissants ne viennent-ils du même berceau qu'eux ? Ne se sont-ils offerts aux pieds d'un lac gelé de Russie ? Elle porte en elle toute la grâce, toute la merveille. Et le timbre qui s'élève encore, à la recherche des origines qu'il ne saurait lui trouver. Dom rodnok pokidaja.
La voix se meurt. le coeur aussi. Alekseï ne se savait capable de tant d'empathie. Lui, aussi froid que leur pays, se voit suspendu aux mots de la jeune femme. Sa langue lui manquait. Sa langue chantée... La dernière a l'avoir offerte était sa propre mère. Son cœur bat au ralenti, suivant un tempo trop lent, brutalement cruel. Il en aurait eu les larmes aux yeux s'il était même capable de pleurer. Parce qu'il la regarde, parce que leurs yeux se trouvent et qu'il lit toute la violence d'un monde sale dans les iris de la jeune femme. La violence qu'elle ne connait pas mais qu'elle a subit, la tristesse des jours anciens, malheureux. Les nuits dans un orphelinat qu'il imagine vétuste. La peur de la route alors qu'elle se fait jeter dehors. Les mots, précédemment offerts, se lissent. S'incrustent comme un souvenir qu'on ne pourrait faire partir, même en frottant fort.
C'est parce qu'elle lui offre tout ça qu'elle s'approche. Qu'il ne réagit pas vivement, comme tout instinct du chasseur le ferait. La proximité est la mort. Les enseignements du loup sont réels. Mais elle le touche, main froide sur joue brûlante, trop chaude pour cette journée grisonnante. Budesh'ty v dekabre, vnov' so mnoj, dorogaja et les lèvres s'échouent sur le front alors que s'arrête les dernières syllabes.
Le silence. Les yeux qui s'écartent.
Tout pour basculer en une fraction de seconde. La violence, dans les iris du loup, alors qu'il veut attraper le poignet et frapper parce qu'on l'a embrassé sans permission. La surprise, dans les yeux de l'homme, alors que la jeune fille recule brutalement, comme piquée. Et pour cause. Il ne réagit même pas, tout à sa stupeur.
Avant de l'apercevoir, toute terrorisée, la tête enfouie dans son châle. Un lapin en faute, le même regard que lorsqu'ils le croisaient dans un bois, sous sa forme de loup. La stupeur, le désarrois. Lui penche la tête sur le côté. Si le baiser l'a interloqué, la réaction de la jeune fille ne peut que lui arracher un bref éclat de rire, aboiement soufflé, amusement trop visible dans ces yeux brulants de malice. Elle a trop joué, il ne sera pas en reste.
< Je n'imaginais pas que compatriote allait de paire avec une telle proximité. J'en aurais profité plus tôt. > Son sourire offre toute l'ironie de ces mots. Il n'y a nulle menace. Juste une moquerie amusée, une pique qui touche sans blesser et s'arrête à la limite de la bienséance. Elle voulait rapidement oublier l'incident, babillant des mots sans sens. L'instant est pourtant profondément ancré dans l'être. Elle l'avait embrassé, sans peur et sans sourciller. Les gens, dans l'Union, ne s'approchaient pas de lui. Sa réputation le précédait. Même en France, beaucoup avaient peur de son air austère et de son aura prédatrice. Elle... Non. Elle s'était approchée comme si de rien n'était, comme s'ils se connaissaient, comme si....
Il s'attarderait plus tard. Elle le bombardait de questions pour passer à autre chose et il ne voulait que le malaise s'installe plus encore. < Enfin... > Le mufle se plisse alors que la réflexion s'inscrit dans les traits. < A vous voir virevolter et à l'absence d'accent qui traine dans vos mots, j'aurais juré Léningrad. Je reste persuadée que vous ne venez pas d'une petite famille. Vous m'avez parlé d'une boite à musique ? Les pauvres de la capitale n'auraient jamais eu les moyens d'en acheter une, encore moins de la transmettre. Reste à savoir pourquoi votre famille a fuit. Et pourquoi l'armée impériale vous a séparé. Peut-être ont-ils eu le malheur de retourner leur veste durant la révolution et de rejoindre les rangs de la raison. Auquel cas, et j'en suis navrée, l'armée blanche... N'aura pas fait de quartier. >
La mauvaise nouvelle est annoncée sans la froideur méticuleuse du militaire. Il tente presque d'y mettre les formes. D'adoucir le ton. D'offrir un réconfort sans cruauté. Imbécile que voilà : il n'en est pas réellement capable. Les mots doux n'ont jamais été de son fait. Sa carrière n'est pas le seul frein à une vie de famille : il est incapable de savoir que dire devant des larmes. Pas même un bras dans le dos ou un sourire compatissant. Endurcissement inscrit en lettres de feux dans l'être. Alors il agite, maladroitement, les mots qu'il ne sait dire.
Comme une vérité qui n'en sera jamais une. Comment pourrait-il savoir qui elle est ? Le mystère des dizaines d'enfants sans famille nés du sang de la révolution n'est pas à sa portée. Ne pourrait l'être aussi facilement.
Il but une gorgée de bière, écoutant les fils se former. Les liens entre chacun. Il demanderait à Irina si elle connaissait la jeune fille. Qui était cette demie-soeur et cette mère. Alekseï ne voulait pas forcement enfoncer son nez dans le cirque pour tous découvrir. Mais Titania avait attiré son attention plus sérieusement qu'il ne le pensait de prime abord. Il écoutait vraiment ce qu'elle offrait. Plus que pour seulement retenir des informations. Il s'inquiétait, s'amusait. Eprouvait, tout simplement.
Et il ne pouvait mentir en disant qu'il n'appréciait pas ça.
Alekseï offre un sourire aux nouveaux mots de la demoiselle et réponds avant qu'elle n'enchaine de nouveau. Son énergie lui fait du bien, lui habitué aux visages et expressions si policées des bourgeois. Jamais un mot plus haut l'un que l'autre. Jamais une erreur. Seulement des phrases fausses et des imbécilités dont il se fichait. Pas quand elle s'exprime. Tout ce qui s'offre de ses lèvres est juste. < Accordé. > Comme si elle lui avait demandé son accord avant de poser la question qui lui vrille les lèvres. Et il ne sait que dire à la curiosité. Sa famille.... En a-t-il toujours une ? Il ne peut, décemment, pas parler de la meute. Ni femme, ni enfants. Ce qui s'approcherait le plus des liens de sang lui est lié par la morsure qui grignote son épaule. Mais seuls les lycans peuvent comprendre ce qui lie les loups les uns aux autres. Pour les autres, il n'y a que de l'amitié. < Je suis communiste ma chère. Marié seulement à la patrie. > Un bref rire lui échappa, avant qu'il ne continue sa phrase. < Plus sérieusement, j'ai été envoyé en France pour assurer le lien entre ces deux beaux pays. Je n'ai pas d'attache dans l'Union. J'ai été militaire pendant bien trop longtemps pour me permettre de créer une famille. > Dans d'autres lippes, les mots auraient pu paraître triste. Ils n'étaient, pour Alekseï, qu'une simple vérité. Il n'avait pas pris le temps d'aimer. Sa condition l'avait laissé aux volontés du coeur seul. Comment une femme aurait pu se frayer un chemin entre tous les devoirs du bolchevik ?
Au moins l'écoute-t-elle avant de continuer. Un sursaut de souvenirs qui entraine Alekseï dans leur danse. Il n'a qu'à peine finit qu'elle lui prend déjà de nouveau la main. Il a l'impression de perdre haleine à ses côtés. Une boule d'energie pure, de bonne humeur, d'impression positive qui, l'espace d'un instant, le font redevenir plus jeune et si loin de ses obligations. Il sourit Alekseï. Il sourit comme autre fois, comme sur ses propres terres. Il ne fait finalement pas si chaud en France. Il revoit la neige, il revoit les éclats de rire. Elle pétille, elle virevolte. Elle lui confie toute la terreur de ce qu'ils ont fait et lui la suit sans même faire marche arrière. Peut-être était-ce lui qui l'a séparé de sa famille. Comme les dizaines de famille dont ils avaient arrêté la marche quand ils ne rêvaient que de monter dans les trains pour la France. Peut-être.... Mais peut-être pouvait-il seulement l'aider et écouter ce qu'elle avait à confier ?
Ils s'envolent vers un autre lieu, plus calme, plus silencieux. A-t-elle seulement conscience du danger ? Ici, il n'y a personne d'autre qu'eux. A l'abri des regards certes... mais elle ne le connait pas. N'a-t-elle donc pas d'instinct de survie alors qu'elle aiguise, si fort, celui du prédateur ? Mais, alors qu'elle le fait s'assoir et ouvre la bouche, il comprends l'appréhension et l'excitation. Elle pense, sincèrement, qu'il peut quelque chose pour elle. Qu'un détail le fera comprendre. Peut-il seulement imaginer ce que c'est ? Lui a grandit dans les bras de sa mère, sous le regard de son père. Il peut remonter son arbre généalogique si loin que la noblesse s'oublierait presque. Alekseï est né dans la soie quand elle ne sait qui elle est. Il ne peut pas imaginer et pourtant, alors qu'il croise son regard, il y lit l'espoir qui ne devrait pas y être. Il ne pourra rien pour elle. Il n'est qu'un slave parmi tant d'autre. L'empire Russe était si grand. Et lui ne sait pas tout. Ne saura jamais tout. Le cœur, peut-être, pourrait aider la jeune femme. Mais le cœur n'aura que faire de cette gamine paumée, à la recherche de ses origines comme un aveugle de lumière.
Jamais l'oiselle n'avait si bien porté son surnom. Elle chantait, d'une voix claire et pure, dans un russe parfait, sans accent, sans même l'ode d'un patois lointain. Une voix qui prit du cœur alors qu'elle virevoltait, alors qu'elle s'envolait, qu'elle s'échappait. Les paroles étaient tristes, d'une mélancolie qui vibrait sur ses traits mais qui susurrait autre chose. Une promesse jamais réalisée. Une vérité toujours brisée. Alekseï imaginait sans mal les cœurs, à l'arrière, offrir la puissance qui gonflait la voix de l'enfant femme. Les cheveux s'échappent du chignon, cascadent sur le foulard aux gravures de leurs patries. Elle vole plus qu'elle ne danse et lui se laisse hypnotiser sans même le vouloir. Les ballets les plus puissants ne viennent-ils du même berceau qu'eux ? Ne se sont-ils offerts aux pieds d'un lac gelé de Russie ? Elle porte en elle toute la grâce, toute la merveille. Et le timbre qui s'élève encore, à la recherche des origines qu'il ne saurait lui trouver. Dom rodnok pokidaja.
La voix se meurt. le coeur aussi. Alekseï ne se savait capable de tant d'empathie. Lui, aussi froid que leur pays, se voit suspendu aux mots de la jeune femme. Sa langue lui manquait. Sa langue chantée... La dernière a l'avoir offerte était sa propre mère. Son cœur bat au ralenti, suivant un tempo trop lent, brutalement cruel. Il en aurait eu les larmes aux yeux s'il était même capable de pleurer. Parce qu'il la regarde, parce que leurs yeux se trouvent et qu'il lit toute la violence d'un monde sale dans les iris de la jeune femme. La violence qu'elle ne connait pas mais qu'elle a subit, la tristesse des jours anciens, malheureux. Les nuits dans un orphelinat qu'il imagine vétuste. La peur de la route alors qu'elle se fait jeter dehors. Les mots, précédemment offerts, se lissent. S'incrustent comme un souvenir qu'on ne pourrait faire partir, même en frottant fort.
C'est parce qu'elle lui offre tout ça qu'elle s'approche. Qu'il ne réagit pas vivement, comme tout instinct du chasseur le ferait. La proximité est la mort. Les enseignements du loup sont réels. Mais elle le touche, main froide sur joue brûlante, trop chaude pour cette journée grisonnante. Budesh'ty v dekabre, vnov' so mnoj, dorogaja et les lèvres s'échouent sur le front alors que s'arrête les dernières syllabes.
Le silence. Les yeux qui s'écartent.
Tout pour basculer en une fraction de seconde. La violence, dans les iris du loup, alors qu'il veut attraper le poignet et frapper parce qu'on l'a embrassé sans permission. La surprise, dans les yeux de l'homme, alors que la jeune fille recule brutalement, comme piquée. Et pour cause. Il ne réagit même pas, tout à sa stupeur.
Avant de l'apercevoir, toute terrorisée, la tête enfouie dans son châle. Un lapin en faute, le même regard que lorsqu'ils le croisaient dans un bois, sous sa forme de loup. La stupeur, le désarrois. Lui penche la tête sur le côté. Si le baiser l'a interloqué, la réaction de la jeune fille ne peut que lui arracher un bref éclat de rire, aboiement soufflé, amusement trop visible dans ces yeux brulants de malice. Elle a trop joué, il ne sera pas en reste.
< Je n'imaginais pas que compatriote allait de paire avec une telle proximité. J'en aurais profité plus tôt. > Son sourire offre toute l'ironie de ces mots. Il n'y a nulle menace. Juste une moquerie amusée, une pique qui touche sans blesser et s'arrête à la limite de la bienséance. Elle voulait rapidement oublier l'incident, babillant des mots sans sens. L'instant est pourtant profondément ancré dans l'être. Elle l'avait embrassé, sans peur et sans sourciller. Les gens, dans l'Union, ne s'approchaient pas de lui. Sa réputation le précédait. Même en France, beaucoup avaient peur de son air austère et de son aura prédatrice. Elle... Non. Elle s'était approchée comme si de rien n'était, comme s'ils se connaissaient, comme si....
Il s'attarderait plus tard. Elle le bombardait de questions pour passer à autre chose et il ne voulait que le malaise s'installe plus encore. < Enfin... > Le mufle se plisse alors que la réflexion s'inscrit dans les traits. < A vous voir virevolter et à l'absence d'accent qui traine dans vos mots, j'aurais juré Léningrad. Je reste persuadée que vous ne venez pas d'une petite famille. Vous m'avez parlé d'une boite à musique ? Les pauvres de la capitale n'auraient jamais eu les moyens d'en acheter une, encore moins de la transmettre. Reste à savoir pourquoi votre famille a fuit. Et pourquoi l'armée impériale vous a séparé. Peut-être ont-ils eu le malheur de retourner leur veste durant la révolution et de rejoindre les rangs de la raison. Auquel cas, et j'en suis navrée, l'armée blanche... N'aura pas fait de quartier. >
La mauvaise nouvelle est annoncée sans la froideur méticuleuse du militaire. Il tente presque d'y mettre les formes. D'adoucir le ton. D'offrir un réconfort sans cruauté. Imbécile que voilà : il n'en est pas réellement capable. Les mots doux n'ont jamais été de son fait. Sa carrière n'est pas le seul frein à une vie de famille : il est incapable de savoir que dire devant des larmes. Pas même un bras dans le dos ou un sourire compatissant. Endurcissement inscrit en lettres de feux dans l'être. Alors il agite, maladroitement, les mots qu'il ne sait dire.
Comme une vérité qui n'en sera jamais une. Comment pourrait-il savoir qui elle est ? Le mystère des dizaines d'enfants sans famille nés du sang de la révolution n'est pas à sa portée. Ne pourrait l'être aussi facilement.
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Once Upon In December - Russian version
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Tatiana Luscombe leSad bird still sing |
16 Septembre 1927 • Aux portes du Cirque, côté sorcier
En d'autres circonstances, elle aurait pu rougir de sa taquinerie. En d'autres circonstances, elle aurait même pu s'en vexer et garder pour elle qu'il avait maintenant sur le front une trace de rouge à lèvres. Mais la jeune oiselle n'avait décidément pas le cœur à ce genre de trivialité et elle utilisa un coin de son châle pour lui essuyer doucement la peau, juste au milieu du front. Elle ne voulait pas se fâcher avec Alekseï même s'il s'avait préféré se moquer après qu'elle se soit totalement ouverte à lui. Plus tard et à tête reposée, peut-être essayerait-elle de comprendre pourquoi de tout l'éventail d'émotions que possédait le cœur humain, le russe avait trouvé refuge dans la dérision.
Pour l'heure, Tatiana préférait se concentrer sur ce que le bolchévik pourrait bien lui révéler sur son passé perdu. Et sincèrement, n'importe quoi l'aiderait puisqu'elle partait quasiment de rien ! Alors elle se tenait là, sous les arbres enflammés d'automne et au cœur d'une cour isolée avec un inconnu. Elle était là, suspendue à ses lèvres, retenant presque son souffle alors qu'elle affichait des pupilles légèrement dilatées. Et pourtant, toute l'anticipation, l'excitation et la nervosité que la jeune fille ressentait jusque là se transformèrent progressivement en déception et... résignation.
Les hypothèses se succédèrent peut-être et certaines se révélèrent plus pertinentes que d'autres, plus innovantes aussi en comparaison de ce que Tatiana s'était imaginée toute seule jusque là, mais il n'y avait aucune certitude. L'éclat dans ses grands yeux bleus disparu et le sourire plastifié de l'oiselle revint à ses lèvres purpurines. Elle se para de nouveau de sa bonne humeur ingénie, rangeant dans le coffre de ses secrets cette jeune femme sensible et vulnérable. La circassienne se redressa, elle lissa une dernière fois les sequins de sa robe avant de venir s'asseoir sur le même banc qu'Alekseï.
< Merci. > Dit-elle d'une voix encore un peu chagrine malgré son expression qui se voulait souriante et sereine. < Pour m'avoir accordé de votre temps alors que vous étiez ici pour une toute autre affaire. >
Elle se mordit un peu la lèvre inférieure, cessant de sourire sans pour autant totalement baisser le masque. Mains jointes dans son giron, elle posa son épaule contre celle du russe ou, vu la différence de taille, elle se retrouva à s'appuyer contre son bras. L'oiselle ne pesait pas bien lourd, mais à force de danser, son petit corps dégageait une chaleur qui n'eut aucun mal à se transmettre au travers de leurs vêtements respectifs.
< J'aime bien les nouveaux éléments que vous m'avez apporté. Je pense que je peux maintenant m'inventer un meilleur passé. >
Ce fut un aveu, à peine un murmure que pourtant l'oreille du loup n'aurait aucun problème à saisir dans la quiétude de la cour. C'est à peine si le crépitement du feu était encore audible, les flammes diminuant par manque de combustible. Tatiana posa enfin la tête contre l'épaule du russe, pesant maintenant de tout son poids. Les mèches sombres, aux parfums d'huile de jasmin, cascadèrent en longues boucles libres. Elle reprit d'une voix un peu plus forte :
< Mes parents étaient des bourgeois de Stalingrad. Ils fabriquaient... des horloges, des montres et bien sûr des boites à musique. Ils avaient un atelier derrière leur boutique et ils vivaient dans les étages supérieurs, comme beaucoup d'autres commerçant, soyons honnêtes. > Elle tira frileusement son châle contre son buste, mais resta pelotonnée contre Alekseï tant que ce dernier l'y autorisa. < Ce qui les différenciait des autres bourgeois dans la rue, c'était qu'ils autorisaient des révolutionnaires à faire leur réunion dans l'atelier, dès que la boutique fermait pour la journée. C'est aussi pour cette raison qu'ils ont dû fuir lorsque l'Armée Blanche s'est mise à traquer tous les rouges qu'elle pouvait trouver. >
Elle leva les yeux sur lui, sans se déloger.
< Mais comme j'étais encore trop petite jusque là, lorsque la révolte d'octobre éclata et que j'eus dix ans, me rendant enfin capable de voyager, il était déjà trop tard pour eux... pour nous tous. Alors mon père est mort en me tenant dans ses bras, ma mère fut séparée de la foule et se sera faite tuée elle aussi, mais loin de nous. Enfin, à mon réveil, j'étais devenue orpheline. >
Sa voix mourus et elle baissa de nouveau les yeux. Un instant de silence sous le bruissement des feuilles d'or et de cuivre. Tatiana prit finalement une profonde inspiration et se releva d'un petit bond tout en grâce et en souplesse. Elle s'éloigna de quelques pas, mimant être sur la corde du funambule alors qu'elle suivait les fissures de la cour. Elle s'arrêta près du bidon et déclara avec un entrain un peu forcé :
< Yep ! J'aime beaucoup cette histoire !!! Je pense que je vais la garder pour un long, très long moment. > Elle virevolta pour lui faire face et lui offrit un clin d’œil complice. < Bon, ce n'est pas tout ça, mais je dois toujours vous guider jusqu'à la caravane de... Sébastien, c'est ça ? >
Elle lui fit signe de suivre et se dirigea vers la sortie de la petit cour. Elle avait assez retenu le bolchévik et l'oiselle commençait à culpabiliser des farces qu'elle lui causait les unes après les autres. Elle avait beau se faire surnommer Titania, elle n'était au fond pas aussi cruelle que la reine des fées.
Pour l'heure, Tatiana préférait se concentrer sur ce que le bolchévik pourrait bien lui révéler sur son passé perdu. Et sincèrement, n'importe quoi l'aiderait puisqu'elle partait quasiment de rien ! Alors elle se tenait là, sous les arbres enflammés d'automne et au cœur d'une cour isolée avec un inconnu. Elle était là, suspendue à ses lèvres, retenant presque son souffle alors qu'elle affichait des pupilles légèrement dilatées. Et pourtant, toute l'anticipation, l'excitation et la nervosité que la jeune fille ressentait jusque là se transformèrent progressivement en déception et... résignation.
Les hypothèses se succédèrent peut-être et certaines se révélèrent plus pertinentes que d'autres, plus innovantes aussi en comparaison de ce que Tatiana s'était imaginée toute seule jusque là, mais il n'y avait aucune certitude. L'éclat dans ses grands yeux bleus disparu et le sourire plastifié de l'oiselle revint à ses lèvres purpurines. Elle se para de nouveau de sa bonne humeur ingénie, rangeant dans le coffre de ses secrets cette jeune femme sensible et vulnérable. La circassienne se redressa, elle lissa une dernière fois les sequins de sa robe avant de venir s'asseoir sur le même banc qu'Alekseï.
< Merci. > Dit-elle d'une voix encore un peu chagrine malgré son expression qui se voulait souriante et sereine. < Pour m'avoir accordé de votre temps alors que vous étiez ici pour une toute autre affaire. >
Elle se mordit un peu la lèvre inférieure, cessant de sourire sans pour autant totalement baisser le masque. Mains jointes dans son giron, elle posa son épaule contre celle du russe ou, vu la différence de taille, elle se retrouva à s'appuyer contre son bras. L'oiselle ne pesait pas bien lourd, mais à force de danser, son petit corps dégageait une chaleur qui n'eut aucun mal à se transmettre au travers de leurs vêtements respectifs.
< J'aime bien les nouveaux éléments que vous m'avez apporté. Je pense que je peux maintenant m'inventer un meilleur passé. >
Ce fut un aveu, à peine un murmure que pourtant l'oreille du loup n'aurait aucun problème à saisir dans la quiétude de la cour. C'est à peine si le crépitement du feu était encore audible, les flammes diminuant par manque de combustible. Tatiana posa enfin la tête contre l'épaule du russe, pesant maintenant de tout son poids. Les mèches sombres, aux parfums d'huile de jasmin, cascadèrent en longues boucles libres. Elle reprit d'une voix un peu plus forte :
< Mes parents étaient des bourgeois de Stalingrad. Ils fabriquaient... des horloges, des montres et bien sûr des boites à musique. Ils avaient un atelier derrière leur boutique et ils vivaient dans les étages supérieurs, comme beaucoup d'autres commerçant, soyons honnêtes. > Elle tira frileusement son châle contre son buste, mais resta pelotonnée contre Alekseï tant que ce dernier l'y autorisa. < Ce qui les différenciait des autres bourgeois dans la rue, c'était qu'ils autorisaient des révolutionnaires à faire leur réunion dans l'atelier, dès que la boutique fermait pour la journée. C'est aussi pour cette raison qu'ils ont dû fuir lorsque l'Armée Blanche s'est mise à traquer tous les rouges qu'elle pouvait trouver. >
Elle leva les yeux sur lui, sans se déloger.
< Mais comme j'étais encore trop petite jusque là, lorsque la révolte d'octobre éclata et que j'eus dix ans, me rendant enfin capable de voyager, il était déjà trop tard pour eux... pour nous tous. Alors mon père est mort en me tenant dans ses bras, ma mère fut séparée de la foule et se sera faite tuée elle aussi, mais loin de nous. Enfin, à mon réveil, j'étais devenue orpheline. >
Sa voix mourus et elle baissa de nouveau les yeux. Un instant de silence sous le bruissement des feuilles d'or et de cuivre. Tatiana prit finalement une profonde inspiration et se releva d'un petit bond tout en grâce et en souplesse. Elle s'éloigna de quelques pas, mimant être sur la corde du funambule alors qu'elle suivait les fissures de la cour. Elle s'arrêta près du bidon et déclara avec un entrain un peu forcé :
< Yep ! J'aime beaucoup cette histoire !!! Je pense que je vais la garder pour un long, très long moment. > Elle virevolta pour lui faire face et lui offrit un clin d’œil complice. < Bon, ce n'est pas tout ça, mais je dois toujours vous guider jusqu'à la caravane de... Sébastien, c'est ça ? >
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Alekseï Dzerjinski lesad bird still sing
ft Tatiana Du Cirque
Thème | Le sourire revient fleurir la jolie bouche, malgré la nouvelle et les réactions du slave. Il s'arrête une seconde sur ce niveau visage, sur cette facette qu'on lui vend là où il n'y a pas lieu d'être. Et la réalité s'impose, cruelle et si réelle. Elle est bonne actrice et lui, imbécile, s'est laissé emporter dans une valse où il ne maitrisait rien. Il aurait pu s'en vexer. Se rebiffer et partir comme il est venu. Mais n'est-ce pas, un peu, ce qu'il cherche maintenant chez elle ? Alekseï ne veut pas d'Irina dans son entourage. Elle appartient bien trop au coeur et lui... S'il ne trahit pas, il sait réfléchir de lui-même. Beaucoup de ses frères vouent une allégeance presque divine à leur mentor. Pas lui. Le coeur n'est qu'un homme et, comme tout homme, il a ses faiblesses.
Titania, si c'est là son véritable prénom, pourrait s'immiscer plus loin qu'Irina ne l'a jamais fait. Reste seulement à dompter son joli sourire et son minois enchanteur. Presque plus dangereux, encore, que l'instinct qui hurle au loup de la dévorer.
Elle s'assoit à côté de lui et les épaules d'Alekseï s'inclinent vers elle. Normalement, après de telles nouvelles, il s'échappe. les larmes et les hurlements ne sont pas de son fort. Il connait la douleur. Il a appréhendé les gargouillis d'un corps dont l'âme s'échappe. La peine... A-t-il déjà pleuré ? Il ne s'en souvient pas. En Russie, les larmes gelaient avant d'avoir le temps de glisser. Au moins l'oiselle ne lui en voulait pas. Son épaule vient se glisser contre son bras. Que devait-il faire ? Elle le mettait presque mal à l'aise, si proche, si tactile. Seule la meute avait le droit à ce traitement de faveur. Les convenances, l'éducation. Tout, en lui, lui hurlait de s'éloigner. Mais elle était femme. Et n'était-ce pour les femmes que ces lois avaient été crées ? Un souffle s'échappe de sa gorge, mot offert comme un secret avant que la tête ne vienne s'appuyer contre l'épaule. Elle est brûlante. Elle est vivante. Et le souffle du loup se bloque avant que son odeur ne vienne appeler l'animal. Il inspire par la bouche, diminuant au maximum le parfum. Depuis combien de temps n'a-t-il été aussi proche d'une femme ? Pire encore, d'une inconnue ? Il ne pourrait compter les années qui s'écoulent dans ses souvenirs. Mais, alors qu'il la sent trembler en racontant son mensonge, Alekseï lui offre la chaleur de son corps, levant le bras pour qu'elle se blottisse contre lui. N'est-ce pas ce qu'offre les proches quand une mauvaise nouvelle tombe ? De toute manière, elle a froid. Il n'a pas vraiment le choix. Elle mène sa barque et il suit. Comme avant, jeune chiot aux dents trop longues qu'on offrait comme une puissance à des jeux qui le dépassaient. Titania est moins cruelle que le passé.
Pire.
Elle le fait rire.
Et ses lippes ne se soulèvent que trop rarement pour un sourire.
Il ne s'attendait pas à ce qu'elle se relève aussi vite. L'histoire s'achève, tragique. Toutes les images s'offraient si facilement au bolchevik. L'armée blanche, terrifiée par l'avancée du communisme. Les parents, en fuite. Puis la mort, cruelle, impitoyable. Rapide. Au moins les possibilités tenaient debout. Il aurait aimé lui offrir que ce n'était pas vrai, qu'il restait certainement quelqu'un. Lui-même n'y croyait pas. Il avait vu la révolution. Il avait participé au mois d'Octobre. N'étaient restés que des corps.
< Je pourrai essayer de me renseigner si vous le voulez. > offrit-il, maladroitement. Il ne savait plus vraiment sur quel pied danser avec la jeune femme. L'instant était hors du temps. Une parenthèse étrange. < Après tout, les mystères sont faits pour être éclaircies. > Si elle avait su.
Il se releva à son tour, ajusta sa cravate et lissa, du plat de la main, son pantalon impeccable. Comme si rien ne s'était passé. Comme s'ils n'étaient pas parti tous les deux. Comme si elle ne l'avait pas touché, trop proches pour une femme de bonne fréquentation. Il n'avait rien à redire. Elle l'arrangerait, en temps voulu.
< Je vous suis, > offrit-il. < Vu l'heure, Sebastien doit avoir émergé ? >
Il aurait pu perdre plus de temps encore à ses côtés mais se garda bien de lui offrir. Son emploi du temps se faisait plus agréable ses derniers temps. Moins guindé, presque libre. Les soirées, avec l'approche de l'hivers, s'espassait enfin. Et le ministère ne semblait pas pressé de le faire crouler sous le travail.
Titania, si c'est là son véritable prénom, pourrait s'immiscer plus loin qu'Irina ne l'a jamais fait. Reste seulement à dompter son joli sourire et son minois enchanteur. Presque plus dangereux, encore, que l'instinct qui hurle au loup de la dévorer.
Elle s'assoit à côté de lui et les épaules d'Alekseï s'inclinent vers elle. Normalement, après de telles nouvelles, il s'échappe. les larmes et les hurlements ne sont pas de son fort. Il connait la douleur. Il a appréhendé les gargouillis d'un corps dont l'âme s'échappe. La peine... A-t-il déjà pleuré ? Il ne s'en souvient pas. En Russie, les larmes gelaient avant d'avoir le temps de glisser. Au moins l'oiselle ne lui en voulait pas. Son épaule vient se glisser contre son bras. Que devait-il faire ? Elle le mettait presque mal à l'aise, si proche, si tactile. Seule la meute avait le droit à ce traitement de faveur. Les convenances, l'éducation. Tout, en lui, lui hurlait de s'éloigner. Mais elle était femme. Et n'était-ce pour les femmes que ces lois avaient été crées ? Un souffle s'échappe de sa gorge, mot offert comme un secret avant que la tête ne vienne s'appuyer contre l'épaule. Elle est brûlante. Elle est vivante. Et le souffle du loup se bloque avant que son odeur ne vienne appeler l'animal. Il inspire par la bouche, diminuant au maximum le parfum. Depuis combien de temps n'a-t-il été aussi proche d'une femme ? Pire encore, d'une inconnue ? Il ne pourrait compter les années qui s'écoulent dans ses souvenirs. Mais, alors qu'il la sent trembler en racontant son mensonge, Alekseï lui offre la chaleur de son corps, levant le bras pour qu'elle se blottisse contre lui. N'est-ce pas ce qu'offre les proches quand une mauvaise nouvelle tombe ? De toute manière, elle a froid. Il n'a pas vraiment le choix. Elle mène sa barque et il suit. Comme avant, jeune chiot aux dents trop longues qu'on offrait comme une puissance à des jeux qui le dépassaient. Titania est moins cruelle que le passé.
Pire.
Elle le fait rire.
Et ses lippes ne se soulèvent que trop rarement pour un sourire.
Il ne s'attendait pas à ce qu'elle se relève aussi vite. L'histoire s'achève, tragique. Toutes les images s'offraient si facilement au bolchevik. L'armée blanche, terrifiée par l'avancée du communisme. Les parents, en fuite. Puis la mort, cruelle, impitoyable. Rapide. Au moins les possibilités tenaient debout. Il aurait aimé lui offrir que ce n'était pas vrai, qu'il restait certainement quelqu'un. Lui-même n'y croyait pas. Il avait vu la révolution. Il avait participé au mois d'Octobre. N'étaient restés que des corps.
< Je pourrai essayer de me renseigner si vous le voulez. > offrit-il, maladroitement. Il ne savait plus vraiment sur quel pied danser avec la jeune femme. L'instant était hors du temps. Une parenthèse étrange. < Après tout, les mystères sont faits pour être éclaircies. > Si elle avait su.
Il se releva à son tour, ajusta sa cravate et lissa, du plat de la main, son pantalon impeccable. Comme si rien ne s'était passé. Comme s'ils n'étaient pas parti tous les deux. Comme si elle ne l'avait pas touché, trop proches pour une femme de bonne fréquentation. Il n'avait rien à redire. Elle l'arrangerait, en temps voulu.
< Je vous suis, > offrit-il. < Vu l'heure, Sebastien doit avoir émergé ? >
Il aurait pu perdre plus de temps encore à ses côtés mais se garda bien de lui offrir. Son emploi du temps se faisait plus agréable ses derniers temps. Moins guindé, presque libre. Les soirées, avec l'approche de l'hivers, s'espassait enfin. Et le ministère ne semblait pas pressé de le faire crouler sous le travail.
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Tatiana Luscombe leSad bird still sing |
16 Septembre 1927 • Aux portes du Cirque, côté sorcier
Tatiana marcha en silence pendant plusieurs minutes, guidant le grand bolchévik dans le camps des circassiens. Ses pas étaient habiles, évitant toutes les flaques boueuses. Elle regardait droite devant elle, n'ayant pour le garder à ses côtés que simplement glissé une main délicate dans la sienne. Des doigts glacés qui disparaissaient quasiment entre les phalanges solides du russe. L'oiselle savait qu'il s'agissait d'une main de soldat et elle savait d'une certaine façon, mais sans oser se l'avouer, qu'Alekseï avait dû faire partie du massacre d'Octobre 1917. Qu'il avait été un de ces nombreux révolutionnaires, brassard rouge au bras et fusil à l'épaule... Mais elle ne pouvait le détester. Ni en avoir peur.
Le communiste ne lui avait jamais manqué de respect. Au contraire, c'était elle qui ne cessait de le taquiner et de l'ennuyer. Pourtant, il n'avait jamais flanché. Il l'avait laissé lui prendre la main, puis s'était laissé inviter à dîner. Il s'était poliment intéressé à elle et n'avait rien dit lorsqu'elle s'était confiée. Il s'était laissé emporter dans un recoin isolé, n'avait rien tenté contre sa vertu. A la place, il s'était installé sur un banc humide et l'avait même laissé chanter avec à peine de quoi appeler un préavis.
Tatiana fourragea contre la paume sèche et chaude du russe, resquillant la moindre parcelle de chaleur pour s'abriter les doigts. Elle ne disait toujours rien, perdue dans ses pensées. Son sourire, toujours placardé, était toutefois plus léger et désinvolte. Juste un petit retroussement des lèvres alors qu'elle gardait les yeux résolument sur la route. Alekseï ne lui en voudra certainement pas de ce silence, elle en était persuadée. Après tout, il l'avait écouté tout à l'heure et même s'il s'était un peu moqué d'elle, il n'avait pas cherché à partir. Il l'avait laissé s'asseoir à côté de lui, il l'avait laissé se blottir à son flanc. L'homme lui avait même offert la couverture de son bras, sans rien commenter de la proximité qu'elle ne cessait de raccourcir entre eux.
Les caravanes étaient colorées tout autour d'eux. Reliées par des guirlandes magiques aux ampoules dorées, elles formaient des rues droites avec beaucoup de paille jetée au sol pour absorber les pluies constantes en cette saison. Hautes et spacieuses, elles formaient des murs aux étroites écoutilles peintes et sculptées. A l'intérieur des vitres rondes, l'on pouvait découvrir pour certaines carrément des maisons aux vastes salons ; univers de poches compactés entre les planches cloutées. Chaises et tables trouvaient refuges sous des toiles tendues et piliers de bois plantés, offrant parfois une couverture complète d'un côté à l'autre de la rue improvisée.
Tatiana se mit à ralentir le pas quand ils furent dans le "quartier" slave. Les couleurs, les motifs et les voix que l'on entendait au travers des portes se firent tout de suite beaucoup plus familières pour Alekseï. La communauté était plus restreinte, mais elle était d'autant plus solidaire. Il y avait peu d'hommes à l'heure actuelle, soit parce qu'ils travaillaient encore, soit parce que la révolution les avait tous fauchés. Les femmes étaient devenues indépendantes et les enfants n'en avaient que le nom, car ils avaient déjà leurs corvées et leurs petits jobs au sein du Cirque.
Quelques soient les personnes que l'oiselle croisait, elle se faisait saluer avec chaleur et bienveillance. Elle répondait avec autant d'entrain et de joie, sortant de ses poches pour les enfants quelques bonbons et cookies un peu émiettés. Elle s'arrêta à l'entrée d'une "ruelle" qui consistait à deux roulottes plus espacées et qui laissaient tout juste la place de passer pour un homme de front. Au bout du chemin, trois roulottes s'étaient garées pour former une sorte de cours volontairement isolée. Sur le tonneau de métal noir qui brûlait en son centre, avait été peint en rouge brillant un marteau et une faucille.
< C'est ici. > Annonça-t-elle sans surprise aucune. < Je vais aller le chercher. Les autres pourraient prendre mal de voir un étranger à leur porte. > Un petit regard alors qu'elle serrait les doigts du russe aux siens. < ... Dans le sens où vous n'êtes pas du cirque, Alekseï. > Précisa-t-elle avec douceur.
Elle retira sa main de la sienne et se faufila sur le sentier de paille fraîche. Elle disparue à droite quand elle tourna à l'angle. Elle toqua à la premier roulotte, attendit un peu et toqua encore. La porte s'ouvrit lentement sur un homme d'une trentaine d'années, cheveux sombres, barbe courte et des yeux d'un bleu très pâle. Des yeux vides comme ceux d'un requin et qui collèrent à Tatiana un frisson glacé dans l'échine. Les deux circassiens échangèrent quelques phrases d'une voix trop basse pour être entendu jusqu'au bolchévik.
Le silence.
Des bruits de pas un peu précipités sur le perron de la roulotte. L'amorce d'un hoquet de douleur féminin. Un blanc. Des murmures plus bas encore, cette fois d'une voix masculine, colérique.
Le silence.
"Sébastien" apparu à l'autre bout de la ruelle une fraction de secondes plus tard. Grand, musclé et aux vêtements en blouse d'artisan, il avait le teint buriné par le soleil. L'homme tenait par le bras la petite oiselle qui semblait plus pâle qu'à son habitude, mais qui affichait malgré tout ce sourire de façade. La poigne du russe semblait douloureuse, car ses phalanges étaient livides de serrer si fort le bras de Titania au travers de son châle en coton. Il approcha rapidement, à grandes enjambées énervées et tira derrière lui la jeune sorcière qui avait du mal à ne pas trébucher. Lorsqu'il s'arrêta face à Alekseï, seulement une broutille de centimètres les séparaient en hauteur.
< Dobryy vecher, tovarishch > Dit-il sobrement, l'accent lourd et la voix rauque. < Mon nom est Fiodorovitch... > "Et pas Sébastien..." Sembla-t-il penser très fort en lançant un regard noir vers Tatiana. < Je suis désolé que vous ayez dû perdre votre temps avec les bêtises de cette garce. >
Il daigna enfin relâcher la jeune oiselle qui s'écarta aussitôt d'un petit pas habile, se mettant juste hors de portée si jamais il prenait l'envie à l'autre de la bousculer encore. Sous prétexte de se recoiffer, elle passa une main sur l'arrière de son crâne, là où le coup avait porté avec suffisamment de violence pour faire bourdonner ses tempes et trembler sa vision. Mais elle n'en montra rien ! Tout comme elle ne montra pas à quel point son bras lui faisait mal. Sa chaire meurtrie devait déjà noircir d'une belle rangée de bleus...
< Tu es injuste, Sébastien ! Ce n'est pas comme si je pouvais forcer un homme de cette taille à me suivre contre sa volonté. Je sais que tu m'as en adoration, mais je ne suis qu'une frêle jeune fille. > Répliqua-t-elle du tac au tac, une main sur le cœur.
Et alors qu'elle faisait mine d'ajuster son châle pour se draper de dignité, l'oiselle était en vérité tendue et elle surveillait l'homme avec une attention camouflée à l'ombre de ses longs cils. Tatiana tourna finalement la tête vers le blond et une chaleur sincère, bien que discrète, gagna les grands lacs de ses yeux. Sous le masque, elle sembla sourire avec un peu plus d'honnêteté, peut-être même d'un quelque chose d'intime. Elle espérait ne pas l'avoir fâché avec ces bêtises.
< Je vais vous laisser discuter tous les deux. De votre prochain rendez-vous galant et de toutes ces choses que vous avez déjà faites ensemble. > Une taquinerie à rembourser pour les mots qu'Alekseï avait eu lorsqu'ils étaient attablés. < J'ai fini ma journée alors je peux attendre un peu. Lorsque vous aurez fini, retrouvez moi à l'entrée du quartier russe, là où les enfants jouaient. Je vous raccompagnerai jusqu'à l'entrée du Cirque. > Elle ajouta précipitemment, en voyant Fiodor commencer à grogner : < Sans détours cette fois, c'est promis ! >
Et comme annoncé, elle s'éloigna d'un pas rapide. Tatiana sembla beaucoup plus frêle, pelotonnée ainsi dans son châle et la tête basse. Quand elle fut hors de vue, le circassien reprit la parole :
< Elle ne savait pas que notre rencontre était importante, Camarade. > Fiodor fit signe au blond de l'accompagner dans la petite cour. < Cette idiote est beaucoup trop gâtée par sa mère... Il serait grand temps qu'elle soit mariée et éduquée d'une main de fer. > L'homme haussa des épaules, comme pour chasser le sujet. < Je ne savais pas que vous passeriez ce soir... nous sommes quel jour ? > Demanda-t-il en se frottant la barbe d'un geste encore lourd de sa récente gueule de bois.
Le communiste ne lui avait jamais manqué de respect. Au contraire, c'était elle qui ne cessait de le taquiner et de l'ennuyer. Pourtant, il n'avait jamais flanché. Il l'avait laissé lui prendre la main, puis s'était laissé inviter à dîner. Il s'était poliment intéressé à elle et n'avait rien dit lorsqu'elle s'était confiée. Il s'était laissé emporter dans un recoin isolé, n'avait rien tenté contre sa vertu. A la place, il s'était installé sur un banc humide et l'avait même laissé chanter avec à peine de quoi appeler un préavis.
Tatiana fourragea contre la paume sèche et chaude du russe, resquillant la moindre parcelle de chaleur pour s'abriter les doigts. Elle ne disait toujours rien, perdue dans ses pensées. Son sourire, toujours placardé, était toutefois plus léger et désinvolte. Juste un petit retroussement des lèvres alors qu'elle gardait les yeux résolument sur la route. Alekseï ne lui en voudra certainement pas de ce silence, elle en était persuadée. Après tout, il l'avait écouté tout à l'heure et même s'il s'était un peu moqué d'elle, il n'avait pas cherché à partir. Il l'avait laissé s'asseoir à côté de lui, il l'avait laissé se blottir à son flanc. L'homme lui avait même offert la couverture de son bras, sans rien commenter de la proximité qu'elle ne cessait de raccourcir entre eux.
Les caravanes étaient colorées tout autour d'eux. Reliées par des guirlandes magiques aux ampoules dorées, elles formaient des rues droites avec beaucoup de paille jetée au sol pour absorber les pluies constantes en cette saison. Hautes et spacieuses, elles formaient des murs aux étroites écoutilles peintes et sculptées. A l'intérieur des vitres rondes, l'on pouvait découvrir pour certaines carrément des maisons aux vastes salons ; univers de poches compactés entre les planches cloutées. Chaises et tables trouvaient refuges sous des toiles tendues et piliers de bois plantés, offrant parfois une couverture complète d'un côté à l'autre de la rue improvisée.
Tatiana se mit à ralentir le pas quand ils furent dans le "quartier" slave. Les couleurs, les motifs et les voix que l'on entendait au travers des portes se firent tout de suite beaucoup plus familières pour Alekseï. La communauté était plus restreinte, mais elle était d'autant plus solidaire. Il y avait peu d'hommes à l'heure actuelle, soit parce qu'ils travaillaient encore, soit parce que la révolution les avait tous fauchés. Les femmes étaient devenues indépendantes et les enfants n'en avaient que le nom, car ils avaient déjà leurs corvées et leurs petits jobs au sein du Cirque.
Quelques soient les personnes que l'oiselle croisait, elle se faisait saluer avec chaleur et bienveillance. Elle répondait avec autant d'entrain et de joie, sortant de ses poches pour les enfants quelques bonbons et cookies un peu émiettés. Elle s'arrêta à l'entrée d'une "ruelle" qui consistait à deux roulottes plus espacées et qui laissaient tout juste la place de passer pour un homme de front. Au bout du chemin, trois roulottes s'étaient garées pour former une sorte de cours volontairement isolée. Sur le tonneau de métal noir qui brûlait en son centre, avait été peint en rouge brillant un marteau et une faucille.
< C'est ici. > Annonça-t-elle sans surprise aucune. < Je vais aller le chercher. Les autres pourraient prendre mal de voir un étranger à leur porte. > Un petit regard alors qu'elle serrait les doigts du russe aux siens. < ... Dans le sens où vous n'êtes pas du cirque, Alekseï. > Précisa-t-elle avec douceur.
Elle retira sa main de la sienne et se faufila sur le sentier de paille fraîche. Elle disparue à droite quand elle tourna à l'angle. Elle toqua à la premier roulotte, attendit un peu et toqua encore. La porte s'ouvrit lentement sur un homme d'une trentaine d'années, cheveux sombres, barbe courte et des yeux d'un bleu très pâle. Des yeux vides comme ceux d'un requin et qui collèrent à Tatiana un frisson glacé dans l'échine. Les deux circassiens échangèrent quelques phrases d'une voix trop basse pour être entendu jusqu'au bolchévik.
Le silence.
Des bruits de pas un peu précipités sur le perron de la roulotte. L'amorce d'un hoquet de douleur féminin. Un blanc. Des murmures plus bas encore, cette fois d'une voix masculine, colérique.
Le silence.
"Sébastien" apparu à l'autre bout de la ruelle une fraction de secondes plus tard. Grand, musclé et aux vêtements en blouse d'artisan, il avait le teint buriné par le soleil. L'homme tenait par le bras la petite oiselle qui semblait plus pâle qu'à son habitude, mais qui affichait malgré tout ce sourire de façade. La poigne du russe semblait douloureuse, car ses phalanges étaient livides de serrer si fort le bras de Titania au travers de son châle en coton. Il approcha rapidement, à grandes enjambées énervées et tira derrière lui la jeune sorcière qui avait du mal à ne pas trébucher. Lorsqu'il s'arrêta face à Alekseï, seulement une broutille de centimètres les séparaient en hauteur.
< Dobryy vecher, tovarishch > Dit-il sobrement, l'accent lourd et la voix rauque. < Mon nom est Fiodorovitch... > "Et pas Sébastien..." Sembla-t-il penser très fort en lançant un regard noir vers Tatiana. < Je suis désolé que vous ayez dû perdre votre temps avec les bêtises de cette garce. >
Il daigna enfin relâcher la jeune oiselle qui s'écarta aussitôt d'un petit pas habile, se mettant juste hors de portée si jamais il prenait l'envie à l'autre de la bousculer encore. Sous prétexte de se recoiffer, elle passa une main sur l'arrière de son crâne, là où le coup avait porté avec suffisamment de violence pour faire bourdonner ses tempes et trembler sa vision. Mais elle n'en montra rien ! Tout comme elle ne montra pas à quel point son bras lui faisait mal. Sa chaire meurtrie devait déjà noircir d'une belle rangée de bleus...
< Tu es injuste, Sébastien ! Ce n'est pas comme si je pouvais forcer un homme de cette taille à me suivre contre sa volonté. Je sais que tu m'as en adoration, mais je ne suis qu'une frêle jeune fille. > Répliqua-t-elle du tac au tac, une main sur le cœur.
Et alors qu'elle faisait mine d'ajuster son châle pour se draper de dignité, l'oiselle était en vérité tendue et elle surveillait l'homme avec une attention camouflée à l'ombre de ses longs cils. Tatiana tourna finalement la tête vers le blond et une chaleur sincère, bien que discrète, gagna les grands lacs de ses yeux. Sous le masque, elle sembla sourire avec un peu plus d'honnêteté, peut-être même d'un quelque chose d'intime. Elle espérait ne pas l'avoir fâché avec ces bêtises.
< Je vais vous laisser discuter tous les deux. De votre prochain rendez-vous galant et de toutes ces choses que vous avez déjà faites ensemble. > Une taquinerie à rembourser pour les mots qu'Alekseï avait eu lorsqu'ils étaient attablés. < J'ai fini ma journée alors je peux attendre un peu. Lorsque vous aurez fini, retrouvez moi à l'entrée du quartier russe, là où les enfants jouaient. Je vous raccompagnerai jusqu'à l'entrée du Cirque. > Elle ajouta précipitemment, en voyant Fiodor commencer à grogner : < Sans détours cette fois, c'est promis ! >
Et comme annoncé, elle s'éloigna d'un pas rapide. Tatiana sembla beaucoup plus frêle, pelotonnée ainsi dans son châle et la tête basse. Quand elle fut hors de vue, le circassien reprit la parole :
< Elle ne savait pas que notre rencontre était importante, Camarade. > Fiodor fit signe au blond de l'accompagner dans la petite cour. < Cette idiote est beaucoup trop gâtée par sa mère... Il serait grand temps qu'elle soit mariée et éduquée d'une main de fer. > L'homme haussa des épaules, comme pour chasser le sujet. < Je ne savais pas que vous passeriez ce soir... nous sommes quel jour ? > Demanda-t-il en se frottant la barbe d'un geste encore lourd de sa récente gueule de bois.
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Alekseï DzerjinskiLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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(#) Re: [TERMINÉ] sad bird still sing | Tatiana
missive rédigée par Alekseï Dzerjinski lesad bird still sing
ft Tatiana Du Cirque
Thème | Le silence lui fit du bien. Un soupçon d'instant volé où il suivait une inconnue, main dans la main, comme un couple de film imaginé. Les femmes n'étaient normalement pas si proches. Du moins chez lui. Il ne connaissait pas les Françaises et si la jeune femme venait des mêmes étendues glacées que lui, elle avait grandi ici. Les années s'étaient oubliées mais s'étaient ancrées dans la chair. Peut-être étaient-elles toute ainsi ? On disait les femmes du Sud à même de rechauffer même les coeur les plus glaciales. Combien de fois avaient-ils écouté, amusés, les hommes du front parler des poupées du Sud, de ces femmes à la peau brune et aux cuisses légères. Etait-elle ainsi, celle à la peau d'albâtre ? Elle était trop tactile, ce n'était plus une question.
Il l'observait du coin de l'oeil. Elle connaissait le chemin par coeur et savait parfaitement où elle le menait. Pourquoi avait-elle voulu lui raconter sa vie ? Il y avait des russes dans ce camps, plein d'autre gens tout aussi capable que lui. Normalement, il faisait fuir les gens. Ses yeux trop clairs, son visage et ses manières de soldat. Alekseï n'était pas créature sociable, encore moins agréable quand il ne faisait pas attention. Alors pourquoi semblait-elle avoir oulbié toute forme d'instinct primaire ? Au moins qu'elle n'en possède tout simplement pas. Elle sentait la proie. Lui sentait le prédateur.
Et, alors qu'ils arrivaient enfin vers les caravanes rangés en allée, il en prenait définitivement l'apparence. Le loup sortait du bois au milieu des habitations glaciales. La vision de la faucille et du marteau, loin de l'adoucir, offrait la piste à l'homme qu'il était réellement. Le pseudo dandy en costume ne prenait pas, il l'avait juré au coeur quand ce dernier lui avait demandé de faire profil bas. Mais là, dans ce lieu inconnu, aux odeurs masculines, il ne prenait plus du tout. Quand le russe raisonnait tout autour d'eux, le soldat bolchevik n'avait plus à se cacher. peut-être Irina pointerait le bout de son nez en apercevant sa haute carrure. Il ne voulait pas la voir. Seul son indic l'intéressait. La patience d'Alekseï, affinée, devenait inexistante. Il jurait avec la jeune femme solaire. Il jurait avec les bonjours enjoués. Il le savait. Qu'importait. Il n'était pas là pour se faire des amis.
Alekseï hocha la tête pour simple réponse, pas vexé pour un sous. Il était étranger en ce terre, elles-mêmes si différentes de Paris; Il avait l'impression d'avoir quitté la capitale l'espace de quelque instant hors du temps, loin du froid de décembre. La mélodie de la jeune femme restait dans la tête.
Les sons et les mots échappèrent au loup dès que la circassienne avait disparu. Il fleura la peur, entendit brièvement un hoquet de douleur, trop faible pour qu'il y prête réellement attention. Elle allait revenir. Les yeux mi clos, l'homme laissait la place au loup pour s'attarder sur les parfums, sur les informations qu'ils charriaient dans l'air pur. L'odeur de friture s'était accrochée à ses vêtements. C'est le fumet de la jeune femme qu'il ne lâchait pas. Il s'enroba d'appréhension, de stupeur. Alekseï n'intervient pas. Ce n'était pas son rôle. Il n'était pas protecteur en ce lieu. Leurs coutumes. Leurs règles.
Qui s'imposaient devant lui. La main de fer, les réactions de l'oiselle. Il n'y avait plus d'amusement attendrit. Les yeux du prédateur se posèrent sur le russe mais les babines ne se soulevèrent pas. Ils règleraient leur compte et lui n'interviendrait pas. Elle était du cirque. Elle savait ce qu'il en retournait. Elle connaissait l'homme, mieux qu'Alekseï lui-même. Et même si sa posture la préservait, elle était bien assez intelligente pour ne pas chercher plus les problèmes.
Alekseï n'était pas un chevalier blanc. Il avait toujours laissé ce rôle à Elric, se parant plutôt dans les affres du compagnon de héros, celui qui n'attirait la lumière que pour les frasques. La lycantropie avait fait de lui un homme, un véritable. Et s'il protégeait la meute, Titania n'en faisait pas parti. Il la salua pourtant aimablement, étouffant même un soupçon de rire à la mention des rendez-vous. Sebastian n'en comprendrait pas le sens mais Alekseï, face à communiste, était un envoyé du parti. Bien au dessus. Plus proche des libérateurs que ceux enfermés dans d'autre pays. Il avait détruit la garde blanche, il avait porté les armes. Même dans leur Egalité, il avait gagné le respect.
< Elle a l'air bien jeune. Et elle se disait orpheline. > offrit-il, pensée dites à voix haute. Il les éloigna d'un geste de la main. < Les journées se ressemblent toutes pour les Travailleurs. Allons y camarade, si vous le voulez bien. L'enfant m'a assez fait perdre de temps et je suis attendu ailleurs. >
Il clôtura leur présence sur ces mots. Rien d'autre ne concernait les civiles. Les ordres du Parti et la puissance des connaissances de ce dernier n'étaient l'affaire que des hommes de goût. Peut affichaient aussi fièrement la faucille et le marteau.
Les mots du Sebastien furent utiles. Les petites mains s'agitaient dans les ombres sans que les grands de ce monde ne puissent s'en douter. L'esprit s'apaisait chez le loup mais il ne cachait pas l'aura de prédateur qui le suivait partout. Assez pour l'allée des roulottes jusqu'au lieu de rendez-vous. Il voulait dire au revoir à la jeune femme. Merci, peut-être. Mais, surtout, et il refusait de l'avouer, il se serait perdu dans les ruelles du cirque sans elle. Il ne voulait pas devoir justifier sa présence et Titania lui faisait un alibi parfait. Si elle parlait moins.
Il s'approcha en silence, ses pas ne marquant qu'à peine le sol. Sa corpulence cachait le prédateur. < Je pensais que vous m'auriez abandonné là. > murmura-t-il dès qu'il fut assez proche pour la surprendre. N'avait-elle joué avec lui tout l'apres-midi ? Il ne s'amuserait pas autant, la bienséance lui rappelant sa place sans même qu'il n'ait besoin de l'invoquer.
Mais la voir sursauter aurait le don de le faire rire. Avant de le voir s'excuser. S'il la surprenait. Elle sentait la proie. Et les proies ont l'ouïe aussi aiguisée que celle du chat.
< Ramenez moi au monde extérieur voulez-vous ? Le pays des fées n'est, malheureusement, pas fait pour moi.. >
Référence sans une once de sarcasme à son prénom. Ici, les gens venaient pour rêver. Et voilà bien longtemps que les songes du bolchevik n'étaient plus aussi doux que ceux d'une enfant.
Il l'observait du coin de l'oeil. Elle connaissait le chemin par coeur et savait parfaitement où elle le menait. Pourquoi avait-elle voulu lui raconter sa vie ? Il y avait des russes dans ce camps, plein d'autre gens tout aussi capable que lui. Normalement, il faisait fuir les gens. Ses yeux trop clairs, son visage et ses manières de soldat. Alekseï n'était pas créature sociable, encore moins agréable quand il ne faisait pas attention. Alors pourquoi semblait-elle avoir oulbié toute forme d'instinct primaire ? Au moins qu'elle n'en possède tout simplement pas. Elle sentait la proie. Lui sentait le prédateur.
Et, alors qu'ils arrivaient enfin vers les caravanes rangés en allée, il en prenait définitivement l'apparence. Le loup sortait du bois au milieu des habitations glaciales. La vision de la faucille et du marteau, loin de l'adoucir, offrait la piste à l'homme qu'il était réellement. Le pseudo dandy en costume ne prenait pas, il l'avait juré au coeur quand ce dernier lui avait demandé de faire profil bas. Mais là, dans ce lieu inconnu, aux odeurs masculines, il ne prenait plus du tout. Quand le russe raisonnait tout autour d'eux, le soldat bolchevik n'avait plus à se cacher. peut-être Irina pointerait le bout de son nez en apercevant sa haute carrure. Il ne voulait pas la voir. Seul son indic l'intéressait. La patience d'Alekseï, affinée, devenait inexistante. Il jurait avec la jeune femme solaire. Il jurait avec les bonjours enjoués. Il le savait. Qu'importait. Il n'était pas là pour se faire des amis.
Alekseï hocha la tête pour simple réponse, pas vexé pour un sous. Il était étranger en ce terre, elles-mêmes si différentes de Paris; Il avait l'impression d'avoir quitté la capitale l'espace de quelque instant hors du temps, loin du froid de décembre. La mélodie de la jeune femme restait dans la tête.
Les sons et les mots échappèrent au loup dès que la circassienne avait disparu. Il fleura la peur, entendit brièvement un hoquet de douleur, trop faible pour qu'il y prête réellement attention. Elle allait revenir. Les yeux mi clos, l'homme laissait la place au loup pour s'attarder sur les parfums, sur les informations qu'ils charriaient dans l'air pur. L'odeur de friture s'était accrochée à ses vêtements. C'est le fumet de la jeune femme qu'il ne lâchait pas. Il s'enroba d'appréhension, de stupeur. Alekseï n'intervient pas. Ce n'était pas son rôle. Il n'était pas protecteur en ce lieu. Leurs coutumes. Leurs règles.
Qui s'imposaient devant lui. La main de fer, les réactions de l'oiselle. Il n'y avait plus d'amusement attendrit. Les yeux du prédateur se posèrent sur le russe mais les babines ne se soulevèrent pas. Ils règleraient leur compte et lui n'interviendrait pas. Elle était du cirque. Elle savait ce qu'il en retournait. Elle connaissait l'homme, mieux qu'Alekseï lui-même. Et même si sa posture la préservait, elle était bien assez intelligente pour ne pas chercher plus les problèmes.
Alekseï n'était pas un chevalier blanc. Il avait toujours laissé ce rôle à Elric, se parant plutôt dans les affres du compagnon de héros, celui qui n'attirait la lumière que pour les frasques. La lycantropie avait fait de lui un homme, un véritable. Et s'il protégeait la meute, Titania n'en faisait pas parti. Il la salua pourtant aimablement, étouffant même un soupçon de rire à la mention des rendez-vous. Sebastian n'en comprendrait pas le sens mais Alekseï, face à communiste, était un envoyé du parti. Bien au dessus. Plus proche des libérateurs que ceux enfermés dans d'autre pays. Il avait détruit la garde blanche, il avait porté les armes. Même dans leur Egalité, il avait gagné le respect.
< Elle a l'air bien jeune. Et elle se disait orpheline. > offrit-il, pensée dites à voix haute. Il les éloigna d'un geste de la main. < Les journées se ressemblent toutes pour les Travailleurs. Allons y camarade, si vous le voulez bien. L'enfant m'a assez fait perdre de temps et je suis attendu ailleurs. >
Il clôtura leur présence sur ces mots. Rien d'autre ne concernait les civiles. Les ordres du Parti et la puissance des connaissances de ce dernier n'étaient l'affaire que des hommes de goût. Peut affichaient aussi fièrement la faucille et le marteau.
Les mots du Sebastien furent utiles. Les petites mains s'agitaient dans les ombres sans que les grands de ce monde ne puissent s'en douter. L'esprit s'apaisait chez le loup mais il ne cachait pas l'aura de prédateur qui le suivait partout. Assez pour l'allée des roulottes jusqu'au lieu de rendez-vous. Il voulait dire au revoir à la jeune femme. Merci, peut-être. Mais, surtout, et il refusait de l'avouer, il se serait perdu dans les ruelles du cirque sans elle. Il ne voulait pas devoir justifier sa présence et Titania lui faisait un alibi parfait. Si elle parlait moins.
Il s'approcha en silence, ses pas ne marquant qu'à peine le sol. Sa corpulence cachait le prédateur. < Je pensais que vous m'auriez abandonné là. > murmura-t-il dès qu'il fut assez proche pour la surprendre. N'avait-elle joué avec lui tout l'apres-midi ? Il ne s'amuserait pas autant, la bienséance lui rappelant sa place sans même qu'il n'ait besoin de l'invoquer.
Mais la voir sursauter aurait le don de le faire rire. Avant de le voir s'excuser. S'il la surprenait. Elle sentait la proie. Et les proies ont l'ouïe aussi aiguisée que celle du chat.
< Ramenez moi au monde extérieur voulez-vous ? Le pays des fées n'est, malheureusement, pas fait pour moi.. >
Référence sans une once de sarcasme à son prénom. Ici, les gens venaient pour rêver. Et voilà bien longtemps que les songes du bolchevik n'étaient plus aussi doux que ceux d'une enfant.
@Tatiana Du Cirque
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