Animation RP #2.3 : What does the wolf say ?

Environnement

« C'est un cimetière anglais, d'époque victorienne. Les allées y sont étroites, tortueuses même et une brume épaisse s'accroche aux moindres tombes, s'effilochant entre les grilles aux fers rouillés et aux plaques de marbre fissurées. Les pierres sont rongées de lichen et de mousse, tandis que les plus anciennes s'affaissent de côté, comme si le poids du deuil et des âges leur pèse de trop.

Le silence qui règne en ces lieux est aussi lourd et humide que l'air stagnant, rance de végétation pourrie et de terre humide... D'une terre fraichement retournée. Le ciel est bas ce soir, chargé de nombreux nuages qui menacent de faire tomber une pluie glacée à tout instant. Derrière ce voile cotonneux, l'orbite jaunâtre d'une lune gibbeuse paraît presque obscène dans sa rondeur exagérée.

Son aura macabre jette sur le cimetière des ombres folles, trompeuses et torturées depuis les arbres morts aux branches recourbées qui pavent les croisements. Leurs racines soulèvent les dalles, bousculent les tombes et semblent se tendre pour accrocher les pieds des visiteurs. Une bruine se lève, froide et pénétrante.

Avec elle, il se soulève l'odeur douçâtre de la mort quand viennent se poser non loin quelques corbeaux. Ils vous fixent, vous narguent et semblent presque rire lorsque leurs croassements s'élèvent, au rythme d'une mastication humide et spongieuse. Le bruit est soudain et vous ne pouvez l'ignorer.

Votre regard en cherche désespérément la source, pulsion implacable vous saisissant l'esprit. Et après quelques secondes à fouiller les allées vides et à discerner dans la brume cette massive silhouette voûtée... vous regrettez immédiatement votre curiosité, même si elle vous fut imposée.

Devant vous, un monstre se repaît d'un corps. Sa silhouette est couverts d'un court et dense pelage sombre qui, malgré tout, ne cache rien de sa puissante musculature anthropomorphique. Sa gueule lupin est profondément enfoncée dans le thorax de ce qui fut un homme, fourrageant dans les chairs sanguinolentes pour y arracher organes et muscles dans de longs déchirements écœurants.

Le sang inonde ses babines, dégouline de son menton. Un grondement de plaisir viscéral lui échappe quand une langue vient lécher les lambeaux spongieux autour de la plaie, comme une gourmandise. De ses mains vaguement humaines, le monstre tient le corps comme une vulgaire poupée de paille, démembrant puis effilochant des pièces entières de viandes avec la précision et la cruauté que seul un prédateur doué d'intelligence peut offrir.

Car dans les derniers soubresauts du corps, spasmes nerveux et la quantité de sang qui s'épanche sur les pavés, mais aussi par l'expression d'horreur absolue figée sur ses traits et l'humidité de ses yeux vides, vous êtes frappés d'une réalisation soudaine : la victime était encore en vie lorsque la chose s'est mise à la dévorer.

Et maintenant... c'est vous ses proies. »

Rappel du déroulement de l'animation

Règles du jeu

. vous avez jusqu'au 30 Novembre 2024 inclus pour participer

· les posts rp ne devront pas dépasser les 250 mots ! Le but, c'est que ça aille vite et bien dans le temps imparti

. essayez toujours de prioriser l'animation -sans obligation- pour ne pas bloquer vos copains de jeu ! S'il n'y a pas de réponses après 72H, il est possible de rejouer

· il n'y aura aucune intervention de l'Animateur dans les postes, vous serez seuls face au monstre !

. chaque victime commence avec 4 cœurs et meurt si le compte tombe à 0. Merci d'indiquer votre score en haut à droite de chacun de vos postes

. Le monstre doit lancer des dés quand il veut attaquer : le résultat détermine l'échec ou la réussite, mais aussi le nombre de cœurs retirés à sa victime

. Vous devez respecter le niveau d'horreur de votre animation dans vos réponses, pensez à vos partenaires de jeu !

Résultats de dés

. 1 : Vous êtes tombé sur un os, littéralement ! Vous perdez votre tour à creuser pour un tibias
. 2 - 3 : Fresh meat ! Vous les sentez, ces juteux petits casse-croûte ; vous parvenez à en blesser un d'un bon coup de patte (1 cœur en moins)
. 4 - 5 : Vous réussissez un abattage infaillible qui vous permet de jeter au sol votre victime et la frapper à multiple reprises (2 cœurs en moins)
. 6 : Parfois, quand l'attaque est d'une telle violence que la victime meurt sur le coup ou est-ce vraiment le cas ? Votre venin se propage... (La victime devient un monstre de plus au prochain tour)

La Bête rôdait entre les stalles du cimetière, alors que ses babines étaient encore dégoulinantes d'un sang carmin récupéré d'une première victime faite. Qui était cet homme qui avait fermé à clé les lourdes portes du lieu ? Probablement le gardien mais la Bête s'en fichait, la Bête ne reconnaissait pas, elle se contentait d'être tiraillée par une faim que le pauvre corps chaud déchiré par les griffes et les dents acérées n'avait pu parfaitement étancher. Un reniflement soudain, et un grognement sourd alors que la Bête s'élança à nouveau à la recherche de la source de cette odeur de chaire fraîche dont elle espérait bien se repaître.

Là se trouvait un homme, pauvre fou osant s'aventurer dans un tel lieu un soir où Séléné inonde le ciel de sa splendeur et où les maudits ne deviennent plus que carnage. D'un bond, la Bête s'élança sur le malheureux et sa lourde patte vint le plaquer au sol d'un seul coup. Ses griffes acérées vinrent déchirer la peau fine ainsi offerte, lacérant à plusieurs reprises tandis que la Bête se délectait de l'odeur ferrée du sang qui lui tachait déjà les pattes.

Résultats des dés:

Un sortilège vint percuter la Bête tandis qu'elle se délectait de la cuisse de son repas tout chaud gesticulant de douleur et de cris qui nourrissaient le prédateur autant que sa chair, le faisant lâcher prise sans pour autant lui offrir quelconque blessure mortelle. La Bête ne savait rien des hommes, elle ne savait rien de la magie, pour l'heure, elle n'était que chaos et bestialité. Le prédateur ultime de toute chose siégeant au sommet de la chaîne alimentaire et pour qui la moindre âme venue errer sur son territoire n'est que pâté pour chien.

La Bête eut un mouvement de recul, faisant face à son assaillant babines relevées, crocs acérés tâché de carmin. La Bête se hissa sur ses deux pattes arrières, poussant un hurlement à la lune à glacer le sang avant de reprendre posture d'attaque. Car s'il faut craindre le bipède, nul n'est à l'abri lorsque ses quatre membres travaillent à l'unisson pour rattraper la proie.

Pourtant, une odeur vint lui chatouiller les naseaux au point de lui en faire perdre un instant son but initial. D'un bond, il disparu entre les stèles du cimetière, offrant quelques minutes de répit teintées de terreur aux pauvres fous égarés sur son terrain de chasse. Mais cette odeur, il lui fallait l'atteindre, alors il creusait. Il creusait frénétiquement jusqu'à déterrer l'os vieilli et dépourvu de chair d'un quidam probablement enseveli sous terre depuis des générations et dont le tibia fut à jamais réduis à l'état de néant par la mâchoire puissante du loup garou venu en sucer la moëlle desséchée.