[Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
(#) [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Artémis De Lustrac leNom
De Lustrac, un nom au sang immaculé, et pourtant souillé jusqu’à la moelle. Un nom qui sonne comme le battement régulier d’une horloge dont on ne connaît pas la fin. Pour moi, c’est surtout un moyen d’arriver à mes fins, ainsi qu’un objectif à atteindre. Désespérément.Prénom
Artémis, prénom emprunté à la mythologie grecque, comme le veut la tradition stupide qu’ont respecté mes parents. Pourquoi la Grèce ? Allez savoir. En attendant, moi je m’en serais bien passée, et ceux qui me connaissent vraiment savent que je préfère Artie.Naissance
C’est au début du dernier mois de printemps que j’ai vu le jour, bien des années après mes deux sœurs ainées. L’année avant le passage au siècle suivant, je suis née le 2 mai 1899, sous le signe du Taureau, bien que ça n’ait aucune importance pour moi.Parents
Fille de Thaumas de Lustrac et de Paule de Lustrac, née Malefoy. Je suis la dernière d’une fratrie de quatre, et aussi la troisième fille, au grand dam de mon cher père qui aurait préféré avoir plus de garçons. Alcmène, l’aînée, a subi sa malédiction l’année de ses 43 ans, tandis que la seconde, Hestia, a pris la forme définitive d’une chouette effraie il y a vingt ans. Sur quatre enfants, nous ne sommes que deux à rester. Deux à nous souvenir.Nature du sang
De sang pur, les De Lustrac en sont fiers sous leur fausse modestie, et c’est avec un certain acharnement que le père s’emploie à perpétuer la lignée. En poussant fortement ses filles au mariage s’il le faut. Maudits par le sang, mon père désespère de sécuriser sa lignée avant que ses filles ne subissent le Malédictus qui ne touche que les femmes de la famille. Pourtant, mon frère est marié et plus susceptible de répondre à ses désirs, mais Père préfère ne prendre aucun risque, alors il me pousse encore et encore à me marier et avoir des enfants, comme si c’était une fin en soi.Situation matrimoniale
Le cœur battant et fluctuant de mon adolescence a laissé place à un bloc de glace que même la flamme d’un dragon ne semble pouvoir faire fondre. J’ai aimé, j’ai été aimée, j’ai même été fiancée, et même si à l’origine c’était purement intéressé, j’ai espéré pouvoir transformer cette alliance en un amour prospère. Mes illusions se sont brisées le jour même de mon mariage, alors que l’émotion a provoqué ma transformation, et que ma future belle-famille a préféré rompre nos fiançailles en découvrant ma condition. Le regard horrifié de mon fiancé, distordu par la vision de l’hermine, reste à jamais gravé dans ma mémoire comme le symbole d’une trahison profonde, et je refuse de prononcer son nom ou celui de sa famille. Je n’ai jamais cherché à savoir ce qu’ils étaient devenus, mais je sais que mon secret n’a jamais été éventé, sans que je sache par quel moyen.A présent, je ne cherche plus l’amour. J’ai trop aimé, j’ai trop été blessée. Je me contente de relations de courte durée, sans attaches, sans affect. Je me sers des autres, prends ce qui m’intéresse, et ne regarde pas en arrière en partant. Avec une légère préférence pour les femmes, qui elles au moins ne sont pas susceptibles de me faire tomber enceinte…
Occupation
N’en déplaise à mon père qui aurait préféré que je suive les autres médicomages de la famille, je suis devenue Magizoologiste. Je n’ai jamais pu tenir en place, alors rester au chevet des malades, surtout après la guerre, me donne envie de m’enfuir vite et loin. J’avais commencé à l’étudier pourtant cette magie des soins, poussée par mon père, et j’ai fait deux ans à l’université, les deux dernières années de la Guerre, juste après avoir obtenu mon diplôme à Beauxbâtons. Mais justement, la Guerre m’a trop marquée, et je ne veux plus voir de telles horreurs. Sans parler du fait que je suis convaincue que le secret de notre malédiction réside avec les animaux, puisque c’est en eux que nous nous transformons contre notre gré. De toute façon, j’ai toujours été fascinée par les animaux fantastiques, les dragons en particulier, même si j’admet que ce ne sont probablement pas ceux-ci qui vont m’aider dans ma quête. Je parle rarement de mon passé de médicomage, mais je suis intarissable sur les créatures magiques !Scolarité
La majorité de ma scolarité, je l’ai faite à Beauxbâtons, et c’est la faction du Zénith que j’ai rejoint. Mes résultats n’étaient pas trop au goût de mon père, car si j’excellait en sortilèges, vol sur balai et défenses contre les forces du mal, j’étais une bien piètre potionniste ou botaniste. Pas l’idéal pour quelqu’un que l’on destine au médical…mais je n’avais pas la patience requise pour ces matières. Globalement, les notes suivaient seulement quand j’éprouvais de l’intérêt pour la matière, car je ne suis pas douée dans l’apprentissage en lui-même mais plus naturelle dans l’exécution. Il m’a toujours fallu du temps et de l’acharnement pour apprendre le moindre sort, mais une fois maîtrisé, l’exécuter révélait une grande puissance, surtout après l’acquisition de ma seconde baguette. A partir de la cinquième année, j’ai pris les options étude des créatures magiques, langue des peuples magiques et duels magiques, dans lesquelles je me suis impliquée à fond.Si je n’avais pas été aussi déterminée à trouver la solution à notre petit problème familial, j’aurais probablement aimé faire une carrière dans le quidditch en tant que batteuse, mais j’ai préféré prendre l’option « monte magique » en activité extra-scolaire.
J’ai aussi effectué deux années d’échange à Ilvermorny, en troisième et quatrième année, qui m’ont permis de prendre de la distance avec ma famille, et si ma crise d’adolescence ne s’est pas passée aussi bien que je l’aurais souhaité, j’ai appris beaucoup de choses en Amérique.
Composition baguette
Ma première baguette…n’était pas vraiment la mienne. Quand elle était encore humaine, et avant que je ne reçoive mon invitation pour Beauxbâtons, Hestia m’a prêté la sienne, parfois, pour m’apprendre de petits sorts simples. J’avais une affinité particulière avec cette baguette autrefois, du fait de mon caractère sage et appliqué, et c’est tout naturellement que j’ai récupéré cette baguette dont personne ne savait quoi faire lorsque ma sœur a pris sa forme animale définitivement. Cependant, si je vous parle de première baguette, c’est qu’il y en a eu une deuxième, celle qui ne me quitte plus à présent. J’ai acheté cette seconde baguette à Shikoba Wolfe, lors de ma quatrième année. Appelez ça un acte de rébellion si vous le souhaitez, mais après les durs évènements que j’ai vécus là-bas, la baguette de ma défunte sœur ne me convenait plus. J’avais trop changé.Ma baguette actuelle est donc en bois de cerisier, qui nécessite une grande force mentale et une maîtrise de soi que me confère mes entraînements pour résister à mes transformations. De plus, la plume d’oiseau-tonnerre qui en compose le cœur en fait une baguette difficile à manier, productrice d’une magie brute et peu subtile, ce qui me convient parfaitement. Je n’ai jamais su faire preuve d’une grande discrétion, sauf lorsque mon travail le nécessite, et je préfère la puissance et l’efficacité à la douceur et aux faux-semblants. Longue de 33,5 cm, épaisse et d’une couleur rouge sombre caractéristique du cerisier, elle est couverte d’entailles plus ou moins profondes sur toute la longueur, marques de ma vie au grand air, malgré le soin que j’y apporte au quotidien. Sa poignée en lanières de cuir a elle aussi vécu de meilleurs jours, et même si elle est élimée, je ne songe pas encore à la remplacer.
Patronus
C’est à force d’acharnement que je suis parvenue à extirper de ma baguette un patronus corporel il y a quelques années, et encore aujourd’hui, il me faut parfois lutter un peu pour le produire. Des heures entières à me concentrer sur le souvenir de mes sœurs, un des rares qu’il me reste, lorsque nous étions encore heureuses ensemble. Alors quand il a enfin pris la forme d’une chouette effraie, ce sont des larmes de joie qui ont coulé sur mon visage.Epouvantard
L’hermine, toujours l’hermine. Ce maudit animal avec son air perpétuellement agacé, comme jugeant le monde du haut de ses trente centimètres. Ce n’est pas l’animal en soit qui m’effraie, mais plutôt la promesse invariable et indélébile d’une mort certaine. Pas une mort physique, mais une mort intellectuelle. Piégée dans un corps trop petit et trop vulnérable. Parfois, quand je suis plus vulnérable, j’entends aussi les cris d’un nourrisson sans pouvoir le voir. Sans savoir s’il s’agirait de celui d’Hestia…ou du mien.Amortentia
Organiques, animales, brutales, les odeurs s’entremêlent en une symphonie puissante et inhabituelle. On pourrait croire d’une femme, qui plus est d’une noble, qu’elle serait attirée par l’odeur des fleurs et des agrumes, mais il n’en est rien pour moi. L’odeur de la fourrure et des plumes sous la pluie se mélange à celle, métallique et âcre du sang, parsemées d’un brin de souffre caractéristique de l’haleine incendiaire d’un dragon.J’ai toujours détesté l’amortensia, car elle révèle mes pires noirceurs, et se fait le miroir impudique de mon âme entachée. Sans parler du fait que l’amour qu’elle crée n’est qu’une vulgaire illusion, puissante certes, mais tout aussi fausse que l’amour naturel.
Particularité Magique
Secret familial le mieux gardé de tous, utilisant les grands moyens s’il le faut, nous sommes Malédictus de mère en fille depuis des générations. Etroitement lié à notre nom, la malédiction n’épargne qu’à moitié les hommes puisque s’ils ne finissent pas leurs jours sous l’apparence d’une bête, ils transmettent cette tare à leurs filles et petites-filles. Certains comme mon père y voient une raison de multiplier les naissances, afin d’assurer par les hommes la pérennité de la lignée, d’autres comme moi s’assurent de ne jamais transmettre cette malédiction à quelque enfant que ce soit. Il n’y a rien de plaisant à se transformer en hermine dès que l’attention est relâchée, et cet exercice mental est tout simplement épuisant. Parfois j’envie Hestia, elle qui a profité de sa jeunesse, et parfois je me dis qu’elle a gâché une vie qu’elle aurait pu vivre heureuse. Qui sait où elle se trouve à présent, si elle est toujours en vie…Lachesis
Quand j’étais petite, j’étais une jeune fille sage, discrète. Enfant modèle, j’étais appliquée, et j’obéissait à mes parents, mon père en particulier. Je ne le nie pas, j’ai beaucoup appris de lui, et peut-être que ma force de caractère actuelle n’aurait pas été aussi puissante s’il n’avait pas eu la main mise dessus dès mon plus jeune âge. Je le révérais autrefois, à présent je ne le comprends plus. Avant Hestia, avant le serment, avant de marcher jusqu’aux portes de l’enfer, j’étais mesurée, je soignais ma mise et ma diction, je ne faisais surtout pas de vagues. Et puis j’ai tenté d’échapper à l’emprise paternelle, et depuis, j’ai changé. Je me suis éveillée. Je vis chaque instant, sans me soucier des conséquences.
Orgueilleuse, fière, dit ce qu’elle pense, le dit beaucoup et sans prendre de gants, indépendante, vis à fond et profite de chaque instant quitte à se brûler les ailes, volcanique, curieuse, soif de savoir, téméraire, impatiente, entêtée, jalouse, combative, audacieuse, énergique, joueuse, protectrice, spontanée, travailleuse.
Que pensez-vous des moldus, et du fait que vous soyez obligés de vous cacher d'eux au quotidien ? Les moldus ? Les moldus me font peur. Je n’aime pas me mêler à eux, parce que je crains qu’ils ne nous traitent comme de la vermine, qu’ils ne cherchent à nous éliminer, s’ils savaient ce que nous étions capables de faire. Ils ont déjà essayé par le passé, et Salem sera à jamais dans les mémoires, de même que les chasses aux sorcières un peu partout dans le monde. Ne dit-on pas « pour vivre heureux, vivons cachés » ? Je trouve cette maxime fort à propos. Trop de gens dans le monde sorcier voient ma malédiction comme une menace, alors qu’en serait-il dans le monde moldu ?
Quelle est votre opinion sur la famille royale magique de France ? Je ne pourrais pas avoir moins à faire que de m’occuper de la famille royale. Pour mon père, c’est presque un jeu de les contrer et de lutter pour la république, mais moi, du moment qu’on ne me met pas de bâtons dans les roues pour aboutir dans mes recherches, je n’en ai cure. S’il le faut, j’utiliserai le nom de ma famille pour parvenir à mes fins, mais je ne cherche pas le conflit avec la famille royale.
L'Aube Sorcière prend de l'ampleur, et Tarek Shafiq fait très souvent la une des journaux. Que pensez-vous de cet homme ? Tarek Shafiq, voilà un homme dont le nom seul devrait inspirer la terreur plutôt que l’admiration. Ses vœux mettent en danger le secret qui nous protège tous, et sa vision des moldus est totalement irrationnelle à mon sens. Quand à son opinion sur la famille royale, je doute que la remettre au pouvoir ne change grand-chose à la situation de la France. Je n’ai qu’une crainte, c’est qu’il prenne le pouvoir en se servant de la famille royale comme de marionnettes.
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Artémis De Lustrac leLa voix dure de mon père résonne à mes oreilles. Encore. Il pointe sa baguette sur moi, force le passage de mes pensées. Encore. Mes maigres souvenirs du haut des mes six ans défilent, et je tente par tous les moyens de lui résister, en vain. Il est là, immuable, les mains jointes devant lui sur sa baguette, comme si violer mes moindres pensées était une simple promenade dans les jardins. Je m’effondre, pantelante, sur le sol du bureau paternel, et je n’ai pas le temps de reprendre mon souffle que déjà, il assène à nouveau.
- Encore.
Et la tornade de souvenirs reprend.
- Donne-moi ta main Artémis.
Sans comprendre pourquoi soudainement mon père a voulu me voir dans son bureau, j’hésite avant de tendre timidement ma main. J’ai peur de lui, j’ai toujours eu peur de lui. Et pourtant, j’ai toujours accepté sans broncher, respecté ses décisions comme si elles étaient paroles d’évangile. Après tout, il est mon père, il sait ce qu’il fait. Le filet doré qui se tisse autour de nos mains jointes alors que je répète les paroles qu’il me dicte font battre mon cœur un peu plus vite.
- Je ne parlerai à personne de ce que j’ai vu ces derniers mois. Je jure de ne plus parler de la grossesse d’Hestia, ni de son histoire avec Arsène d’Apcher. Je ne dévoilerai pas qu’une fille est née de cette union.
Et la litanie continue, encore et encore, précise jusqu’au moindre détail pour être certain de ne rien oublier. J’ai huit ans, ma sœur vient de se transformer en une chouette, et j’ai vu mon avenir dans les yeux quand son regard animal a croisé le mien. Je suis terrifiée. Même si Alcmène a tenté de me rassurer, de m’expliquer que je ne finirais peut-être pas comme ça, c’est insuffisant. La main de mon père semble glacée, ou bien c’est moi qui suis gelée de l’intérieur, impossible de savoir.
- C’est bien Artémis. Maintenant, souvient-toi de ce que tu as promis ce soir, ne parle à personne de ta sœur, et tout se passera bien. Tu as le droit de mentir pour protéger ce secret. Pour tout le monde, elle était très malade, et elle est décédée.
- Oui père.
- Bien. Tu peux sortir, et fais entrer Alcmène.
Je referme la porte du bureau derrière moi, avec la sensation de refermer la boite de Pandore sur l’espoir.
Le château est sublime. Il étale ses jardins à la française devant mes yeux ébahis, et je ne peux retenir un glapissement joyeux lorsque les Abraxams se posent et que le carrosse atterris dans la cour. Quelle force, quelle grâce, quelle élégance ! J’ai hâte de pouvoir m’échapper entre deux cours pour aller les observer dans les écuries de l’école. Enfin, si j’en ai le droit…je ne voudrais pas aller à l’encontre des règles. Je fais tourner entre mes doigts la baguette d’Hestia, et comme à chaque fois que je pense à elle, j’ai un petit sourire légèrement mélancolique. Comme elle aurait aimé me voir entrer à l’école à mon tour…
On me présente à Mélusine, et je prends le temps de réfléchir à sa question. Après tout, ma vie en dépend, un peu, en quelque sorte. Mais tout le monde est étonné quand en lieu et place de la forêt sous un ciel étoilé se dévoile un champ de blé aux reflets mordorés. Pourtant, elle est si douce et calme la jeune Artémis, elle n’aurait pas dû être au Zénith…Espérons qu’elle ne se laissera pas marcher dessus par ses camarades de faction.
Le bateau accoste au port, et j’ouvre des yeux ébahis sur l’Amérique. Je n’ai pas autant de liberté que je le désirerais, puisque je suis avec mes camarades d’échange scolaire, mais nous avons tout le même le temps de goûter un peu à l’ambiance de la ville New-Yorkaise avant de prendre un portoloin pour Ilvermorny. Mon père était persuadé que je rejoindrais la maison Puckwoodgenie, mais ce sont les statues de l’oiseau-tonnerre et du womatou qui ont bougé pour m’accueillir en leur sein. J’ai choisi l’oiseau-tonnerre, et je n’ai jamais regretté ce choix.
En Amérique, tout était plus. Plus coloré, plus intense, plus imprévisible. Tout était nouveau, et c’est là-bas que j’ai eu affaire pour la première fois aux affres de l’amour. D’abord pour un garçon, en troisième année, et puis un autre, mais je me suis aperçue que celui-ci n’était là que pour tenter de rendre jalouse celle que je pensais être simplement mon amie, et qui en fait s’est révélée bien plus. Oh bien sûr, je n’avais que quatorze ans, ce n’était encore qu’au stade des baisers plutôt chastes, rien d’exceptionnel, mais la force des sentiments d’une adolescente de quatorze ans est parfois plus destructrice que la passion du corps.
- Oui, je me fous de ce que veut mon père, il ne peut pas me forcer, si ?
Rapidement, je me mets à parler. D’Hestia, de son secret, je tente de prendre des chemins détournés pour contrer le serment. De trouver la faille dans la promesse. Mais je ne parviens pas à dévoiler le moindre détail, que déjà mon cœur s’emballe, se serre, et j’étouffe. Mon amour me regarde avec un éclair de panique, et se précipite alors que je m’effondre au sol, tremblant de tous mes membres, les mains jointes sur le cœur et le souffle coupé. Le filet doré qui enserre ma main me brûle les doigts, et les marque à jamais d’une cicatrice qui me rappellera à jamais de ne plus tenter de parler. Et alors que je crois mourir pour de bon, l’hermine s’éveille, se jette sur moi en esprit, et dévore mon âme dans un éclair noir.
Je n’ai émergé que trois jours plus tard, dans l’infirmerie. Ma petite amie m’avait laissé un mot que j’ai détruit tout de suite.
« Je garderai le secret pour l’hermine. »
Cette expérience aux portes de la mort m’a changée. Profondément, définitivement. Quelques jours plus tard, je me procurais une nouvelle baguette. Quelques mois plus tard, c’en était fini de mon histoire d’amour. J’avais trop changé pour elle, je n’étais plus la même.
- EXPELLIARMUS !
La baguette de mon opposant vole dans les airs, son bouclier impuissant ayant volé en éclats sous mes sorts acharnés. J’ai un sourire de jouissance, carnassier, et l’autre me regarde comme si j’avais perdu l’esprit, mais moi, je ne pense qu’à ma victoire écrasante. Mes notes dans les matières qui ne m’intéressent plus ont chuté, et mon père comme punition n’a pensé à rien de mieux que de promettre ma main à un homme que j’épouserai selon lui à la fin de mes études. Alors je me venge en faisant le plus de dégâts possibles, aux autres, à la vie, à moi-même. J’ai des cicatrices de duels en dehors des cours contre ceux qui m’ont emmerdée, et j’en ai fait de pires à mes opposants, tout en me forgeant une réputation de chat sauvage, maintenant que je suis de retour à Beauxbâtons. Je n’ai plus que deux idées en tête. Me débarrasser de mon serment, et de mon Malédictus. Cette foutue hermine m’a value des heures de retenue parce que j’ai séché des cours quand je ne parvenais pas à la retenir…Et je vois tante Hélène. Elle a mauvaise mine. Elle résiste de moins en moins à son animal. A quand le tour d’Alcmène, de mes autres tantes. A quand le mien ?
J’ai dix-sept ans. Père a accepté de repousser mon mariage à la fin de la Guerre. Si elle finit un jour…Deux ans déjà, et les bilans des morts s’étirent à l’infini sans sembler vouloir s’arrêter. En contrepartie de cette date de mariage repoussée, j’ai accepté, à contrecœur, de débuter des études de médicomagie. Ça n’est pas ma vocation, je le sais, mais qui sait, peut-être que je pourrais en apprendre suffisamment pour envisager un remède auquel personne d’autre n’aurait pensé ? Et puis, je pourrais toujours voyager et chercher des créatures magiques, pendant mes vacances. Ou alors, je trouverai une idée pour supprimer les vilaines marques de ma tentative de trahison sur ma main. Je rêve d’essayer à nouveau de briser le sort, mais si la dernière fois mon hermine maudite m’a sauvée la vie, elle ne le fera peut-être pas une seconde fois.
La Guerre est finie ! Mon dieu, elle était atroce, sinistre, traumatisante, cette Der des Ders que personne n’espère voir revenir. Les Allemands vaincus sont repartis la queue entre les jambes, mais les atrocités, elles, restent. Les corps mutilés, les familles éclatées, les morts par milliers. J’ai été infirmière en parallèle de mes études, mais sitôt l’armistice signée, j’ai rendu les armes comme nos ennemis et je suis partie le plus loin possible pour répondre à l’appel des animaux sauvages. J’ai commencé par les dragons, parce que quitte à mourir atrocement, autant que ce soit de la flamme de la créature que je révère le plus au monde.
Malheureusement, j’ai dû retourner au bercail plus vite que je ne l’espérais, car les voyages écoulent le pécule, et que j’avais un contrat de mariage à signer. J’ai voulu croire que l’amour serait possible, qu’il finirait par naître à force d’habitude, que même si mon mari ne m’aimait pas au moins pourrait-il financer mes voyages, et avec un peu de chances, ne pas être trop intéressé par la chose et la lignée. Mais je n’ai même pas eu le temps de vérifier mes théories.
Je marche lentement, précédée par une petite fille qui lance des pétales de roses, les mains moites et crispées sur mon bouquet. Ma robe blanche s’étale comme une fleur et traîne bien trop loin derrière moi. Ma sœur ainée me sourit, mon frère semble compatir, mon père, comme toujours, reste stoïque. A croire que l’occlumencie vient avec un balai dans le derrière. Les émotions bouillonnent en moi. L’appréhension surtout. Que dira-t-il la première fois qu’il verra ma transformation ? Sera-t-il aimant ? Doux ? Connaît-il les choses de l’amour, puisque moi je ne les connais pas encore ? Je me suis réservée pour lui, adhérant malgré moi à cette croyance de pureté qu’on m’a inculquée toute ma vie. Aura-t-il honte de moi, de ma malédiction, de mon inexpérience malgré mes airs de fière à bras ?
Mon regard se pose sur lui, et lorsque je croise ses yeux, plutôt que de m’apaiser, les sentiments deviennent trop forts. Je blêmis, et je vois mon père tressaillir avant de disparaître dans ma robe de tulle. L’hermine a gagné cette fois. Au pire moment.
L’humiliation de mon mariage raté aura vacciné mon père cette fois-ci. Il a dû mettre en œuvre tous les moyens en sa possession pour que l’affaire ne s’ébruite surtout pas. J’aurais préféré qu’il ôte ce jour de ma mémoire. Voir dans les yeux de mon fiancé la trahison m’a brisée. Je ne suis pas faite pour l’amour, c’est décidé. Quant à me réserver pour lui, ha ! Il ne le mérite plus. Il ne mérite même plus que je prononce son nom. Maintenant, je veux vivre ma vie comme je l’entends, répondre à mes envies comme elles viennent. J’ai repris mes voyages et j’ai été embauchée par le ministère pour répertorier les créatures magiques et les étudier dans leur habitat naturel.
- Je jure de ne jamais dévoiler l’existence de l’Ordre.
Les filaments dorés se glissent le long de mes cicatrices, comme un souvenir qui me met très mal à l’aise. Je sais ce sacrifice nécessaire. L’Ordre pourra m’être utile, il pourra peut-être m’aider à briser cette malédiction. Je ne leur demanderai pas de m’aider à briser le serment fait avec mon père, car ils pourraient croire que je souhaite briser celui que je leur fait à présent, mais s’ils peuvent me faire progresser vers la liberté…Tout en m’aidant à conserver le secret magique.
J’ai vingt-huit ans, mon temps est compté, et je compte bien vivre chaque seconde comme je l’entends. Pour Hestia qui n’a jamais pu vivre la sienne, pour Alcmène qui a succombé à son tour. Pour moi.
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Artémis De Lustrac le- Code:
<b>Dove Cameron</b> <em>|</em> @"Artémis de Lustrac"
Pour ajouter le personnage dans une famille :
- Code:
@"Artémis de Lustrac" (F · 28 ans)
Pour le bottin des années de naissance :
- Code:
<b>02.05.1899</b> @"Artémis de Lustrac" – Beauxbâtons & Ilvermorny
Pour le bottin des particularités :
- Code:
<b>Malédictus (Hermine)</b> @"Artémis de Lustrac"
Pour le bottin des emplois :
- Code:
<b>Magizoologiste</b> @"Artémis de Lustrac"
Pour les membres de l'ordre du temple :
- Code:
<b>Sceptique</b> @"Artémis de Lustrac"
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Arsène d'Apcher leElle est parfaite tellement parfaiiiite
Rebienvenue chez toi @Artémis de Lustrac, je t'épargne le blabla du staff vu que ta fiche est déjà terminée
Qui cause ma déraison, ma déroute, ma déveine
Doucement j'y plongerai sans qu'une main me retienne
Lentement je m'y noierai sans qu'un remord ne me vienne ❞
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Invité le(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Tatiana Luscombe leArtémis
Re-bienvenue chez toi, little dove ~ ou plutôt petite hermine !
(@Awona)
Galahad Anderson
Galahad Anderson
Galahad Anderson
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Némésis Le Bihan leJ'ai adoré la lecture de ta fiche, le personnage est tellement attachant, et tu nous fais vraiment faire l'ascenseur émotionnel avec ses mésaventures ;; Mention spéciale pour "A croire que l’occlumencie vient avec un balai dans le derrière" j'ai sacrément pouffé hahaha
(mais quand même, entre Artemis et Asgall tu aimes vraiment me faire verser ma petite larme, c'est vilain ;; )
Très très hâte de venir te réclamer des liens avec ma petite Némésis, ça commence déjà à bouillonner d'idées dans ma petite caboche
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Aureus De Wendel leMaeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Auguste Lestrange le(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Alice d'Apcher leRe bienvenue je suis tellement contente de voir Arti j'adore son caractère et j'adore cette fiche j'ai terriblement hâte qu'on joue ensemble !!
Anya d'Apcher
Anya d'Apcher
Anya d'Apcher
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Neith Shafiq leRebienvenue à toi
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Loom Of Fate lePlus sérieusement j'adore Artémis, à mon sens la particularité maledictus est la plus difficile à jouer et rien qu'avec cet échantillon on aurait pas pu rêver mieux J'adore le fait qu'elle essaye de chercher des informations pour réussir à briser cette malédiction pour éviter de juste se laisser mourir/transformer sans rien faire Et j'ai très hâte de voir ce que tu vas nous offrir avec elle en jeu, en tant qu'un certain louloup barbu je me fais pas de soucis sur les possibilités qui nous attendent . Et bien sûr, en personnage membre de l'Ordre du Temple, tu reçois les 1000 bézants de prime (Armand en PLS)
(#) Re: [Lachésis | Artémis De Lustrac] I try very hard not to be predictable.
missive rédigée par Artémis De Lustrac leArsène d'Apcher a écrit:MAIS LA VOILA
Elle est parfaite tellement parfaiiiite
Rebienvenue chez toi @Artémis de Lustrac, je t'épargne le blabla du staff vu que ta fiche est déjà terminée
Merci beaucoup ! Je suis ravie qu'elle te plaise autant ^^ J'ai hâte de rp avec toi, et d'alimenter le DRAMA XD
@Perseus Rosier Merci =)
Tatiana Du Cirque a écrit:Ablblblblbl !!!
Artémis
Re-bienvenue chez toi, little dove ~ ou plutôt petite hermine !
Merciiii ! *installe sa tanière et se fait un nid* je crois que je vais rester ici un petit moment...
Némésis Le Bihan a écrit:Re-bienvenue !
J'ai adoré la lecture de ta fiche, le personnage est tellement attachant, et tu nous fais vraiment faire l'ascenseur émotionnel avec ses mésaventures ;; Mention spéciale pour "A croire que l’occlumencie vient avec un balai dans le derrière" j'ai sacrément pouffé hahaha
(mais quand même, entre Artemis et Asgall tu aimes vraiment me faire verser ma petite larme, c'est vilain ;; )
Très très hâte de venir te réclamer des liens avec ma petite Némésis, ça commence déjà à bouillonner d'idées dans ma petite caboche
Je suis ravie d'arriver à te toucher à ce point ** Moi aussi j'ai des idées de lien avec Némésis dès que j'aurais fait ma fiche de liens je viens te parler de tout ça
Aureus De Wendel a écrit:Melle De Lustrac !!! Quelle fiche, oh la la !!! Magnfique personnage que tu nous fais à nouveau, hâte de pouvoir parler lien et rp.
Hey Love ! Merci pour les compliments ^^ On parle liens et rp quand tu veux !
Auguste Lestrange a écrit:Rebienvenu avec ce beau personnage ^^ Je le redis, mais je suis très fan de l'idée de prendre Dove comme FC et franchement plus j'en lis sur le papa et plus c'est un vrai salopard. On devrait faire un cercle spécial de l'enfer pour lui et quelques autres. En tout cas, je souhaite tout le courage du monde à Artémis J'ai peut-être une idée de lien d'ailleurs**
Merci ^^ On mettra la mère d'Asgall aussi dans ce cercle de l'enfer mdr J4ai hâte d'entendre ton idée !
Alice Beauregard a écrit:Ma tata elle rocke !!! Et elle envoie chier mechant papi laaaa !
Re bienvenue je suis tellement contente de voir Arti j'adore son caractère et j'adore cette fiche j'ai terriblement hâte qu'on joue ensemble !!
Ciel ma nièce ! Viens on va botter le cul du Papi mdr J'ai hâte qu'on joue ensemble moi aussi
Neith Shafiq a écrit:alala elle s'est faite attendre notre Artemis Je suis charmée par ce que j'ai lu et j'ai vraiment hâte de voir le drama éclater avec Alice
Rebienvenue à toi
Merci beaucoup ^^ Je suis ravie qu'elle vous plaise autant ma petite Artie ^^