[TERMINÉ] [TW] seven devils all around you (shafiqs)
Neith ShafiqCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) [TERMINÉ] [TW] seven devils all around you (shafiqs)
missive rédigée par Neith Shafiq leTW mention de viol, flashs traumatiques, crise de panique
Elle n’était pas à l’heure mais elle n’était pas censée être là ce soir. Si Neith avait un peu moins d’obligation que son frère et surtout son père, elle s’était motivée pour aller à cette petite sauterie de l’Aube. Se changeant directement au bureau avec une robe de soirée qu’elle avait en rechange au cas où, elle se dépêcha finalement pour arriver au lieu de rendez-vous. Le restaurant qui avait été réservé pour l’une des réunions de l’Aube regroupait visiblement du beau monde. Laissant Aislin déposer son manteau pour elle, Neith s’engagea déjà dans la salle. Ce fut sa mère qui arriva sur elle. Rawiya était ravissante dans sa tenue à la française. Neith avait remarqué que sa mère faisait des efforts au niveau vestimentaire dernièrement pour effacer le peu de culture arabe qu’elle daignait mettre ici. Cela avait commencé avec l’engagement de Tarek dans l’Aube mais visiblement Rawiya semblait terminer son parcourt là. Neith ne peut qu’en avoir le cœur un peu serrée bien qu’elle sourit à sa mère même si elle comprenait très bien la logique derrière.
« Oum*, tout se passe bien ? »
« Ya Amar**, oui, très bien. Tu as mangé ? »
« Non, je suis venue directement du travail. Alors ? »
Rawiya lui adressa un regard sévère à sa fille aînée pour son repas manqué, mais son expression se détendit. Pendant cinq minutes, matriarche et héritière restèrent à observer un peu la salle se passant quelques informations. Neith remarqua la présence de son frère à qui elle leva un verre (sans alcool) avant de finalement se concentrer sur les personnes à qui elle voulait parler. Finalement, Neith se sépara de sa mère pour discuter avec quelques personnes qui venaient de les interrompre.
Si elle aimait ce genre de soirées, cela avait beaucoup à voir avec la cohésion de sa famille et leur dynamique dans ce genre de milieu. Évidemment, il y avait quelques débats politiques intéressants mais Neith n’était là que pour préparer le chemin pour son père et son frère. Si elle ne toucha pas à l’alcool, elle ne toucha pas aux canapés qui passèrent non plus, préférant remettre cela à un dîner tardif à la maison pendant que Myriam lui jetait des gros regards pour qu’elle ne touche à rien d’autres que le repas préparé sous peine de tout faire rater avec sa bonne volonté et surtout la plupart du temps lorsqu’elle se mettait à cuisiner, sa mauvaise humeur puisque c’était immangeable (sauf le thé, ça, elle savait faire). Peut-être une heure durant, Neith bougeait et allait de groupe en groupe plus ou moins méthodiquement jusqu’à ce que la voix de Rawiya l’interpelle.
« Neith, dit la matriarche en français. regarde qui nous fait le plaisir de passer après toutes ces années. »
Neith se retourna alors. Son visage se décomposa lorsqu’elle reconnut le faciès qui se tenait près de sa mère. Cyril Dubois n’avait pas tant changé en vingt ans. Il arborait toujours cette expression charmante avec ses yeux noisette. Même s’il s’était un peu dégarni, il semblait être en forme pour ses cinquante ans passé. Il était un peu plus grand que Neith qui se savait déjà grande femme, mais sa musculature était plutôt travaillée.Elle l’avait été suffisamment quand il l’avait immobilisée ce jour-là.
Elle avait imaginé quantité de fois de le revoir. Dans son esprit torturé au début, elle avait imaginé que si elle avait été plus brave, si elle avait été plus forte, elle lui aurait balancé sa coupe de jus de bruit au visage en lui hurlant dessus qu’il était un violeur.
Il ne se passa rien de tout cela, car Neith était comme bloquée et se sentait soudainement hors de son corps lorsqu’elle tendit la main pour serrer la sienne à la française.
« Mademoiselle Shafiq, c’est un plaisir de vous revoir depuis toutes ses années. »
« Monsieur Dubois. »
C’était sa voix mais elle ne la reconnut pas. Elle avait un ton courtois et son visage avait retrouvé rapidement contenance.
« Monsieur Dubois nous informait à ton père et à moi qu’il était très intéressé par l’Aube Sorcière et qu’il souhaitait voir ce qu’il pouvait faire pour nous. »
« Oh vraiment ? »
Dubois continue mais Neith écoute sans écouter. Tout en elle s’est mis en pilote automatique alors qu’elle fait face à son agresseur. Sans doute loue-t-il le génie de son père et la beauté de sa mère, mais elle tout ce qu’elle retient c’est ce sentiment de peur qui la saisit. Elle avait envie de hurler, mais sa voix lui manquait. Elle avait envie de s’enfuir, mais ses jambes refusaient de répondre.
« Oh, excusez-moi, il faut vraiment que j’aille discuter avec Madame Devercourt. » s’excusa Rawiya, et Neith eut envie de pleurer, mais aucune larme ne franchit ses yeux alors qu’elle voyait le dernier rempart contre cet homme s’en aller.
« Alors, que devenez-nous, Mademoiselle Shafiq ? J’ai cru comprendre que vous vous étiez mariée aux vicomtes de Lautrec. Ce devait être un très beau mariage. »
Où est Aislin ? s’entend-t-elle penser, d’une voix désespérée dans sa tête.
« Oui, c’était un beau mariage. » dit-elle d’une voix sèche.
Sors d’ici, sors d’ici, sors d’ici.
L’homme bougea et Neith ressentit un mélange de ses effluves. Cela non plus ça n’avait pas changé. Eau de Cologne mélangée à la cigarette froide. Est-ce qu’elle sentait la cigarette maintenant elle aussi ? Comme cette fois-là ?
Sa respiration se fait difficile et Neith se rend compte qu’elle se sentait mal. Elle avait envie de vomir, mais hormis les jus de fruit, son estomac était vide.
« J’ai cru comprendre que vous aviez également un fils ? Il est à Beauxbâtons maintenant ? Je suis déçu de ne pas… »
Neith se sentit se raidir et le regard qu’elle jeta à la première personne qui passait à côté d’eux fut suffisant pour qu’elle trouve sa porte de sortie.
« Monsieur Dubois, puis-je vous présenter Madame Devercourt ? »
« Monsieur Dubois ? Quel plaiiiisiiiir de vous rencontrer. » s’exclama la femme trop pomponnée.
« Excusez-moi, on me demande… » s’excusa Neith avant de faire demi-tour.
Sors d’ici, sors d’ici, sors d’ici.
Ses jambes la font sortir de la salle sans rien voir d’autre que le couloir par lequel elle est arrivée. C’est finalement la porte des toilettes qu’elle pousse pour s’y enfermer. Sa respiration commence à se bloquer et Neith n’arrive plus à respirer. Parce que si elle respire, c’est la cigarette qu’elle sent. L’odeur est partout.L’odeur ramène des souvenirs, le souvenir de son ombre sur le mur. La terreur qu’elle ressent lui donne envie de s’arracher les yeux. Cela ne servirait à rien. Tout est dans sa tête.
Respire, Neith. Respire.
Lorsque son regard tombe sur son reflet dans la glace, elle réalise que son regard est terrifié et c’est comme si elle avait de nouveau seize ans. Comme si le monde entier venait de s’effondrer et que l’innocence était terminée. Il s’en était assuré ce jour-là. Elle était morte ce jour-là.
Inspire. Expire. Inspire. Expire.
Si elle ne sait pas combien de temps, elle reste à l’intérieur de la salle de bain, lorsqu’elle ressort enfin, elle voit qu’Aislin était visiblement en train de la chercher sans doute pour s’assurer que tout allait bien. Mais si Neith semble parfaitement normale, ses pas s’arrêtent à l’entrée de la salle où la réception à lieu. Et elle se rend compte qu’elle est incapable d’avancer, incapable de l’affronter de nouveau.
« Aislin, pouvez-vous prendre ma veste s’il vous plait ? Je rentre. Je ne me sens pas très bien. »
Fuis.
Ses pas font demi-tour et elle sort sans même remercier l’employé qui donnait déjà sa veste à Aislin ce qu’elle aurait sûrement fait en temps normal. Elle ne s’arrête pas pour qu’Aislin lui donne sa veste et avance encore, encore et encore. Si elle n’avait pas eu ses talons, elle se serait enfuie en courant. Ce ne fut que lorsqu’un des pavés dépassa et qu’elle se tordit la cheville qu’elle s’arrêta.
« Ça va. Tout va bien. Je me suis juste tordue la cheville. Ce n’est rien. » dit-elle à Aislin en se dégageant rapidement de tout contact. Elle ne voulait que personne ne la touche. Elle voulait se sortir ces images de sa tête. Elle voulait rentrer chez elle. Elle voulait son fils. Elle voulait son mari. Elle voulait pleurer. « Merci pour la veste. Je vais transplaner. Vous pouvez rentrer. »
Et sans répondre à aucune question, à peine la veste en main, elle transplana.
La demeure des Shafiq était attenante aux Antiques Rêveries. En réalité, l’hôtel particulier de la boutique n’était séparé que d’une porte des appartements des Shafiq. Neith rentra comme à chaque fois qu’elle fermait boutique, par la porte de derrière, celle pour les invités et plus discrète également.
Laissant tomber sa veste dans l’entrée, défaisant ses talons qui lui faisaient mal aux pieds et les laissant choir au milieu du couloir, Neith erra un instant dans les appartements, hagarde, le regard perdu. Ce ne fut que quand elle sentit que Cerbère venait se frotter à elle qu’elle réalisa qu’elle était dans le salon vert avec ses poufs et ses tapis au style arabe.
Elle était à la maison. Elle était en sécurité.
Et tout lâcha. Son corps qui se tordit au point qu’elle s’assit brusquement sur le premier pouf qui passait par là. Ses yeux qui lâchèrent des larmes à gros sanglots. Sa respiration qui s’accéléra alors qu’elle pleurait à n’en plus finir.
Et comme s’il sentait sa détresse, Cerbère geignit avant de poser sa tête de chien sur ses genoux.
*Oum = maman
*Ya Amar = Ô Lune
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(#) Re: [TERMINÉ] [TW] seven devils all around you (shafiqs)
missive rédigée par Invité leTW mention de viol, flashs traumatiques, crise de panique
Hurrican.
Elle ne connaissait pas la moitié des visages ; elle aurait dû, si elle devait se fier à la douzaine de sorciers et sorcières qui la saluait chaleureusement, comme si elle était une vielle amie perdue de vue. Honnêtement, Amonet s’en amusait. Elle avait évolué si loin de ce monde que tout ce cérémonial lui semblait similaire à une farce ; une comédie. Elle écoutait des sycophantes courtoisies – les cajoleries mielleuse avec un sourire. Elle avait même failli pouffer de rire quand Madame Mélusine Hautjardin lui demanda si les Siams étaient bien des chats « Quelle magnifique race ! Si gracieuse ! » s’était telle exclamé. Amonet avait étouffé son rire dans son single-mat. « Et pensez-vous des conflits au Congo ? » avait encouragé la jeune femme, « Le Tango ! s’était-elle exclamée Madame d’une voix aigüe, radieuse, j’ai eu un excellent professeur. Vous êtes intéressée par la Danse ? Je vous présenterai à Sebastian… Il est… » ses joues s’empourprèrent, elle jeta des coups d’œil dans l’assemblée, guettant si son époux était dans les parages, puis d’un ton plus secret ajouta : « …divin. »
Dans la périphérie de sa vision, elle croisa le regard de sa mère, les sourcils froncés de Rawiya n’enlevaient rien à sa sublime. Elle s’excusa auprès de Madame Hautjardin. Elle ne mentit pas quand elle l’a lui assura qu’elle adorerait reprendre cette conversation délicieuse ; cependant « Ce fut un échange on ne peut plus éclairant. » était le premier mensonge qu’elle prononçait de la soirée, mais sans doute pas le dernier.
Quelques secondes plus tard, Rawiya s’accrochait à son bras. La soudaine friction entre son vêtement et sa peau lui arracha une grimace qu’elle contint en affichant un sourire pincé. Quand sa mère lui avait montré la nouvelle toilette qu’elle lui avait trouvé pour son nouveau début dans la société ; une magnifique robe en satin vert impérial et aux manches longues cousu d’or ; elle avait alors redouté le contacte du tissu avec sa peau sensible, elle avait voulu refuser mais le regard brillant d’espoir de sa mère lui avait couper l’envie de décliner.
Sa mère et elle marchèrent lentement autours de la pièce, saluant sur leurs passages d’un courtois et gracieux inclinement de tête des sorciers et sorcières.
« Est-ce que tu t’amuses, Ya Najma* ?
- Comme une folle, persiffla-t-elle.
- Amonet soit gentille.
- Oh Mère, vous êtes bien présomptueuse, dit-elle sur un ton plein de malice, je connais le poids des sacrifices que Père et vous avait fait pour vous entourer d’une si brillante compagnie.
Elles s’arrêtèrent, autours d’elle tout n’étaient que profusion de rire et d’éclats de conversation. Rawiya fronça les sourcils et pinça les lèvres – c’était là le seul témoignage de son mécontentement qu’elle était autorisée à montrer avec tant de regards posés sur chacun de ses faits et gestes. Amonet observa sa mère, elle peinait à la reconnaitre sous les couches de dentelles et de poudre – même son odeur était différente, le parfum de fleurs d’oranger et de menthe était étouffé sous des vapeurs d’Heure Bleue. Après tant d’années d’absences, Amonet ne pouvait que souligner tous les changements. Elle avait l’impression de baigner dans un monde étranger – et le vigilantisme de la benjamine la sommé de se méfier de ces travers et de ces fissures ; même ce qui aurait dû lui paraitre familier avait le goût amer de l’absurdité – à commencé par ce terrible parfum français. Finalement, elle haussa les épaules et la tension qui avait figé le corps de sa mère s’apaisa.
« Par ailleurs, où sont-ils donc passé ?
- Ton père et Yamanu sont en pleins conversation avec l’ambassadeur du Royaumes des Slaves du Sud ; quant à Neith je l’ai laissé en excellente compagnie. Te rappelles-tu de Monsieur Dubois ? Ma, tu étais encore trop jeune, mais il a longtemps été le précepteur de Neith, un homme très cultivé et ambitieux ! »
Pour les Shafiq, « ambitieux » état l’épitome des qualités. Pour eux, un sorcier ou une sorcière n’était rien d’autres que médiocre s’ils manquaient d’ambitions. Elle ne se rappelait pas avoir déjà entendu Neith en parler. Amonet chercha dans la foule le visage familier de sa sœur. Neith était en effet en plein conversation avec un Monsieur, cependant, elle remarqua quelque chose d’étrange. Face à cet homme, qui était à peine plus grand qu’elle, Neith semblait disparaître – elle perçut le léger tremblement qui parcourait les épaules de sa sœur, son teint avait pris la pâleur d’une craie. Comme hypnotisée, Amonet n’entendit qu’à peine sa mère s’excuser pour régler une sordide affaire de bouchée à la reine dans les cuisines. Son attention était entièrement focalisée sur le duo qu’un nuage de malaise entourait. Soudainement, Neith vit volte-face, attrapa le coude d’une dame qui passait près d’elle pour la glisser entre elle et cet homme, ils échangèrent de rapides salutations avant que sa sœur se rue vers la sortie comme si le diable en personne était à sa poursuite. Les sourcils d’Amonet se froncèrent, une boule de colère gonfla dans son ventre quand elle vit l’homme se détacher de la conversation avec la dame pour poursuivre la poursuivre.
Quand il fut assez proche d’elle pour qu’elle renifle la nauséeuse odeur de son eau de Cologne, Amonet fit un pas de côté et ce fut tout à fait accidentellement que son verre de whisky, un Dalmore de 15 ans d’âge, une véritable merveille pour les papilles, se retrouva éclaboussé sur la chemise ivoire de l’honorable professeur.
« Diantre ! Monsieur ! Je vous prie d’accepter mes excuses !»
Le teint de l’homme trempé par l’alcool était passé de rouge d’embarras à cramoisi de colère, il ne sembla pas reconnaitre la benjamine des Shafiq, ainsi il n’employa pas un le même ton révérent dont il cajolait ses pairs quelques minutes plus tôt.
« Petite sotte, vous ne pouvez pas regarder où vous mettez les pieds !
- Olala il y en a partout !
- Gardez vos mains, Idiote !
- Monsieur, je vous prie de surveiller votre ton, coupa un Monsieur qui se tenait à quelques pas d’eux, son épouse blonde était accrochée à son bras et regardait le professeur avec un mépris qu’elle ne dissimulait qu’à peine sous ses mains gantées.
- Je vous ai vu foncé sur cette jeune femme, l’accident est de votre fait ! »
Le professeur balbutia quelques choses d’inintelligible, ses joues s’empourprèrent et il fit volte-face et disparu dans la foule. Un sourire malicieux aux lèvres, la jeune Shafiq remercia le couple avant de prendre congé à son tour.
Elle chercha Neith pendant de longues minutes, quand elle ne l’a trouva pas dans le hall des Antiques Rêveries, Amonet décida qu’il n’y avait qu’un autre endroit assez sûr pour se cacher. Elle transplana dans la demeure Shafiq. Le hall était silencieux, la plupart des domestiques étaient occupé à la réception et la maison vidée lui apparut bien trop grande et peu accueillante. Décidée, elle ouvrit toutes les portes des salons sur son passage à la recherche de Neith, elle écuma les nombreux couloirs – quand elle entendit de légers sanglots.
Amonet suivit les gémissements étouffés, dans le couloir, une paire d’escarpins avait été oublié en face d’une porte entrouverte. Doucement, Amonet poussa la porte. Ce qu’elle vit fit sursauter son cœur d’un élan de rage ; Neith pleurait. Et c’était une vision si étrangère, si absurde, qu’elle se demanda une seconde si elle n’avait pas, involontairement, passé les portes d’un autre monde. Elle resta un instant stupéfaite avant de se reprendre, de se vêtir d’un air de nonchalance pour camoufler l’inquiétude qui gonflait en elle – et qu’elle savait blesserait Neith.
« C’était une très belle course, commença-t-elle d’un ton qui trancha l’atmosphère, à moins que tu ne veuilles te reconvertir dans une carrière d’athlète, et ci c’est le cas j’aimerais être la première au courant, après tout, tu es ma patronne… »
Ses pas résonnèrent dans la pièce silencieuse, elle ne se tenait plus qu’à quelques pas de sa sœur. Un rayon de lune traversa la fenêtre et s’accrocha une larme échouée sur la joue de sa sœur ; un nouvel élan de rage secoua Amonet. Ses mains se serraient et se desserraient sur ses côtés, une lumière éclaira ses yeux clairs qui n’avait rien à voir avec l’amusement.
«Mais si ce n’est pas ça, alors dis-moi…. Qu’est-ce que c’était que ça ? »
* Ya Najma : Mon étoile.
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(#) Re: [TERMINÉ] [TW] seven devils all around you (shafiqs)
missive rédigée par Invité leTW mention de viol, flashs traumatiques, crise de panique
Ce genre de soirées étaient devenue une habitude pour Yamanu, voyager de conversations en conversations, plaçant sur son visage les sourires de convenances, transmettant politesse et appui pour son père qu’il ne quittait jamais vraiment dans ces moments là. Tarek et lui faisaient une fine équipe, habiles avec les mots père et fils cherchaient toujours a tirer leur épingle du jeu en toute circonstances.
” Regarde là-bas fils, l’ambassadeur du Royaume des Slaves du Sud. Allons te présenter. “ Yamanu haussait un sourcil inquisiteur, bien peu rassuré de la manière dont son père avait prononcé cette phrase, pourtant il s'exécutait, serrant des poignes fortes en se présentant. Il ne fallait pas bien longtemps pour que Yamanu se rende compte que l’homme en question avait des filles en âge de l’épouser. Alors il jouait la comédie, tenait son rôle en essayant d’y penser le moins possible, bien que priant pour passer à autre chose, une autre conversation. ” J’ai entendu dire que vous étiez nouvellement directeur de Bureau ? “ Yamanu souriait toujours ” Effectivement, j’ai eu l’honneur de décrocher ce poste l’année dernière. L’art et la culture magique sont d’une importance capitale dans les temps qui court, il nous faut nous souvenir des richesses de notre histoire. “ L’homme acquiescait, parlant alors d’une ou deux de ses filles. Elles étaient musiciennes et artistes à l’écouter. Yamanu jouait l’intéressé, bien qu’il savait pertinemment quelle serait sa réponse.
Son regard passait de l’homme à Amonet un peu plus loin, il fixait l’homme a ses côtés. ” Je vous prie de bien vouloir m’excuser Monsieur, on m’appelle “ Son père hochait simplement la tête, ayant aussi vu la légère commotion causée par la benjamine de la fratrie. Yamanu serrait des mains avant de s’échapper, cherchant sa soeur des yeux sans pouvoir la trouver.
” Yamanu ? Qu’est-ce que tu as grandi. J’espérais bien te voir ici. “ Yamanu se retournait, fixant quelques secondes l’homme dont les traits semblaient plus tirés que la dernière fois qu’il l’avait croisé. ” Oh Monsieur Dubois ! Quelle bonne surprise. “ Yamanu était sincère, n’ayant jamais réellement su pourquoi le précepteur avait fini par être remercié ” Que vous est-il arrivé ? “ Il demandait en pointant la tache d’alcool sur la tenue de l’homme ” Oh une jeune sotte maladroite. Rien qu’un peu de magie ne pourrait réparer, sais-tu où je peux trouver les sanitaires ? “ Yamanu souriait poliment, il faisait signe à un serveur de venir ” Pouvez vous accompagner Monsieur Dubois afin qu’il puisse se..rafraîchir ? Toutes mes excuses pour cette mésaventure Monsieur, peut-être pourrions nous discuter autour d’un café ? “ Dubois souriait en retour ” Avec plaisir Yamanu. J’ai hâte de savoir ce que tu es devenu. Je discutais avec Neith un peu plus tôt mais elle a disparu, tu ne saurais pas où je pourrais la trouver par hasard ? “ Yamanu haussait un sourcil, légèrement surpris que Neith soit déjà partie. ” Je ne sais pas où elle est mais si je la croise je lui dirai que vous la cherchez. “
Il regardait l’homme s’éloigner, sortant sa montre à gousset, son cœur se figeait en voyant l’aiguille de Neith pointer sur “EN DANGER”. Il scannait la salle du regard, se dirigeant finalement vers la séparation jusqu’à l’appartement des Shafiq.
En entrant, il appelait ses sœurs, traversant les couloirs de la demeure, une angoisse particulière serrant son myocarde, nœud habituel dans la gorge alors qu’il jetait des regards sur la montre, ayant presque espoir de voir l’aiguille changer de place. C’était des sanglots étouffés et la voix de Monet à travers une porte entrouverte. Il entrait alors, se figeant immédiatement en voyant Neith. quelque chose ne va pas son esprit tout entier le répétait en symphonie macabre dans son esprit.
” Je ne savais pas qu’on avait prévu une contre soirée. “ Murmurait-il en s’avançant, serrant la mâchoire alors qu’il voyait les larmes sur les joues de Neith, instinctivement, il avalait la distance qui le séparait de ses soeurs, s’accroupissant à hauteur de Neith, d’une main douce il venait effacer les larmes de ses joues, un regard inquiet vers Amonet ” Tout va bien Neith. Tu es à la maison, on est là…” Espérant la rassurer un peu.
Neith ShafiqCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) Re: [TERMINÉ] [TW] seven devils all around you (shafiqs)
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Le poil de Cerbère qui s’est assis à ses pieds est doux. Elle s’accroche à lui comme à une bouée de sauvetage, essayant de refluer les autres flashs qui lui viennent et qui la mettent dans un état de stress qu’elle n’avait pas anticipé. Ses doigts bagués caressent le poil du chien, mais ses larmes ne s’arrêtent pas. Ce n’est que lorsqu’elle entend un bruit, puis la voix d’Amonet qu’elle sursaute. Un instant, elle a peur que ce soit lui et la terreur se lit sur ses yeux. Le ton pince-sans-rire de sa cadette ne l’aurait pas surpris en temps normal et sans doute y aurait-elle répondu quelque chose sur le même ton et avec l’humour dont elle savait faire preuve. Il n’y eut cette fois-ci aucune répartie si ce n’est la honte d’avoir eu peur de sa sœur, la honte également qu’elle la trouve ainsi. Ce n’était pas que Neith avait honte de pleurer, c’était qu’elle se savait maintenant au pied du mur. Neith pleurait rarement et la dernière fois qu’elle l’avait fait, c’était en rapport avec Alaric et son décès. Seule ou avec Ruben. Et sa question acheva de convaincre fit que Neith réagit instinctivement et répondit, ses sanglots s’arrêtant un instant :
« R-Rien, c-ce n’était rien. »
Parce qu’une fois Dubois parti et remercié, c’était exactement ce que cela avait été pour elle. Rien. Rien même si elle avait cru mourir pendant presque un mois en attendant ses règles par peur d’être tombée enceinte de son agresseur. Rien même si elle avait abruptement rompu avec Guilhem et ne lui avait plus jamais parlé. Rien même si elle avait eu des difficultés ensuite à être intime avec qui que ce soit. Son mari ne l’avait touchée parce qu’elle l’avait autorisé que six mois après le début de leur mariage.
Rien même si en cet instant, les larmes reprenaient et Neith essaya de contrôler ses tremblements. Cerbère bouge et s’échappe, visiblement attiré par un autre protagoniste, mais ce n’est que lorsque Yamanu s’agenouille et pose sa main sur sa joue pour effacer ses larmes que Neith se rend compte que c’est lui.
Ses mots la calment un peu et la voix tremblante, elle hoquette :
« J-je suis désolée… »
Désolée de les arracher à leurs obligations. Désolée de les faire s’inquiéter pour elle alors qu’en général c’était plutôt l’inverse. C’était elle le socle, elle qui gardait certains secrets plus que d’autres même si elle savait que ses frère et sœur en avaient aussi des secrets entre eux. Mais en tant qu’aînée, depuis ce jour-là, elle s’était toujours résolue à ne pas trop flancher. D’être là. De prendre soin de tout le monde et de s’occuper de tout le monde.
Elle se passe une main sur son visage et essaie d’essuyer ses larmes, mais en faisant ce mouvement, elle a l’impression de sentir encore cette odeur. Eau de Cologne et cigarette. Neith se raidit et elle jette un regard autour d’elle les yeux un peu écarquillés ayant peur un instant que l’homme les est suivi. Elle réalisa alors que c’était sans doute elle qui avait pris l’odeur sans s’imaginer un seul instant que son frère et sa sœur avaient vu l’individu.
« E-est-ce que je sens la cigarette ? » Cette fois-ci, ces larmes se sont arrêtées et elle essaie de sentir ses poignets, son bras en répétant, de plus en plus obsédée par l’odeur qui n’est en réalité sans doute que dans sa tête et aurait pu appartenir à n’importe qui. « Est-ce que je sens la cigarette et cette putain d’eau de Cologne ?! »
La brusquerie de son ton ne laisse aucun doute qu’elle ne va pas bien et soudainement rageuse, elle tend la main vers la fenêtre qui s’ouvre toute seule d’un mouvement de magie qu’elle sait maitriser. Ça ne la calme pas pour autant.
« D-… » Elle essaie de prononcer son nom mais les mots se bloquent et les larmes reprennent. « Il… il est parti ? Dîtes-moi qu’il est parti… » souffla-t-elle. Et puis réalisant où elle était, craignant subitement que sa fraterie se retrouvent dans la même pièce que l'individu, Neith s'accrocha à l'épaule de Yamanu et jeta un regard terrifié à Amonet. « Non, n'allez pas voir. Je-je ne veux pas être seule... »
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