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Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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missive rédigée par Auguste Lestrange le12 Août 1927 • Domaine d’Apcher • @Arsène d'Apcher
Je ne doute pas pouvoir me tourner vers toi, si le besoin s’en fait sentir. Tu serais sans doute même l’un des premiers vers qui je me tournerais, si ce n’est le premier. C’est là ce qu’il a affirmé à Arsène et il l’a pensé. Il le pense encore, lorsqu’il rédige une missive qu’il sait ne pas lui ressembler, incapable pourtant de la corriger. Tu serais sans doute même l’un des premiers vers qui je me tournerais. Il le pense encore lorsqu’il se présente au domaine D’Apcher, siège du Gévaudan, où il a été invité, en réponse à ses sollicitations. Tu serais sans doute même l’un des premiers vers qui je me tournerais. Une affirmation qui tourne et spirale, qu’il ne cesse d’invoquer tel un mantra pour tenir au large les angoisses, les doutes et la culpabilité.
Admettre son affliction auprès de Léonore est une chose. Elle est après tout la praticienne familiale, dévouée à la santé des Lestrange, serment d’hypocrate en chaînes autant que ses loyautés alliées. Mais… Arsène ? Arsène est un homme, un baron, un noble, un ami ! Montrer une telle faiblesse devant lui semble d’une stupidité consommée, pour ajouter à l’embarras, tristesse, de ses mauvais choix de vie. La dernière chose qu’il désire est de fracasser l’image que ses proches ont de lui. La sienne en particulier. Incapable d’expliciter ce qui le glace ainsi à l’idée de lire la déception, ou pire le dégoût, dans les yeux d’Arsène, Auguste ne peut pourtant que se rendre à l’évidence. Là où enrôler Camille lui est une chose, risquer sa précieuse relation avec Arsène lui serait un coup fatal.
Et pourtant. Je ne doute pas pouvoir me tourner vers toi, si le besoin s’en fait sentir. Tu serais sans doute même l’un des premiers vers qui je me tournerais, si ce n’est le premier. Son mantra. Il l’a affirmé. Il l’a vu répondue, dans l’acceptation touchée d’Arsène. Et il veut y croire, là où la confiance lui est soudainement une allergie. Il veut y croire, car Arsène ne l’a jamais trompé. Ne lui a jamais menti. Même lorsque cela l’eut probablement arrangé. Auguste assène les mots, pour écraser la méfiance de Bête blessée qui lui étreint le cœur et menace désormais de le briser, les émotions comme un mascaret trop longtemps reporté qui réclame soudainement, impérieusement, leur trône dans ses pensées. Il a peur, quand bien même son masque de stoïcisme fragilisé n’en laisse rien filtrer.
Il a peur et l’espoir lui semble une mauvaise maîtresse désormais. Alors il s’accroche aux faits. La constance de son meilleur ami. Sa camaraderie, son affection. Son acceptation lorsqu’il osa lui parler de Nikolaï. Penser à lui tord douloureusement ses tripes, bile sur sa langue timorée.
Auguste chasse l’ombre du prince déshérité, autant qu’il lui est possible de le faire. Son regard, jusque-là perdu dans le vide, retrouve douloureusement de sa clarté tandis que la mire se porte au travers des hautes fenêtres médiévales du château d’Apcher.
Tu serais sans doute même l’un des premiers vers qui je me tournerais. La vérité, c’est qu’Auguste veut y croire, impossiblement ingénu, incapable de se prémunir de ses proches en dépit de toute sa formidable volonté. Et il est au pied du mur. Il est venu, il s’est présenté. L’antique boiserie du parquet lui fait entendre les pas dans le couloir, un rythme qu’il se découvre connaître malgré lui. Arsène. Impossible maintenant de s’esquiver. L’idée eut dû être source de crainte, il en est persuadé, mais à la place, c’est du soulagement qu’il ressent. Il a tenu bon.. Il n’a pas cédé à sa propre affliction, et la réalisation manque de l’assommer, stupide émotivité. Inspirant profondément, Auguste se détourne de la fenêtre pour faire face au maître des lieux.
Mires qui se rencontrent, accrochées pendant un instant. Son expression frôle la surprise, stupidement, avant de retrouver un semblant de calme et de contenance, nonobstant sa friabilité. Le contempler éloigne durablement une partie de ses noires pensées, face à face lui offrant un regain de contrôle sur… quoi d’ailleurs ? Décidément. Eut-il été femme qu’on l’eut diagnostiqué d’hystérie dès le premier instant ! Nouveau bras de fer, pour cesser d’atermoyer, et qui le voit enfin avancer pour enlacer son meilleur ami, salutation qu’il savoure avec une honteuse tendresse épuisée, qu’il fait durer un instant de trop avant de s’écarter. “Merci beaucoup d’avoir accepté de m'accueillir.” L’été n’est guère propice aux visites de courtoisie, on en use souvent pour la famille, et pourtant, Arsène a bel et bien accepté.
“Je suis navré de ne t’avoir pas prévenu plus tôt, c’est… ce n’est pas ma visite la plus réfléchie, je dois bien l’avouer.” ajoute-t-il pour devancer cette question. Il est là, auprès de lui, a choisit de s’entêter, de faire confiance, à l’un des seules hommes dont il n’a jamais douté. Un léger frisson lui échappe, la chaleur d’Arsène s’attardant sur lui alors qu’il lui semble être glacé. Auguste soupire, se passe une main sur le visage, avant de lui revenir. Il sait de quoi il a l’air, pâle et épuisé, forteresse craquelée. Secoue légèrement la tête, l’ombre de l’auto-dérision jouant sur ses traits avant de glisser : “J’espère réellement que je ne te dérange pas. Je... et bien, je sais juste pouvoir me tourner vers toi.” Je ne doute pas pouvoir me tourner vers toi, si le besoin s’en fait sentir. Tu serais sans doute même l’un des premiers vers qui je me tournerais, si ce n’est le premier.
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Arsène d'ApcherATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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missive rédigée par Arsène d'Apcher leHow can I touch you the way I'm supposed to do
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Douceur estivale d'un mois d'août calme et paisible. Brise légère, soleil majestueux et beauté azur d'un ciel immaculé de tout nuage. Le chant des oiseaux s'élève dans les airs, chorale à l'unisson et l'on entend également les grillons se mêler à ce ballet musical traditionnel. Les jours sont longs, les étendues parfumées des fleurs estivales portées par le vent.
Pourtant, dans ce tableau tout droit sorti d'un rêve de Monnet, les secondes s'égrainent comme des heures et l'angoisse monte. Car à l'horloge, il est dix neuf heures. Encore cinq de plus, et cela fera un mois tout juste que sa présence ne se fait plus sentir en ces terres. Encore cinq de plus, et cela fera un mois que les effluves de son parfum irrésistible ne flotte plus dans l'air, appel délicieux à la paresse et aux caresses. Encore cinq de plus, et cela fera un mois tout juste qu'elle l'a quitté. L'a laissé seul, lui, sans un mot, sans une lettre, sans un regard.
Incompréhension mêlée d'angoisse et d'une envie folle de la retrouver et lui crier son amour, manège de sentiments et de ressentiments venant se mêler, s'entrelacer, se contrebalancer. Flot ininterrompu de pensées, et de ces caractéristiques revirements d'humeur dont il a l'habitude lorsque l'astre sera plein le lendemain à la nuit tombée. Rage, agonie, supplications, violence, regret. Un enfer qu'il n'eut jamais pensé devoir vivre, lui qui savait toujours apaiser les lamentations de sa belle lorsque, une fois encore, elle venait à s'insurger de la situation de son amant. Qu'il lui passe la bague au doigt, s'il y tenait, ou alors elle le quitterait. Il n'avait jamais pris ces menaces pour ultimatum, acceptant sans n'avoir rien à redire les états d'âme d'une princesse russe profondément blessée. Et pourtant, elle s'en était allée. Et pourtant, elle l'avait quitté.
Que faire, que dire, comment réparer ? Où la trouver, comment la supplier, et vers qui se tourner ? S'il avait eu envie de tout envoyer valser, il s'en était bien gardé. Faisant le vide dans son domaine au fil des semaines, voilà que le fief familial était désormais désert. Ne restait entre ses murs que le Baron blessé, et son coeur brisé. Une solitude qu'il avait désiré, mais qui plus que jamais était difficile à supporter. De liqueurs en rhums ambrés, il s'était alors allé à s'ignorer en cherchant à s'enivrer. Oublier, pour quelques instants, juste oublier.
Et puis un oiseau entra dans le bureau, chouette tachetée bien connue porteuse d'une lettre à la patte. Vers qui se tourner. Il avait esquissé un sourire devant les mots d'Auguste, car une fois encore c'était bien lui qui venait le trouver. Incroyable faculté à choisir avec une si parfaite justesse le moment le mieux choisi pour le solliciter, il n'avait pas fallu plus d'une seconde à Arsène pour répondre par l'affirmative à la proposition de son ami de le visiter. Lune montante, cruelle amie, s'il devait se laisser aller mieux valait qu'il soit bien accompagné. S'il en avait un seul qu'il souhaitait à ses côtés, c'était bien son plus proche allié.
Le baron s'était hâté, l'avait senti arriver avant même qu'il ne soit annoncé. Et puis il avait congédié la dernière domestique encore présente en ces lieux, l'envoyant dans sa famille pour l'été, avant de rejoindre Auguste à grands pas. Lorsque ce dernier le gratifia d'une étreinte, il se perdit un instant dans cette chaleur humaine dont il avait été si brusquement privé depuis un mois presque entier. Tendresse partagée, avant de se décoller pour mieux se regarder.
« Je t'en prie Auguste, ta visite est plus que bienvenue. Mon été est morne et la demeure est vide, je suis plus qu'heureux que tu viennes troubler ma solitude. »
Il pose affectueusement une main sur l'épaule de son ami qui, comme lui, semble en avoir lourd sur le coeur. Hésitations, rythme cardiaque plus rapide qu'à l'accoutumé, les sens d'Arsène ne manquaient pas de lui confirmer que son ami était en détresse. Peut être que leurs peines se rejoindraient pour se mourir ensemble, pour peu qu'ils se confient l'un à l'autre.
« Tu ne me déranges jamais, tu sais bien que tu es le bienvenu ici. Reste autant que tu le voudras, si c'est ce dont tu as besoin. Mais dis moi d'abord ce qui te rend si troublé. Cela ne te ressemble pas d'hésiter, parle ouvertement mon ami. Dis moi comment je peux t'aider. »
Qui cause ma déraison, ma déroute, ma déveine
Doucement j'y plongerai sans qu'une main me retienne
Lentement je m'y noierai sans qu'un remord ne me vienne ❞
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Mais que fait-il donc ici ? Au coeur de l’instant précédent la réponse d’Arsène, ce sont de reproches qu’Auguste s’abreuve, imbécile niais de croire qu’il lui suffit de se présenter ici avec bonne volonté pour se croire permis par la suite d'incommoder son meilleur ami avec ses petits problèmes. Il eut dû être un roc pour les autres, pas cette pierre friable, rongée par la marée d’émotions trop longtemps ravalées. Pathétique ! Voilà ce qu’il est. Qu’apporte-il donc pour paiement de cette sollicitation impromptue ? Rien du tout. N’est-ce pas un minimum ? Un peu d’équilibre dans leur relation, plutôt que d’agir comme un parasite ? Auguste serre les dents, pendu à ses lèvres comme un assoiffé à son oasis, redoutant que ses paroles fassent échos aux blâmes dont il se flagelle.
Pourtant, il n’en est rien. Le soulagement est-il visible sur ses traits, pellicule aqueuse troublant ses prunelles ? Auguste ne sait pas, certitudes envolées quant à la capacité de faire illusion qu’il peut, ou non, posséder. Un frisson lui saisit l’échine, vient se lover contre son dos, et un bref instant, sa tête tourne, ses tempes palpitent. Arsène ne le repousse pas. Mieux encore, Arsène l'accueille, l’accepte. Et Auguste réprime l’envie de lui demander, d’une petite voix, s’il ne le voit pas comme un parasite. Il ne veut pas donner l’impression de questionner sa parole, ou son affection. Merlin, qu’elle lui semble étrange. Il n’a rien à apporter, en l’instant, mais Arsène l’accepte quand même. Égal à lui-même. Il ne change pas de discours.
Alors… Est-ce bel et bien ça, la confiance ?
Cette main sur son épaule, Auguste l’a à peine sentie, et pourtant, dès qu’il en prend conscience, elle lui semble un poids, une ancre pour le navire tourmenté de son esprit. Distraitement, sans y penser, il la couvre de la sienne, serre légèrement. Elle est bien là. Son regard trouve une nouvelle fois le sien. Il est bien là. Est-ce qu’il sait réellement être le bienvenu ? Oui… Oui. Il a voulu y croire, et cette fois, sa confiance semble récompensée. Encore faut-il trouver la force et le courage de lui ouvrir son cœur comme il ne l’a plus fait avec personne depuis… Eh bien, depuis qu’il est revenu en France et a confronté Nikolaï. S’en souvenir lui noue la gorge une nouvelle fois. Il lutte contre lui-même, contre ses idées noires, et la présence d’Arsène l’y aide.
Est-ce qu’il en a seulement conscience ?
“Je ne suis pas sûr, à vrai dire.” Sa voix ne tremble pas, à sa grande fierté, mais elle est plus faible qu’à l’accoutumée. Une bonne chose qu’il n’a pas nié ses émois, sans doute. Il eut semblé terriblement idiot.
Une profonde inspiration secoue ses épaules, emplit ses poumons, chasse temporairement l’engourdissement. Il relâche enfin sa dextre, après avoir remarqué qu’ils n’ont tous deux pas bougé. Une main, passée sur le visage pour espérer s’offrir un semblant de contenance. Et sur l’instant Auguste ne peut qu’admettre qu’en dépit de tout son bagage rhétorique, de ses apparitions en symposium et de la réputation de sa famille… S’exprimer est douloureux, s’exprimer est complexe, effrayant même en dépit de l’aisance avec Arsène l’amadoue, le calme, le charme. Tu ne me dérange jamais a-t-il dit et Auguste s’attache à ses paroles, nouveau mantra, l’un après l’autre. L’exercice lui rappelle vaguement ses tentatives d’escalade en Inde.
“Une oreille attentive me serait salutaire, et surtout venant de toi. Tu es l’une des rares personnes que je…”
Il cherche ses mots, essayant de décrire ce qu’il ressent en l’instant, ces émotions contraires, vives, exaltées par la froideur habituelle qu’il maintient, le détachement dont il se pare. Il a perdu le contrôle, dominé par son émotivité qui ne tolère plus d’être ainsi négligée et bafouée.
“Tu es mon meilleur ami.” Est-ce qu’il l’a jamais énoncé à voix haute auparavant ? “J’ai l’impression que si je ne parle pas à quelqu’un je vais exploser.”
La messe est dite, n’est-il pas ? L’expression pure de ce qui le pousse en avant. S’il continue à s’enfermer dans sa propre tête, dans ses pensées, il va asphyxier. Et pourtant… Est-ce une bonne idée ? Arsène est frappé par le départ de Roksana. Il a sans doute mieux à faire… mais il l’y a invité, et il souhaite respecter ses choix, parce qu’il veut lui faire confiance. Parce qu’il espère qu’Arsène sait qu’un refus sera accepté. Il déglutit, douloureusement, la gorge en chat d’aiguille, s’éloigne pour se laisser tomber dans l’un des fauteuils, avant de risquer s’effondrer par lui-même. Il reste encore quelques instants silencieux, à observer le vide entre eux, et puis, enfin, comme le sang d’une plaie, sent les mots venir, les uns après les autres, libres et honnêtes.
“Pendant les fééries, j’ai vu Kolya s'éclipser avec quelqu’un. Je me suis renseigné sur lui, un artiste embauché par le domaine De Runes, un parent vélane… J’étais inquiet pour Kolya, alors je lui ai demandé de faire attention, je ne voulais pas qu’on tire avantage de lui, tout simplement. Il… Il ne m’a pas répondu, pas directement, pas tout de suite… Et je connais Kolya. J’ai retrouvé l’autre, l’artiste, je me suis assuré de ce dont il était question. Et….”
Il s’arrêta là, ouvertement troublé, butant sur les derniers mots. Son regard croisa celui d’Arsène, puis retomba sur le sol. Un vague haussement d’épaule, un mouvement de la tête, sans guère y croire.
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A la lecture du hibou envoyé par son ami, jamais Arsène n'aurait pu imaginer le recevoir dans un tel état. La tristesse d'Auguste était palpable, elle semblait envahir l'espace à moins que ce ne fut les sens aiguisés d'un loup blanc à deux nuits de muter qui ne l'alertent. Leurs peines se mêlent en une aura sombre qui le prend au coeur et lui noue la gorge un instant. La chaleur de la main d'Auguste sur la sienne le ramène à de plus joyeux sentiments cependant, touché salvateur qui vient l'arracher lui aussi à la noyade. Ancre salvatrice, tendresse réconfortante alors qu'il apprécie plus que de raison ce contact, sentant les rythmes de son coeur s'accélérer.
Le temps semble comme suspendu dans la pièce, en cet instant. Les deux hommes ne bougent pas, liés par le contact de leurs mains l'une contre l'autre comme pour prolonger le plus longtemps possible une chaleur bienvenue dans l'hiver glacial entourant leurs coeurs. S'il meurt d'envie de se confier à son ami, Arsène se tait de bon coeur car plus que sa propre peine lui est insupportable la détresse d'Auguste. Cet homme si gentil envoyé pour consolider l'alliance des deux familles et qui s'est avéré être un véritable ange tombé du ciel. Leurs affaires, bien sûr, mais au delà de ça une oreille attentive, un coeur grand ouvert n'ayant pas hésité à accueillir le loup blanc. Aucun jugement de quelque sorte que ce soit, une générosité et une loyauté inégalable. Si cela lui était possible, Arsène chasserait à jamais toute tristesse et tout sentiment négatifs de la vie de son ami, il ne méritait pas la noirceur, seules la joie et le bonheur devaient lui être permis. Ainsi que l'amour.
Une oreille attentive était bien le moins que l'homme puisse lui accorder, lui qui désirait tellement plus. Comment rendre la pareil à cet être extraordinaire ? Comment lui donner ne serait-ce qu'un quart de ce qu'il avait eu le plaisir de lui offrir ?
“Tu es mon meilleur ami.”
Ces mots résonnèrent encore et encore dans l'esprit d'Arsène, il sentait son coeur se réchauffer d'une profonde quiétude, jamais encore de si simples paroles n'avaient touché aussi profondément le loup blanc. Pas même le premier Je t'aime de Roksana. Les romances sont éphémères, une vie en voit fleurir de nombreuses. Mais une telle amitié, un tel lien, ne pouvait qu'être éternelle. Les deux se respectaient, les deux se soutenaient, leur loyauté ne leur faisait jamais défaut et l'amour qui les liait était d'un genre à ne jamais faiblir. Il voulu lui répondre Tout comme tu es le mien mais il ne pipa mot. C'était bien inutile, et loin de la réalité. Ce qualificatif était trop faible, ce qu'il ressentait pour Auguste allait bien au delà d'une appellation aussi banale. Et puis son ami avait besoin de son oreille, non de ses mots à l'heure actuelle. Alors il se tût, laissant le Lestrange mettre en ordre ses idées.
Il l'imita lorsqu'il s'installa dans un fauteuil, choisissant celui le plus proche, et puis il l'écouta. Ses phrases étaient courtes, il semblait peiner à les prononcer, comme par crainte de trop en dire ou de rendre les choses réelles en les racontant à quelqu'un. Il se souvenait de ce soir là, et se maudissait en cet instant de n'avoir fait qu'une très brève apparition. A peine arrivé au domaine de Runes, Arsène avait aperçu Guilhem jouant parmi les musiciens présents et cela avait été bien trop pénible à supporter. Orgueil, colère ou peine, qu'importait le sentiment qui l'avait finalement fait tourner les talons et rentrer au domaine d'Apcher ce soir là, laissant Roksana seule après une énième scène en route vers l'événement. Par la Lune, s'il avait su, il serait resté.
Auguste n'avait pas à terminer sa phrase, elle était plus qu'évidente. Le ciel préserve cet infame Nikolaï d'avoir osé blesser à ce point le coeur pur du Lestrange, car la colère du Baron était telle que l'amant trahi n'eut qu'un mot à prononcer pour que le loup s'élance venger l'outrage. Le regard compatissant d'Arsène brillait d'une colère grondante pour ces Romanov qui s'étaient bien joués de l'un comme de l'autre.
« Maudits soient ces Romanov, cette famille est un poison qui entraîne ceux qui ont le malheur de s'en approcher avec eux. A croire que la malédiction qui les touche est vouée à emporter bien plus que leur nom. »
Sa langue était acérée mais les paroles étaient encore bien trop douces pour les acteurs de leurs peines.
« Ce maudit ruskoff ne mérite pas ton chagrin. C'est une putain sans honneur trop imbu de lui même pour se rendre compte de la chance qu'il pouvait avoir d'être aimé par un être aussi pur que toi. Je t'en prie Auguste, ne le pleure plus ou je ne réponds plus de rien. Tu mérites tellement mieux que cela... »
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(#) Re: Longing, how soft a word for such a ravenous feeling
missive rédigée par Auguste Lestrange le12 Août 1927 • Domaine d’Apcher • @Arsène d'Apcher
Les derniers mots se refusent à quitter ses lèvres, l’ultime conclusion de toute cette farce, comme une ancre qui achèvera de le noyer. Ils emplissent sa gorge, l’étouffant presque, s’accrochent avec férocité, abreuvant ses prunelles d’une humidité renouvelée qu’il lutte pour contenir. Que se passera-t-il, lorsqu’il aura prononcé ces mots à voix haute pour la première fois ? Naïvement, il craint leur réalité, leur implacable pragmatisme. Et pourtant, lorsque son regard glisse vers Arsène, ce qu’Auguste lit dans son regard tue dans l'œuf son anxiété, la remplaçant par une forme silencieuse de résignation qui ronge le carcan de sa retenue plus que toute la colère du monde. Dans ces yeux dont il a toujours aimé le regard, si expressifs et si sévères à la fois, monde de la psychée de son meilleur ami, il y a la compréhension. Pas de rejet, pas de mépris, pas de refus, juste la compréhension.
Arsène a déjà comprit ce qu'Auguste n’a pas le courage d’affirmer, la conclusion inévitable du récit haché qu’il offre et quelque part, être témoin des conclusions muettes de son meilleur ami, d’un tier, réfute toute hypothèse qu’il ne s’agit que d’une forme d’hystérie de sa part. Il ne s’imagine rien de tout cela, il ne déforme pas la situation. Ses épaules s’affaissent légèrement, traits pâlissant, noyés d’un évident épuisement, mental, tout autant que physique. Avec un détachement quelque peu déroutant, Auguste l’observe toujours, Arsène passant de la compréhension à la colère, à l’outrage puis à la compassion, fasciné par la vie qui habite son ami. Et quelque part ? Dans un recoin égoïste de son âme, Auguste ressent une faible forme de vindication à ce que l’on prenne pour une fois son parti sans lui conseiller de prendre sur lui et de mieux se comporter. Ce soutien, il en a autant besoin qu’un assoiffé en plein désert.
“Est-ce vraiment le cas ?”
Il soupire, se passe une main sur le visage, en ébauchant un léger signe de la tête. Lorsqu’il retire son dextre, porte le regard sur Arsène, ses prunelles trahissent autant son chagrin que la reconnaissance et l’affection qu’il a pour le Baron.
“La faute est rarement unilatérale. Mais je viens de passer un mois entier à faire mon examen de conscience et je suis épuisé.”
Il est grand temps qu’il le reconnaisse pleinement, et Arsène est son hâvre comme il a toujours désiré être le sien, un homme qui ne le jugera pas, qui ne se moquera pas et ne cherchera pas à diminuer ses émotions, qu’il peine tant à exprimer au quotidien.
“Je ne réussis même pas à pleurer. Le chagrin est là mais je ne parviens pas à cesser de le ravaler. Chaque fois, j’ai l’impression que c’est moi le problème, que je n’ai pas le droit de le condamner, je…”
Déglutir devient difficile, et il inspire profondément, s’offre un instant, en fermant les yeux. Sa main tremble de son envie de retrouver celle d’Arsène, de réclamer ce contact qui lui fait tant défaut. Il parvient pourtant à se reprendre, douloureusement.
“Lui demander de m’épouser était une erreur. Je savais qu’il ne voulait pas, je savais qu’il a peur de son père, je… C’était tellement stupide et puéril de ma part. J’aurais dû me contenter de le voir en privé.”
Douloureuse conclusion que celle-ci, pour lui qui a cru si bien faire à son retour en France. Lui, pur ? Il a pourtant l’impression d’être parmi les hommes les plus égoïstes. En fin de compte, qu’est-ce que ça lui aurait rapporté, d’épouser son amant au vu et au su de tous ? Détruire leurs réputations, antagoniser leurs familles et leur milieu tout entier, devenir la cible de tous les racontars… Quel idiot il est, par Merlin ! Qu’est-ce qu’il a à offrir ? Son amour ? Une fortune qu’il n’est pas sûr de conserver en trahissant ainsi les siens ? Stupide ! Bien sûr que ça allait lui tomber dessus à un moment ou un autre. Expirant lourdement, Auguste observe de nouveau Arsène, grimaçant ce qui pourrait se rapprocher d’un sourire s’il n’était en train de lutter si férocement contre le besoin de s’effondrer complètement. Faire face à ses propres défauts est déjà difficile, les voir vous frapper aussi violemment en est une autre.
“Je ne sais même pas comment tu peux penser que j’ai quoi que ce soit de pur. Je ne suis qu’un enfant gâté incapable d’accepter le monde tel qu’il est.”
Un hoquet lui secoue les épaules, à défaut de rire.
“Par Merlin, je suis désolé, je comprendrais que tu m’en veuilles. Et en plus je suis là à me plaindre alors que tu n’as aucune nouvelle de Roksana…”
En cet instant, très exactement, l’idée de perdre Arsène lui semble plus intolérable que sa situation avec Nikolaï, et ses grands yeux au bleu d’hématome débordent de ces aveux, mais aussi de la tristesse partagée qu’il éprouve pour l’abandon subit par son meilleur ami. En celà, il a parfaitement raison, l’un comme l’autre ont un réel problème avec les Romanov, et le dénominateur commun est évident. Roksana, qui occupait le cœur d’Arsène depuis plus de dix ans, et qui a disparu subitement, sans donner d’explications à son départ. Un vide qu’il ne comprend que trop bien, quant bien même celui fait par Nikolaï est émotionnel et psychique plutôt que physique. Alors, timidement, il avance une main, espérant toujours, toujours accroché désespérément à la confiance qu’Arsène a cultivé auprès de lui. La pose sur son bras.
“Veux-tu que je… que je me joigne aux recherches ? Je pourrais engager des limiers pour aider tes hommes…”
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(#) Re: Longing, how soft a word for such a ravenous feeling
missive rédigée par Arsène d'Apcher leHow can I touch you the way I'm supposed to do
I wanna welcome the end of the world with you
And I'm gonna stand by your side and go down with you
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☽☽☽ ・゚✧・゚ ☾☾☾
La détresse de son ami est proprement insupportable pour Arsène, d'autant plus en cette veille de pleine lune où ses instincts primaires se font plus présents. S'il connait Auguste par coeur, et la manière dont il sait se remettre en question et prendre sans rougir sa part de responsabilité dans chaque situation, l'avis du Baron est cette fois encore bien tranché. Lui qui en dix ans d'amour passionné et loin d'être sans embuche n'a jamais ne serait ce qu'imaginer toucher une autre femme, le comportement du Romanov lui semble tout bonnement intolérable. La loyauté et la fidélité étant les piliers de toute relation, ne pas les offrir à la personne que l'on prétend aimer est tout bonnement inconcevable.
« Un manquement à son devoir de loyauté et de fidélité est unilatéral, Auguste. Et je te connais, il n'y a pas plus loyal que toi. A mon sens, c'est un affront impardonnable que Nikolaï t'a fait là. Même si je te reconnais bien là à chercher ce que tu as bien pu faire de mal. »
Arsène marque une pause, cherchant à ancrer son regard dans les prunelles du Lestrange.
« Et ta demande était courageuse, n'en doute pas. Si tu étais prêt à tourner le dos aux attentes de Crépus, il aurait dû en faire autant. Ou bien te quitter proprement, mais un tel comportement est tout simplement indigne. S'il ne voulait pas t'épouser, il aurait simplement pu être honnête avec toi. Tu sais Auguste, je t'admire pour avoir osé risquer ton titre pour ton amour. Moi, je... »
Sa voix se perdit et il ne parvint pas à terminer sa phrase. Lui, il n'avait pas eu ce courage. Lui, il avait préféré son titre et ses devoirs de noble à l'amour de sa vie. Résultat, elle l'avait quitté et le coeur du loup blanc était vide, brisé. La chaleur de l'amitié qu'il partageait avec le Lestrange était encore la seule étincelle de bien être à laquelle il pouvait se raccrocher pour ne pas sombrer dans les ténèbres. Alors il se contentait de se persuader que c'était pour le mieux. Elle l'avait quitté, il pourrait se consacrer à son devoir. Il le devait, sinon il l'aurait perdue pour rien.
« Je t'en prie, cesse de te dénigrer ainsi. Tu as le courage de tes convictions et de tes sentiments, tu n'as pas peur de les affirmer et tu es l'ami le plus loyal et dévoué qui existe. Peut être que mon admiration à ton égard me rend aveugle, ou bien est ce l'amour que j'ai pour toi, mais à mon sens tu es une chaude lumière au milieu des ténèbres. »
Arsène pose une main sur celle d'Auguste, cherchant à le réconforter. Il s'attarde un peu trop longtemps caressant ses doigts sans même s'en rendre compte. Brève étreinte rompue lorsque son ami évoque Roksana. Le coeur du Baron se serre et il se lève, comme pour fuir mais il se contente de faire les cents pas.
« Je préfère m'attarder à apaiser tes souffrances qu'affronter les miennes pour le moment, alors ne t'excuse point de me les faire oublier. »
Il balaye la question d'un revers de main.
« Ce ne sera pas nécessaire, mais je te remercie. C'est comme si elle s'était volatilisée, si les miens ne peuvent la retrouver à l'odorat je ne vois pas comment tes hommes pourraient lui mettre le grapin dessus... Non.. Je pense qu'elle a dû quitter le pays. »
Un élan de chagrin le prend. Par la Lune, il s'était juré de ne pas se laisser aller ainsi à la peine. Mais à quoi bon faire semblant ? A quoi bon chercher à passer pour un être insensible devant celui qui le connait le mieux et qui ose lui même se livrer, mettre ses sentiments à nu devant lui ? Arsène soupire. Il arrête sa marche compulsive devant le fauteuil de son ami et vient s'agenouiller à sa hauteur, la tête baissée.
« Je suis fatigué... » Dit il tout bas, laissant voler en éclat sa carapace. « J'aimerais penser à autre chose, j'aimerais l'oublier. J'aimerais... »
La main posée sur la cuisse de son ami, Arsène prend alors conscience de leur soudaine proximité. Il peut sentir la chaleur d'Auguste sous sa main, et son odeur qui l'a plus d'une fois fait perdre l'esprit sans pour autant se laisser aller pleinement à ses pulsions. Mais cette fois ci, c'est différent. Cette fois ci, qu'est ce qui l'empêche de s'y abandonner ?
Bousculé par son instinct, une fois de plus, sa main vient se faire plus pressante, empoignant la chair avec fermeté tandis que le regard chaud du Baron vient cueillir celui de son ami. Oserait-il profiter de la situation ?
« Que dirais tu de.. » La respiration du baron s'accélère tandis qu'il se redresse. Oserait-il risquer cette relation si précieuse ? « J'ai peut être un moyen de nous permettre à tous les deux de lâcher prise... »
Il hésite quelques secondes.
« Mais j'ai peur de te faire fuir. Te perdre aussi me serait insupportable. »
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(#) Re: Longing, how soft a word for such a ravenous feeling
missive rédigée par Auguste Lestrange le12 Août 1927 • Domaine d’Apcher • @Arsène d'Apcher
La fidélité d’Arsène à l’égard de celle qui réclama son cœur a toujours été une de ses très nombreuses qualités. Le beau monde peut bien jaser, mais même sans le carcan du mariage et des vœux, son meilleur ami n’outragea jamais sa compagne. Dix ans de loyauté ! Un exemple à suivre, d’une teneur différente d’Alaric et Neith mais pour Auguste, un exemple plus familier, plus aisé pour s’identifier. Qu’Arsène réagisse si violemment à l’attitude de Nikolaï n’est pas illogique, bien au contraire, maintenant qu’il en est question et Auguste se sent opiner silencieusement. Lui-même ne toucha personne d’autre pendant les cinq ans ayant suivi son retour, ayant suivi l’accord conclu entre Nikolaï et lui. Lacée à chacune de ses décisions, il y a eu la volonté de préserver son amant, de prévenir toutes les pertes qu’ils eurent à subir s’ils s’étaient ouvertement déclarés l’un pour l’autre.
Ca n’arrivera jamais, à présent.
Sa gorge se serre à nouveau et Auguste déglutit, suffoquant. Il s’offre volontiers, prunelles plongées dans celles d’Arsène. Tout navire a besoin de son ancre et Arsène est la sienne, en cette heure. Il l’écoute, le rassurer, le soutenir, l’encenser même, et Merlin, s’est-il jamais rendu compte à quel point l’image qu’Arsène a de lui lui est importante ? A quel point il tient à lui ? Et les mots ne viennent pas tandis qu’îl brûle de s’exclamer ‘Oui ! Oui il aurait dû me quitter ! J’étais prêt à partir ! J’ai attendu pour rien, alors que j’aurais pu…’ Quoi ? Qu’est-ce qu’il eut pu ? Guérir ? Oui… Il eut pu guérir. Cinq ans, pour se reconstruire, aux côtés d’hommes partageant ses valeurs, comme Arsène. Il eut pu réapprendre à partager, et peut-être renouer une relation plus saine, plus authentique. Oui bien est-ce lui qui s’imagine tout cela ? Mais non, pas encore un examen de conscience. Il en est malade.
“Les circonstances ne sont pas les mêmes.” glisse-t-il avec une infinie douceur, tout aussi prompt à soutenir son meilleur ami. “Arsène, je n’étais pas héritier, à l’époque, et Alaric avait un fils. Ne te flagelle pas sur mon compte.” La vie l’a autant gâtée que sanctionnée.
Et Auguste comprend, profondément. Il sait ce que représente le devoir filial au sein de leur monde. Il sait ce que représente la charge d’aînesse. Il sait que parfois, conjuguer les aspirations du cœur et celles de la famille est délicat, un jeu d’équilibre et de concessions. Un jeu où l’individu est plus souvent perdant que vainqueur face aux besoins du groupe, et le cœur d’Auguste se serre pour Arsène, si droit, si dévoué, qui pour une fois, pour une unique fois, eut réclamé quelque chose qui lui eut appartenu personnellement, et ne le put. Auguste sait le poids qu’il porte, écrasant depuis la mort de son père, sauver sa famille de la ruine, de l’humiliation, de la menace bien réelle des Médicis. Il sait que Roksana fut l’une des flammes de son cœur, qui le pousse en avant. Et lui, en est-il? Eut-il le droit de s’en réclamer sans jouer d’égoïsme ? Une question de courage ? Diantre, mais Arsène a prouvé tant et tant de fois son courage.
“Je…”
Son amour ? Une lumière dans les ténèbres ? Lui ? Il en est pris de court, eut presque soupçonné Arsène de légilimencie, s’il ne sait déjà que ce n’est pas le cas. La sensation de la main chaude, presque irradiante contre la sienne, le fait ciller, lui arracha un léger hoquet, alors qu’il l'agrippe d’une poigne tremblante, essayant de communiquer dans ce seul geste toute la tourmente des émotions qu’il lui évoque, toute sa compassion autant que sa propre adoration. Il eut voulu tellement plus. Il eut voulu l’enlacer, lui parler, quitte à s’humilier. Il n’a aucune conscience de l’image qu’ils offrent, plus encore lorsqu’Arsène se relève, s’éloignant de lui, et qu’Auguste se trouve à ravaler un tremblement d’angoisse à l’idée de l’avoir repoussé. C’est la dernière chose qu’il veut, voir son meilleur ami le rejeter pour ce qu’il a dit ou fait. Mais quelle en serait la raison, rendu là où ils en sont ? Revient, s’il te plaît.
“Peut-être, oui.” répond-t-il d’une voix enrouée, rauque des suppliques retenues.
Arsène a-t-il entendu ? Le voir s’agenouiller devant lui le surprend, quelque part, mais la fatigue tempère la logique de sa réaction. En lieu et place, Auguste se redresse, inquiet. Une anxiété qui se fond promptement en une étrange forme de tranquillité. Ces mots, ce sont autant les siens que ceux d’Arsène.
“Je sais.” Un souffle, si bas qu’il eut craint que tout autre ne le perçoive pas. Mais Arsène, lui, le perçoit. “Je sais…”
Un mois, que son esprit est une cage et qu’il en est le prisonnier, les hautes murailles de sa retenue se retournant contre lui, le piégeant. Un mois, que chaque regard sur son entourage rappelle à sa mémoire les évènements. Il sait. Profondément. Intimement. Il sait.
Le regard dont il englobe Arsène est doux, épuisé, résigné même mais aussi, paradoxalement, illuminé. De cette paix qu’ont les hommes face à l’inéluctable une fois celui-ci accepté. La main sur sa cuisse eut été déplacée, en d’autres circonstances, peut-être même en celle-ci. Auguste ne la chasse pas. Il contemple son vis à vis, cet homme qui occupe une si prépondérante place dans son coeur, une place qu’il n’a pas même eut conscience de lui attribuer, et reste fasciné, par la pureté de ses émotions, par sa soudaine vulnérabilité, offerte sur un plateau, par ses mots, le naturel avec lequel ils s’acceptent. Confondu par l’absence de réaction socialisée. Il a les yeux si sombres. Un faible sourire vient ourler ses lèvres. Lâcher prise ? Cela ressemble à un chant de sirène. Pourtant, il se noie dans ses yeux, et il dépose ses doutes, ses remises en question, ses leçons de vie…
“Moi aussi, j’ai peur de te faire fuir.”
Surtout en cet instant.
“Tu m’as … toujours accepté. Depuis l’instant où tu m’acceuilli pour la première fois ici, alors que je débutais dans mon rôle, je n’ai jamais su combien d'erreurs j’ai pu commettre ce jour-là, tu m’as accepté quand je t’ai avoué mes préférences, et à chaque fois… encore aujourd’hui, alors que je te sollicite, tu me soutiens, tu me rassures et tu restes égal à toi-même…”
Involontairement, il hoqueta un rire, et secoua la tête.
“Si tu savais combien j’étais terrorisé à l’idée de venir te voir et de découvrir que tu me rirai au nez. Mais non, encore une fois, tu m’as accepté. Tu me donnes ta confiance, et tu me donnes tellement plus. Arsène… Tu ne me perdras pas. Quoi que tu me dises, je te le promet, tu ne me perdras pas. J’ai confiance en toi.”
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(#) Re: Longing, how soft a word for such a ravenous feeling
missive rédigée par Arsène d'Apcher leHow can I touch you the way I'm supposed to do
I wanna welcome the end of the world with you
And I'm gonna stand by your side and go down with you
I wanna welcome the end of the world with you
And I'm gonna stand by your side and go down with you
☽☽☽ ・゚✧・゚ ☾☾☾
L'esprit du Baron se perd et s'éloigne. Il n'était pas héritier. Effectivement, le poids de l'héritage avait toujours été ce qui pesait le plus sur les épaules d'Arsène. Lui qui, de part sa naissance, était destiné à prendre la place de Cléanthis le moment venu. Lui qui n'avait jamais eu que de jeunes frères proprement incapables d'en assumer pleinement le rôle, quand bien même il les aimait de tout son coeur, ils n'en avaient pas les épaules. Entre un Aloïs rebelle cherchant à s'émanciper de l'autorité du Gévaudan, et un Amaury docile à la nature soumise, il n'y avait jamais eu aucun autre choix possible. Et certainement pas cet immonde Aymeric dont la mort n'avait chagriné que sa pauvre mère.
Non... Il n'y avait jamais eu d'autre choix qu'Arsène pour prendre la tête de la famille, famille encore bien ancrée dans le traditionnel héritage masculin, ses soeurs n'avaient pas plus été envisagées que ses frères. Source principale des conflits entre Roksana et Arsène, cet état de fait ne l'avait pas empêché de naïvement imaginer qu'il pourrait concilier son devoir familial et son amour. Il s'était bien trompé et avait encore du mal à accepter que la décision avait été prise de son côté à elle et non pas du sien. La douleur de devoir renoncer à son amour était une chose, mais devoir accepter qu'elle l'avait quitté était bien plus difficile encore. Coeur brisé, fierté froissée, et profond désir qu'elle revienne faisaient un mélange empoisonné malmenant son pauvre coeur meurtri.
Et lui qui ne s'agenouillait jamais devant quiconque, le voilà, exposant sa faiblesse et sa vulnérabilité devant son ami le plus cher et le plus proche. Ses paroles étaient musique si douce à ses oreilles et faisaient écho à sa propre reconnaissance. Lui non plus ne l'avait jamais jugé, lui non plus ne lui avait jamais tenu rigueur de ses maladresses. Il avait accepté sa condition de lycanthrope et lui avait malgré tout accordé une confiance aveugle au point de ne jamais montrer le moindre signe d'hostilité même lorsque la Bête s'éveillait en sa présence. Il lui avait ouvert son coeur, ils s'étaient écoutés l'un l'autre, s'étaient toujours soutenu. Il ne lui en avait même pas voulu lorsque, plusieurs mois plus tôt, il lui avait volé un baiser. Leur amitié ne s'en était pas trouvée chamboulée, alors que cela l'avait mis dans l'embarras vis à vis de sa relation avec Nikolaï. Pureté, avait-il dit, et il le pensait profondément. Auguste était pur, là où lui était un monstre de perversion et de déviances.
« Comment as tu pu imaginer que je te fermerai la porte ? A toi ? N'as tu encore pas compris ce que tu représentes ...? »
Ils étaient seuls, seuls entre les murs du domaine et chacun le coeur brisé. Alors tant pis pour les apparences, tant pis pour la fierté. Arsène redressa son regard jusqu'à cueillir celui d'Auguste. Il se redressa lentement, s'approchant du Lestrange avec l'aura d'un prédateur. Il avait dit qu'il ne fuirait pas...
« Comment as tu pu ne pas t'apercevoir de l'effet que ta présence peut me faire ? »
La main toujours appuyée sur la cuisse d'Auguste, elle vient se perdre un peu plus haut, agrippant sa hanche alors que le désir de le posséder se faisait de plus en plus fort. Sang pulsant dans ses tempes, rythme cardiaque accéléré, comme à cette période chaque mois, il avait fallu d'un léger détail, un tout petit rien pour faire exploser son instinct, lui qui acceptait tout entier sa condition de lycanthrope. Il s'approcha encore plus, forçant Auguste à reculer jusqu'à le coincer contre le dossier du fauteuil. Il se pencha alors pour venir respirer à plein poumon son odeur envoutante. Pupilles dilatées, soif incontrôlable aiguisée, un profond désir s'empara de chaque parcelle de son corps alors qu'il imaginait déjà dominer tout entier le Lestrange. Sa voix se faisait rauque, paroles soufflées à l'oreille.
« Ne fuis pas... Auguste... »
Ses lèvres touchaient désormais la peau impeccablement rasée de la joue d'Auguste et ce contact rendait le Baron plus fou encore. Fou de désir.
« Si tu savais combien je souhaite m'emparer de toi. Te voir à genoux à ma merci, prendre possession de ton esprit et te voir t'abandonner à moi. » Il s'empare avec fermeté mêlée d'une certaine douceur hésitante du cou d'Auguste. « Contenir tes gestes, lier tes mains et t'avoir en mon pouvoir tout entier... »
A mesure qu'il évoquait à voix haute les plus brulants désirs qu'il pouvait éprouver, Arsène se rendit compte que ce n'était pas la première fois qu'il s'abandonnait ainsi à imaginer son ami en son pouvoir. Pas la première fois que son odeur éveillait en lui ses instincts les plus primaires et un profond désir de possession et de domination.
« Auguste... » Il fit courir ses lèvres le long de la mâchoire offerte du Lestrange, se retenant de toutes ses forces de gouter sa peau. « Si tu ne m'arrêtes pas, je vais t'embrasser. »
Qui cause ma déraison, ma déroute, ma déveine
Doucement j'y plongerai sans qu'une main me retienne
Lentement je m'y noierai sans qu'un remord ne me vienne ❞
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(#) Re: Longing, how soft a word for such a ravenous feeling
missive rédigée par Auguste Lestrange le12 Août 1927 • Domaine d’Apcher • @Arsène d'Apcher
Erotisme • Evocation de domination / soumission
Ce qu’il représente ? Son regard s’arrondit, soudainement emplit de questions et de surprise, d’incompréhension déroutée. Ses lèvres s'entrouvrent sur un souffle avorté, tandis que les mots se perdent à peine sont ils ébauchés. Pensées défaites alors que les prunelles de jais d’Arsène réclament les siennes, et qu’il y contemple toute l’absolue vérité de ce qu’il vient de lui affirmer. Ses yeux… Auguste ne se souvient pas avoir été jamais observé ainsi - Pas par quelqu’un d’autre que lui - mais les questions, les spéculations et les analyses semblent incapables de prendre racines dans ses pensées, sa mire toujours captivée.
Aucun geste, lorsqu’Arsène se redresse, se rapproche. Auguste est perdu dans l’instant, perdu dans ses mouvements, dans la sensation de sa proximité dans laquelle il est baigné et qui lui fait tomber un frisson le long du dos, venant se lover en lui, chair de poule qui bourgeonne sur son derme tiède. Non, il ne s’est aperçu de rien si ce n’est de la présence répétée de la Bête, qu’il accepte volontiers, car il accepte tout d’Arsène. Et il comprend, en l’instant, il comprend ce qu’Arsène confesse sans toutefois le nommer, ce qui pince son cœur, le gonfle et le fait palpiter, ce qui écourte son souffle lorsque sa main ferme ceint sa hanche en un geste dénué d'ambiguïté.
Depuis quand ne s’est-il pas sentit désiré ?
Mais sa poigne le rappelle en l’instant, le fait enfin trembler, brève inspiration hachée tandis qu’on le force à reculer. Jamais son regard ne le quitte, tandis que son dos presse contre le dossier moelleux, tandis que d’une de ses mains ceint l’accoudoir jusqu’à en avoir les jointures blanchies. L’autre s’élève, lentement apposée sur son torse, sans aucune intention de le repousser. Elle repose là, contre ce cœur qu’il sent galoper. Arsène est si proche, en l’instant, qu’Auguste sent sa chaleur, sent son souffle sur lui et ce quelque chose d’hypnotique et d’exaltant à la proximité de ce qui se cache en lui. L’animal au fond de son âme veut fuir tandis qu’il s’enivre de rester.
“Arsène…” ébauche-t-il sans toutefois savoir ce qu’il désire affirmer.
Si proche, Auguste est enlacé par la fragrance portée par Baron, des notes profondes et masculines, affirmées mais aussi boisées, rappelant ses terres fertiles. Et quelque chose d’autre, en bordure de ses sens. Un bref instant quelque chose, un lambeau de scrupule, se tortille comme un vers dans sa poitrine, une engeance pourrie, un sursaut de conscience déraisonnée voulant l’admonester pour se laisser aller ainsi. Et Nikolaï alors ? Une accusation envers lui-même. Mais Auguste est épuisé, usé de se remettre en question, abîmé de douter de la légitimité de ses sentiments, désabusé de toutes ces hypothèses qu’il a tourné et retourné jusqu’à s’en répugner.
Alors lorsque la voix d’Arsène gronde tout contre son oreille - un son si chaud qu’il en tremble brièvement, qu’il sent ses reins se crisper et son bas-ventre se nouer - Auguste rouvre des yeux qu’il ne pensait pas avoir fermé, dénoue la prise de sa main dans le tissu de son veston qu’il n’a pas sentit agripper et offre d’une voix douce, haletante.
“Non, je ne pars pas. J’ai promis.”
Il déglutit, ressentant avec une si grande acuité le contact de ses lèvres sur sa peau, une caresse à la fois innocente et déjà terriblement sensuelle dans l’intimité de leurs souffles partagés. Et les mots sont autant de touchers plus brûlants encore. Des pensées osées, sombres dans leur désir et permissives dans leurs excès, des invitations à l’abandon qui eurent transits bien des coeurs, intimidés bien des amants, mais qui susurrent à l’âme d’Auguste et nourrissent des recoins inavoués de sa psychée, de ses appétits. Fascination renouvelée, braises au creux du ventre et le souffle dérouté, à le boire du regard, prunelles océanes l’appelant là ou les mots ont fauté.
Depuis quand ne s’est-il pas sentit désiré ?
Depuis quand n’a-t-il pas sentit les fibres de son être se tendre, son corps vibrant d’être possédé ?
Le son de cette voix l’enivre, chasse la stérile apathie de son chagrin d’un besoin qu’il a cru éteint. C’est pourtant la sensation de sa main ornant sa gorge qui écourte sa respiration, un geste inédit, chargé d’interdits, chargé d’une tension démentie par la ferme douceur d’Arsène qui fait tambouriner son cœur et palpiter ses tempes. Sa propre main, apposée sur son pectoral, se crispe, froissant le tissu alors qu’il tape involontairement du genoux contre lui, l’ayant accommodé lorsqu’il s’est redressé. Pendant quelques instants, quelques étranges instants, Auguste eut une conscience aiguë de leur proximité, de leurs corps se frôlant, s’apposant l’un sur l’autre, de sa posture, vulnérable sous lui, écho à ses paroles, à ses promesses.
Son regard s’élève vers Arsène, admirant le dessin de ses traits sous cette lueur en contre-plongée, aine crispée d’un désir coupable. Mais plus coupables, plus inavouables encore, la sensation de plénitude qui éclot timidement, efface les reliquats de sa ruine, à l’idée de s’abandonner. Il lui fait confiance, leur fait confiance. Lui et la Bête. Sous sa main, sous lui, la perspective de s’offrir n’est plus glaçante ou repoussante. Il la désire. Il les désire. Son regard s’élève, et boit ses traits, une nouvelle fois, se perd dans sa proximité, se perd en lui, un instant, un bref instant, tête légère alors qu’il murmure :
“Embrasse-moi.”
Une invitation. Une acceptation.
Il tourne légèrement la tête, pour l’observer davantage, pour espérer croiser son regard. Les mots viennent, sincères, offerts.
“Revendique-moi.”
Sa main serre davantage le tissu, l’attirant légèrement en avant. Sa gorge presse contre la dextre qui la drape mais sans jamais chercher à lui échapper.
Dans ses yeux, il n’y a plus de chagrin, uniquement ce qu’Arsène a semé.
“Je suis tiens, ce soir.”
L’ombre d’un sourire à ses lèvres tandis qu’il caresse les siennes, leurs souffles enlacés.
Codage par Libella sur Graphiorum
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