[TERMINÉ | Chasse] Rituel des forêts du Gévaudan | Event 2.2

Observant l’elfe faire disparaitre son cerf, Neith le remercia d’un sourire. Celui-ci disparut en revanche bien vite lorsque Cerbère se mit à aboyer. Elle n’attendit pas et se mit à remonter à cheval pour suivre son chien. L’excitation monte et Neith se découvre un goût pour le sang qu’elle n’aurait jamais soupçonné. Ou plutôt si, mais c’était étrange d’en avoir enfin la confirmation. Il faut dire que tout ceci est grisant et qu’elle est déjà très fière d’elle d’avoir abattus un cerf pour sa toute première chasse. Même si ce n’est pas le cerf blanc, pour elle c’est déjà une victoire.
Lorsque Cerbère fait une embardé et court, Neith entend des bruits de sabot. Comme elle s’en était doutée, il y a bien une horde de cerfs et biches et elle venait de tomber dessus. Les poursuivants un instant, elle décida d’agir rapidement. Impossible de prendre le fusil. Trop lourd, pas assez précis. Alors, elle prit son revolver, plus petit et qu’elle a l’habitude de manier. Lorsqu’elle tire en mouvement, elle sait qu’elle a touché le cerf le plus proche et Cerbère accélère non sans mordre les pattes du cervidé. La course entre les arbres fait s’essouffler un peu l’égyptienne qui, déterminée à ne pas perdre sa proie décide d’attendre qu’il s’épuise.
Enfin, la bête s’épuise et tombe. Cerbère mord une de ces pattes pour ne pas le lâcher.
« Cerbère, couché. » ordonne-t-elle au chien qui se couche immédiatement mais fixe le cervidé qui agonise.
Descendant du cheval, Neith reste d’abord à distance pour ne pas risqué de se prendre un coup de l’animal blessé. Puis, quand elle est sûre qu’elle peut s’approcher de lui, elle vient s’accroupir. L’animal souffre et ce n’est pas son intention à elle. Doucement, elle vient caresser le flanc et murmure à l’animal, tendre :
« Je suis désolée de te faire souffrir. Ta douleur va s’en aller. Merci de ton sacrifice. »
Et d’un coup de couteau de chasse précis, elle achève la bête. Tout du long, alors qu’elle sent la vie s’échapper du cervidé, Neith le caresse et lui murmure une comptine que sa mère lui récitait enfant. Puis, lorsque l’elfe fait disparaitre de nouveau l’elfe de maison, Neith se remet en route décidée à ne pas perdre la horde qu’elle a croisé.
Sur le chemin, elle parvint à avoir un daim qui s’est écarté de la horde qu’elle a retrouvé. Sentant Cerbère commencer à fatiguer ainsi que sa monture, elle se mit en quête des autres qui l’avaient laissée aux vélanes, pas peu contente de son tableau de chasse. Pour une première, elle était ravie.
« Allez, Cerbère, tu me trouves Auguste et Macha ? »
Le chien détalla et elle le suivit donc.

Spoiler:

Dés:

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Après quelques minutes à peine, les chiens d'Arsène se mirent à renifler, visiblement déjà à l'affut d'un nouveau gibier. Le Baron souri, s'il n'avait pas pu avoir le cerf blanc, il espérait bien ne pas rentrer les mains vides pour autant. Talonnant son étalon, il prit la suite de sa meute jusqu'à apercevoir un gros sanglier au loin. Monstrueux, même s'il ne lui faisait pas gagner plus de points il nourrirait bon nombre de ses invités. Il avait d'ailleurs toujours adoré la viande ferme et forte en goût du sanglier. Visant avec son fusil après une traque qui avait visiblement fatigué le sanglier, Arsène visa et tira dans sa direction. Il tomba raide mort. Satisfait de sa prise, il descendit de sa monture pour s'assurer qu'il n'était pas à l'agonie, mais la balle l'avait touché en plein coeur. L'elfe de maison Sassi apparu immédiatement et mis un ruban noir autour de la patte du sanglier avant de l'emporter.

« Hâtons nous, je compte bien ne pas me contenter d'un sanglier. Je dois encore tenir la promesse faite à la jeune demoiselle. »

Comme s'ils avaient compris les paroles de leur maître, les chiens se mirent en route immédiatement. Cavalant à travers la forêt déserte, les yeux à l'affut du moindre mouvement dans les fourrés, le Baron cherchait la moindre occasion d'augmenter son butin de chasse. Phobos, téméraire comme à son habitude, s'élança tout seul dans une direction opposée avant de revenir avec un renard malheureux qui n'avait probablement pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait.

« Je n'aurai pas le moindre mérite pour celui ci. » Souffla t-il attendri à sa propre intention. Il s'apprêtait à féliciter son chien quand l'odeur ferrée du sang vint lui chatouiller les narines. Odeur bien connue qu'il reconnaîtrait entre toutes, il fronça les sourcils et rappela ses chiens.

« Ici ! »

Il ferma les yeux, laissant la brise de la nuit guider son odorat. Il ne s'agissait pas là de sang animal, il en était persuadé. Il se laissa guider à l'odeur ainsi qu'il avait l'habitude de le faire, slalomant entre les arbres jusqu'à finalement tomber sur la source de cette odeur pénétrante. De tous ses compagnons de chasse, il n'aurait jamais cru qu'un tel spectacle s'imposerait à lui. Au sol gisait le corps sans vie d'une biche juste à côté d'un Alekseï inerte. Laissant les questionnements de ce curieux tableau à plus tard, il descendit immédiatement de sa monture et s'approcha de son nouveau compagnon de meute. Son coeur s'était alors emballé à l'idée de le trouver trop tard, mort seul au milieu de la forêt de l'Aubrac mais il fut rapidement soulagé en constatant qu'il respirait toujours malgré des blessures profondes et sanguinolentes. Les chiens vinrent lécher son visage tandis que d'autres reniflaient le cadavre de la biche. L'elfe de maison en charge de récupérer les trophées apparut alors.

« Sassi, fait prévenir Léonore Vallet qu'elle se tienne prête à soigner un compagnon blessé. Je veux que tout soit prêt à mon retour.
- Bien Maître »

Et l'elfe disparu avec la biche, non sans avoir accroché un ruban rouge à sa patte comme on l'exigeait. Arsène quant à lui jeta un oeil autour de lui mais n'aperçu pas le cheval prêté au russe. Peu importait à l'heure actuelle, la vie d'un compagnon de meute était bien plus précieuse que celle d'une monture. Il ne doutait d'ailleurs pas que l'étalon sache retrouver lui même son chemin grâce aux différents sortilèges et enchantements que le Baron apposait à ses chevaux.

« Levicorpus »

Le corps inconscient d'Alekseï se souleva du sol, tandis qu'Arsène repris place sur sa selle. Son étalon était le plus rapide, malgré le très long trajet qui le séparait du domaine, il préféra chevaucher aussi vite que possible plutôt que de risquer de désartibuler un Alekseï déjà suffisamment amoché en tentant de transplaner. Il plaça le plus précautionneusement possible le loup russe devant lui et prit le chemin du retour, sortant de la forêt à la vitesse de l'éclair. Il ne pensait même plus à la chasse, se fichait bien du score ridicule qu'il devrait assumer à son retour.

Il ne croisa ni Auguste ni Neith sur le chemin du retour, tout au plus quelques hommes encore en recherche du cerf blanc qui rebrousseraient probablement bientôt chemin. Fort heureusement, les vélanes s'étaient terrées dans leur trou et il n'eut pas à les croiser sur le chemin du retour.

C'est après plusieurs dizaines de minutes que, finalement, le Baron retrouva les terres de son domaine et foula à nouveau les pierres de la cour. Là s'était attroupé quelques curieux, il était rare de voir revenir Arsène si vite de la chasse. Il descendit de son cheval et siffla ses chiens qui, immédiatement, se dirigèrent vers Simon et le chenil. Lilas quant à elle arriva à la hauteur des deux hommes et pris en charge Alekseï.

« Une chambre a été préparée pour ses soins. » dit elle
- Je vous remercie, tâchez de savoir s'il est venu accompagné ou non. Ses compagnons pourraient vouloir être présent à son réveil.
- Bien, Maître d'Apcher »

Elle emporta alors le blessé, laissant Arsène se remettre de sa chevauchée. Épuisé de s'être tant appliqué à se dépêcher, il alla se servir un rafraichissement qu'il bu d'une seule gorgée.

Les minutes s'égrènent comme des heures et déjà, les bois de l'Aubrac voient les chasseurs se faire de moins en moins nombreux. Blessés, frigorifiés ou satisfait de leurs prises, ils s'en retournent chacun leur tour vers le domaine d'Apcher où les attendent l'immense brasier allumé prompt à réchauffer le corps et le coeur des valeureux chasseurs rentrés bredouilles ou les bras chargés de gibier. Certains s'attardent dans la forêt, espérant vainement apercevoir le cerf blanc mais cette quête est infructueuse. Cette année encore, personne n'aura réussi à attraper la bête mythique, chacun se promet de retenter l'année prochaine. Pour l'heure, les elfes de maison viennent récupérer les dernières proies chassées et bientôt, la forêt de l'Aubrac retrouve son silence habituel. Le vent siffle entre les feuilles et les lueurs des esprits revenus peupler brièvement les bois centenaires s'évanouissent en fumée. L'on n'entend plus, au loin, que le brame du cerf blanc qui vient à son tour se mourir, englouti par l'assourdissant silence de la nuit noire...



CHASSE TERMINÉE, ON CONTINUE AU BANQUET !