[TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
Tatiana LuscombeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Tatiana Luscombe le08 Septembre 1927 • Après la représentation
Le spectacle se devait d'être parfait et sa prestation devait l'être encore plus. La jeune sorcière désirait certes attirer l'attention, mais ses ambitions restaient étrangement humbles. Elle se disait qu'un bourgeois lui suffirait largement. Ce devait être un avocat provenant d'une belle famille ou encore un comptable. Qu'il soit veuf ou marié serait préférable. Peut-être même pouvait-il s'agir d'un col blanc du Ministère, si elle osait rêver plus haut. Mais elle ne le faisait pas souvent, de peur d'être déçue. Aussi, rien ne la prépara à la visite qu'elle allait recevoir ce soir-là.
Tatiana était retournée dans sa loge une fois son temps sur scène écoulé. Il fut bien court, comparé aux autres, mais cela lui suffisait. Elle n'était ni le spectacle d'ouverture et certainement pas celui de fermeture. La jeune femme n'attendait donc personne, puisque la séance se poursuivait sous le grand chapiteau. Elle avait comme à son habitude récité les psaumes d'un poème appris par cœur. L'auteur anglais Shakespear avait inspiré son nom de scène, aussi était-ce un passage de "A Midsummer Night's Dream" qu'elle avait chanté de sa voix claire, accompagné du son d'une flûte :
Fall asleep
near the borage—
blue flower like a lantern;
float its fur-like leaves
in your tea.
Don’t mind
the donkey
nibbling near.
Dreams can be like that.
Letting the fool
close enough to the slowed heart
to wake us to what had managed to be
—till now—
so softly unclear.
near the borage—
blue flower like a lantern;
float its fur-like leaves
in your tea.
Don’t mind
the donkey
nibbling near.
Dreams can be like that.
Letting the fool
close enough to the slowed heart
to wake us to what had managed to be
—till now—
so softly unclear.
Bien sûr, Tatiana l'avait fait traduire dès qu'elle l'avait pu, mais sa préférence se reportait toujours à sa version originale. Elle s'en fichait un peu que ses spectateurs ne la comprennent pas. Après tout, elle misait tout le succès de sa prestation sur la beauté de sa voix et l'effort mis dans son apparence. Le reste viendrait en temps et en heure. Un jour, peut-être, se tiendra-t-elle dans un vrai théâtre. Elle recevrait à la fin de son spectacle une pluie de roses plutôt qu'une jetée de confettis en papier ou, dans les mauvais jours, de popcorns rances.
Ainsi la jeune sorcière était assise à sa coiffeuse pour démêler sa longue chevelure. Elle venait tout juste de s'installer et sa couronne reposait encore sur ses cuisses. Elle était faite de feuilles et de fleurs en cire colorée, avec des perles et des rubans de soie pour la nouer à son front. Tatiana chérissait cet accessoire de tout son cœur, car il s'agissait d'un cadeau d'anniversaire. A l'aide d'une brosse, elle essayait de chasser les paillettes d'argent qui habillaient ses boucles sombres. Ses lèvres entrouvertes fredonnaient une mélodie familière et ses yeux clairs rêvaient après s'être accrochés dans le vide.
Lorsqu'une main lourde s'abattit à trois reprise sur la porte de sa loge, elle sursauta vivement. Légèrement effarée, elle tourna la tête vers la source du bruit et hésita quelques secondes. Cela suffit à provoquer une nouvelle volée de tambours. Une voix masculine, familière, l'appela une première fois. Puis une seconde quand elle échoua à y répondre. Une grimace déforma les traits délicats de la jeune fille et, résignée, elle se leva. En quelques pas, elle fut à la porte et l'ouvrit avant qu'elle ne se fasse une troisième fois malmener. Elle leva les yeux sur un homme massif au visage buriné par le soleil, semblable à un cuir épais dont les traits auraient été taillés à la serpe.
Ils échangèrent un regard, s'observant comme deux chiens de faïence pendant une poignée de secondes. Tatiana ne voulait pas ouvrir complètement sa porte. Lui hésitait à forcer le passage pour lui apprendre le respect. Enfin, l'homme vêtu d'une simple chemise de coton noire et d'un pantalon de cuir enfoncé dans des bottes cavalières, prit la parole. Il garderait la leçon pour une prochaine fois. L'échange qu'ils eurent fut en russe :
<Tatiana, quelqu'un demande à te voir. Il se prétend Vicomte. Et un Lestrange en plus de ça !>
<Et l'est-il ?> Demanda-t-elle d'une voix douce, car elle était très intimidée à l'idée de rencontrer un tel visage de la haute société.
<C'que j'en sais moi ! En tout cas, il en a les manières et l'allure.> Renifla dédaigneusement le forain.
<Dans ce cas refuse le, s'il-te-plaît ! Je ne suis pas en tenue pour recevoir> Ce disant, elle resserra sur ses fines épaules le châle de coton.
<Oh ne fait pas ta prude ! Tu es bien assez habillée, surtout quand on sait comment ça va finir...> Lâcha-t-il, avec un sourire équivoque et grossier aux lèvres. Et il se fichait bien que le noble l'entendis.
La jeune fille fut piquée à vif. Or ne sachant si elle devait se sentir mortifiée ou simplement furieuse qu'on la pense aussi légère dans ses mœurs, décida de lui jeter à la figure une pantoufle suivie d'une volée d'insultes. Le genre qu'aucun enfant ne devrait jamais entendre. L'homme battit en retraite avec un rire dépourvu du moindre remords. Il ferma la porte à sa suite en lui disant de se préparer pour sa visite. Laissée seule pour encore quelques minutes, Tatiana reprit son souffle et surtout son calme.
Reposant son châle, elle s'observa d'un œil critique dans le miroir. Pour son spectacle, elle s'était habillée d'une robe légère à fines bretelles, faite d'une base de satin de coton qui empilait sur ses bras et ses hanches plusieurs couches de tulles. Faites en lin vaporeux, elles devaient former des manches à la coupe d'ange ainsi qu'une traîne régalienne. L'ensemble avait une prédominance blanche avec quelques ajouts de bleu pâle, de jaune et de vert pastel pour rappeler le printemps et les ruisseaux dont est célèbre l'Arcadie. Tatiana avait toutefois enlevé le plus gros de sa tenue et à présent on l'aurait davantage crue dans une robe de nuit qu'un costume de scène !
Embarrassée de dévoiler autant de peau à un inconnu -et qui plus est un noble- elle n'eut cependant pas le temps de se décider que l'on toquait déjà à sa porte. Refoulant son instinct premier de se transformer en lapin pour se cacher quelque part, Tatiana bondit à la place derrière le paravent qui séparait la pièce en deux. Se sentant un peu plus en sécurité, elle osa inviter son singulier admirateur la rencontrer. Elle repassa, bien sûr, en français pour cet échange :
"- Je vous en pris, la porte est ouverte."
La pièce était petite et encombrée. Visiblement la jeune sorcière la partageait avec d'autres artistes du cirque. Tout était cependant propre et bien rangé. Il flottait dans l'air un parfum de jasmin, de poudre de maquillage et une très feinte note caramélisée de tabac blond. Au premier coup d’œil, la pièce pouvait paraître désertée de toute présence humaine. Du moins, jusqu'à ce que le paravent ne se mette à parler :
"- Je vous demande un instant. Je suis en train de me changer. Voyez-vous, je n'attendais personne." Un ton doux de reproche, mais rien de trop méchant. Après tout, elle ne voulait pas le vexer.
En effet, Tatiana retirait habillement le laçage de sa robe, qu'elle laissa glisser le long de son corps. Le tissus se froissa à ses pieds et elle enjamba la flaque de coton pour saisir une nouvelle robe. Elle était, fort heureusement, bien plus adaptée à cette rencontre. D'un vert d'eau, elle mettait en valeur ses yeux et complimentait son teint de peau. En silence, la jeune fille se promit d'aller se plaindre à Mirela pour le coup de cochon que venait de lui faire le forain. Pour ses propos déplacés, elle avait sa propre idée de comment se venger... et ça ne sera pas joli. Attrapant un lacet de coton blanc, elle s'attacha les cheveux en un chignon haut, puis tira quelques mèches pour habiller sa gorge et sa nuque.
Elle tendit alors un bras encore nu vers sa chaise et attrapa son châle. Sur l'instant, il lui paru semblable à un bouclier et elle le serra étroitement à ses fines épaules avant de glisser un pied dans son chausson. C'est à cet instant qu'elle se rappela avoir jeté l'autre contre la porte. Dépitée, Tatiana se résigna à sortir de derrière le paravent pieds nus. Elle leva alors ses grands yeux doux sur le sorcier et fut frappée par son apparence. Elle su, sans l'ombre d'un doute, qu'il fut effectivement de sang noble.
"- Me voilà. Que désiriez-vous me dire qui ne pouvait être couché sur une note et m'être envoyé ?" Dit-elle avec tout de suite plus de confidence. Après tout, le regard de l'homme lui paraissait franc et honnête.
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Septembre 1927 • Après la représentation
<Oh ne fait pas ta prude ! Tu es bien assez habillée, surtout quand on sait comment ça va finir...>
L’assertion, aussi goguenarde que lubrique, ramena brutalement Auguste à la réalité. Il affiche un bref instant un air dérouté, cillant à de multiples reprises, avant de finalement se reprendre, non sans décocher au butor un regard à fendre les pierres. L’idée même qu’on le pansât suffisamment débauché pour acheter les faveurs de quelque artiste itinérante avec le moindre lambeau de charme manquât lui faire tourner les talons et seule la perspective de perdre tout le temps déjà investi lui fit reconsidérer cet élan outragé. De plus, la jeune femme qu’il désirait rencontrer n’était en rien responsable de ce manque avéré de manières. Tout au plus en est-elle une victime.
L’indignation passée, Auguste ravala donc sa verve et retrouva son extérieur impavide, davantage préoccupé par les nombreuses instances au cours desquelles il avait récemment perdu toute notion du temps. Cette dissociation répétée n’avait rien d’usuel, chez lui, tout au contraire, mais peut-être tolérait-il simplement de moins en moins qu’on le fit attendre d’une façon ou d’une autre. Une contemplation rapidement interrompue par la correction verbale que l’artiste faisait subir à celui qui se voulait, en l’instant, son souteneur. Regainant un rictus à mi-chemin entre l’appréciation de cette rebuffade et le dégoût d’un langage aussi ordurier, Auguste se tint bien coi.
Soupirant, il ajusta un plis de son veston brodé, tira sa lépine et vérifia l’heure, accordant gracieusement quelques minutes de répit à son hôtesse avant de se décider à aller lui-même s’annoncer. Trois coups fermes, un peu secs, qui moururent rapidement avant que la voix délicieuse de l’artiste ne vienne l’inviter à entrer. S’exécutant promptement, il n’en fut pas moins surpris de trouver une pièce vide, en tout cas à première vue.
“Mademoiselle ?”
Sa pensée la plus immédiate fut qu’on se jouait probablement de lui. Après tout, le monde des forains n’était sans aucun doute pas des plus tendres, comme pour tous les exclus et les pariahs. Il était aisé de soupçonner que ces sinistres individus puissent vouloir tenter d’entourlouper quelqu’un qu’ils perçoivent certainement comme bien plus naïf et protégé qu’ils ne le sont.
D’une coite circonspection, Auguste balaya la pièce du regard à la recherche du moindre aveu de l’entourloupe, absence de l’artiste mise à part. Nonobstant le désordre qui témoignait du nombre d’individus occupant cet espace, il ne trouva rien qui soutint ses craintes. Dans un espace si restreint, il aurait tout de suite aperçu le guet-apens, ou bien celui-ci lui serait déjà tombé dessus. Quant à la magie, il ne s’imaginait pas que les forains puissent user de quoi que ce soit qui donne matière à l’angoisse. Les quelques notes de jasmins subtiles comme la rondeur du tabac démentaient même ses préjugés au sujet de la propreté des lieux. Du moins jusqu’à un certain point.
"- Je vous demande un instant. Je suis en train de me changer. Voyez-vous, je n'attendais personne.
- Désirez-vous que je ressorte peut-être ?”
Le ton est moins amène qu’il ne l’eût souhaité mais pas moyen de revenir en arrière, et puis, pourquoi donc le laisser entrer si elle n’était pas prête ? Avait-il elle une si mauvaise image des nantis qu’elle l’eût pensé incapable de patienter ? Il n’est pas un morveux de six ans après tout. Un instant, la corde sensible de la méfiance se pince de nouveau mais… non, cela semble beaucoup trop absurde, qu’on tente de l’embobiner.
L’évidence même, qu’il le veuille ou non, c’est qu’il allait patienter. N’ayant que faire du décors sur le moment, Auguste se retrouva bien vite à voguer une nouvelle fois sur l’océan de ses pensées. Ruben apprécierait-il une représentation de cirque ? Il devrait demander à Neith, car si c’était le cas, alors il aurait une nouvelle occasion de passer du temps avec eux. Même si les rêves de Crepus sont aux yeux d’Auguste mal placés, l’héritier porte tout autant en son cœur sa famille et lui voue toute sa dévotion. Ruben était un jeune garçon d’excellent caractère et puisqu’Alaric n’était plus là… Ah, un jour, il pourrait peut-être enterrer cette pointe de culpabilité à l’idée de lui voler ces moments précieux.
Le mouvement, en périphérie de sa vision, mit quelques instants à percer la profondeur de sa concentration. Une fois que ce fut fait, cependant, Auguste perdit de sa roideur, et de la fixité de son regard vrillé sur un quelconque élément de la pièce pour harponner la fine et délicate silhouette de Titania. Prunelles océanes déterminées qui rencontrent bien assez vite celles de sa vis à vis.
"- Me voilà. Que désirez-vous me dire qui ne pouvait être couché sur une note et m'être envoyé ?"
Mots menaçant de chuter de ses lèvres avec le rosse d’une mégère chassant un chat trop gras et empoté, Auguste se contint de justesse avant de proférer quoi que ce soit qu’il regretta par la suite. Mais quel aplomb que celui de cette grisette qui lui parlait comme à un lourdaud de bal musette ! Il n’y croit qu’à peine, et il y est pourtant contraint, devant son impénitence. Ravalant définitivement sa vexation, Auguste se pare d’un haussement de sourcils peu crédule. Comme s’il était un pathétique soupirant à détrousser ! C’était néanmoins bel et bien pour parler d’argent qu’il était là. Peut-être allait-il prendre son temps et atermoyer quelque peu avant d’entrer dans le vif du sujet.
“Tout dépend. Vous escomptez aussi me lancer un chausson ?”
Croissant les bras, ses gants de cuirs grincèrent légèrement, pendant que son regard étudie cette fois un peu plus l’espace dans lequel il s’est introduit. Il cherche un moyen de s’asseoir mais il lui semble sur le moment que ce fut peine perdue alors autant prendre son mal en patience, sans compter qu’il a, après tout, parfaitement l’habitude d’un tel traitement. Hors de question de se montrer inutilement pleurnicheur. Plutôt que clamer haut et fort ce regret, Auguste décide donc de revenir sur ce qu’il estime être une odieuse caractérisation de sa personne.
“Si cela peut vous rassurer, le butor qui vous a notifié de ma présence a tort. Je n’en ai pas après vos jupons.”
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Tatiana Luscombe le08 Septembre 1927 • Après la représentation
A la tête que le noble tira quand elle lui posa cette question, Tatiana se douta sans l'ombre d'un doute qu'elle venait de commettre un faux pas. Tout ce qui restait à savoir c'était si cet inconnu valait la peine qu'elle essaya d'arrondir les angles ou bien qu'elle le chassa sans plus d'ambages. Elle n'avait pas la moindre idée de la raison de sa visite, surtout qu'il semblait s'être présenté les mains vides. Ce n'était donc pas pour lui délivrer des fleurs pour la féliciter de sa performance. Avait-elle fâché quelqu'un de sa connaissance peut-être, comme une fiancée ou une sœur ? L'avait-elle bousculé plus tôt, lorsqu'elle haranguait aux portes du Cirque et avait-elle sali sa tenue par mégarde ?
Tant d'hypothèse qui trottèrent dans l'esprit de la jeune fille le temps que dura l'inconfortable silence. Puis la voix profonde du sorcier de la haute lui parvint et Tatiana se sentie une fois de plus piquée au vif. Ses pommettes, délicieusement mouchetées de sons, s'empourprèrent quelque peu quand ses yeux tombèrent sur le pauvre chausson échoué près de la porte. Son attention remonta sur l'inconnu et elle le fusilla d'un regard encore enfumé d'un fard à paupière bronze, rose et mauve. Les couleurs complimentaient son teint de pêche, mais surtout ses yeux bleus.
"- Tout dépend. Vous comptez aussi m'embarrasser en piétinant ma réputation ?" Riposta-t-elle du tac au tac.
Et, à l'image de son interlocuteur, Tatiana croisa elle aussi les bras. Ce fut certes moins impressionnant, puisqu'elle faisait non seulement une bonne tête de moins que le brun, mais qu'elle possédait aussi une stature délicate. Sur son châle farouchement serré contre son buste, ses mains tremblaient légèrement. Sous ses airs effrontés et la franchise de son regard, la jeune fille était secrètement terrifiée. Son cœur battait la chamade ! Si fort en réalité, qu'elle craignait que l'homme ne l'entende et ne la moque en conséquence.
Elle avait peur de voir la main gantée de cuir s'abattre sur son visage pour faire taire son insolence. Elle avait peur de devoir payer une somme ridicule pour quelque raison que ce soit. Elle avait peur... de beaucoup de choses, pour être honnête. Mais Tatiana avait appris à ravaler cette terreur, consciente qu'elle n'avancerait à rien si elle restait figée comme un lièvre pris dans l'éclat d'un sort Lumos. Profitant de ce nouveau silence pour essayer de regagner un peu contenance, elle observa à son tour son étrange visiteur.
Il était bel homme, si l'on ignorait la sévérité de ses traits et la froideur de son regard. Son maintient lui paraissait militaire et peut-être était-ce par ses nombreuses années de service qu'il avait attrapé cette mauvaise habitude de confronter les gens de la façon la plus déplaisante qui soit. Après tout, c'était lui qui était venu la chercher ; ne pouvait-il donc pas faire montre d'un peu plus d'amabilité ? Il aurait pu au moins lui apporter des chocolats... Tatiana mourrait de faim. Que ne donnerait-elle pas pour un bon sandwich !
“- Si cela peut vous rassurer, le butor qui vous a notifié de ma présence a tort. Je n’en ai pas après vos jupons.”
"- Vous auriez bien tort dans le cas contraire, monsieur. Ils ne sont, après tout, que cousus de coton et de laine."
Tenta-t-elle avec une pointe d'humour qui mourût aussitôt à ses lèvres. Prise de court, son regard mesura une fois de plus l'homme des pieds à la tête, comme si elle le voyait réellement pour la première fois. Ses longs cils noirs cillèrent, balayant de ses orbes l'humidité qui s'y était installée. Ses émotions étaient sens dessus dessous. Consciente que sa voix pouvait trahir son trouble si elle continuait à prétendre le contraire, tel un masque d'argile fissuré, elle préféra reprendre plus sérieusement :
"- Mais je vous remercie pour la précision. C'est bien délicat de votre part. Voyez-vous, j'aimerai garder ma vertu intacte aussi longtemps qu'on me le permettra."
Voilà une pensée bien déprimante ! La jeune fille préféra ne pas s'y attarder, car cela ne servait à rien de la ruminer. Après tout, le jour où l'on déciderait de la marier à un forain ou un membre du Cirque, elle n'y pourrait pas grand chose. Ce n'était pas comme si elle avait un autre foyer où se cacher et vivre une nouvelle vie. Ni de quelconques alliés qui seraient capables de la protéger d'un mariage de profit et d'intérêts.
Tatiana s'ébroua donc mentalement et força un joli sourire à fleurir sur ses lèvres. Elle devait à tout prix se reprendre ! Avec une grande inspiration, si grande en réalité qu'elle fit mal à ses poumons, la jeune artiste tendit finalement une main vers l'inconnu.
"- Reprenons les présentations, voulez-vous bien ? Sans butor, sans chausson volant et certainement sans mention de la vertu de qui que ce soit."
Elle ravala un rire. Sa main avait cessé de trembler et ses épaules ne paraissaient plus aussi crispées et compactes sous son châle.
"- Vous me connaissez déjà comme Titania, n'est-ce pas ? Dites-moi, à qui ai-je l'honneur ? Un vilain petit oiseau m'a laissé entendre qu'il s'agirait d'un Lestrange... est-ce la vérité ?"
Son regard tomba par inadvertance sur un coffre ouvert et débordant de costumes, de boas de plumes et d'autres accessoires extravagants. En relevant les yeux, elle cru distinguer le reflet d'un regard entre deux planches de bois et sentit son sang se glacer dans ses veines.
"- Attendez ! Ne me dites encore rien." Vint-elle abruptement interrompre le pauvre sorcier. Il y avait une nouvelle tension dans sa voix et elle reprit immédiatement : "Ce n'est pas un endroit pour discuter. Sortons prendre l'air, le temps est encore si doux... Ce serait dommage de gâcher cette opportunité."
Tatiana se rapprocha pour venir d'elle-même glisser un bras sous celui de son infortuné visiteur. Elle avait vu nombre de ces grandes dames le faire et se contenta de les imiter. D'un pas léger, elle commença à le guider vers la porte et, alors qu'elle prétendait mettre ses soulier, elle lui murmura dans un souffle tout juste audible pour lui :
"- Jouez le jeu, Sire. Nous sommes observés et écoutés."
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Septembre 1927 • Après la représentation
L’effrontée mérite sans aucun doute son nom de scène, digne de la malice des peuples faes qu’elle imite, avec cette petite touche humaine, urbaine, propre aux hommes. Cette fois, cependant, sa remarque ne récolte de la part d’Auguste qu’un tic du coin des lèvres, dont la brièveté nie l’existence. Reste alors une vague lueur dans la mire océane, et l’obscure sensation de relaxation dans ses épaules. Il s’offre un instant de silence, pas pressé pour un sous en cette soirée, dont il s’offrait le luxe en récompense du dur labeur de ces dernières semaines. Ephémère atermoiement auquel il met cependant bien vite fin, glissant, accompagné d’un subtile mouvement du chef :
“Par ce temps, croyez bien que même les dames de qualité portent du coton et de la laine sous leur vernis extérieur. Elles sont simplement, pour la plupart, douées dans l’art du paraître. Je vous eût pris pour sotte de ne pas chercher le confort et la chaleur.”
Le regard scrutateur qu’elle lui a lancé n’est pas passé inaperçu mais il ne doute pas que son apparition l’eût désarçonnée. Sans compter sur les boniements de son camarade forain. Qu’elle doute de ses intentions est aussi légitime qu’une évidence prise pour acquise. Aussi, il ignora volontairement ses commentaires sur sa vertue, tendant seulement la main pour prendre la sienne et y déposer un courtois baiser. Sans doute n’est-ce pas ce à quoi elle s’attendait mais son statut inférieur n’est pas, aux yeux d’Auguste, une raison de manquer à son éducation. Évidemment, la jouvencelle n’aurait pas même dû se trouver seule dans la même pièce que lui mais… Et bien, cela servait ses projets.
En outre, bien qu’il n’en montre rien, Auguste est quelque peu amusé de la tournure fort saugrenue de leur introduction mutuelle.
“Sans chausson volant, en ce cas. Me voilà rassuré quant à ma sécurité, votre visée semble des plus précises.” plaisanta-t-il, la voix chaude pour contredire son expression toujours gardée, omettant toute vertue, comme suggérée par la demoiselle.
Au moins semble-t-elle désormais plus à son aise, diminuant d’autant les chances qu’il écope d’un quelconque soulier en guise de couvre-chef. Shakespear et consorts ont beaux êtres moldus, ils ont tout de même imaginé les farces du peuple invisible avec au moins autant de virulence que les peuplades magiques n’en ont réellement.
“Et bien ou…” Mais elle ne lui laisse pas l’occasion d’achever sa réponse. La voilà, forte de cette audace une nouvelle fois démontrée, qui vient glisser un bras sous le sien comme le geste le plus naturel du monde. Et qu’est-ce donc que cela ? Une minute à peine plus tôt, elle semblait même réticente à le voir se présenter autrement que par billet ! Roid et rétif, la mire orageuse, Auguste s’apprête tout naturellement à lui conseiller de tempérer cet enthousiasme inopiné lorsqu’elle s’adresse de nouveau à lui. Observés et écoutés, dit-elle et cette fois, il fronce les sourcils, épaules crispées du déplaisir que fait naître la nouvelle.
Cette fois, cependant, il ne la pense pas complice de l’entourloupe et, tout en l’observant se chausser, lui demande d’une voix douce qu’elle indique l’emplacement du satyr. L’information obtenue, le voilà qui pondère un bref instant ce qui lui semble le plus vil. Devoir user de sa baguette pour un loqueteux indiscret ou tâcher sa mise ? L’urgence de son déplaisir faisant, c’est un sort qui fuse promptement, évitant ainsi que le rustre ne s’esquive de son entre-mur en emportant avec lui toute occasion de se faire justice pour ces indiscrétions. Lorsque la poussière de sciure se fut dissipée, la surface éventrée du mur de bois laissa voir la bobine de l’homme qui l’avait mené jusqu’à ce lieu.
“Voyez-vous ça…” fit-il d’un ton aigre.
Auguste jaugea l’homme sans aménité aucune puis quitta la proximité de Titania, avalant l’espace restreint de quelques enjambées avant d’attraper le pétrifié, le traînant dans la pièce. L’abandonnant au milieu des fanfreluches et colifichets, il éleva de nouveau sa baguette, pour réparer les dégâts dont il est l’auteur.
“On use plutôt de ce titre pour les membres de la famille royale, aujourd’hui.” Sa voix vint rompre le silence timoré venu se perdre dans la pièce, pendant qu’il surveillait la reconstruction. “Son usage plus répandu était davantage en vigueur lors de la période féodale. Un ‘monsieur’ s’avèrera tout à fait adéquat.” On l’eût appelé sire si Nikolaï se décidait finalement à l’épouser lui plutôt que de s’échiner à soupirer après la future reine de France. En toute vraisemblance, cela semble une lointaine utopie. Pinçant les lèvres en un déplaisir évident, Auguste s’assure que la cloison ne comporte plus d’oculus avant de reporter son attention sur les deux forains.
“Comment était-ce déjà ? ‘On sait comment ça va finir ?’, je crois ? Mademoiselle ?” Il ébaucha un geste pour la consulter sur l’exactitude de cette odieuse formulation, avant de soupirer en secouant du chef. “Je m’attendais à tout sauf à ça, quand j’ai résolu de venir me présenter. Ceci étant, il me semble que c’est à vous, Mademoiselle, que revient la primauté du jugement. Désirez-vous le voir corrigé ?”
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Tatiana Luscombe le08 Septembre 1927 • Après la représentation
"Les dames de qualité", avait-il dit. Le terme blessa profondément la jeune sorcière, car il impliquait qu'il existât en ce bas monde des dames qui n'étaient pas, elles, de qualité. Cela impliquait aussi qu'elle en faisait certainement partie, au moins de l'avis du gentilhomme dont elle tenait le bras. Ses phalanges en tremblèrent de colère, mais surtout de peur pour ce qu'il se passait en ce moment même dans la loge. Un butor avait essayé de la reluquer, persuadé qu'elle allait se faire retrousser la jupe sur un coin de table. A cela s'ajoutait un grand nom de la noblesse française qui lui annonçait, sans sourciller, qu'elle valait moins que ses fréquentations habituelles.
Or le fait qu'il ne pensât probablement pas à mal en énonçant ces mots était pire que s'il s'eut agi d'une insulte. Au moins Tatiana aurait-elle pu les balayer sur le prétexte qu'il s'agissait d'un désir mesquin de la blesser. Une offense sans fondement. Mais que pouvait-elle dire quand, aux yeux de cet homme, il n'y avait aucun mal de commis à son égard ? Pour lui, ce n'était qu'une vérité aussi simple à énoncer qu'il lui était aisé de respirer ou de lancer un sortilège. Et quelle démonstration ! Sans prononcer la moindre formule, l'homme fit voler en éclats le mur de bois gondolé dès qu'elle lui eut soufflé la localisation du maroufle.
Ce dernier s'écrasa au sol sans grande finesse, dévoilant à sa posture rigidifiée qu'il venait d'être la victime d'un Stupéfix particulièrement corsé. Tatiana se tenait alors contre la porte, dextre plaquée à ses lèvres en un hoquet silencieux. Elle s'était attendue à beaucoup de choses, mais certainement pas à cela ! De son autre main, elle crispait les doigts sur son châle pour s'assurer de le garder clos. Il s'agissait d'une tentative innocente de se protéger, si jamais la violence débordait hors de contrôle. Ce ne fut heureusement pas le cas. Figée par une fascination morbide, cette compulsion envers les évènements sinistres, elle essayait de contrôler ses peurs et en oublia jusqu'à sa récente vexation.
"- Pardon ?" Dit-elle d'une voix blanche sans pouvoir décrocher ses yeux du mur en train d'être réparé. Elle prit quelques secondes de plus pour réellement rejoindre la conversation, puis la lumière se fit dans son doux regard et elle acquiesça finalement, la bouche sèche. "Oh, je... Je vois. Très bien. Partons sur un 'monsieur', dans ce cas."
Elle n'avait rien de plus à dire. Qu'aurait-elle pu ajouter de toutes les façons !? Un inconnu venait de briser un mur, agresser un forain et réparer le-dit mur dans la même foulée. Il ne semblait présenter ni remords, ni plaisir sadique à créer tout ce désordre. S'arrachant à la contemplation des planches de nouveau intactes, Tatiana observa le sorcier sous une nouvelle lumière. Il semblait fort fâché, ce qui était totalement compréhensible vu la tournure de sa visite. Le contraire aurait été beaucoup plus inquiétant, car cela aurait signifié qu'ils furent tous deux de mèches dans cette grotesque mise en scène. Pour autant, la contrariété du noble ne semblait pas se tourner vers elle, ce qui la soulageait grandement, elle n'allait pas se mentir.
Sans savoir "pourquoi" il s'obstinait à rester en sa compagnie, la jeune sorcière savait une chose pour sûr : elle ne voulait pas perdre cette opportunité, certaine qu'aucune autre ne se présenterait de si tôt. Aussi, quand on lui donna l'opportunité de faire un choix, elle ne manqua pas de s'en saisir. Prenant son courage à deux mains, elle s'avança jusqu'au forain et leva le pied à hauteur de son aine. Ce fut du talon qu'elle écrasa ses coquilles, s'assurant d'en faire une omelette en tournant vicieusement sa cheville de droite et de gauche. Le coeur de Tatiana battait la chamade et des larmes de colère, d'indignation et de peur piquaient l'écrin de ses longs cils.
"- Un porc comme toi ne devrait pas être autorisé à se reproduire ! Tu me dégoûtes ! Je ne t'ai jamais rien fais et tu n'as pourtant eu de cesse de m'ennuyer ! D'abord avec tes avances, puis tes mesquineries une fois que je me suis refusée !!! J'espère que tu retiendras cette leçon..."
A chaque phrase, à chaque accusation portée contre lui, la jeune fille avait donné un petit élan à son talon pour raviver la douleur. Sa voix tremblait au même titre que ses mains lorsqu'elle en eut terminé avec lui. Doucement, elle renifla pour étouffer ses larmes et rajusta son châle qui lui était tombé sur les bras. Son regard de biche, mouillé et en souffrance silencieuse, se leva sur le noble sorcier pour l'observer avec un fond de reconnaissance. Fragile, elle détourna cependant bien vite les yeux et souffla d'une voix qui se voulait ferme :
"- Je vous en pris. Corrigez-le comme il se doit, j'en ai fini avec lui."
Rendue docile par l'émotion qui la saisissait, Tatiana prit la veste de son visiteur et quitta la loge. Elle ne pourrait supporter le spectacle d'une telle violence et préféra rester de l'autre côté de la porte close. Malgré ses efforts, il lui fut impossible de ne pas entendre les coups sourds qui pleuvaient ou encore les grognements paralysés du forain. Elle laissa au noble le temps qu'il désira, n'étant elle-même nullement pressée. Avec la veste soigneusement pliée dans ses bras, la jeune fille ferma les yeux et vint enfouir le nez contre le col amidonné. Elle respira le parfum masculin qui, étrangement, l'aida à se calmer. Elle huma les notes de musc, d'ambre et celles plus boisées qu'elle ne reconnaissait pas.
Lorsque la porte s'ouvrit sur son visiteur, Tatiana se tenait à nouveau droite et lui rendit sa veste sans un mot. Elle le laissa l'enfiler, puis ajuster sa mise toujours impeccable malgré le forain qu'il venait de rosser, implacable dans la mise à effet de son jugement. Elle lui en était reconnaissante, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être inquiète des retombées qu'elle aurait à subir plus tard. Sûrement cela raviverait les tensions entre forains et gens du Cirque... mais cela n'avait pas d'importance. Pas encore. Tatiana retrouva ce sourire familier, masque de bonne humeur qui l'aidait à surmonter toutes les épreuves que le monde s'entêtait à lui jeter à la face.
De ce sourire donc, elle s'amusa à offrir son bras au noble sorcier et le guida hors des couloirs étroits du petit théâtre amical où ils se trouvaient. Elle voulait oublier cet incident, au moins le temps d'une soirée. Elle voulait aussi connaître, enfin, les raisons pour laquelle une sommité pareille lui rendait visite ! Au détour d'un angle, ils furent dehors et l'air vif de la nuit, chargé du parfum de la fête foraine, lui frappa le visage. Elle prit une profonde inspiration, se gorgeant de ces senteurs familières, puis leva la tête vers son escorte et proposa avec légèreté :
"- Cela mériterait bien un verre de vin. Aimez-vous les épices, monsieur Lestrange ? Nous n'avons pas un grand cru, comme vous vous en doutez, mais je peux vous assurer que notre vin chaud n'est pas en reste ! Le secret, c'est de l'allonger avec une lichette de rhum des caraïbes." Précisa-t-elle sur le faux ton de la confidence.
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Septembre 1927 • Après la représentation
C’est l’oeil comme la mine impassible qu’Auguste observa le petit bout de femme faire pleuvoir sa vengeance sur l’homme qui escomptait s’offrir quelques jouissance à ses dépends. En dépit de son irritation, il en vient à saluer le triste destin du satyr, partageant naturellement sa présente douleur et s’il ne fait rien pour atténuer la sentence que la demoiselle infligeait, Auguste espère qu’il aura retenu la leçon. Aucun plaisir ne vaut pareille sentence. Lorsque le dernier coup s'abat, il esquisse un discret soupir de soulagement, quelque peu satisfait de la voir cesser tandis qu’un vague inconfort persiste dans ses muscles. Et lorsqu’elle tourne son regard de bête traquée sur lui, il hoche la tête, approuvant sa décision et faisant fit de son malaise personnel pour ne se concentrer que sur elle.
Lorsqu’elle se détourne, Auguste se redresse et la rejoint d’un pas.
“Très bien..”
C’était donc son tour. Il retira sa veste, promptement confiée à Titania, de même qu’un mouchoir doux, et lui ouvrit la porte afin qu’elle puisse attendre à l’extérieur, la refermant ensuite sans heurt. Au fatidique cliquetis du loquet revenant sagement à sa place, Auguste se tourna pour faire face, une fois de plus, au voyeur. Ses pas le rapprochèrent de la figure paralysée, mire océane fixée sur le visage ingrat tandis qu’il plie méthodiquement ses manches, dévoilant une musculature forgée par les durs exercices de la vie maritime.
“Il ne serait pas très correct de ma part de vous frapper ainsi, sans vous donner l’occasion de vous défendre mais… Il n’est pas correct non plus de jouer les voyeurs et de s’insinuer dans la vie privée d’une demoiselle n’est-ce pas ? Mettons-nous d’accord. Ceci sera votre leçon sur les bienfaits de la réciprocité, hm ? En termes vulgarisés, pour votre courte éducation…”
Un éclat glacé vint luire sourdement dans les orbes azurés.
“Balaie devant ta putain de porte, si tu veux qu’on te traite correctement la prochaine fois.”
La suite ne fut qu’une formalité méthodique qu’il acheva par une reproduction fidèle de la marque avec laquelle les juges féodaux marquaient les condamnés pour crimes sexuels. Lorsque la leçon fut conclue, il nettoya ses avant-bras, ainsi que le plancher, déplia ses manches pour les lisser de nouveau, et s’assura d’être impeccable avant de quitter les lieux sans un regard en arrière.
Il trouva Titania non loin et s’assombrit un instant. Pourquoi ne s’est-elle pas éloignée davantage ? Il se garde pourtant de l’interroger, la décision lui appartient. Peut-être est-ce mieux ainsi, qu’elle ne s’imagine pas qu’il soit l’un de ces admirateurs doux comme un agneau et que l’on peut mener par le bout du nez. Même s’il lui faut le reconnaître, elle semble plus vive que cela. D’abord sans un mot, il tend la main, reprend possession de sa veste qu’il enfile et ajuste par gestes familiers, simples.
Et alors qu’elle retrouve son sourire, il glissa simplement, sans austérité :
“Il faudra sans doute demander à l’un de vos camarades de s’occuper de lui, sur le chemin. Il fait une détestable décoration d’intérieur.”
Auguste lui prit galamment le bras et se laissa guider hors du théâtre et à ciel ouvert, un changement accueil à pleins poumons. L’air frais mais chaleureux, aux accents sucrés, joueurs, s’emplit de musique, du son des voix et des cris d’animaux. Le décor chamarré du Cirque s’offre à eux, quelque peu étranger à Auguste qui n’a pas souvent fréquenté de tels lieux. Fort heureusement, Titania le mène sûrement, et il se demande un instant si elle est capable de le perdre ou de le rendre fou, comme la fée éponyme. Entre Neith et elle, les figures fantastiques peuplent son entourage ! Avec toutes ces lueurs chamarrées, éclatantes, dissimuler un chemin de fées est réellement un jeu d’enfant. Il admire encore un instant, avant de baisser les yeux sur elle :
“Si vous me prenez par les sentiments, je vous suis. Blanc ou Ambré ?”
C’est qu’il s’y connait, en rhum ! Ses séjours Antillais remontent peut-être à presque dix ans, mais il n’en a rien oublié.
“Est-ce bien sûr que de me confier le secret, cela dit ? Quoique je le sentirais à la dégustation.” Il sécurise davantage le bras de la demoiselle. “Et puis, tout est meilleur avec des épices. On se demande comment les Britanniques ne l’ont pas encore compris.”
Sur le chemin de cette délicieuse promesse qu’elle vient de lui faire, Auguste adopte un rythme paisible, désireux de se gorger de ces couleurs et de ces rêves semblant flotter dans l’air ambiant, que l’atmosphère unique semble vouloir animer d’une vie propre. Lui qui ne se joindra jamais à de telles liesses, il n’en apprécie pas moins l’innocence des festivités. Il n’y a rien de bien compliqué, en soi, dans un Cirque mais tout l’art est justement de rendre cela complexe et magnifique et il faut bien avouer qu’ils sont doués.
“J’escomptais vous inviter à dîner, pour discuter des raisons de ma visite.” Il lui décoche un coup d'œil en biais. “Vous sortez à loisir ? Sinon, je paierais simplement votre exclusivité pour la soirée, si cela ne me vaut pas votre ire.”
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Tatiana Luscombe le08 Septembre 1927 • Après la représentation
Elle cachait sa peur et ses inquiétudes derrière son beau sourire, avec des yeux pétillants et des joues légèrement rosées dans la bise nocturne de cette fin d'été. Comme les songes qu'elle aimait à conter dans ses représentations, la douceur de la saison se délitait au profit d'un automne mordant. C'était la promesse d'aubes givrées, de nuit sous le brouillard et de feuillages d'or en pâmoison. Ils n'y étaient certes pas encore, car les rues de Paris étaient toujours propres d'une couche boueuse de décomposition végétale et leur souffle restait invisible malgré l'heure qui se faisait tardive et le froid qui s'insinuait dans ses vêtements trop fins.
Et malgré cet entre-deux saisonnier des plus maussades, chargé de bruine et de grisaille, la damoiselle n'avait qu'une hâte et c'était celle de pouvoir savourer son vin chaud. Maintenant qu'elle en avait loué les vertus, le désir d'enrouler ses doigts déjà glacés autour de la tasse lui donnait presque des ailes. Heureusement qu'elle était ancrée au bras de son visiteur ou l'aurait-elle abandonné à son sort pour céder sans plus de patience à son nouveau caprice. A la place de quoi, Tatiana profita de le sentir se détendre contre son flanc. Elle ne pensait pas l'apprécier lorsqu'il sourdait de violence et de dédain, or elle était particulièrement curieuse de cette humour acide, pince-sans-rire qu'elle avait effleuré du doigt un peu plus tôt.
Pour tester sa théorie, la circassienne décida donc de rester fidèle à elle-même et de répondre du tac au tac à cette haute figure de la noblesse parisienne. S'il se vexait de sa façon d'être ils n'auraient qu'à se dire au revoir dans la minute, mais s'il se plaisait à l'entendre babiller son insolence dosée, alors ils deviendraient de très bonnes connaissances. Tatiana ne voulait pas dresser un nouveau masque juste pour l'occasion, elle n'en avait pas la force ni le courage. Après tout, maintenir celui qu'elle portait lui prenait déjà toute son énergie. Espiègle à la question posée sur le choix du rhum, elle pointa de sa main libre l'index vers le haut afin d'énoncer d'un ton docte surjoué :
"- Mais enfin, monsieur Lestrange, quelle question ! Un rhum blanc, à peine macéré pendant quelques mois, doit nous plaire pour sa fraicheur et sa légèreté. Il est donc davantage préféré pour des cocktail de fruits." La jeune fille lui lança un petit coup d'oeil, avant de reprendre avec une passion à peine muselée : "Pour le rhum ambré et son affinage plus long, on aime tout particulièrement sa rondeur et ses notes plus chaudes et épicées... C'est sans surprise celui-là que nous utilisons dans nos vins chauds." Une petite pause avant qu'elle n'ajoute, un brin espiègle : "Mais n'avez-vous pas oublié le rhum agricole et le rhum brun ?" Elle eut un petit rire et secoua la main pour chasser elle-même cette question saugrenue. "Je vous comprends ; jamais nous n'aurions l'argent pour acheter du rhum brun et l'agricole est encore pire en fraîcheur que le rhum blanc."
Et même si la remarque sur les épices et les anglais sembla rhétorique, elle se prit à vouloir y répondre :
"- Du moment que les britanniques se sont convaincus que de la bière tiède, c'était une bonne idée... leur cause était déjà perdue, si vous voulez mon avis."
Au bras sécurisé sous le sien, la jeune sorcière se rapprocha d'Auguste et allongea le pas pour ne pas avoir à trottiner disgracieusement même s'il adoptait un rythme paisible. Après tout, la différence de taille entre eux n'était pas négligeable. Et puis, si proche, elle pouvait sentir son eau de Cologne et partager fugacement la chaleur de son corps. Avec un sourire moins forcé, Tatiana se prit à savourer elle aussi cette marche et décida d'ignorer farouchement les regards que les autres circassiens et forains pourraient leur lancer. Elle se créa, le temps d'une soirée, cette petite bulle teintée de rose que seules les jeunes fille parvenaient à s'imaginer.
Ils quittèrent le cœur du Cirque, tournant le dos au plus grand des chapiteaux et s'engagèrent dans l'avenue principale. Il y avait des roulottes ou des tentes rectangulaires de part et d'autre, entrecoupées d'étales ouvertes. Aux lieux clos, isolés des regards, il était possible de se faire lire l'avenir que ce soit dans la paume d'une main ou directement dans les remous enfumés d'une boule de cristal. On pouvait fumer de l'opium et se faire guider dans des rêves colorés et incroyables. Sur les planches de bois couvertes de velours, il y avait toutes sortes de babioles et de petits jeux où il était aisé de perdre des fortunes si l'on ne prenait pas assez garde.
Derrières les rideaux, on pouvait découvrir des scènes individuelles où jongleurs de sabres, lanceurs de couteaux et dresseurs de petits animaux proposaient des spectacles éphémères contre quelques pièces. Un autre chapiteau, troisième en terme de taille, promouvait non loin les mystères d'un cabinet des curiosités avec ses propres harangueurs ; des demis géants grimés pour avoir l'air encore plus monstrueux et grotesques. Et au dessus de leur tête, des lanternes de papier voletaient librement entre les toitures huilées et les roulottes courbées.
"- Oh... Et ne vous inquiétez pas pour ce que l'on a laissé dans la loge. Il y a toujours un apprentis qui passe à la fermeture du spectacle pour vider les ordures." Confia-t-elle d'une petite voix innocente et fleurie, contrepieds total à la violence de ses propos.
Autour d'eux, des enfants s'extasiaient sur des faiseurs de bulles en savon enchanté, ces dernières formant des créatures magiques et des silhouettes qui dansaient avant d'éclater en paillettes iridescentes. Des jongleurs de quilles étaient en équilibre sur de grandes rouges à pédales alors que des cracheurs de feu soufflaient des gerbes éclatantes vers le ciel. Des flereurs et des croups rôdaient entre les béquilles des étales et les roues des charriots, cherchant pour les uns des rats suicidaires et les autres des déchets à engloutir. Absorbée dans sa propre contemplation des spectacles offerts, Tatiana releva sur l'homme une adorable frimousse interloquée.
"- A dîner, vous dites ?" Elle cligna des yeux, ses longs cils frémissant sous la surprise. "Vous commencez à m'inquiéter, monsieur, à déployer autant de prévoyance pour simplement converser avec moi."
Elle fronça un peu les sourcils, le regard assombri comme Auguste l'avait craint à lui proposer une telle chose. En réalité, ce n'était pas tant l'invitation que le sous-entendu qui s'y laçait pernicieusement. Le lac de ses iris manqua de déborder de quelques larmes retenues, piquantes comme des dagues à la commissure de ses yeux. Elle se sentait insultée. Encore.
"- Je ne sais pas quelle image vous vous faites de moi, mais arrêtez s'il vous plaît... Je ne vends pas ma compagnie ou... ou mes services à l'heure." Elle détourna la tête, refusant de lui laisser voir son masque se fissurer et son sourire s'estomper de peu. Elle reprit après quelques pas, la voix de nouveau sereine : "Vous pourriez me demander si j'ai terminé ma soirée et si je désire vous accompagner dîner. A quoi je vous répondrai que le spectacle auquel vous avez assisté était le seul dans mon agenda et que je serais ravis de vous accorder le reste de ma journée. Vous comprendriez alors que je ne suis pas esclave du Cirque, encore moins fille de joie, mais seulement une employée respectable. Et de là, notre discussion serait coupée courte, car nous serions arrivés."
Et en effet, ils étaient à destination. D'immenses cocottes de bronze chauffaient sur des feux, libérant depuis leur bec les effluves alcoolisés des vins chauds en préparation. Tatiana retira son bras de celui du noble pour approcher sur le côté du comptoir, ignorant la foule amassée et en attente de leur commande. Elle héla joyeusement l'un des cuisiniers, lui fit la bise avant de lui demander deux verres de vin rouge. Elle paya, récupéra les tasses en fer blanc à l'aide de son châle pour ne pas brûler ses doigts nus et revint auprès d'Auguste avec le sourire. Cet éternel sourire ; bouclier défenseur contre la crasse de l'humanité.
"- Et voilà ! Vous m'en direz des nouvelles." Elle essaya de refroidir sa boisson brûlante, humant les épices et les vapeurs d'alcool entre chaque souffle. "Je peux sortir à loisir, mais ça risque de faire parler si l'on me voit à votre bras. Je devrais être chaperonné par ma sœur ainée ou un autre circassien... mais vous avez de la chance, monsieur Lestrange !" La jeune fille lui fit un clin d'oeil. "Parmi toutes les oiselles de ce Cirque, vous avez décidé de sortir avec la reine des fées. J'ai donc un petit tour dans mon sac pour nous éviter l'encombrement d'un troisième parti ou de mauvaises rumeurs~"
Elle refusa d'en dire plus pour l'instant et se contenta de tremper ses lèvres dans le vin chaud, tressaillant aussitôt après parce qu'elle venait de se brûler le bout de la langue.
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Septembre 1927 • Après la représentation
Lui lancer l’insolence de ses trilles d’oiselle populaire semble décidément beaucoup lui plaire mais il est vrai que jusque-là le plaisir est partagé. Une fois la menace des chaussons passée, tout du moins. Auguste se trouve ainsi à lui décocher une œillade caustique, sans pour autant se défaire de son masque comme elle semble tant tenir à celui qu’elle s’est attribué. Eut-il l’envie de rabrouer la colombine qu’il n’eut su s’y prendre, car son expertise en matière d’alcool est tout à fait exacte, et des plus divertissantes, aussi est-il satisfaisant, à la place, de glisser non sans appréciation, une réplique pleine de tranquillité :
“Certes, mais seul un sot penserait en premier lieu au rhum agricole ou au rhum brun pour un vin chaud, et vous êtes tout sauf sotte, reine des fées.”
Il se prête ainsi au jeu, à sa manière guindée. Si Titania n’a guère l’habitude de voir ses compères rossés, c’est la présence d’une femme à son bras qui confond Auguste, dont la vie en mer s’est plus souvent soldée dans les draps de mâles étrangers. Sans doute doit-il alors s’imaginer l’occasion comme un essai, entraînement pour un avenir qui s’ébauche formellement aux côtés d’une épouse plutôt qu’auprès de son amant. Et par bien des égards, Titania est plus qu’agréable à accompagner par cette soirée.
“Sans doute quelque part entre le corned beef et le porc à la menthe, je vous agrée.”
Conscient des efforts que la jeune femme déploie pour ne pas se laisser distancier, Auguste cherche à s’adapter, module son pas en la surveillant d’une oeillade détournée. Elle est frêle, non mince, et elle n’a sans doute pas toujours bien mangé, plus petite qu’il ne l’est, son rythme militaire doit sans nul doute l’user. Petit à petit, il lui semble la sentir se détendre, sans pouvoir s’en assurer. Il n’a, après tout, jamais ambitionné lui rendre cette entrevue gênante, qu'importe l’aspect. Un objectif qu’il semble alors incapable de compléter, à en croire le regard qu’elle lui lance alors.
Il l’observe attentivement, immobilisé dans son élan, là, au beau milieu des tentes et des forains, liesse égrenée en paysage secondaire, toile décalée. Coi et impavide, Auguste patiente, la laisse s’épancher et tenter de noyer ce qu’elle veut lui dissimuler, sans savoir pour autant ce dont il peut être question. Les mots peuvent-ils même combler les fosses ouvertes par leurs semblables ? L’idée s’étiole sans réponse. Morte-née. L’idée lui est bien venue de la retenir, mais elle le prend de vitesse, quitte son bras pour aller chercher les verres qu’il eut pu, et dû, payer.
A son retour, en revanche, il ne manque pas l’occasion, tandis que ses doigts gantés s’enroulent sur la petite tasse fumante.
“Vous n’êtes pas obligée de sourire, si ce n’est pas ce que vous désirez.”
Son regard est clair, peut-être pour la première fois depuis leur rencontre.
“Vous ne me devez rien, pas même d’être ici, si vous ne le désirez pas. C’est peut-être le cas, mais je préfère tout de même être abondamment clair sur le sujet.”
L’hypocrisie imprègne suffisamment sa vie pour qu’il désire l’en chasser lorsque c’est encore en son pouvoir. Il est ici pour la liesse, en vérité, pour la fraîcheur et une autre façon de vivre, pour un rêve si on lui en donne la possibilité. Un rêve inatteignable, qu’il espère effleurer avec des méthodes qui n’ont rien de conventionnelles. Il use d’elle, sans aucun doute, mais si l’usage est partagé, alors quel est le problème ? C’est une entente éclairée, à ses yeux froids, une entente qui ne peut que leur être fructueuse.
La chaleur du breuvage lui cuit la langue, cascade de feu dans son gosier, se niche au plexus qu’il fait rayonner, pulser. Douleur bienvenue, aiguë.
“Je vous prie de m’excuser. De toute évidence je suis destiné ce soir à être le pire indélicat de Paris.”
Excuses rigides mais non moins sincères. Pour une raison qui lui échappe, Titania semble se chagriner de toutes les vérités sur les activités des femmes populaires en de tels établissements, et s’il en est incrédule, Auguste ne désire nullement la voir de si piètre humeur. S’il désire boire l’aloès, la solution la plus simple reste de rentrer au domaine de Lautrec et d’y passer une soirée avec son géniteur, probablement en discutant de ses ambitions maritales à son égard. Ce n’est pas pour cela qu’il est ici ce soir.
“Vous m’avez confié votre inquiétude, tantôt, mais rassurez-vous. Je souhaite vous faire une offre, voyez-vous, respectable et qui ne concerne pas vos jupons, je désire cependant qu’elle ne bénéficie qu’à vous.”
Coup d'œil entendu, l’affirmation sans chute, suspendue. Elle n’est pas sotte et aura compris. A la place, il tient à préciser :
“Si vous acceptez, nous n’aurons sans doute à nous dissimuler qu’en cette occasion.”
Objectif quant à ses travers, Auguste a conscience de ne pouvoir longtemps tolérer la clandestinité. Forains et circassiens sont peut-être chez eux, mais leur univers n’est que temporaire et il ne souffrira nullement de leur céder sa souveraineté.
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Tatiana Luscombe le08 Septembre 1927 • Après la représentation
La jeune femme se laissa captiver par la clarté de ce regard sans mensonge. Elle l'écouta et à mesure qu'Auguste s'exposait dans sa vision de leur relation naissante, son sourire commença à faner. Le vernis de son masque enjoué s'écaillait à chaque proposition du gentilhomme. Elle sentait sa résolution frémir, s’arc-bouter dans les chaînes de sa volonté. Alors elle baissa finalement les yeux, incapable de soutenir ceux de son vis à vis. Elle prétendit le faire pour souffler sur sa boisson, consciente qu'elle ne duperait pourtant personne.
"- C'est gentil à vous, Monsieur Lestrange." Commença-t-elle doucement en venant se flanquer à lui sous prétexte de s'abriter du vent. En réalité, elle ne voulait pas avoir à élever sa voix. "Le problème si j'arrête de sourire... c'est que j'ai peur de mettre le doigt dans l'engrenage et de plonger dans une spirale qu'il me serait impossible à contrôler." Elle posa une main légère sur la sienne et serra doucement les doigts au creux du bras, cherchant à le rassurer sur la réalité du support physique et moral qu'il lui fournissait durant les aveux qu'elle lui confiait. "Sourire, c'est ma seule arme ici bas. C'est leur montrer qu'ils ne peuvent pas m'atteindre quoi qu'ils essaient. C'est aussi pour me convaincre de continuer de l'avant."
Et tout en parlant, Tatiana regardait avec obstination le fond de sa tasse d'étain. Son sourire était fissuré, et la commissure des lèvres rosées s'en retrouvait tremblante. Tout aussi doucement qu'elle l'y avait posé, la jeune fille retira sa main pour tenir la petite tasse. Elle ne voulait pas prendre le risque de croiser les yeux sévères du gentilhomme. Elle n'aurait pas la force d'y confronter la moindre déception ou forme de mépris. Et par dessus tout, l'oiselle ne voulait surtout pas céder à sa colère et s'insurger contre Auguste. Contre lui et ses paroles déplacées, lui qui ne connaissait rien des combats incessants qu'une femme seule et sans fortune avait à confronter chaque heure de chaque jour.
Elle prit une gorgée prudente et laissa l'alcool chaud venir dissoudre cette boule qui insistait à se former au creux de sa gorge. Une pelote compacte d'émotions sans cesse ravalées. L'homme qui l'accompagnait n'était pas en faute. Il était juste ignorant, or elle ne se sentait pas suffisamment à l'aise pour lui faire la leçon. Et puis, ça aurait été tellement déplacé ! Ils ne venaient pas du même monde. Ils n'avaient pas la même... qualité. La jeune fille haussa des épaules, cherchant à dédramatiser le sujet et peut-être même le balancer dans les feuilles mortes. Histoire de l'oublier pour ce soir, tout du moins.
"- Vous êtes tout pardonné, Monsieur Lestrange. J'ai bien dû vous froisser quinze fois depuis notre rencontre, c'est juste que vous êtes bien trop poli pour m'en faire la moindre critique." Elle fronça un peu le nez d'amusement, un rire qui se devina dans le souffle saccadé qui lui échappa brièvement. Cette fois, il semblait sincère. "Je crois que nous appartenons à de deux castes sociales tellement différentes que l'on pourrait même prétendre venir de pays étrangers ! Du coup, plutôt que de parler d'arguments, peut-on dire que nous commettons des fautes diplomatiques ?"
La suite termina de lui changer les idées. Aux sous-entendus qui n'en avaient que le nom tant ils étaient francs, l'oiselle tendait clairement l'oreille. De sa jolie frimousse se fit voir l'intérêt le plus aiguisé. Dans les grands lacs bleus, il pouvait s'y lire un espoir encore ténu ; à peine prononcé. Tatiana se mordillait maintenant la lèvre inférieure, les pupilles dilatées et les joues rosées. Il fut évident qu'elle serait du genre à sautiller si la nouvelle était réellement de celle qu'elle devinait. Et cela lui irait sûrement à ravir. Pourtant, elle se fit violence pour ne pas embarrasser son prospect. Elle se contenta d'hocher doucement de la tête et musela son impatience avec une nouvelle gorgée de vin chaud.
"- Nous ferons comme vous l'avez suggéré et nous en parlerons une fois hors des murs du Cirque, mais aussi de ceux bordant la Fête Foraine." Souffla-t-elle contre le bord de la tasse. Ses yeux balayèrent les alentours, cachés au velours de ses longs cils, s'assurant qu'ils n'étaient pas écoutés. "Après ce qu'il s'est produit dans la loge, je crois que l'on voudra m'empêcher de bénéficier de votre générosité."
Ainsi, ils ne seraient jamais trop prudents. On allait sûrement lui faire pire si elle n'était pas assez prudente... surtout que sa mère adoptive n'était pas sur Paris. Des hommes masqués, vêtus de sombre et à l'accent italien étaient venus la chercher au cœur de la nuit, la semaine précédente. Mirela n'avait pas eu l'air effarouchée et s'en était allée avec eux après avoir pliée valise. Ils l'avaient traité comme une reine tout le long... Tatiana l'avait suivi sous forme de lapin jusqu'aux portes des Manèges.
"- Comment est le vin chaud ? Si vous avez des suggestions pour l'améliorer, je suis toute ouïe." Minauda-t-elle sans grand sérieux. Aucune occasion n'était bonne à rater, après tout ! "Pouvez-vous boire en marchant ? Nous gagnerons du temps ainsi. Oh ne vous souciez pas des tasses, je les rapporterai plus tard."
Elle se mit en marche dès qu'il eut donné son accord. Ses pas se firent d'abord prudents pour ne pas renverser le vin, puis elle adopta une allure à la franchise et à la cadence proportionnelles au niveau descendant de sa tasse. Ayant remarqué qu'Auguste appréciait l'ambiance des Manèges, elle ne chercha pas particulièrement à relancer la discussion. Ils quittèrent le Cirque, passèrent la Fête Foraine et ce n'est qu'à l'approche des portes principales, que l'oiselle bifurqua discrètement entre deux allées.
Elle les guida jusqu'à une petite cour qui n'en avait que le nom. Une poche isolée entre deux bâtisses de taules et de bois, formant un triangle grossier d'un espace vide, sol jonché de feuilles mortes et accolé aux murailles. Pour y accéder, il fallait s'y glisser de profil et marcher de côté sur plusieurs pas. Mais une fois à l'intérieur, personne ne pouvait espionner sans se faire tout de suite voir. Tatiana prit la tasse vide des mains du sorcier et la posa au sol en compagnie de la sienne. Elle retira ensuite son châle qu'elle plia soigneusement et tendit vers Auguste.
"- Si vous voulez bien vous en porter garant d'ici à ce que je me retransforme... Merci." Dit-elle sobrement avant de reculer de quelques pas. "Ce n'est pas un cercle de fée à proprement parler, mais je dois faire avec les moyens du bord ! Ne soyez pas surpris et je ne veux surtout pas entendre la moindre moquerie, monsieur Lestrange. Sinon, je vous mords." Elle lui fit les gros yeux -ou du moins essaya- avant de se concentrer.
La silhouette gracile de la jeune fille se tendit vers le ciel avec un dos légèrement arqué. Elle leva les bras au dessus de sa tête, courba la gorge avec un long soupir échappé à ses lèvres et à mesure que l'air quittait ses poumons ; elle diminuait en taille. Un flou blanc et léger l'enveloppa, la fit disparaître et tourbillonna comme une pelote neigeuse durant quelques secondes de plus. A la fin de cette étrange transformation, il ne restait plus dans la cour qu'un sorcier et un lièvre arctique. Ce dernier leva des petites yeux noirs et veloutés, comme deux boutons de bottine. Son museau remua et ses oreilles se dressèrent, pivotèrent et tressaillirent au moindre son.
Sa fourrure épaisse, blanche et soyeuse, gonfla lorsqu'il se plia en une boule presque totalement sphérique, juste aux pieds d'Auguste. L'animal semblait attendre d'être attrapé et s'était optimisé pour être soulevé dans les bras.
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Septembre 1927 • Après la représentation
S’il eut été mentir d’affirmer qu’ils baissent tous les yeux devant lui, la plupart en vient un moment ou un autre à le faire, et il eut préféré qu’elle n’en soit pas. Restant pourtant coi, Auguste se contente de laisser le vin épicé brûler sa langue, abandonnant à Titania le rythme de la conversation, attendant en dépit de son impatience proverbiale qu’elle lui réponde, décide. S’occuper lui vient cependant sans le moindre mal, prompte étude de sa propre insécurité à offrir la direction d’une conversation et les écueils de caractère qu’elle implique. Une critique personnelle des plus inconfortable, qu’il est soulagé de voir brisée lorsque la voix de la jeune femme lui parvient enfin.
“Je comprends…” souffle-t-il, la voix douce, tant dans sa force que son ton. Et oh, oui ! Il comprend sans nul doute, puisque la crainte de ne plus se contrôler ombre chacun de ses souffles. Ironiquement, Auguste craint, lui, de sourire, d’afficher ses émotions comme autant d’instruments sur lesquels d’autres peuvent jouer. Qu’elles soient réelles ou surjouées, elles sont autant d’armes qu’il a trop longtemps laissé libres d’accès. Mais ce sera bien tout ce qu’il lui offrira, car ce n’est ni d’une leçon de vie ni d’une commisération qu’a besoin Titania. Et il ne l’a connaît de toute façon pas assez pour jauger des autres armes qu’elle peut posséder.
Il boit davantage, et se contente de hausser des épaules quand elle ébauche l’idée de l’avoir froissé. Ces vétilles ne risquent en aucun cas de le blesser d’une quelconque manière, aussi est-ce inutile de les mentionner. “C’est beaucoup d’obséquiosité pour les balbutiements de deux individus qui se connaissent depuis moins d’une heure.” tranche-t-il sans animosité. Aucun d’eux n’est en sucre, après tout. Auguste considère un bref instant lui assurer qu’il a conscience des difficultés rencontrées par la classe ouvrière mais se retient. A quoi est-ce que cela eut servi ? Sans doute sera-t-il toujours pour elle cette figure née avec une cuillère en argent dans la bouche et aucune souffrance ou aucun tracas.
Un tel débat le fatigue déjà. Il n’est pas là pour ça.
Son verre diminue encore, tandis qu’elle pèse ses paroles et Auguste se contente d’opiner à la conclusion qu’elle rejoint : mieux vaut discuter à l’abri des oreilles trop curieuses. De la menace qu’elle effleure, il ne dit rien, gardant ses pensées pour lui jusqu’à leur départ. En lieu et place, Auguste lui offrit son bras, tenant le verre de l’autre tandis qu’ils se mettent en marche vers la sortie. Sur le chemin, il se montra des plus silencieux, profitant de l’atmosphère haute en couleur à sa juste valeur. Une fois le verre vide, il disparut dans une poche agrandie par magie, et Auguste se contenta de son observation jusqu’à l’instant où Titania l’attira dans une allée secondaire.
Moins qu’une allée, même, c’est davantage d’un recoin qu’elle lui a trouvée, petite coure uniquement accessible par un étroit passage dans lequel il manqua resté coincé. Observant un instant les alentours désolés, Auguste remarque intérieurement, caustique, que le lieu est parfait pour un coupe-gorge quelconque et, immédiatement, le voilà de nouveau aux aguets. Trop des siens ont fait les frais d’une confiance indue mais il n’escompte pas être le prochain. Sa main plonge dans les plis de son manteau tandis que son regard balaie, cherche les accès et les possibles dissimulations. Muscles frémissants, il en oublie inconsciemment la présence de Titania, pendant quelques instants.
Et pourtant, il ne se passe rien. Son esprit s’obstine, recherchant voracement des signes pourtant absents, doigts enroulés autour du bois sombre de sa baguette. Le son soudain de la voix de Titania lui arracha un sursaut impossible à contenir, et le regard qu’il pose soudain sur elle est dénué de toute chaleur, deux hématomes bleus de primitive animalité. Son cœur tambourine dans sa poitrine, tempe palpitantes et il comprend enfin qu’il ne s’agit que de la jeune fée qui l’accompagne et que rien ne semble prêt à l’attaquer. Il expire, évacuant promptement le plus important de cette tension qui lui garde pourtant les épaules crispées sous l’épaisse toile de son manteau.
Il observe ce qu’elle lui tend, son étole, semblant un instant ne pas savoir qu’en faire, avant que la vie ne lui revienne progressivement. Tendant alors une main réticente, il recueille le morceau de tissu, disparaissent promptement dans la même poche sans fin que précédemment. Auguste se racle la gorge, reprend lentement contenance et inspire profondément en s’écartant également, dos contre une surface solide, par pure précaution. “Je ne m’y risquerais pas.” lui affirma-t-il d’une voix qu’il est fier de ne pas entendre trembler. Au moins conserve-t-il cette once de dignité. Il n’a aucune idée de ce qu’elle compte faire et cela lui change rapidement les idées.
“... Un lapin.” fait-il, une fois la transformation terminée. Voilà qui achève de le rassurer, elle ne compte donc pas s’en prendre à lui, à moins bien entendu qu’elle ne soit une nouvelle espèce de lapin tueur et assoiffé de sang. Un genoux au sol, pour mieux observer cette boule blanche et duveteuse qui semble l’attendre, Auguste achève de reprendre des couleurs, avant de tendre une main, pour attraper la jeune fille transformée. Il l’examine un bref instant puis décide de placer l’animal autour de sa gorge, comme un col de fourrure. “Laissez-vous faire.” Avec précaution, le voilà qui positionne le lapin, afin que celui-ci puisse tenir par lui-même, le cal dans son col extérieur et taloche une patte venue se fourrer là où on ne l’attend pas.
“Bien, essayez de faire la morte maintenant.” Et fort heureusement, cela semble fonctionner. Il parvient finalement aux portes des Manèges Enchantés, laissant derrière lui le cirque comme la fête. On l’attend plus loin, garde silencieux, automédon en livrée, Auguste n’est pas venu seul en cette soirée et il caresse la tête du rongeur qui réchauffe sa gorge de son épais pelage, lui intimant silencieusement la patience tandis qu’il avance. On lui ouvre la porte et il s’installe, détachant le lapin de ses épaules pour le déposer sur ses genoux, puis sur la place passager près de la sienne. Rideaux rapidement fermés, tant par privauté que sécurité.
“Avez-vous la place de vous changer ici ?” glisse-t-il d’une voix tranquillisée, tandis que le reste de l’équipage prend place. C’est qu’il désire réellement la garder en sécurité.
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Tatiana Luscombe le08 Septembre 1927 • Après la représentation
Le lièvre formait, vu de haut, une boule blanche et cotonneuse presque parfaite. Ses longues oreilles s'étaient plaquées le long du dos arrondi et son petit museau était engoncé dans son épaisse collerette de poils. Immobile, il avait totalement absorbé les souliers d'Auguste et devait déjà lui donner chaud au travers du cuir ciré. L'attente d'être ramassé ne fut guère longue, mais là où Tatiana s'attendait à sentir une pair de mains la soulever délicatement par en dessous, ce ne fut qu'un collier de doigts qui s'enroulèrent grossièrement à sa nuque pour la saisir.
Un petit sifflement mécontent échappa au museau court de l'animal qui s'arc-bouta, dressé un instant sur les pattes arrières, puis qui se crispa immédiatement une fois suspendu dans le vide. La peau de son cou pressa à sa gorge et lui fit manquer d'air le temps qu'elle ne soit déposée en travers des épaules du sorcier. Déboussolée par cette manipulation des plus maladroites et davantage encore par les intentions extravagantes de l'homme, l'ordre énoncé la fait renâcler et Tatiana tenta de redescendre aussi vite qu'elle était venue... mais une claque sur une de ses pattes, logée dans le col d'Auguste pour prendre appuis, l'en dissuada aisément.
Il serait tout de même ridicule de se retransformer en humaine simplement pour sermonner un noble avant de reprendre sa forme d'animagus ! Déjà que leur première rencontre était l'image même d'un grand huit avec tous ses hauts et ses bas, alors si elle pouvait éviter de créer de nouvelles bosses ? Elle le ferait de bon cœur. Assurée d'avoir la main haute -ou plutôt la patte- dans cette affaire, Tatiana releva les oreilles à la consigne qui lui fut donnée une fois stabilisée sur les épaules du sorcier. Faire la morte ? Il voulait vraiment la faire passer pour une pelisse ?! Par Merlin, cet homme était soit un imbécile, soit un véritable génie.
Elle se plia donc à l'ordre, mais pas avant d'avoir taquiné ce sorcier beaucoup trop sérieux alors qu'il avait un animagus enroulé autour du col. Le lièvre blanc ouvrit grand le museau dans un hoquet dramatique, puis il bascula la tête en arrière comme s'il cherchait de l'air. Une patte se posa sur son poitrail, puis sur son front avant qu'il ne s'effondre, langue exagérément tirée, foudroyé par une mort subite et ô combien dramatique. Tatiana attendit une petite seconde ainsi avant d'ouvrir un œil pour vérifier la réaction d'Auguste et force fut de constater qu'il n'avait pas pris goût à l'humour de la scène.
Boudeuse, la jeune circassienne décida donc de retrouver un semblant de sérieux et fit l'imitation la plus plausible d'une pelisse qu'il lui eut été donné de produire. Elle se découvrit, durant toute sa prestation, qu'il était confortable de reposer ainsi sur des épaules aussi larges et musclées. Elle manqua presque de s'endormir et ne fut réveillée que lorsqu'on la fit glisser du col d'Auguste pour la déposer sur la banquette après une courte halte sur les genoux de ce dernier. Elle attendit donc que portière et rideaux soient tirés avant de se redresser sur ses quatre pattes. Elle observa leur environnement, pondéra puis décida de retourner sur les cuisses d'Auguste.
Elle avait peut-être la place de revenir à sa forme originelle, mais elle n'en avait pas envie. Sous cette apparence, Tatiana pesait tout juste une dizaine de kilogrammes et elle fit attention à ne pas accrocher la fibre des vêtements du sorcier avec ses griffes lorsqu'elle s'installa. Blottie contre lui, elle ferma de nouveau les yeux et se laissa doucement bercée par le ronronnement de la voiture ainsi que de ses vibrations. Elle ne savait fichtrement pas où on l'emportait, mais elle s'en fichait un peu. Bien assez vite, les doigts d'Auguste commencèrent à se perdre dans son épais pelage.
La petite lièvre fut tentée de se vexée, mais la répétition du geste et les frissons qui lui étaient envoyés à chaque passage des doigts chassèrent toute velléités de résister. Progressivement, l'animal se mit à fondre sur les cuisses d'Auguste et fit totalement disparaître ces dernières sous une flaque de poils blanc encore piqué sur le ventre de fourrure ardoise, vestige d'un pelage estival. La sieste fut des plus confortable et Tatiana n'ouvrit les yeux que lorsque le moteur se coupa et que l'automédon toqua à la vitre, du côté de Lestrange. Un petit sursaut la fit bondir sur le sol, rapidement suivit d'un doux flash lumineux.
L'instant d'après, Tatiana était accroupie de façon peu confortable et elle dû se contorsionner un peu pour s'asseoir à la place qui lui était à l'origine destinée. Avec un air le plus innocent du monde, comme si elle ne venait absolument pas d'abuser de sa situation pour dormir effrontément sur les genoux d'une des plus grandes richesses de France... et d'y laisser un beau tapis de poils blancs sur le pantalon, elle fit mine de se recoiffer dans le reflet de la vitre de sa portière.
"- Un lièvre, monsieur Lestrange." Un coup d’œil critique, dans le reflet de la vitre, lui fut lancé. "Je me transforme en lièvre arctique. Pas en lapin." Conclua-t-elle avec un petit froncement amusé du nez.
C'est que la différence avait de son importance. C'était un peu comme comparer un loup à un chien domestiqué. Cela ne se faisait toute simplement pas. Elle demanda ensuite son châle avant d'avoir à confronter le froid extérieur et descendit du véhicule une fois qu'on lui eut ouvert la portière. C'est qu'elle avait déjà vu comment ces dames "de qualité" agissaient en pareille situation et elle comptait bien les imiter un peu. Par principe, décida-t-elle. Une fois dehors, elle tira les pans de son châle plus étroitement sur ses fines épaules, puis regarda autour d'elle avec curiosité.
"- Où sommes-nous, monsieur Lestrange ? Je pensais que l'on allait dîner." Demanda-t-elle d'une petite voix alors qu'elle levait ses grands yeux bleus sur la façade d'un hôtel particulier.
Rien à voir avec un restaurant, donc. Avait-elle eu tort d'accepter son invitation ? Personne ne savait où elle se trouvait et la seule personne sachant qu'elle fut en compagnie d'un Lestrange n'était plus réellement en état de témoigner. Pendant un instant, elle regretta son choix et le doute s'insinua en elle, pernicieux. L'esprit du Lièvre, encore vivace, lui souffla de s'enfuir tant qu'elle en avait encore l'opportunité... mais Tatiana se contenta de lever son doux regard sur le sorcier qui l'escortait et le questionna silencieusement sur la sincérité de ses intentions. Pouvait-elle lui faire confiance ?
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Septembre 1927 • Faubourg Saint-Honoré
Son expectative fut quelque peu chamboulée de ne pas la voir retransformée et nonobstant l’étrangeté, se fend d’un haussement de sourcil interrogateur à l’encontre de la sphère duveteuse revenue se jucher sur ses cuisses comme s’il s’agissait d’un trône improvisé. Ainsi, il en est réduit à servir de commodité pour rongeur ? Tout d’abord un peu dépité, puis interdit, sans savoir où poser ses mains ni comment s’installer, Auguste ne put finalement s’empêcher de s’intéresser à la fourrure soyeuse qu’on pavane sous son nez avec une nonchalance ostentatoire. Et puisque Titania semble peu encline à s’humaniser, moins encore à quitter son giron, Auguste ne retient aucune raison de ne pas lui faire payer le loyer qui lui est dû.
Il retire ses gants avec précaution, les fourre dans sa poche non enchantée, puis enfouit lentement ses phalanges dans robe immaculée. Sans surprise aucune, la sensation en est exquise et le sorcier bien vite perdu dans le simple exercice de la peigner, un geste avec l’autre, s’émerveillant de sa texture contre sa peau couturée. Perdu dans la répétition, l’esprit apaisé, il eut un vague sourire à la voir s’étaler mais le confort des gestes l’empêcha de la taquiner à ce sujet. Il n’y a en l’instant que le silence, le ronronnement du moteur et le bruit de l’eau sur les pavés, tandis que la voiture poursuit son trajet vers l’hôtel particulier appartenant à sa lignée. Il se prendrait alors presque à fermer les yeux, s’il n’eut la crainte de lui faire du mal involontairement.
L’arrêt soudain de la voiture le tire de sa contemplation. Auguste tourne la tête vers l’automédon, main s’élevant en une silencieuse demande de patienter. Bien lui en prit, à voir finalement Titania reprendre ses traits près de lui. Lui enfile promptement ses gants, pressé de dissimuler ses mains abîmées avant que le regard de l’effrontée de les jauge. A toutes fins utiles, Auguste se décala en la voyant se contorsionner, soucieux de ne pas la voir se blesser. Fort heureusement, il n’y eut ni torsion ni taquinerie à déplorer et pendant qu’elle se recoiffe, lui fait disparaître le tapis de poils de son pantalon, non sans la gratifier d’une remarque détachée : "La prochaine fois, je prévoirais une brosse pour le trajet.” Elle sait désormais ce qui l’attend si elle décide d’investir de nouveau sa proximité !
La correction lui arracha un haussement de sourcils renouvelé mais il accepta avec autant de grâce qu’il en dispose alors, et non sans un humour bien à lui : “Fort bien, la version non domestiquée, donc.”
Lui retournant son châle, le lui replaça très légèrement pour éviter un plis, puis descendit et lui tint la portière, une main tendue pour qu’elle ait un appui à la descente. Devant eux, au cœur du faubourg Saint-Honoré, se dresse l’hôtel particulier que sa famille occupe depuis des générations. Auguste observe l’impeccable façade, visible par delà les grilles d’acier et les ramures des arbres aux feuilles roussies par l’automne en approche, et expire profondément, ravis malgré tout de retrouver ce décor familier. “Nous allons dîner.” confirme-t-il tout d’abord sans la regarder avant que le son de sa voix fluette ne fasse sens à ses pensées. Sa mire s’abat sur elle, observe et absorbe sa soudaine réticence et en est un instant confondue avant qu’elle prenne sens.
“Je n’allais pas vous soumettre aux regards et aux jugements superficiels des autres en vous invitant dans un restaurant dès maintenant, si ?” De toute évidence, elle l’eut peut-être préféré. “Je vous l’ai dit, je n’en veux pas à vos jupons, et je ne vous mettrais pas non plus dans ma soupe.” Pondérant la chose, puisqu’affirmer sa probité n’eut jamais suffit et à raison, Auguste s’écarta d’un pas et fit signe à son chauffeur d’attendre avant de reprendre le volant pour garer la voiture à la place qui lui est attribuée. Qu’elle ne se sente pas prise au piège plus qu’elle ne l’est déjà. De nouveau, il observe la demeure, un Hâvre pour lui mais certainement une tour inconnue pour Titania qui n’a en ces lieux nuls repères sur lesquels s’appuyer, sans même parler de ses nombreuses fautes jusque là.
“De l’autre côté se trouve un jardin d'hiver, sous serre. Une table nous y attend. C’est tout droit depuis la porte d’entrée, le long du couloir. Je peux vous laisser ma baguette jusqu’à ce que vous vous sentiez plus en sécurité, si ça peut vous aider.” Ponctuant son expectative, il s’installa contre le bord de pierre du muret, installé de guingois sur la surface inclinée pendant qu’il la laisse décider.
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Tatiana Luscombe le08 Septembre 1927 • Faubourg Saint-Honoré
Ils allaient dîner, qu'il disait. Bien, très bien. Rester à savoir qui allait finir dans l'assiette ! La part animal refluait progressivement chez la jeune circassienne, rendant à son esprit une certaine lucidité et surtout la capacité de raisonner avec logique plutôt qu'à l'instinct. Ce qu'elle s'essaya de faire immédiatement où son pauvre petit cœur n'y résisterait pas. Il y avait peu de chance qu'un homme aussi occupé que le futur Vicomte Lestrange vienne jusqu'au Cirque et supporte sa prestation médiocre, tout cela pour la ramener jusqu'à son hôtel particulier où il cèderait enfin à toutes ses pulsions les plus inavouables... n'est-ce pas ?
Et ce dernier sembla enfin réaliser l'état de panique et de méfiance que vivait la jeune fille. Elle arracha son regard aux grandes fenêtres du bâtiment pour s'accrocher aux yeux du sorcier. L'homme la dépassait d'une bonne tête et faisait bien deux fois sa largeur aux épaules. Elle se rappela avoir lu quelque part qu'il était armateur de navires. Avait-il aussi été marin ? Comme quoi, dans la peur, les pensées les plus saugrenues surgissaient toujours de façon inopportunes. Tatiana se fit violence pour se concentrer et esquissa un frêle sourire qui se voulait convaincu.
"- Je vous avoue que mes jupons sont devenus le dernier de mes soucis, monsieur Lestrange. Si c'est le moindre mal qui peut m'attendre entre ces murs, j'en serais déjà très heureuse..." Elle éleva une main pour signifier qu'elle n'avait pas terminer et ajouta avec empressement : "Pas que j'insinue que vous allez me tordre le cou et bien pire ! C'est juste..." Elle se mordit la lèvre inférieure puis se donna une petite claque sur les joues pour se secouer un peu. "Voilà ! Juste une minute pour me reprendre... Mais sincèrement, la prochaine fois, vous feriez bien d'expliquer vos plans AVANT que la demoiselle soit mise au pied du mur ! Ce n'est pas correcte autrement." Bougonna-t-elle un petit peu, juste pour la forme.
Son regard contempla l'homme qui s'était éloigné, puis la voiture toujours à l'arrêt et le chauffeur qui attendait sa décision. Ce furent autant de petites attentions qui parvinrent à convaincre Tatiana que sa sécurité n'était pas totalement en jeu. Et puis bon, elle n'était pas aussi naïve qu'elle voulait bien le faire croire. Elle savait qu'elle risquerait toujours quelque chose, où qu'elle se trouve, alors pourquoi se refuser un bon repas gratuit et écouter la proposition qu'un noble comptait lui faire ? Ce ne serait pas plus dangereux que de vivre au Cirque en étant sans père et frère pour la protéger.
"- Qu'avez-vous dis ?" Elle releva le visage, frimousse illuminée d'intérêt et de joie. "Un jardin d'hiver sous serre ? Oh comme j'aimerai le voir !"
Elle remercia elle-même le chauffeur pour avoir eut l'amabilité d'attendre, puis attrapa le bras d'Auguste pour l'entraîner à sa suite. Il lui avait indiqué le chemin, après tout ! Pourquoi attendre ?
"- Je crois que je n'ai pas revu un de ces jardins depuis ma petite enfance... Ma grand-mère en possédait un, vous savez !" Elle remit une mèche derrière son oreille. Elle hésita, puis se confia d'une voix douce : "Parfois, je me souviens de feuilles immenses et trouées, presque aussi brillantes que du plastique. De palmiers aux troncs duveteux, de colonnes de fleurs oranges comme des becs d'oiseaux et surtout l'odeur profonde d'une terre riche et mouillée. Je crois... Je crois que ma grand-mère adorait boire son thé d'après-midi dans un jardin d'hiver."
Elle parlait d'une voix mélancolique, marchant d'un pas léger et rapide. Son attention se portait à peine sur les décorations intérieures, rivée qu'elle était sur leur destination finale. Tatiana sembla toutefois se rappeler d'un détail et leva sur Auguste un regard amusé :
"- C'était gentil à vous de me proposer la garde de votre baguette, mais soyons réaliste. Nous savons tous les deux qu'il n'est pas nécessaire d'en avoir une en possession pour faire du mal à autrui. Sans quoi le monde des moldus ne serait qu'arc-en-ciel et paillettes, n'est-ce pas ? Et puis, ça ne m'étonnerait même pas que vous sachiez faire de la magie sans l'aide d'un catalyseur ! Enfin..." Elle lui offrit un petit sourire, l'attitude à nouveau confiante et détendue. "J'apprécie quand même l'intention. C'était vraiment délicat de votre part."
La jeune fille s'arrêta lorsqu'ils furent proches de la serre et se mordilla de nouveau la lèvre inférieure, semblant soudain hésiter.
"- Cela vous dérange si l'on visite un peu votre jardin avant de dîner ? J'aimerai me rappeler encore un peu de mon enfance." Elle ne semblait pas tout dire, mais enchaîna rapidement sur autre chose : "D'ailleurs, vous voulez parler pendant le repas ou avant ça vous irait aussi ? Moi qu'importe les deux... Je n'ai que mes oreilles à vous prêter alors bon." Elle laissa filer un petit rire.
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(#) Re: [TERMINÉ] Permet moi d'effleurer un rêve inatteignable
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Septembre 1927 • Faubourg Saint-Honoré
Ses jupons sont le dernier de ses soucis. Alors même qu’il tente de la rasséréner, cette affirmation plonge Auguste dans une brève abîme de perplexité, le temps pour son intellect prudent de circonvenir l’énormité que ces quelques mots sous-entendent en l’instant. Si le viol est soudainement le dernier des soucis de cette jeune femme, alors que s’attend-t-elle à subir ici exactement ? Tatiana a le bon réflexe en lui intimant d’attendre car son imagination prolixe galope déjà vers les pires horizons du caractère humain et cette fois, ses prunelles océanes confessent sans honte l’horreur qui saisit Auguste à la simple notion qu’on puisse le croire esclavagiste ou revendeur de cadavres. Jamais, en dépit de sa sévérité, n’eut-il pensé en arriver à cette sorte d'extrémité.
En lieu et place d’une apologie pour sa personne, il referme donc la bouche dans un petit claquement de dents et ravale son empressement. Un geste soudainement difficile à réaliser, de même que sa patience, tandis qu’elle se reprend. Statufié par la répulsion à être si pauvrement considéré, ce sont cependant les reproches qui lui insufflent de nouveau vie et parole alors qu’il se roidit de révolte.
“Vous ne m’avez posé aucune question non plus, je vous ferai dire ! Et ne m’affirmez pas que c’est par retenue à mon égard, votre langue est autrement bien pendue pour le reste !”
Quel culot ! Mais les choses étaient faites maintenant et lui en est toujours interloqué. Secouant légèrement la tête pour chasser les restes de ce coup impromptu, Auguste fait un signe à son automédon afin de lui confirmer qu’il continue de patienter. Peu de temps, semble-t-il tandis que la jeune femme l’interroger sur le jardin d’hiver et que lui retrouve quelques couleurs.
“Vous en aurez toutes les opportunités.”
Il eut tout juste le temps de renvoyer son automédon tandis que Tatiana l’entraine à l’intérieur. Au moins est-elle assurée ! Un instant persuadé qu’elle faisait seulement preuve de courage pour que la soirée passe plus vite, Auguste se détrompa quand elle se met à babiller. Il la retint très légèrement quand ils furent devant la porte d’entrée, le temps de l’ouvrir, puis se laissa de nouveau conduire en l’écoutant.
Et manqua la percuter quand elle s’arrêta d’un coup.
“...?!”
Décidément ! Il ne put, cette fois, s’empêcher de renacler un rire plein d’ironie.
“Certes, mais il n’en reste pas moins qu’à distance, vous pourrez me stupéfixer avant que je ne vous rejoigne.”
Il est flatteur qu’elle le pense capable de magie sans baguette et il se garda sur l’instant de lui confier que ce n’est pas le cas. De toute façon, la voilà déjà repartie en avant. Eut-elle été animagus train à vapeur que cela ne l’eut pas surpris. Bien assez tôt, la porte de la serre fut en vue et il sentit Tatiana ralentir, puis hésiter, attirant son regard dans sa direction. Il y a quelque chose de vulnérable, chez elle, en cet instant, quelque chose qu’il perçoit dans sa posture et la délicatesse de sa voix, sans véritablement pouvoir l’appréhender. Est-ce encore une quelconque gaucherie de sa part ? Elle le détrompe cependant rapidement et il observe un instant ses traits à la recherche de ces masques qu’elle peut endosser et qu’elle lui a, à demi-mot, évoqués.
“Vos oreilles, votre attention également.”
Hésitant un instant, il resserre finalement légèrement son étreinte sur la main passée à son bras.
“Avant si vous voulez, il y a un emplacement de la serre que vous aimerez peut-être plus que les autres et il y a un banc, pour accueillir les visiteurs. Venez.”
Ensemble, ils pénétrèrent dans l’air plus chaud et tiède de la serre. Auguste guida son invité dans la courbe extérieur de l’énorme verrière dont certains résidents feuillus sont des présents de sa part pour ses parents, trésors rapportés de ses voyages. Il put ainsi lui montrer les oiseaux du paradis et autres monstera dont elle semble aimer le souvenir, sans se fendre de davantage que de quelques mots évoquant le nom et l’intérêt de chaque plante, mais se taisant bien vite au profit de la contemplation de ces magnifiques spécimens. Et lentement, ils approchèrent de l’emplacement qu’Auguste a indiqué, un banc de bois et de fer forgé installé dans une clairière miniature auprès d’un séquoia miniature et d’une petite cascade à chant doux.
Là, il l’invita à s'installer, restant pour sa part debout, tandis qu’il approche d’un ensemble d’ancolie à fleurs précoces.
“Voulez-vous encore un peu de temps pour vous ?”
Ils ont toute la soirée, après tout et lui n’est pas pressé.
“Est-ce que cela ressemble à vos souvenirs ?”
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missive rédigée par Tatiana Luscombe le08 Septembre 1927 • Faubourg Saint-Honoré
Tatiana avait parfois l'impression d'aller trop vite pour le pauvre sorcier qui lui offrait pourtant son bras et lui faisait grâce de sa patience ainsi que de son intérêt sans faille. A ses yeux, elle avait pourtant la conviction d'aller à un rythme normal. Oh peut-être était-elle un peu plus enjouée que la moyenne à cause de toute cette affaire, mais... Non ! En y réfléchissant bien, elle était convaincu qu'il s'agissait là d'une preuve supplémentaire qu'ils vivaient dans des mondes totalement différents.
Certaine qu'Auguste Lestrange était le genre d'homme à faire plier le temps pour ses moindres besoins et désirs, elle n'était de son côté qu'une pauvre petite harangueuse qui devait se plier au temps sans égards à ses propres besoins ! Il était très amusant de fabuler au secret de ses pensées, plus encore d'être la reine féérique espiègle... mais pas ce soir. Elle n'était pas en son royaume et elle n'avait tout simplement pas le cœur à babiller des sottises pour le simple plaisir de remplir l'air de sa jolie voix.
Pas alors qu'un véritable gentilhomme l'observait avec une telle attention et faisait tant d'efforts pour la mettre à l'aise, qu'elle avait presque l'impression de lui être précieuse. Et même s'il restait tentant de le taquiner à chaque fois qu'il prenait cet air de hibou déboussolé quand il la découvrait autrement qu'avec un sourire... elle resterait sage et sincère. Du moins, pour quelques heures. Elle lui devait bien ça ; sous ses airs pincés et ses mots pleins de mordants, Auguste lui semblait être quelqu'un avec un grand cœur.
Tatiana se demanda, alors qu'elle l'observait au couvert de ses longs cils, s'il était possible de posséder une telle richesse lorsque l'on était à sa place ? Se marier d'amour, sourire de joie, pleurer de chagrin, crier de rage ; elle ne se souvenait pas avoir vu un seul noble s'y autoriser. Peut-être qu'au fond, ils étaient plus pauvres qu'on ne voulait bien le croire... L'oiselle s'ébroua intérieurement, surprise d'avoir des pensées aussi moroses et profondes. Était-ce à cause de l'humeur mélancolique que sa proche visite du jardin d'hiver avait insufflé ?
"- Très bien. Je vous suis." Dit-elle d'une voix ténue, s'accrochant un peu plus au bras.
Un bras musclé, nota-t-elle distraitement. Décidément, le brun avait dû faire du cordage ou bien s'essayer aux rames pendant des années... En suivant cette pensée, la jeune sorcière se demanda ensuite s'il avait dû porter le célèbre béret à pompon. Et elle se mordit aussitôt l'intérieur de la joue pour ne pas glousser toute seule au risque d'apparaître comme une dinde aux yeux de son escorte. La douleur lui fit réaliser quelque chose ; pourquoi était-elle aussi distraite ? C'était comme si son esprit refusait de se concentrer sur ce qui allait venir. Comme s'il ne désirait qu'une chose ; s'échapper. Et c'était aussi frustrant qu'inquiétant ; que lui arrivait-il ?
Tatiana entra dans la serre sans réellement y prendre garde. Ce fut la soudaine chaleur et la moiteur de l'air, semblable à un coton humide appliqué sur son nez et sa bouche, qui lui firent réaliser qu'ils avaient franchi le cap de non-retour. Elle se força alors à ravaler son impatience, mais aussi -et surtout- une appréhension grandissante. Une part d'elle désirait courir jusqu'à ce banc pour s'y asseoir et confronter ce qui lui échappait. Une autre part d'elle, ne voulait qu'une chose et c'était de tourner les talons, sortir d'ici et prétendre vouloir visiter tout autre chose. Ailleurs plutôt que dans le jardin d'hiver. Ailleurs plutôt que de se souvenir.
Ses tempes se mirent à bourdonner et ses doigts se crispèrent progressivement sur le bras d'Auguste. Ses yeux sautaient d'une plante à l'autre, fuyaient les fleurs colorées et se plissaient parfois, d'appréhension, sur les ombres jetées par les grands arbres. Ce ne fut qu'une fois à proximité de la chute d'eau artificielle et du banc que l'oiselle cessa de trembler. Elle se décrocha du bras pour s'asseoir à une extrémité, blottie contre l'accoudoir de fer forgé. Silencieuse, Tatiana observa le bassin et ses poissons tropicaux, mais aussi les petites tortues qui flottaient à proximité de la berge.
"- Mes souvenirs... Je pensais les avoir perdus, vous savez." Murmura-t-elle d'une petite voix, celle d'Auguste lui étant parvenue comme au travers d'une vitre. "Rongés par la boîte à musique. Remplacés par les notes qui tournent en boucle, comme un manège hors de contrôle."
Elle regardait la petite fille aux boucles sombres qui jouait à cache-cache avec une autre enfant, un peu plus âgée. Elle riait à gorge déployée, son adorable frimousse mangée de tâches de sons. Elle portait une jolie robe et de la dentelle, des bas de laines blanches et des souliers vernis à boucle d'argent. Les rires lui venaient de très loin alors qu'une voix appelez les fillettes. Une voix qu'elle entendait enfin pour une femme qui se montra au bout du chemin. Pleine de dignité, elle tendait les bras vers les enfants ; il était l'heure du goûter.
D'un certain âge, ses cheveux noirs et gris étaient relevés en chignon. Ses yeux étaient bleus, sa peau pâle comme une neige fraîche. Un camée d'agate tenait son châle et alors que la petite fille aux tâches de rousseurs courait vers la femme, lentement, la vision disparue. Il ne resta pour Tatiana que des larmes captives de ses cils et un poids dans la poitrine qui l'étouffait presque.
"- Je me souviens que je venais dans un jardin similaire tous les hivers. Ma grand-mère me faisait un thé russe avec de la cannelle, du jus d'orange et des zestes de citrons. Je ne pouvais manger que deux biscuits, mais elle détournait à chaque fois les yeux quand j'en cachais sous la table... Et ma nourrice me grondait toujours quand elle retrouvait ces mêmes biscuits, en miettes, au fond de mes poches."
Utilisant les coins de son châle, elle essuya ses larmes avec un petit rire essoufflé. Le poids disparaissait lentement, ne laissant derrière lui qu'un immense soulagement et la joie sincère, presque étourdissante, d'avoir récupéré quelque chose d'inestimable. Les masques n'étaient plus alors qu'elle fixait le sorcier droit dans les yeux.
"- Je me souviens ! C'est fou... jusqu'à présent, ce n'était qu'un morceau éparpillé, mais maintenant je ne me souviens de tout !" Son sourire s'estompa et une ombre passa dans ses yeux. "Enfin... presque. Je ne me rappelle toujours pas de mon nom ou de celui de ma grand-mère et encore moins celui de mes parents, mais... mais au moins je me rappelle de son visage et de la tendresse de ses sourires à mon égard."
Sa voix avait tremblé, mais la jeune sorcière avait retrouvé le sourire. Elle fixa de nouveau la cascade et inspira profondément l'air parfumé du jardin d'hiver. Son esprit ne lui jouait plus de tours. Elle se sentait lucide et surtout attentive. Alors elle fit signe à Auguste de la rejoindre sur le banc, tapotant d'une main les planches de bois verni.
"- Merci. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Allez... C'est à votre tour ! Dites-moi ce qui vous vaut toutes ces péripéties en ma compagnie que l'on abrège vos souffrances !" Déclara-t-elle avec une autodérision bon enfant.
Codage par Libella sur Graphiorum
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