Changes | ft. Rozenn de Valoys
Ornella De MediciATROPOS | THEN, LET IT BURN.
FC + disclaimer : Anya Taylor-Joy par alcuna licenza
Rythme de jeu : Papillon
Warning : violence psychologique, sexualité, religion
Trigger : cruauté animale, viol
Disponibilité RP : Etes-vous disponible pour un rp ?
Couleur Dialogue : #cc3366
Messages : 23
Bézants : 961
Multicomptes : Non, aucun.
Âge perso : 30ans
Nature du sang : Sang-pur
Etat Civil : Célibataire et probablement incapable d'aimer.
Occupation : Secrétaire du Roi
Joueur
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Personnage
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Succès
(#) Changes | ft. Rozenn de Valoys
missive rédigée par Ornella De Medici leAppartements de la princesse - thème : Changes, by Hayd
Arpenter ces couloirs restait une expérience chaque jour. La richesse des lieux, autant d’un point de vue matériel qu’historique, me coupait le souffle. Je me sentais privilégiée de pouvoir travailler dans un château aussi splendide et d’y déambuler relativement librement. Le népotisme avait du bon, quand il ouvrait ce genre de portes. La Reine était ma tante côté maternelle, et l’influence de lafamiglià n’échappait à aucune sphère. Je ressentais au quotidien ce mélange de gratitude et d’imposture à faire partie des Medici : rien n’était plus ardu que de naître au sein d’une famille influente et de ne rien apporter de concret. Peut-on considérer les connaissances historiques comme quelque chose de valable, quand n’importe quel membre pouvait ouvrir un livre et supplanter mon savoir ? En regardant autour de moi, je me demandai qui avait été enrôlé grâce à un parent ou embauché purement pour son talent. J’essayais de croire qu’on était tous logé à la même enseigne, placé là comme les pions d’un échiquier d’une partie dont on comprenait à peine les règles. Mais c’était naïf de ma part : j’appartenais probablement à d’une minorité. Je n’eus jamais à me battre pour obtenir ce que je voulais, tout m’était simplement offert. Je dus travailler afin d’être à la hauteur, et même en y mettant tous mes efforts je n’excellais pas dans tous les domaines. Une imposture, voilà ce que j’étais entre ses murs. Je prenais le poste d’une personne bien plus qualifiée et méritante que moi. Ces pensées ne m’étaient que trop familière et ressurgissaient à chaque fois que la roiAdelstan me confiait une mission. Etais-je vraiment la meilleure personne pour ? Avais-je fait mes preuves ou étais-je jetable à la première erreur ?
Je me stoppai un instant, profitant de l’intimité qu’offrait une alcôve pour remettre mes idées en place. Peu importait mes doutes, je devais paraitre confiante et assurer ma mission. Ce n’était pas la mer à boire et entrait dans ma zone d’expertise. Je savais que travailler pour le roi en sa qualité de secrétaire me mènerait à user de diplomatie avec tout type de personne. Même avec quelqu’un que j’estimais. Quelqu’un que j’enviais. Quelqu’un à qui j’aspirais plaire de façon presque pathologique.Rozenn , fille du roi et héritière de la couronne, était devenue ma mission. Sa surveillance était déjà accrue lorsqu’elle est tragiquement devenue l’héritière du trône, mais sarécente affliction fit qu’on la couvait littéralement. Son coma avait inquiété le Château, et son réveil suscita questions. Questions auxquelles j’avais pour ordre de répondre. Une bagatelle ! J’essayai de calmer mes nerfs en faisant quelques exercices de respiration. Cela ne devrait pas me mettre dans un tel état de nerfs, car finalement il s’agissait de converser et forer pour des informations, rien de plus. Ce n’était qu’une énième joute verbale qui m’attendait, durant lesquels chaque mot sera soupesé et chaque haussement de sourcil décortiqué. En somme, rien qui m’est étranger.
Sauf que dans ce cas, je sentais mon cœur partagé. Mon allégeance était à la royauté et au bien-être de celle-ci comme un tout, et non pas à un individu. Si mon roi jugeait que, pour la couronne, il fallait creuser et découvrir ce qu’il se passait dans l’esprit de l’héritière, j’avais à m’exécuter sans contester. Le souci était que j’avais déjà des pistes quant à la raison de sa narcose, et avouer ce que je savais me mettait potentiellement en danger. Sa malédiction n’était un secret pour personne, et la sorcière avait mentionné, lorsque nous entretenions encore de bonnes relations, cherché un remède à ce mal. Or, je m’étais aussi penché sur ce sujet. C’était avec un certain dégoût que je m’avouais la véritable raison de l’ardeur que j’avais mis dans ces recherches. Trouver la solution à cette malédiction m’aurait apporté gloire et reconnaissance, en plus d’être utile. J’essayais de me convaincre qu’il s’agissait autant d’altruisme que d’orgueil. Lorsque Rozenn plongea dans le coma, je compris rapidement qu’elle avait tenté quelque chose permettant de déjouer le mauvais sort qui planait sur son existence, et que cela avait ricoché. Après le léger succès de sa première tentative, j’étais honteusement soulagée du raté de cette fois-ci.
Quel genre de personne peut se réjouir du coma d’une autre !? Cette simple pensée me donner la nausée et me faisait sentir minable. Le Roi chérissait ses enfants et les portait aux nues, voulant le meilleur pour eux. Ressentir ne serait-ce qu’une once de sentiment positif à ce niveau est une trahison. Je ne le dirais jamais à voix haute, et préférais mettre ces idées sur le dos de mes pensées intrusives… et pourtant. Pourtant j’essayais de me défendre, faisant mon propre avocat à l’intérieur de ma tête. Je savais pourquoi je ressentais cela, mais me l’avouer était faire face à des émotions que je ne saurais pas gérer.La jalousie. L’envie. L’incompétence. L’inaptitude.
Je parvins afin à reprendre le contrôle sur mes pensées et émotions, enfermant le tout dans ces coffres pourrissant au fond de moi. J’arrivai devant les appartements de Rozenn, calmée et avec mon éternel masque de sérénité. Une personne se trouvait dans la porte, gardant la sécurité de la princesse. Un sourire, une phrase, et l’on me demanda de patienter pour prévenir l’héritière de ma présence. Je n’eus qu’à attendre quelques instants avant que la porte ne s’ouvre, dévoilant le visage diaphane de la sorcière.
« Bonjour, Ma Dame, saluai-je en m’inclinant légèrement, je viens m’enquérir quant à votre état. J’espère que vous vous portez au mieux et sollicite quelques instants de votre temps, si votre emploi du temps le permet. »
Elle avait quelques années de plus que moi, et nous discutions régulièrement lorsque je n’étais que l’apprentie de l’archiviste. Nous partagions la passion de la connaissance et j’avais l’impression que nous nous comprenions. Et pourtant, aujourd’hui, je m’adressais à elle comme à une parfaite étrangère. Elle était une femme à laquelle je devais respect et déférence, oubliant nos moments partagés et l’amertume qui enrobait ces souvenirs.