"Men will be men", they say. I call bullshit
Tatiana LuscombeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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Succès
(#) "Men will be men", they say. I call bullshit
missive rédigée par Tatiana Luscombe le17 Décembre 1927
Cela faisait plus de dix jours qu'elle s'entraînait pour cette soirée. Ses professeurs avaient été intransigeants sur leur leçon : danse, étiquette, élocution, culture générale. Ses journées étaient pareilles à celles d'un Directeur des Bureaux du Ministère ! Depuis 8h30 jusqu'à 18h, elle n'arrêtait pas une seule minute. Ils n'étaient cependant pas cruels et elle avait pu souffler à quelques reprises, comme sortir prendre l'air ou tout simplement s'amuser de l'autre côté de la scène au Pavot Scintillant, comme monsieur et madame (presque) tout le monde.
Malgré ces escapades salutaires qui lui avaient évité de se consumer comme une chandelle à la mèche trop courte, l'angoisse avait grimpé et grimpé jusqu'à lui serrer la gorge à quelques minutes de monter sur scène. Une question tournait en boucle dans sa tête : Y arriverait elle ? Au Cirque, elle avait déjà chanté pour des publics aussi nombreux que variés, que ce soit en français, russe ou même en anglais. Elle avait chanté dans une jolie robe de velours, comme dans une tenue affreusement dénudée. Mais à la différence de ce soir, là-bas elle pouvait se cacher sous les paillettes et son nom de scène. Là-bas, dans l'odeur de pop-corn froid et de vieux cuir, elle était Titania.
Ce soir en revanche, elle était Tatiana Luscombe. La première et seule pupille d'Auguste Lestrange, proclamée être la futur étoile montante du spectacle français. Ce soir, c'était sa seconde grande représentation or son mécène ne pouvait l'accompagner pour une urgence de dernière minute. Ce soir, elle était seule. Et pour cette raison, sans la présence rassurante d'Auguste, elle était au bord de la panique. Dans les coulisses, elle faisait les cents pas sous l'œil inquiet de l'assistant que l'on avait mis à sa disposition. Finalement, il l'intercepta avant qu'elle ne creuse un sillon dans le carrelage et la fit respirer dans un sac en papier jusqu'à la voir s'apaiser.
"- Ca va aller Mademoiselle Luscombe. Une fois sur scène, ne pensez plus à rien. Prenez trois inspirations profondes puis chantez. Les musiciens se calleront sur vous et iront à votre rythme. Tout va bien se passer ! Soyez vous-même sur scène, Mademoiselle, c'est tout ce que Monsieur Lestrange voudrait."
Auguste ne l'avait pas dégottée dans un salon privé, ni dans une école de chant renommée quelque part en France. Il était venu la trouver dans la loge bancale du grand chapiteau du Cirque après avoir assisté à plusieurs de ses performances. Il avait supporté la menace d'une pantoufle et rossé un des forains pour protéger son honneur. Il l'avait vu au pire et lui avait quand même tendu la main pour la guider jusqu'ici. Alors oui, elle pouvait le faire. Pour lui. Pour elle. Pour ses rêves.
Quand Tatiana monta sur la petite scène préparée spécialement à l'occasion de cette charité, elle oublia toutes ses angoisses. Elle oublia et chanta de tout son cœur de rossignol. Pour elle, mais surtout pour faire d'une totale réussite cette levée de fond visant à habiller les plus pauvres en prévision du cœur d'un hiver qui s'annonçait particulièrement froid. Et quand elle eut terminé de chanter et que les dernières notes de musiques se noyèrent dans les applaudissements des invités, elle descendit de scène pour un bain de foule.
Il lui fallu presque une heure pour trouver la berge et souffler. Une heure à répondre aux mêmes questions, d'un îlot de curieux à un autre. A donner exactement ce qu'Auguste et ses professeurs l'avaient préparée à dire au cours de ces derniers mois. C'était presque du par cœur à ce stade et Tatiana n'en éprouvait aucune honte ; après tout le moindre faux pas pourrait coûter cher à sa carrière, mais aussi à la réputation de son mécène. Alors elle souriait de façon exquise, gloussait quand il le fallait et glissait un mot d'esprit quand son public n'était pas trop traditionnaliste.
Elle était un petit caméléon et pensait bien s'en sortir... jusqu'à trouver plus gros prédateur.
Tatiana s'était un peu éloigner, prétextant avoir un coup de chaud. Elle avait attrapé une flûte de champagne, lorgné le buffet sans oser y toucher de peur du regard des autres et se glissa dans une des nombreuses alcôves de la salle de réception. Il y avait des banquettes, à moitié cachées par de lourds rideaux de velours et elle s'y installa avec un petit soupir de bien être. Elle eut à peine le temps de tremper ses lèvres qu'une silhouette se dessina en contrejour des chandeliers.
Cela faisait maintenant dix minutes qu'elle vivait l'une des pires conversations de sa jeune vie. En face d'elle ? Un homme qui avait facilement le double de son âge et si, comme Alekseï, cela pourrait avoir du charme si la conduite était celle d'un gentilhomme, Tatiana avait depuis longtemps suffisamment vu d'hommes libidineux au Cirque pour en reconnaître un même s'il s'habillait d'un costard anglais sur-mesure. Les yeux ne trompaient pas. Le pire ? Il ne faisait 'rien' pour être incriminé !
Il était simplement atrocement tendancieux dans ses propos, condescendant et paternaliste. Un homme de la haute bourgeoisie comme tant d'autre en réalité. Il la reluquait régulièrement, caressant ses jeunes courbes de longs regards qui donnaient à l'oiselle la chair de poule et lui tordait les tripes d'appréhension. Puis, confondant sa politesse et ses regards fuyants avec une acceptation tacite et un jeu de jeune farouche, il posa une main moite sur son épaule et proposa avec un sourire torve :
"- Pourquoi n'irions nous pas dans un des salons de l'étage ? J'aimerai beaucoup avoir une prestation privée avec vous. Vous serez bien sûr rémunérée pour l'heure que vous m'accorderez. Votre voix est si belle, je veux l'entendre chanter rien que pour moi."
Du pouce, il lui caressa la peau nue à au col de sa robe, près de la gorge. Tatiana serra les dents et se sentit perdre quelques couleurs ; comment refuser sans l'insulter ? Il était évident qu'il ne voulait pas l'entendre 'chanter' ou pas de la bonne façon. Mais si elle le rejetait, il accuserait son inéducation et blâmerait Auguste. Si elle acceptait et le suivait pour éviter le scandale... Non. Elle ne voulait pas y penser. Que faire ? On ne l'avait pas préparée à ça...
Elle se sentit glacée jusqu'aux os et regretta de ne pas être restée aux côtés de son assistant ou d'avoir supplié Alekseï à l'escorter ce soir malgré son agenda surchargé. Son cœur commença à s'emballer quand le bourgeois réitérera sa proposition, faisant davantage peser la main sur son épaule. Par Merlin... Que quelqu'un la sorte de là ! Tatiana serra le poing sur la flûte de cristal, à deux doigts de la fracasser sur la tempe du sorcier qui se penchait dangereusement vers elle.
the sound of our hearts
(@Awona)
Neith ShafiqCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) Re: "Men will be men", they say. I call bullshit
missive rédigée par Neith Shafiq le« Et du coup, tu as réussi à lui donner à manger ? »
« J’ai essayé, mais elle a attendu que je sois loin pour venir. Alors, j’ai décidé que comme j’étais dans ma tête, moi aussi je mangerai avec elle. »
Ruben rit.
« Ca lui a pas fait peur ? Tu es dangereuse en cuisine, Oummi Maman. »
« Tu critiques mes qualités de cuisinière ? Je ne te permets pas… allez arrête de bouger que je te mette la fleur de lotus, ya rouhi. ô mon âme »
Ruben se retient de rire mais cesse de bouger prenant un air sérieux, ses yeux bleus se fixant sur le visage de sa mère qui fit disparaitre sa mine faussement contrariée pour prendre un air plus doux. D’un mouvement gracieux de doigts, la fleur de lotus blanche se défit de son chignon pour venir se poser sur la pochette du costume du jeune adolescent. Reprenant à la moldue, Neith s’assura qu’elle était suffisamment centrée. Puis, se redressa pour se tourner vers le miroir de la chambre de Ruben. Un regard critique sur sa tenue de soirée, robe bleue faite d’un seul tissu soyeux qui se termine par du pourpre, bijoux amazighes et chignon, maquillage discret mais accordé, elle tourne légèrement la tête pour récupérer l’autre fleur de lotus, celle-ci bleue dans ses cheveux. Concentrée, elle la remet de manière centrée mais demande confirmation au jeune garçon qui lui valida l’information.
Satisfaite, Neith décida qu’ils étaient près et, manteaux enfilés, ils transplanèrent jusqu’au lieu du gala où ils étaient attendus. L’enthousiasme de Ruben, trop heureux de passer du temps avec elle tout en participant à un évènement important, était contagieuse et Neith se laissa un peu portée par son fils dont la jeunesse et l’innocence irradiaient comme autant de rappel qu’il n’était qu’un jeune garçon. Bien sûr, elle n’ignora ni certains regards, ni certaines remarques. Mais ils glissèrent sur elle comme de l’eau sur la roche.
Elle eut la surprise bienheureuse de voir sa mère arriver qui ne l’avait pas prévenue en grande discussion avec Demetra. Elle salua les personnes qu’elle connaissait, Ruben à son bras et jouant son rôle à la perfection comme le Lestrange qu’il était. Finalement, lorsque sur la scène montée, la silhouette de Tatiana du Cirque, présentée comme Luscombe, monta, Ruben tira légèrement sur son bras. Se penchant légèrement pour écouter son fils, Neith ne dériva pas son regard de la jeune femme.
« Qu’est-ce qu’elle chante bien ! »
Souriant à Ruben, Neith se redressa. Oui, Tatiana chantait très bien. Elle l’avait déjà remarqué aux fééries de l’été dernier. Cela n’enlevait pas qu’elle trouvait amusant de voir à quelle vitesse la jeune femme semblait se distancer du Cirque, elle qui avait visiblement tant fait pour le protéger en dépit des autres mères et enfants qui auraient pu vivre le même drame que ce qu’elle avait vécu. Mais de ses jugements, elle n’en dit rien et sut apprécier le spectacle avec sincérité. Applaudissant avec chaleur, elle laissa cette dernière à son bain de foule et se concentra sur les discussions autour.
Ruben finit par discuter avec quelqu’un et si Neith le gardait à l’œil, elle était elle-même dans ses propres discussions. Et elle comprit qu’elle atteignait la limite de sa patience quand un homme commença à lui expliquer comment fonctionnait les pharaons égyptiens comme si elle ne savait pas elle-même sa propre histoire, ses ancêtres, que ça n’était pas sa spécialité en tant qu’égyptologue et archéomage, directrice des Antiques Rêveries… Les aberrations de cet homme qui pensait mieux savoir qu’elle parce qu’il était un homme qu’elle entendit lui fit se dire qu’elle allait rendre pauvre son frère et sa sœur : elle allait gagnait haut la main le pari des pires phrases entendues lors de soirées. Elle en était arrivée à un stade où elle prenait surtout un malin plaisir à le faire parler des théories incroyables sur son peuple, lui ne comprenant pas qu’elle était réellement en train de se moquer intérieurement de lui, mais, Rawiya qui s’était immiscée dans la conversation, savait.
Mère et fille échangèrent un regard qu’elles seules comprenaient dans leur langage silencieux. Laissant Rawiya reprendre le fil de la conversation, Neith laissa son regard ennuyé se balader dans la salle. D’abord elle regarda vers Ruben qui, à son langage corporel semblait à l’aise et Neith ne s’inquiéta pas outre mesure. Puis, elle leva sa coupe à peine entamée vers Demetra qui avait capté son regard et elles échangèrent un vague sourire.
Alors qu’elle s’apprêtait à retourner à cette passionnante théorie du complot sur le tombeau supposé de Cléopâtre VII qui aurait fait se retourner cette illustre ancêtre dans son tombeau, le regard de Neith capta quelque chose qui la dérangea beaucoup. Bastien Durand, bourgeois de son état, en conversation avec quelqu’un… Et si Neith ne vit pas la personne, elle reconnut le bout de la robe qu’elle voyait.
Immédiatement, un frisson d’anticipation la parcourut.
Sa mère l’avait élevée avec de nombreux principes et la vie lui avait appris à faire preuve d’une certaine aide envers les autres femmes, peu importe ses relations tendues ou non. Sans même entendre la conversation, elle voyait l’attitude de Bastien et elle savait.
Toutes les femmes de leur milieu savaient puisqu’elles se passaient le mot entre elles. Mais pas Tatiana.
« Je vous prie de m’excuser. » dit-elle d’une voix charmante à sa mère et l’autre homme.
Dans un mouvement, elle appuie très légèrement deux coups sur le coude de sa mère. Signe entre elles de se soutenir en cas de problème. Mieux valait des plans de secours dans un plan de secours. Se déplaçant, la démarche de Neith changea très légèrement dans ses talons comme si elle se mettait en chasse. Elle se fit plus grande, et le sourire qu’elle arbora alors que sa propre silhouette venait recouvrir le couple, était celui de la lionne. Elle n’entendit que la fin de ce que disait Bastien, et vit le geste, la perte de couleur de Tatiana et ce regard.
Ce regard qu’elle reconnaissait très bien pour l'avoir eu de nombreuses fois.
« Monsieur Durand, Mademoiselle Luscombe, commença la dame au lotus bleu d’un air avenant, dangereusement avenant. Excusez-moi de vous interrompre. »
Durand tourna la tête vers elle et se leva automatiquement, trop engoncé dans ses principes de gentleman libidineux.
« Madame Lestr… » Se rendant compte de sa bévue, il tenta de se rattraper : « … Shafiq, bonsoir. »
Evidemment, dans l’entre deux dans lequel elle se trouvait, Neith savait que l’homme ne savait pas comment l’appeler et ce genre d’erreurs se produisait de temps en temps, par habitude supposait-elle. Madame Lestrange, Madame Shafiq, Mademoiselle Shafiq. Tout se mélangeait. Information dont elle comptait bien prendre en compte.
« Mon fils ici présent est un grand admirateur de Mademoiselle Luscombe et j’aimerai lui faire une surprise. Vous permettez, monsieur ? »
Son ton, toujours avenant, elle désigne la place qu’il venait brièvement de quitter. Se sentant coincé à l’idée de refuser une place à une femme mais désireux de continuer la non-discussion avec Tatiana, l’homme resta un instant perdu, gouffre dans lequel Neith s’engouffra en agissant. Elle s’avança et l’homme se recula pour lui laisser la place. Elle vit dans son regard qu’il venait de se rendre compte trop tard qu’il n’aurait plus l’occasion d’être proche de Tatiana. Elle, elle s’assit avec grâce, totalement tournée vers Tatiana. Son regard se fixa sur la jeune femme, espérant qu’elle jouerait le jeu.
« Est-ce que vous accepteriez de me signer un autographe ? »
Faisant mine de chercher quelque chose sur elle, elle eut un air dépité avant de se tourner vers l’homme, resté bête devant la manœuvre qu’il comprenait trop tard.
« Monsieur Durand, auriez-vous la gentillesse d’attraper une serviette pour moi ? Je crains que mon manque de poche ne soit à mon désavantage… »
Elle lui adresse un sourire charmant.
« O-Oui, oui, bien sûr, Mad... Mademoiselle Shafiq… Excusez-moi…. »
L’homme tourna les talons et Neith fixa sa nuque perdant immédiatement son sourire. Sans regarder Tatiana dans un premier temps, elle vit l’homme chercher une serviette et se rapprocher… mais se faire intercepter par deux autres personnes : l’homme que Neith venait de quitter et Rawiya. Croisant le regard de sa mère, Neith lui fit un signe de tête. Elle s’assura que sa mère s’éclipse des deux individus pour aller s’occuper ailleurs avant de retourner à Tatiana.
Lorsque son regard se posa sur la jeune femme, elle ne cacha pas son air inquiet.
« Est-ce que tu vas bien ? » Pause. « Je doute qu’il revienne pour l’instant, il y a fort à parier qu’il va oublier ma demande. Mais nous pouvons aller ailleurs si tu le désires. »
Elle hésite. Puis finit par poser sa main, paume vers le ciel vers Tatiana.
« Si tu souhaites serrer quelque chose fort pour faire passer la tension, je te laisse ma main. »
ever since that first moment.
when my hand touched your hand and my lips touched your lips there is only joy, joy, joy forever and ever. It is joy that burns me now, and joy that makes my back ache for wings. But it is love that makes me pause, that tethers me to this body and this life, that I may always fly home to you.(c) chibi/wildheart