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[FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

Rachel FabreLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
Rachel Fabre
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(#) [FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

missive rédigée par Rachel Fabre le
  • et si la terre est sombre, et si la pluie te noie
    21 juin 1917 - @Zuhra de Fronsac - TW attentats, décès multiples et description sommaire de décès, état de choc
    « ….Zélie ? »

    Elle relève un regard perdu sur l’homme. C’était comme si elle ne le reconnaissait pas. Le faciès de Basile est soucieux. Rachel se demande ce qu’il fait là, à l’hôpital. Dans son état de choc, elle regarde autour d’elle sans réellement voir ce qui se passe. Pourtant, c’est le chaos. Comme pour la détourner de tout ce qu’elle voit avec une distance toute dissociative, Basile se met en face d’elle. Rachel est assise à même le sol en tailleur.

    « Rachel, est-ce que tu as mal quelque part ? On t’a auscultée ? » retente-t-il en utilisant cette fois-ci son premier prénom.

    Il lui prend ses mains avec une certaine douceur étonnante et Rachel revient un peu à la réalité en observant ses propres mains. C’est là qu’elle remarque le sang. Du sang partout sur ses vêtements. Pas le sien. Celui de tous ceux qu’elle a essayé de sauver, en vain pour la plupart des suites de l'attentat.

    « Non, je n’ai rien….Ce n’est pas… ce n’est pas… mon sang. » répondit-elle d’une voix enrouée et cassée.

    Elle ne sait pas combien de temps s’est écoulé depuis la première explosion. Elle n’allait pas souvent aux fêtes de la royauté mais cette année avait été un peu différent. Déjà, elle voulait bien se faire voir de son supérieur à la prison. Elle savait qu’elle faisait du très bon travail en tant que gardienne et c’était une occasion comme une autre. Elle avait été dans la foule présente, parmi le peuple. Rien de plus. Elle avait assisté de loin au début de la cérémonie. Le monde avait cessé de tourner d’un seul coup à la première explosion. Elle ne sait pas par quel miracle elle n’avait rien eu mais elle était tombée sur d’autres corps dans la panique des gens. Comme des dominos. Peut-être que c’était ça qui l’avait sauvée de ceux qui tentaient de les achever : faire la morte sous les autres corps tombés. Ce n’était que lorsqu’elle fut sûre qu’il n’y avait personne qu’elle avait consenti à sortir de là où elle se trouvait.

    Le spectacle qui s’était dessiné autour d’elle était un véritable cauchemar. Les cris et les gémissements, les appels à l’aide et les pleurs. Elle avait fait ce qu’elle avait pu, son cerveau réagissant à l’urgence comme ce qu’elle pourrait faire en prison. Tout redevenait mécanique et l’empathie disparaissait. En analysant la situation, Rachel avait fait un choix : faire d’abord le tour des victimes pour les classer des personnes nécessitant de soins immédiats et capables d’être encore sauvées à celles qui allaient bien et pouvaient attendre. Les priorités étaient les premières. Quant à ceux qui n’avaient aucune chance… Elle s’était exécutée. Passant de personnes à personnes, elle avait d’abord laissé une dame en lui disant qu’elle la revenait plus tard constatant qu’elle était blessée mais consciente et répondante. Elle était passé à un homme inconscient et gravement brûlé avant de décider qu’il n’était pas sauvable. Puis, elle avait été tirée par un homme qui tenait sa femme. Rachel constata qu’elle n’avait que la jambe dans un angle étrange et se résolut à tenter quelque chose, replaçant sa cheville au moins. Puis, elle passa au corps suivant.

    Elle le reconnut instantanément.

    « Guilhem… c’est le sang de …. »
    « Ok, Zélie, reste avec moi, ok ? Regarde-moi, regarde-moi. » reprit la voix de Basile.

    Rachel l’observe paniquée et manque de tout lâcher. Basile la prend dans ses bras et Rachel pleure silencieusement, tremble de tout son corps. L’homme lui caresse le dos avec tendresse.

    « C’est fini. C’est fini. On va rentrer chez toi, d’accord ? Tu dois te changer. »

    Ils restent un long moment ainsi jusqu’à ce qu’elle trouve la force de se lever avec l’aide du futur bourreau de France. Ce n’est que lorsqu’ils parviennent en dehors de l’hôpital que Rachel réalise son état et regarde de nouveau ses mains.

    « Je peux pas rentrer maintenant… »
    « Et tu veux aller où dans cet état, Zélie ? » demande Basile avec patience.
    « Je dois… Zuhra… elle n’est pas au courant… »

    Et ça la frappe alors. Est-ce que Zuhra faisait aussi partie des victimes ?

    Lorsqu’elle avait reconnu Guilhem, elle s’était précipitée sur lui. Elle avait perdu tout ce qu’elle mettait en application juste avant. C’était différent cette fois-ci. Lui, elle le connaissait, très bien même. Il était conscient. Pas de Zuhra avec lui. Elle avait tenté. Elle avait vraiment tenté de l’aider mais le sang qui coulait, les blessures laissaient voir qu’il ne s’en sortirait pas. Elle avait tenté la magie. Elle avait tenté le massage cardiaque à la moldue. Elle avait tenté. Il était mort rapidement malgré tout. Les bras qui lui faisaient affreusement mal alors qu’elle s’acharnait, elle s’était arrêtée essoufflée. Se prenant la tête entre les mains, elle avait pleuré longuement, puis, lui avait fermé les yeux. Puis, elle s’était levée pour passer à la victime suivante.

    « Non, Zélie, tu ne peux pas aller dire quoi que ce soit à cette Zuhra dans cet état. Ça peut attendre. On va forcément la prévenir. » tente Basile.
    « Non, non, il faut que je le fasse. »

    Il soupire et se passe une main sur le visage.

    « D’accord, mais après t’être changée, avoir mangé quelque chose et dormi un peu. »

    Elle n’avait pas cherché à négocier.

    (…)


    Il l’avait aidée à se déshabiller car elle en avait été incapable. Il l’avait ensuite laissée se laver tout en vérifiant au bout de dix minutes où elle en était. Ce ne fut que quand elle fut propre et qu’elle était revenue dans son salon qu’elle avait constaté qu’il avait déjà fait réchauffer quelque chose.

    « Mange au moins. On ira ensemble après… »
    « Non. Je dois y aller seule. »

    Le silence s’installe. Basile est inquiet évidemment. Rachel ne dit rien pour le rassurer mais tente de manger. Tout à un goût de cendre. Elle finit par poser sa cuillère et se lever.

    « Je reviens dès que je peux… »

    Elle attrape une de ses vestes. Basile ne l’arrête pas. Mais avant de sortir, la rousse s’arrête. Hésitante, sa lèvre tremble comme si elle allait de nouveau pleurer.

    « Est-ce que tu peux m’attendre ici ? Je veux pas être seule. »
    « Je ne partirai pas, promis. »

    Elle acquiesce et sans un autre mot sort de chez elle.

    (….)


    Elle ne savait pas si elle espérait que quelqu’un eut déjà mis au courant Zuhra. Au vu des heures passées, Rachel avait constaté que peu de temps s’était écoulé depuis le massacre. Tout le monde devait être encore incertain sur le sort de leurs proches. Mais elle refusait de laisser cela à quelqu’un d’autre. Elle ne savait pas exactement où le corps de Guilhem se trouvait. On l’avait évacuée dès que les secours étaient arrivés car elle avait abandonné sa tâche de prioriser les secours. Son esprit s’était bloqué sur le corps d’une jeune fille, une adolescente. Elle ne devait pas avoir plus de seize ans. Rachel avait été incapable de continuer et les secours l’avaient dirigées jusqu’à l’hôpital. Elle avait réussi à donner quelques indications sur les blessés à prioriser, mais c’était tout. On avait rapidement statuer ensuite qu’elle n’avait rien et qu’elle pouvait repartir une fois que son contact d’urgence serait là. Basile, évidemment. Elle n’avait pas osé mettre Aureus et Sidonie était une moldue donc impossible. Quant à Dalila… Dalila, c’était compliqué.

    Où était sa sœur, d’ailleurs ?

    Rachel expira la fumée de sa cigarette. Elle en était à sa troisième, trainant dans la rue près de l’hôtel particulier de Zuhra et Guilhem. Elle n’osait pas rentrer, se préparait mentalement à ce qu’elle devrait annoncer en consumant autant de cigarettes que possible.

    Ce fut au bout de cette troisième cigarette dont elle jeta le mégot par terre qu’elle se décida.

    Elle s’annonça comme elle le put à qui de droit :

    « Bonjour, j’aimerai voir Zuhra, s’il vous plait. C’est très… urgent. S’il vous plait. »

    Et s’il fallait qu’elle attende le retour de Zuhra devant son pallier, elle le ferait.


    1356 mots
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    Zuhra de FronsacLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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    (#) Re: [FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

    missive rédigée par Zuhra de Fronsac le
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    et si la terre est sombre,

    et si la pluie te noie

    Non je ne dors ni ne sommeille - je vous attend dedans l'Enfer
    Vois ma bouche est pleine de terre et la tienne est pleine d'amour
    Auprès de moi reste une place et c'est pour toi qu'on l'a gardée.
    21 juin 1917 ; avec  @Rachel Fabre | TW : dépression, fausse couche, deuil, attentats

    Tu es sûre que tu ne veux pas venir ?

    Guilhem passe la tête par la porte, puis entre complètement dans la pièce, boutonnant distraitement sa chemise. Dans la joie des yeux gris, un soupçon d’inquiétude, une goutte de tristesse qu’il voudrait cacher. Zuhra le connaît trop bien, les années à ses côtés lui ont appris à lire le visage, à décoder les expressions, à deviner les mots dans les silences et dans les souffles. Son attention replonge dans la lettre qu’elle est en train d’écrire, mais elle entend ses pas qui se rapprochent. L’odeur familière de bois de santal et de musc envahit l’espace, l’informe qu’il est arrivé juste derrière elle. Elle soupire doucement, souffle sur l’encre avant de plier la lettre avec soin.

    Pour la deuxième fois ce soir et la quatorzième fois cette semaine, oui, je suis sûre Guilhem.
    Seulement quatorze ? Je perds la main…

    Sans se soucier du fait qu’elle soit occupée, il passe ses mains autour de sa taille, la soulève avec douceur et s’installe sur le fauteuil, la déposant sur ses genoux. Un peu surprise, amusée et exaspérée, elle lève les yeux au ciel, alors qu’il lui offre une mine faussement triste, comme un enfant sur le point de bouder.

    Ce sera moins bien sans toi…
    Guilhem…

    La voix exprime du reproche, mais chavire sur son nom comme sa gorge se noue, comme les raisons milles fois énumérées pour ne pas l’accompagner remontent. Non pas ce soir, pitié pas ce soir. Est-ce qu’elle ne mérite pas une nuit de répit ? Elle pose son front contre le sien, et finit par lâcher comme ultime excuse :

    De toute façon je n’ai rien à me mettre.

    Il a un éclat de rire, éloigne son visage pour la fixer d’un air outré.

    Alors déjà tu ferais sensation même en robe de nuit, et ensuite… Tu oses me dire que tu n’as rien à te mettre, vraiment ?
    Je ne vais pas porter une tenue avec laquelle je suis déjà sortie pour une soirée à Vaux-le-Vicomte !

    L’argument fait mouche et il plisse les yeux, soudain très concentré sur le problème. C'est elle qui rit maintenant, en posant ses mains autour de sa mâchoire avant de l’embrasser pour clore la question. Guilhem sourit sous ce baiser, mais reprend vite sa petite mine boudeuse, décidément déterminé à la faire flancher.

    Avec qui je vais danser, moi ?
    Avec tes sœurs et toutes tes cousines déjà.

    Il grogne un mot incompréhensible, protestant mollement, et elle en profite pour se relever, glissant hors de son étreinte. Elle s’appuie contre le bureau face à lui, et lui désigne d’un geste de la main l’horloge et l’heure qui tourne - son portoloin ne l’attendra pas. Les épaules de l’homme semblent s’affaisser un instant, avec qu’il ne secoue la tête et se relève dans un geste vif et grâcieux. Il lui montre ses poignets soudain avec sérieux .

    Tu as vu mes boutons de manchettes ? Impossible de les trouver dans mes affaires, je me demandais si je ne les avais pas laissées ici…

    Impossible, leur gouvernante fait régner un ordre quasi-tyrannique sur leur maison auquel aucun objet ou être ne peut échapper. Un prétexte pour venir la voir oui, et elle devine le sujet qu’il n’ose pas aborder, celui qu’elle essaie désespérément de chasser de son esprit. Nina se racle justement la gorge dans l’encadrement de la porte qu’il a laissé ouverte, la boite avec les dits boutons entre les doigts - impossible de savoir depuis combien de temps elle est là. Guilhem ne l’a pas vue ou l’ignore, occupé à vérifier par principe tous les étages de la bibliothèque, et Zuhra la remercie dans un souffle en la débarrassant. La béarnaise incline la tête avant de disparaître dans le couloir.

    Guilhem.
    Ah !

    Il affiche un air ravi qui n’a pas grand chose de sincère, et la laisse faire quand elle lui prend une main pour accrocher les boutons.

    Il n’y a vraiment rien que je pourrais dire pour te faire changer d’avis maintenant, pas vrai ?

    Elle ne répond pas, concentrée sur la seconde main qu’elle pare à son tour des emblèmes d’or et de rubis, un cadeau qu’elle lui a fait en septembre quand elle a appris... Quelque chose écrase sa poitrine. Mais elles sont magnifiques. Le silence s’installe, pesant alors que les mots manquent pour exprimer les sentiments. Elle ne veut pas y aller. Elle ne peut pas y aller. Elle a besoin de temps, juste un peu de temps encore. Il baisse la voix, le ton plus grave, presque hésitant :

    Tu veux que je reste ?
    Non !

    La réponse fuse, presque un cri, et elle lève vivement les yeux vers lui, emplis d’excuses. Elle ne veut pas l’entraîner dans sa chute. Sa voix tremble légèrement alors qu’elle précise :

    Non… Vas-y. J’ai du travail de toute façon.

    Comme seul commentaire à cela, il l’attire contre lui et l’enlace, enfouissant son nez dans ses cheveux, cherchant ou offrant réconfort et chaleur. Elle ne ment pas, les affaires du pays ont tendance à être impérieuses en cette période de guerre, lui offrent une distraction bienvenue pour ne pas penser. Après un moment, il s’arrache un peu d’elle, et lui adresse un sourire tendre.

    Je peux te réserver une danse à mon retour ?
    Si tu ne rentres pas trop tard.
    Je ne peux rien te promettre : tu l’as dit, j’ai beaucoup de cousines.

    Haussement d’épaules et grimace amusée qui la font pouffer en écho. Un geste de baguette fait venir à eux une cravate bordeaux qu’elle s’affaire à nouer avec soin sous son regard attentif. Quand elle a fini, elle l’inspecte des pieds à la tête, avise les détails brodés sur le costume bordeaux et la blancheur éclatante de la chemise dessous, les bijoux dorés, ajuste une mèche sur son front et finit par hocher la tête d’un air satisfaite.

    Repose-toi quand même un peu, d'accord ? Et mange surtout !
    Oui Guilhem.

    Son regard se perd dans le vide - elle pourrait lever les yeux au ciel mais ce serait injuste au vu de ce qu’elle lui a fait endurer ces derniers mois. Elle mangera, elle dormira - elle a compris la leçon.

    Ne t’inquiète pas. Passe une bonne soirée.
    Bonne soirée ma Zuhra…

    Il l’embrasse, la lâche et lui offre un dernier regard amoureux avant de franchir la porte et de disparaître en pressant le pas. Il n’en a pas parlé. Il le voulait sûrement, mais les mots n’ont pas franchi ses lèvres. Savoir si elle y pensait encore, lui dire d’oublier, de penser à l’avenir, lui dire que ce n’est rien de grave. C’est sans doute une bonne chose qu’il n’en ait pas parlé. Les quelques heures qui suivent, plongée dans son travail et dans le calme de la maison maintenant qu’il est parti, elle peut presque oublier. Pourquoi elle ne veut pas danser, pourquoi elle ne veut pas voir leurs amis et leurs familles et rire avec eux… Elle mange sans appétit, les yeux concentrés sur un rapport, et elle est presque surprise de voir Nina apparaître avec un plateau sur lequel fume une tasse alors que l’horloge sonne l’heure où elle devrait se coucher.

    Votre potion de sommeil.

    Zuhra grimace, refuse d’un signe de la main, auquel sa gouvernante répond d’un regard sévère derrière ses lunettes teintées.

    Madame, le médicomage…
    Je sais Nina. Merci. Ce sera tout.

    La béarnaise dépose le plateau avant de partir, si elle s’incline poliment cela n’est pas notifié par sa maîtresse qui fixe la boisson avec un air mauvais. Elle n’aime pas ça, c’est une faiblesse, un échec que d’y céder. Elle ne veut pas de cette dépendance insidieuse ; chaque gorgée de ce mélange sucré l’embrouille, l’enferme un peu plus dans un brouillard de sommeil et d’oubli - et elle n’entendra pas Guilhem rentrer. Non, pas ce soir. C’était une longue journée, elle pourra s’endormir sans.

    Dans l’obscurité de la chambre, le sommeil lui échappe pourtant. Ses pensées vagabondes jusqu’à la chambre voisine, vide. Aller danser, vraiment ? Si elle avait réussi à mener cette grossesse à terme, cet enfant serait né aujourd’hui, il aurait quelques jours ou peut-être quelques semaines… Cette idée-là la broie, un gouffre qui menace de l’engloutir, un précipice auprès duquel elle se tient. La boisson ne fume plus quand elle finit par lui céder, elle est âcre sans qu’elle n’arrive à dire si c’est le goût de la potion ou celle de sa défaite qui lui reste sur la langue. Elle sombre dans une nuit de plomb vide de rêve ou de cauchemar, de peines ou de regrets.
    Première étrange constatation, on ne ronfle pas dans la chambre. Guilhem ronfle quand il est saoul - un léger ronflement qui n’est pas trop agaçant. Elle étend les bras pour vérifier qu’il n’est pas couché à côté d’elle, et la surprise la pousse à se redresser vivement pour voir que la pièce est bien vide, mais la porte entrouverte. Quelle heure est-il ? Sa bouche est pâteuse, son esprit encore embrouillé par la potion. Trop tôt pour le matin, trop tard pour la nuit selon l’horloge. Pourquoi la porte est ouverte ? Guilhem est rentré ? Il a fait porter un message peut-être ? Rien sur les tables de chevet. Elle grommelle, attrape sa baguette et enfile l’épaisse robe de chambre de velours. Potion ou non, elle ne dormira pas tranquillement sans une réponse maintenant. Les couloirs sont étrangement vides, et pourtant la maison palpite d’une certaine agitation, on est réveillé au rez-de chaussé et au dernier étage et on s’active - à quoi, à cette heure, c’est là un vrai mystère ? Le plus surprenant étant surtout qu’on ne fasse preuve d’aucune discrétion - mais que fait Nina au juste ? C'est elle qu'elle cherche, jusqu’à descendre l’escalier principal vers l'entrée, où elle aperçoit enfin la béarnaise qui vient d'ouvrir la porte. La voix qui lui parvient est aussi familière qu’inattendue à cette heure plus que matinale.

    Bonjour, j’aimerai voir Zuhra, s’il vous plaît. C’est très… urgent. S’il vous plait.
    Rachel ?
    Madame !

    Nina sursaute, fait un pas de côté et se tourne pour laisser entrer la visiteuse et faire face à sa maîtresse. Ses yeux bleus derrière les verres opaques sont gonflés et rougis, sa peau encore plus pâle qu’à l’habitude. Zuhra doit plisser les yeux pour le voir, et trouver le visage de Rachel tout aussi grave. Elle articule dans une voix encore noyée de la léthargie dont elle peine à sortir :

    Qu’est-ce qu’il se passe ? Tout-tu vas bien ?

    Que detèsti las pocions de som. Je déteste les potions de sommeil.



    img1 img2
    I was a girl until your call - Nous étions en paix comme nos montagnes vous êtes venus comme des vents fous. Nous avons fait front comme nos montagnes vous avez hurlé comme les vents fous. Éternels nous sommes comme nos montagnes et vous passerez comme des vents fous.


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    (#) Re: [FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

    missive rédigée par Rachel Fabre le
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    21 juin 1917 - @Zuhra de Fronsac - TW attentats, décès multiples et description sommaire de décès, état de choc
    Au moment où le regard de Nina croise celui de Rachel, les deux savent de quoi il s’agit. Le visage de Nina devient aussi blanc que la lune et le regard de Rachel dévie. Elle ne sait pas de quoi elle a l’air à se présenter ainsi dans cet hôtel beaucoup trop luxueux. Elle a beau s’être changée, elle doit avoir une tête à faire peur. Mais elle n’a pas le temps de parler davantage que la voix qu’elle redoute résonne. Cette fois-ci, Rachel pose son regard sur la belle femme dans sa robe de chambre. En cet instant, la varoise comprend que tout l’or du monde, tous les titres de noblesse ne valent strictement rien face à la mort. Ils sont tous à la même enseigne. Vivre. Mourir. Cela frappait tout le monde.

    Zuhra également.

    C’est sa voix qui la ramène à ne pas dériver dans ses pensées et les flashs qui reviennent. Ne sachant même plus ce qu’elle ressent, Rachel n’arrive pas à interpréter la scène de Zuhra qu’elle vient de réveiller. A-t-elle frappé si fort à la porte pour qu’on lui ouvre ? Les quelques secondes précédentes lui semblent plongées dans un brouillard. Elle a du mal à se souvenir. Elle se doute que cet état durera encore un moment.

    Peut-être qu’elle aurait dû écouter Basile. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû venir, laisser l’hôpital faire.

    Mais quel genre d’amie aurait-elle été de laisser faire ?

    Elle n’était pas tant proche de Zuhra si ce n’est par la littérature qu’elles partageaient et l’Ordre, bien sûr. Elle s’était prise d’affection, il était vrai, pour la délicatesse de Guilhem qui lui faisait croire encore au prince charmant. Tout du moins, c’était ce qu’elle en voyait en apparence. Mais Rachel se refusait de laisser ça à quelqu’un d’autre. Il y avait ce début de culpabilité qui commençait à l’étouffer.

    Pourquoi lui et pas moi ?

    Qu’est-ce qui avait fait que Guilhem meurt et qu’elle vive ? Pourquoi ? Qu’avait-elle fait de mieux ou de moins bien, elle, la mauvaise catholique et croyante ? Celle qui maudissait Dieu dans ses pires moments et qui s’en remettait à lui souvent dernièrement depuis que son père était sur le front.

    Pourquoi lui et pas elle.

    Mais alors que la question se meurt dans le silence qui retombe, Rachel n’arrive pas à analyser le fait que Zuhra eut été sous une quelconque potion. Tout ce qu’elle voit c’est qu’elle va détruire la vie de cette femme en quelques mots.

    « Zuhra… »

    Sa voix se casse. Les mots se nouent dans sa gorge qui se remplit de sanglots. Comment annoncer ça ?

    Rachel se voit rentrer à l’intérieur de la pièce et laisse Nina refermer la porte derrière elle mais tandis qu’elle lui passe devant, la rousse jette un regard à l’autre femme. Elles savent toutes les deux qu’il allait falloir gérer Zuhra et Rachel ne savait pas si elle était capable de ça.

    S’approchant de Zuhra, Rachel pose sa main sur la rembarde de l’escalier. Inconsciemment, elle se tient prête. Prête à réceptionner Zuhra qui n’est qu’à deux marches de hauteur d’elle.

    « Je… » Elle s’éclaircit la gorge tant bien que mal. « Je ne sais pas comment t’annoncer ça. Il… Il y a eu un attentat à Vaux-le-Vicomte… »

    Elle s’empêche de fermer les yeux. Elle s’empêche de fermer les yeux et elle se force à regarder Zuhra.

    « Guilhem… » Sa gorge se noue de nouveau. Elle s’entend l’appeler encore et elle est incapable de les dire ces horribles mots. « Je suis désolée, Zuhra… Je suis désolée… »

    La glace se fend et explose et Rachel pleure.

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    (#) Re: [FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

    missive rédigée par Zuhra de Fronsac le
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    et si la terre est sombre,

    et si la pluie te noie

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    21 juin 1917 ; avec  @Rachel Fabre | TW : dépression, fausse couche, deuil, attentats

    Au milieu du brouillard de sommeil artificiel qu’elle maudit, la scène prend du temps à faire sens. On aura voulu venir la réveiller ou lui apprendre une nouvelle ? Mais avoir laissé la porte de sa chambre ouverte est un manque de délicatesse qui la surprend un peu de l’efficace et si sérieuse gouvernante. S’ajoute à ce mystère la présence de Rachel à une heure si jeune de la journée, qui aurait de quoi l’inquiéter si ses émotions n’étaient pas encore brimées par les restes de la potion. Son esprit d’ordinaire vif et clair ne lui offre aucune solution, aucune suggestion, aucune clef pour comprendre l’affolement certain qui semble habiter ses deux aînées dans l’entrée. Rachel est entrée maintenant, avance vers l’escalier et il est impossible de penser encore que c’est son esprit qui la trompe sur sa présence ou sur l’aspect terrifiant de sa mine.

    Je… Je ne sais pas comment t’annoncer ça. Il… Il y a eu un attentat à Vaux-le-Vicomte…

    Le mot attentat lui tombe dessus, fend le sommeil pour arriver jusqu'à elle, un sursaut d’éveil dans la nuit qui n’a pas encore renoncé à ses droits sur elle. Elle voudrait se gifler pour s’éveiller, mais son geste s’arrête alors que, à quelques pas juste sous elle, Rachel continue.

    Guilhem… Je suis désolée, Zuhra… Je suis désolée…

    Ce sont des larmes qu’elle a retenues et qui éclatent maintenant sur son visage blafard ? Le sens des paroles se perd dans le spectacle ô combien saisissant, et Zuhra traverse l’espace qui les dépasse en descendant les marches aussi inquiète que déboussolée, désarmée par l’émotion qu’elle observe sans réussir à la comprendre encore. Elle qui rechigne tant aux gestes démonstratifs si ce n’est avec ses sœurs étend une main tendre et tremblante vers l’épaule secouée de sanglots.

    Rachel je… Je ne comprends pas…

    Du regard elle cherche Nina qui semble vouloir se fondre dans la porte sur laquelle elle s’est appuyée, et qui les fixe toutes les deux avec angoisse. Ses lèvres tremblent un peu et son visage perle des mêmes pleurs silencieux que l’on verse au pied de l’escalier. Zuhra secoue la tête, cherche à s’arracher aux effets encore lancinants de la potion, reprend sa main posée pour se frotter les yeux.

    Tu dis qu’il y a eu un attentat ? A Vaux-le-Vicomte ?

    L’idée fait son chemin, l’esprit se discipline. La soirée à Vaux-le-Vicomte oui, organisée par la famille royale… L’horreur de la réalisation lui arrache la mâchoire : il devait y avoir tellement de monde, que s’est-il passé, y-a-t-il des blessés, des morts, des suspects ?

    Est-ce qu’il faut que j’y aille ? On a reçu des directives du Ministère ?  

    Nouveau regard vers la béarnaise qui ne parvient pas à articuler le moindre mot en réponse, et qui affiche un air d’autant plus choqué de se voir poser une telle question. Zuhra est tireuse de baguette, la logique veut une mobilisation exceptionnelle suite à une tragédie. Que cette logique ne trouve aucun écho chez celle qu’elle regarde impatiente Zuhra qui revient vers Rachel, et vers ses quelques mots. Elle a parlé de Guilhem…

    Guilhem… Il n’est pas encore rentré. Il va revenir bientôt, il…

    Ce n’est pas habituel qu’il rentre aussi tard, surtout depuis le dernier automne ; il rechigne même à la laisser seule. Il n’aurait été que joyeuses plaisanteries toute la soirée si elle avait accepté de venir avec lui, loin de ses inquiétudes affichées à l’heure du départ.

    Il est allé…

    Danser avec ses sœurs et ses cousines à Vaux-le-Vicomte. Il n’est pas encore revenu parce que sa famille est aussi grande que royaliste, et nombreux sont les d’Alefsen qui souhaitaient être vu à un tel évènement. Sans doute. Beaucoup de cousines - c’était sa plaisanterie.

    Il va revenir.

    Sa voix est assurée, mais quelque chose ne va pas - une faille dans son raisonnement, un lien qu’elle n’arrive pas à faire. Ce n’est plus seulement la potion qui l’embrouille, mais une déchirure soudaine dans sa poitrine qui la fait vaciller, alors qu’enfin, elle doute. L’attentat à Vaux-le-Vicomte, où Guilhem était. La mort ne lui est plus inconnue maintenant, elle a vu les cadavres et les derniers soupirs, mais à vingt-cinq ans seulement, c’est un concept encore trop lointain pour son quotidien. La réalisation encore tout à fait impossible, les certitudes encore trop ancrées… Et pourtant, elle doute. Frisson quand elle insiste, la gorge soudain nouée :

    Que dises eth, Nina, qui va tornar. Dis lui, Nina, qu'il va revenir.



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    (#) Re: [FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

    missive rédigée par Rachel Fabre le
  • et si la terre est sombre, et si la pluie te noie
    21 juin 1917 - @Zuhra de Fronsac - TW attentats, décès multiples et description sommaire de décès, état de choc
    Les larmes ne cessent de couler et Rachel ne sait pas si elle pourra un jour s’arrêter de pleurer. Comment le pourrait-elle face à toute la détresse qu’elle ressent ? Face aux vies qu’elle n’a pas pu sauver dont celle de l’homme qui partage la vie de Zuhra. Partageait. Comment faire pour se réveiller de ce cauchemar pourtant bien vivace ? Elle ne sait même pas si Zuhra comprend tout à fait ce qu’elle lui dit car elle commence à constater qu’il y a quelque chose de différent dans l’attitude de la noble sans pour autant réussir à l’assimiler totalement. Elle est d’abord surprise de la main si douce et si bien née sur son épaule avant de constater que Zuhra a descendu les marches.

    Le déni qui vient achève de fendre le cœur de la rousse qui cherche d’un regard d’appel à l’aide la béarnaise demeurée silencieuse sans doute à cause du choc.

    « Oui, oui, il y a eu un attentat… » parvient-elle à articulier, comprenant que cette première information est déjà une façon d’ancrer Zuhra dans la réalité de l’horreur de ce qui s’est passé.

    Cela ne fait que reboubler ses larmes, cependant et Rachel tremble. De fatigue mais aussi de peur car c’est bien ce qu’elle a ressenti également. L’état de choc est passé pour elle et c’est maintenant l’horrible réalisation de ce à quoi elle a survécu qui lui vient. Maintenant que la vérité est dite à Zuhra même si cette dernière ne peut l’entendre encore, Rachel a ses propres phases à gérer.

    Se rendant compte néanmoins que Zuhra pourrait bien vouloir aller aider, Rachel s’affole un peu et c’est à son tour de poser une main sur l’épaule de la brune.

    « Non, non. Tu n’as pas à y aller. Le Ministère et les aurors sur place s’occupent… de… tous. »

    Elle maitrise un sanglot sur sa dernière phrase et respire plus bruyamment. Il ne manquerait plus que Zuhra se rende sur les lieux en espérant trouver Guilhem. C’est à ce moment-là que Zuhra semble faire un lien avec son époux et Rachel se fige. La suite, le déni de Zuhra la fait pleurer en silence. Cet appel à l’aide envers Nina qui, elle aussi, est incapable de quoi que ce soit, achève de réveiller Rachel de son moment de réalisation. Elle doit se passer après. Zuhra doit comprendre une bonne fois pour toute.

    Alors, Rachel raffermit sa prise sur l’épaule de Zuhra.

    « Non, il ne reviendra pas, Zuhra… Je… J’ai essayé de le sauver mais… » Elle fait non de la tête. C’était si dur à énoncer. « Il est mort, Zuhra. Je l’ai vu. »

    Elle cherche le regard de la femme avant de répéter pour qu’elle l’entende de nouveau :

    « Il est mort. Guilhem est mort. »

    Et tant pis si elle doit essuyer les coups de désespoir, les hurlements et les pleurs. Peut-être que c’est tout ce qu’elle méritait, elle qui a survécu et pas lui.

    498 mots
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    (#) Re: [FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

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    TW : attaque de panique, pensées noires, état de choc, dépression,
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    CW : ce rp comporte une description d’attaque de panique avec pensées noires sous balise hide

    [Thème : Quand je menais mes chevaux boire - Malicorne] La main de Rachel est sur son épaule, et elle serre maintenant, et tout cela est irréel et étrange, et elle doute, et Nina ne dit rien, et la porte reste terriblement fermée, et les deux femmes ont ces regards affreux, et les pensées s’amoncèlent, vont trop vite pour qu’elle arrive à les suivre. Au milieu de cela elle entend la voix de la rousse, une voix noyée de chagrin, et de quelque chose d’autre qu’elle n’arrive pas à saisir.

    Non, il ne reviendra pas, Zuhra… Je… J’ai essayé de le sauver mais… Il est mort, Zuhra. Je l’ai vu.

    Les yeux noirs restent écarquillés sur le visage qui cherche du soutien auprès de Nina avant de revenir vers elle. Aucun son ne passe les lèvres légèrement entrouvertes, parce qu’elle réalise, elle comprend, elle entend. Elle ne doute plus. Et elle se rend compte qu’elle ne doute plus. Et ce qui arrive est bien pire encore.

    Il est mort. Guilhem est mort.

    Ces mots-là elle les lit sur ses lèvres mais ne les entend plus, et déjà sa conscience chavire vers elle-même, ses jambes deviennent coton, ses mains tremblent, soudain glacées et engourdies, se figent en poings serrés et sont ramenés contre elle dans un geste qu’elle ne maîtrise plus. Elle est en train de s’écrouler. Il y a un cri qui veut sortir de sa bouche, mais qui n’y parvient pas parce que ses mâchoires sont fermées à lui en faire mal, et il y a un étau qui entoure sa poitrine et son dos et appuie, et appuie, et appuie… Est-ce qu’elle est en train de mourir ? Guilhem ne reviendra pas. Elle est minuscule, écrasée par cette chaire qui est la sienne et qui devient une prison, noyée dans son propre cerveau, elle halète plus qu’elle ne respire, et son cœur bat si fort, si vite dans sa poitrine. Guilhem ne reviendra pas. Est-ce qu’elle va mourir ? De très loin, la voix de Nina l’appelle par son prénom, ce qu’elle ne fait jamais, de très loin elle devine qu’elle s’est accrochée à la femme qui lui faisait face. La femme qui l’a vu mourir. Guilhem. Et elle entend enfin son propre cri, et elle a mal de crier, et l’air brûle sa trachée quand elle inspire, et peut-être, peut-être que bien que mourir serait mieux que ressentir cela. Elle a mal partout, et il n’y a plus un seul de ses muscles qui ne soit pas tendu, plus un seul qui ne soit pas douloureux. Cette enveloppe va éclater, va imploser, va s’effondrer sur elle-même et elle ne peut rien faire, et elle se sent sombrer de plus en plus profond, une chute qui ne s’arrêtera jamais. Mais ce n’est pas sa vie qui défile, mais les pensées qui s'enchaînent, qui se suivent, qui ne lui laissent aucun répit :ne tornarà pas aquò n'ei pas possible que ditz qu'ei mòrt que tornarà pas que ditz qu'a pas podut ne tornarà pas n'ac a pas podut sauvar qu'ei mòrt qu'ei faus qu'ei ua mensonja que va tornar que serà aquí que serà que serà ne tornarà pas non non non pietat que's deu enganar que deu har error que deu aver confonut Guilhem Guilhem Guilhem que volèva dançar ua auta dança e lo son arríder ne vau pas mei jamei l'enténer que badinava e la soa votz qu'èra aquí e lo son arridolet e que l'èi deishat partir e n'èi pas e ne tornarà pas pietat non que s'engana que s'engana que harèi qué que sia qué que sia entà que s'engane - ne tornarà pas… il ne reviendra ça n’est pas possible elle dit qu’il est mort qu’il ne reviendra pas elle dit qu’elle n’a pas pu il ne reviendra pas elle n’a pas pu le sauver il est mort c’est faux c’est un mensonge il va revenir il sera là il sera il sera il ne reviendra pas non non non pitié elle doit se tromper elle doit faire erreur elle doit avoir confondu Guilhem Guilhem Guilhem il voulait danser une autre danse et son rire est-ce que je ne vais plus jamais l’entendre il plaisantait et sa voix il était là et son sourire et je l’ai laissé partir et je n’ai et il ne reviendra pas pitié non elle se trompe qu’elle se trompe je ferai n’importe quoi n’importe quoi pour qu’elle se trompe - il ne reviendra pas… Et l’étau se resserre et à nouveau elle ne respire presque plus, et ses yeux vont sortir de ses orbites, et sa bouche tremble tellement maintenant que le cri n’est que râle et sanglots. Plutôt mourir oui. Et il se passe un temps infini et si court où elle n’est plus que ça, une conscience à la dérive dans un corps ennemi, et peut-être qu’on lui parle mais elle n’entend plus rien. C’est un cauchemar et elle va se réveiller. Il doit y avoir une erreur, il doit bien… Nina lui tient les épaules, elle sent ses mains sur elle, et sa tête appuyée sur Rachel. Elles parlent oui, mais que disent-elles ? Nina parle en gascon, et ses mots lui viennent mieux. Elle est désolée. Elle dit quelque chose… Et puis elle implore. Et au milieu de ces supplices pour qu’elle se calme, il y a quelques mots. Pensa a la tor. Pense à la tour. Zuhra peut entendre la voix de son père en écho à celle-ci lors de leurs leçons encore régulières. Visualise-la. Pense à cette tour. Et elle prend forme autour d’elle, entre elle et cette montagne qui venait de se dresser. Son souffle imite celui des femmes qui respirent près d’elle, et les pierres s’élèvent pour éloigner les mots, bientôt il ne reste plus que les fenêtre si hautes, l’étreinte inattendue en bas de l’escalier de ces trois femmes, et cette idée. Il ne reviendra pas. Ce que cela fait mal.

    Ra-raconte-moi. Dis-moi ce qu’il s’est passé.



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    Disponibilité RP : toujours disponible.
    Couleur Dialogue : teal
    Messages : 134
    Bézants : 2357
    Multicomptes : Neith Shafiq
    Âge perso : 43 ans (02/03/1884)
    Nature du sang : Née-moldue.
    Etat Civil : Célibataire au coeur qui revient toujours au noble qu'elle exècre.
    Occupation : Directrice du Fort Invisible, Sceptique pour l'Ordre du Temple.
    Succès

    (#) Re: [FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

    missive rédigée par Rachel Fabre le
  • et si la terre est sombre, et si la pluie te noie
    21 juin 1917 - @Zuhra de Fronsac - TW attentats, décès multiples et description sommaire de décès, état de choc
    L’effet est instantané lorsque la vérité frappe enfin Zuhra et Rachel se fige, se fait muraille pour la maintenir tout en ayant terriblement mal aux bras d’avoir effectué des massages cardiaques. Mais son esprit et son corps se coupent l’un de l’autre. Zuhra est en pleine crise de panique et Rachel jure en provençal. Elle la tient de toutes ses forces qui sont épuisées par les heures d’angoisse et la peur. Elle la tient de toute ses forces et sent le souffle erratique. Nina s’approche mais Rachel ne relâche pas Zuhra. Elle la tiendra autant de temps qu’il faudra. Elle la retiendra aussi longtemps que possible.

    Et puis lorsque le cri de Zuhra atteint ses oreilles, Rachel se demande : est-ce que c’est ça le son d’un cœur qui se brise ?

    Elle la laisse crier même si ce cri lui retourne les entrailles. Elle qui pensait qu’elle avait passé le plus dur, fait face à la mort, elle sait maintenant que le plus dur c’est de composer avec les vivants. Les survivants. Parce que c’est ce qu’elles sont en cet instant.

    Rachel laisse Zuhra faire, dériver, chavirer, se noyer mais son regard se pose sur Nina.

    « Pouvez-vous apporter un verre d’eau ? Ou ses sels ? Que sais-je ? De quoi la réchauffer aussi ? »

    Elle ne sait pas quoi faire pour aider Zuhra à traverser tout ça. L’impuissance l’a toujours retournée. Mais elle peut au moins s’assurer que physiquement, Zuhra ne manque de rien. Déjà, elle envisage le fauteuil qu’elle aperçoit plus loin. Zuhra tient de toute façon plus sur elle que sur ses jambes.

    Mais pour la psychée, c’est Nina qui intervient parce qu’elle connait évidemment Zuhra par cœur. Si Rachel ne comprend pas ce que Nina dit, elle voit un verre d’eau et une couverture apparaitre par magie, sans doute celle de Nina. Etonnamment, Rachel constate le changement. Même dans sa posture, Zuhra tient un peu mieux. Elle n’a pas besoin de connaître par cœur Zuhra pour savoir ce qui est en place dans son esprit.

    Et ce qu’elle demande fait déglutir difficilement Rachel.

    Elle se sent bloquée, incapable de parler. Parce que parler… parler c’est raviver le souvenir et elle ne sait même pas si elle va être cohérente. Mais peut être que Zuhra a le droit de savoir. Elle lui doit au moins ça.

    « On va s’asseoir d’abord. » lui indique-t-elle d’une voix cassée.

    Guidant Zuhra, elle s’assure que cette dernière ne tombe pas et lorsqu’elle-même parvient à s’asseoir, Rachel refuse de le faire sur le fauteuil à côté. C’est devant Zuhra qu’elle s’asseoit à même le sol, les jambes repliées sur elle-même. Elle cherche ses mots et elle sent un tremblement la prendre alors qu’elle se souvient, ferme les yeux et se passe la main sur le visage pour effacer les larmes qu’elle retrouve là sans qu’elle ne s’en soit rendue compte.

    « Je… » tente-t-elle. Mais que dire ? Décrire l’état de Guilhem lui semble impensable. « Que veux-tu savoir exactement… ? Je ne suis pas sûre… Je voulais aider les gens… prioriser les blessés… et il était là, j’ai juste… » Elle fait non de la tête et efface de nouveau les larmes. Son corps bouge comme pour se bercer elle-même. « Je ne peux pas te décrire tout ça… J-je suis désolée… » Elle inspire et expire. « Son corps sera sans doute à l'hôpital d'ici quelques heures... il y a tellement de blessés et morts, Zuhra... » Et c'est à son tour de perdre le fil et de pleurer, pleurer, pleurer sans pouvoir jamais s'arrêter.

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    (#) Re: [FB/TW attentats] et si la terre est sombre, et si la pluie te noie (zuhra)

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