[TW] troubles - alessandro ((massacre))

Thème |  Lorenzo n'est pas à l'aise. Pas avec ce morveux dans les bras. Il a porté son fils, il y en a des photos et des peintures; il l'a porté, mais si rarement. Une fois. Deux peut-être ? Juste de quoi l'immortalisé. Il l'a porté, mais il n'a jamais réussi à le faire correctement. Agnes reprenait, Agnes ne laissait pas faire. Il a rapidement abandonné. N'a pas réellement cherché à s'imposer. C'est le fils d'Agnes qui le regarde avec les yeux des Medici. Alessandro est lui au même âge, morgue en moins, sourire enchanteur en moins. Son fils n'est pas un séducteur. N'est né que pour règner, sans lumière et sans partage. Et, alors que l'enfant reprends forme humaine, Lorenzo le voit dans toute son horreur. Se rend compte, pour de bon, pour de vrai, qu'ils ont mis au monde un monstre et elevé un démon. Et, contre toute attente, il ne le renie pas. Il aime ce gamin devenu adulte trop vite. Ce fils qui n'est que le produit de son stupre mais pas de son âme. Alessandro est imparfait. Comme lui. En pire, peut-être.

Curare Curare  

Qu'il prononce en sortant sa baguette. Le sort vole, soigne à son tour. C'est que Lorenzo n'est pas bon mage mais que, devant le fils, il offre quelque chose que personne n'a jamais vu. Quand l'enfant n'est pas là, l'homme soigne différemment. Alessio est mage, Alessio est bien meilleur que lui. Mais Alessandro est blessé et jamais Lorenzo ne le laisserait dans cet état seul. Il a soigné le plus gros. Le reste s'offre à la magie du père. Comme dans l'arène, quand pour la première fois ils échangeaient. Que Lorenzo revenait, offrait une main tendue sur un lien filiale qui n'existera jamais. C'est trop tard, il le sait.

Mais devant la ruine de la maison Palladio, devant le pouvoir qui change son fils en démon, Lorenzo se rend contre de la ruine de son propre monde. Les Medici, qu'Ernesto s'est evertué à rendre plus forts, plus grands, plus puissants que jamais, s'approchent de la fin. Et ce n'est que la faute de Lorenzo.

La culpabilité lui détruit le bas ventre. Dans ses bras, le bambin est serré un peu plus fort. Comme une bouée à laquelle il ne se raccrochera jamais. Mais Lorenzo ne veut pas offrir tant de faiblesses. Il boira, ce soir. Il oubliera, dans quelque heures; Tout plutôt que de comprendre et d'accepter ses erreurs. Un homme, un vrai, n'en fait aucune.

Dovremo parlare, Alessandro. Di tutto questo. Puoi immaginare che io abbia delle domande. Ti aspettiamo alla passaporta.. Nous devrons parler, Alessandro. De tout ça. Tu te doutes bien que j'ai des questions. Nous t'attendons pour le portoloin.  

Voilà que l'homme s'échappe, offre pas sur le côté pour rejoindre plus vite le portolois. Il transplane, avec cet enfant. Sa magie, mauvaise face à celle de sa femme, de son fils, de sa fille, s'agite. Le gosse dort déjà. A moins que ce soit seulement ça, un enfant dans des bras puissants, rassurant ? Il pue la mort et le sang. Il n'est rien d'un ange.

Thème |  Le fils revient. Promptement, comme il l'a promis. Lorenzo offre mouvement de tête, avant que ses doigts ne se portent sur le portoloin. Le fourmillement, caractéristique. Il ne lache pas l'enfant, le tient même plus fort pour ne pas risquer de le perdre. Sans doute est-ce la première fois pour le bébé. Ils n'ont pas touché terre que déjà il le confie à un autre. On trouvera une nourrice. On s'inquiétera de l'enfant plus tard. Car il n'est que secondaire face à ce qui les attendent. Face à ce qu'ils devront s'offrir. Lorenzo n'est pas homme à aimer les mots. En public, il se pare d'une verve amusée et amusante, qui charme et sublime. En public, quand s'offrent les poings écarlates du parrain, voilà qu'il se fait avare.

Et avec son fils, il n'a pas été assez cet homme froid que beaucoup ont apprit à craindre. Il lui a offert les mêmes vastes qu'aux étrangers, qu'à sa mère, qu'à tout ceux qui ne sont pas Medici. Car Agnes sera toujours une Colonna, jusqu'au plus profond de son âme maudite. Et qu'elle a fait d'Alessandro l'héritier de sa famille plutôt que des trop cruels Medici. Les cartes doivent changés. Ils ne peuvent se le permettre.

Se dovesse succedere la più piccola cosa a questo bambino, ne risponderai con la tua vita. Si la moindre chose arrive à cet enfant, vous en répondrez de votre vie.  

Les mots n'avaient même besoin d'être confiés. Ils savent. Ils savent tous. Les ordres d'Alessandro avaient été donné sous l'égide du père.

C'est un signe de tête à son fils. Pour qu'il le suive. Qu'ils viennent avec lui. Que, dans le secret du bureau où même tableaux ne sont plus - par paranoïa du parrain - ils discutent. De ce qu'il vient de se passer. Le massacre est un détail, un instant que Lorenzo tuera le soir même sous de nombreuses lampées d'alcool. C'est autre chose qui l'attire, comme un papillon le ferait d'une flamme, mortelle pour sa personne. Son fils est-il mortel ? Il préfère ne pas penser à ça. Ne jamais penser à ça.

Dans le bureau, le voilà qui sort les armes, les pose sur le bois. Celle qui tonnait le feu, quelques minutes devenues heures plus tôt, n'est déjà plus chaude. Le canon a vomi sa violence. Fait couler le sang. Il attrape pourtant un chiffon, la nettoie déjà. Méticuleux. Méthodique.

Non avrei pensato che avresti fatto questo rituale. Je n'aurai cru que tu aurais fait ce rituel. Il n'y a pas de reproches dans les mots. Une affirmation froide qui ne pose pas de questions. Pas tout de suite. Pas encore. O che prenderesti questa forma. Ou que tu prendrais cette forme.

Cette fois les iris se relèvent jusqu'au fils. Et, à l'intérieur, l'inquiétude y brille.

Thème |  Miroir de lui-même. Alessandro, ainsi penché, est l'identique, la construction parfaite. Plus grand, peut-être. Plus fin, certainement. Mais alors qu'il nettoie lui aussi son arme, Lorenzo ne peut s'empêcher de voir à quel point ils se ressemblent. Et, alors qu'il repense au serpent, il comprends. C'est sa propre âme qui a taché son fils. Ses propres pêchers qui l'ont noircit. L'excuse fleurit mais ne s'épanouie pas. Un homme ne dit pas pardon.

A dire il vero? Niente.. A dire vrai ? Rien. Honnêteté. Il l'a si peu été en compagnie de son enfant. C'est pourtant à lui qui l'aurait dû.  Non avresti preso la forma di un leone, questo è certo. Sei più Colonna che Medici. Tu n'aurais pas pris la forme d'un lion, c'est certain. Tu es plus Colonna que Medici.. Aucune agressivité ou sous entendu. C'est un fait. Un fait qu'il ne pourra jamais modifier. C'est trop tard. Le mal a déjà été offert.

Il inspire, termine son ouvrage. Garde le silence. Ne s'accapare pas des mots de trop, ceux qui coulent dans la gorge et acidifie le monde. Le silence s'étire, un peu. Avant qu'il ne reprenne.

Come l'hai vissuto? Quando è apparso per la prima volta il drago al tuo posto? Comment l'as-tu vécu ? Quand le dragon est apparu à ta place la première fois ?. Déglutissement. Pomme d'Adamn qui se lève et se rabaisse. Une seule fois. Avant de reprendre, immédiatement. Se vuoi parlarne. Si tu veux en parler.

Main tendue. Pour une fois. Pour cette fois.

Thème | Le regard de son fils est différent. Presque plus long que ce qu'ils ne se sont jamais offerts. Presque plus grands que ce qu'ils n'ont jamais partagé. Lorenzo ne le soutient pourtant pas. Ne cherche pas même à le croiser. Il le sent sur sa nuque. Dans les yeux de son fils, il ne voit pas la haine. Il ne voit pas la mort. Juste quelque chose sur lequel il n'arrive pas à mettre de mots.

Sa première arme est terminée. Reposée, impeccables. Comme Ernesto lui avait apprit à le faire. Les gestes n'ont pas changé, pas en toute ses années. C'est à la seconde que Lorenzo s'attaque. Il a vidé deux chargeurs de la première. La moitié de celui de l'autre. Trop de balles dont les sorts ont déjà enlevé les signes distinctives; On coule leur métal. Et on tasse leur poudres. Il ne s'était pas rendu compte avoir autant tiré.

Cette fois les yeux reviennent. La seconde arme sera nettoyée moins vite car Lorenzo ne fait deux choses à la fois. Pas à la teneur de la discussion. Pas face à la glace dans les yeux de son héritier. Comment son propre bleu peut être si froid ? Un frisson passe sur la nuque du parrain. Ne s'attarde pas. Alessandro est son fils, entre tout.

Mio padre è uno stronzo. Mon père est un abrutit. Les mots sont lâchés. Fin. Sans appel également. Sans détour. Il n'y a personne, aujourd'hui, pour lever le ceinturon et frapper à la mention. Alessandro pourrait repeter que Lorenzo n'en aurait que faire. Ernesto a vieilli. Et le nouveau lion à les crocs plus durs. Comme le seront ceux d'Alessandro, quand l'heure sera venue. E la sua opinione è sempre stata parziale. Sei mio figlio. Non avrebbe mai potuto vederti diversamente da come pensava di vedere in te. Et son avis a toujours été biaisé. Tu es mon fils. Il n'aurait jamais pu te considérer comme autre chose que ce qu'il a cru voir en toi.

Il lâche les yeux du fils. Retourne à l'arme avant de continuer.

Un drago prende il tuo posto. O. Questo non ti rende un mostro. Sei sempre stato diverso. Qualunque cosa. Preferisco vederti così. Che tu non sia l'ennesima copia dei nostri errori. Un dragon prend ta place. Soit. Cela ne fait pas de toi un monstre pour autant. Tu as toujours été différent. Qu'importe. Je préfère te voir ainsi. Que tu ne sois pas une énième copie de nos erreurs.

Ses yeux lui reviennent. L'observe.

Alexandre ? Alla fine Agnes ha scelto bene il tuo nome Alexandre ? Agnes a finalement bien choisi ton prénom. Un bref rire. Qui ne se pare pas de joie. Non mi interessa quali parti della famiglia hai ereditato. Non importa cosa ha detto mio padre o cosa dicono i luogotenenti. Sei e rimarrai colui che li guiderà. E ti adoreranno quando sarà il momento giusto. Je me fiche bien de quelles parties de la famille tu as héritié. Qu'importe ce qu'à pu dire mon père, où ce que peuvent souffler les lieutenants. Tu es et tu resteras celui qui les dirigera. Et ils te venereront quand l'heure sera venue.

Silence. A peine.

Hai fatto un buon lavoro. Tu as fais du bon travail.