Changement de design

Loom of Fate se revêt d'un magnifique manteau tout de blanc, de noir et de orange vêtu sous un header signé @Némésis Le Bihan (aka. L'écureuil) qui nous régale une fois de plus avec ses beautés inégalables !

lire l'annonce
Derniers sujets
Top sites > Recenser ses votesHier à 22:41Astérie Cassiopée
Event #2.2 > Dernière nuit de SamhainHier à 22:37Amaury D'Apcher
Toutes les vagues de l'océanHier à 19:37Auguste Lestrange
Boutique > Obtenir des bézantsHier à 18:32Niamh Lupin
Fifty words for rainHier à 15:56Maeve Le Noir
[+18] la vertu ne s'émeut pas du vice - giaHier à 15:47Giacomo de Medici
Audren Le Noir | The Loner Royal GuardHier à 15:08Audren Le Noir
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

De l’association du lion et du cafard | Matteo & Zuhra

Zuhra de FronsacLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
Zuhra de Fronsac
FC + disclaimer : Sofia Boutella par ghanimathos
Warning : deuil, attentat, fausse couche, mariage forcé, drogue, dépression, maternité, WWI
Trigger : description de nuque brisée
Disponibilité RP : OUI
Couleur Dialogue : #ff9900
Messages : 72
Bézants : 852
Multicomptes : Non
Âge perso : 35 ans
Nature du sang : Sang-mêlé
Etat Civil : Veuve de Guilhem d’Alefsen depuis 1917
Occupation : Chargée du renseignement au Bureau de préservation du secret
https://loomoffate.forumactif.com/t915-lachesis-zuhra-de-fronsachttps://loomoffate.forumactif.com/t920-zuhra-de-fronsac-demoiselle-de-gascogne#13161
Joueur
FC + disclaimer : Sofia Boutella par ghanimathos
Warning : deuil, attentat, fausse couche, mariage forcé, drogue, dépression, maternité, WWI
Trigger : description de nuque brisée
Disponibilité RP : OUI
Couleur Dialogue : #ff9900
Messages : 72
Bézants : 852
Multicomptes : Non
Âge perso : 35 ans
Nature du sang : Sang-mêlé
Etat Civil : Veuve de Guilhem d’Alefsen depuis 1917
Occupation : Chargée du renseignement au Bureau de préservation du secret
Personnage
FC + disclaimer : Sofia Boutella par ghanimathos
Warning : deuil, attentat, fausse couche, mariage forcé, drogue, dépression, maternité, WWI
Trigger : description de nuque brisée
Disponibilité RP : OUI
Couleur Dialogue : #ff9900
Messages : 72
Bézants : 852
Multicomptes : Non
Âge perso : 35 ans
Nature du sang : Sang-mêlé
Etat Civil : Veuve de Guilhem d’Alefsen depuis 1917
Occupation : Chargée du renseignement au Bureau de préservation du secret

(#) De l’association du lion et du cafard | Matteo & Zuhra

missive rédigée par Zuhra de Fronsac le
  • De l’association du lion et du cafard
    @Matteo Savelli  & Zuhra de Fronsac | 22 Janvier 1928 | TW : mépris de classe, WWI, mention de meurtre, prison
    Il lui semble qu’il est de son devoir de mener une vie bien ordonnée : dame du monde, travailleuse acharnée, idéalement épouse et mère dévouée - bientôt, un jour, peut-être… Est-ce que c’est à cela qu’elle aspirait ? Ses doigts passent et repassent sur l’encre noire de la lettre sur le bureau. Ce qu’il y a sans doute de plus chaotique dans son existence c’est la dernière de ses soeurs : Najima. Est-ce qu’elle n’aurait pas voulu vivre comme elle ? Emme ne reste jamais deux mois au même endroit, elle passe de découvertes en merveilles, de frissons en passions. Elle existe. Il y a cette petite voix dans sa tête qui répète : elle au moins, elle existe. Une petite voix idiote. Au fond, Zuhra n’échangerait pas la vie qu’elle mène contre celle de sa soeur, et pour rien au monde. Oui, Najima est libre et heureuse mais elle vit bien assez ce genre de bonheur à travers elle.
    Et puis, elle aussi est libre et heureuse ?
    Mécaniquement, elle caresse son annulaire libéré de toute bague.
    Une autre forme de bonheur.

    Portoloin, aller-retour, quatre heures d’écart. Deux horaires et une adresse à Marseille.
    Ah oui, elle disait à Noël qu’elle allait devoir y passer quelques heures pour son travail. Ce doit être son invitation à la rejoindre : mais pas de petit mot, pas d’explication. Le problème avec Najima, c’est que son chaos est contagieux. Nina va peut-être rouler des yeux quand sa maîtresse lui dira d’annuler tout ce qu’elle avait prévu dimanche, mais les deux soeurs se voient trop peu pour que les reproches ne durent et elle compte bien en profiter. Et puis ce sera sans doute très amusant.
    C’est avec un sourire d’enfant qu’elle range la lettre.

    ***

    C’est un dimanche grisâtre à Paris, froid et humide. Mais la ville n’a ni l’air des montagnes ni les vents de la côte. La maison lui manque. Cela lui fera du bien de voir Najima. La matinée est interminable, Zuhra se sent fébrile et n’arrive à se concentrer sur rien - c’est avec soulagement que l’heure arrive enfin. Son empressement fait pouffer Nina - qui a oublié qu’elle devait être fâchée après moi d’avoir changé toute son organisation à la dernière minute.

    Le portoloin la transporte dans un lieu vide dont les murs semblent balayés par des vents puissants. Une odeur étrange, ténue mais persistante monte jusqu’à ses narines. Ça sent l’iode et ça sent… Rapide regard alentour pour vérifier qu’elle est bien et elle sort sa baguette pour s’éclairer. Ce devait être une criée, mais elle n’est pas utilisée en ce moment. L’été peut-être ? C’est comme si les marchandises transportées ici avaient laissé quelque chose de leur odeur dans le sol et les murs. Elle range sa baguette en ouvrant la porte, surprise par une bourrasque qui anéantit toute la superbe de sa coiffure et la glace jusqu’aux os. Le port. On se presse ça et là, mais la fraîcheur de l’air et des embruns a fait rentrer depuis longtemps les moins courageux ; le repos dominical aussi. La gasconne inspire quand même profondément pour remplir ses poumons de cette odeur de mer. Elle est si calme, un lac presque comparé aux côtes du Golf de Gascogne en cette saison. Où sont les vagues dévastatrices prêtes à tout engloutir ? Même la couleur de l’eau est différente. La maison lui manque.

    Elle s’était sans doute imaginé un rendez-vous dans un lieu raffiné où les deux sœurs se seraient régalées de splendeurs - mais de toute évidence, Najima sœur n’avait pas cela en tête. C’est que l’héritière fait tâche en arpentant les rues étroites jusqu’à l’adresse avec ses perles, son tailleur parfaitement ajusté, son manteau brodé et ses escarpins vernis. La benjamine aurait pu prévenir, au moins pour les chaussures. Le nom de l’établissement la fait au moins sourire : les murs de jeu de paumes émaillent également les Pyrénnées. Lui rappelle la maison. Elle entre avec bonne humeur.  

    Les odeurs arrivent soudain avec une nouvelle puissance : la chaleur de la pièce où elle rentre, après le froid de l’extérieur, réveille ses sens. L’alcool, les épices, la sueur. Les ennuis. Elle connait certains de ces visages.

    Un peut-être mieux que les autres, à une table, seul. Deux verres devant lui, le sien et un autre, vides. Et le souvenir qui revient, mordant. Najima… Ils étaient dans la même faction, ils n’avaient qu’un an d’écart. Elle l’aimait bien.
    Elle ne saurait dire quelle idée la dérange le plus : que sa petite sœur choisisse de passer du temps avec lui avant même de la voir elle, ou qu’elle ait pu être là pour faire affaire. Non, non, pas Najima. Est-ce qu’elle sait au moins qu’il a été emprisonné ? Est-ce qu’elle sait ce que Zuhra a fait pour cela ?
    Ses jambes la conduisent vers lui presque malgré elle.

    - Savelli ?

    Plusieurs visages se tournent lentement vers nous - évidemment. Elle soupire.

    - Matteo.

    Il y a toujours cette même fierté sur ses traits, qui le rendaient détestable au procès et sympathique sous le feu des bombes. Elle espérait un peu que le département de la Justice trouverait des moyens de prolonger sa peine.

    - J’avais rendez-vous avec ma sœur, tu l’as vue ?

    Déjà de l'impatience dans sa voix. Lui comme elles sont dans une impasse : pas de doute sur le fait que ce soit son territoire, mais la femme n’a pas pu passer inaperçue et c’est une noble, une de Fronsac et chargée du renseignement avec ça. Ce serait mauvais que les choses s’enveniment trop, mauvais pour les affaires ou juste pour sa santé à elle. L’impatience en revanche, elle peut se le permettre : c’est une question de statut.

    Étrange de le trouver là en cherchant Najima. Matteo à ses yeux, c’est une sorte de chimère - la créature malfaisante autant que le concept. Ce genre d’amitié étrange qui ne peut naître que sous le feu du front, ce genre de haine qui ne fait que grandir avec les années alors que les horreurs commises apparaissent. Glaçant aussi, de le savoir avec Najima quand elle pense à la dernière fois qu’elle même a vu le frère du Savelli. Il répérait : nous en reparlerons, nous en reparlerons. La voix était nouée d’anxiété.

    Zuhra se souvient pourtant que sa voix aussi s’est nouée d’anxiété un soir en la présence de Matteo. Les bruits des bombes, la bouteille d’alcool que l’on se partageait en parlant à voix basse.
    Il n’était pas si monstrueux alors, pas pour elle.

    Quatre heures avant le portoloin.
    Putain Najima, qu’est-ce que tu me fais faire ?

    - C’était quoi déjà le nom de cet alcool qu’il fallait absolument que je goûte si je venais à Marseille ?
    Loom of Fate | 2023



    img1 img2
    I sit in solitude and scrawl these wretched words, and wait for thee. I was a girl until your call. I've nothing left, I gave you all. - per ardua ad astra


    Carte de visite (par Chibi):