Toutes les vagues de l'océan
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Invité leElle aurait cru cela moins supportable. Outre la peur, finalement le temps s'écoule lentement, son regard se perd sur les paysage qui défilent et Séléné fini par se calmer et juste profiter de son petit voyage jusqu'au port. Par moment, son regard se tourne vers Auguste, elle observe son faciès durcit par la concentration, détails chaque micro expression de son regard, chaque geste, la façon dont ses mains glisse sur le volant, le pied pressant la pédale... Tout. Séléné avait toujours été très curieuse et elle avait cette manie de scruter sans cesse son environnement et les gens qui l'entourait. Cela lui avait toujours permis de voir des choses que d'autres ne voyaient pas mais qui pourtant, lui était à présent cruciale pour savoir à qui elle avait à faire. Et pendant un cours instant, en observant son ami, c'est le visage de Crépus qui passe furtivement dans son esprit.
La culpabilité l'assaille mais la princesse ne peut pas s'empêcher de penser que le père d'Auguste reste le marionnettiste de cette mascarade et même si son ami semble pour le moment le plus propice à devenir son futur mari, il reste cette ombre qui plane au dessus d'eux. Une ombre qui s'ajoute à celles déjà présente et oppressantes au quotidien. Ce n'est pas Auguste qu'elle redoute, mais bien les conséquence que pourrait avoir leur alliance. Serait-il prêt à se joindre à elle, pour elle et non pas pour son paternel qui ne vaut pas mieux que Adelstan ?
Fort heureusement, l'heure de cogiter vient à se terminer car déjà, le duo arrive à bon port port. Séléné se penche un peu en avant, observant le ciel bleu, les mouettes mais surtout les bateaux amarrés et qui attende pour partir braver l'océan pour des raisons diverses et variées. Quand la portière s'ouvre, la princesse sourit et prend la main de son comparse avec douceur et s'extirpe du véhicule, hochant la tête pour le rassuré.
« Pour être honnête, j'ai fini par trouvé cela agréable. C'est bien moins brutale que le portoloin. Ou alors c'est parce que tu conduit cette chose vraiment bien. Ou alors les deux. » Elle rit. « Au pire, te savoir bon conducteur ne fait qu'ajouter une qualité de plus à celles dont tu dispose déjà... je suis sûr que je prendrais à nouveau plaisir à partir avec toi en vadrouille dans cette chose... »
Certes, cela ne valait pas un voyage carrosse tiré par des chevaux ailés à fendre les nuages... Mais au moins, l'ophidienne était heureuse d'avoir à sa liste des choses faites et à faire, d'avoir découvert l'automobile et d'avoir même voyage avec. Mais trêve de pensées évasives, le sorcier se met en route, Séléné n'a toujours pas lâcher sa main et sans vraiment le réaliser, elle marche ainsi à ses côtés. Comment pouvait-elle se sentir si bien avec Auguste au point de ne même pas réaliser la proximité qu'ils avaient et la familiarité de ce geste. Se tenir la main en marchant au bord des quais comme un couple l'aurait fait des tas de fois. Alors elle se demande, finalement, si c'est à cela que ressemblerait son quotidien au près de lui. Y aurait-il d'autres journées ensoleillée en bord de mer, à voir des navires, à profiter de cette délicieuse maison qu'il lui avait offert sur un coup de tête ?
« Je n'ai jamais été en Bretagne, mais c'est une destination qui me fait rêver, la magie là-bas est... » Elle cherche ses mots, esquisse un sourire et murmure. « Nous y avons nos origines, c'est déjà un bon prétexte en soit pour s'y rendre. »
Finalement le bâtiment tant attendu arrive en vu. Il est magnifique contrairement à d'autre bien qu'il semble aussi moins imposant que certains autres bateaux. Il a tout ce qu'il faut, sans que Séléné ne puisse dire quoi. Après tout, elle ne connaît rien à la navigation.
« L'Atalante ? Choix de nom intéressant... Pour la mythologie grecque ou bien pour le traité d'alchimie... ? »
Question simple, mais il était vrai que le livre Atalante fugitive était une référence en la matière et au vu des connaissances et de l'esprit d'Auguste, elle ne serait pas étonnée que celui-ci au pût jouer un rôle dans le choix du nom de son bâtiment. Elle pivote la tête, lui rendant son regard pétillant et lui offre son sourire le plus chaleureux et candide en resserrant sa main sur la sienne.
« Dépêches-toi de me faire monter à bord, capitaine ! » La princesse rit de bon cœur. « Je n'attends que cela depuis tout à l'heure ! Te connaissant je suis même sûr que d'autres surprises m'attendent une fois à bords ! Tu ne manque ni d'imagination ni d'audace pour faire plaisir à une femme. »
Mais derrière ce moment de bonheur, la sorcière n'oublie pas que les deux prévoie toujours une conversation sérieuse aux révélations douteuses.
La culpabilité l'assaille mais la princesse ne peut pas s'empêcher de penser que le père d'Auguste reste le marionnettiste de cette mascarade et même si son ami semble pour le moment le plus propice à devenir son futur mari, il reste cette ombre qui plane au dessus d'eux. Une ombre qui s'ajoute à celles déjà présente et oppressantes au quotidien. Ce n'est pas Auguste qu'elle redoute, mais bien les conséquence que pourrait avoir leur alliance. Serait-il prêt à se joindre à elle, pour elle et non pas pour son paternel qui ne vaut pas mieux que Adelstan ?
Fort heureusement, l'heure de cogiter vient à se terminer car déjà, le duo arrive à bon port port. Séléné se penche un peu en avant, observant le ciel bleu, les mouettes mais surtout les bateaux amarrés et qui attende pour partir braver l'océan pour des raisons diverses et variées. Quand la portière s'ouvre, la princesse sourit et prend la main de son comparse avec douceur et s'extirpe du véhicule, hochant la tête pour le rassuré.
« Pour être honnête, j'ai fini par trouvé cela agréable. C'est bien moins brutale que le portoloin. Ou alors c'est parce que tu conduit cette chose vraiment bien. Ou alors les deux. » Elle rit. « Au pire, te savoir bon conducteur ne fait qu'ajouter une qualité de plus à celles dont tu dispose déjà... je suis sûr que je prendrais à nouveau plaisir à partir avec toi en vadrouille dans cette chose... »
Certes, cela ne valait pas un voyage carrosse tiré par des chevaux ailés à fendre les nuages... Mais au moins, l'ophidienne était heureuse d'avoir à sa liste des choses faites et à faire, d'avoir découvert l'automobile et d'avoir même voyage avec. Mais trêve de pensées évasives, le sorcier se met en route, Séléné n'a toujours pas lâcher sa main et sans vraiment le réaliser, elle marche ainsi à ses côtés. Comment pouvait-elle se sentir si bien avec Auguste au point de ne même pas réaliser la proximité qu'ils avaient et la familiarité de ce geste. Se tenir la main en marchant au bord des quais comme un couple l'aurait fait des tas de fois. Alors elle se demande, finalement, si c'est à cela que ressemblerait son quotidien au près de lui. Y aurait-il d'autres journées ensoleillée en bord de mer, à voir des navires, à profiter de cette délicieuse maison qu'il lui avait offert sur un coup de tête ?
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Finalement le bâtiment tant attendu arrive en vu. Il est magnifique contrairement à d'autre bien qu'il semble aussi moins imposant que certains autres bateaux. Il a tout ce qu'il faut, sans que Séléné ne puisse dire quoi. Après tout, elle ne connaît rien à la navigation.
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Question simple, mais il était vrai que le livre Atalante fugitive était une référence en la matière et au vu des connaissances et de l'esprit d'Auguste, elle ne serait pas étonnée que celui-ci au pût jouer un rôle dans le choix du nom de son bâtiment. Elle pivote la tête, lui rendant son regard pétillant et lui offre son sourire le plus chaleureux et candide en resserrant sa main sur la sienne.
« Dépêches-toi de me faire monter à bord, capitaine ! » La princesse rit de bon cœur. « Je n'attends que cela depuis tout à l'heure ! Te connaissant je suis même sûr que d'autres surprises m'attendent une fois à bords ! Tu ne manque ni d'imagination ni d'audace pour faire plaisir à une femme. »
Mais derrière ce moment de bonheur, la sorcière n'oublie pas que les deux prévoie toujours une conversation sérieuse aux révélations douteuses.
Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Août 1927 • La Rochelle • @Séléné de Valoys
TW : Aucun
La Bretagne, pays de landes herbeuses, de profondes forêts qui n'ont rien à envier au Gévaudan, de falaises sauvages qui se dressent fièrement face à la mer. Une terre de mystères, de créatures magiques et de légendes antiques que l'on peut parfois croiser au détour d'un dolmen. Du peu qu'Auguste en sait, les terres bretonnes sont celles où il fait le mieux vivre lorsque l'on est sorcier et que l'on maintient ses distances d'avec les moldus, puisque la région est truffée de havres destinés aux sorciers, sans même compter l'île d'Is et ses antiques remparts magiques. Un lieu qui lui déplaira sans doute souverainement, à lui qui est si mordu de technologie moldue et qui roule des yeux lorsqu'on lui parle de leurs ravages - parce que les sorciers n'en sont pas capables, peut-être ? Mais Séléné n'a pas tort, un voyage ponctuel n'a jamais fait de mal à personne.
"Ma tante Reine est mariée à un Le Noir, et c'est la famille de ta mère. Nous pourrions leur rendre visite. Ou bien préfèrerais-tu une fin de semaine à Is, juste tout les deux, de façon plus informelle ?" Un léger sourire gagna ses lèvres, caustique "Enfin aussi informel qu'il est possible de l'effectuer...."
Autant la Rochelle n'est certainement pas la ville qui se targue de la plus importante concentration de sorciers, autant Is est une tout autre histoire. Mais Auguste ne doute pas que cela ne fera que leur offrir une image abordable et plus populaire que d'y être vu comme n'importe qui d'autre. Oui, l'idée a du mérite, si tant est que Séléné elle-même se sente confortable avec de telles perspectives. Mais ils en auront sans aucun doute le temps d'en reparler. Pour l'heure, c'est la présente journée qui vaut la peine qu'on s'y intéresse. Devant le deux mâts, Auguste sent déjà cette paix profonde si caractéristique, chez lui, de son amour de l'océan. Un amour qu'il espère pouvoir partager avec Séléné, de tout son cœur. L'idée de faire de ces sorties maritimes une tradition entre eux l'enchante.
D'autant plus lorsque sa compagne est une lettrée.
"Pour les deux, en vérité. L'ouvrage est fascinant, et la figure mythique est l'une des seules icônes grecques de pouvoir féminin, avec Circée et Médéa, tout en étant une superbe tragédie."
Il tourne la tête, sourire aux lèvres et le regard clair, serrant sa main en constatant sa bonne humeur. La savoir si appréciatrice fait éclore en son cœur une joie enfantine, de celles qu'il n'a plus ressentit depuis longtemps. Alors qu'on le prie, il se fend d'une révérence quelque peu taquine, lui offre de nouveau son bras et ils montent ensemble jusqu'au pont principal du bâtiment, brillant et vernis, l'équipage désormais au garde-à-vous tandis qu'ils passent, avant de reprendre leur service. Auguste offre à Séléné de visiter le bâtiment, pendant que l'équipage l'apprête au départ, commençant par le pont, jusqu'aux cales et aux cabines, ne tarissant pas d'anecdotes sur les voyages en mer du siècle dernier, l'histoire et l'évolution de la nourriture et des mesures d'hygiène à bord, mais aussi tout simplement de l'agencement des pièces.
Lorsqu'ils revinrent sur le pont supérieur, Auguste indiqua le gouvernail.
"Je ne sais si cela entrera dans ta définition d'une surprise, mais si tu le veux, je t'apprends à manier la barre ? Laisse-moi juste le temps de manœuvrer le bâtiment vers l'entrée du port et ensuite elle est tout à toi."
Lui offrant en attendant de s'installer dans le confortable siège portatif posé près du gouvernail, Auguste prend la barre, donnant ses ordres et dirigeant l'équipage en débutant le long processus permettant à l'Atalante de se dégager du quai, une fois les amarres larguées, et de se diriger vers la sortie du port sans jamais d'accident. Il fallut une vingtaine de minutes pour que les tours du port soient enfin derrière eux, et Séléné se vit offrir ombrelle et rafraîchissement pendant ce temps, tandis que l'Atalante prend le large, en se dirigeant vers l'île d'Aix et son fort. Rapidement, le vent se fit plus vif et plus frais, plus fort, l'odeur d'iode vint emplir son odorat, lui gonflant le cœur comme au tout premier jour. Toute sa silhouette se détendit, de crispations qu'il n'a pas même compris avoir, et le bruit des vagues et du large berce son humeur.
Lorsqu'il se tourne vers Séléné, il est un autre, sans réellement l'être, défait de tout poids imposé par les considérations de la terre ferme. Le vent fouette son visage, embrouille sa chevelure qu'il en vient à dresser en passant une casquette de marin, avec un rire léger.
"Tu n'as pas trop froid ? Fais attention, le soleil tape très fort, même si tu ne le ressens pas. Le pont est enchanté pour éviter à tous de prendre un coup de soleil, mais tout de même. Veux-tu venir ? Nous sommes assez loin pour que je puisse te montrer le maniement..."
Codage par Libella sur Graphiorum
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Invité leSéléné ne fut pas étonnée de voir que sa remarque fut immédiatement retenue par Auguste qui rebondit sur le sujet en proposant un voyage. La famille de sa mère ? Ce serait un plaisir, car même si elle avait sa génitrice en horreur, étrangement Séléné adorait la branche Le noir, il n'y avait qu'à voir sa relation avec Maeve ou encore Audren, Arthur ici présent pour sa sécurité et avec qui elle avec une relation de profonde confiance et de tendresse. Rien qu'à cette idée, la princesse s'accorde à long sourire, un brin candide et hoche la tête.
« Allons voir ta tante alors, j'en profiterais pour visiter ma famille, il y en a beaucoup que je n'ai pas revu depuis mon enfance... » Et puis s'éloigner de Vaux-le vicomte ne serait vraiment pas de trop. « Et ce moment informel juste tout les deux, c'est faisable aussi, non ? On peut diviser ce voyage en deux, si tu pense que le temps nous le permet... »
Il faut dire aussi que lui avait des affaires à gérer, ce qui n'était pas le cas de Séléné. Du moins rien qui ne nécessite une surveillance absolu. Pas d'employés à gérer, pas d'entreprise quelconque. Rien, si ce n'est ses activités faites dans l'ombre et qu'elle menait à bien seule ou avec des petites mains discrètes dont elle tairait le nom.
S'en suit donc la visite du navire, un endroit simple mais agréable, bien plus que ce qu'avait imaginer l'ophidienne en réalité. La princesse avait imaginer un lieu plus rustre et une histoire moins riche. Elle avait pensé qu'il ne s'agissait que d'un bateau (novice qu'elle était et sans doute trop naïve, elle entendait déjà Auguste la reprendre sur le fait qu'il s’agissait d'un bâtiment), surtout occupé à apprécié le fait que son ami avait trouvé une voix propice à son bonheur et avait la force de gérer un commerce d'une main de maître. Mais au finale, l'endroit avait quelque chose de particulièrement plaisant et chaque pièce, même les plus rustiques ou insipides, offrait un dépaysement totale. En somme, un visite purement réussit, Séléné se sentait légère, enthousiaste, après tout, ce n'était que le début de la journée...
Le pont. De retour à l'air libre, la femme inspire longuement l'air marin, glissant une main dans ses cheveux blancs qui filaient dans tous les sens avec le vent. Elle observe l'équipage qui s'attèle à son travail, chaque détails semblaient régler comme une horloge et aucun geste n'était superficielle, tout semblait être une perfection incroyable. Aucune erreur ne devait être commise, n'est-ce pas ? Surtout avec Auguste Lestrange comme capitaine.
« C'est vrai, tu me laisserait vraiment manier la barre ? Et pourquoi appelle t-on cela une barre alors que c'est...rond ? je ne comprendrais jamais les moldus...»
D'abord dubitative, la sorcière esquisse un sourire amusé tout en prenant place sur le siège. Il avait tout prévu, même de quoi l'hydraté et veillé à son confort. Ce détail était d'ailleurs peut-être un peu de trop... Séléné avait déjà sa vie de château en horreur, aujourd'hui elle aurait voulu être traité simplement. Mais elle salut l'effort et surtout l'intention parce qu'elle sait que son ami ne veut que son bien-être et non pas agir ainsi juste parce qu'elle la princesse. Alors elle sourit, s'enfonçant dans le siège. Elle observe le paysage, regardant le port qui s'éloigne progressivement puis tourne la tête pour observer le large, les îles alentours, le bruit des vagues, l'iode dans l'air, le chant des mouettes.
« Je n'ai pas froid Auguste, mais il est vrai qu'à cause de mon... euh...ma différence... le soleil va vite devenir un problème, mais Arthur à une ombrelle pour moi alors ne soit pas inquiet. »
Finalement elle se lève, essuyant doucement ses mains moites sur sa jupe longue. Il est vrai qu'elle est un peu nerveuse à l'idée de prendre la barre mais son visage à l'expression enfantine trahit sa joie et son excitation.
« N'ayant jamais fait cela, j'ai peur de faire n'importe quoi... tu m'aide, d'accord ? Je n'ai absolument aucun notion de navigation ! »
Et voilà que Séléné se glisse entre le gouvernail et son comparse. Elle inspire longuement, observant l'énorme roue puis attrape au hasard deux des appendice en bois dont elle ignorait totalement le nom.
« Comme ça... ? Je me sent bête Auguste, je ne sais pas du tout comment ces choses s'appelle ni si mes gestes sont bons... »
Une tirade pour finir par éclater de rire. Un rire franc qui lui secoue la gorge et soulève sa poitrine. Séléné semblait s'amuser même si elle avait la sensation de faire n'importe quoi (et c'était sans doute le cas).
« Alors, quel est mon rang, si je tiens la barre ? La seconde du capitaine ? » Elle tourne la tête vers lui, faussement offusqué. « Et pourquoi n'ais-je pas de casquette, moi ? Auguste ! Je croyais que tu avais pensé à tout les détails ! Allons bon, où est ma casquette de seconde du capitaine ? Et je veux un maillot souvenir comme ceux de ton équipage ! » Clin d'oeil. « Je suis sûr que j'arriverais à en faire un véritable élément de mode pour la saison prochaine. »
« Allons voir ta tante alors, j'en profiterais pour visiter ma famille, il y en a beaucoup que je n'ai pas revu depuis mon enfance... » Et puis s'éloigner de Vaux-le vicomte ne serait vraiment pas de trop. « Et ce moment informel juste tout les deux, c'est faisable aussi, non ? On peut diviser ce voyage en deux, si tu pense que le temps nous le permet... »
Il faut dire aussi que lui avait des affaires à gérer, ce qui n'était pas le cas de Séléné. Du moins rien qui ne nécessite une surveillance absolu. Pas d'employés à gérer, pas d'entreprise quelconque. Rien, si ce n'est ses activités faites dans l'ombre et qu'elle menait à bien seule ou avec des petites mains discrètes dont elle tairait le nom.
S'en suit donc la visite du navire, un endroit simple mais agréable, bien plus que ce qu'avait imaginer l'ophidienne en réalité. La princesse avait imaginer un lieu plus rustre et une histoire moins riche. Elle avait pensé qu'il ne s'agissait que d'un bateau (novice qu'elle était et sans doute trop naïve, elle entendait déjà Auguste la reprendre sur le fait qu'il s’agissait d'un bâtiment), surtout occupé à apprécié le fait que son ami avait trouvé une voix propice à son bonheur et avait la force de gérer un commerce d'une main de maître. Mais au finale, l'endroit avait quelque chose de particulièrement plaisant et chaque pièce, même les plus rustiques ou insipides, offrait un dépaysement totale. En somme, un visite purement réussit, Séléné se sentait légère, enthousiaste, après tout, ce n'était que le début de la journée...
Le pont. De retour à l'air libre, la femme inspire longuement l'air marin, glissant une main dans ses cheveux blancs qui filaient dans tous les sens avec le vent. Elle observe l'équipage qui s'attèle à son travail, chaque détails semblaient régler comme une horloge et aucun geste n'était superficielle, tout semblait être une perfection incroyable. Aucune erreur ne devait être commise, n'est-ce pas ? Surtout avec Auguste Lestrange comme capitaine.
« C'est vrai, tu me laisserait vraiment manier la barre ? Et pourquoi appelle t-on cela une barre alors que c'est...rond ? je ne comprendrais jamais les moldus...»
D'abord dubitative, la sorcière esquisse un sourire amusé tout en prenant place sur le siège. Il avait tout prévu, même de quoi l'hydraté et veillé à son confort. Ce détail était d'ailleurs peut-être un peu de trop... Séléné avait déjà sa vie de château en horreur, aujourd'hui elle aurait voulu être traité simplement. Mais elle salut l'effort et surtout l'intention parce qu'elle sait que son ami ne veut que son bien-être et non pas agir ainsi juste parce qu'elle la princesse. Alors elle sourit, s'enfonçant dans le siège. Elle observe le paysage, regardant le port qui s'éloigne progressivement puis tourne la tête pour observer le large, les îles alentours, le bruit des vagues, l'iode dans l'air, le chant des mouettes.
« Je n'ai pas froid Auguste, mais il est vrai qu'à cause de mon... euh...ma différence... le soleil va vite devenir un problème, mais Arthur à une ombrelle pour moi alors ne soit pas inquiet. »
Finalement elle se lève, essuyant doucement ses mains moites sur sa jupe longue. Il est vrai qu'elle est un peu nerveuse à l'idée de prendre la barre mais son visage à l'expression enfantine trahit sa joie et son excitation.
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Une tirade pour finir par éclater de rire. Un rire franc qui lui secoue la gorge et soulève sa poitrine. Séléné semblait s'amuser même si elle avait la sensation de faire n'importe quoi (et c'était sans doute le cas).
« Alors, quel est mon rang, si je tiens la barre ? La seconde du capitaine ? » Elle tourne la tête vers lui, faussement offusqué. « Et pourquoi n'ais-je pas de casquette, moi ? Auguste ! Je croyais que tu avais pensé à tout les détails ! Allons bon, où est ma casquette de seconde du capitaine ? Et je veux un maillot souvenir comme ceux de ton équipage ! » Clin d'oeil. « Je suis sûr que j'arriverais à en faire un véritable élément de mode pour la saison prochaine. »
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Août 1927 • La Rochelle • @Séléné de Valoys
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Pris de court par la question, Auguste se fend d'une expression aussi amusée qu'il est intérieurement circonspect. Est-elle sérieuse ? Il semble, à tout le moins et loin de lui l'envie de la vexer. A bien y réfléchir, sans doute n'est-ce un sujet de plaisanterie qu'en raison de sa profession. Alors en lieu de toute moquerie, il secoue la tête et offre l'explication, tout en maintenant le cap.
"Lorsque la navigation n'en était qu'à ses balbutiements, les navires étaient de taille suffisamment réduite pour n'être dirigés que part une seule personne. A cette époque, la barre était un outil de bois long et horizontal, d'où son appellation. Avec le temps et la croissance des bâtiments, les besoins techniques sont venus modifier l'outil en lui-même mais pas son appellation. C'est de là que provient l'étrangeté, mais si tu montais sur certaines barges, tu y trouverais encore des barres horizontales, fidèles à leur nom. On appelle aussi cela un gouvernail, évidemment."
Le navire fend les flots, hors de la rade, s'élance vers l'océan mousseux. Si l'on abandonnait alors auguste à sa fantaisie, celui-ci mettrait le cap vers le large, descendrait la cote vers l'Aquitaine ou mieux encore, les plages de Santander ou Porto. Un voyage en mer de plusieurs jours, l'occasion de réellement oublier la terre ferme. Mais il n'a l'autorisation que d'une journée pour cette fois.
Sourire aux lèvres, il décoche une œillade à Séléné.
"Le soleil est un problème pour tout le monde en mer, tu sais. Je passe mon temps à attraper des coups de soleil si je n'y prête pas garde. Lors de ma toute première traversée, le reste de l'équipage a finit par m'appeler le lézard."
Un surnom qu'il détesta tout du long. Il fallait bien dire que l'attitude générale des hommes à bord n'a jamais été tendre, encore moins avec un jeune mousse complètement ignare et malhabile de ses dix doigts, comme seul un fils de noble dorloté toute sa vie peut l'être. Fort de cette expérience, il souhaite éviter à Séléné de repartir ce soir muant comme un varan en pleine saison haute. La douleur des brûlures est terriblement désagréable.
Mais heureusement, la princesse est au moins aussi compréhensive qu'elle est aventureuse. Il opine, s'écartant légèrement de la barre afin de l'inviter à s'en rapprocher. A sa propre surprise, il est plaisant de se rapprocher d'elle. De la sécuriser d'une main à son flanc, sagement, et de la sentir si proche de lui, presque dans son étreinte. Chaste, cependant, Auguste retire sa dextre dès que Séléné a posé les mains sur la barre.
"Je ne vais pas t'abandonner, ne t'en fait pas. J'ai dis que je t'apprendrais, pas que j'allais te laisser nous couler !"
Son sourire revient.
"Comme ça, oui. Attend, plutôt comme ceci..."
Il lui indique une meilleure position pour la gestion de la barre.
"Tu es novice, ce n'est pas ton métier, c'est normal que tu ne saches pas, ça n'a rien d'idiot. Et d'ici à ce soir, tu sauras les bases."
Après tout, il a promis de le lui apprendre, non ? Il rit légèrement, à son enthousiasme et ses taquineries, tâchant de rester tout de même attentif à la direction de l'Atalante. Ce qui ne l'empêche pas de répliquer d'un regard sarcastique à la tentative d'outrage surjoué qu'elle lui dédie. Il faut dire qu'elle n'est guère crédible et n'essaie pas même de l'être, d'ailleurs. Et sa bonne humeur est contagieuse.
"Si tu tiens la barre, tu es le barreur, ma chère. Il va te falloir encore beaucoup de leçons si tu veux devenir mon second. Quand au reste..."
Elle lui arrache un léger éclat de rire, un mouvement de la tête.
"Je ne doute pas que tu réussisses à refaire vivre la mode marine. Mais je ne sais pas si je pourrais te trouver un uniforme à ta taille aujourd'hui. Peut-être devras-tu revenir et m'accompagner davantage pour ça."
Il prend quelques instants pour lui détailler davantage la barre, lui expliquant les noms et le rôle des sections et des mouvements, la façon dont le gouvernail, via son fouet, est rattaché au reste du navire. Posément, il lui indique également certains des gestes formant la base de la direction, comment user du gouvernail pour orienter le bâtiment. Confortablement loin des rivages, il la fait également s'exercer à certaines manœuvres simples.
Ses mains ne sont jamais très loin, mais il n'intervient que pour nuancer ses gestes, lui donner la bonne amplitude et parfois la soulager du poids du gouvernail.
"Tu te débrouilles bien."
Il baisse les yeux pour l'observer.
"Ca va ? Je sais que la barre est lourde, lorsqu'on la maintient constamment..."
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Invité leLa question aussi sincère soit-elle au vu de la logique de la sorcière, eu le don de faire sourire le capitaine. Un sourire communicatif quand Séléné réalise alors que pour un navigateur accomplit comme l'était Auguste, cela devait sans doute tenir du ridicule. Ainsi donc, ce que l'on nomme barre, n'était pas dû à la forme ronde du gouvernail mais bien à ces extensions auquel on s'agrippait. Noté. Rien ne tombait dans l'oreille d'une sourde et Séléné, de toute façon, ne rechignait jamais à apprendre de nouvelle chose. C'est pour cette raison d'ailleurs, qu'elle assumait pleinement son ignorance. Elle préférait de loin poser des question bête mais avoir une réponse sincère que de rester à se complaire dans son ignorance.
« Merci de prendre le temps de m'expliquer, tu n'avais sans doute pas prévu de me donner des cours mais... Tu sais, nos nuits entière à feuilleté des livres pour apprendre tout et n'importe quoi me manque. Mais il est plaisant de voir qu'à présent, tu as tant de chose à me faire découvrir. C'est une autre façon d'apprendre et j'adore ça. »
Il était foncièrement bon professeur, très doux et pédagogue. Les élèves de beauxbâton auraient eu de la chance si le futur vicomte avait choisit d'enseigner auprès d'eux, mais il avait choisit l'océan, sa beauté et sa liberté. Mais pour l'heure, la princesse se contente de sourire, se laissant guider par son ami et rétorque avec le sourire.
« Très bien, alors je ferais ce qu'il faut pour devenir ton second... J'espère au moins que la paye est bonne quand on est barreur ! »
La femme rit de bon cœur, appréciant les gestes doux et expérimenté d'Auguste qui l'aide à manœuvrer. Parfois, elle glisse un regard en biais, observant ses expressions, cherchant à le déchiffrer. Tout ce qu'elle voit, c'est le bonheur sincère d'être ici, en mer. Comme si rien ne pouvait l'atteindre, il dégageait une force tranquille qui la faisait se sentir en sécurité.
« Je dois admettre que c'est lourd, j'ai des raideurs dans les bras... Tu me conseil de profiter encore un peu ou bien de ne pas abuser des bonnes choses ? »
L'ophidienne connaissait déjà la réponse, elle savait qu'il allait la forcé au repos, alors avec un nouveau sourire taquin, elle se décale, lui laisser la place. Sa place légitime. La femme profite d'être libérer du poids du gouvernail pour agiter les bras, chassant les tensions dans ses muscles frêles et vient doucement frotter serrer et desserrer les poings. Le sang se remet à circuler normalement et bien vite le soulagement l'accompagne.
« Auguste... ? Quelqu'un peut te remplacer un petit moment ? J'aimerais vraiment que l'on parle toi et moi... J'aimerais que l'on puisse poser ouvertement nos questions vis à vis de l'un et l'autre. Exprimer nos craintes, nos sentiments envers cette situation. » Elle inspire. « Ne crois pas que je n'apprécie pas ce moment avec toi, mais j'aimerais vraiment que tu sache dans quoi tu t'embarque, devenir prétendant n'est absolument pas une chose anodine et comme tu l'as compris, tu as été plus loin que n'importe qui jusque là... Maintenant, j'ai des choses à partager avec toi... et ta réaction, ton raisonnement... Seront décisif dans mon choix. Et ce le sera aussi pour toi, tu apprendras des choses qui te feront peut-être faire marche arrière. Quoi qu'il advienne, je respecterais ton choix. »
C'était donc l'heure de vérité. En réalité Séléné ne lui laissait que peu de choix car s'il refusait cela, alors aussi belle soit cette journée, Crépus gagnerais un refus pure et dur de la part de la princesse concernant le mariage avec son fils. Déjà que l'idée que cet homme joue les marionnettiste dans l'ombre la révulsait...
« Tu as une cabine où un lieu loin des yeux et oreilles indiscrètes ou m'emmener... ? »
« Merci de prendre le temps de m'expliquer, tu n'avais sans doute pas prévu de me donner des cours mais... Tu sais, nos nuits entière à feuilleté des livres pour apprendre tout et n'importe quoi me manque. Mais il est plaisant de voir qu'à présent, tu as tant de chose à me faire découvrir. C'est une autre façon d'apprendre et j'adore ça. »
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« Très bien, alors je ferais ce qu'il faut pour devenir ton second... J'espère au moins que la paye est bonne quand on est barreur ! »
La femme rit de bon cœur, appréciant les gestes doux et expérimenté d'Auguste qui l'aide à manœuvrer. Parfois, elle glisse un regard en biais, observant ses expressions, cherchant à le déchiffrer. Tout ce qu'elle voit, c'est le bonheur sincère d'être ici, en mer. Comme si rien ne pouvait l'atteindre, il dégageait une force tranquille qui la faisait se sentir en sécurité.
« Je dois admettre que c'est lourd, j'ai des raideurs dans les bras... Tu me conseil de profiter encore un peu ou bien de ne pas abuser des bonnes choses ? »
L'ophidienne connaissait déjà la réponse, elle savait qu'il allait la forcé au repos, alors avec un nouveau sourire taquin, elle se décale, lui laisser la place. Sa place légitime. La femme profite d'être libérer du poids du gouvernail pour agiter les bras, chassant les tensions dans ses muscles frêles et vient doucement frotter serrer et desserrer les poings. Le sang se remet à circuler normalement et bien vite le soulagement l'accompagne.
« Auguste... ? Quelqu'un peut te remplacer un petit moment ? J'aimerais vraiment que l'on parle toi et moi... J'aimerais que l'on puisse poser ouvertement nos questions vis à vis de l'un et l'autre. Exprimer nos craintes, nos sentiments envers cette situation. » Elle inspire. « Ne crois pas que je n'apprécie pas ce moment avec toi, mais j'aimerais vraiment que tu sache dans quoi tu t'embarque, devenir prétendant n'est absolument pas une chose anodine et comme tu l'as compris, tu as été plus loin que n'importe qui jusque là... Maintenant, j'ai des choses à partager avec toi... et ta réaction, ton raisonnement... Seront décisif dans mon choix. Et ce le sera aussi pour toi, tu apprendras des choses qui te feront peut-être faire marche arrière. Quoi qu'il advienne, je respecterais ton choix. »
C'était donc l'heure de vérité. En réalité Séléné ne lui laissait que peu de choix car s'il refusait cela, alors aussi belle soit cette journée, Crépus gagnerais un refus pure et dur de la part de la princesse concernant le mariage avec son fils. Déjà que l'idée que cet homme joue les marionnettiste dans l'ombre la révulsait...
« Tu as une cabine où un lieu loin des yeux et oreilles indiscrètes ou m'emmener... ? »
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Août 1927 • La Rochelle • @Séléné de Valoys
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Leurs escapades nocturnes dans la grande bibliothèque resteront éternellement parmi les meilleures expériences de sa jeunesse. Tout comme s'endormir aux heures avancées de la nuit, la tête sur l'un des ouvrages subrepticement empruntés. Si la magie le passionne, ce sont pourtant les récits de voyage et de peuples étrangers qui allument des étoiles dans ses yeux d'adolescent, les mots austères des grands philosophes qui retiennent ses souffles. En y regardant de plus près, et avec du recule, il semble en fin de compte particulièrement logique qu'il se soit tourner vers la marine et l'aventure une fois adulte. Une appétence que le caractère déterminé de Séléné a nourrit en le forçant à la suivre dans ses aventures périlleuses au beau milieu de la nuit académique.
"J'escomptais te proposer de t'y essayer, à tout le monde. La question sur les barres m'a simplement prise de court."
Son regard darde sur elle avec bonne humeur.
"Et il ne fait aucun doute que tu sauras toi aussi me faire découvrir de nouvelles expériences."
Un prêté pour un rendu qui lui semble le socle d'une excellente et saine relation. Comme Crépus ne cesse de l'assener, la passion est une chose mais une véritable dynamique n'en a pas besoin. Les relations qui durent sont souvent celles qui ont des naissances plus discrètes et concrètes, faites de compréhension mutuelle. En cela, l'idée ne peut que plaire à Auguste. Séléné et lui sont loin d'être aux antipodes l'un de l'autre. Et cette journée est, jusque là, extrêmement agréable. Peut-il réellement envisager un tel quotidien ? Veiller sur elle, continuer ses affaires et préparer de temps en temps des escapades pour la voir sourire et s'émerveiller ? Peut-être. En l'instant, cela semble tout à fait possible. Mais il ne sait pas encore ce qu'elle en pense, elle, au-delà de la satisfaction immédiate/
"Oh très bonne. Elle va de paire avec les responsabilités."
Il s'éclaire, laisse le sujet de côté encore un moment. Nul besoin de se presser. Conscient, faiblement, de son regard, il abaisse le sien vers elle et lui offre un sourire plus personnel. L'instant ne dure que quelques secondes, mais il reste, dans sa poitrine comme un léger poids chaud tandis qu'il s'inquiète de sa fatigue. Manier une barre est un exercice physique, sur la durée, surtout pour une jeune femme qui n'y est pas formée. Lui-même passa des semaines entières à devoir s'occuper de ses crampes musculaires, lorsqu'il fut formé. Alors il vient la soulager, lorsqu'elle confirme ressentir des raideurs, soucieux qu'elle ne se froisse pas quelque chose. Ce serait malheureux pour la suite de leur escapade, après tout, sans parler de la douleur, naturellement.
"Mieux vaut être prudent. Mais si tu veux rester, je peux supporter le poids de la barre et te laisser diriger."
Séléné lui laisse néanmoins la place et Auguste se fend d'un léger signe de la tête, reprenant pleinement le gouvernail, et redressant sensiblement le cap. Il reste encore plus d'une demi-heure pour que leur destination n'apparaisse. Prêt à se perdre dans sa communion avec le large, Séléné accapare néanmoins son attention, qu'il offre d'un regard doux, puis soucieux à l'entente de sa demande. Avec un signe d'attente pour la princesse, il appelle son véritable barreur, lui indiquant la destination, puis offre son bras à Séléné afin de la guider, avec son ombrelle, non pas vers la cabine et l'intérieur du navire, mais vers le nez du bâtiment. L'Atalante fend les flots, vive et dynamique, des gerbes d'eau de mer s'écrasant contre la pointe de sa proue. Là, Auguste indique les deux bites servant à l'amarrage.
"On sera plus isolés ici. Aucune manœuvre ne s'y fera avant notre destination et avec le vent, il est difficile d'entendre quoi que ce soit."
Lui-même s'adosse contre un cordage, repose une main contre la fibre, l'autre accrochée dans un treillis. Il inspire profondément, puis opine de nouveau.
"Je suis tout à toi. Dis-moi tout."
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Invité le« Moi, te faire découvrir de nouvelles expériences ? Eh bien... Je ne crois pas... »
Minaude la femme qui détourne le regard en croisant les bras sur sa poitrine. Si le domaine des potions est à présent découvert par Auguste, le reste de ses passe-temps quand à lui n'est pas vraiment dans les cordes de celui-ci. Que pouvait-elle lui proposer, un stage en magie noir ? Devenir éleveur de serpent quand il découvrirait que sa potentielle futur compagne cachait des écailles et une langue bifide pour lui faire des bisous ? Ou alors lui proposer des séances de méditation avant et après de partager des repas de familles avec les De Valoys ? Toutes ces pensées se font avec tant d'humour et de cynisme que Séléné vient à en faire une moue désabusée en ajoutant simplement.
« Disons que nous n'avons clairement pas le même quotidien. »
Fort heureusement le barreur arrive et Séléné incline la tête avec respect devant l'homme tout en lui offrant un sourire chaleureux. Tient d'ailleurs, tous ces marins étaient -ils des sorciers ou bien des moldus, les deux peut-être ? Une autre question qu'il faudrait poser à Auguste. Elle passe son bras sous celui du sorcier, se rapprochant à nouveau de lui pour traverser l'Atalante. Il l’amène à l'avant du bateau où le vent vient fouetter ses cheveux dont les mèches ondulés et libres ressemble à des serpents plus que jamais.
« J'avoue que je pensais à un lieu plus intime... Certains sujets doivent être traité avec délicatesse et je devais te montrer quelque chose que personne ne devait voir alors... » Elle se mord la lèvre, visiblement embêté et se met près de lui, face à la mer et observe les flots. « Tant pis pour cette partie, peut-être pourrons-nous repasser par ta...ma...euh... TA maison, tout à l'heure ? »
Et cette histoire de maison... Non mais, qui offrait une maison à une femme sur un coup de tête ? La princesse roule des yeux comme une enfant et rougit. En vérité, elle adorait cette proposition et la simple idée d'avoir cette bâtisse rien qu'à elle la faisait rêver.
« Tiens pour commencer, parlons de cette maison ! À toi, à moi ou je ne sais à qui elle appartient à présent ! » La femme pivote le visage, visiblement dénuée de patience alors qu'elle affiche cette moue agacée et boudeuse. « Imagines que je refuse de t'épouser, ne reviendras-tu ta sur ton offre ? C'est complètement insensé de ta part de vouloir me la donner ! »
La voilà qui plisse les lèvres, basculant la tête sur le côté en se penchant en arrière, s'accrochant au cordage.
« En même temps, elle est si belle... » Long soupir. « Je la voudrais tellement, mais accepter serait tout aussi insensé, n'est-ce pas... ? » Elle se redresse, plissant les yeux. « J'ai une idée ! Si j'accepte la maison, tu dois accepter de venir y passer du temps avec moi. Nous n'avons plus de lieu refuge comme la bibliothèque de l'école... Alors, cette jolie maison ne pourrait-elle pas le devenir ? » Elle se rapproche de lui, plongeant son regard dans le sien. « Mariés ou non... nous resterons des amis, non ? Nous pouvons avoir un endroit rien qu'à nous, on en ferait un endroit qui nous ressemble, où l'on se retrouverait de temps en temps pour renouer comme nous le voulions. »
L'idée était-elle mauvaise ? Pour Séléné, pas du tout, mais qu'en serait-il du jeune capitaine ? Elle lui sourit un peu plus, toujours avec cette tendresse alors qu'elle dépose sa main sur son avant bras, le pressant d'un geste doux.
« Avons d'aller plus loin, j'aimerais savoir si tu as des questions à me poser. Sur n'importe quels sujets, après tout, si tu dois rejoindre la famille royale il y a forcément des choses que tu veux savoir ou bien qui t'intrigue. Ce n'est pas les rumeurs qui manquent après tout... Alors dis-moi Auguste, que voudrais-tu savoir... ? Et sinon, veux-tu prendre la parole le premier sur des sujets qui te concerne et que tu juges bon de me faire partager ? Ou bien pour... me tester ? » Elle reprend un air plus sérieux, soutenant toujours son regard et murmure. « Ne te méprends pas mon ami, car malgré cette merveilleuse journée, cela n'en reste pas moins un teste. Mais je veux qu'il se fasse dans les deux sens. Tu n'es pas un jouet Auguste, je me fiche de ton père et de mes parents, toi seul peut décider si je suis moi aussi, digne de toi. » Hochement de tête. « Alors teste-moi. Montres-moi ta part sombre, parce que je veux savoir avec qui je passerais le reste de ma vie et je veux que cette personne sache si oui ou non, elle peut me faire confiance et si je peux gérer auprès de lui et l'aider ou non à porter son fardeau. »
Minaude la femme qui détourne le regard en croisant les bras sur sa poitrine. Si le domaine des potions est à présent découvert par Auguste, le reste de ses passe-temps quand à lui n'est pas vraiment dans les cordes de celui-ci. Que pouvait-elle lui proposer, un stage en magie noir ? Devenir éleveur de serpent quand il découvrirait que sa potentielle futur compagne cachait des écailles et une langue bifide pour lui faire des bisous ? Ou alors lui proposer des séances de méditation avant et après de partager des repas de familles avec les De Valoys ? Toutes ces pensées se font avec tant d'humour et de cynisme que Séléné vient à en faire une moue désabusée en ajoutant simplement.
« Disons que nous n'avons clairement pas le même quotidien. »
Fort heureusement le barreur arrive et Séléné incline la tête avec respect devant l'homme tout en lui offrant un sourire chaleureux. Tient d'ailleurs, tous ces marins étaient -ils des sorciers ou bien des moldus, les deux peut-être ? Une autre question qu'il faudrait poser à Auguste. Elle passe son bras sous celui du sorcier, se rapprochant à nouveau de lui pour traverser l'Atalante. Il l’amène à l'avant du bateau où le vent vient fouetter ses cheveux dont les mèches ondulés et libres ressemble à des serpents plus que jamais.
« J'avoue que je pensais à un lieu plus intime... Certains sujets doivent être traité avec délicatesse et je devais te montrer quelque chose que personne ne devait voir alors... » Elle se mord la lèvre, visiblement embêté et se met près de lui, face à la mer et observe les flots. « Tant pis pour cette partie, peut-être pourrons-nous repasser par ta...ma...euh... TA maison, tout à l'heure ? »
Et cette histoire de maison... Non mais, qui offrait une maison à une femme sur un coup de tête ? La princesse roule des yeux comme une enfant et rougit. En vérité, elle adorait cette proposition et la simple idée d'avoir cette bâtisse rien qu'à elle la faisait rêver.
« Tiens pour commencer, parlons de cette maison ! À toi, à moi ou je ne sais à qui elle appartient à présent ! » La femme pivote le visage, visiblement dénuée de patience alors qu'elle affiche cette moue agacée et boudeuse. « Imagines que je refuse de t'épouser, ne reviendras-tu ta sur ton offre ? C'est complètement insensé de ta part de vouloir me la donner ! »
La voilà qui plisse les lèvres, basculant la tête sur le côté en se penchant en arrière, s'accrochant au cordage.
« En même temps, elle est si belle... » Long soupir. « Je la voudrais tellement, mais accepter serait tout aussi insensé, n'est-ce pas... ? » Elle se redresse, plissant les yeux. « J'ai une idée ! Si j'accepte la maison, tu dois accepter de venir y passer du temps avec moi. Nous n'avons plus de lieu refuge comme la bibliothèque de l'école... Alors, cette jolie maison ne pourrait-elle pas le devenir ? » Elle se rapproche de lui, plongeant son regard dans le sien. « Mariés ou non... nous resterons des amis, non ? Nous pouvons avoir un endroit rien qu'à nous, on en ferait un endroit qui nous ressemble, où l'on se retrouverait de temps en temps pour renouer comme nous le voulions. »
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« Avons d'aller plus loin, j'aimerais savoir si tu as des questions à me poser. Sur n'importe quels sujets, après tout, si tu dois rejoindre la famille royale il y a forcément des choses que tu veux savoir ou bien qui t'intrigue. Ce n'est pas les rumeurs qui manquent après tout... Alors dis-moi Auguste, que voudrais-tu savoir... ? Et sinon, veux-tu prendre la parole le premier sur des sujets qui te concerne et que tu juges bon de me faire partager ? Ou bien pour... me tester ? » Elle reprend un air plus sérieux, soutenant toujours son regard et murmure. « Ne te méprends pas mon ami, car malgré cette merveilleuse journée, cela n'en reste pas moins un teste. Mais je veux qu'il se fasse dans les deux sens. Tu n'es pas un jouet Auguste, je me fiche de ton père et de mes parents, toi seul peut décider si je suis moi aussi, digne de toi. » Hochement de tête. « Alors teste-moi. Montres-moi ta part sombre, parce que je veux savoir avec qui je passerais le reste de ma vie et je veux que cette personne sache si oui ou non, elle peut me faire confiance et si je peux gérer auprès de lui et l'aider ou non à porter son fardeau. »
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Août 1927 • La Rochelle • @Séléné de Valoys
TW : Aucun
Décidément, il semble l'avoir déconcerté en choisissant de lui offrir cette maison. Sourire mutin aux lèvres, coi tout du long alors qu'il l'observe et l'écoute tenter de faire sens de la situation. Elle n'a clairement pas besoin de lui pour ce dialogue là et il est infiniment divertissant de le voir se dérouler sous ses yeux. Regard adoucit de tendresse, bien qu'il ne vienne pas un instant à son aide, la laissant se défaire de cet écheveau qu'elle s'inflige toute seule d'un bout à l'autre. Ça, c'est une facette d'elle qu'il ne connait pas mais qu'il en vient pour l'heure à apprécier. L'image est touchante, précieuse, comme celle d'une souris qui vient de se voir offrir une fromagerie entière.
"Ça va ? Tu t'en sors ?" vient-il ponctuer un bref instant au beau milieu du touffu discours de Séléné.
Elle s'en sort, oui, au bout du compte. Il reste encore un moment silencieux, la laissant s'exprimer, et sur un coup de tête, cueille sa main de la sienne pour y déposer un baiser. Cette femme, héritière de la couronne, luttant pour se faire à l'idée qu'on put lui offrir quelque chose de prix qui ne soit pas vide de sens. Comment eut-il pu ne pas être touché par cette image, vraiment ? Et cette femme, c'est son amie. Du moins aime-t-il à le penser. Peut-être deviendra-t-elle davantage encore, si leur tentative est concluante. Et de cela, elle semble extrêmement préoccupée. Il y a tant, dans son discours, dans ses idées, et sans aucun doute, dans son coeur.
"Depuis quand n'as-tu pu te reposer, Séléné ?"
Se reposer sur quelqu'un, ou tout court. Peu importe, réellement. La question vaut autant pour l'un que pour l'autre. Il se redresse légèrement, jouant de ses doigts avec les siens, sans jamais la quitter des yeux, mirant ce visage qu'une pâleur naturelle suggère inexpressif alors qu'elle en déborde en vérité. Laissant la question se déliter dans la brise marin, Auguste s'offre un nouvel instant de silence, les traits composés s'il n'est froid. La discussion est sérieuse, après tout, une fois le comique de son ébahissement consommé.
"Voyons... Dans quel ordre devrais-je répondre ?"
L'hésitation marquée, exercice dont il n'est pas coutumier, s'offre alors pour tenter de la rasséréner.
"Peut-être adresser le plus simple en premier. Cette histoire de maison, comme tu le dis si bien."
Il inspire profondément, loge sa main dans la sienne, et se penche vers elle, l'observant droit dans les yeux.
"Tu es mon amie, avant d'être un prospect pour mon mariage. Et je sais que tu auras plaisir à en user, à la faire tienne et à l'emplir de positif. Et si tu refuses de m'épouser, j'aurais tout de même satisfaction à combler mon amie. Et de l'y visiter, en effet."
Il existe un monde dans lequel elle le refusera, Auguste le sait. Rien n'est joué. Peut-être est-ce lui qui refusera également. Il ose pourtant espérer qu'ils resteront amis. Tout comme elle. Ce présent peut représenter cet espoir. C'est une belle idée. Le monde a besoin de belles idées, surtout en ce moment. La grisaille de la guerre s'attarde encore, et les sorciers ont les yeux rivés sur la politique. Avoir l'opportunité d'apprécier un jour d'été à l'ombre de la glycine parfumée ressemble à une image utopique, mais une image nécessaire.
Et pourtant, il ne peut se permettre de ne parler que de la maison, n'est-ce pas ? Elle attend de lui qu'ils échangent sérieusement, et elle a raison. C'est un moment d'importance, peut-être le premier d'une longue série. Entre eux, la confiance doit régner. L'assurance que même si le monde entier ment, il reste toujours au moins une personne sur laquelle s'appuyer, se reposer. Une personne qui sera toujours un allié, par vent et marée. Ce n'est pas une confiance que l'on bâtit en une heure ni une journée, mais il en faut bien une pour commencer. Pourtant, c'est aussi un exercice des plus complexes pour Auguste car cela demande de s'ouvrir et il a reculé déjà une fois, lors des festivités.
S'il repousse de nouveau l'échéance, autant abandonner immédiatement. Alors il la relâche, se perche en équilibre sur le bastingage, laisse l'air envelopper, le vivifier et chasser ses angoisses.
"Je ne me vois pas comme un jouet, Séléné. Et je n'aime pas cette façon de penser. Je n'aime pas non plus que tu partes du principe que c'est ainsi que je me vois, que c'est la seule façon logique d'aborder notre situation."
En dépit de la casquette, de petites mèches de cheveux viennent fouetter son visage piqueté par le sel et les embruns. Peut-être n'est-ce pas le lieu idéal pour toute leur discussion, mais si Séléné veut réellement qu'il se livre, c'est ici qu'il s'en sent capable.
"Mon père a toujours voulu que j'épouse la royauté. Mais c'est parce qu'il pense que c'est la meilleure chose à faire pour notre famille. Et ça, je ne peux pas le lui enlever. Moi aussi, je souhaite faire au mieux pour les miens. Je sais que si je lui présente d'autres candidates, il écoutera. Jusqu'à te revoir, cet été, c'est ce que je pensais faire, d'ailleurs. Mais tu m'as fais changer d'avis."
Comment, exactement, il ne sait pas le dire. Mais leur discussion a été salutaire et lui a donné beaucoup à réfléchir. Il faut savoir reconnaître l'agréable comme le désagréable, après tout, sinon la vie n'est aucun équilibre.
"Et je ne peux pas nier que cette journée tend à me donner raison. C'est aussi agréable pour moi, grâce à toi."
Son regard porte un instant vers le large, la mer piquetée de petites embarcations, si humbles en comparaison de la belle Atalante. Il aime tant ce voilier. Une des meilleures choses qui lui soit arrivée ces dernières années, sans le moindre doute. La vision l'apaise toujours. Elle l'apaise aussi en l'instant, tandis qu'il tourne la tête vers elle.
"Je n'aime pas les rumeurs, même si elles sont parfois bien utiles. En revanche, je t'écouterais avec plaisir, quoi que tu veuilles me dire."
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Invité leBien sûr qu'il n'aimait pas cette façon de penser, et quiconque aurait été à sa place en aurait pensé de même. Mais Séléné était toujours inquiète à l'idée de ne pas savoir ce qui se tramait car depuis l'annonce que son futur couronnement, c'est son monde entier qui était chambouler.
« Je te présente mes excuses, j'ai mal exprimé ce que je ressentais... » long soupir. « Heureusement que tu me parle de ton père car en vérité, c'était de lui que je me méfiais... D'un côté j'avais peur des manipulations politiques, car il y en aura toujours, et de l'autre la peur que tu ne puisse faire ce choix de toi-même. » Elle lance un regard désolé à son ami et murmure. « Tu crois que Crépus pourrait m’apprécie... ? En tant que personne, je veux dire... Il semble tellement froid... distant... Intimidant, même. Je crois que le mieux est encore que je rencontre ton père, non ? Tu m'aideras à m'y préparer ? Je suis sûr qu'il va me détester...»
Finalement, Séléné se surprend à réalisé que finalement, elle est un peu comme tout le monde, juger sans connaître. La peur de décevoir, même Crépus, semblait s'ajouter à sa longue liste d'angoisse. Prenant à son tour la main de son ami, la femme caresse sa paume du pouce. Tous ces gestes tendres entre eux étaient devenus si naturel, en si peu de temps. Ce contacte avec Auguste, elle adorait.
« Et pour la maison... j'accepte. » Elle tire la main d'Auguste à son visage et y dépose sa joue pâle, humant l'odeur de sa peau. « Merci... je l'adore tellement. Et puis cette maison est pour moi, l'image que j'ai de toi... Un lieu sécurisant et doux. Tu trouves cela idiot... ? » Elle redresse le visage, le fixant. « Quand nous étions jeune, je ne venais pas te rejoindre à la bibliothèque juste parce que mon sommeil était difficile et que solitude était un refuge... Je trouvais ta présence très réconfortante, Auguste. Je suis heureuse de voir que malgré toute ces années, cela n'a pas changé. Pour être totalement honnête, je trouve que cela a prit plus d'ampleur, sans doute parce que je ne suis plus une enfant et que je réalise à présent combien il est important de se sentir en sécurité auprès de certains. »
C'était donc acté, cette maison serait la sienne. Non, la leur. Leur nouveau petit cocon dans les moments difficiles. Et même dans les bons, juste pour profiter d'Auguste en toute simplicité. Cela faisait donc deux sujet abordé et éclairé : la maison et Crépus. Après tout elle avait confiance en Auguste et s'il avait confiance en son père... Et qui sait, peut-être que Crépus, en tant que potentiel beau-père, ferait une meilleur figure paternel que son propre père... Était-ce cruel de pensé cela ?
« Les rumeurs sont nombreuses... Mais la plus commune touche aux arts noirs. Je suis désolé de t’annoncer cela mais ce n'est pas une rumeur mais une vérité. » Elle se tourne de nouveau vers la mer, le visage sombre. « Beaucoup dans la famille ont cessé cette pratique, peur des conséquence, rebuté par ce qu'ils apprenaient et par ce que cela engendrait ou bien parce que ce n'était juste pas compatible avec leur caractère... Oui, beaucoup l'ont fait... » La princesse pivote sensiblement le visage, dardant un regard puissant sur Auguste. « Mais pas moi. » D'un geste lent, elle repousse les cheveux qui se colle à son faciès à cause du vent. « J'admets aimé cela et en faire usage à des fins personnels. Je n'entrerais pas dans les détails, tu découvriras tout cela par toi-même avec le temps, il y aurait trop à dire... Et je comprendrais que tu préférerais resté éloigné de ce genre de pratique. Mais cela fait parti de mon quotidien, tout comme tu iras en mer, parfois je m'absenterais, j'irais pratiquer mon art, tu en ignoreras les raisons et les conséquences et ce sera sans doute mieux ainsi. Mais à l'inverse, si la curiosité te poussait à en savoir plus... Eh bien, j'aurais sans doute des choses à t'apprendre, moi aussi. »
La sorcière détourne le regard. Ce n'était pas anodin comme secret et cela donnait lieu à d'autres révélations. Peut-être que cela permettrait à son ami de faire la lumière et le lien entre certain détails.
« C'est à cause de cette magique antique que ma famille est maudite. Là encore, vérité et non rumeur. J'ai perdu presque tout mes frères et sœurs, quand à moi, cet affectueux surnom de princesse de verre que l'on me donne , n'est dû qu'au fait que ma malédiction soit d'être née malade. Quand j'étais encore, bien avant nos études, j'étais la risée de la famille, ma mère me détestait pour ce que j'étais. Si blanche, si laide... je voyais mal, le soleil était un ennemi, j'étais faible... J'en serais morte que mes parents s'en serait mieux porté... Mais j'ai tenu, je suis resté en vie et contre toute attente à l’adolescence mon corps à prit un virage complet. La laideur est devenue une harmonie laiteuse, un atout que ma mère s'est empressé exploiter en faisant de moi la jolie poupée de la famille, la princesse la plus attachante auprès du peuple. Celle que l'on aimait regardé, imité, chacune de mes tenus, chacun de mes choix étaient scrutés à la loupé puis tout devenait une mode. Et pendant ce temps, les autres de ma fratrie tombaient comme des mouches, comme si leurs vies n'avaient aucun valeur... »
La douceur de son visage fini par se changer en colère. Les yeux corail se remplissent de larme qu'elle ravalent par fierté alors que la sorcière fixe l'horizon en serrant les dents.
« C'est pour cela que j'ai décidé de continuer la magie noire... j'aimerais trouvé une solution pour sauver les miens... par là, j'entends les dernières générations. » Elle se tourne complètement vers Auguste, affrontant son regard. « Tu dois réaliser que si tu m'épouse et que tu me fait un ou plusieurs enfants, tu deviendras le père une portée de moribonds. Tu comprend ? Auguste, c'est important ! Tes enfants seront malades, condamnés à mourir ou à devenir fou ! Et si par chance l'un d'eux survie, tu l'ignorera sans doute parce que tu sera occupé à pleurer les autres que tu auras perdu. Es-tu prêt à prendre un tel risque ? »
Elle saisit son bras d'un geste ferme, complètement désespéré et l'attire à elle plus fort que jamais. Séléné continue de soutenir son regard alors que les sillons salés de ses larmes ruisselles enfin, mêlant chagrin, frustration et une haine infini.
« Voudrais-tu quand même de moi... ? » Quelle horrible question, égoïste par dessus le marché. « J'ignore si tu as quelqu'un dans ta vie Auguste, sans doute es-tu amoureux... c'est pourquoi je te demande de réfléchir sérieusement à tout cela. Ta décision ne sera jamais anodine et elle aurait des conséquence probablement funeste. Tu peux encore refuser et me rejeter, tu ne me dois rien Auguste... » En pleurs, elle colle son front au sien. « Refuses... Je t'en supplie... tu dois refuser, ne t'infliges pas cette vie... Tu mérite tellement mieux que de me supporter, moi et cette horrible malédiction... »
« Je te présente mes excuses, j'ai mal exprimé ce que je ressentais... » long soupir. « Heureusement que tu me parle de ton père car en vérité, c'était de lui que je me méfiais... D'un côté j'avais peur des manipulations politiques, car il y en aura toujours, et de l'autre la peur que tu ne puisse faire ce choix de toi-même. » Elle lance un regard désolé à son ami et murmure. « Tu crois que Crépus pourrait m’apprécie... ? En tant que personne, je veux dire... Il semble tellement froid... distant... Intimidant, même. Je crois que le mieux est encore que je rencontre ton père, non ? Tu m'aideras à m'y préparer ? Je suis sûr qu'il va me détester...»
Finalement, Séléné se surprend à réalisé que finalement, elle est un peu comme tout le monde, juger sans connaître. La peur de décevoir, même Crépus, semblait s'ajouter à sa longue liste d'angoisse. Prenant à son tour la main de son ami, la femme caresse sa paume du pouce. Tous ces gestes tendres entre eux étaient devenus si naturel, en si peu de temps. Ce contacte avec Auguste, elle adorait.
« Et pour la maison... j'accepte. » Elle tire la main d'Auguste à son visage et y dépose sa joue pâle, humant l'odeur de sa peau. « Merci... je l'adore tellement. Et puis cette maison est pour moi, l'image que j'ai de toi... Un lieu sécurisant et doux. Tu trouves cela idiot... ? » Elle redresse le visage, le fixant. « Quand nous étions jeune, je ne venais pas te rejoindre à la bibliothèque juste parce que mon sommeil était difficile et que solitude était un refuge... Je trouvais ta présence très réconfortante, Auguste. Je suis heureuse de voir que malgré toute ces années, cela n'a pas changé. Pour être totalement honnête, je trouve que cela a prit plus d'ampleur, sans doute parce que je ne suis plus une enfant et que je réalise à présent combien il est important de se sentir en sécurité auprès de certains. »
C'était donc acté, cette maison serait la sienne. Non, la leur. Leur nouveau petit cocon dans les moments difficiles. Et même dans les bons, juste pour profiter d'Auguste en toute simplicité. Cela faisait donc deux sujet abordé et éclairé : la maison et Crépus. Après tout elle avait confiance en Auguste et s'il avait confiance en son père... Et qui sait, peut-être que Crépus, en tant que potentiel beau-père, ferait une meilleur figure paternel que son propre père... Était-ce cruel de pensé cela ?
« Les rumeurs sont nombreuses... Mais la plus commune touche aux arts noirs. Je suis désolé de t’annoncer cela mais ce n'est pas une rumeur mais une vérité. » Elle se tourne de nouveau vers la mer, le visage sombre. « Beaucoup dans la famille ont cessé cette pratique, peur des conséquence, rebuté par ce qu'ils apprenaient et par ce que cela engendrait ou bien parce que ce n'était juste pas compatible avec leur caractère... Oui, beaucoup l'ont fait... » La princesse pivote sensiblement le visage, dardant un regard puissant sur Auguste. « Mais pas moi. » D'un geste lent, elle repousse les cheveux qui se colle à son faciès à cause du vent. « J'admets aimé cela et en faire usage à des fins personnels. Je n'entrerais pas dans les détails, tu découvriras tout cela par toi-même avec le temps, il y aurait trop à dire... Et je comprendrais que tu préférerais resté éloigné de ce genre de pratique. Mais cela fait parti de mon quotidien, tout comme tu iras en mer, parfois je m'absenterais, j'irais pratiquer mon art, tu en ignoreras les raisons et les conséquences et ce sera sans doute mieux ainsi. Mais à l'inverse, si la curiosité te poussait à en savoir plus... Eh bien, j'aurais sans doute des choses à t'apprendre, moi aussi. »
La sorcière détourne le regard. Ce n'était pas anodin comme secret et cela donnait lieu à d'autres révélations. Peut-être que cela permettrait à son ami de faire la lumière et le lien entre certain détails.
« C'est à cause de cette magique antique que ma famille est maudite. Là encore, vérité et non rumeur. J'ai perdu presque tout mes frères et sœurs, quand à moi, cet affectueux surnom de princesse de verre que l'on me donne , n'est dû qu'au fait que ma malédiction soit d'être née malade. Quand j'étais encore, bien avant nos études, j'étais la risée de la famille, ma mère me détestait pour ce que j'étais. Si blanche, si laide... je voyais mal, le soleil était un ennemi, j'étais faible... J'en serais morte que mes parents s'en serait mieux porté... Mais j'ai tenu, je suis resté en vie et contre toute attente à l’adolescence mon corps à prit un virage complet. La laideur est devenue une harmonie laiteuse, un atout que ma mère s'est empressé exploiter en faisant de moi la jolie poupée de la famille, la princesse la plus attachante auprès du peuple. Celle que l'on aimait regardé, imité, chacune de mes tenus, chacun de mes choix étaient scrutés à la loupé puis tout devenait une mode. Et pendant ce temps, les autres de ma fratrie tombaient comme des mouches, comme si leurs vies n'avaient aucun valeur... »
La douceur de son visage fini par se changer en colère. Les yeux corail se remplissent de larme qu'elle ravalent par fierté alors que la sorcière fixe l'horizon en serrant les dents.
« C'est pour cela que j'ai décidé de continuer la magie noire... j'aimerais trouvé une solution pour sauver les miens... par là, j'entends les dernières générations. » Elle se tourne complètement vers Auguste, affrontant son regard. « Tu dois réaliser que si tu m'épouse et que tu me fait un ou plusieurs enfants, tu deviendras le père une portée de moribonds. Tu comprend ? Auguste, c'est important ! Tes enfants seront malades, condamnés à mourir ou à devenir fou ! Et si par chance l'un d'eux survie, tu l'ignorera sans doute parce que tu sera occupé à pleurer les autres que tu auras perdu. Es-tu prêt à prendre un tel risque ? »
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Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Août 1927 • La Rochelle • @Séléné de Valoys
TW : Aucun
Les excuses furent acceptées d'un signe de tête, Auguste ne souhaitant pas épiloguer. Séléné n'a pas tort en abordant les choses ainsi, mais la vérité reste à ses yeux à lui que l'avis des autres, à ce sujet, importe peu. Être trop présomptueux est une erreur qui peut s'avérer coûteuse, que l'on soit manant ou souverain. Qu'ils pensent donc savoir manipuler leurs croix et leurs fils comme des marionnettes, mais ils ne peuvent décider à leur place. Pas s'ils sont honnêtes envers eux-mêmes. Entiers. Mais il n'en dit rien. Pas plus qu'il ne commente l'attitude de Crepus. Rien n'est, après tout, manichéen et le patriarche Lestrange pas plus que le reste du monde. Il veut le pouvoir oui, pour assurer l'avenir de sa famille. Une aspiration qui n'est pas moins noble que d'autres en fin de compte.
"Je suis certain qu'il t'appréciera, au contraire. Et je t'aiderais."
Si Crépus a réussi l'exploit d'une entente avec la novatrice Neith, Séléné sera un jeu d'enfant. L'idée, d'ailleurs, fait naître un léger sourire à l'entournure de ses lèvres. Il se garde cependant de la plaisanterie. Le sujet semble sensible et il n'eut guère lui-même apprécié être comparé. Sortit de ses pensées d'une façon tout à fait inattendue, il cille et baisse légèrement les yeux, touché par l'image qu'elle dépeint de lui. Sécurisant et doux ? Lui ? Il hésite, puis secoue légèrement la tête, cherchant pour une fois ses mots. Doux et sécurisant. Eh bien sans doute est-ce une bonne nouvelle pour leur relation, s'il s'agit d'une complète surprise pour lui. Il n'a, après tout, jamais su ce qu'il représentait par le passé pour elle, ni ce qu'il a pu lui apporter. A ses yeux, c'était elle, Séléné, qui lui a beaucoup offert.
"En effet."
Un havre est toujours salutaire. Naïvement, Auguste nourrit l'amorce d'une certaine satisfaction à voir Séléné intégrer sa famille, même par alliance. Elle n'a sans doute aucune idée de la différence profonde, abyssale, de philosophie entre leurs deux lignées. Oh oui, en y pensant, il a hâte de constater. Mais il va aussi trop vite en besogne. Ne sont-ils pas là pour se mettre d'accord avant toute chose ? Alors il se tait, chasse le badinage et se concentre sur Séléné, sur ce qu'elle souhaite lui confier et qui n'a vraiment rien d'une plaisanterie. Une fois encore, il reste silencieux jusqu'au bout, la laissant s'épancher, le visage aussi neutre et sérieux qu'il est nécessaire. Lorsqu'elle en finit, il se fend d'un soupire destiné à juguler la tension que son discours a provoqué, plus encore, que sa détresse lui a inspiré. Il referme les bras autours d'elle, dans une étreinte calme et ferme.
"Laisse sortir, si tu en as besoin." glisse-t-il d'une voix douce à son oreille.
Lents gestes caressants, dans son dos et sur sa chevelure, respiration profonde et lente. Lui-même a besoin de réfléchir, de démêler l'écheveau que Séléné lui a mit entre les mains, entre appréciation personnelle et considérations objectives pour l'avenir. Lorsqu'elle lui semble un peu plus calme, il la fait se lover à son flanc, la protégeant partiellement du vent puissant. Il a remis les pieds sur le pont, l'observe par en-dessus. Par esprit pratique, il tire de sa poche un mouchoir de coton brodé de ses initiales et des armoireries des Lestrange, l'offre à Séléné.
"Est-ce que tu veux boire quelque chose ?"
Le mieux est encore de pallier au plus simple et au confort immédiat de son amie, avant d'adresser quoi que ce soit. Alors il s'occupe d'elle, boisson, coupe-vent, mais il ne l'oblige pas à le lâcher. Parfois, il vaut bien enlacer jusqu'à ce que le receveur décide, lui, qu'il en a assez, plutôt que de repousser trop tôt. Le contact n'est pas désagréable, d'ailleurs. Séléné ne pèse rien ou presque. Il eut pu aisément la soulever s'il s'est été toqué. Peut-être qu'il le fera, plus tard. Pour l'heure Auguste revient, enfin, à leur échange.
"J'aimerais t'aider, si tu le veux bien. Je t'ai écouté, et je te trouve très courageuse, de continuer à chercher une solution à ce qui vous a été infligé. D'avoir réussir à rester droite malgré tes deuils successifs, et vos tragédies personnelles" Il lui offre un léger sourire. "Tu accepterais ? Je pourrais utiliser mes contactes auprès de la ligue des explorateurs. Peut-être que des indices, ou des éléments de réponse se trouvent en dehors de la France. As-tu des informations sur l'origine exacte de cette malédiction ? Parfois, il faut remonter jusqu'à la source et la comprendre pour savoir comment se débarrasser des effets. Au final, c'est comme ça que fonctionne médicomages et docteurs moldus. Les archives de la famille De Valoys sont très fournis. Tu les as consultés ? Est-ce que tu as déjà parlé avec ton père de tes recherches ou penses-tu qu'il désapprouverait ?"
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Invité leElle s'était attendu à de la distance, un regard noir, à voir de la déception si ce n'est du dégoût dans les yeux d'Auguste. Mais rien de tout cela. De toute façon, pour le peu qu'elle voit son visage tant sa vu déjà mauvais est à présent troublé par un flot de larmes. Elle se laisse faire, se blottissant contre son ami qui la protège du vent alors que les sanglots de la princesse sont étouffé contre son buste. Pourquoi continuait-il à se montrer si gentil et compatissant ? Peut-être était-ce de la pitié ? Ce serait sans doute pire que tout, que d'être prise en pitié. Mais il est vrai qu'elle en avait beaucoup sur le cœur et une pression titanesque sur les épaules, alors ce dont elle avait besoin Séléné n'en savait rien, vraiment. Frapper quelque chose, quelqu'un, mordre, se goinfrer, boire jusqu'à l'ivresse ou laisser l'opium engourdir ses sens et son esprit jusqu'à la plongé dans le sommeil...
« Je ne veux rien... »
Souffle t-elle alors que le sorcier est déjà prêt à tout pour son confort et pour la soulager comme il le peu. Elle presse son front plus fort contre lui, fermant les yeux. L'aider. Encore et toujours. Il ne réalise pas ou fait-il exprès ? Elle venait de lui expliquer qu'à s'accrocher à elle il aurait la vie d'un mari et d'un père avec un cœur au bord du gouffre. Mais Auguste s'obstine... Séléné refile et relève le visage, basculant la tête en arrière pour planter ses yeux humide dans les siens.
« Je ne suis pas courageuse... Je veux ma vengeance, Auguste. Ne comprends-tu pas à quel point je suis prêt à tout abandonner pour sauver les miens ? Jusqu'à vendre mon âme aux ténèbres... » Ses larmes roulent encore mais son visage est à présent éteint et figé comme celui d'une poupée de porcelaine. « Je ne suis pas courageuse, j'accapare savoir et pouvoir par tous les moyens à ma disposition... Je suis monstrueuse... Et je suis une meurtrière. »
Lentement sa main se lève et effleure la joue de son comparse. Son dévouement était touchant, là tout de suite, elle aurait pût fléchir et lui donner tout ce qu'il voulait, lui donner le bon dieu en confession, si cela avait pu la soulager un tant soit peu de ses malheurs.
« Ma famille ne m'a jamais aidé et encore moins mes parents... Il ne savent que me détruire, jamais il ne me donnerons de réponse et je ne suis pas sûr qu'eux-même les possèdent... Quand à toi qui a eu le cœur brisé à la mort de ton frère, sais-tu ce que moi j'ai fais au mien... ? » Un sourire triste se dessine sur son visage de cire. « Je l'ai tué. Cyrus n'avait qu'un an... c'était le soir de l'attentat, je l'avais trouvé sauvé... Et finalement je l'ai tué, Auguste. » Elle recule doucement, se séparant de lui. « J'ai assassiné mon petit frère que j'aimais sans doute plus que notre mère ne pourrais jamais le faire. J'ai serré son petit corps jusqu'à l'étouffer contre mon sein... Je ne me suis rendu compte de rien, mais le mal était fait, après cela, mais parents ont étouffer son meurtre... »
Tremblements, spasmes. Séléné qui d'ordinaire avait un très bon contrôle d'elle-même se sent soudainement nauséeuse. Ses muscles se raidissent, deviennent douloureux. Elle sait ce qui arrive et dans un mouvement de panique, elle tourne le dos à Auguste.
« Pourquoi voudrais-tu m'aider... ? Je ne mérite pas ton aide, ni ton attention... ni celle de personne. »
Elle s'enfuit soudainement, toisant son garde du corps pour ordonner silencieusement à Arthur de ne pas la suivre. Lui est un des rares à connaître son secret et surtout, ce qu'il advient quand ses émotions lui échappe. Elle ouvre la porte qui mène à l'intérieur de l'Atalante, gémissant, serrant les dents. Elle s'appuie contre un mur, portant une main à sa gorge. Dans un râle, elle secoue la tête alors que ses paupière s'ouvre sur un regard vipérin, rouge. Séléné accélère, cherchant une pièce où personne ne la verrait. Elle ne tarde pas à trou_ver et s'y engouffre en ouvrant la porte d'un mouvement brusque de l'épaule. Elle tangue plus que le bateau lui-même et se rattrape à ce qui semble être un tonneau de marchandise. Un, parmi d'autre. Sur ses bras, sa peau vibre, se recouvrant progressivement d'écailles irisées alors qu'elle pivote, la respiration haletante.
« Pourquoi j'aurais dû me douté que tu me suivrais... ? »
Elle n'avait de toute façon aucun moyen de fuite ici, c'était son bâtiment et Auguste n'allait sans doute pas la laisser s'écrouler comme ça. Nouveau gémissement, la femme se crampe, les bras croisés sur son ventre alors que ses os craque. D'ordinaire la transformation est fluide, sans aucun soucis, sauf quand elle vient à perdre le contrôle. Tout devient douloureux et bien plus long, elle peut sentir ses os se briser, ses organes bouger jusqu'à ce que la douleur la pousse à un lâcher prise totale.
Ce qui arrive, là, soudainement sous les yeux de son ami. La femme rétrécit, les vêtements ne suivent pas sa transformation cette fois et au milieu du tissus en vrac sur le sol, c'est une vipère d'un blanc immaculé qui s'est enroulé sur elle-même. Lentement elle relève la tête, toisant le sorcier de ses yeux rubis avant d'ouvrir la gueule, sifflant en dévoilant ses crochets puis laisse sa langue bifide s'agiter lorsque sa gueule se referme.
Se jeter par dessus bord et se laisse crever dans les vagues.
« Je ne veux rien... »
Souffle t-elle alors que le sorcier est déjà prêt à tout pour son confort et pour la soulager comme il le peu. Elle presse son front plus fort contre lui, fermant les yeux. L'aider. Encore et toujours. Il ne réalise pas ou fait-il exprès ? Elle venait de lui expliquer qu'à s'accrocher à elle il aurait la vie d'un mari et d'un père avec un cœur au bord du gouffre. Mais Auguste s'obstine... Séléné refile et relève le visage, basculant la tête en arrière pour planter ses yeux humide dans les siens.
« Je ne suis pas courageuse... Je veux ma vengeance, Auguste. Ne comprends-tu pas à quel point je suis prêt à tout abandonner pour sauver les miens ? Jusqu'à vendre mon âme aux ténèbres... » Ses larmes roulent encore mais son visage est à présent éteint et figé comme celui d'une poupée de porcelaine. « Je ne suis pas courageuse, j'accapare savoir et pouvoir par tous les moyens à ma disposition... Je suis monstrueuse... Et je suis une meurtrière. »
Lentement sa main se lève et effleure la joue de son comparse. Son dévouement était touchant, là tout de suite, elle aurait pût fléchir et lui donner tout ce qu'il voulait, lui donner le bon dieu en confession, si cela avait pu la soulager un tant soit peu de ses malheurs.
« Ma famille ne m'a jamais aidé et encore moins mes parents... Il ne savent que me détruire, jamais il ne me donnerons de réponse et je ne suis pas sûr qu'eux-même les possèdent... Quand à toi qui a eu le cœur brisé à la mort de ton frère, sais-tu ce que moi j'ai fais au mien... ? » Un sourire triste se dessine sur son visage de cire. « Je l'ai tué. Cyrus n'avait qu'un an... c'était le soir de l'attentat, je l'avais trouvé sauvé... Et finalement je l'ai tué, Auguste. » Elle recule doucement, se séparant de lui. « J'ai assassiné mon petit frère que j'aimais sans doute plus que notre mère ne pourrais jamais le faire. J'ai serré son petit corps jusqu'à l'étouffer contre mon sein... Je ne me suis rendu compte de rien, mais le mal était fait, après cela, mais parents ont étouffer son meurtre... »
Tremblements, spasmes. Séléné qui d'ordinaire avait un très bon contrôle d'elle-même se sent soudainement nauséeuse. Ses muscles se raidissent, deviennent douloureux. Elle sait ce qui arrive et dans un mouvement de panique, elle tourne le dos à Auguste.
« Pourquoi voudrais-tu m'aider... ? Je ne mérite pas ton aide, ni ton attention... ni celle de personne. »
Elle s'enfuit soudainement, toisant son garde du corps pour ordonner silencieusement à Arthur de ne pas la suivre. Lui est un des rares à connaître son secret et surtout, ce qu'il advient quand ses émotions lui échappe. Elle ouvre la porte qui mène à l'intérieur de l'Atalante, gémissant, serrant les dents. Elle s'appuie contre un mur, portant une main à sa gorge. Dans un râle, elle secoue la tête alors que ses paupière s'ouvre sur un regard vipérin, rouge. Séléné accélère, cherchant une pièce où personne ne la verrait. Elle ne tarde pas à trou_ver et s'y engouffre en ouvrant la porte d'un mouvement brusque de l'épaule. Elle tangue plus que le bateau lui-même et se rattrape à ce qui semble être un tonneau de marchandise. Un, parmi d'autre. Sur ses bras, sa peau vibre, se recouvrant progressivement d'écailles irisées alors qu'elle pivote, la respiration haletante.
« Pourquoi j'aurais dû me douté que tu me suivrais... ? »
Elle n'avait de toute façon aucun moyen de fuite ici, c'était son bâtiment et Auguste n'allait sans doute pas la laisser s'écrouler comme ça. Nouveau gémissement, la femme se crampe, les bras croisés sur son ventre alors que ses os craque. D'ordinaire la transformation est fluide, sans aucun soucis, sauf quand elle vient à perdre le contrôle. Tout devient douloureux et bien plus long, elle peut sentir ses os se briser, ses organes bouger jusqu'à ce que la douleur la pousse à un lâcher prise totale.
Ce qui arrive, là, soudainement sous les yeux de son ami. La femme rétrécit, les vêtements ne suivent pas sa transformation cette fois et au milieu du tissus en vrac sur le sol, c'est une vipère d'un blanc immaculé qui s'est enroulé sur elle-même. Lentement elle relève la tête, toisant le sorcier de ses yeux rubis avant d'ouvrir la gueule, sifflant en dévoilant ses crochets puis laisse sa langue bifide s'agiter lorsque sa gueule se referme.
Et maintenant, qu'est-ce que tu vas ?
Je te dégoûte ?
Je te fais peur ?
Est-ce que tu m'en veux.... ?
Je te dégoûte ?
Je te fais peur ?
Est-ce que tu m'en veux.... ?
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Août 1927 • La Rochelle • @Séléné de Valoys
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Il lui offre son regard lorsqu’elle le réclame, comme il lui a offert son étreinte. Sans hésiter et sans réticence. Il voit sa souffrance, lui qui claquemure la sienne derrière de si hautes forteresses qu’il ne peut que vivre avec elle, enfermé en huis clos. Salutaire lorsqu’il fait face au reste du monde et parfois tragique lorsqu’il souhaiterait lui échapper. Il sait. Il sait à quel point exprimer sa douleur peut être libérateur et il sait que dans sa détresse Séléné en ressortira peut-être soulagée. Et il souhaite être là pour la soutenir et l’accompagner. Pour honorer sa confiance lorsqu’elle a choisi de s’ouvrir à lui plutôt qu’à un autre. Il attend, la laisse s’exprimer, parler à son rythme et autant qu’elle le désire, sans la lâcher, pas tant qu’elle n’en exprime pas le désir.
Opinant doucement, mire dépourvue de jugement, Auguste écoute. Et il écoute encore lorsqu’elle s’ouvre sur les torts qu’elle pense avoir, sur la tragédie des attentats. Sa tragédie, à elle. Et le son de ses souffles défaits, de sa voix si gorgée de souffrance lui étreint le cœur comme la gorge. Merlin… vivre toutes ces années avec cette culpabilité qu’elle s’est attribuée et que personne ne semble avoir essayé de lui ôter. Il esquisse un geste pour l’inviter à revenir se lover dans son étreinte, mais elle lui tourne alors le dos, le surprenant. Il abaisse le bras, inquiet pour elle, l’observe attentivement. Elle ne lui laisse pas le temps de la retenir cependant, et il ne peut qu’échanger un regard avec son garde du corps avant de la suivre, ne pouvant décemment l’abandonner.
Il marche calmement, cependant. Il ne veut pas lui donner l’impression de la pourchasser. Il ouvre la porte de bois qui mène à l’intérieur du bâtiment et tend l’oreille. L’Atalante est sienne, une compagne qu’il connaît intimement, sa vie, ses sons, son existence. Au loin, il l’entend. Elle est une étrangère sur un refrain connu, il sait la repérer. Son pas le rapproche d’elle, sans aucune intention de se montrer discret. Auguste ne veut pas l’acculer ni la surprendre en un instant vulnérable qu’elle n’eut pas accepté lui montrer. Il l’appelle, lorsque le battant de la cale s’écarte pour le laisser passer. Le bois claque après son passage, se refermant nettement en place. La réponse de Séléné, sa douleur, serrent de nouveau son cœur et il esquisse un geste avant de se raviser.
“Je suis ton ami,” explique-t-il d’une voix prudente, “je n’abandonne pas mon amie lorsqu’elle est dans le besoin.”
L’idée de clore la distance qui les sépare est toujours là, mais il la retient. Il attend. Il l’appelle.
“Séléné. Comment puis-je t’aider ?”
Elle n’a cependant pas lieu de lui répondre. Pas le temps. Et Auguste ne peut que l’observer se transformer, ravalant toute expression pour ne pas lui donner l’impression qu’elle l’a choqué. Il l’est, pourtant, inspirant profondément et expirant de même pour se calmer, se garder sous contrôle. Lentement, il pose un genoux à terre, puis un second, s’asseyant sur ses talons. Il observe le reptile avec une attention précautionneuse, conscient qu’il est agressif, montrant tous les signes distinctifs de sa violence et pourtant… pourtant il s’agit de Séléné, de son amie, d’une femme qu’il estime et chérit après l’avoir retrouvée. Si son instinct lui souffle de reculer et de sortir sa baguette, il le ravale et carre les épaules, offrant un sourire.
“Allons. S’il te plaît,” lâche-t-il dans un souffle, “Tu ne vas pas me mordre, si ? Je t’aurais bien dit de le faire si cela pouvait te soulager mais je crois que tu es venimeuse et je n’ai pas envie d’expliquer cet incident à un médicomage.”
L’humour, il l’espère, l’aidera plus que tous les discours du monde. Parfois, il faut juste réussir à rire un peu non ?
“Tu m’as pris par surprise.” Il fronce légèrement les sourcils, essaie de se détendre, d’offrir son air pensif, et amusé. “Tu n’es pas une malédictus. Je ne t’ai jamais vu te changer, adolescent et vu l’attitude de tes parents ils t’auront enfermés à double tours si c’était le cas. Alors…” Il penche la tête, l’observant attentivement. “Animagus, alors. Ou une forme de votre malédiction familiale dont tu ne m’as jamais entretenu. Mais si j’en crois ce que tu m’as dis plus tôt, je pencherais pour l’animagus.”
Un instant de silence, et il se fend d’un léger geste de la tête, mains offertes en signe d’impuissance.
“Alors… Est-ce que je peux t’aider à te changer ? Est-ce que tu préfères rester comme ça ? Est-ce que tu es coincée ?”
Avec un sourire qui se veut mutin, et un coup d’oeil joueur, il glisse :
“Tu sais, si tu restes comme ça, ça veut dire que tu es forcée de m’écouter te répondre sans plus pouvoir rien dire.”
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Invité leLa menace est évidente, mais pour qui ? Séléné se sentait-elle menacé par la présence d'Auguste à cet instant ou bien était-ce l'inverse ? Au vu du comportement de chacun, il semblait que ce soit l'animal qui se sente acculé et pourquoi cause, la transformation n'avait pas été désiré et arrivait dans un peu peu opportun. Pourtant la princesse avait tellement souhaité lui montrer cette part de lui, mais pas comme ça, pas dans une atmosphère si anxiogène. Elle aurait voulu lui dire, lui expliqué puis elle lui aurait proposé de voir, seulement s'il l'avait désiré. Après tout, les serpents n'étaient pas appréciés de tous, ils étaient même au cœur de beaucoup de phobie.
S'il avait refuser, elle aurait compris et lui aurait évité cette vision, Auguste aurait simplement sût ce qu'elle était et ils s'en seraient arrêté là. Mais non, il avait fallu que ce soit aujourd'hui et à cause du sujet le plus douloureux à son cœur, que la princesse ne perde le contrôle et ne se retrouve à l'état d'animal, dans une posture qui n’annonçait rien de bon. L'instinct lui ordonnait de mordre, de laisser le venin s'engouffrer dans le corps de sa proie. Proie ? Non, là, Auguste était vu comme un prédateur. Le danger venait de lui, ce qu'il pouvait faire, penser...
Alors quand il s'agenouille, s'exprime avec une bienveillance qui lui était propre, la bête au sang froid recule la tête, sifflant de nouveau. Sa langue ne cesse de s'agiter alors que devant elle c'est surtout un amas de chaleur qui s'affiche et forme la silhouette grossière du sorcier. Sa vue était si différente de celle des humains. Mais il n'y a pas que cela, le son aussi. Les vibrations de la voix d'Auguste l'atteigne d'une façon dissonante.
Il cherche à comprendre, le fait avec douceur et même avec humour jusqu'à voulait l'aider. Encore. Toujours cette même rengaine. Pour elle, s'en était presque désolant. Séléné avait-elle l'air si désespéré pour que son ami ne voit constamment elle une personne qui avait besoin... d'aide ? Mais il n'avait pas tord, elle était coincé. Et tant qu'elle ne se serait pas calmé, retrouver son corps de femme ne serait pas une mince affaire. Alors l'ophidien semble se détendre puis commence à onduler sur la jupe juchant sur le sol, passe doucement entre les souliers. De ce point de vu là, elle avait l'impression que tout était immense, Auguste y compris.
Mais elle s'approche, ses écailles pâles glissant sur le bois, ondulant doucement et en silence jusqu' venir sentir les genoux de son ami de sa langue bifide. Sa chaleur, son odeur... Il lui fallait des repères. Qu'il parle oui, elle l'écouterait, avait-elle un autre choix ? Séléné pourtant continue son aventure dans le monde des géants humains, s'allongeant pour glisser sur les cuisses du sorcier. Avait-il peur ? Les serpents le dégouttaient-il ? Elle l'ignorait mais elle continue, lentement. Elle aussi voulait le rassurer, lui montrer qu'elle ne mordrait pas.
Petit à petit, son petit cœur palpitant se calme jusqu'à retrouver un rythme normale, et même excessivement lent. Le serpent se redresse doucement, ses yeux rouge observant son comparse alors que sa langue frétille encore, chatouillant le menton du sorcier. Sans doute là un geste affectueux, mais comment savoir ? Seul Auguste pouvait interprété cela de la façon qu'il voulait.
Finalement, le temps passa bien plus vite qu'elle ne l'aurait imaginer et le corps de la vipère s'alourdit, ondule de façon fluide cette fois et bien plus vite que lors de la première transformation, se change en femme pâle comme la mort et dont les cheveux blancs au ondulations cascade le long de son corps...nu. Séléné s'empresse de passer ses bras autour de la nuque de son ami, cachant son visage rouge de honte conte sa gorge, assise sur ses cuisses, les siennes fermement serrés avec pudeur.
« Pardonne-moi... Je ne voulait pas que tu le découvre comme cela, c'est pour cela que je voulais un endroit loin des regards... » Elle pivote légèrement le visage, observant ses vêtements au sol. « Tu pourrais... hum... s'il te plaît... ? » Quelle situation gênante, Séléné était à l'aise avec son corps mais comment savoir si lui était à l'aise avec la vision qu'il avait sous le nez ? Après tout, rien ne garantissait à la princesse qu'elle était du goût de son prétendant. « Mes vêtements, Auguste... je ne vais pas passer la journée nue dans tes bras, quand même... ? » Elle secoue la tête et l'enfouie de nouveau contre lui. « J'ai tellement honte... quitte à finir nue dans tes bras, j'aurais préféré que cela se passe sous les draps. »
S'il avait refuser, elle aurait compris et lui aurait évité cette vision, Auguste aurait simplement sût ce qu'elle était et ils s'en seraient arrêté là. Mais non, il avait fallu que ce soit aujourd'hui et à cause du sujet le plus douloureux à son cœur, que la princesse ne perde le contrôle et ne se retrouve à l'état d'animal, dans une posture qui n’annonçait rien de bon. L'instinct lui ordonnait de mordre, de laisser le venin s'engouffrer dans le corps de sa proie. Proie ? Non, là, Auguste était vu comme un prédateur. Le danger venait de lui, ce qu'il pouvait faire, penser...
Alors quand il s'agenouille, s'exprime avec une bienveillance qui lui était propre, la bête au sang froid recule la tête, sifflant de nouveau. Sa langue ne cesse de s'agiter alors que devant elle c'est surtout un amas de chaleur qui s'affiche et forme la silhouette grossière du sorcier. Sa vue était si différente de celle des humains. Mais il n'y a pas que cela, le son aussi. Les vibrations de la voix d'Auguste l'atteigne d'une façon dissonante.
Il cherche à comprendre, le fait avec douceur et même avec humour jusqu'à voulait l'aider. Encore. Toujours cette même rengaine. Pour elle, s'en était presque désolant. Séléné avait-elle l'air si désespéré pour que son ami ne voit constamment elle une personne qui avait besoin... d'aide ? Mais il n'avait pas tord, elle était coincé. Et tant qu'elle ne se serait pas calmé, retrouver son corps de femme ne serait pas une mince affaire. Alors l'ophidien semble se détendre puis commence à onduler sur la jupe juchant sur le sol, passe doucement entre les souliers. De ce point de vu là, elle avait l'impression que tout était immense, Auguste y compris.
Mais elle s'approche, ses écailles pâles glissant sur le bois, ondulant doucement et en silence jusqu' venir sentir les genoux de son ami de sa langue bifide. Sa chaleur, son odeur... Il lui fallait des repères. Qu'il parle oui, elle l'écouterait, avait-elle un autre choix ? Séléné pourtant continue son aventure dans le monde des géants humains, s'allongeant pour glisser sur les cuisses du sorcier. Avait-il peur ? Les serpents le dégouttaient-il ? Elle l'ignorait mais elle continue, lentement. Elle aussi voulait le rassurer, lui montrer qu'elle ne mordrait pas.
Petit à petit, son petit cœur palpitant se calme jusqu'à retrouver un rythme normale, et même excessivement lent. Le serpent se redresse doucement, ses yeux rouge observant son comparse alors que sa langue frétille encore, chatouillant le menton du sorcier. Sans doute là un geste affectueux, mais comment savoir ? Seul Auguste pouvait interprété cela de la façon qu'il voulait.
Finalement, le temps passa bien plus vite qu'elle ne l'aurait imaginer et le corps de la vipère s'alourdit, ondule de façon fluide cette fois et bien plus vite que lors de la première transformation, se change en femme pâle comme la mort et dont les cheveux blancs au ondulations cascade le long de son corps...nu. Séléné s'empresse de passer ses bras autour de la nuque de son ami, cachant son visage rouge de honte conte sa gorge, assise sur ses cuisses, les siennes fermement serrés avec pudeur.
« Pardonne-moi... Je ne voulait pas que tu le découvre comme cela, c'est pour cela que je voulais un endroit loin des regards... » Elle pivote légèrement le visage, observant ses vêtements au sol. « Tu pourrais... hum... s'il te plaît... ? » Quelle situation gênante, Séléné était à l'aise avec son corps mais comment savoir si lui était à l'aise avec la vision qu'il avait sous le nez ? Après tout, rien ne garantissait à la princesse qu'elle était du goût de son prétendant. « Mes vêtements, Auguste... je ne vais pas passer la journée nue dans tes bras, quand même... ? » Elle secoue la tête et l'enfouie de nouveau contre lui. « J'ai tellement honte... quitte à finir nue dans tes bras, j'aurais préféré que cela se passe sous les draps. »
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Auguste Lestrange le08 Août 1927 • La Rochelle • @Séléné de Valoys
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Séléné n'a guère eu de cesse de le surprendre, dans leur jeunesse comme aujourd'hui, depuis l'instant de leurs retrouvailles et ce en bien comme en mal. Elle n'est pas la femme la plus aisée à lire. Qu'elle le soit moins encore sous forme ophidienne est donc une évidence crûment mise en lumière lorsqu'elle siffle et qu'il pense la voir se rétracter. Lui reste immobile à l'observer, non sans un discret soupire. Il attend, ignorant des travers de sa transformation intempestive. Au moins ne l'a-t-elle pas encore attaqué, preuve s'il en est d'un fragment de contrôle sur la bête qui s'est manifesté. Il patiente donc, ne désirant pas la presser davantage, essayant de noter si un signe eut pu l'informer de la volonté de Séléné.
Bien vite, elle s'avance, et Auguste ne peut prétendre être tout à fait à l'aise, un reste du singe primal en lui sans nul doute. Mais il a eu l'occasion plus qu'à son tour de manipuler des reptiles lors de ses errances en mer de Chine, alors il reste calme, ravale son malaise. Il l'observe et la laisse faire, curieux de ses intentions. Nonobstant, il ne peut retenir un léger rire, bref, lorsqu'elle lui grimpe sur les genoux.
"Fort bien, me voilà ainsi mué en mur d'escalade," souffle-t-il avec une bonne humeur détachée.
Elle lui arrache un autre rire lorsque sa langue froide vient lui chatouiller le menton.
"Dites moi Madame, je vous trouve bien cavalière," vient la plaisanterie qu'il offre, toujours sans bouger.
Soupir fendant l'air, il cesse enfin, élève une main.
"Si tu le permets, je vais te bouger un peu."
Il replace le corps sinueux de façon à adapter sa position, n'ayant guère d'indice sur la durée de cette situation. Mais là encore, Séléné le surprend. Les anneaux, dans sa main, pèsent promptement, de plus en plus lourd, et Auguste relâche le corps ophidien avec un froncement de sourcils.
"Tout va bien ?"
La réponse se présente d'elle-même, les écailles se font derme lisse, doux, frais, la ligne dynamique et gracieuse se fond en courbes sensuelles, femme nue entre ses bras, longue chevelure les drapant tous deux. La réalisation ne manque pas colorer ses pommettes. Il l'enlace par pur réflexe, crispe le corps pour la soutenir.
Les premiers instants se font dans la plus parfaite immobilité, Auguste craignant impérieusement de poser la main là où il ne le doit pas, par erreur bien entendu. Mais Séléné, elle, est bien trop occupée à s'excuser de s'être changé en reptile. Il ouvre grand les yeux, décontenancé, les mots lui manquant, à moins que, pauvre hère, il ne tente désespérément de suivre le train d'enfer de Séléné. Que Merlin le garde, il a perdu toute forme d'habitude qu'il n'a jamais eut au regard du caractère remuant de son amie. Perdu dans cette contemplation autant que dans l'effort qu'il fait pour ne pas aggraver la situation sur le moment, Auguste manque ne rien entendre des sollicitations de Séléné, et cligne finalement des yeux.
"Je te prie de... Attend, quoi ?"
Et puis la compréhension illumine enfin son visage, se muant immédiatement en un rire, à la fois nerveux et sincère. Un rire qui lui secoue les épaules et lui fait refermer son étreinte sur Séléné de crainte de la déloger involontairement tandis qu'il rit à gorge déployée, le front contre son épaule.
"Par Merlin," parvient-il à hoqueter entre deux élans d'hilarité, "si notre mariage ressemble à ça, je ne sais pas qui je plains le plus entre mes nerfs, ta famille ou le pays !"
Gloussant toujours, Auguste s'esclaffe encore quelques instants avant de s'apaiser lentement, jusqu'à retrouver une respiration profonde et fonctionnelle. Yeux fermés embués de larmes, les joues douloureuses de son rire, il inspire profondément, réprime un ultime ricanement puis se meut enfin. D'un bras, il la serre contre lui, de l'autre, il prend sa baguette et attire ses effets, les lui remettant entre les mains.
"Je détourne les yeux, ou bien ta manie d'envisager à haute voix finir dans mes draps est un signe ?"
S'exécutant selon ses préférences, il se releva, et l'aida à faire de même, toujours de bonne humeur. Il soupira pourtant de nouveau, venant se masser l'arrête du nez, puis la nuque, ravalant son envie de rire. Il a toujours espéré une union qui ne lui causerait aucun ennui, et bien il semble en bonne voie !
"Avec tout ça, je ne sais même plus par où commencer..."
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(#) Re: Toutes les vagues de l'océan
missive rédigée par Invité leTW : Nudité
Séléné n'aurait pas cru retrouver forme humaine si vite, quand ce genre de crise se manifestait (rarement, fort heureusement), c'était toujours au prix d'une énorme patience, le temps que ses émotions se calme et que son esprit ne cesse de bouillonner. Jamais encore elle ne s'était calmé si vite, elle comprend alors que c'est la présence d'Auguste qui lui a permis cela. Et dans la foulée, cela lui rappelle leur adolescence à BeauxBâtons où déjà, lors de ses longues nuits d'insomnies, il était là pour l'apaiser. Finalement, certaines choses ne changeaient pas, même avec le temps. Même au bout de vingt ans. Vingt ans.... Même après quatre années sans contactes...
« Je suis désolé, vraiment... ce genre de chose arrive rarement en réalité... d'ordinaire je contrôle très bien ma transformation, sauf quand.... c'est le chaos dans ma tête. »
Elle reste blottit contre lui, profitant des bras qui l'entoure, la protégeant du froid, protégeant sa pudeur. Est-ce que ce serait toujours aussi agréable, si elle l'épousait ? Est-ce que les bras d'Auguste serait toujours un refuge où elle pourrait calmer la tempête qui faisait rage à l'intérieur d'elle ? Alors quand il se met à rire, la princesse reste d'abord interdite, muée dans le silence, figé comme une statue, le nez contre sa gorge. Il faut croire que la remarque de la femme à fait mouche mais elle n'aurait pas cru le voir rire à gorge déployé ainsi. Séléné relève le visage, l'observant avant de prendre conscience que ce même rire est communicatif comme jamais.
Au diable pudeur et honte, elle rit à son tour, ses joues rosissant rapidement. L'hilarant les prends tout les deux et dieu qu'il est bon pour les nerfs de soudainement lâcher prise et de se laisser aller. Toujours nue, elle attrape rapidement ses vêtements attirés par magie par son compagnon tout en en se calmant, elle se lève lentement.
« Ne détourne pas les yeux. »
L'hilarité fini, la sorcière semble avoir retrouvé son sérieux alors qu'elle lui ordonne de la regardé. Elle pivote doucement, offrant la vue entière de son corps dénudé et glabre, de sa pâleur excessif. Séléné n'était pas taillé avec minceur, c'était une femme au hanches légèrement élargit, aux seins ronds, au cuisses généreuses. Elle était une femme dont les imperfections se voyaient aisément. Est-ce que cela la rendait belle ? Elle reste ainsi un instant, levant les bras pour repousser doucement ses longs cheveux blanc sans lâché auguste du regard.
« Ne détourne PAS les yeux, Auguste. Je veux que tu me vois. Que tu vois ce que tu auras à ton bras, je veux que tu prenne conscience maintenant, si oui ou non, ce que tu vois, te dégoutte ou si tu sauras en apprécier les contours. »
Elle baisse les yeux, observant les mamelons roses, tendus alors que ses mains passent sur sont ventre puis viens passer la rondeur sur ses hanches.
« Tu vois ça ? C'est parce que la cuisine de Vaux-le-vicomte est délicieuse... et ça... » Elle effleure ses cuisses rondes. « c'est parce que je déteste faire de l’exercice... » elle pivote à demi, dévoilant ses fesses, qu'on aurait facilement imaginer parfaite au vu de l'imagine qu'on lui donnait, mais non. Elles étaient ronde, ses fesses blanches, soumisent au temps et au aléas de la vie, cellules adipeuses que l'on pourrait juger disgracieuses. « Et ça c'est sans doute parce que mon péché mignon c'est les macarons. »
Elle sourit tendrement, tournant doucement pour faire un tour complet, s'offrant sans pudeur mais sans cherchant à allumer un brasier, sans une once de vulgarité. Elle ne montre qu'un corps, celui d'une femme qui sous ses jolies robes, était commune, imparfaite et très bien ainsi.
« Voilà Auguste, je te présente mon corps. Et c'est celui qui se trouvera sous tes draps et dans tes bras, si tu en as envie. » Elle lève les yeux vers lui, sourire tendre aux lèvres. « Et si tu n'en a pas envie, je ne me vexerais pas, je n'en prendrais jamais ombrage. Mais aujourd'hui, je veux que tu me vois tout entière, la noirceur de mon âme, la compassion de mon cœur, les rondeurs de mon corps. »
Elle saisit finalement les vêtements et les enfilent doucement,, lui laissant un derniers instant pour se faire une idée, pour savourer s'il le désire ou bien pour finalement, détourner enfin le regard s'il réalise qu'elle ne représente pas ce qu'il aime et désir, ce qu'elle respectera. Une fois vêtu et enfin décente, La princesse lui fait face et murmure.
« Et maintenant, tu sais par où commencer... ? » elle tend sa main vers lui.
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