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Two is not loneliness.

Victoria De ValoysATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Two is not loneliness.

missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Two is not loneliness.

    Charles Delacour & Victoria De Valoys  « Pouyastruc, Auberge, 08 novembre 1927»



    Metropolis. J’essaie de rattacher cet étrange nom à un élément connu de mon propre univers. En vain ! Je dissèque le mot par syllabe et tente d’y percevoir une logique ou une réponse. Encore un échec ! La curiosité est d’autant plus grande. Qu’est-ce que les moldus ont-ils bien pu insuffler dans ce nom ? Quels espoirs et craintes portent-ils sur ses petites épaules et points ?

    Iliade et Odyssée. Les deux œuvres sont bien moins mystérieuses. J’ai eu droit à quelques enseignements des classiques moldus, notamment en raison du parallèle avec certains de nos textes fondateurs. Encore aujourd’hui, je suis bien incapable de dire si nous les avons influencé ou, à l’inverse, nous ont-ils insufflé de leur propre philosophie ?

    Le pas fatigué, je me dirige vers ma chambre. Les paupières lourdes, j’exprime que trop tardivement ma surprise lorsque j’entends mon prénom. Lui, il a disparu depuis bien longtemps derrière les portes closes de sa propre chambre d’importune. Je me couche donc, la tête pleine de cette soirée aussi étrange que belle. Je m’endors sourire aux lèvres, je me relève avec un frisson.

    ***

    J’ai le sentiment confus que je ne suis pas là où je devrais être.

    La pièce est froide. Cet hôpital l’a toujours été à mon goût. Par ses murs blancs. Par son silence de mort. Par cette odeur à la fois si neutre et si infecte. Muscles tendus, nerfs à vif, j’avance dans ces couloirs sombres et silencieux vers une destination que je ne connais que trop bien. Il est là, l’aîné prodige, tout en camisole. Il est là, le grand frère fou, l’œil hagard. Est-ce qu’il est heureux de me revoir ? Est-ce qu’il m’accuse de sa torture ? Je ne sais pas.

    La corde attachée au centre de la pièce tournoie encore et encore au-dessus de ce crâne blond, telle une épée de Damoclès. On devine ce qu’il va se passer, mais on n’agit pas. Car ces fils entrelacés si solidement sont les doigts morbides de la fatalité, celle contre laquelle personne ne peut véritablement gagner, celle qui ne peut pas être combattue. On subit et on tombe, soit définitivement, soit pour se relever.

    Il parle, du moins, je le sens. Ses lèvres bougent, ses traits affichent une expression, mais nul son. Ces mots silencieux déclenchent de fortes émotions. Je ris légèrement, je réplique presqu’instinctivement.

    - Sainte nuit, saine nuit ! Tout va bien. Ils sont loin, très loin. Je vais bien, je t’assure !

    Son expression est sévère, voire colérique. Il n’est pas ravi de ma réponse, de mon insouciance et, surtout, de son impuissance. Il sait ce qu’il m’attend mais je suis sourde et aveugle à ses signes, à ses mots, à sa voix, à son être tout entier. Le désespoir le gagne. Il se jette sur moi. Je recule d’un bond. La chaise tombe mais ne percute pas. Elle et moi plongeons dans le vide, mais en sens inverse. Au lieu d’aller vers le bas, nous nous hissons vers le haut.

    ***

    Trempée de sueur, souffle court, cœur palpitant, je suis de retour dans le moelleux d’un lit d’auberge. Le ciel violacé indique que l’aube n’est pas bien loin. Je comprends que c’est un cauchemar. Un énième cauchemar. Gamine, mes parents avez craint que ce ne soit les signes ou les prémices de la folie, celle qui a condamné mon ainé bien trop tôt. Les années sont passées sous surveillance attentive de médicomages, chacun passant au crible chaque rêve et chaque cauchemar. J’en ai presque développé à faire des songes où je suis consciente ou, à demi-consciente. Le constat tombe : je ne fais que rêver. Les parents ont été ravis, moi en partie. Mes nuits sont trop hachées, voire courtes, mes journées trop longues en comparaison. Certains éléments favorisent ces intrusions intempestives de l’imagination plus qu’un autre, dont l’alcool. Je n’ai pas été raisonnable, la veille !

    La veille ! Les souvenirs remontent à la surface. Tantôt je souris, tantôt je suis gênée, tantôt je suis flattée, tantôt je suis divisée. Ai-je vraiment avoué que j’ai quelques aventures – rares mais existantes – avec la gent masculine ? Ai-je véritablement considéré l’idée d’aller au cinéma avec lui ? Est-ce que j’ai eu l’audace de le dire à haute voix ? Je l’ai fixé longtemps et beaucoup – je le sais car je découvre de nouveaux petits de son faciès à travers le déroulé de cette nuit hors norme. Plus important, m’a-t-il appelé Victoria ? Qu’est-ce-que cela veut dire exactement ? Est-ce la nouvelle normalité, ou retour à la case départ dès les premières lueurs de l’aube ?

    Des questions, encore et toujours, se centrant uniquement sur le vivant, le tangible et le réel. Il y a bien longtemps que je ne me formalise plus de démons  tapis dans ma caboche de l’étrange. Ils sont là depuis ma tendre enfance, nourris par ces livres sur la magie noire que nous gardons secrètement dans nos bibliothèques, puis par les drames essuyés tout au long d’une existence aussi houleuse qu’une mer agitée par la tempête.

    Le sommeil m’a quitté depuis bien longtemps. Il ne reste plus qu’une princesse à la sale mine, mais aux sens éveillés. Je me plie aussitôt à mon rituel matinal. Pieds nus, je me dirige tout droit vers la fenêtre, l’ouvre bien grand et aventure ma petite tête hors du cadran. Je suis indifférente au froid mordant du matin, me concentrant uniquement à la rosée du matin qui se dépose doucement ici et là. La sensation est agréable, voire rafraîchissante. Je reviens sur mes pas, fais grincer d’avantage ce vieux bois,  m’étire longuement puis me pose au centre même de la pièce. Paupières closes, je me concentre sur les flux magiques.

    Il y a ces énergies pures, reconnaissables entre toutes : les sorciers et leurs baguettes magiques. Je saisis celle de Charles – déjà entraperçue avant, jamais vraiment explorée. Elle frappe par rafale, elle virevolte, elle englobe tout et, surtout, elle est froide. Elle s’oppose à la mienne, bien plus chaleureuse, plus compacte et surtout plus changeante. Elle vacille, elle se meurt, elle renait tantôt forte, tantôt faible. Quelques forces supplémentaires s’immiscent, mais bien moins puissantes et, surtout moins entrainées. Enfin, il y a l’énergie “mère”, celle qui émane de tout vivant, qui se glisse comme un fil de soie un peu partout et qu’il est aisé à manipuler. Elle est agréable, presque rassurante.

    J’inspire, lance trois sorts. Le premier est basique, servant d’échauffement : je le réussis. Je lévite assez aisément une petite bougie et la dépose délicatement sur un meuble.

    Le second est un brin plus complexe, me force à m’essayer deux fois avant d’arriver au résultat. Il est question de manipuler un élément présent dans la pièce – un léger coup de vent, par exemple. A la première tentative, tout est assez calme. Le frémissement dans l’air est à peine perceptible. A la seconde tentative, les petites fournitures tremblotent et menacent de tomber – mais tiennent bon.

    Le troisième est une succession de sorts – comme décider comment et avec quelle force un objet doit pouvoir bouger. La tâche est plus ardue, exige une concentration hors norme. Je sens que je vais réussir. J’échoue parce qu’il y a une distorsion dans l’air, parce que quelque chose a perturbé toutes ces énergies en bonne entente. Je ne saurais pas dire quoi.

    Je rouvre les paupières à temps, pour éviter le petit objet qui fonce droit sur moi – et qui atterrit fortement dans le matelas. Le front strié de rides de mécontentement, je soupire. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?

    ***

    Enfin, il fait jour. Les gens de l’auberge s’activent, un ou deux clients s’extirpent déjà de leur chambre. Je suis prête depuis bien longtemps déjà, mais a ses habitudes d’attendre que le monde s’éveille avant d’extirper mon nez hors de mon concon. Aujourd’hui, j’ai mis davantage de poudre aux joues pour donner l’illusion d’un teint de pêche et d’une belle nuit de sommeil. J’orne le tout de mon sourire, cet éternel sourire qui promet tout et rien à la fois.

    Arrivée dans la salle où nous avons diné la veille, je me pose à la même table – à l’écart de tous, dos à tous – et ordonne un café le temps que mon coéquipier arrive. J’en profite pour me renseigner sur le petit déjeuner et porte déjà mon dévolu sur la généreuse assiette de sucrées et salées. Je ne peux pas avoir sommeil et faim. Je ne suis pas bien longtemps seule, entendant les pas familiers du sorcier derrière mon dos. Quelques secondes plus tard, il est en face de moi.

    - Bonjour …

    Je m’interromps, cherchant mes mots. Dois-je l’appeler Delacour et retourner à la case départ ? Puis-je me permettre de le nommer Charles, sans me risquer la gêne d’être remise à l’ordre ? Perdue et confuse, je n’ose pas m’aventurer davantage. Là où les noms ne sont que des noms dans mon univers, il y attribue davantage d’attention et d’honneur. Sa volonté est donc celle qui prime. J’attends donc qu’il l’impose.

    - Avez-vous bien dormi ?

    Mon regard n’est plus inquisiteur. Il est curieux. Il n’est plus questions d’étudier son langage corporel pour deviner ses humeurs, mais de percevoir l’homme de la veille dans cet accoutrement d’auror. Est-ce l’homme qui fait l’auror, ou l’inverse ? Telle est la question avec Charles Delacour.

    - J’ai le terrible sentiment que nous allons être sollicitée aujourd’hui même. Il y a quelque chose de mauvais dans l’air.

    Sans plus un mot, je récupère la gazette du jour et parcours négligemment les différentes pages. Je ne peux pas compter le temps qu’il passe entre l’arrivée de notre petit déjeuner et l’arrivée catastrophe d’un civil à notre table. Le souffle court, il nous annonce que le patriarche Froissac a été retrouvé mort dans sa boutique. L’homme se serait suicidé, laissant qu’une note bien amère derrière lui. Je jette un coup d’œil à Charles.

    Franchement, trop gros pour être vrai. Hier encore, l'homme était bien portant, quoiqu'un brin stressé par notre présence. Plus important, si nos possibles pistes deviennent littéralement froides, nous nous approchons d’une vérité potentiellement.  



    Codage par Magma.



    Je résume les informations RPs / HRPs (discord) pour l'enquête.
    - Ruben Shafiq (PNJ), fils de Neith Shafiq (PJ), a subi une tentative d'enlèvement lors d'une fête forraine. Il a été sauvé in extremis par Tatiana Du Cirque (PJ).
    - Le témoignage de Neith Shafiq & Ruben Shafiq est en cours, dans le rp suivant (je résumerai à la cloture du RP) : Devil's Lullaby
    - Les détails discord donnés par les différents PJs ( et respecter leur volonté ) :
    => Tatiana Du Cirque et les gens du cirque / foires ( circassiens ) ne sont pas responsables des enlèvements. Ils sont les dommages collatéraux de cette affaire.
    => Les circassiens et forains ne vont pas volontairement témoigner ou collaborer de plein gré à l'enquête.
    => Nous avons carte blanche autrement (ex : relié avec d’autres affaires du même type sur le territoire etc )

    Proposition pour l'enquête (afin de garder une ligne directrice).
    - Nous avons un groupuscule qui propose des mets humains à une bande de cannibales (ou à une bande de mages noires pour des rituels) => proposition soufflée, à l’époque, par discord.
    - Froissac aurait pu etre le logisticien (profiter de sa boutique pour bouger les enfants kidnappés d’un point A à un point B). Violette Brézeaux aurait pu avoir une relation extra-conjugale avec le Froissac inclut dans ce deal malsain et avoir été témoin inconsciemment d’un détail sur le trafic (avoir vu une tete pensante, un symbole, une adresse etc…).



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    (#) Re: Two is not loneliness.

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Two is not loneliness.

    CHARLES DELACOUR

    &

    VICTORIA DE VALOYS

    « Pouyastruc, Auberge, 08 novembre 1927 »
    C’est difficile, de la laisser là. De ne pas aller au bout. De ne pas aller plus loin. De s’en cantonner à une forme de proximité courtoise, sans plus. Je sais bien que je peux tenter. Que je le devrais, peut être. Mais est-ce que ça en vaut bien la peine, finalement, compte tenu du fait que l’on ne s’en sort pas si bien l’un comme l’autre, de toute évidence, à s’ouvrir à ce que nous sommes ? Nous jouons nos rôles, l’un comme l’autre. Elle la traumatisée par sa perte de mémoire, qui joue la princesse sans peur et sans reproche. Et moi le traumatisé de guerre, qui joue au dur à cuire. Et pourtant sitôt que je la laisse, je me retrouve avec le palpitant qui part dans tous les sens et dans le lointain de ma conscience, le barrage de l’artillerie roulante, la fumée de salpêtre et de fycélène, l’odeur âcre des munitions explosées et du gaz périmé, devenu inopérant mais toujours corrosif.


    Je me revois courir dans la boue et dans le noir, les guêtres trempées de boue. Passer dans le brouillard, et tenter de ne plus faire de bruit malgré le clapotis de l’eau. Les dents qui claquent, le verrou du Lebel qui se coince et qui se grippe.


    Lentement, je me laisse retomber derrière la porte de ma chambre, impossible de passer outre la douleur et le souvenir vivace. Pourquoi le revivre maintenant, la gorge serrée, l’estomac noué, la nausée qui me fait suer à mort et le coeur qui bat si fort qu’il pourrait sortir de ma poitrine ? Je ne sais pas. Mais alors que mon casque pèse une tonne et que mes cheveux collent de sueur, je revois son visage, à elle.


    Et me dis que si j’avais eu une raison de vivre, dans cet enfer, peut-être qu’il aurait été encore plus dur, et à la fois plus simple, à surmonter. Peut être que je ne serais pas là, à me frotter les yeux et à gémir comme une bête à trembler à chaque détonation mémorielle qui me remue les boyaux comme si j’étais finalement de retour, dans un boyau de tranchée des Eparges.


    Je dois me laver, après.


    Les dents mettent longtemps avant de ne plus claquer ni grincer. L’eau bouillante finit par me dénouer le ventre, par le détendre, et je transpire ma peur et ma rage, cet instinct de mort qui m’aurait poussé à attaquer d’instinct qui aurait pénétré mon périmètre. Et je finis par délasser tant et si bien, revoyant le doux visage d’une certaine princesse de ma connaissance, pour commencer doucement à entrer en léthargie… M’endormant dans la contemplation rêvée de ses yeux, sans distance ni retenue, plongeant dans mes rêves enfin pacifiés dans l’ardeur de toutes ces nuances de brun et d’ocre, d’orange et de jaune, qu’il y a dans les filaments de sa conscience.


    Je me réveille, en milieu de nuit. L’eau est froide. Je grelotte. J’ai des crampes, aussi. Mais en sortant de l’eau, gémissant et grognant en me frottant les paupières, je me sens bien. Je me sens propre. Je me savonne, me rince à l’eau gelée. Elle a pour elle d’être propre ; je me suis lavé dans bien pire. Et vais m’allonger dans le lit, n’enfilant qu’un caleçon pour me couvrir, et me rendors de retour dans les spirales colorées de ses yeux à elle, me maudissant d’avoir trouvé cet expédient-là plutôt qu’un autre pour dormir.


    Tout vaut mieux que compter les obus qui détonnent au loin.


    Je me réveille tard, une fois n’est pas coutume moi qui me réveille d’ordinaire aux premières lueurs du jour…


    Et rejoins, une fois vêtu et ablutions refaites, ma collègue réveillée elle aussi.


    Je dois déglutir, pourtant, un brin intimidé. Que garder de la soirée passée ? Il n’y a pas cinquante écoles de pensée. Soit assumer et en reparler. Soit assumer et se taire… Jusque la prochaine fois. Soit se taire et puis c’est tout ; ça n’aurait pas dû arriver.


    Je vois que la confusion est partagée, et un croisement de nos regards m’embrase à nouveau. Mais je reste calme. Vive moi ! Je reste un moment, mes yeux dans les siens.



    | Bonjour, Victoria. |


    Je persiste. Et j’étouffe presque. Avant de beurrer une tartine et de tremper dans le café.


    | Plutôt bien, oui, en comparaison d’habitude. Et vous? |


    Nous n’en sommes pas au tutoiement, mais pour le reste...Je fronce les sourcils, avant de commencer à boire pour de bon le café encore bien chaud, de me réchauffer les mains contre la tasse. Je l’écoute faire part de ses inquiétudes, avant qu’un des villageois interrogé la veille déboule et nous annonce un suicide, de Froissac. Et un suicide ce matin ? Je fronce les sourcils, le coeur qui bat plus vite pour une toute autre raison que précédemment.


    | Je crois que l’on pense à la même chose… Je crois qu’on va aller sur place pour faire les premières constatation, De Valoys, on est d’accord? |


    Regard pour la tablée.


    | On rattrapera ça plus tard... |
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    (#) Re: Two is not loneliness.

    missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Two is not loneliness.

    Charles Delacour & Victoria De Valoys « Pouyastruc, Auberge, 08 novembre 1927»



    Mon ventre se noue lorsqu’il prononce mon prénom. La sensation n’est pas désagréable, loin de là ! Elle n’est que la résultante d’un conflit interne, entre appréhension et espoir. Ma vie romantique n’a été synonyme que de complication ou de déception, tantôt en raison de mon sang royal, tantôt en raison de mon emploi actuel. En dépit de ces mésaventures, je n’en reste pas moins une femme qui désire un compagnon – un soutien, une once de chaleur, une aventure. Sobre, je peux penser d’une façon plus rationnelle et censée. La pression et les craintes de la veille ont disparu au profit de multitudes d’opportunités – que je peux saisir – ou de dangers – que je peux affronter. Ce sursaut d’audace est interrompu par les impératifs de l’enquête. L’auror prend le pas sur la femme.

    Je m’apprête à répondre par l’affirmatif, lui assurer que je suis prête à me rendre sur les lieux d’un possible crime, mais il m’interrompt dans l’élan avec de petits mots. De Valoys. Si je comprends plus ou moins la manœuvre – je suis princesse, je suis habituée à ces doubles langages –, je ne sais pas s’il est question de ladite manœuvre avec Charles. Est-ce qu’il se contente de distinguer travail et personnel ou, au contraire, est-ce un subit changement de cœur et un retour à la case de départ ? Evidemment, je ne lui poserai pas la question dans l’immédiat. Ce n’est ni le temps, ni le lieu. Et puis, je ne sais toujours pas quelles sont les conséquences de la veille et de ces confessions. Je grappille ma tartine de beurre et confiture, la dévore rapidement en cours de route et réfléchis tout autant à bien des éléments de cette enquête. Puis, subitement, je m’arrête, prise d’un haut-le-cœur.

    La magie noire.

    Elle englobe chaque parcelle de la rue comme un parasite gluant, se mêle aux énergies plus pures, gêne l’équilibre même d’un tout. Charles ne le voit pas. Personne ne le voit. Sauf ceux qui maitrisent la magie sans baguette, ceux qui doivent constamment visualiser les énergies magiques pour les canaliser et les manipuler. C’est une chose que père m’a introduit à la magie noire, c’est autre chose que d’en apprécier autant l’effluve que le touché. Je la déteste, tout simplement. J’ai l’impression qu’elle me salit, qu’elle me marque, qu’elle me condamne.

    Si je ne dis rien, ma mine doit parler pour moi.

    Nous arrivons à la boutique. Il est là, le bougre. Raide mort. Baguette non loin. Poison à portée de main. Mon malaise grossit. Je deviens sérieuse, voire sombre. Si le décor simplet du magasin ne semble rien indiquer, je sais que nous sommes à l’épicentre des restes des méfaits de la veille. Le tissu dégoutant s’étiole, s’étire, s’évapore petit à petit. D’ici quelques heures, il ne restera plus rien de cette magie interdite. Un frissonne traverse mon épiderme. Depuis mon retour au sein de la société, je n’ai pas expérimenté une telle exposition. Je me ramollis. Je m’affaiblis. Ce n’est pas bien. Pas bien du tout.

    Je vire les badauds curieux. Il ne reste plus que Charles, le cadavre et moi.

    - Il y a eu usage de la magie noire. Je le sens. Un peu avant l’aube. J’ai ressenti une perturbation durant mes méditations.

    Je lui glisse un regard. Sait-il ma particularité ?

    - Je ne sais plus si j’ai fait mention de ma particularité, si elle est inscrite dans mon dossier, mais je maitrise la magie sans baguette. Ou plutôt, je maitrisais.

    Ce dernier point est dit d’un ton grognon. Elle répond plus ou moins à la possible question de mon inaction dans le cas du constat d’une perturbation des énergies. Je ne suis plus capable de dire si ladite perturbation a lieu à l’instant T, ou si elle est les reliquats d’un méfait passé. Je suis devenue bien impotente, en plus d’être amnésique.

    - Mais je ne pourrais pas dire si c’est lui et sa baguette, ou si c’est un autre. Et encore moins deviner le sort.

    Je parcours du regard les environs.

    - Je vais fouiller les environs, même si je doute qu’on va trouver quoi que ce soit. Les criminels ont dû emporter ce qu’ils désiraient.

    Des témoins ? Il se peut que oui, il se peut que non. C’est une seconde piste à creuser.



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    (#) Re: Two is not loneliness.

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Two is not loneliness.

    CHARLES DELACOUR

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    VICTORIA DE VALOYS

    « Pouyastruc, Auberge, 08 novembre 1927 »
    Se remettre la tête à l'endroit après tout ce qu'il s'est passé la veille, ou les dernières semaines, ça n'a clairement rien d'une sinécure. Je rêve pourtant d'un moment plus facile, d'une épopée plus louable, que je pourrais partager avec la jeune auror. Quelque chose qui puisse nous permettre de jeter quelques pelletées sur l'odieux passé qui chacun nous consume. Espoir fou, que je ne saurais jamais formuler vraiment plus qu'à demi-mots. J'espère qu'un jour je serais toutefois en mesure de connaître ce genre de choses. Une fois, rien qu'une.


    Mais déjà la chaleur de l'alcool me manque. Moitié moins peut être que celle de son regard, ou de son souffle.


    Imaginer le reste ne m'aidera jamais à me concentrer pour quoi que ce soit.


    Alors je me rappelle le sifflement d'une fusée éclairante, le stacato d'une arme automatique dans le lointain,quelques coups de feu et le claquement des verrous. Le grondement dans le lointain d'une salve de chez Krupp, et l'alerte au gaz. Glacé, je suis prêt à revenir à mon café et au reste, le visage figé derrière la moustache, avec peut être moitié moins d'avenance que quelques secondes auparavant. Je dois progresser, et encaisser. Je dois faire en sorte de marquer des progrès, sinon tout cela ne servira jamais à rien.


    Elle aussi a changé du tout au tout, et alors je comprends bien que c'est ce que nous sommes, au fond. L'un comme l'autre. Les purs produits de ce que ce monde aura fait de nous. Des sorciers certes, capables de si jolies choses, et pourtant si souvent capables du pire. Le pire pour le mieux, est-ce là la définition du moindre mal ? C'est difficile à dire, difficile à anticiper. Et nous devons déjà réagir, au milieu de la mort.


    Je vois le poison, et je me demande s'il peut s'agir du même que celui qui aurait pu être utilisé, à moindre dose, dans l'affaire de l'enlèvement. Je le fais léviter avec ma baguette, alors.



    | Pour analyses... |


    Médicomages et potionnistes seront mis à contribution, il le faut. L'enquête doit être pluridisciplinaire, avant qu'un surcroit de force ne devienne finalement nécessaire. La jeune femme pressent quelque chose. Au creux de mon cœur, je le sens bien, moi aussi, cette noirceur qui persiste. A force de côtoyer le mal, celui-ci finit toujours pas laisser sa marque. Profonde. Indélébile, en quelque sorte, et qui reconnaît son semblable tel un aimant et une surface polarisée.


    Le mal n'est pas que chez les autres, il est aussi en nous.


    Je relève un regard, accroupi près du corps, reposant sur mes genoux fléchis.



    | Vous êtes sûre ? D'où cela vous vient-il? |


    Je préfère demander, au regard des circonstances, mais la voilà qui précise. Sourcils froncés, je poursuis.


    | Cela ne vous permet donc pas que de l'utiliser, mais de la … « ressentir », aussi? |


    La belle précise tout, et si c'est clair cela ne fait finalement pas tellement notre affaire. Je réfléchis alors, me tenant le menton entre mes doigts pendant toute la durée de ma réflexion.


    | Je pense qu'on a une possibilité de remonter les derniers sorts utilisés, pour voir ce qu'a lancé la baguette en dernier. |


    Je l'ai déjà vu faire, même si je ne l'ai jamais pratiqué directement.


    | Allez, alors. Mais Victoria... Soyez prudente. J'ai promis, alors pas de témérité. Je vais faire le tour de la ruelle, pendant que vous regardez dans le jardin avant et arrière. |




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    (#) Re: Two is not loneliness.

    missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Two is not loneliness.

    Charles Delacour & Victoria De Valoys  « Pouyastruc, Auberge, 08 novembre 1927»



    D’ordinaire, un nouvel élément au sein d’une enquête m’emplit de joie. Il n’est pas question d’un plaisir lié à tout ce qui touche de près, ou de loin, au malheur et à la mort, mais la certitude que nous nous approchons de la source d’un mal et que nous allons avoir une chance de le vaincre. Mon amour du vivant est tel que je préfère patauger dans la boue des criminels et suivre le sang des innocents afin de protéger ceux qui le peuvent encore. Un nouvel indice est tout bonnement un nouveau panneau à suivre. Il peut nous mener sur la trace du criminel ou identifier une potentielle future victime.

    Telle est la raison de mon allégresse. Nous, les aurors, allons prévenir de nouveaux crimes et, surtout, de nouvelles victimes. Après résolution de cette affaire, il n’y aura plus de captures d’enfants. Le petit Louis et la jolie Bertha, des enfants imaginaires que mon esprit construit, vont pouvoir jouer, grandir, faire rire et pleurer leur famille respective. Ils ne sauront jamais qu’ils ont échappé à une terrible mort et ne me remercierons pas. Moi-même je ne les connaitrais jamais, car je ne me préoccupe que des morts et des disparus et non des vivants et des heureux. Cet anonymat et ces rencontres ratées me plaisent considérablement, preuve que je fais bien mon boulot.

    Pourtant, une ombre plane au tableau.

    Je me surprends à être déçue que la nouvelle de ce faux suicide ait été communiquée si tôt. Un peu plus tard aurait été parfait, me susurre cette petite voix fort égoïste. Dès que j’essaie de creuser l’origine de ce murmure, les images de la veille se disputent au petit déjeuner manqué avec mon supérieur. L’audace va jusqu’à trouver une quelconque excuse pour partager un petit déjeuner, un déjeuner, peut-être même un diner. Je me pince les lèvres, inspire profondément, me focalise sur le petit Louis et la petite Bertha imaginaires, puise dans la douleur de perdre ses proches violemment. La piqure est suffisante pour taire cette vilaine voix.

    - J’ai besoin de visualiser ou de ressentir les courants magiques pour lancer un sort. Malheureusement, avec ma dernière blessure, il y a un décalage entre ma force magique, qui est conséquente, et ma capacité à la canaliser, qui est assez aléatoire. Je n’ai plus tous mes réflexes d’antan … Ni toutes mes leçons en tête.

    Je ne parle pas ouvertement de mon amnésie dans un lieu publique – les murs peuvent avoir des oreilles. Mais j’ai disséminé assez d’indices grossiers pour que Charles comprenne. Mon amnésie a également touché une partie de mon entrainement lié à cette maitrise particulière. Dès lors, je manque soit des enchainements, soit de précautions vis-à-vis de certains sorts. Au mieux, je rate simplement. Au pire, je peux déclencher un grand incendie. Mais ça, a-t-il besoin de le savoir aujourd’hui ? Non, évidemment. Mais il faudra bien que je me confesse tôt ou tard.

    - Je me demande si son registre des commandes peut nous aider. A moins qu’il ait un autre moyen pour concilier son crime, une allégeance à une cause, un chantage subi … Et si jamais nous avons le même poison, comment se procure-t-il ? Il est nécessaire de faire un saut dans le monde moldu pour y mettre la main et les portails entre les deux mondes ne sont pas sans surveillance. A moins qu’il y ait des accès clandestins …

    Il accepte que nous examinions les environs. Je me note qu’il m’appelle par mon prénom. Je souris. Quelque part, je suis ravie que hier ne s’est pas noyé dans l’alcool, qu’il n’a pas dit « Victoria » dans un instant d’errement, qu’il a une bonne estime de moi.  

    - Bien, Charles. Aucune témérité. Ou je vais essayer, en tout cas.  

    Charles. Bien plus agréable que Delacour. Il n’est plus un nom lié à une richissime maison. Il est une personne avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses blessures. Parce qu’il en assurément. Il est impossible de revenir d’une guerre sans avoir été blessée dans la chair ou l’âme, voire les deux. Peut-être est-ce même la raison pour laquelle il porte ses lunettes noires opaques en tout temps, en quasiment tout lieu.

    Je le quitte pour l’arrière et le jardin. De prime abord, je ne vois rien en particulier. Un banal jardin avec ses fleurs bien ou mal portantes. Et dans le coin même, je vois deux battants de bois avec un verrou magique assez classique d’apparence. Je m’y approche et constate qu’il a été déjà forcé, que les battants peuvent s’ouvrir sans résistance. Je pose une main, prête à révéler ce qu’il se cache. Et je m’arrête aussi subitement.

    La peur me prend subitement aux tripes. Aussi loin que remonte mes souvenirs, je n’ai jamais eu peur d’explorer des lieux inconnus, en pleine nuit ou en plein jour, seule ou accompagnée. J’ai toujours eu cette insolente certitude que je peux me débrouiller, que j’ai de la ressource et de la débrouillardise. Aujourd’hui, toutes ces convictions ont été mis à mal. Quoi que j’ai fait, ou non fait, j’ai fini amnésique dans le coin d’une rue, blessée très salement mais pas au point de frôler la mort. Est-ce l’un de ces fameux traumatismes dont les médicomages n’ont pas cessé de me mettre en garde ?

    C’est ridicule. Terriblement ridicule. Surtout pour une auror.
    J’inspire.
    Un. Deux. Trois.

    Je soulève à demi avant de lâcher le battant, la main tremblante. Je retente encore une fois, sueur au front, nausée au bord des lèvres. Un battant sur deux s’abat de côté. Et je reste devant la bouche noire, attendant de trouver un nouveau courage. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, à fixer ce demi trou où la lumière du jour a du mal à percer. J’entends que tardivement les pas derrière moi et sursaute. Alors, le ridicule de la situation me saute que davantage aux yeux. Je n’ose pas fixer Charles, fuyant clairement son regard et, peut-être, son jugement.

    - Il n’y a plus grand risque d’actions téméraires.  

    Demi confession faite.



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    (#) Re: Two is not loneliness.

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Two is not loneliness.

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    VICTORIA DE VALOYS

    « Pouyastruc, Auberge, 08 novembre 1927 »
    Forcément, je réfléchis à la situation. Parce que nous sommes pris évidemment par une sorte de tempête d'informations, par quelque chose qui grandit rapidement, autour de nous, que nous pouvons presque voir, presque sentir. Qui est tangible, en quelque sorte. C'est comme si le méfait, nous ne le comprenions pas. Mais nous le voyons pourtant. Plutôt, nous sentons qu'il est là, sous nos yeux. Qu'il continue de se développer, et qu'il nous entoure tout à fait. Difficile dans ces circonstances de garder une forme de sérénité, de voir les choses clairement, calmement, d'être en capacité d'isoler chaque piste, chaque bride d'informations. De pouvoir distinguer la vérité, quelle qu'elle soit. De vivre avec. Parce que c'est ça aussi, le métier de police. Peu importe son niveau en fin de compte. Quand on protège les autres, parfois d'eux-mêmes, parfois de toute forme d'altérité ou seulement des plus nauséabondes, on s'expose aux plus vils secrets du monde et de l'âme des Hommes. Dans ces circonstances, il faut avoir les nerfs solides. Ne pas regretter, ne jamais s'arrêter.


    A chaque regard en arrière, la résurgence de l'horreur et du sang, des larmes et des cris déchirants. C'est cela qu'il aura fallu, à chaque fois, pour la trouver, cette fameuse vérité.


    Les derniers sorts utilisés, c'est une pratique qui existe, qui est relativement courante. Mais je ne suis pas un expert, quant à moi. Ce que je sais, en général, c'est plutôt comment éliminer quelqu'un rapidement, sans traces, sans perdre de temps ni d'énergie. De faire en sorte de toujours prendre le dessus, qu'importe la méthode et la manière, mais de toujours prévaloir. Pour les choses plus techniques... Mais je pense forcément à ma cousine Inès dans ces circonstances ; Fabricante de baguettes. Relativement proche, en tout cas sur ma propre échelle de valeurs, elle l'est assurément. Je pourrais le lui demander de jeter un œil, mais pour ça je devrais sans doute remplir d'autres papiers et accomplir d'autres procédures.


    Tout cela nous éloigne un peu plus de ce moment plus frivole, presque dérisoire et pourtant tellement bienvenu, que nous avions passé ensemble la veille. J'en profite tout de même pour interroger la sang-bleue sur ses compétences, sur ce qu'elle sait faire qui paraît si unique, et aussi, si difficilement compréhensible pour un esprit aussi terre à terre que le mien.



    | Je comprends. |


    L'amnésie magique et ses séquelles auront forcément laissé des traces.


    | Votre force magique est conséquente, alors? |


    Je la taquine, sur ce qui aurait pu paraître comme un trait d'arrogance chez elle comme chez les autres.


    | Qu'entendez-vous par « aléatoire » ? Est-ce que ça va nous faire dresser les cheveux sur la tête en cas d'échec, ou est-ce que c'est plutôt le genre à faire exploser la tête du quidam?|


    Je sais par la force de l'habitude que les expériences magiques peuvent véritablement avoir de terribles conséquences pour ceux qui les lancent, la brigade aura ramassé son lot de blessés et de cadavres au fil des ans, à mesure de sortilèges qui auront mal tourné.


    | Comment les visualisez-vous, les sentez-vous? |


    J'ai un fantôme de sourire pour moi-même, avant de relever les yeux vers elle.


    | Ca fait beaucoup de questions, vous pourrez me raconter tout ça plus tard... |


    Autour d'un verre de vin, pourquoi pas. Un autre... Et mon regard qui s'attarde une seconde ou deux sur ses lèvres, avant de se reconcentrer.


    | Je vais faire apposer des scellés magiques autour de la bâtisse, et organiser le convoyage de tous les papiers et objets de la victime pour qu'on ai le temps de les inspecter. |


    Quant au poison...


    | Nous aurons besoin d'experts dans plusieurs domaines pour résoudre cette enquête. |


    Charles, alors, Charles et Victoria. Quel étonnant duo, qui me fait me sentir plus léger pourtant, malgré les circonstances ô combien déplaisantes dans lesquelles nous nous trouvons désormais. Je trouve un réconfort certain dans mon nom qu'elle souffle, dans ce regard qu'elle me jette.


    Les minutes passent, alors que de mes gants de cuir noir je soulève outils et objets, décorations et fragments de vie bruts, que je ne peux « savourer » à part entière mais dont je peux profiter malgré tout pour mieux comprendre l'homme. Froid, je ne saurais lire ses pensées ni ses émotions ; il n'existe plus rien que je ne puisse pénétrer pour en finir. Il faut encore tout passer au peigne fin mais plus les minutes passent et plus je me dis qu'il y a quelque chose qui cloche. Je fronce les sourcils, reposant une théière et son contenant fort odorant, encore.


    Qui se fait du thé avant de finir comme ça ?


    L'hypothèse du suicide continue de faire long feu.


    Mais ce n'est pas ça qui cloche, notre instinct à l'un comme à l’autre nous le soufflait déjà. Ce qui cloche en fin de compte, c'est qu'elle met trop de temps. Victoria...


    Je sors à mon tour. Je me demande si on n'a pas péché par excès de confiance, si on n'a pas fait « exprès » quelque part, de se mettre en porte à faux. Un tueur éventuel, où en tout cas l'individu derrière ce « suicide », peut très bien être resté dans les parages. Le cœur battant, baguette en main, j'émerge dans le jardin. Sans paniquer. Paradoxalement, je suis parfaitement dans mon élément. J'ai peur, peur pour elle, mais pas pour moi. A cet instant précis, je suis prêt à tout, réflexes affûtés.


    Et je la trouve, pourtant.


    Prostrée. Tremblante. En sueur. Une seconde d'incompréhension, puis deux.


    Et finalement, je comprends.


    Ma main se pose sur son bras, sur son épaule. Je l'enlace, je l'attire à moi. Et souffle, au bout d'un moment



    | Je comprends. |


    Je la serre, un brin plus fort.


    | Croyez-moi, je comprends. |


    Et plus qu'elle ne le pense. Je la relâche, doucement.


    | Rentrez à Paris, au bureau. Allez vous aérer, le temps de vous remettre les idées en place. Ca arrive. Mais j'ai besoin de renforts ici, juste le temps qu'on s'occupe du corps avec les médicomages et qu'on attende les spécialistes. Envoyez les moi, et commencez la paperasse. Je vous rejoins quand j'ai fini ici. D'accord? |


    Je revois Benoit Coignac à l'entrée d'une tranchée allemande, dont le trou d'entrée du dortoir est repeint de chair humaine et de débris. Des tranchées, il en a abordées dix ou cent. Mais celle là était celle de trop. Il a eu besoin d'un relais, avant de revenir plus fort. Mais Benoit n'a plus jamais été le même, malgré tout. Tous les traumatismes ne se valent pas. Mais parfois, ils se ressemblent.
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    (#) Re: Two is not loneliness.

    missive rédigée par Victoria De Valoys le



  • Two is not loneliness.

    Charles Delacour & Victoria De Valoys  « Pouyastruc, Auberge, 08 novembre 1927»



    - Je préfère que nous en parlions à l’abri de toute oreille indiscrète, effectivement. Il serait bien dommage que nous effrayions tous nos ennemis, ou possibles témoins, si la rumeur que j’ai une trop grande réserve magique se répande, n’est-ce pas ?

    Je lui souris, nullement démontée par son trait d’humour. Je profite de ma petite expédition à l’arrière pour me soustraire à l’humiliante révélation que je suis une pyromane incontrôlable sans sa baguette magique. Je doute qu’il apprécie qu’en plus d’avoir une princesse amnésique et rétrogradée, il se retrouve avec une incompétente du contrôle de magie sans baguette. Je crois que même mes proches et nos supérieurs ne sont au courant de ce souci. Ils sont assurés, encore bien naïvement, que mes compétences n’ont pas été trop impactées.

    Mais, à cet instant-ci, j’aurais aimé que les conséquences se limitent à quelques souvenirs et à un souci de compétences. Il semble qu’il y a bien pire : l’esprit en lui-même.

    Les médicomages, ma famille et mon supérieur m’avaient prévenu que la reprise de mes fonctions ne sera pas sans heurt, que je dois considérer un second plan de carrière si ladite reprise frise l’impossible et que je n’ai pas à avoir honte de quoi que ce soit. J’ai ri à leur nez ! Quelle insouciance ! Quelle outrecuidance ! Quelle insolence ! Moi, Victoria De Valoys, a cru pouvoir faire impasse d’une expérience traumatique, être l’exception qui confirme une règle ou encore poursuivre mon existence comme si on ne m’avait pas arraché une partie de moi ! J’ai envie d’hurler à ces ténèbres ridicules, j’ai envie de rire à la face de ce destin sordide.

    Je sens que je vais perdre pied. Mais il me sauve de ce vide immense par un geste. Il me ramène à cette réalité par une parole. Enfin, il m’y attache en m’enveloppant entièrement et totalement de sa personne. J’inspire et expire bruyamment, me concentre sur ces mille et une détails : sa chaleur, son odeur, les battements de son cœur, sa force … J’en apprécie ce contact. Le lien est différent de la veille. Nulle ambiguïté ou gêne, juste un homme qui tente de retenir une femme en dérive. Mes doigts, qui s’étaient agrippés à ses avant-bras, se relâchent doucement. La respiration revient à la normale. Et je retrouve pied, apte à me relever seule.

    Les instructions tombent, d’une voix douce et calme. La reconnaissance se mêle à l’impuissance, la libération se heurt à la frustration. Je veux partir et rester à la fois. Cependant, je sais que je suis bien incapable de maintenir un argumentaire contre Charles : il est rôdé et est mon supérieur, je suis éreintée et hésitante. Alors, on ravale orgueil et héroïsme, on se replie lâchement. J’acquiesce de la tête, abaisse le regard honteusement et m’écarte douloureusement de ce petit temple improvisé de chair et de sang.

    - Bien, je vais faire comme vous le demandez.

    Je me relève, me rends compte que certains membres se sont endoloris non pas par la position mais par la tension subite.

    - Je … Je m’excuse. Pour tout ça.

    Je relève la tête qu’au prix d’un gros effort et prononce ces quelques mots d’une voix étranglée.

    - Mais ... Merci.

    Je n’ose pas dire plus – ou faire plus.

    Doucement, je me dirige vers la sortie, me prépare à faire tout ce qu'il m'a dit. La mission, avant tout. Le tête-à-tête ne tardera pas de toute façon.



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    Nature du sang : Sang-Pur
    Etat Civil : Célibataire.
    Occupation : Auror pour le Ministère de la Magie
    Succès

    (#) Re: Two is not loneliness.

    missive rédigée par Charles Delacour le


  • Two is not loneliness.

    CHARLES DELACOUR

    &

    VICTORIA DE VALOYS

    « Pouyastruc, Auberge, 08 novembre 1927 »
    Ca peut ressembler à une faiblesse. Ca peut ressembler aussi à un intérêt trop personnel. Je me fiche en fin de compte de quoi il s’agit ; nous ne sommes pas que des automates faits de rouages et de magie. Nous sommes fragiles, et pour faire ce métier il faut être un incomparable mélange fait de robustesse et d’empathie, les deux contradictoires parfois, se conjuguant pourtant parfaitement pour nous tenir concentrés dans notre travail malgré tout ce qu’on aura eu à encaisser. Nous fiabiliser, nous tenir par le coeur plus que par tout le reste, c’est ça la magie blanche et noire de cet emploi. Je sais que la jeune femme est comme moi sur ce point. Sa grande force, sa détermination brute, se nourrit de cette fragilité qui en même temps la blesse, l’éprouve, la laisse piégée entre les deux bornes de son âme, perdue comme moi entre trop souffrir pour continuer et l’impérieuse nécessité de continuer parce que l’on souffre.


    C’est tant que l’on maintient cet équilibre précaire que l’on parvient à poursuivre. Dès qu’il se déséquilibre trop, on s’accroche. Et parfois, on réussit à rétablir la balance. Suffisamment pour remettre un pied devant l’autre. Entre deux nuits à revoir des fusées éclairantes dans le ciel, à ressentir le grondement de tonnerre de l’artillerie et de tout ce qui nous remue les entrailles. Entre deux nuits à s’éponger le front et le visage, à revoir le visage de la gamine victime d’un rituel magique orchestré par sa propre famille, et les cicatrices indélébiles que le processus aura laissé aussi bien dans son âme que dans son corps.


    On reprend les mêmes, et on recommence.


    On recommence pendant qu’on le peut, jusqu’à ce que la balance ne s’éclate au sol et que c’en soit fini de tout espoir.


    Pour l’instant, De Valoys tient bon. Elle tient. Je peux faire ce que je peux pour l’aider. Parce que j’ai encore cette empathie, sous le vernis de brutalité crasse, sous l’égocentrisme de se ficher de certaines situations de fait, de certaines convenances, et de ne sembler se consacrer qu’à soi-même et à son travail, surtout à son travail.


    Je la regarde, je lisse pour elle ses vêtements et ses manches surtout, alors qu’elle a l’air d’avoir un peu subi le choc. La toucher, même au travers de ses vêtements, même pour dédramatiser la situation, c’est quelque chose que je rends tout sauf intime, c’est comme la débarrasser de poussières ou d’autres gênes de la sorte.



    | Prenez le temps, vraiment. Si besoin, vous allez voir un docteur. |


    J’ai appris dans les tranchées que sans soins, un homme qui en a besoin dépérit trop vite et non seulement il n’accomplit plus sa mission, mais qu’on s’occupe de lui oblige les autres à ne plus accomplir la leur. Dans ces circonstances, il faut encore s’accrocher mais souffler un coup peut aider, dans l’intervalle.


    | Je vous retrouve là-bas, envoyez l’équipe, et ce sera tout pour l’instant, je reviendrais vers vous, De Valoys. |


    Difficile de donner l’impression qu’il n’y a pas de souci… Alors qu’elle en a clairement un. Mais que je ne sais pas comment régler.
    (c) DΛNDELION



    Les Couleurs de l'Incendie

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    (#) Re: Two is not loneliness.

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