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missive rédigée par Galahad Anderson le21 septembre 1924 – ft @Lidia Delacour
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La ville bruisse du fourmillement de pas, des exclamations échangées au coin des rues, des multiples passants profitant du timide soleil de ce début d'automne pour investir encore quelques temps les pavés marseillais. Sorcier ou moldu, on se croise, on se salue, on commerce par-ci par-là, dans un chaos qui sent bon la vie. La liberté. Et sans doute ferait-il bon d'en profiter, de savourer quelques instants la chaleur de l'air et les cris des enfants. Sans doute devrait-il s'arrêter à l'ombre d'un balcon pour inspirer un grand bol de cet air frais, légèrement salé, où flotte l'odeur de la mer, comme une épice discrète venue rehausser les autres parfums. Sans doute. Mais dans cette débauche de sons et de couleurs, Galahad se sent dépassé, lui qui n'a pas goûté à autant de stimuli depuis trop longtemps. Un mouvement trop brusque, et il sursaute ; un bruit trop puissant, et il doit lutter contre l'instinct primaire de se plaquer à un mur. Il faut dire que si l'ancien taulard erre aujourd'hui dans Marseille, ce n'est pas pour le plaisir de pouvoir désormais marcher où bon lui semble, ou pour avoir cédé aux sirènes du tourisme. Non, s'il a quitté la Taverne qui lui sert désormais de refuge, c'est parce qu'il souhaite officialiser son retour dans la vie civile et sorcière, et d'une manière bien particulière.
Il se rappelle encore de l'achat de sa première baguette, juste avant son entrée à Beauxbatons. Le mélange d'appréhension et de fierté qui l'avait étreint alors. Il la pensait son outil le plus précieux, qu'importe le peu de talent qu'il ait à s'en servir. Mais elle s'est perdue dans le charnier de la Grande Guerre – avant que lui ne s'y perde à son tour. Il lui en faut donc une nouvelle, mais comment la réclamer ? Quelles sont les formalités à remplir, pour lui que le monde sorcier pensait mort ? Il n'a même pas demandé leur assistance aux Savelli - il est déjà bien assez endetté auprès d'eux. En outre, quelque chose lui souffle que passer par eux pour ce genre de service serait mettre le doigt dans un engrenage dangereux. Naïf de sa part, de penser qu'en leur prêtant serment pour sortir du Fort, il n'y a pas déjà mis le bras entier. Toujours est-il qu'il a préféré se tourner vers les associations de vétérans évoquées par un client lors d'une après-midi tranquille ; selon lui, il n'aura nulle part plus de chance de tomber sur quelqu'un ayant rencontré les mêmes écueils que lui. Le voilà donc en croisade dans les venelles marseillaises. Une croisade pour l'heure mal engagée. Galahad n'est pas familier de la cité phocéenne. Pour autant qu'il s'en souvienne, jamais ses pas ne l'ont jamais mené auprès de la Méditerranée ; ses souvenirs, toutefois, sont de la même fiabilité que son sens de l'orientation, lequel paraît décidé à le perdre aussi sûrement qu'un mauvais sort. Les rues s'enchaînent en un inextricable labyrinthe, le laissant baigner dans l'incertitude - en est-il le prisonnier ou le minotaure ?
Ce n'est qu'après avoir tourné en rond plus d'une demi heure, et s'être résolu à demander son chemin à des locaux, que Galahad parvient enfin à passer le seuil parfaitement banal du bureau de l'association. Si son apparence extérieure pourrait s'expliquer par la nécessité de le cacher aux moldus, son intérieur n'en est pas exactement plus resplendissant. Fonctionnel, serait un bon mot. Sans âme. Mais il ne s'arrête pas à ce genre de détail - un séjour au Fort ne vous rend pas très regardant en matière de décoration intérieure. Une seule sorcière se trouve dans la pièce, présence silencieuse et discrète. Elle a cet air doux qui n'arrive jamais à susciter autre chose chez lui que de la méfiance - trop habitué, peut-être, à ce que les bons mots se méritent, à ce que la gentillesse se gagne à grands coups d'actes glorieux ou de faits d'armes. Autant de conditions qu'il n'a pas souvent réussi à remplir. Galahad a depuis longtemps chassé l'illusion que la bonté pouvait être gratuite : si le prix n'est pas exigé à l'instant, alors ce sera une faveur à rendre plus tard, à coup sûr. Exactement comme sa libération du Fort Invisible. Mais on ne peut pas dire que la foule se presse dans ce local grisâtre - au contraire, on en oublierait facilement son côté exigu. Pour les sorciers, la guerre est lointaine, désormais. Elle n'occupe plus l'esprit que de quelques damnés. En l'absence de choix, c'est donc vers elle qu'il se dirige, et lorsqu'il se présente devant elle, c'est avec les bras fermement croisés sur la poitrine. « Je recherche une assistance administrative, je - » Il s'interrompt pour la dévisager de nouveau. Elle n'a pas seulement l'air douce, elle a aussi l'air … familière. « On se connaît ? »
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(#) Re: Snap back | ft Lidia
missive rédigée par Lidia Delacour le21 septembre 1924 – ft @ @Galahad Anderson
Lidia soupira et leva les yeux du livre qu'elle était en train d'essayer de lire, avec un succès tout relatif. Ses pensées n'arrêtaient pas de s'égarer et cela devait faire cinq bonnes minutes qu'elle n'avait pas tourné une page. Elle se demandait où était Camille à cet instant précis et à quoi il s'occupait. Elle avait envie de voir Inès et de l'emmener boire un chocolat chaud pour une séance de papotage mère/fille. Elle attendait la prochaine lettre de Rafael qui mettait du temps à arriver, sans doute à cause d'un projet qui le captivait tout entier. Bref, elle n'était pas concentrée et il n'était pas impossible qu'elle ait lu trois fois sa dernière phrase sans en comprendre le sens. Elle se résigna donc à fermer son ouvrage et le posa sur le bureau devant elle.
Ses yeux s'égarèrent sur la pièce tristounette dans laquelle elle se trouvait. Il allait vraiment falloir travailler à la rendre plus accueillante. S'il était propre et en bon état, le papier peint crème orné d'arabesques semblait déjà vieilli, à l'image du lino beige qui tapissait le sol. Le bureau en bois était lourd et austère et les chaises parfaitement banales. Pas un ornement ne venait égayer ce hall d'accueil alors qu'il aurait dû contribuer à mettre les visiteurs à l'aise. Lidia avait veillé à ce que les petits salons privés soient cosy, pour faciliter la discussion et les confidences. La grande salle de réunion quant à elle avait une certaine classe, notamment grâce au lustre qui ornait le plafond et aux tableaux peints par un jeune protégé de son époux. Mais cette entrée... Non, vraiment, ça ne lui plaisait pas. Elle se promit d'y remédier rapidement.
C'était la première fois qu'elle assurait la permanence dans ce local. On l'avait sollicitée le matin même, à la dernière minute, pour remplacer la jeune femme qui devait travailler ce jour-là et qui était clouée au lit par une méchante grippe. Le message expliquait que si elle ne pouvait pas se déplacer ils seraient contraints de fermer pour la journée car personne d'autre n'était disponible en ce dimanche annonciateur de l'automne. Son interlocuteur semblait sous-entendre que ce ne serait pas très grave car ils voyaient bien peu de monde en ce moment, mais Lidia ne s'était pas résolue à laisser un potentiel visiteur face à une porte close. Elle s'était donc habillée en vitesse, prenant seulement le temps de boire un café avant de transplaner. Elle n'avait vu personne de toute la matinée. A présent, midi approchait et son ventre grondait méchamment, comme pour manifester suite à la privation du copieux petit déjeuner dont Lidia avait l'habitude.
Puisqu'elle était incapable de lire le traité de potion qu'elle avait emmené et qu'elle été résolue à attendre encore une grosse demi-heure avant d'aller chercher de quoi se restaurer, la jeune femme entreprit de parcourir le classeur de suivi qui listait les visiteurs venus demander de l'aide à l'association. Les membres avaient pour consigne de garder une trace des différentes sollicitations et des réponses apportées, afin de constituer une sorte de "guide" des accompagnements possibles pour les vétérans. Si le document restait bien entendu confidentiel, il pouvait donner des informations utiles aux bénévoles d'accueil. Il constituait également un répertoire précieux pour mettre en contact un nouvel arrivant avec d'autres personnes ayant participé à la guerre, si tant est que ces dernières aient accepté de partager leurs coordonnées. Lidia se mit donc à lire, bien plus captivée par l'histoire de ces gens qui avaient subi la guerre de plein fouet que par son manuel. Elle découvrait avec émotion le témoignage d'une toute jeune femme au sujet des crises de panique nocturne de son père, quand un homme passa le seuil.
Lidia lui sourit immédiatement mais s'abstint de l'accoster dans la seconde. Elle avait appris de ses précédentes expériences que les gens venant demander de l'aide dans ce genre d'endroit n'étaient pas toujours à l'aise et qu'il était contreproductif de se montrer trop empressée. Alors elle replongea sagement le nez dans son classeur et attendit qu'il fasse le premier pas.
"Je cherche une assistance administrative, je -"
Lidia avait relevé les yeux dès qu'il avait commencé à parler. Il ne l'avait pas saluée mais elle ne s'en formalisa pas. Parfois, quand on avait vraiment besoin de quelque chose, ou quand on ne se sentait pas vraiment bien, la politesse passait au second plan. Les bras croisés sur la poitrine du jeune homme semblaient témoigner physiquement de cette distance verbale qu'il instaurait entre eux. Son regard scrutateur en revanche établissait un contact intime et un peu dérangeant.
"On se connaît ?"
Le dévisageant à son tour, Lidia fouilla dans sa mémoire pour répondre à cette question qui venait de la prendre par surprise. Elle s'accorda quelques secondes pour essayer de se souvenir mais finit par secouer la tête en signe de dénégation.
"Je ne crois pas non, ou alors ça ne me revient pas. Mais on peut apprendre à se connaître si vous voulez ? Je m'appelle Lidia."
Elle lui adressa un nouveau sourire chaleureux et se leva pour quitter son bureau qui instaurait une distance trop protocolaire entre eux à son goût. Elle devait le mettre en confiance et son intuition lui disait que ça ne serait sans doute pas facile.
"Vous êtes au bon endroit, je suis là pour vous aider. Vous pouvez parler librement avec moi, dites moi ce qui vous amène et de quoi vous avez besoin."
Comme s'il réagissait à ce mot, "besoin", l'estomac de Lidia choisit ce moment pour gronder un peu plus fort que précédemment. Elle rougit et laissa échapper un petit rire gêné.
"Pardonnez mon estomac, il n'a pas son pareil pour protester quand je le malmène. Je crois qu'il a fort peu apprécié le café solitaire de ce matin. Mais ne vous en faites pas, son boucan ne m'empêche pas d'être toute ouïe."
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(#) Re: Snap back | ft Lidia
missive rédigée par Galahad Anderson le21 septembre 1924 – ft @Lidia Delacour
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Yeux plissés, Galahad dévisage son interlocutrice avec une insistance que la bienséance aurait haut et fort désapprouvé - c'est que, pardonnez-le, ses compétences sociales sont un peu rouillées. Alors il détaille chaque courbe de son visage, tente de leur trouver un écho dans sa mémoire défaillante. Un exercice délicat, il l'a appris depuis longtemps. Susceptible de faire naître de méchantes migraines ou, plus dangereux encore, des visions aussi soudaines que paralysantes. Comme si l'on avançait sur une glace fragile, il faut tâter doucement le terrain plutôt que de foncer tête baissée. Plus facile à dire qu'à faire, surtout avec les volutes de morpheus engourdissant encore son esprit - passage obligatoire ce matin, pour se donner le courage de sortir, mais aussi pour s'assurer que nulle vision malvenue ne viendrait perturber son périple. Toujours est-il que plus il essaye, et plus il est convaincu qu'il ne parviendra pas à retrouver d'où il connaît cette femme. Comme en écho, elle décrète ne pas le connaître non plus, mais cette affirmation ne parvient pas à l'apaiser, au contraire. Elle ne fait que renforcer sa méfiance, comme si elle lui refusait volontairement une information importante - malgré le prénom qu'elle lui a offert en indice, sans pour autant faire naître de nouveau souvenir. Sujet aux délires de persécution et à la paranoïa, voilà ce que les moldus avaient décrété pour lui, quand il était prisonnier de leurs mains expertes. Comment auraient-ils pu comprendre les visions qui l'assaillaient alors ? Mais cela ne les rendaient pas pardonnable, pas à ses yeux. Il aurait choisi la prison mille fois plutôt qu'accorder le moindre crédit à ces soit-disant hommes de science, plutôt que de prétendre regretter les extrémités auxquelles il avait dû recourir pour leur échapper. On récolte ce que l'on sème.
Lidia se lève, contourne son bureau pour s'approcher de lui, mais, mû par un réflexe inconscient, il recule d'un pas pour conserver entre eux une distance qu'il juge plus rassurante. Ses bras quant à eux restent fermement croisés sur sa poitrine, bouclier aussi décourageant que dérisoire. L'idée de se présenter à son tour l'effleure, avant qu'il ne la chasse. Bien sûr, on lui inculqué les bases de la politesse ; on l'a même préparé à fréquenter la belle société. Mais depuis, il a aussi appris la méfiance, et avec elle les bienfaits de l'anonymat. Elle ne lui a rien demandé, il ne lui doit donc rien. Contrairement à ce qu'elle lui a proposé, ce n'est pas pour apprendre à la connaître qu'il est là. C'est qu'il est plus que frileux quand il s'agit de renouer des relations - une manière de protéger les autres, se dit-il, quand il s'agit plutôt de se protéger lui-même. Le sourire n'est donc pas retourné ; Galahad préfère chercher soigneusement ses mots pour présenter l'objet de sa visite le plus précisément et succinctement possible. Car il lui tarde déjà de retrouver son antre. « J'ai besoin de me procurer une nouvelle baguette. La mienne s'est perdue pendant la guerre. Et on m'a longtemps pensé mort. » Voilà qui passe sous silence nombre de péripéties, mais cette Lidia a-t-elle vraiment besoin de savoir qu'il a séjourné au Fort ? Quelqu'un de plus éclairé répondrait certainement que oui, car on n'accorde pas une baguette aussi facilement à un ancien taulard qu'à un futur étudiant de Beauxbâtons. Ses réflexions sont de toutes manière interrompues par un grondement sourd. Un grondement affamé.
Galahad hausse un sourcil, seule réaction au petit rire gêné venu carillonner dans la pièce. Cette sorcière a beau être douce et aimable, il ne parvient pas à se défaire de cette méfiance sourde, sous-jacente. D'ailleurs, le souhaite-t-il vraiment ? Sans doute que non. Les dernières années ont affûté son instinct de survie, le rendant plus sensible aux moindres anomalies. Et le poussant chaque jour un peu plus vers cette paranoïa dont on l'avait si commodément affublé. « Mmh. Je n'en doute pas » grommelle-t-il en réponse aux excuses présentées par Lidia. Le silence revient flotter, si naturel dans cette pièce pâle qu'il paraît presque suinter des murs. Galahad n'a qu'une envie : tourner les talons, retourner chez lui et passer le reste de sa journée dans les vapeurs de morpheus, hors du temps et de l'espace. Ne pas céder à ce besoin lui demande des trésors de volonté. Et ce n'est qu'après une longue inspiration qu'il rompt son mutisme. « Je n'ai aucune idée des formalités à remplir pour tout ça. J'espérais trouver de l'aide ici. Si ce genre de paperasse fait partie des compétences de cette association. » Une part de lui espère qu'elle lui annoncera son impuissance, lui fournissant ainsi la parfaite excuse pour baisser les bras et se contenter, encore quelques temps, de ses poings ou d'armes à feu. Pour ce que la magie lui réussit de toute manière, a-t-il réellement tant besoin que ça de cette fichue baguette ?
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(#) Re: Snap back | ft Lidia
missive rédigée par Lidia Delacour le21 septembre 1924 – ft @ @Galahad Anderson
Lorsqu'elle avait décidé de mobiliser sa position et sa fortune pour venir en aide aux sorciers impactés par la guerre, Lidia s'était interrogée sur sa capacité à accompagner des gens ayant vécu l'horreur. Car elle n'était pas du genre à distribuer de l'argent et des ordres sans s'impliquer dans les projets qu'elle menait. Or c'était une chose de soutenir les femmes en détresse ou désireuses de gagner leur indépendance. S'en était une autre de côtoyer des survivants à la folie meurtrière qui s'était emparée des moldus. Ou au contraires leurs familles endeuillées… En était elle capable ? Après mûre réflexion, Lidia avait décidé que oui. Elle s'était renseignée autant que possible, avait sollicité de l'aide auprès de certaines de ses connaissances puis s'était jetée à l'eau. Ces dernières années, elle avait rencontré toutes sortes de gens meurtris par les ravages de la grande guerre. Elle avait été surprise de voir que certains d'entre eux étaient encore capables de sourire et de faire de l'humour pour provoquer son rire. D'autres étaient timides et hésitants. La plupart semblaient… "En décalage". Il y avait les angoissés bien sûr. Et ceux qui restaient constamment sur leurs gardes.
L'homme en face d'elle faisait partie de la dernière catégorie. Après l'avoir dévisagée avec une insistance qui lui avait donné quelques frissons, il s'était éloignée d'elle, imposant une distance de sécurité entre eux. Ses bras croisés obstinément sur sa poitrine semblaient accentuer encore ce fossé qui les éloignait. Pas un nom, pas un sourire, pas un geste ou une parole avenante - ou même poli d'ailleurs. Si cela n'était guère encourageant, il n'était pas pour autant le premier homme peu aimable et méfiant que Lidia avait eu l'occasion de rencontrer. Au demeurant, il n'était pas venu ici de gaieté de cœur ou à la recherche d'une compagnie agréable. Il avait un problème et venait chercher une solution, voilà tout. Lidia devait s'adapter et lui fournir l'assistance demandée, sans se départir de sa bienveillance et de son sourire. Ce dernier finirait peut-être par encourager son visiteur à se montrer plus amical. Ou pas. "Tu es douce et ouverte maman, ça rayonne autour de toi. Pourtant cela ne peut pas toujours suffire à influencer ceux avec qui tu échanges. Il faut que tu l'acceptes et que tu te protèges si c'est nécessaire. Promets moi de faire un effort d'accord ?" La voix de son fils résonnait encore dans le creux de son oreille.
Son gargouillement ne suffit pas à dérider l'inconnu. Il mena sur un silence, presque incongru aux oreilles de Lidia après le borborygme bruyant qui lui avait échappé. Elle s'apprêtait à le rompre pour répondre à la demande de son interlocuteur, quand il prit une profonde inspiration pour s'adresser de nouveau à elle. Il semblait presque sur le point de… S'échapper ? Fort peu désireuse de lui donner une occasion de tourner les talons, Lidia répondit avec un peu d'empressement.
"Il n'y a pas beaucoup de formalités, n'ayez crainte. Il vous suffit de racheter une baguette et de la déclarer auprès du ministère. C'est très facile et je pourrai vous aider avec le formulaire d'enregistrement si vous le désirez."
Elle lui tourna le dos et retourna derrière son bureau, avant de disparaître à sa vue comme elle se penchait pour attraper un papier dans le tiroir du bas. Il ne lui fallut que quelques secondes pour trouver ce qu'elle cherchait.
"Il est ici. Avez-vous fait le nécessaire pour signaler aux autorités que vous étiez... Eh bien, toujours parmi nous ?"
La voix de Lidia avait vacillé alors qu'elle était rattrapée par la déclaration qu'il avait faite. Comme s'il lui avait fallu un moment pour accepter cette phrase "On m'a longtemps pensé mort". Elle avait envie de lui demander ce qui lui était arrivé, comment une telle méprise avait pu avoir lieu. Elle ouvrit même la bouche pour poser la question... Mais réprima sa curiosité au dernier moment pour ne le brusquer. Peut-être la vit-il dans ses yeux mais elle se borna la contrôler. Ce fut à son tour de prendre une inspiration avant de reprendre la parole.
"Je ne veux pas être indiscrète mais pouvez-vous me dire si vous avez les moyens de vous payer une nouvelle baguette ? Si ce n'est pas le cas, il existe des solutions."
"Ca suffit les questions Lili... Maintenant tu te tais et tu attends qu'il te réponde. Sinon il va faire demi-tour en un battement de paupière et tu ne cours pas assez vite pour le rattraper." Alors elle s'appuya au bureau et sourit, attendant patiemment d'en savoir plus sur ce mystérieux sorcier…
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missive rédigée par Galahad Anderson le21 septembre 1924 – ft @Lidia Delacour
Bite the hand that helps me, give it finger stitches
Ce foutu malaise venu se nicher au creux de ses tripes ne veut pas disparaître. A la décharge de cette fameuse Lidia, les graines en étaient semées bien avant qu'il ne passe la porte. Ce n'est pas pour rien qu'il a autant retardé le moment où il irait se chercher une nouvelle baguette. Chaque fois qu'il voyait un client sortir la sienne pour effectuer un acte bénin, pour faciliter un tantinet son quotidien, l'envie venait le titiller. Toujours un peu plus insistante. Il était un sorcier, bordel. Qu'est-ce qui le séparait des moldus qu'il en était venu à tant détester, si ce n'est ce bout de bois mis entre ses doigts à l'âge de dix ans ? Et pourtant, il avait attendu. Encore et encore. Parce qu'il savait bien que la magie serait difficile à invoquer, voire impossible. Ou parce qu'il redoutait l'instant où il passerait le seuil de Cosme Acajor, si différent de l'enfant venu remplir cette étape si importante de son parcours, accroché à la main de sa grande sœur, anxieux et excité à la fois ... Galahad secoue imperceptiblement la tête, chasse le passé de son esprit. Il en viendrait presque à regretter d'avoir poussé sur la morpheus ce matin. Ses réflexes sont ralentis, sa conscience ne cesse de s'égarer vers des souvenirs lointains ; il se sent vulnérable, ce qui n'aide en rien son malaise à s'évaporer.
La réponse que la femme s'est empressée de lui fournir s'est à demi perdue dans les circonvolutions où son esprit s'était engagé. Facile. Il retient qu'elle a promis la facilité. Si elle s'accompagne de rapidité, il sera comblé. Plus vite il sera rentré chez lui, mieux il se portera. Et s'il n'a pas encore de baguette toute neuve avec lui ... Eh bien, il se contentera de savoir qu'il a un peu progressé dans sa quête. Elle a aussi parlé d'un formulaire d'enregistrement, non ? Ce doit être pour ça qu'elle a disparu derrière son bureau, qu'elle farfouille dans Merlin va savoir quoi. Quand elle émerge, victorieuse, avec son papier dans les mains, Galahad se prend à espérer qu'il sera bientôt sorti d'ici. Mais sa question a vite fait de le ramener à la réalité, avant de faire naître sur ses lèvres un sourire de travers respirant le cynisme à quinze kilomètres à la ronde. Cynisme qui transpire très clairement dans sa réponse. « Ne vous inquiétez pas pour ça, les autorités sont parfaitement au courant que je suis encore de ce monde. » Il les aurait préféré moins prompts à se jeter sur ses talons, à vrai dire, mais le mal est fait depuis longtemps. Comme en réponse à la curiosité qu'il devine dans l'attitude de son interlocutrice, une étincelle mauvaise s'allume dans son regard, mélange de provocation et de circonspection. Sa façade de glace s'est brisée, et son malaise a trouvé un nouveau moyen de s'exprimer.
« Vous êtes plutôt indiscrète pour quelqu'un qui ne veut pas l'être » fait-il ainsi remarquer, presque du tac-au-tac. « Mais pour vous répondre, l'argent ne sera pas un problème. Je peux subvenir à mes besoins. » Et il y a une forme de défi dans son affirmation, qui se retrouve jusque dans son menton fièrement redressé sur ces derniers mots. Comme s'il faisait face à sa sœur, à ses accusations, et qu'il pouvait lui prouver ne pas avoir besoin d'elle pour survivre. Au demeurant, il sait qu'une baguette, ce n'est pas donné. Mais entamer les démarches lui a demandé suffisamment d'efforts pour qu'il ne se lance pas dans cette entreprise sans avoir la certitude de pouvoir aligner assez de bézants pour pouvoir acheter le précieux sésame. Si certaines démarches sont payantes, par contre ... En deux grandes enjambées, Galahad rejoint Lidia, et retire de ses mains les formulaires qu'elle a déterré de son bureau. Il le parcourt rapidement des yeux, survole le jargon administratif, pour en tirer la substantifique moelle : cette paperasse ne suffira pas à résoudre son problème. « Il va me falloir mieux que ça » soupire-t-il, et une grande partie de sa pugnacité s'est évaporée de sa voix. Ne reste qu'une lassitude agacée. « Je sors du Fort. Et il est écrit ici - » de l'index, il vient montrer une ligne du formulaire « - qu'un casier judiciaire nécessite des démarches plus approfondies de la part du sorcier demandeur. » Ces mots lui paraissent de mauvais augure. Décidément, il aurait mieux fait de rester au lit.
letting go of someone is hard when they keep showing up in your dreams.
i'm sorry, this may be me at my best
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