La Liberté guidant le prolétariat | ft. Jeanne
Hécate DefresneCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) La Liberté guidant le prolétariat | ft. Jeanne
missive rédigée par Hécate Defresne leLA LIBERTÉ GUIDANT LE PROLÉTARIAT
L’Atelier pépie encore tout plein de la clameur des cours qui s’achèvent. La nuit a déjà embrassé tendrement les cieux tandis que les derniers jeunes gens échappent au cours d’anatomie et que la modèle se revêt après avoir posé, deux heures durant, pour les étudiants de l’Atelier qui, pour l’immense majorité d’entre eux, ont grassement payé le lieu pour avoir l’heure et le plaisir d’être là. Hécate, elle, est presque à la maison. Bien peu séparent l’Atelier de son domicile : l’affaire familiale est tenue par ses parents et elle-même y est immergée jusqu’au cou, dans ses aspects parfaitement réguliers comme dans ses subtilités illégales. Après tout Perthro n’est jamais très loin.
C’est avec un sourire que la jeune fille s’attarde bien après qu’eussent été rangés les chevalets et mines de plomb. Après les discussions voilées, le grattouillent austère du graphite sur le papier, le bruit des lames ôtant le bois des crayons pour en exposer une mine de précision, qu’il fait bon de profiter d’un atelier serein et silencieux. Hécate y laisse vagabonder ses idées, et remplir le silence de ses pensées. C’est qu’elle se disait qu’avec un peu de retouches, l’un de ses croquis ferait sans doute une bonne base pour une peinture. Elle pianote machinalement sur la lanière d’un carton à dessins et la voilà qui se hâte de capter un peu, sous le grésillement de l’ampoule, de cette clarté toute électrique qui nimbe la salle d’étude désertée. Oh, elle sait que son père est quelque part dans le lieu, tout affairé à ses projets et œuvres, et elle sait bien aussi que, sans doute, sa mère viendront les repêcher par le collet s’ils s’attardent trop à l’Atelier, en personne de raison dans cette famille de passionnés qu’ils sont.
La voilà qui épingle à une planche une feuille de papier aquarelle. Avec ses esquisses pour référence, elle laisse voler sur le coton la fragile idée qui l’avait inspirée alors qu’elle observait les poses de la modèle jetée en pâture – contre rémunération – à une flopée de jeunes artistes avides de capturer les moindres ombres de son profil et de sa silhouette. Bien vite, le croquis est agrandi, déformé, et posé en stature principale sur le papier. Sous les blafardes pâleurs électriques, la voilà qui dégrossis les formes qu’elle a esquissées pour proposer la pureté d’un profil où se couleront bientôt les teintes de son choix. Elle songe déjà aux couleurs qu’elle pourra appliquer, aux pigments à mêler et aux saturations à s’accorder. Si elle avait voulu en faire une pièce magistrale, elle aurait sans doute été occupée à mêler miel, eau et gomme arabique à quelque pigment pour faire ses propres couleurs, mais cela semble peu nécessaire. Elle a, dans sa besace, son assortiment de pigments préféré déjà tout engoncés dans leurs petits godets de fer blanc et tout prêts à être réactivés pour que dansent les couleurs sur la page.
Elle a attrapé un pinceau à lavis, en a inspecté la pointe familière de martre et de petit gris, resserré machinalement un des fils métalliques ceignant la coiffe de poils soigneusement taillés, et la voilà qui pose ses premiers aplats, modelant les couleurs et les formes à coup de lavis. Les zones blanches sont laissées en réserve de pinceau de maître tandis que celles d’ombre se parent des premières nuances de la chair et des frondaisons. Tout en travaillant, Hécate fredonne, la tête dodelinant sur le côté pour admirer les perspectives, remplissant les vides d’une première couche de nuances. Trop absorbée par son œuvre en train de se faire, elle n’a pas entendu l’arrivée d’un pas feutré dans l’Atelier, à la recherche, peut-être, du paternel affairé quelque part sur l’une ou l’autre commande. Elle recule, pour prendre un peu de perspective et se heurte à un corps qui se tenait derrière elle. Le couinement qui s’échappe de ses lèvres pourrait probablement réveiller un mort. Elle se retourne vivement « Oh, pardon, je ne vous... » prends note de la personne présente. « Jeanne ? » Le visage s’éclaire, c’est qu’elle a déjà croisé la demoiselle de Beaufort à quelques reprises dans des cafés et sait son aînée empêtrée jusqu’au cou dans les élections à venir avec le soutien de son père. Il est donc aisé de deviner la question suivante. « Papa est à l’atelier, veux-tu que j’aille voir s’il peut te recevoir ? » C’est qu’elle n’est pas bien sûre de ce sur quoi il travaille actuellement.
736 mots
Jeanne de BeaufortATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: La Liberté guidant le prolétariat | ft. Jeanne
missive rédigée par Jeanne de Beaufort leThème | Quelques vieux et obscurs dictons disent qu’on mesure la grandeur d’un homme à la famille qui l’entoure. Jeanne ne savait encore si le père Defresne atteindraient les affres de la gloire mais il avait en tout cas tout des illustres familles qui bouleversèrent le monde. De l’entourage Julio-Claudiens au Napoléonides en passant par la puissante dynastie des Habsbourg. Mais était-ce vraiment les destins individuels et les vaniteuses ambitions qui façonnait le réel ou bien plutôt les grands mouvements de fonds, sorte d’implacable vague de l’histoire avec une majuscule, qui suivant un obscur schéma sur lequel les érudits butaient remodelait la société tout entière.
Jeanne n’en avait aucune idée, à vrai dire elle ne s’était jamais posé la question. Sa propre famille n’était-elle après tout pas qu’un aride désert ? Dans lequel l’amour et l’affection avait depuis longtemps reflué dans les profondeurs de la terre. Quelque part elle enviait les Defresne, de cette jalousie inavouable qui bien souvent l’étreignait. Comment se plaindre alors qu’elle avait tout ? Quelle légitimité avait-elle à geindre alors qu’elle ne souffrait ni de la faim ni de la soif. Son propre malheur, la déchirure profonde et durable avec sa propre chair n’était-elle pas la conséquence directe de ses idées et combats ? Probablement mais si elle s’abandonnait à la confortable inaction, bien à l’abris derrière les hauts-murs de son hôtel particulier, que lui restait-il ? Rien à part le regret, rien que le regret. Et cette présence solitaire était pire que la mort, comme si l’on était condamné à la ruine, infini dans l’étendue et la durée.
Pensive, elle entra aussi vive qu’un chat dans l’Atelier du Maître, l’odeur de graphite, de pigments broyés et de vernis s’imposant à ses narines comme le rappel qu’elle entrait dans le monde de la création. La Beaufort avait toujours été étrangère à ce cosmos, non pas qu’elle n’en comprenne point le sens. Mais comme les peuples furent condamnés de tout temps à contempler les étoiles sans jamais les atteindre, elle était rivée à une position extérieure, limité, terriblement étroite. D’où le formidable fourmillent de l’acte créateur ne lui apparaissait que dans le miroitement discret des enduits. Peut-être que c’était pour cela qu’elle s’était jetée à cœur perdu dans les œuvres toutes plus mystérieuses les unes que les autres d’Australie, d’Asie centrale, d’Amérique du Nord.
Pourtant, l’accumulation n’avait pas éclairé d’avantage une lanterne décidemment destinée à rester enténébré. Il ne suffisait pas d’accumuler les signes, les mots voire les explications pour que ne se révèle quelque chose. L’art comme la politique parle au corps en premier lieu, c’est le corps qui perçoit, ordonne, donne du sens. Hélas, son esprit rempli de songes et de visions était resté hermétiquement clos à sa main, gâchant le potentiel existant en chacun des humains. Comme si le pont entre l’idée et l’action n’avait été jeté en Jeanne. N’était-ce pas d’ailleurs le grand paradoxe ou la grande hypocrisie de son existence ?
Sans que la fille Defresne ne la perçoive, la duchesse se glissa comme un chat derrière elle, observant avec ses grands yeux attentifs les croquis de la demoiselle. Loin de réfléchir à quoique ce soit, l’aristocrate prit un plaisir certain à parcourir les lignes des formes qu’avaient tracés Hécate. Son regard s’amusait à descendre, remonter, revenir sur ses pas pour saisir toute l’intention qui se trouvait derrière. Mais son voyeurisme fût bientôt interrompu par le glapissement de la jeune femme qui comme un animal traqué se tourna vers le visage serein de l’ambassadrice. Ambassadrice qui s’affectant d’un léger signe de la tête, tâcha d’effacer le large sourire ironique qui perçait au travers de ses lèvres.
Prenant le temps d’observer la belle métisse-vélane, dont l’ascendance se devinait dans l’harmonie entre les yeux et la bouche d’Hécate, de l’avis de Beaufort qui avait côtoyé parmi les plus belles muses du Tout Paris, Jeanne affecta un air tranquille qui se voulut avant tout amical et ce, malgré le fait qu’elle était presque de parfaite inconnue.
- Non, non. Ne te dérange pas plus puis je ne suis pas pressée, tu sais. C’est joli, dit-elle de l’honnête brutalité que prenait souvent ceux dépourvu de talents artistiques, je peux regarder ? demanda la blonde avec un sourire poli, ne s’étant pas gênée quelques seconds avants pour épier le travail de la faussaire, pointant alors le croquis mais aussi le carnet de dessin de la jeune fille. Je vais finir par croire que le talent est une chose commune parmi vous, ajouta finalement Jeanne pour enfoncer le clou, croyant sincèrement le génie se transmettait de père en fille dans cet atelier du faubourg Saint-Honoré.
Espoirs déçus, révolte dans le coeur
Les hommes se trompent quand ils se croient libres ; cette opinion consiste en cela seul qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. + aeairiel.