[TERMINÉ] Le combat est mon carburant | feat Gaëlle
Camille DelacourATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) [TERMINÉ] Le combat est mon carburant | feat Gaëlle
missive rédigée par Camille Delacour le1er Novembre 1927
La visite nocturne du Louvre n'était plus qu'à quelques jours ou nuits, pour être exacte. L'appréhension nouait les tripes de Camille dont l'identité secrète au sein de l'Aube Sorcière allait être dévoilée pour un poignée d'élus. Le sorcier avait préparé en amont bien des précautions pour assurer sa sécurité et le silence de ses pairs ; mais il y avait toujours la menace d'une donnée inconnue. Un simple grain de sable pouvait détruire toute une mécanique minutieusement réfléchie et montée... Un rien, pour détruire sa vie toute entière et souffler ses chances de renouer avec Elric.
Si sa mémoire était encore floue sur son ancien amant, les lettres qu'ils s'étaient échangées lors de la Grande Guerre parlaient suffisamment pour elles-mêmes. Ils s'étaient aimés et Camille savait profondément, intrinsèquement, qu'il l'aimait toujours. Mais outre leurs mariages et épouses respectives, sans parler du regard critique, voire obsessionnel de la haute société, il y avait l'ombre colossale et glaçante de l'Ordre des Templiers. Camille n'en savait guère plus, si ce n'était des flash éparses qui lui causaient toujours de graves nausées et désorientations spatiales.
Il savait avec certitude qu'il en avait fais un jour partie, mais qu'il n'en était plus membre depuis plusieurs années. Sa famille était très probablement de ses rangs, mais il n'avait aucun moyen de le vérifier sans éveiller les soupçons de son frère et de son père. Il se doutait aussi qu'Elric s'y trouvait toujours et Merlin savait qui d'autres encore ! Pour toutes ces raisons, il était impératif que son identité reste secrète au sein de l'Aube Sorcière. Mais si ses résolutions étaient d'acier, comme sa volonté et son sang-froid, Camille était incapable d'étouffer ses craintes.
L'alcool, son amie de longue date depuis la mort d'Emmanuel, l'avait lâchement abandonnée. Incapable de se noyer dans ses bras liquoreux, il avait essayé le sport. Mais même l'adrénaline récoltée dans la salle de musculation n'avait qu'eut peu d'effets. Alors en désespoir de cause, et refusant de céder à la tentation des drogues alcaloïdes, il s'était rendu dans l'Antre des Naufragés. Ici, personne ne poserait de questions sur les raisons de sa venue. Ici, personne ne s'adresserait à lui comme on le ferait usuellement d'un Delacour. Ici, il pourrait se défouler dans des combats illégaux et oublier dans la sueur et le sang ses craintes.
Le sorcier arriva dans la première salle, un casino aux milles vices et plaisirs, simplement vêtu d'une chemise d'un rouge sombre, d'un pantalon droit et d'un long manteau de laine gris souris. Un chapeau et une écharpe furent confiés au valet de pieds qui l'attendait près des vestiaires, mais Camille préféra garder son manteau. Ce dernier cachait son holster de baguette et une courte dague, pour sa protection. Personne ne serait assez fou pour tenter quoi que ce soit en dehors de l'Arène, la sécurité des lieux n'étant plus à prouver pour tout habitué. Mais sur le chemin de l'Antre ? Rien n'était assuré.
Camille prit quelques secondes pour s'imprégner de l'ambiance inimitable des lieux, laissant son regard voguer sur les tables de jeux et celles où les boissons coulaient à flot. Cela faisait presque dix ans qu'il fréquentait les lieux, d'abord comme exutoire à son chagrin après les Attentats et la perte de son fils, puis par habitude et source de liaisons intéressantes. Ici, il pouvait écouter et gratter des info' qui aideraient peut-être Tarek ou Crepus. Ou lui-même dans sa guerre contre la royauté française.
Dans tous les cas, sa soirée qui commençait tout juste, fut brutalement interrompue lorsque Camille reconnu dans la foule un visage familier. Jusque là, rien d'étonnant... sauf qu'il s'agissait de Gaëlle d'Adhémar et qu'elle n'avait en toute logique rien à foutre ici. Le sorcier sentit son sang se glacer et ses épaules se raidirent à cette vision. Le palpitant en panique, il descendit les marches qui le séparaient du plus gros de la salle des jeux et engloutit la distance qui le séparait de la demoiselle à grandes enjambées.
Sans égard aux personnes avec qui Gaëlle pouvait discuter ou l'activité qu'elle exerçait avant son arrivée, Camille s'arrêta à deux pas d'elle et lui prit le bras d'une main de fer. La poigne était ferme, mais non douloureuse. Les yeux bleus du sorcier étaient glacés, mais sous le givre de colère refoulée, il couvait une inquiétude profonde. Sans un mot, il l'entraîna à sa suite, veillant à ne pas la bousculer ou la faire trébucher par inadvertance. Ce fut une escorte autoritaire jusqu'à trouver une alcôve libre où Camille concéda enfin à lui lâcher le bras.
"- Par Merlin, Gaëlle... Que faites-vous ici ?! Avez-vous la moindre idée de dangers que vous risquez ici ?"
Il regarda autour de lui, l'expression toujours aussi sévère et le regard accusateur quand il fouilla la scène des jeux. Qui avait pu inviter la jeune femme ici ?! L'Antre n'acceptait des nouveaux visages que par parrainage... Quel était le nom de l'abruti qui avait tiré dans cet endroit une personne aussi éloignée de cette laideur ?
"- Gaëlle. Qui est votre contact ici ? Comment êtes-vous... Depuis combien de temps ?"
Finit-il par dire en se passant une main sur le visage, soupir dépité aux lèvres. Il ne s'agissait pas de sa fille, il lui était donc impossible de la sortir de l'Antre par la peau du cou et lui interdire d'y remettre les pieds sous peine de sévères représailles... Elle aurait pu l'être, si Emmanuel n'était pas décédé. Camille s'ébroua mentalement, refusant de retomber dans ce vice émotionnel. Silencieux et attentif, il croisa les mains dans son dos dans une posture d'attente qui se voulait non hostile.
Gaëlle d'AdhémarLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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(#) Re: [TERMINÉ] Le combat est mon carburant | feat Gaëlle
missive rédigée par Gaëlle d'Adhémar leMalgré son expérience, il y avait de ces jours où les réponses ne venaient pas. Il s’agissait d’un puzzle auquel il manquait une pièce ou deux, ce qui empêchait Gaëlle de le découvrir dans son entièreté. Elle avait prit des clichés, avait rouvert ses livres, interrogé quelques amis et estimés collègues. Cela n’avait rien donné. Un sorcier sans nom reposait toujours sur sa table dans l’espoir de la retrouver et de comprendre ce qui lui était arrivé. Cela faisait longtemps que la jeune femme n’avait pas vu un corps si boursoufflé. Son inconnu du moment avait été roué de coups mais pas seulement. Il manquait quelque chose, un sort peut-être. Un sort qu’elle ne parvenait pas à identifier, bien que l’aspect peu commun du décès ne soit plus à prouver.
Un sort qu’elle devait découvrir, afin d’orienter l’enquête au mieux. Si personne n’était venu réclamer ce fantôme qui avait fait des tiroirs de sa chambre froide son repaire, Gaëlle craignait que d’autres ne se retrouvent dans une pareille situation. Dès lors, il était de son devoir de comprendre pour les fois suivantes. Pour que, qu’importe celui ou celle qui pouvait se cacher derrière ces ecchymoses, soit puni à la hauteur de ses actes. Et pour cela, il fallait faire quelques sacrifices. La d’Adhémar avait pour elle des informateurs plus ou moins zélés, à force de tremper ses mains dans le sang, certes mort, d’autrui. Elle avait su s’attirer leur sympathie ou au moins leur respect. Sans en être fière, Gaëlle en faisait l’usage. Il s’agissait parfois du seul moyen de retrouver certains défunts ou de potentielles victimes avant qu’elles ne se retrouvent sur sa table gelée.
Telle était la manière dont elle s’était retrouvée à l’Antre des Naufragés. Les clubs de combats clandestins étaient une réalité. Une réalité que Gaëlle comptait exploiter. Elle voulait voir de ses propres yeux la manière dont ces gens combattaient, de quels sorts ils usaient, le cas échéant. Alors, elle comprendrait, la d’Adhémar en avait la certitude. Ce n’était pas à l’Hôtel Dieu qu’elle pourrait apprendre cela. A la manière de ces médecins grecs qui cachaient leurs dissections, il lui faudrait faire cette découverte à l’insu de tous et de toutes et de la prouver autrement ensuite. L’idée était risquée, certes, mais les possibilités d’en découvrir davantage par d’autres canaux étaient décidément trop limitées. Et les criminels qui laissaient des cadavres dans leur sillage avaient pour eux une imagination démesurée.
Téméraire mais point sans esprit, Gaëlle avait préparé sa venue. Vêtue sobrement, telle un homme, une fois de plus, cheveux relevés et dissimulés sous un chapeau jusqu’à son entrée, elle avait remis une partie de ses effets à l’entrée, dont le chapeau qu’elle s’évertuait à porter pour camoufler sa véritable taille lorsqu’elle se trouvait à l’extérieur. Sur elle, elle ne conserverait que sa baguette, désormais dissimulée dans les plis de son manteau sombre sans oublier un petit calepin, on ne savait jamais. Une petite lame, glissée dans l’une de ses chaussures, complétait le tout. Un vieux souvenir de guerre, que Gaëlle aurait préféré oublier au fond d’un tiroir. Néanmoins, une femme ne pouvait sortir sans se prémunir elle-même des dangers du monde extérieur. Si elle n’avait plus tué depuis ce sombre jour, elle avait la vivacité et les connaissances pour se sortir de situations bien mal engagées.
L’enquête commença aussitôt qu’elle se fut acclimatée à la pièce. Le tout était de ne pas se montrer trop pressante, de badiner un peu comme elle savait si bien le faire. Les combats seraient plus éloquents que des échanges verbeux, de toute manière. Et puis rien ne l’empêchait d’écouter, de se fondre dans la masse et de profiter des paris plus ou moins hasardeux de certains. Nombreux seraient les perdants. Après tout, à la banque comme au casino, les directeurs ne perdaient jamais. Les mains glissées dans ses poches, Gaëlle comptait mentalement les sommes qui s’amassaient sur les tables de jeux. Rien de faramineux pour elle, bien que le montant puisse donner le tournis. Il y avait de quoi se refaire une santé financière à coup sûr, cependant.
On finit par lui proposer à boire, proposition que Gaëlle refusa poliment. Elle ne buvait rien d’autre que ce qu’elle aurait commandé par elle-même. Si la personne insista, la d’Adhémar n’eut pas l’occasion de s’en rendre compte. Elle avait bien perçu une foulée empressée, sans y prêter la moindre attention cependant. L’espace d’un instant, son sang se glaça dans ses veines, alors que quelqu’un lui saisissait le bras. La main toujours dans sa poche, crispée sur sa baguette et le sang glacé, la d’Adhémar tourna la tête, plus surprise que courroucée dans un premier temps. Une surprise qui s’amplifia, en phase d’être totale, lorsqu’elle se rendit compte de la scène à laquelle elle appartenait désormais. Si elle s’attendait à découvrir quelques secrets honteux en parvenant à entrer ici, la jeune femme aurait préféré qu’il s’agisse des squelettes venus d’armoires d’autres personnes.
« Je crains de devoir vous retourner ces questions, Camille. répondit simplement Gaëlle, tout en défroissant la manche de son manteau, faisant mine de ne pas prendre ombrage de la situation tout en admirant l’endroit où ils se trouvaient désormais. On me devait un service, voilà tout. »
Elle n’était pas ici pour dépenser quelques folles sommes ou pour plumer son prochain. Non, ses mains resteraient propres du sang vif de ses compatriotes. Gaëlle n’était intéressée que par le mort sang, c’était bien pour cette raison qu’elle avait quitté l’Hôtel Dieu. C’était aussi pour cette raison que son « ami » avait accepté de la faire entrer ici. Juste une fois, lui avait-elle dit et elle se ferait toute petite. Elle comptait bien s’y tenir, par ailleurs. La d’Adhémar n’était là que pour la justice et, hélas, à l’instar de l’Enfer, le Paradis était lui aussi pavé de mauvaises intentions. Le simple fait d’entrer en ce lieu lui avait causé un grand cas de conscience mais il était hors de question de reculer. A défaut de donner un nom à l’inconnu de la chambre froide, la jeune femme voulait au moins savoir ce qui avait causé son trépas.
« Commençons par nous calmer, voulez-vous ? proposa Gaëlle, en y mettant toute la conviction possible. Je suis ici pour mes recherches. Les morts sont parfois très attachés à leurs secrets et leur arracher n’est pas chose aisée, même pour moi. Je ne serais pas venue ici si les morgues de Paname et de provinces contenaient ce que je recherchais, comprenez bien. N’ayez aucune crainte, je disparaîtrais avant le petit matin et plus personne n’entendra parler de moi. Je n’aurais, pour ainsi dire, jamais existé et le secret sera conservé. »
Quant à son contact, Gaëlle le gardait bien précieusement anonyme et inconnu. On ne dévoilait par ses sources, que l’on soit Auror ou légiste. Elle devait conserver sa confiance, on manquait toujours de bons informateurs. Sans cela, la d’Adhémar craignait de voir certains de ses défunts disparaître avant même leur découverte et il était hors de question que des crapules s’arrogent le droit de salir de leurs mains les protégés de la Faucheuse. Elle n’était que de passage, ne comptait plus remettre les pieds ici qu’importe le prix. Quant à Camille… Quelque chose lui disait que son histoire serait bien différente de la sienne.
« Et quelle est votre histoire ? Vous semblez danser une valse connue, cela ne peut m’avoir échappé et j’en suis fort désolée... » remarqua Gaëlle, avec une douceur presque douloureuse.
Désolée d’avoir assisté à cela, de ne plus pouvoir en détourner les yeux également. L’Antre des Nauvragés. Le nom, au-delà d’être poétique, était bien trouvé. Après la guerre, tout le monde avait changé. Absolument tout le monde. Certains avaient fini par en guérir, d’autres non. Sans doute était-ce eux qu’on trouvait ici, à ces tables. Gaëlle s’était longtemps trouvé à la limite entre ces deux mondes. Sans les siens, sans sa carrière, peut-être aurait-elle finit comme sa pauvre Diane, anéantie par le chagrin, pour ne pas dire rendue folle par ce dernier. Encore aujourd’hui, son amie était fragile et ne pouvait vivre seule. Les d’Adhémar l’avait accueillie et, avec Gaëlle, faisaient en sorte de combler le vide que la mort de Guillaume avait laissé dans son âme, au-delà de son cœur.
Tout comme Diane, tout comme des centaines d’autres jeunes femmes, Gaëlle était une veuve d’espérance. Si Emmanuel n’était pas mort au front comme Guillaume, c’était tout comme. Le naufrage n’était jamais loin, même dix années après. L’on pouvait sombrer n’importe quand et, à présent, la jeune femme se demandait à quel moment Camille avait fait le grand saut, se retrouvant à côtoyer les abysses dont il essayait de la sortir. Emmanuel n’aurait pas aimé les savoir ici, tous les deux, Gaëlle le savait. Si tout cela ne s’était pas passé, peut-être n’auraient-ils jamais connu cet endroit et seraient tous chez eux. En famille. S’il y avait bien un mort que Dame Faucheuse aurait voulu ramener, égoïstement, il n’aurait pu s’agir que de lui...
@Camille Delacour !
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(#) Re: [TERMINÉ] Le combat est mon carburant | feat Gaëlle
missive rédigée par Camille Delacour le1er Novembre 1927
"- Mais contrairement à vous, ma très chère, je n'ai de compte à rendre à personne." Répondit-il d'un ton qui ne souffrait d'aucune contestation. "Quant au reste, soyez assurée que je suis parfaitement calme, sans quoi je vous aurai déjà sortie d'ici par la peau du cou."
Il attendit comme le laissaient entendre ses paroles. Il attendait pour lui laisser le temps de la convaincre. Lui accordant encore le bénéfice du doute. Camille était prêt à écouter les raisons -probablement insensées- qui l'avaient poussé à venir se perdre ici. Gaëlle n'avait jamais prouvé être une enfant irréfléchie et prompte à commettre des erreurs ; enfin, si l'on exceptait son enrôlement comme infirmière et son départ pour le front durant la Grande Guerre. Et rétrospectivement, la voir dans un lieu si peu fréquentable ne devrait pas tant l'étonner. Camille avait simplement cru qu'avec l'âge et les responsabilités de son nouveau travail, la jeune femme aurait rangé ses plus mauvaises habitudes au placard.
Preuve lui en était faite que non. Et les raisons qui la poussaient visiblement à venir s'égarer dans des sous-sols enfumés de tabac et d'opium ne faisaient aucun sens aux yeux du Delacour. Des yeux qui perdirent toute chaleur alors qu'il sentait fourmiller en lui la colère d'un père outré. Il aimait Gaëlle comme sa propre fille ; celle qu'il n'avait pu avoir par mariage. Mais aussi celle d'un homme inquiet pour une jeune femme jetée dans la fausse aux loups. Celle d'un ami terrifié de perdre une connaissance qui lui était chère à cause du moindre faux pas. Lorsqu'elle eut terminé de s'expliquer, Camille se passa une main sur le visage, se sentant soudainement las. Puis il frotta son menton mangé d'une barbe de quelques jours, un pli soucieux barrant son front.
Pensif, son attention survola un instant l'entrée de l'alcôve pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'oreilles indiscrètes. Il connaissait ces lieux, effectivement. L'instinct de Gaëlle était juste, mais ce n'était pas le moment d'en parler. Pas tant qu'il saurait exactement pourquoi son ex-belle-fille faisait là. Alors Camille reposa avec sévérité son attention sur la jeune sorcière.
"- A vous écouter, je ne sais pas sur quoi me lamenter le plus : votre candeur à penser que l'on vous laissera fureter à votre guise ou votre arrogance à vous croire capable d'obtenir toutes les informations que vous recherchez en une seule nuit. A moins que vous me preniez pour un idiot suffisamment crédule pour partager votre désillusion ?!"
Camille haussa un sourcil critique. Quelle folie encore était-ce que cette histoire de morts gardant leurs secrets et de morgues incapables de lui donner ce qu'elle cherchait !? Était-ce vraiment à elle de chercher les raisons d'un meurtre en dehors de ce qui l'avait causé physiquement ? Certainement qu'elle avait déjà une liste de poisons, potions et sortilèges dans ses registres ! Quant au reste ; les assassins ou le lieu de la mort ? Ce n'était pas de son ressort. Du moins, le croyait-il dur comme fer.
"- Corrigez moi si je me trompe, mais n'étiez-vous pas médecin légiste aux dernières nouvelles ? Il me semblait que toutes enquêtes de terrain étaient sous la juridiction de la brigade criminelle. Seriez-vous en train de mener votre propre investigation, Gaëlle ?"
Une pause, un soupir. Il ne servait à rien de l'acculer à un mur. Il ne voulait pas risquer de la perdre à jouer ainsi les juges et les bourreaux en même temps. L'inquiétude qu'il éprouvait pour elle fleurait dans ses mots, mais aussi sa gestuelle. Après quelques secondes de silence nécessaire pour qu'il conserve son calme et se maintienne dans l'objectivité la plus pure, Camille reprit d'une voix adoucie :
"- Dites-moi, que savez-vous de cet endroit exactement ? Qu'espérez-vous réellement trouver ici en l'espace d'à peine quelques heures ?!" Une certaine tension gagna ses larges épaules. Involontairement. "Répondez-moi honnêtement, au nom de toute l'affection que nous nous portons : qu'est-ce qui vous pousse à être ici ce soir, mais surtout à ne pas faire confiance en vos collègues de terrain pour trouver ces informations ?"
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(#) Re: [TERMINÉ] Le combat est mon carburant | feat Gaëlle
missive rédigée par Gaëlle d'Adhémar leElle aurait pu lui dire. Tout lui dire. Lui parler de ces échanges qu’elle avait avec ces sorciers et ces Moldus par le monde. Ces légistes qui lui parlaient des pires atrocités commises par le genre Humain, ou Sorcier. Par ces photos que son esprit lui hurlait de brûler, tant leur atrocité en avait imprégné sa rétine. Les termes scientifiques masquaient toute cette noirceur. Il n’y avait plus d’Être, juste une blessure, un poison, un sort, une silhouette carbonisée. Non, elle n’escomptait découvrir de grands secrets en cette soirée. Ce qu’elle verrait compléterait ses connaissances, néanmoins. La médecine légale n’en était qu’à ses balbutiements et chaque détail était bon à prendre. L’Homme est un loup pour l’Homme et son imagination ne connaît aucune limite lorsqu’il est question de nuire à son prochain.
Dès lors, il était douloureux pour Gaëlle de voir Camille se joindre aux rangs de ceux qui ne comprenaient guère sa pratique. Pire, qui pensaient mieux la connaître qu’elle en définitive. Un soupir faillit lui échapper, la sorcière ne le retenant que de justesse. Elle avait l’habitude. Les Mortels qu’ils étaient comprenaient à peine la Vie, ses rouages et ses mécanismes. Alors leur demander comprendre la Mort ? C’était une tâche insurmontable. Ses collègues, consœurs et confrères nageaient dans des eaux troubles, disséquant, analysant, frôlant le plus souvent les limites de l’acceptable pour trouver des réponses aux questions que la Justice se posait. Car c’était entre les mains d’une science qui n’en était qu’au stade de l’enfance de déterminer qui des suspects était coupable sans l’ombre d’un doute.
« Je suis docteur-légiste et à ce titre, les scènes de crime sont autant de mon ressort que celle de la brigade criminelle. répondit platement Gaëlle. Telle n’est pas la raison de ma présence, pour autant. La brigade ne se soucie guère de ces laissés pour compte qui ont davantage d’alcool que de sang dans les veines lorsqu’ils sont retrouvés au détour d’une ruelle. Ce n’est pas mon cas. La Justice appartient à tous, aux nantis comme aux plus démunis. »
Elle ne faisait que rééquilibrer la balance. Et pour cela, elle devait comprendre. Cet homme n’était peut-être que la première victime d’une longue série. Lorsqu’un sorcier goûtait au sang de ses semblables, il finissait toujours par y tremper ses lèvres à nouveau. C’était cela que Gaëlle voulait éviter. Elle devait comprendre le procédé afin de pouvoir le repérer à l’avenir. Il fallait qu’elle le comprenne, comme ses prédécesseurs avaient saisi l’importance des analyses sanguines ou des empreintes digitales. La sorcière devait contribuer à sa science et pour cela, à l’instar de ces savants grecs qui disséquaient des cadavres au plus profond de la nuit, elle se trouvait ici. Il y avait des découvertes qu’on ne pouvait faire sans un léger détour dans les ombres.
« Je ne cherche qu’à rendre à cet inconnu un semblant de dignité. répondit Gaëlle, sur le ton de l’évidence. A comprendre au mieux les mécanismes de la Mort, les erreurs qu’a pu faire son agresseur. Mon domaine d’expertise n’en est encore qu’à ses débuts et les donneurs de Mort ont toujours plusieurs coups d’avance sur nous. Gaëlle s’était tut. Je ne trouverai sans doute pas de réponses ici à cette question précisément, c’est un fait. Il n’en reste pas moins qu’il ne s’agit pas de la seule question qui hante mon esprit. Si vous pouviez voir à travers mes yeux, vous comprendriez. Les indices se cachent dans le plus petit détail, dans une manière de tenir une baguette ou de servir un verre. Dans la plus petite parole ou le sortilège le plus anodin. »
L’absence de preuve n’était pas la preuve de l’absence. La première leçon à apprendre et celle à garder à l’esprit quoiqu’il puisse advenir. Ses collègues le savaient et si Gaëlle avait la certitude qu’ils auraient tenté de la retenir, beaucoup y auraient vu une opportunité. Après tout, certains d’entre eux avaient mis les mains dans les mêmes charniers qu’elle. Se perdre une soirée dans l’abysse ne les aurait pas fait frémir.
« Nous protégeons nos sources. se contenta de répondre Gaëlle. Mes camarades ont les leurs, j’ai les miennes. Nous nous estimons suffisamment pour nous faire confiance. »
Une ouverture. Elle se devait de la saisir.
« Au nom de cette affection, j’accepterai bien volontiers de plier bagage. affirma la jeune femme. Je ne le ferais pas seule, cependant. » ajouta-t-elle, sur un ton qui n’admettrait pas la contradiction.
Gaëlle n’était pas naïve ou idiote. Camille était un habitué des lieux. Elle ne pourrait pas l’en détourner définitivement. Pas en une soirée, du moins. A l’instar de ces soldats accros à la morphine, Camille vivait avec et pour le danger que représentait cet endroit. Il lui en faudrait toujours plus. Toujours. Il n’empêche, elle souhaitait lui tendre le main. Pour une nuit, ne pourraient-ils pas échapper à la perdition ? Cela faisait des années qu’ils n’avaient pas eu une conversation aussi longue. Au nom d’Emmanuel, la sorcière pouvait bien faire ce geste.
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(#) Re: [TERMINÉ] Le combat est mon carburant | feat Gaëlle
missive rédigée par Camille Delacour le1er Novembre 1927
Un silence alors qu'il pondérait sérieusement ses prochains mots. Camille joua un peu de la mâchoire et se mordit un instant la lèvre inférieure pour ravaler une amorce malheureuse qui avorta dans un soupir. Puis, quand il sembla enfin satisfait de la façon dont il voulait répondre, il se lança sans animosité :
"- Gaëlle, ne jouez pas sur les mots avec moi ou nous allons réellement nous fâcher." Assena-t-il avec un froncement de sourcils en signe d'avertissement supplémentaire. "Être docteur-légiste ne vous donne pas le droit de mener votre petite enquête en dehors de vos heures de travail, moins encore sans une escorte digne de ce nom ! Ne me faites pas croire que l'on vous donne libre accès à des scènes de crimes quand bon vous semble et sans supervision... Ou que l'on vous envoie dans de tels bouges avec la bénédiction du Commissaire de votre section."
Et si c'était le cas, il aurait alors deux mots à dire à ce dernier et quelques bretelles à remonter au sein même du Ministère de la Justice, par Merlin ! Quelque chose lui disait toutefois que Gaëlle agissait en dessous des radars, sans l'autorisation de ses supérieurs et au nom d'une justice personnelle. Et comment pouvait-il rester en colère lorsque les raisons qui menaient cette femme ici étaient au nom de cette même Justice et de cette compassion chrétienne qui faisaient tant défauts en ces lieux ?! Bon sang, les Adhémar et leur droiture morale !!! Elle était aussi têtue qu'Elric et plus effrontée encore.
"- Gaëlle, ne vous en déplaise mais des hommes ivres qui finissent détroussés dans les quatre recoins de Paris, c'est monnaie courante. Que ce soit du côté sorcier comme celui des moldus. Et vous aurez beau enquêter, vous n'y trouverez probablement ni nom, ni visage à blâmer si ce n'est une société qui cache sa crasse aux pieds des murailles, dans des ruelles crasseuses et des taudis rongés d'humidité et de pourriture. Loin de la beauté des lampadaires, des pavés propres et des grands boulevards, il existe une pauvreté et une violence désespérée pire encore que dans les tranchées. Là-bas au moins, il y avait une certaine rigueur militaire... Ici, c'est une fosse aux lions. Ou aux rats, en l’occurrence."
Le ton était morne, avec une plate résignation d'un homme ayant appris beaucoup sur la question et peut-être pas de la façon la plus plaisante. Paris et ses quartiers mal famés, le pire étant peut-être une rue, une seule : la Monjol. Paris et ses nombreux coupes-gorges, mais pire encore les restaurants bourgeois avec ces "soupeuses" qui imbibent leurs proies au point de les jeter dans des comas, les détroussant jusqu'au dernier franc ou bézant, selon le côté du Secret où l'infamie se produisait. Paris la dépravée ! Où même dans la beauté de ses récents quartiers Haussmannien se cache les horreurs les plus crasses. Paris et ses plus sombres secrets, courant le long de la Seine comme une lèpre sociale incurable. Non, réellement... Fallait-il que Gaëlle s'intéresse à ce genre de choses ?
"- Avez-vous au moins l'identité de votre trépassé ? Un indice ou quoi que ce soit qui pourrait aider à retracer ses dernières heures ?" Il héla un serveur dans l'attente de sa réponse et passa commande pour tous les deux. Cette discussion méritait de boire quelque chose. N'importe quoi de fort ! Camille s'estimait, justement, un peu trop sobre pour la supporter sereinement. "Et je crains que vous trouviez ici plus de réponses que vous n'en espériez, mon amie. Ce lieu est un refuge en quelque sorte. Un lieu où l'on vient assouvir des besoins que la bonne société réprouve. Il y a des duellistes illégaux, comme moi, mais aussi des voleurs, des tricheurs, des assassins, des prostituées, des mafieux et d'autres joyeusetés du même acabit." Un long regard. "Que saviez-vous de cet endroit en y venant seule ? Qu'il s'agissait d'un simple cabaret où s'y déroulent quelques infractions mineures ? Et bien non. Vous êtes à l'Antre des Naufragés, Gaëlle. Un lieu qui a rarement eut tant de légitimité dans son titre."
Le serveur revenait et avec lui leur boisson. Camille passa la main au dessus des deux verres pour s'assurer d'un sortilège informulé qu'il n'y ait pas de drogues, potions et autres saloperies lacées à l'intérieur. Une fois rassuré, il s'autorisa une gorgée de son cognac hors de prix et en savoura la brûlure le long de son œsophage. Et enfin, il s'autorisa à revenir sur un ultimatum qu'elle lui avait fais plus tôt :
"- Vous me demandez de partir avec vous sous quelles conditions exactement ? Qu'aucun de nous ne revienne ici ? Et comment s'en assurer si ce n'est avec un serment inviolable ?" De façon fort peu familière de Camille, son ton était acide, à la limite de l'âpreté d'un cœur désabusé. "Je ne renoncerait pas à l'Antre. Il est trop tard pour moi, contrairement à vous Gaëlle. Entre ces murs, j'ai été poignardé, rançonné, trompé et volé. Je me suis réveillé en des lieux encore moins recommandables et je me suis fait autant d'ennemis que d'alliés." Le ton était devenu dur. Pas dans un désir d'agresser Gaëlle, mais de cette dureté pour une vérité crue et déplaisante autant à dire qu'à entendre. "Et la seule chose qui m'a valu de survivre aussi longtemps, c'est que mes alliés avaient plus de pouvoir et d'influence que mes ennemis."
Il secoua légèrement du chef, l'expression assombrie. Un silence avant qu'il n'ajoute enfin sans jugement ni reproche :
"- Une autre chose qui va vous faire partir de l'Antre là où j'y resterai, Gaëlle : vous êtes venue ici en quête de justice et de bonté chrétienne. Vous venez en espérant faire fermer, un jour, ce genre d'endroit et forger un monde meilleur. J'y suis venu en toute connaissance de cause. J'ai cherché l'Antre pour y assouvir ma colère, ma violence et tout ce qui risquerait de craqueler le vernis que j'applique désespérément en haute société. Contrairement à vous, je me régale en ces lieux car j'obtiens exactement ce pourquoi j'ai signé."
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(#) Re: [TERMINÉ] Le combat est mon carburant | feat Gaëlle
missive rédigée par Gaëlle d'Adhémar le« En ce qui concerne les morts et la tâche qui m’est échue, je considère avoir fait mes preuves autant que vous en matière d’art. » lâcha simplement Gaëlle, davantage par constat que par avertissement.
Car c’était elle qui supervisait la prise en charge des cadavres sur les scènes de crimes. Oh, bien sûr, elle avait du taper du poing sur la table pour obtenir ce droit. Il fallait dire qu’après deux cadavres retournés dans tous les sens, rendant sa propre tâche fort ardue, sa colère était on ne peut plus légitime. Camille ne connaissait rien à ce monde et ce n’était ni le lieu, ni le temps de lui faire un cours de médecine légale ou de l’importance d’agir en dehors des clous pour trouver ce que l’on recherchait. Après tout, les criminels n’étaient pas connus pour lui donner leurs modus operandi sur un plateau d’argent. Dans son bureau, il y avait une pile de dossiers pour lesquels aucune réponse n’avait été donnée. Elle les relisait, de temps à autre, en quête d’un détail qui aurait pu lui échapper, d’une petite chose qui pourrait la pousser à contacter un autre collègue pour avoir ses lumières. Bien souvent, l’avancée de la science et de la Magie restaient les derniers espoirs pour leur offrir une quelconque finalité.
« J’ai pu voir l’Enfer de mes propres yeux. Si ce monde est le meilleur possible, je ne veux même pas imaginer à quoi peuvent bien ressembler les autres. La sorcière marqua une pause. Ce corps pourrait sauver d’autres vies, à l’avenir. C’est de cela qu’il est question, plus que de son identité. »
Gaëlle se faisait pas d’illusions. Il y avait bien trop de miséreux à Paris et dans ses alentours pour en tenir un registre. Elle n’était même pas certaine que cela soit une bonne chose. Toute chose listée pouvait être traquée. La lutte contre la mendicité plongeait les plus pauvres dans une misère plus grande encore.
« Juste un prénom inscrit sur les étiquettes de ses vêtements, ces gens ont rarement plus que cela. Et un corps molesté, étonnamment détérioré malgré le froid, je vous fait grâce des détails les moins ragoûtants, votre boisson perdrait grandement de son intérêt. » acheva la d’Adhémar, sur une note plus légère.
Elle y voyait une intrication de sorts divers mais pas seulement. Quelque chose lui échappait. Cette dégradation rapide ne lui semblait pas naturelle mais bien magique. Car d’autres indices révélaient que la mort n’était pas ancienne, bien au contraire, voire même que la personne en charge du cadavre avait été dérangée durant son office. Si un nouveau sort était à l’origine de cela, Gaëlle devait le savoir et le découvrir. Il ne manquerait plus qu’un quelconque cartel ou tueur récidiviste ne leur échappe.
« Si je recherchais des infractions mineures, je ne serais pas là. » éluda simplement Gaëlle.
Les infractions mineures donnaient rarement lieu à des cadavres. Aussi ne côtoyait-elle que peu les personnes qui en étaient chargées, sauf lorsqu’elle était en quête de renseignements. Tout juste pouvait-elle chapeauter des nettoyages d’une nature qu’il ne convenait pas d’évoquer en présence des oreilles les plus sensibles et des estomacs les plus délicats. Que ne fallait-il pas faire pour la préservation du Secret. Ou de secrets, en règle générale. En voici un autre qu’elle ajouterait à sa collection, dans son coffre mental. Si seulement cet attentat n’avait pas eu lieu, tout aurait été différent.
« Nous sommes malades tous les deux, bien que nos maux diffèrent. Je ne reviendrais pas, soyez-en assuré, pas plus que je ne vendrais la mèche. Voyez-moi comme une alliée de plus, nous ne sommes pas passés à grand-chose de partager un même nom après tout. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous côtoyer autant que j’ai pu le désirer, ces dernières années. Vous avez beaucoup à apprendre moi, moi de vous. »
Car Gaëlle voulait comprendre. Elle voulait comprendre comment cet homme qu’elle aurait pu appeler « Père » avait pu finir ainsi, en quête d’une violence sans fin. Il avait tant fait pour elle, elle ne pouvait plus l’abandonner maintenant qu’elle savait tout. Il était de sa famille, quoiqu’on en dise. En tant que tel, elle devait au moins lui tendre la main en espérant trouver une autre voie pour purger toutes ces souffrances.
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(#) Re: [TERMINÉ] Le combat est mon carburant | feat Gaëlle
missive rédigée par Camille Delacour le1er Novembre 1927
Face à la verve entêtée et plombée d'orgueil de la jeune sorcière, Camille sentit une veine palpiter sur sa tempe et une migraine poindre sous son crâne. Il avait un désagréable sentiment de déjà-vu, comme s'il se disputait une énième fois avec Inès sur ses choix de carrière et de leur dangerosité. Mais là, au lieu de bâtir ses arguments sur des hypothèses, ils étaient dans la réalité jusqu'au cou et il était déjà trop tard pour faire demi tour. Dans un soupir las qui signait sa reddition dans ce débat qui prenait de plus en plus des airs de carrousel à tourner en rond, Camille lâcha avec une amertume douce-amère :
"- Vous êtes réellement une d'Adhémar à vous montrer aussi bornée que la manticore que votre famille conserve sous Pactole." Un léger rire sans joie secoua ses larges épaules. "Votre oncle, Elric, possédait dans sa jeunesse cette même ténacité placide dès que le sujet touchait à son domaine d'expertise. Il était impossible de l'en déloger et je constate que vous êtes faite du même bois. Voire pire..."
Le ton fut celui d'un père grondant une enfant obstinée qui clamait haut et fort son bon droit et son innocence alors qu'elle avait toujours la main coincée dans la jarre à biscuits.
"- Vous avez le don d'éviter le sujet même quand il est ouvertement pointé du doigt, et de me prêter des intentions que je n'ai pas. Aussi douée puissiez vous être, aussi expérimentée que vous soyez dans votre champs de compétences, vous n'êtes pas un agent de terrain et encore moins formée à agir sous couverture. Ne vous en déplaise, Gaëlle. Par Merlin, tout ce que je vous demande c'est d'avoir au moins la décence de requérir l'appuis d'un agent de police avant de venir vous perdre ici ou dans d'autres ruelles crasseuses de Paris."
Un pause avant que les yeux bleus du Delacour ne s'assombrissent d'une colère presque divine lorsqu'une pensée horrible le traversa.
"- Ne me dites pas que vous l'avez fait et qu'on vous a envoyé seule ici..." Car si c'était le cas, il abattrait sur la police magique toute la rage et le poids de son nom et s'assurerait que la famille d'Adhémar en fasse autant, eût-il pour cela dû reprendre contact avec Elric.
Mais ce n'était pas là le sujet. Enfin, ça ne l'était plus. Ils auraient le temps d'y revenir plus tard et il ne servait à rien de s'obstiner si Gaëlle ne voulait pas parler. Ils ne feraient que perdre du temps et de leur souffle. Or ni l'un, ni l'autre n'était en quantité illimité. A la place de quoi Camille continua de savourer son alcool, la laissant s'exprimer jusqu'à ce que les sous-entendus et les non dits ne fassent finalement leur bout de chemin dans sa psyché. La réalisation fut brutale lui glaça soudainement le sang : Magie noire. Aussitôt, les yeux de Camille perdirent le peu de chaleur qu'ils possédaient encore et se firent aussi tranchant que du mercure.
Il attrapa à la volée un serveur, main ferme apposée à son épaule pour qu'il ne lui prenne pas l'envie de s'esquiver tant qu'il n'en aurait pas terminé avec lui. A voix basse, près de son oreille, Camille lui murmura quelques mots. Le serviteur fronça des sourcils, puis acquiesça une fois, deux fois, avant de finalement fouiller dans sa poche pour sortir une clé reliée à une petite plaque de bois rouge gravée d'un seul chiffre en lettre d'or. Le parisien vint s'en saisir, relâchant l'employé par la même occasion qui fila sans demander son reste. La magie crépitait autour du sorcier qui avait bien du mal à conserver son calme.
"- Venez."
Il posa une main au bas de son dos pour la guider et s'assurer qu'ils ne soient pas séparer dans la foule qu'ils durent traverser pour atteindre des escaliers qui menaient à un étage VIP. On laissa passer Camille, habitué des lieux et grand ami de Lorenzo de Medici. Ils s'enfoncèrent plus loin dans l'Antre jusqu'à s'arrêter devant une porte qui s'ornait du même chiffre que la clé que Camille inséra dans la serrure. Il y eut un chatoiement magique quand le verrou ensorcelé céda et qu'ils purent entrer dans un petit salon. Une table basse, un canapé, une paire de fauteuil et une desserte offrait le seul mobiliser. Camille prit le temps de refermer à clé derrière eux avant de se tourner vers la jeune femme et de l'observer attentivement.
"- Il existe quelque part dans Paris, une usine à squelette." Commença-t-il d'une voix sourde. "Elle est principalement élevée au rang de légende urbaine par les moldus, quant à son emplacement exacte il est inconnu de tout ceux qui n'y travaillent pas directement. On la soupçonne cependant être en bordure de la Seine, au niveau des nouvelles remparts, au Sud de la capitale."
Il s'avança dans la pièce et jeta un sortilège sans baguette de silence autour d'eux pour exclure définitivement toutes les mauvaises attentions. Une légère douleur dans la poitrine lui rappela qu'un sort de ce niveau et pour une zone aussi étendue que ce salon était une taxe déjà lourde pour son corps. Il l'ignora en poursuivant :
"Cette usine récupère tous les cadavres après que les étudiants de médecine en ont terminé de leurs expérimentations, dissections et, comme des puzzles macabres, reforment des corps avec ces bouts tronçonnés avant de les faire... bouillir. Les ossements sont ensuite récupérés, séchés et cousus ensemble à l'aide de fils de fers et vendus à des médecins, facultés ou tout intéressé de ces choses et décorations ésotériques."
Camille parlait avec neutralité, mais un léger froncement de son nez trahissait le désamour qu'il portait à cette pratique.
"- Je vous épargnerai les rumeurs concernant l'utilisation du reste... Mais bien souvent les pauvres âmes qui finissent d'abord sur le billard des étudiants, puis dans ces cuves méphitiques sont des sans noms et des perdus pour la société, comme votre victime, ramassés dans les rues ou collectés dans les charniers et fosses communes. Le nombre de ces anonymes brassés par jour dans cette usine est immense et c'est un lieu idéal pour camoufler toute sorte de... travers."
Il lui lança un regard attentif avant de poursuivre :
"- Ce que vous sous entendiez tout à l'heure, Gaëlle. Nous devons l'adresser immédiatement et sans plus de faux semblants. Il s'agissait d'utilisation de Magie Noire, n'est-ce pas ? Un corps mort récemment, mais dont l'état est contradictoire par sa détérioration. Chercher davantage que des délits mineurs et agir sans la connaissance des autres services de police. Sans même parler de votre présence en ces lieux : vous pensez traquer des Mages Noirs et vous doutez de l'intégrité de vos propres collègues. Vous pensez que l'un d'eux, au moins, est impliqué avec ce culte."
Une crispation lui gagna les épaules et Camille lui fit pleinement face, mains nouées dans le dos et l'attention acérée. Peut-être s'avançait il trop. Peut-être paraîtrait il suspect à se comporter de la sorte, si loin de son image usuelle... Presque comme s'il était encore un Chevalier de l'Ordre. Mais tout cela lui importait peu ; que Gaëlle ait des soupçons ne comptait pas en l'instant. Il avait besoin de savoir exactement dans quel type de merdier elle s'engageait ; car il était impossible qu'il la laisse s'en occuper toute seule. Il ne se le pardonnerait jamais.
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