[Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Auguste Lestrange le12 Mai 1927 • Après-midi, Paris
L’affermage n’est rien plus qu’explicite et le produit des plus satisfaisants. L’annonce sur les fréquences de la RLM étant la ligne, l’hameçon restait un entrefilet publié dans certains journaux secondaires pour ne pas risquer la censure du Cri de la Gargouille ou plus certainement, que l’on remonta jusqu’à lui. Auguste ne désire nullement, après tout, que l’on l’associe avec les contestataires dont il cultive pourtant certains idéaux. Il désire d’ailleurs encore moins que sa famille proche puisse s’en informer alors même que leurs tensions ne cessent d’empirer. De l’étalage opulent de missives en réponse à son invitation au débat sur l’utilité et la place de la royauté dans une société sorcière progressiste, il ne resterait en tout dernier lieu qu’un amas de cendres mouchetant l’âtre de sa cheminée. Les plus précieuses seraient scellées ailleurs.
Entamant sa lecture, un café grec fumant dans une porcelaine de Limoge délicatement peinte, Auguste perdit ,comme à son habitude, toute notion de temps. Chronos ne se rappela à son bon souvenir qu’aux coups de dix-sept heures, lorsque l’une des missives destinées à son alter-égo, Diogène, vint enfin attiser son intérêt. Préservant le billet choisi, il se releva, entassa les autres en un amoncellement de guingois dont il se délesta promptement dans le giron de flammes provenant de sa cheminée en ce mois de Mai pluvieux. Dans son dos, l’elfe de maison, conscient du déplaisir de son maître à le contempler, en profita pour débarrasser ce qui reste du café prit plus tôt, le remplaçant par une boisson plus légère avant de disparaître de nouveau.
Les flammes faisant avidement bombance de son courrier, Auguste se réinstalla, choisit son stylographe, puis une encre appropriée, déroula une page vierge et entama sa réponse.
Le 12 Mai 1927,
Cher Partenaire,
Je ne saurais laisser à mon éditeur la primeur de vous prévenir, aussi ai-je égoïstement pris les devants afin de répondre à votre sollicitation. Je suis reconnaissant pour l’intérêt que vous portez au débat que nous souhaitons nourrir. Reconnaissant… et soulagé, je dois l’admettre.
Cela fait déjà quelque temps que la scène politique est tournée vers la question du secret magique et des actes de Grindelwald, commis en révolte de celui-ci. Une problématique de premier ordre, je suis certain que vous en conviendrez autant que moi. Au travers de ces oppositions, cependant, il est clair que le peuple sorcier français noue de fortes interdépendances entre l’hypothèse d’une levée du secret et un retour à l’hégémonie royaliste. Une hégémonie qui, en théorie, ne perdure que sur un plan purement démonstratif, dans l'apparat et le prestige avec lesquels les De Valefor continuent de rayonner.
C’est en tout cas le sentiment qui m’habite, lorsque j’entends les ambitions clamées par les sympathisants des idées de Grindelwald, au sein des salons. Je ne doute pas qu’il s’agisse là, par ailleurs, d’une singularité de notre pays. Je suis curieux de connaître votre approche de cette question cependant.
Me ferez-vous le plaisir de m’instruire de celle-ci ?
Bien à vous.
Diogène
Reposant le stylographe sur son support après en avoir nettoyé la pointe, Auguste profita que l’encre sèche pour relire les lignes tracées avec une assurance pondérée. En dépit de ses bons sentiments, ses L étaient secs, agressifs, et ses voyelles pointilleuses, les écueils de caractère qu’il s’efforce de discipliner au quotidien, transpirant de son style sans une once de contrition. Si la forme n’est pas des plus amicales, pour les passionnés de cryptographie, le fond s’avère en revanche satisfaisant. Il ne s’agissait que d’une mise en bouche, une amorce pour un échange qu’il espère des plus fructueux. Oui, cela ferait son office et il ne sert, en outre, à rien de se ronger. Le propre d’un débat est après tout d’étayer et d’affuter style comme arguments.
Une fois l’encre séchée, le plis est préparé, protégée dans un petit sachet de toile imperméable puis attaché à la patte d’une de ses chouettes effraies, qui s’envole promptement. Auguste l'accompagne d'un regard pensif avant de refermer la fenêtre.
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Invité le13 Mai 1927 • Le matin, Champagne
S’intéresser de près à la politique n’est pas une habitude pour Cosmo. S’il s’y intéresse, d’autres soucis du quotidien beaucoup plus concrets viennent balayer bien vite ses interrogations sur le monde tel qu’il l’est, tel qu’il le devient. Il ne sait que penser de Grindelwald si ce n’est qu’il l’angoisse peut-être plus que la monarchie pour laquelle il ne saurait s’exprimer de vive voix sans flancher, avoir cette impression que chaque mot prononcé le trahi d’une façon ou d’une autre pour ce qu’il ressent pour l’un d’entre eux. C’est une lâcheté dans laquelle il se reconnait que de préférer l’écrit quand il envoie une brève missive en répondant à la demande de débat sur la monarchie lancée par un journal secondaire qu’il feuillette plus qu’il ne lit. C’est intéressant cet appel à discuter dans un univers journalistique gouverné par deux journaux aux idéaux qui semblent plus ou moins bien définis. Il semble que c’est dans l’époque d’agir dans la subtilité des textes que l’on écrit pour convaincre. Mais pas trop.
Pour être franc, le voilà qu’il n’a aucune idée de comment cela va se passer, ce qu’il va bien pouvoir oser dire sans le dire. C’est compliqué même sous un autre nom tel Archimède quand il voit la lettre ce matin là. Lettre vite prise, levée dans les airs quand Livia tente de s’en emparer. « Ta curiosité t’attirera un jour des problèmes. » Elle le sait, hausse les épaules, certaine qu’elle aura des réponses plus tard et peut-être qu’elle n’aurait pas tort. Le voilà qui s’enfuit lettre sous le bras, parchemin dans l’autre pour répondre qui que ça puisse être. Il ne sait pas, espère une lettre qui ne viendra jamais tout en se dirigeant vers un jardin qu’il aime décrire comme étant le sien. Même ses soeurs savent dans ces moments-là qu’il vaut mieux ne pas le déranger. Le parchemin sera peut-être un peu sale mais cette terrasse aménagée l’aidera à rendre l’écriture plus lisible que s’il répondait sur les genoux ou contre le tronc du cerisier à ses côtés.
Le 13 Mai 1927,
Cher Diogène,
Je dois admettre que j’ai beaucoup hésité avant de vous envoyer cette première missive. C’est un sujet délicat que ce débat là. C’est assez surprenant que vous ayez réussi à publier cette annonce. Je n’ai pas l’impression que le monde politique tel qu’il est organisé laisse place au débat citoyens face à cette monarchie présente même si d’apparence ils n’ont aucune prise de décision. Grindelwald est une autre problématique. Il me semble être un personnage entouré d’un certain mystère qui fascine et nul doute que cette facilité qu’il a d’exprimer ses projets différents du Ministère actuel a intéressé beaucoup de personnes. Je n’ai pas l’impression qu’il s’intéresse outre mesure à la famille royale si ce n’est qu’aux voix qu’elle pourrait lui rapporter en clamant être ainsi proche de la Reine. J’ai bien l’impression que la recherche d’une personne non avide de pouvoir pour gouverner un pays est utopiste même si cela ferait du bien au peuple quelqu’un qui penserait à eux en premier. La politique ne fonctionne pas ainsi depuis bien longtemps malheureusement.
Chacun s’exprime t-il dans ces salons ou ressentent-ils également le besoin d’une discussion par le biais de lettres ? Je n’ai pas hâte des prochaines élections qui ne signeront pas la stabilité de notre pays. Bien qu’imparfait, j’admet que le système fonctionne. Grindelwald est l’inconnu dont nous n’avons pas besoin, nul ne sait ce que seront ses réelles actions s’il obtient la majorité, comment cela se passera.
Je crois que c’est ma nature méfiante qui me pousse à chercher la faille dans les discours rondement menés. Peut-être que le futur me donnera tort malgré l’appréhension face à ceux qui gouverneront notre pays demain.
Bien à vous,
Archimède
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Auguste Lestrange le15 Mai 1927 • Journée, Le Havre
La lettre lui est parvenue la veille, et ses lignes épurées ont occupé un recoin de son esprit avec une verte insistance tout du long de ses occupations. Tenu éloigné de toute prose par la rigueur des opérations de chargement d’un grand navire en partance pour New-York, Auguste s’installa donc avec grand plaisir, en midi du quinze, devant sa feuille de parchemin et empoigna son stylographe pour entamer une réponse des plus méritées. Le déjeuner ne serait pas servit avant une demi-heure au bas mot, et il sait déjà ce qu’il désire écrire. Il espère seulement qu’on lui en laisse le temps. Un feu crépite avec gaîté dans l’âtre, sa chaleur s’insinuant lentement sous le tissu de sa veste puis de sa chemise, venant lacer ses os transis d’une quiétude délicieuse tandis que son esprit étiole peu à peu le monde alentours dans la vasque de sa concentration.
Le 15 Mai 1927,
Cher Archimède,
Me voilà comblé que de recevoir votre missive, car je dois confesser, sans honte, que je ne l’attendais qu’à demi. Je ne vous voue nulle rancune pour vos hésitations, bien au contraire ! Je les loue, car la prudence est une vertu, aujourd’hui plus qu' hier. Je ne valorise cependant que davantage cette lecture et je tiens tout d’abord à vous féliciter pour le choix de votre nom de plume. Archimède était un homme brillant. Chaque fois que mon regard rencontre la copie des ouvrages qui rassemblent ses œuvres, je me trouve convaincu de la raison pour laquelle tant de philosophes et d’historiens modernes jugent la grande période héllénistique comme le paroxysme de la civilisation, en oubliant ses défauts.
Peut-être jouirons-nous un jour du luxe de n’avoir que de tels débats, hélas ce n’est pas ce qui nous préoccupe ici et je peux vous confirmer que faire publier cette annonce ne fut pas de tout repos ! Je me refuse à idéaliser la démarche, mais j’espère pouvoir contribuer à la création de cet espace de débat citoyen qui fait défaut à la France. La forme littéraire est pour l’heure la plus sûre, et le processus aussi sécurisé que nos moyens nous le permettent, mais qui sait ? Si la formule sied, sait-on jamais ce dont demain sera fait ? Les symposiums ne sont pas inaccessibles aux dilettantes, mais leur entrée n’est pas pour autant aisée.
Mais je ne tergiverserais pas davantage !
Grindelwald est un nom que l’on entend partout, et à juste titre. Il clame ses ambitions haut et fort, en opposition aux volontés de plus d’un ministère. Face à lui, l’autorité française ressemble à enfant, gauche, sans charisme, sans attraits. Je veux parler, bien entendu, de notre propre ministère. Comme vous, je m’intéresse moins à la poudre que Grindelwald lance aux yeux de la population et bien davantage à ce qu’il se garde bien de révéler. Et ne n’aime guère ce que j’en vois et ce qu’il m’évoque.
Un homme charismatique et habile apparaît pour soi-disant libérer la population de l'oppression qu’elle subit, mène celui-ci à la victoire contre un régime fléchissant pour accepter de servir le peuple, gracieusement bien sûr, en qualité de dirigeant ? Il existe des discours similaires depuis quelques années. Staline, en Russie. Mussolini en Italie. Gome Da Costa au Portugal. Pour ne citer qu’eux. Il affirme se méfier des moldus, mais par bien des aspects il se comporte exactement comme eux.
En France, cependant, les germes de sa pensée disposent d’un terreau des plus fertiles. En partie grâce aux monarchistes, d’ailleurs. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles je juge ce débat si important. De nombreux monarchistes sont des absolutistes, appelant de leurs vœux à voir les De Valefor régner sur sorciers et moldus tout à la fois, la population magique en dominateurs d’une société autoritaire. En cela également, je vous rejoins. Ces voix sont précieuses pour les intellects qui travaillent à la levée du secret et qui souhaitent en tirer partie.
La famille royale continue de nourrir le faste et le prestige qui l’entoure et en retour, ce faste et ce prestige continuent d’attirer un nombre conséquent d’individus possédant, en fin de compte, bien plus de pouvoir concret que les De Valefor. Mais ils gravitent toujours autour d’eux et cherchent à plaire, leur offrant ce pouvoir dont la monarchie ne jouit plus en propre. C’est un magnétisme dangereux. Si cette illusion venait à se dissiper, l’emprise des Valefor se réduirait d’autant et avec elle, le nombre de voix que récolterait Grindelwald.
Jamais un tel éveil n’aura lieu à temps pour les élections. Je redoute hélas que, comme pour de nombreuses afflictions, il ne nous faille aller plus mal encore avant qu’un mieux ne se présente.
Bien à vous.
Diogène
Son stylographe un instant immobile, au-dessus du feuillet, Auguste hésita, le regard suivant les lignes, caressant les courbes. Son esprit alerte cherche à combler cette insatisfaction qui ne cesse de ramper sous son crâne comme quelque détestable nuisible. Absorbé, son immobilisme ne cessa qu’à la menace d’une goutte d’encre le long de la pointe de métal de son outil, qu’il reposa promptement. Reprenant en main le billet envoyé par Archimède, Auguste en fit une nouvelle lecture, et s’attarda sur les traces que portaient le parchemin. Terre ? Poussière ? Quelque chose d’autre ? L’idée, sans doute niaisement, l’accompagna durant le déjeuner et tout du long de son retour jusqu’à son office où il décida finalement, sur une impulsion instinctive.
PS : Préférez-vous écrire en extérieur ? Je ne peux m’empêcher d’être curieux.
Court et concis peut-être, mais Auguste en fut satisfait. Achevant de préparer la lettre, il fut contraint de ravaler le geste machinal manquant la lui faire sceller de son sceau personnel. En lieu et place, il y apposa une cire bleu nue, prépara la protection et confia la lettre à l’une de ses chouettes, une chevêche d’Athéna cette fois, dont il observa le vol nerveux jusqu’à ce qu’elle disparaisse à ses yeux.
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Invité le15 Mai 1927 • L'après-midi, Champagne
Il n’est pas au meilleur de sa forme quand le courier arrive cette après-midi-là. Il sait pourquoi, il ne se met pas dans un déni agréable quand il s’agit de la lycanthropie qui peut faire beaucoup de mal s’il y a cette distraction qui s’invite, l’empêcherait de mesurer à temps les dangers qu’elle représenterait s’il ne rentre pas dans les temps où qu'il se trouve. A chaque pleine lune depuis deux ans, c'est l'angoisse de ne pas savoir quand finalement, cette astuce trouvée pour contenir le loup-garou ne serait pas assez puissante malgré les moyens matériels et magiques mis en place. Il craint ce moment quand le loup-garou sera plus fort.
Une enveloppe à son intention atterrit à ses côtés sans qu’il n’y fasse réellement attention. Il devrait sinon quelqu’un d’autre lirait ces quelques lignes qui ne lui sont pas destinées. Il est plus maussade que lors des précédentes plaines lunes. Il trouvera une solution, se plongera dans les livres poussiéreux de la bibliothèque pour un jour trouver, (ne jamais dire qu’il n’y arriverait pas) une sorte de remède contre la Lycanthropie : la freiner, l’effacer malgré les conséquences si l’alchimie est ainsi utilisée avec des forces qu'il est loin de maîtriser. Il ne devrait pas même y songer quand il s’empare de l'enveloppe avant de filer comme à son habitude depuis quelques temps dès qu’il a du courrier. De toujours, il a l’esprit plus clair à l’extérieur.
Le 15 Mai 1927,
Cher Diogène,
Je sais qu’il n’est pas si simple de prendre une plume pour dire ce que l’on pense sur parchemin, d’autant plus que ma connaissance en la politique du pays reste limitée à ce que je peux lire, quand l’envie de m’informer est présente. Les aléas de la politique ne donnent pas forcément toujours, à tort peut-être, l’envie d’en savoir d’avantage, il est vrai. Si j’en crois votre nom de plume et les ouvrages d’Archimède, vous êtes collectionneur ? Je ne connaissais pas le terme mais un ami et membre de la famille, beaucoup plus sage que moi, m’aura aidé à obtenir quelques savoirs supplémentaires en cette après-midi. Archimède fait partie depuis toujours de ses ouvrages préférés. Je ne suis pas féru de mathématiques mais je suis du même avis concernant les philosophes pour la plupart. Avec ces discussions peut-être deviendrons-nous la référence des générations futures ? Il y a la connaissance bien sur mais la curiosité. N’est-elle pas celle qui nous pousse à nous surpasser, quand bien même certains disent qu’elle n’est pas toujours bonne ? A raison, parfois.
Je suppose que chaque époque à ses défauts. Le jour où l’on aura découvert une civilisation parfaite, j’aimerais être au courant pour tenter d’y repérer leurs failles.
Je me demande comment seront ces échanges dans le futur. Si la discrétion de l’écrit par courrier est appréciable, pensez-vous que la RLM nous permettra d’obtenir un tel échange un jour ? Il me semble bien difficile d’imaginer un tel futur possible. C’est comme une relation à sens unique, la presse dans son ensemble, radio y compris.
C’est de propagande dont vous me parlez ? J’ignore qui sont les dirigeants que vous me citez mais ils ne semblent pas avoir l’aval de votre part. Je suppose qu’il faut ce qu’il faut pour être élu. Les conséquences nous les verrons bien assez tôt. Avoir à ses côtés un tel charisme attire, je peux le comprendre. Si je lis entre les lignes, les familles royales (ou autres anciens systèmes politiques de ces dirigeants) ont-ils eu ce qu’ils souhaitaient à soutenir ceux qui ont eu l’oratoire facile pour les convaincre ?
La monarchie n’est plus ce qu’elle était en France. C’est une bonne chose mais à la fois la politique à ses travers. Grindelwald en sera un bon exemple pour les générations futures, pour nous-mêmes d’ici quelques temps. Ce n’est pas dans le caractère des de Valefor de faire marche arrière et quand bien même ils le faisaient, Grindelwald aurait eu l’occasion d’insuffler ses idées à bon nombre de son futur électorat. Le débat n’est finalement pas la monarchie est-elle encore d’utilité, mais une vision de la politique pour tout un chacun, pour que nous ne laissions pas certain.e.s nous retirer cette faculté de jugement à dose de belles paroles et futurs enjolivés ? L’éveil arrivera trop tard surement mais espérons-le germera t-il dans les esprits un soulèvement d’avoir été ainsi dupé ? Dans le fond je reste encore persuadé qu’il est fin manipulateur, qu’aucun.e.s des français.e.s ne souhaite de changements si radicaux.
Bien à vous.
Archimède
PS : A vrai dire, je vivrais en extérieur si je le pouvais. Je me montrerais curieux quant à la raison d’en connaitre tant au sujet des contrées moldues mais ce serait trahir quelque peu cet anonymat qui nous convient bien
Quand il relit son parchemin, l’impression d’être totalement à côté le taraude. La fatigue à venir des jours prochains semble prendre déjà le dessus sur son cerveau bien éveillé pourtant face à tant de nouvelles choses apprises dans un échange qui le rendra curieux autant qu’il durera. Il s’apprête plier le parchemin pour la donner sous enveloppe au messager qui attend patiemment, picorant quelques mies de pain laissées à son attention quand il voit à temps le ps qui l’amuse assez.
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missive rédigée par Auguste Lestrange le16 & 17 Mai 1927 • Le Havre
Le billet trouve Auguste aux prises avec de bien sombres pensées, insatisfactions réelles ou imaginaires qui ne cessent de l’assaillir, obscurcissent son jugement et trouble sa journée. Impossible de se concentrer plus de quelques instants, l’inefficience frustrante n’arrangeant en rien son humeur. Chaque geste, ou peu s’en faut, découle d’un intense conflit interne. Sa voix interne ne cesse de le tarauder, exprimant ces longues diatribes qu’il ravale et qu’il tait, refusant de les exprimer. Il doit s’y reprendre à trois fois, avant d’avoir une vision réelle de la réponse d’Archimède et s’accorde encore quelques heures avant d’envisager même d’y répondre, souhaitant sa prose vierge de ses tourments personnels. Et c’est d’ailleurs Archimède lui-même qui lui donne la réponse en la présence de ce post-scriptum qu’il a eu tant de mal à repérer.
Sortir ? Tout d’abord sceptique, Auguste ne s’y force pas moins, luttant pied à pied contre l’impression d’inertie qui manque de le clouer à son fauteuil. Lettre sagement pliée contre son cœur, dans la poche intérieure de sa veste, il quitte le bureau pour les jardins, se prend à vagabonder dans l’espace aménagé à l’anglaise. Respirer lui est plus aisé mais le bourdonnement de ses pensées demeure. Alors il va plus loin. Quitte la demeure. Son automédon le conduit jusqu’à l’une des jetées du Havre, où il prend plaisir à marcher, laissant le fougueux air marin emplir ses sens et balayer tout ce que son cœur peut retenir. Sa gorge se noue, la tristesse en vainqueur de cette lutte stérile, raflant la mise sous l’impulsion du soulagement et de l’épuisement. Installé sur un banc face au large, Auguste sort à nouveau le billet, le parcours pour la quatrième fois.
Cette fois, cependant, son esprit semble enfin perméable à l’échange, l’appréciant même pour le repos qu’il représente. Et lorsqu’il rentre à la nuit tombée, écrire lui apparaît sous de bien meilleur augure.
Le 16 Mai 1927,
Cher Archimède,
Me voilà ravi d’avoir de vos nouvelles, et j’espère que vous vous portez bien.
Je ne sais affirmer si l’étiquette de collectionneur me correspond réellement. Je dispose en effet d’une superbe bibliothèque, mais la couverture de mes ouvrages est usée par les mains venues les manipuler. J’ai toujours essayé de m’instruire, et c’est vrai, j’ai un faible pour la philosophie cynique ! Les penseurs et érudits grecs ont laissé en héritage des trésors de pensées, et de témoignages dont certains sont encore d’actualités aujourd’hui. J’imagine qu’il est impossible de tout connaître d’eux sans y passer une vie entière mais ils sont, en tout cas, un excellent point de départ pour s’éduquer.
Chaque fois que j’entend pontifier sur l’importance de laisser un héritage, de penser à la postérité, je suis confus et quelque peu intimidé qu’on me demandât de me croire l’égal de tels personnages. Je ne doute pas que ce ne soit un héritage bien différent qu’il soit possible d’attendre de nous mais… La confusion n’a jamais eu de logique, n’est-il pas ? Devenir la référence des générations futures ? Je ne sais. Penserez-vous moins de moi si j’avoue m’en tenir à nos contemporains ? Comment réconciliez-vous votre humeur à l’idée de la vision portée sur nous par nos enfants, à la lueur des conséquences de nos actions ?
Quoi qu’il en soit, si cela vous a intéressé, vous m’en voyez heureux, vraiment. Si cela peut vous rassurer, je ne suis pas un prodige des mathématiques non plus, mais je trouve absolument fantastique que des lois énoncées voilà des millénaires puissent encore nous servir aujourd’hui. Si votre parent a quelques recommandations, je suis suffisamment opportuniste pour être curieux de les connaître ! La curiosité peut en effet attirer des ennuis mais c’est également par elle qu’il nous est possible de bonifier notre pensée, enrichir notre vécu et étoffer nos expériences.
Et puis, n’est-ce pas la curiosité qui a accompagné chaque grande découverte d’une façon ou d’une autre ?
Si l’homme pouvait se repaître de connaissances comme il se repaît de pouvoir et de conflits, quel monde serait alors le nôtre ?
Je n’imagine pas une société parfaite, vous avez raison, mais il ne tient qu’à nous de tenter de nous y conformer, marcher sur la route de cet idéal en le reconnaissant pour ce qu’il est. Nous sommes faillibles, faibles et pleins de défauts, mais nous possédons un don fabuleux : celui de grandir et de nous adapter. Nous, si semblables et si singuliers à la fois, uniques, nous avons la chance de vivre, nous jouissons d’un monde magnifique, opulent et généreux pour un temps infime, un battement de coeur de cette terre, et pourtant, ce bref instant de notre existence nous promet plus d’opportunités qu’il n’existe de forêts.
Ainsi… même si la curiosité peut se révéler dangereuse, elle est aussi la sève qui nous alimente, et qui nous donne davantage d’existence.
Mais… je m’égare, je digresse et je dois sans aucun doute sembler pontifier à mon tour. Je souris même à l’ironie de la chose, sans doute serais-je incapable de m’ouvrir de telles pensées si nous devions nous rencontrer demain face à face. Il y a bel et bien quelque chose de magique dans l’écriture, en fin de compte. Un petit quelque chose d’exalté.
Vous m’interrogez sur la capacité de la RLM à nous permettre un échange plus direct ? Je ne sais si c’est seulement possible. J’ose le croire, si nous nous en donnons les moyens, mais il est vrai que l’idée est sans doute trop prématurée. Je suis enthousiasmé par les réponses que je reçois, cela m’affecte sans aucun doute. Mais si nous en ressentons le besoin et qu’aucun média ne nous permet de nous ouvrir davantage au grand public, alors il sera peut-être temps de créer ce média par nous-mêmes !
Et oui, je vous parle bel et bien de propagande. Le moral d’une armée est tout aussi vital que son équipement et sa logistique, l’histoire n’a de cesse de le montrer. La propagande est une arme dangereuse, et ceux qui en font usage sont des individus qui méritent la méfiance car l’essence même de la propagande est de chercher à étouffer la libre pensée pour la remplacer par un conformisme de masse. Mais on ne sait jamais tout à fait à qui sert la propagande, et dans le cas des régimes que j’ai cité, aucune royauté n’a perduré, et en effet, aucune royauté n’était encore d’actualité au sein de ces pays. Nous sommes parmi les derniers à nous raccrocher à ce système politique daté.
On trouve par ailleurs davantage de monarchies persistantes au sein des espaces moldus, ce qui me semble d’une grinçante ironie, sachant combien nos royalistes apprécient peu les moldus.
Mais nous pourrions tout à fait aborder la question sous l’angle de la liberté de penser. Il s’agit d’un problème à multiple corps. On cherche à nous persuader que la Monarchie doit perdurer et sans doute est-ce là la conviction des membres de la famille de Valefor, ou en tout cas de certains d’entre-eux. On cherche à nous imposer cette vision, et on cherche à nous imposer une vision du Secret étouffant et contraignant plutôt que salvateur. Demain, c’est une population nourrie de cette propagande qui votera pour des représentants au Sénat, mais que représenteront-ils, justement ? La population et ses besoins, ou le reflet déformé par l’idéologie qui s’ancre de plus en plus dans notre société ?
Mais tout n’est pas affaire d’idéologie. Je vois des individus qui ont tout à gagner, dans cette levée du Secret, résolus à imposer leur volonté, par la force s’il le faut. Ces individus, estimez-vous qu’ils sont dupés par les paroles de Grindelwald, ou bien font-ils simplement le choix de cette solution ? Sur quel élément concret peut-on se baser, pour en juger ? Peut-être éventuellement sur leur capacité à assumer les conséquences de leurs choix quel que soit le résultat ? Je serais tenté de m’attarder sur les critères de sélection, pour définir qui est victime d’une idéologie et qui en est un réel partisan. Est-ce un exercice qui vous semble pertinent ?
Oh, je me dois d’ajouter, avant de conclure, puisque je relis nos échanges : je vous remercie. Je suis habitué au grand air, moi aussi, mais je reste souvent confiné ces derniers temps. En lisant votre post-scriptum, je me suis sentis inspiré et j’ai couché sur brouillon ce qui me venait, avant de vous écrire convenablement, en extérieur. J’ai sans doute été plus naturel que méthodique dans ma réponse, j’espère néanmoins qu’elle saura trouver grâce à vos yeux.
Bien à vous.
Diogène
Il ne s’agit certainement plus d’un billet, cette fois, mais d’une longue missive tenant sur deux versants de son parchemin. La satisfaction se le dispute au doute : est-il trop incisif, trop brouillon, trop naïf ? Donne-t-il suffisamment écho aux mots de son partenaire ? Cela fait si longtemps… Tard dans la nuit, Auguste en vient finalement à céder, plie et cachète l’enveloppe cirée. Elle est confiée aux bons soins d’un hiboux petit duc. Il ne le regarde pas s’éloigner, cette fois. A la place, il descend au jardin, dans la pénombre, s’installe sur une chaise en fer forgé, confortablement protégé de son lourd manteau de bord, et observe la nuit étoilée.
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Invité le17 Mai 1927 • L'après-midi, Champagne
S’il devait être honnête, Cosmo se dirait fatigué, bien plus que d’ordinaire en ce lendemain de pleine lune. Il essaye de se changer les idées, de s’intéresser même à ce qu’il se passe sur la capitale quand il sait qu’il s’y rendra bientôt, retrouvera les traces de ce passé à la Place Cachée, cette envie pour un temps du moins, de retrouver cette vie d’un passé oublié, mis de côté. S’il devait être honnête, aussi, il dirait que malgré la lycanthropie subie, ce retour dans la Champagne de son enfance lui a fait beaucoup de bien. Il s’est retrouvé dans ces vignes, dans ce réapprentissage de l’alchimie qui semble bien loin dans son esprit ce matin là quand il laisse une lettre sur le côté. L’envie de parler politique n’est pas présente dans son esprit bien trop éreinté que pour penser de façon cohérente à ce qu’il pourrait bien dire à Diogène dont il apprécie la plume précise bien que trop connaisseuse de la politique en comparaison de ses maigres connaissances sur le sujet. Mais il apprécie. Pourtant, la lettre est posée nonchalamment sur son bureau quand il descend, discute avec son père un moment. Il apprécie ces moments à parler du domaine, de ce qu’il se passe tout simplement dans cette vie assez secrète d’Albedo qu’il n’ose trop embêter avec toutes ces questions qu’il pourrait avoir.
Après cette promesse de l’aider aujourd’hui à la préparation des plans de cette future échoppe de Runes, il se pose devant le piano. La partition est inutile quand les notes d’un Chopin bien trop académique se font entendre, bien vite changées pour ce morceau beaucoup plus doux qui l’apaise instantanément. Aérien, c’est ce qu’il trouve à Fur Elise malgré la répétition dont il peut faire preuve sauf à ce moment plus joyeux peut-être, qui l’amène à changer le tempo sans s’en rendre compte. Il y a des morceaux qui ne vous lassent pas et celui là en fait partie. Il s’amuse avec les notes sans pour autant changer le morceau, voilà qu’il est parfois plus lent, parfois plus enjoué que l’original qui n’a d’original que les notes finalement. Il l’a entendu joué de différentes façons mais rarement à d’autres instrument que ce piano face à lui. Il se demande quand les notes plus lentes signe de fin retentissent, ce qu’il donnerait au violon avant de secouer la tête quand il se lève. Idée cocasse que de vouloir ainsi modifier l’immuable, ce qui est fait pour être joué au piano, n’est assurément pas adaptable pour le violon. C’est faux, il l’apprendra plus tard mais voilà que sur le moment, il ne se sait pas assez musicien que pour oser tenter.
Se sentirait-il plus d’humeur à philosopher sur la politique à présent ? Il n’en sait rien mais Diogène n’y est pour rien sur ses humeurs changeantes jours précédents et après la pleine lune. Il est tranquille pour un temps, Albedo ne l’interroge pas sur ses courriers et inversement, c’est presque trop calme quand les filles sont à Beauxbatons mais aussi, il se sent un rien plus serein ces pleines lunes où elles sont absentes. Il a moins à s’inquiéter même s’il s’inquiète tout autant qu’elles soient présentes ou juste Albedo. Il prend la lettre avant de se diriger vers les jardins, habitude prise depuis la première et Cosmo ne se sent pas un instant dans l'envie de changer ce petit rituel qu’il se donne, quoi de mieux qu’un tel cadre pour penser au capharnaüm que représente la politique sorcière ces derniers temps ?
Le 17 Mai 1927,
Cher Diogène,
J’ai cette impression qu’il devient simple d’écrire même sur des sujets tels la politique dont je suis peu connaisseur. C’est agréable en vérité de poser les mots sur papier, cela les rend plus cohérents, plus concrets peut-être aussi malgré l’anonymat et ce qui en découle. J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’être assez brouillon dans mes réponses de lettres salies par la vieille table en bois sur laquelle je me trouve pour vous répondre en oubliant de vous assurer par la même occasion que je me porte bien. J’espère qu’il en va de même pour vous. Je tenais à préciser que d’être en extérieur n’était pas même une suggestion. Je suis certain que beaucoup de vos habitudes ne sont pas les miennes et inversement. Me voilà heureux néanmoins de constater à votre réponse que cela ne vous a pas contrarié de quelque façon.
Il aurait été dommage de laisser ces livres à l’abandon dans une bibliothèque, bons à prendre la poussière. Le passé semble toujours guider le présent, n’est-ce pas ? Qu’il s’agisse de sages, poètes, philosophes, même de la royauté. Je peux comprendre l’envie de laisser un héritage mais je suis du même avis à trop se plonger dans le passé, ce dernier peut sembler étouffant à bien des égards. La royauté n’est-elle pas après tout le parfait exemple de cette envie de laisser une trace bien qu’éphémère dans la société dans laquelle nous vivons ? N’est-ce pas ce à quoi ils se raccrochent dans ce refus de passer à autre chose, de laisser les pleins pouvoir au Ministère, de retourner vivre à cette vie normale qu’ils n’ont jamais vécue et souhaitent peut-être. Qu’en sais-je au fond ? C’est le lot de beaucoup de familles de sangs-purs que de vouloir léguer quelque chose, ne pas disparaitre dans l’oubli. La famille royale, surement ressent les changements à venir même s’ils choisissent de fermer les yeux, de rester dans ce statut quo qui les laisse dans l’incapacité d’être différents. Il est surement bien trop tard pour le roi et la reine d’avoir cette autre vision de la scène politique, mais qui sait ce qu’ils peuvent penser, ces autres membres de la famille royale.
Les historiens et philosophes que nous aimons lire affirmeraient que les conflits ont toujours existés, que cela fait partie de l’être humain depuis le tout début mais que nous évoluons à notre façon plutôt lente à dose de répétition de nos erreurs parfois malgré les avancées, ces changements qui rendent notre société meilleure déjà que la précédente, j’en suis persuadé. Une vie sans conflit serait idéale mais nous avons bien trop de facilité à nous chercher des noises pour avoir l’envie de nous concentrer sur l’apprentissage et l’envie de vivre en paix. Je deviens plus pessimiste que je ne le suis, pardonnez-moi mais c’est ce que le sujet de la politique apporte bien souvent dans mes pensées. J’espère que nous seront capables d’apprendre de nos erreurs en tant que peuple. Le futur nous le dira, j’imagine.
Ah la magie de l’écrit. J’ai bien aucune idée de ce que je serais capable de vous dire si jamais nous venions à nous rencontrer un jour. Probablement n’aurions-nous jamais assez de temps dans nos vies respectives pour de telles discussions sans tabou autre que les limites que nous nous imposons.
Chaque penseur des extrêmes fait-il de la propagande ? C’est évident pour Grindelwald mais dirions-nous que c’est de la propagande si son opposant agissait de la même façon mais en clamant tout son contraire ? Pas que je sois d’accord avec ce que l’homme propose, mais parlerions nous de propagande s’il semblait sensé dans ses propos (surement est-il sensé pour ses partisans) ? Je m’embrouille et je risque de vous embrouiller par la même occasion. Je ne peux pas me mettre à la place de chaque partisan de Grindelwald mais pour être restée aussi longtemps au pouvoir, je n’imagine pas la royauté assez sotte pour se rallier à lui sans se méfier de cette propagande qui semble pour le moment bien les arranger.
C’est de l’être ou du paraitre dont vous me parlez ? C’est assez complexe déjà comme question alors si l’on ajoute la politique dans l’équation... Je suppose que les partisans veulent de cette France différente, plus dangereuse envers le monde moldu. Je sais que la société moldue a été sévère envers les sorciers et sorcières par le passé. Ne pas avoir à se cacher serait l’idéal si le désir n’était pas une domination pure (vengeance ?) et dangereuse envers les moldus. Si l’envie de partage de savoir était ce leitmotiv dans cette ouverture à l’autre, je dirais oui, sans aucune hésitation mais le monde qui se dessine sous le joug de Grindelwald semble sombre. Peut-être serais-je assez courageux et suicidaire pour clamer plus fort ce que je pense alors quand il sera trop tard ou encore temps pour changer les choses. Pensez-vous qu’il soit encore temps ou que ce sorcier a gagné beaucoup trop d’influence déjà dans notre société ? La question de propagande ou non pour chaque partisan prendrait beaucoup trop de temps sur l’envie de trouver une solution pour changer le cours de ce destin qui se dessine pour notre pays.
Bien à vous.
Archimède
Il est satisfait de cette réponse quand il s’étire, toujours fatigué mais plus serein quelque part d’avoir couché ces quelques mots sur parchemin. Qui sait ce que le futur leur réservera. Il se demande sans ce l’avouer qui peut bien être ce Diogène même si l’anonymat lui convient bien malgré la curiosité envers celui qui semble avoir beaucoup plus voyagé par ses mots, ses connaissances, que lui.
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Auguste Lestrange le18 Mai 1927 • Le Havre
L’humeur n’est peut-être pas au beau fixe, mais la missive n’en est pas moins la bienvenue, et Auguste se prend même à ébaucher un sourire en la consultant. Elle est lue et relue, parchemin tournant entre ses mains, à la faveur d’une éclaircie sur le front de mer. Archimède ne s’y est pas trompé, pointant l’évidence qui lui échappa jusque-là sans même l’avoir voulu : il se doit décidément de sortir plus souvent. Au retour à son bureau en mi-matinée, Auguste dépose la lettre dans le coffret scellé qu’il a fait enchanter pour elles et s’attelle à une réponse qu’il jure plus prompte que la précédente, conscient qu’il valait mieux ne pas atermoyer plus que de rigueur, au vu de ses prochains jours pour le moins chargés. Un retour sur Paris pour travailler au souhait paternel de le voir prendre épouse au sein de la famille royale et qu’il ne peut réfuter tant qu’il n’a pas d’alternative au moins aussi bien dotée.
Le 18 Mai 1927,
Cher Archimède,
Je ne nourris nulle rancune à votre égard, soyez-en certain. Je fus amusé de savoir que vous préfériez l’extérieur, car c’est un trait que nous partageons, bien que je me laisse trop facilement submerger par la marée du quotidien en oubliant parfois d’en profiter. Même si ce n’était pas une suggestion volontaire de votre part, je sais apprendre des autres, et en cela, vous aviez raison. Ne vous excusez pas, s’il vous plaît, nul mal ne fut commis. Je vous souhaite que cette table soit encore fidèle longtemps.
Au fond, nous avons tous des choses auxquelles nous nous accrochons d’une façon ou d’une autre. Que ce soit une table, ou le passé. On le fait parfois inconsciemment et pour des raisons aussi diverses que variées. Je ne sais pas ce que pense Sa Majesté, je ne peux qu’imaginer, en prenant la chose avec une saine pincée de sel. Lorsque l’on vient au monde avec du pouvoir, il est difficile de s’imaginer vivre sans. Et lorsqu’on a eu plus de pouvoir encore, et qu’aujourd’hui notre sort ne nous convient pas, il est plus facile de le reprocher à la perte subie que de chercher à trouver de nouvelles façons de vivre. Alors oui, peut-être se raccrochent-ils au passé, par peur, par ambition, par orgueil, ou simplement parce que personne ne leur a jamais montré qu’il existe d'autres méthodes.
Vous dites ‘qu’en sais-je’ et votre approche est la bonne, car nous ne savons pas. Et il n’existe qu’une façon et demie d’être fixé : poser la question directement. Mais avec lequel et dans quelle condition ? Lorsque le dialogue est réprimé, là est la place des doutes et des spéculations. Jamais la parole et l’échange ne devraient être muselés, pas plus que laissés rampants. Je ne doute pas que certains membres de la famille royale préféreraient qu’on les laisse vivre leurs vies comme nous autres. Encore faut-il les identifier ?
Ce peut être un objectif intéressant, certainement. Une fois un dialogue plus large établi, ce qui représente déjà une réalisation d’importance.
Et cela me ramène à vos questions sur la propagande et si j’aimerais être en capacité de vous dire non, je me suis engagé à être honnête. La propagande est l’outil permettant d’amener l’opinion à adopter les idées du faiseur et à les considérer comme bonnes, saines, au travers de tous les moyens possibles, y comprit l’endoctrinement. Il y a une différence à faire entre cet outil et la question des propos eux-mêmes. Je ne peux choisir pour vous la teneur de la valeur que vous y appliquerez mais je serais très intéressé d’avoir votre vision de cette problématique justement.
Les propos peuvent être censés et être diffusés au travers de propagande. L’objectif est de conduire l’opinion à les adopter.
Les propos peuvent être dangereux et être diffusés au travers de propagande. L’objectif est de conduire l’opinion à les adopter.
Les idées censées et bonnes le sont-elles encore si elles usent de ces méthodes ? Leur aspect salvateur justifie-il l’usage d’outils que la morale tendrait à réprimer ? Ou bien l’immoralité déteint-elle sur les idées ?
Il y a, de plus, une autre donnée à prendre en compte, que vous touchez justement dans votre missive. Les idées peuvent être saines et bonnes pour certains, mais pas pour d’autres. Un adage dit ‘Ce sont les victorieux qui écrivent l’histoire’ et quel vainqueur déciderait de se décrire comme l’antagoniste de son récit ? Ainsi, les idées de Grindelwald peuvent nous sembler dangereuses, tandis qu’elles semblent saines à d’autres. Ce n’est pas forcément mutuellement exclusif. De fait, ce qui importe réellement serait alors le résultat de ce qui se joue sous nos yeux car si Grindelwald l’emporte, si le Secret est levé et la Monarchie restaurée, ce sont nos idées qui seront désignées comme dangereuses.
Je me permet de m’en tenir à ceci sur l’instant et de garder par devers-moi vos interrogations sur la nature des motivations à lever le Secret. C’est un sujet aussi sensible que dense, à mes yeux. Et loin d’être clairement encadré.
En vous souhaitant une fois de plus le meilleur
Bien à vous.
Diogène
Il observa ses lignes, le tracé droit, décidé, et poudra la surface du parchemin afin de l’aider à sécher. Lorsque ce fut fait, il cacheta l'enveloppe cirée tout en songeant à un sceau sur mesure pour sa personae écrite. Qu’a dit Archimède ? Que leurs échanges seraient peut-être à l’avenir les écrits philosophiques de nouvelles générations ? Il ne se sent toujours pas l’âme d’un Platon ou d’un Socrate mais… peut-être est-ce à méditer. Son choix de messager, pensif, se porte sur une grande chouette hulotte qu’il flatte tout en lui attachant son fardeau et garde quelque instant au poing avant de la laisser s'envoler.
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Invité le18 Mai 1927 • en soirée, Champagne
Il reste dans les jardins un moment. L’un des seuls rares points positifs de pleines lunes, c’est qu’on le laisse bien souvent tranquille les lendemains. Il a besoin de temps pour récupérer même si la lycanthropie a cette facilité de soigner, de les rendre aussi frais et dispo de corps mais d’esprit c’est tout autre chose. Il a la nette impression qu’il ne s’y fera jamais malgré ce qu’il peut entendre sur le sujet parfois, quand il se mêle à ces autres comme lui. Il a cette lettre dans sa poche qu’il ressort, parcours du regard avant de retourner vers ce point habituel pour lui répondre à Diogène. Il est curieux des indices qu’ils peuvent laisser à leur sujet sans le vouloir ou bien agissent-ils consciemment, peut-être veulent-ils que ces courriers les amènent à se parler un jour ? Il n’en sait rien, préfère garder cette réponse dans un flou relatif. Il ne dira rien sur ce mot marée, attendra de voir ce que l’avenir pourra bien leur réserver.
Le 18 Mai 1927,
Cher Diogène,
Je ne peux que comprendre ce ressenti, le quotidien ne nous laisse parfois pas le temps de réaliser ce que nous désirons le plus. Il est des impératifs auxquels nous ne pouvons échapper même en le désirant. J’aime l’idée d’une table indestructible même par le temps alors que par le passé et le présent des hommes et des femmes ont cherché l’immortalité, d’être plus forts que les autres (la politique reste cheffe en ce point). J’ai cette impression que rares sont les jeux de pouvoir gagnés en toute légitimité. Je n’ai assurément pas l’esprit assez fourbe ou malin pour entrer dans ces jeux de pouvoir. Je préfère de loin être de celles et ceux qui en parlent pour démêler ce filet du diable qui semble impossible à résoudre malgré toute la luminosité que ces discussions apportent au sujet.
Le passé fait en grande partie ce que nous sommes aujourd’hui. Nous choisissons, quand nous y parvenons, de garder ce qui nous fait le moins mal. Tout pouvoir, peu importe sa forme, est dangereux mais je comprends aussi la difficulté de s’en séparer. Je ne peux dire ce que j’aurais fait à leur place, j’espère que j’aurais pu prendre de bonnes décisions sans en être persuadé. Je n’aurais pas eu la même famille, ces mêmes valeurs qui me portent aujourd’hui. Le changement est compliqué, jamais simple à vivre peu importe notre situation, c’est ce que je remarque avec le temps. J’envie ceux qui parviennent à voir en ces changements une opportunité à saisir. Un mélange de toutes les options que vous venez de citer est sensé à comprendre dans cette envie de garder les choses telles qu’elles le sont, de ne pas se donner les moyens de penser pouvoir changer.
Même si j’en avais l’opportunité je ne me risquerais pas de poser cette question même à une tête royale des plus accessibles. Ma tête, je l’aime bien où elle se situe, je ne tiens pas à me retrouver six pieds sous terre, caché dans ce Fort Invisible pour des mots de trop prononcés. Dans un monde idéal surement, la difficulté de leur parler ne serait plus un problème mais même dans un tel autre univers, le statut fait que l’on n’oserait probablement pas leur avancer ces sujets brulants. N’y en a-t-ils pas qui travaillent dans des lieux publics ? C’est probablement par là qu’il faudrait commencer si nous prenions le parti d’oser.
Je ne pense pas que la propagande soit seulement politique même si elle a souvent été rallée à ce sujet que nous explorons à travers nos missives. C’est assez subtil de pouvoir différencier l’endoctrinement de la propagande tant ils sont liés. J’imagine que la manipulation de l'esprit est ce point central de ces deux concepts. C'est ici l'art de le conforter dans ce que l’on pense ou de le modeler à leur guise à dose de message répétés inlassablement. La question reste finalement de voir si l’on pense par nous même ou si nous avons été façonnés à notre insu par l’éducation reçue, les massages que le monde extérieur nous envoie, que nous ne pouvons pas vraiment ignorer même si nous pouvons les analyser, avoir cet esprit critique qui nous aide à ne pas tomber pieds joints dans ces différents discours qu’ils nous paraissent effrayants ou des plus justes. J’en déduis que le pouvoir craint les pensées contradictoires aux siennes. Nul ne sait comment cela se passerait si Grindelwald venait à ne pas gagner du terrain.
La peur bien que camouflée chez beaucoup d’entre nous, reste présente quoique l’on aime dire. C’est sur cette dernière qu’est centrée la propagande qu’elle pense œuvrer pour le bien ou son opposé (bien que chacun ait des façons de penser très différentes de ces termes qui sont malléables à souhait). Il y a plus d’une réponse à la question le pourquoi la nécessité du levé du secret magique. J’admets ne pas avoir de problème à cacher mon identité dans ce monde parfois pas si différent du nôtre. C’est une question qui devrait revenir dans les débats publics pour nous permettre de trancher. J’imagine qu’il y aurait du bénéfique pour tous dans cette idée d’être tels que nous sommes sans crainte des deux côtés. J’admets n’avoir aucune réelle idée de ce qu’il pourrait se passer si le secret venait à être levé. Je ne peux me projeter aussi loin. Je me doute que les moldus seraient surpris même si avec les nombreuses familles de sang-mêlé. Certains pourraient accepter ce changement tout autant que nous le pourrions. Finalement tout dépend de cette fameuse perception que nous avons de l’autre. Ne les jugeons-nous pas facilement trop faibles à ne pas parvenir à nous contrer avec autant de force que la notre en étant ainsi dénudé de magie ?
En espérant que les temps troubles qui s’annoncent ne vous touchent,
Bien à vous,
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Auguste Lestrange le20 Mai 1927 • Le Havre
La fraîcheur proverbiale du nord s’en est allée comme on chasse un souci, leur offrant deux jours d’un temps bien plus clément, avec ses quinze degrés. Le poêle s’est tu au profit de fenêtres grandes ouvertes, air salutairement renouvelé tandis que s’ébattent des aviaires tout aussi satisfait de ne plus être les victimes des tombereaux jusque là essuyés. S’il n’est physiquement dehors, Auguste ne profite pas moins des fragrances végétales montant du jardin, tout en lisant son journal, tasse de café posée près de lui. La lettre d’Archimède l’a suivi ces deux derniers jours, sans qu’il ne trouve le temps d’y répondre.
Ce n’est sans doute pas plus mal, d’ailleurs. Parfois, la meilleure réponse est la retenue, s’offrir le luxe de quelques réflexions supplémentaires plutôt que de coucher immédiatement sur papier ce que l’impulsion peut lui dicter. Il termine d’ailleurs sa lecture de la dernière édition du cri de la gargouille avec un léger soupir dépité. Comme de juste, les gros titres ne changent pas, invariablement propagandistes, comme pour illustrer tout le propos qu’Archimède et lui échangent par courriers interposés. La liasse s’échoue d’un geste de sa dextre sur le coin encombré de son bureau havrais, tandis qu’il déguste son café avant d’entamer une réponse bien méritée.
Le 20 Mai 1927,
Cher Archimède,Je crois que, comme vous, une table indestructible me plairait. J’aimerais en tout cas m’en convaincre. A chaque phrase écrite, je ne cesse de me questionner sur la légitimité avec laquelle je m’exprime, mais la légitimité est un concept qui m’apparaît biaisé. Est légitime ce qui apparaît juste, raisonné et équitable et cette définition même s’écroule sous le poids de sa propre incompatibilité. La justice est liée au droit et à la morale, mais l’équité est un concept qui s’applique à un comparatif. Dès l’instant où le droit et la morale ne sont pas des vérités absolues, toute légitimité est universellement discutable. L’appliquer aux jeux de pouvoir semble alors parfait, mais pas moins flou. Le filet du diable est assurément une bonne métaphore. Mais vous avez raison, c’est un écheveau impossible à résoudre par son essence même.
Alors que faire ? Et bien, pour commencer, admettre que résoudre le problème est impossible, je pense. Il ne faut pas chercher l’impossible mais formuler clairement sa pensée, son but, afin de naviguer ces concepts dangereux et complexes. Dans notre cas, deux idées claires sont en exergue :
La première, c’est que le mouvement anti-secret est populaire en France et que nous le trouvons dangereux.
La seconde, c’est que la popularité du mouvement anti-secret est intrinsèquement liée au sentiment pro-monarchiste, l’un agissant sur l’autre.
La question peut donc ensuite être formulée ainsi : Quels sont les éléments qui poussent les pro-monarchistes à se croire légitime dans leur volonté de lever le secret pour réinstaurer une dynastie absolutiste ? Et ensuite, avec quels outils peut-on contrer ce sentiment de légitimité ?
Je suis d’accord quant à la difficulté d’acceptation des changements en France. Nous sommes un peuple sédentaire qui apprécie sa sécurité et ses traditions, et nous pousser à les remettre en question demande du temps et l’usure de conditions humaines déplorables. Ce n’est pas une vérité universelle, ici non plus. D’autres peuples ont un rapport plus flexible au changement car il fait davantage partie de leur histoire et de leur mode de vie. Mais en France, la révolution a beau avoir donné un nouveau visage aux institutions, les jeux de pouvoir sont les mêmes. Est-ce que notre rapport au changement rend légitime la détermination de la famille royale à perdurer comme telle ? Et est-ce que les hypothèses que j’ai précédemment émises rendent leur volonté légitime ? Je pense qu’elles la rendent compréhensible, en tout cas.
Et pour un homme pacifiste, réprimer ces questions par, admettons, une peine de prison ou la guillotine, n’est pas vraiment un argument légitimant. En outre, je comprends parfaitement votre envie de garder la tête sur les épaules. C’est une volonté fort saine, croyez-le bien, et que je partage. Quant à la propagande, elle légitimise par l’abrutissement et la suppression de la liberté d’expression ce qui défait le principe même de légitimité en versant dans ses écueils naturels, à savoir la flexibilité de la pensée humaine. La politique, ce n’est rien de plus que la somme de l’éducation, des traditions, de l’économie et de la religion incarnée en la personne d’un ou plusieurs hommes dirigeant le pays. La politique est le produit de tout ce que je viens de citer, et vous, comme moi, nous touchons divers points de cette masse compacte de concepts entremêlés.
Il existe, en effet, beaucoup de concepts acquis qui prévalent dans notre approche d’un sujet. Et en cela, vous avez raison, le point central reste toujours la manipulation. Face à cette omniprésence, il n’existe hélas que la pensée critique et un code moral strict découlant de l’expérience personnelle plutôt que des sources extérieures. Je pourrais avancer que l’individualité saine est alors le concept maître pour lutter contre la propagande et l’endoctrinement, cependant, c’est aussi un trop de cette individualité, la pensée égoïste, qui conduit à ces mêmes dangers. Ce n’est pas parce qu’une personne clame agir pour le bien de tous que c’est là une vérité, non ? Mais dans ce cas, qu’est-ce qui nous prouve, à nous, que nous ne sommes pas tombés dans cette catégorie ? Quelle est, à mon grand amusement, notre légitimité ?
Pourquoi refuser la levée du Secret ? Dans les faits, je pense qu’encore une fois, il faut bien clarifier de quoi nous parlons et sous quelles conditions. Il existe des arguments pour la levée du Secret qui peuvent être positifs. Dans mes débats avec Nestor, celui-ci avance les bienfaits médicaux, par exemple. Je suis d’accord avec lui. Je suis aussi d’accord avec vous quand vous dites qu’on ne peut savoir comment la levée du Secret se passerait. Mais il y a des éléments que l’on sait, en revanche. Aujourd’hui, une majorité des partisans de la levée du Secret voient les moldus comme inférieurs et dangereux, et veulent imposer la domination des sorciers. Donc, si le Secret est levé demain, ils appliqueront ces volontés. Est-ce légitime ? Est-ce que ce sera perçu par les moldus comme légitime ? Moi aussi, je trouverais plus bénéfique de pouvoir me montrer au grand jour, mais si c’est pour risquer d’être mit sur un bûcher et ce à juste titre, dès que je pose le pied dehors parce qu’une poignée de sorcier s’imagine en royauté de droit divin, non merci.
Parce que les moldus ne sont pas faibles, en effet.
Je vous quitte pour l’heure sur ces mots, sachez que je vous souhaite le meilleur,
Bien à vous.
Diogène
C’est une fois de plus une longue missive mais Archimède est un partenaire à la pensée riche et prolixe, et Auguste cherche à la fois à lui faire honneur, et à canaliser cette opulence avec les quelques règles de débat qu’il peut appliquer au format écrit. Pendant que l’encre sèche, il retrace ses paroles, mais ne perçoit rien qu’il puisse améliorer, aussi vient-il finalement plier et sceller la missive, la protégeant avant de l’attacher à la patte d’une chouette de ferme qu’il gâte d’une friandise avant de la laisser s’envoler, se faisant la distraite réflexion que le rythme de leur échange signifie certainement que Archimède habite le nord de la France.
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Invité le18 juin 1927 • en soirée, Champagne
Il a mis du temps à lui répondre, à Diogène. Pas qu’il ne se soucie plus de la politique mais tout semble se répéter, qu’il s’agisse de la vie publique ou privée, on ne lui enlèvera pas que la vie ne fait que répéter les erreurs du passé et qu’en parler n’y changera rien. C’est vrai qu’il n’y a que les actes qui comptent mais en parler fait du bien, il le sait. C’est pour cela qu’il n’a pas arrêté totalement même si cela fait bien un mois qu’il se contente de travailler auprès des Aurors, ne laisse rien de ce qu’il se passe dans ce Paris bien bancal, laisser son moral chuter plus que raison. Le départ de Sebastian pour l’Angleterre et leur rupture qui a précédé joue, il le sait mais prendre une pause de tout ceci et ne se concentrer que sur le domaine a fait du bien. Il a cette habitude de se couper des autres quand le moral ne suit pas. Il se sait de bien mauvaise compagnie alors. Il est dans les jardins, encore, habitude gardée, toujours depuis la première lettre quand il la relit un mois après l’avoir reçue.
Le 18 Mai 1927,
Cher Diogène,
J’espère que vous ne m’en voudrez pas du retard de cette missive, que vous n’abandonnez pas cette idée de débat. Vous parlez légitimité, ne sommes nous donc pas tous et toutes légitimes d’en parler. Certes la plupart d’entre nous, moi y compris, ne comprenons pas les enjeux véritables d’une politique qui semble parfois bien loin du centre de nos préoccupations et si proches à la fois. Il y a trop à penser mais d’en parler ainsi aide à éclaircir les choses et si l’avenir le permet, peut-être qu’ils seront plus de quelques uns à vouloir en parler avec vous comm je le fais même si l’envie est aléatoire, j’en conviens. Il est vrai que la politique ne se laisse pas démêler bien facilement mais à force d’acharnement peut-être viendra le jour ou nous ne nous laisserons plus avoir par de belles paroles dont les politiciens et politiciennes semblent aussi avoir le secret.
Il est des questions complexes qui ne trouveront pas de réponses ainsi le temps d’un échange même si nous l’apprécions. La famille royale profite de cette mentalité purement française que je peux comprendre. Le changement est difficile, il est parfois brutal et insensé. Il est dès lors difficile de penser plus loin que ce que nous connaissons. La famille royale profite de ce ressenti que nous semblons avoir la plupart du temps. Il sera temps j’espère de le changer avant qu’il ne soit trop tard par les figures qui se détachent parmi les soutiens de cette dernière. Il n’est pas sur qu’elle ait gain de cause pourtant, pourquoi soutenir un homme qui ne nous laissera pas le tiers de ce que l’on souhaite? Il y a des jeux de pouvoir qui me dépassent, c’est certain. J’imagine que nous auront la réponse bientôt. Si les changements ont eu des effets bénéfiques par le passé avec du temps, nous n’avons la possibilité de voir le futur, pas aussi loin. Même si par certains mots choisis, nous pouvons lire entre les lignes des programmes politiques quelqu'ils soient. Reste qu’il est bien difficile de voir ce qu’il nous attendra avec chacun d’ente eux d’ici même disons deux ans. La politique peut changer des vies pour le meilleur comme son opposé. Il faudrait s’y plonger toute une vie pour la comprendre, parvenir à ce code moral que nous souhaitons vis-à-vis d’elle. Si l’Homme n’est pas né corrompu, il est difficile de parvenir à juger la politique pour ce qu’elle est et ne pas se laisser berner par cette manipulation, parfois bien subtile pour la détecter.
C’est l’héritage sorcier qui me fait penser que toute révélation du secret ne se passera pas sans heurt. Je ne suis pourtant pas catégorique. Je vois que les échanges peuvent être bénéfiques entre les non-mag et les sorciers. C’est un idéal difficile à atteindre je pense difficile. Comme vous le dites si bien, les partisans de la levée du secret ne voient pas les choses de notre façon et si j’oscille l’envie de lever ce secret magique et continuer notre façon d’agir envers eux depuis le début, je ne peux m’empêcher de penser que tout dépendra de l’esprit de la personne qui sera désignée au pouvoir, même au sein de la famille royale. Il y en a peut-être qui voient les choses différemment que le roi ou la reine. Nous n'en savons rien. Nous saurons lors de la passation de pouvoir, probablement. Ce n’est que des prédictions plus ou moins justes que nous avançons avec cette incapacité d’être sur ce que nous avançons. J’aimerais que l’on soit sur, de m’enlever ces doutes de l’esprit sur ce qu’il se passerait d’un côté comme de l’autre : savoir a du bon même si rien est sur. C’est l’incertitude qui fait pencher la balance souvent pour l’un ou l’autre des candidats, c’est notre incertitude qui les aide à placer leurs arguments pour mieux nous convaincre et ils y parviennent parfois. Je suppose que nous verrons bien la légitimité leur sera donnée au moment des votes. A partir de ce moment-là, nous ne pourrons plus vraiment agir sur ce qui est légitime ou non vis-à-vis des moldus. Il serait bien, je pense, de voir avec ces derniers mais en avons-nous la possibilité avec ce secret qui nous laisse dans une passivité somme toute nuancée jusqu’à cette prise de décision bien délicate qu’on nous incombe, une décision pour un futur incertain quoique l’on choisisse.
Nous verrons bien ce que l’avenir nous réserve, peut-être sommes nous moins objectifs que nous aimons le penser. J’espère qu’il sera moins sombre que ce que nos lettres le présagent.
Bien à vous.
Archimède
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(#) Re: [Cosmo Vallet & Auguste Lestrange] Politics is too serious a matter to be left to politicians
missive rédigée par Auguste Lestrange le19 & 20 Juin 1927 • Le Havre
Il ne s'attend plus à recevoir de réponse et n'en conçoit aucune frustration ni tristesse, si ce n'est un peu de regret pour ce bel échange de pensées au travers duquel il quitte sa chambre à écho pour bénéficier d'une perspective fraîche. Un regret, aussi, pour ce lien ténu, fait de mentions furtives, non développées, et de ces milles petits détails qui rendent chaque lettre unique. Les missives ont rythmé une seule semaine de sa vie, mais elles lui font l'effet de vieilles amies, aussi mièvre que cela puisse sembler. Alors lorsqu'il reçoit finalement une nouvelle réponse, plus d'un mois plus tard, Auguste est tout d'abord prit de court, s'interrogeant sur le mystérieux expéditeur et la raison de cette missive. Sa garde demande même à la faire examiner par avance, mais Auguste refuse, dès que sa réalité le rattrape. Il prend une tasse de café, comme lors de leurs premiers échanges, s'installe dans son bureau, la fenêtre grande ouverte pour profiter de l'air parfumé du jardin. Lorsqu'il a terminé sa lecture, il prend le temps, laisse la missive de côté, y revient à la fraîche puis le lendemain en journée, rédigeant lentement.
Le 20 Juin 1927,
Cher Archimède,
Je ne vous tiendrai jamais rigueur de votre vie, soyez-en assuré, et je suis par ailleurs heureux d'avoir de vos nouvelles. J'espère en outre que votre temps fut fructueux !
Je serais, sans nul doute, moins prolixe que je ne fus, non par dégoût de la chose car j'aime intrinsèquement la belle parole, mais parce que je n'ai guère plus à ajouter que vos souhaits. Je crains que nous puissions échanger et refaire le monde, mais que les élections approchantes, ce sont à présent elles qui détermineront la couleur de notre futur. Je ne perd pas espoir d'enrichir le débat, nous allons d'ailleurs nous tourner vers les éminences de St-Félix et leur sanctuaire pour loger les échanges physiques, si nous recevons suffisamment de candidatures. Je vous enverrais une invitation si le cœur vous en dit, et si ce n'est pas le cas, vous souhaite que les prochains mois reflètent davantage votre vision que la mienne.
Bien à vous.
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