sybille - with anger or with compassion
(#) sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Sybille Luscombe leNom
On lui offrit bien des noms et Sybille s'est amusée à les porter comme autant de vêtements qu'on pouvait jeter à sa guise. De son enfance, elle se souvient du nom des femmes, de la reine des roses et des épines qu'il charriait sur son passage. DeIl y a celui du père, celui de cet homme qu'elle n'a jamais connu mais qui, dans sa poitrine, a enfoncé les épines. Celui qui a fait couler son sang d'une autre couleur, engeance sombre, liquide brulant d'ébène.
Puis il y a celui qu'elle a choisi. Abeausi, pour faire comme sa tante, créer sa lignée et son identité. Car de reine elle ne voulait prendre le nom tant qu'elle ne jugerait le mériter. Les mots sont des symboles, les patronymes plus encore. Redzepova est celui des têtes couronnées. Luscombe celui de la famille. Abeausi est le sien. Celui qui rends beau, qui consacre ses veines. Elle le porte, pour l'heure. Au fil de ces lubies. Devant police, elle répondra ainsi. C'est que son identité n'est pas réellement réelle et que, dans les registres de Paris, elle n'existe pas. Alors de fumée, elle se fait joueuse et tronque les passeports pour les mensonges.
Prénom
Qu'Apollon et les lumières ne se sont penchés sur son berceau à la naissance. Qu'ironique est ce prénom quand elle n'a de don à offrir au coven. Sybille fut adoubée dans les rituels des siens et son prénom lui vient de la lune, si pleine quand elle voyait le jour. Bébé calme, bébé silence, Sybille n'est prophétesse que de la fin des siens et de sa propre malédiction.Naissance
C'est au 1 Novembre 1902 que Sybille a poussé son premier cri. Jour de la Toussaint ,quand le voile se fait plus fin entre les morts et les vivants. Née sous le signe duParents
Elle est née de l'amour, que sa grand-mère lui confiait. Son père, Luka Romanov, fils second de la reine des épines, puissant mage noir qu'elle n'a, pour ainsi dire, pas connu. Elle n'a que de bref souvenirs de son géniteur. Elle se revoit lui sauter dans les bras, trop jeune. Elle le revoit la gronder, sur un détail. Elle le revoit construire un fétiche. Le reste, elle a préféré l'oublier. Son esprit a fait le vide et aujourd'hui, Sybille est avide de réponse. Elle qu'on a conçu pour le clan, avant tout, veut le rencontrer. Le faire sortir de prison -si elle n'arrivait pas trop tard- et le découvrit. A s'en bruler les plumes, qu'importe.Car Florin, sa mère, lui a dit : son père n'est pas une mauvaise personne. Son père est seulement différent. Sybille écoutait sa mère. Elle l'aimait tendrement. Les deux femmes, si proches en âge, le sont également dans les évènements. Elles dormirent ensemble, jusqu'à ce que Sybille demande à être seule les nuits. Florin lui racontait des histoires rocambolesques alors que le clan voyageait à travers le monde et elle fut la première a faire rêver sa petite fille. Sybille lui confie tout, toujours. Sa mère est son repert, son roc et son cap, même dans la nuit la plus sombre.
Sybille est pourtant partie en France. Laissant mère et grand-mère derrière elle. Car les figurines féminines fortes sont légion dans son entourage et elle rêve d'être comme elle. Plus encore : elle rêve de ressemble à sa grand-mère, cette sorcière ô combien puissante qui fut sa première professeure et celle qu'elle écoutera toujours. Car la grand-mère offre le moindre mot et Sybille y répondra, plus qu'elle ne réponds à n'importe quelle loi. Il n'y en a qu'une qui existe dans l'univers de la sorcière : celle du clan, celle des siennes.
Puis il y a Mirela. Sa tante. La soeur de son père. Celle qui lui a offert l'asile, à son arrivée en France, quand elle travaillait encore à faire sortir son père de prison. Les plans de Sybille tombèrent à l'eau. L'influence de sa tante, lui, ne frémit jamais. Elle voit un amour à cette femme, la respecte plus que tendrement et s'est promis de protéger sa jeune cousine, quand même Mirela ne le pourrait parfois pas.
Nature du sang
Le sang de Sybille lui est douloureux. Non de cet ichorSituation matrimoniale
Sybille n'a bien que faire de menottes qu'on glisse aux Hommes. Elle est libre, libre de l'air qu'elle respire et des hommes qu'elle aime. Si le corps des femmes est beauté, il n'interesse parfois que les désirs quand les hommes, eux, font naitre des sentiments.Occupation
La plume, acide, fait la coqueluche de ses dames et de ses monsieur. SybilleScolarité
Digne fille des landes, SybilleComposition baguette
Les baguettes la font souvent rire quand elle voit les sorciers les protéger comme des effrénés. Un morceau de bois ne serait être vecteur de la valeur. Elle en eut une, pour mieux l'offrir à son coven, pour mieux la briser comme on détruit des brides d'innocences. Sans regrets ni obligation. Elle choisit de rejoindre ces soeurs et c'est pourtant avec une tristesse feinte qu'elle dira qu'on a détruit son bien le plus précieux et qu'elle refuse aujourd'hui d'en avoir une nouvelle, en respect à ce qui l'accompagna. Pour les mensonges, des années. Pour la Vérité, quelques jours tout au plus.Patronus
Pour quoi faire ? ce qu'il n'y a nulle moquerie dans la voix de Sybille quand la question est offerte. Un patronus vaut-il plus que des charmes et des fétiches ? Un patronus s'offre-t-il pour tenir compagnie ou pour défendre. Sybille aime à s'imaginer que le sien serait un chat noir, aussi sombre que le pelage deEpouvantard
CeAmortentia
Il y a dans cette potion des odeurs qu'on n'oublie jamais. Les Madeleines de Proust, qui s'accrochent à l'âme et la condamne à s'en souvenir, encore et encore. Sybille n'est guère différente des autres. L'Amortentia, quand elle se présente, fleure les crins deParticularité Magique
Née au sein d'un coven, Sybille a grandit dansSa sorcellerie, elle l'a choisi, fait grandir et elle l'aime, comme une partie d'elle-même qui forme son tout. Elle l'a partage pourtant avec une autre particularité. Plus insidieuse. Plus cruelle. Sybille a le sang noir, le sang des Romanov, celui qui charrie une malédiction comme on en fait peu : elle souffre de la maladie d'Hanahaki. L'amour a le goût acre de la fleur. S'il n'est partagé, la belle crache des pétales de fleur, de cette horreur qui grandit dans ces poumons. Sybille en a peur, une peur bleu, qu'elle a découvert trop jeune, quand elle est tombée amoureuse d'un homme qui ne voulait d'elle. L'amaryllis s'échappe, pétale après pétale. Ironique, quand la fleur se veut celle de la fierté altière. Elle empoissonne lentement ses poumons, lui offrant une limite de temps et une peur rauque de l'amour. Aimer, oui. Mais toujours avec réciprocité de ce harem qu'elle n'entretient guère. La fleur aime pourtant s'y piquer, s'approche des hommes puissants dont le coeur est acide. Le papillon se fane devant les flammes qu'il fuit pourtant.
Clotho
Sybille est un
C'est qu'Abeausi est
La sorcière a l'
Sybille est une
Que pensez vous des moldus, et du fait que vous soyez obligés de vous cacher d'eux au quotidien ? Le secret permet d'agir dans les ombres, de jouer avec les esprits fragiles et de manipuler les masses. Mais il oblige aussi à redoubler d'ardeur et a ne pas s'offrir tous les sucres qu'elle désire. Sybille n'est pas profondément contre, pas non plus totalement pour. Elle glisse sur le fil, agile, entre les deux mondes. Parce qu'une action trop précise pourrait entrainé des repecutions immenses. 1917 a suffit.
Quelle est votre opinion sur la famille royale magique de France ? Les familles royales, contrairement au reste, ne se font et ne se défont pas comme des fils de soit. Elle les observe, les écoute, les entends. De là à les suivre, il y a un pas qu'elle n'a jamais franchit. Sybille se fiche bien de ceux qui pensent tenir les rênes de la France et ne le font que de manière si hypothétique. Elle n'a pas
L'Aube Sorcière prend de l'ampleur, et Tarek Shafiq fait très souvent la une des journaux. Que pensez vous de cet homme ? Tarek est un parfait sujet de chronique. Il fait vendre du papier et c'est bien tout ce qu'elle lui demande. C'est que Sybille, tout aux activités secondaires des siens, n'écoute les commérages de la politique que pour écrire des articles. L'Aube Sorcière est un parti, un parmi tant d'autre et s'il fait du bruit, il n'inquiète guère la jeune femme.
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Sybille Luscombe leenfin,
la faire couler dans ma gorge,
comme un doux venin
Naissance, au coeur du l'automne. Les yeux, noirs, de la petite fille, s'ouvrent sur le monde alors que son vagissement se fait entendre. Son père est jeune. Sa mère un peu moins; Elle est le premier enfant de l'héritage et dans ces veines, le sang coule noir. Le sang est, plus que tout, puissant, chargé d'un héritage qu'elle ne comprendra que bien plus tard.
Papa est moins présent. Sybille gronde et Sybille ne comprends pas. Il finit même par ne plus l'approcher, par ne plus la voir, par ne plus jouer avec elle. L'année a transformé les voeux de Sybille en un amour profond pour son géniteur. Elle veut être à ses côtés mais lui ne veut plus. Qu'importe. Ce ne sera la première fois qu'elle désobéit. C'est que la petite n'est pas sotte mais son caractère, bien trempée, est déjà exigeant et impétueux. Elle se rendra auprès du père.
Elle n'aurait pas du. La petite est tremblante alors qu'elle ne reconnait pas celui qui a participé à sa vie. Celui qu'elle aime, qu'elle aimait trop foncièrement pour jamais l'oublier. Le premier coup la surprends, elle qui ne fut jamais touchée. Le second la terrorise. Elle hurle. Elle le supplie. Elle lui demande d'arrêter. Il a cette lame blanche dans la main. Cette arme qui lui promet la mort. C'est de sa bouche, c'est de sa gorge, qu'il lui offre. Sa mère arrive. Ses tantines aussi. Celles qu'elle appelle tata alors qu'elles ne sont pas de sa famille de sang. Les couleurs se mélangent. Le souvenir se fait fade. Sybille a pleuré, pleuré à si chaudes larmes. Elle a oublié. Parce que le cerveau est bien fait. Que les traumatismes s'égrainent. Que ça ne pouvait être son père. Pas comme ça. Pas de cette manière. Que les ronces ne transpercent pas la peau de l'intérieur. Que le sang n'est pas noir, jamais.
Ce n'était pas son père.
Le père a disparu et si l'enfant est inconsolable, le temps offre son usage. On ne parle pas de Luka à la maison et Sybille grandit sans père, comme beaucoup des enfants du coven. Les femmes sont seules maitresses. A quoi bon s'encombrer d'hommes quand leur monde n'en a besoin que pour la reproduction ? Sa normalité est différente de celle du monde et, à travers les voyages, Sybille observe les différentes constructions. Sa mère l'a couve, presque plus que les autres petites filles du coven. Elle ne comprends pas, rale trop souvent mais se réfugie, assez vite, entre les jupons de Florin.
C'est également cette année qu'apparaissent ses premiers signes de magie, quand Sybille gronde de colère. La luciole ne veut pas rentrer dans la boite, alors qu'elle a vu les autres femmes du coven le faire tant et tant. Ca a l'air facile. Elle a dit qu'elle y arriverait, d'un doigt autoritaire. Sa mère a offert un sourire avant de rouler des yeux. Sybille y est arrivée, elle l'a fait se transporter de l'extérieur au petit bocal. La luciole s'éteint très rapidement après avoir été enfermée. Il manquait des trous dans le bocal et elle est morte étouffée. La petite est inconsolable.
Les premiers signes de magie offrent de commencer les leçons. Les premières n'appellent pas sa magie, encore très instables mais on lui présente des plantes et des animaux. Elle apprends la faune et la flore, se passionne pour cette dernière. Les insectes ont également la part belle et Sybille peut rester des heures à observer le vol d'un papillon ou une fourmilière. L'enfant, aussi bougeons que ceux de son âge, devient terriblement calme dès qu'elle peut apprendre. Elle aime tout savoir et sa curiosité est insatiable. Sa grand-mère lui parle également des Domptés, lui confie les mêmes ouvrages qu'elle offrit autre fois à son père. Sybille n'est pas très assidue, regarde les images sans le vouloir. Elle apprends à lire, préfère les livres sur les plantes. Très rapide, elle montre du mépris pour ceux qui dépendent d'une baguette.
Sybille est trop jeune pour avoir une baguette et la sacrifier sur l'Autel des Ronces. Elle offre quelque caprices, rapidement calmé par les yeux sombres de sa grand-mère. Elle a beau se réfugier dans les jupes de sa mère, les mots de la Reine sont au dessus du reste. Très vite, Sybille essaye de se cacher pour observer ce qu'elle ne doit pas voir. Ses yeux d'enfants suivent les rituels des ronces. Elle admire les tenues de ses tantes, les dentelles qu'on glisse à leur peau quand vient le moment de perpétuer la lignée. On la surprends, parfois, et les punitions sont à la hauteur de l'outrage. Les adultes font des choses étranges entre eux. Quand elle en parle à sa mère, Florin ne peut s'empêcher de rire avant de lui expliquer, avec d'autre mots, ce qu'il se passe. Sybille grimace, jure que jamais elle ne fera la même chose. Et n'est pas né celui qui la forcera à agir ainsi.
Sybille est fière comme un paon alors qu'on lui offre sa baguette. Le bois d'if est presque rosé dans sa main mais elle ne prends pas même le temps de le comprendre. Parce qu'on lui offre sa baguette veut dire qu'elle va enfin pouvoir commencer les leçons. Qu'elle va pouvoir faire comme les autres membres de sa famille, comme les femmes si puissantes de son coven.
On fête l'évènement ce soir. Pas différemment des autres. Elle a beau être la petite fille de la Reine, Indra ne veut pas de différences. Car face au serment, les soeurs sont toutes égales. Devant sa mère, Sybille ne tremble pas. Elle a le visage ivre de joie mais elle n'en montre rien. Menton fier quand on pose sur ses cheveux un voile de dentelle sombre et qu'on va même jusqu'à glisser à ses yeux un khôl noir, fabriqué par sa mère, touché par la signature si particulière de la sorcière que Sybille pourrait reconnaitre entre tous. Il y a dans le khôl un petit quelque chose en plus, un brin de courage arraché tisé des poils d'un animal noble. Le présent n'a pas besoin d'être énoncé, touche la jeune femme comme peu de choses purent le faire.
Voilà qu'elle s'avance. Que les cris de ces soeurs et de ces tantes la touchent. Que les mains la caressent. Que les Dieux et les esprits l'accompagnent. Les yeux de Sybille hurlent sa fierté et si elle essaye de rester modeste, elle n'y arrive guère quand elle prête serment devant sa grand-mère en personne. Quand elle brise cette baguette qu'elle n'a guère connue et que l'alégresse se déchaine. Ce soir, on célèbre son entrée. On célèbre son apprentissage, réel, qui commencera. Et Indra la choisit pour la guider, après l'année que Florin lui a accordé. Ce soir, Sybille deviendra apprentie.
Sybille est une élève appliquée et attentive. Elle continue d'avancée sur la voie de ses soeurs. Les plantes n'ont aucun secrets pour elle et si elle écoute et reproduit, elle n'est pas véritablement conventionnelle. Elle expérimente tout, même ce qu'on lui a interdit de faire. Elle teste, des mélanges qui lui explosent souvent au visage. Elle se met en danger et Indra doit la reprendre à plus d'une reprise. Durant l'apprentissage, sa grand mère n'est plus réellement sa grand mère mais bien son mentor. Sybille en est heureuse, craignant un traitement particulier qui ne vient jamais. La Reine est dure mais juste, manière d'apprendre qui corresponds parfaitement à la jeune femme.
Durant son apprentissage, le coven continue de voyager. Ils voient du pays, s'arrêtant dans différents lieux. Certain pays n'accueillent pas les gitans convenablement mais Sybille n'a que faire du racisme. Les voyages lui donnent gout à la découverte, ouvrent plus grands encore ses désirs d'apprentissage. Indra la met régulièrement à l'épreuve, l'envoyant chercher des ressources diverses et variées auprès tant des Hommes que des bêtes et de la flore. Elle découvre des animaux exotiques qu'elle n'aurait jamais imaginer croiser, des fleurs aux couleurs toutes plus différentes les unes que les autres. Indra l'envoie commercer, se mêler aux autres personnes. Sortir du cloitre réconfortant du Coven est compliqué, la première fois. Sybille est trop sûre d'elle, confiance en elle qu'on n'a même besoin d'écrire tant elle suinte du moindre pore de sa peau. Pourtant, elle doit être honnête, elle est inquiète.
Le monde est un torrent de nouveautés et sous les yeux ébahies de la jeune femme, elle se prends à l'aimer de tout son coeur. Les rues du moyen orient fleure bon les épices et les gâteaux. On lui a confier un peu d'argent, qu'elle dépense pour des pâtisseries à ramener à ses soeurs. C'est son propre bagout qui lui permet d'obtenir ce qu'elle veut, cet plume d'anka, aux couleurs éclatantes, qu'Indra lui apprendra, le soir venu, à mêler au fil d'un autre totem pour un artéfact au combien puissant. Sybille, en créant son tout premier, découvrira la marque de ces propres fétiches. Elle le lie d'une aura brune et rouge, semblable à une pétale de fleur. La symbolique lui échappe. "Tu comprendras plus tard" lui confie-t-on. Sa mère, dont elle partage le lit chaque soir, rituel que les deux femmes ne perdent pas, lui raconte qu'elle-même à découvert en devenant maitresse pourquoi sa propre magie se parait de milliers de petits éclairs.
"- Je ne t'aime pas. C'était amusant, mais les filles comme toi, on ne les marie pas. On les aime dans le foin, pas dans la soie."
La première réaction n'est pas la peine mais bien la colère. Les filles comme elle, on se damnait pour les avoir. On rêvait de les épouser et de les voir devenir mère de ses enfants. Les filles comme elle, il n'en aurait jamais plu. Ô Sybille a bien des mots à lui répondre. Peut-être même une malédiction, si elle parvient à convaincre sa grand-mère -en sachant parfaitement que la négative lui répondrait-. Elle voudrait répliquer. N'y parvient pas alors que la première pétale s'échappe de sa gorge.
Elle sent grandir en elle les veinules. Elle a bien trop observé les plantes pour ne pas comprendre. Un second pétale. L'homme blêmit, la regarde comme si un troisième oeil avait poussé sur son visage. Sybille crache. Du sang, aussi noir que l'ébène, colore le rouge cramoisie du pétale.
"- Sorcière !" qu'il éructe.
Bien sur. Que croit-il qu'elle soit d'autre. Qu'imagine-t-il quand...
Une nouvelle. Elle peine à respirer.
Sans l'intervention de Florin, nul doute que Sybille n'aurait pas réussi à passer la journée. Incapable de comprendre, elle cracha des pétales puis des fleurs complètes pendant des heures. L'homme, le moldu, ne fut pas réellement un problème longtemps. Il trouva la paix par un artefact d'oubli, formé d'écailles de poissons. Petite mémoire, instant qu'il ne se souviendrait plus.
Pendant plusieurs semaines, Sybille cracha régulièrement des pétales. Tout le coven se pencha sur l'étrange malédiction, avant qu'Indra ne comprenne. Les Romanov avaient laissé leur marque sur elle. Un chuchota le prénom de son père, qu'elle n'avait pas entendu depuis des années. Revinrent les cauchemars de son enfance, ce rire et ce hachoir. Elle se réveillait en larme, elle qui jurait ne jamais pleurer. Sa mère voulu aborder le sujet. Sybille refusa, d'un seul bloc. Seule grand-mère finie par en parler avec elle, évoquant Luka et ce qu'il avait fait, jurant pourtant que, malgré tout, il n'était que victime de sa malédiction et de sa condition d'homme. Elle lui parla des souvenirs, du passé et de ce sang impérial qui roulait dans ses veines. Sybille était une Romanov, par le père, chez ceux qui jugeaient que seules les couilles offraient héritage. Pour ce que cela valait. De la couronne, elle n'avait hérité que du pire.
Sybille refusa de parler, réellement, de ce qu'avait fait son père. Piquée au vif de sa curiosité, elle voulait comprendre. Et par ce fait, elle voulait le rencontrer. Irina, interdit. Du moins tant que l'apprentissage ne serait pas finie et qu'elle aurait un impact réel. Ensuite. Ensuite Sybille ferait bien comme elle le désirerait.
L'apprentissage était terminé. Du moins le départ. C'est toute sa vie que Sybille progresserait et elle refusait d'arrêter d'apprendre. Sa curiosité n'était pas assouvie, mais, comme sa grand-mère le présentait, elle devait maintenant continuer à arpenter la voie des ronces à sa manière, de son côté. Sybille était adulte et Sybille avait soif du monde et de tous les secrets qu'il possédait.
Pendant quatre ans, elle continua d'étudier. Les plantes. Les Hommes. Elle gouta à l'amour, celui qui la plaçait en déesse. Bien des hommes l'idolâtraient et si elle se montrait dans un premier temps méfiante, le souvenir des pétales bien inscrits dans sa mémoire, elle ne crachait plus de fleurs. Elle collectionnait les amants sans scrupules, s'attachant là aux jolis yeux, ici au minois charmants. Les hommes, dans son lit, étaient des sucreries et Sybille était gourmande. Ce n'était finalement eux et ce n'était l'amour qui offraient les fleurs et la jeune femme ne sut comprendre, certaine que son père finirait par lui offrir des réponses. La quête de Luka Romanov échoua, à tant et tant de reprise. Nulle trace de l'inconnu et, très vite, elle eut l'impression de courir après des chimères. Pourtant, c'était certain, il existait.
Elle travaillait à ce que cette recherche ne devienne obsessionnelle. Elle refusait que cet homme guide ses pas, lui qui avait dû abandonner sa fille et, jamais, n'avait cherché à prendre contact avec elle. Sybille n'avait guère changée depuis l'enfance. Les traits moins ronds mais ces yeux noirs, digne de sa grand-mère, ne laissaient pas indifférents.
Pour changer ses idées, et découvrir d'autres possibles, elle voyagea à travers le monde. Les Hommes étaient différents dans chaque pays, lui offraient des connaissances qu'elle n'aurait cru jamais connaitre. A travers les divers coven de sorcière des landes, qui lui ouvraient leur porte dès qu'elle présentait sa magie, elle arpenta un autre savoir. Sybille ne se présentait pas sous le nom de sa grand-mère. La reine était connue mais elle n'aimait pas les traitements de faveurs. C'est le nom de sa mère qu'elle utilisait, comme le doux souvenir de la femme qu'elle chérira toujours.
Puis la réponse. Luka. En France.
Il n'en fallu guère plus. Les affaires furent abandonnées, encore. Sybille était une nomade. N'aimait pas s'encombrer d'affaires inutiles. Son monde tenait dans une valise, une toute petite valise. Elle quitta la Chine, prit le train pour mieux accourir en France.
Son père était au Fort Invisible. En visite, pour un motif bidon, la jeune femme suivait la route pré tracée, ne faisant aucune vague et ne s'éloignant à aucun moment de ce qui était prévue. Il faisait un froid de canard et, emmitouflée dans son manteau et ses fourrures de renard, elle observait les détails de ce chef d'œuvre d'architecture française. Peu lui en comptait. Comment son père avait-il fait pour se retrouver ici, par Baba.
Elle avait mis plus d'un an avant de réussir à rentrer, par la porte principale, sans même mentir. Quand Sybille était arrivée en France, elle avait immédiatement rejoint le coven de sa tante. L'excuse était simple : elle avait fini ses années d'apprentissage et cherchait, auprès d'un membre de son sang, à continuer sur la voie. Ca, c'était pour les autres. Mirela avait eu la vérité, car Sybille refusait de mentir. Devant la gitane, elle avait offerte véritable identité, nommant sa mère, puis sa grand-mère, sang en commun, sang qui parlait.
Elle lui confia rechercher son père. S'installer en France lui serait difficile, elle qui avait la bougeotte. Mais l'envie était devenue obsession. Elle devait le voir, lui poser des questions, comprendre également.
Mirela n'eut réellement besoin de la prendre sous son aile. Sybille s'était forgée dans l'indépendance, dans la volonté propre. Elle jura respecter les préceptes de Mirela et son cirque, offrit même, en dédommagement de l'hébergement, de travailler pour elle. Sybille se fraya un chemin jusqu'au journalisme. Elle qui parlait de nombreuses langues se fit bien voir, s'offrit comme une femme de petite bourgeoisie étrangère qui pourrait faire vendre plus que ce qui était déjà. Son idée plu. Elle passa deux ans, à faire ses preuves, avant d'avoir le droit à sa petite rubrique, menée d'une main de maitre par sa personne. L'indépendance la rendait réfractaire au travail de bureau. Plus encore à l'autorité, surtout quand elle venait d'un homme. Mais Sybille faisait contre mauvaise fortune bon cœur car cela lui ouvrait des portes et lui permettait d'en découvrir plus, de comprendre le monde; Et, de gens en connaissances, d'en apprendre plus sur le Fort. Les ragots étaient offerts à Mirela, en échange, plus d'un gite quand Sybille prit son propre appartement, mais bien de la suite de sa formation. Devenue apprentie maitre, elle baignait dans les artéfacts, vendant, parfois, ces derniers pour le compte de la cour des miracles. Son statu est un secret, sa présence un mirage.
Car, si elle n'est devenue femme du monde, elle se glisse parfaitement entre les gens bien nés. A l'aide de sa tante, la première année, elle se construisit même une identité propre, un nom derrière lequel elle offrit plein de mensonges. Pas de noblesses, pour quoi faire ? Son sang Romanov ne lui avait apporté que cette terrible malédiction dont elle ne comprenait les tenants. Des années qu'elle n'avait craché de fleur, pas l'ombre d'un plus petit pétale. Et si elle était tombée amoureuse, cela n'avait jamais plus eu d'impacte.
Son père. Son père aurait les réponses. Son père comprendrait. Son père saurait. Il l'aiderait. Car les liens de sang ne s'oublient jamais.
Pas vrai ?
.
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Sybille Luscombe le- Code:
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<b>Particularité demandé</b> @"Pseudo personnage"
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@"Pseudo personnage" - Désintéressé des questions de coeur / Célibataire / en couple officieux avec ... / en couple officiel avec .... / fiancé avec ... / marié avec ...
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<b>Emploi occupé</b> @"Pseudo personnage"
Pour les membres de l'ordre du temple :
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<b>Poste occupé</b> @"Pseudo personnage"
Pour les membres de l'aube sorcière :
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<b>Poste occupé</b> @"Pseudo personnage"
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@"Pseudo personnage" - nombre d'années de pratique & contrecoups
Autre :
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@"Pseudo personnage" - autres informations
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Léopold de Valoys leRebienvenue ^^
Très curieuse de voir la demoiselle en jeu ^^ Bon courage pour la fiche <3
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Arsène d'Apcher leJe suis amoureuse du scénar, je suis vraiment très curieuse de voir ce que tu vas en faire
Bon courage pour la rédaction de la fiche, tu sais où nous trouver e, cas de besoin, tu connais la maison
Pour le blabla du staff, tu as 10 jours pour faire ta fichette (jusqu'au 14.11.2024) avec la possibilité d'avoir des délais supplémentaires à la demande
Qui cause ma déraison, ma déroute, ma déveine
Doucement j'y plongerai sans qu'une main me retienne
Lentement je m'y noierai sans qu'un remord ne me vienne ❞
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Sybille Luscombe leElric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Luka Romanov leBTW je me remet toujours pas de l'épouvantard (en relisant ce matin j'étais encore en mode 'ah ouai mais en plus ILS ONT GARDE LE TRUC , merde !), je m'y attendais pas et j'ai tellement de la peine pour elle T.T la pauvre quoi, elle en a bien bavé...
Bon tu l'auras compris, je suis fort hype et fort amour Vient vite, qu'on aille piller Paris !
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Tatiana Luscombe leTrès contente de te voir sous les traits de Sybille, cela promet effectivement d'ajouter une nouvelle touche de chaos au forum, les cavaliers de l'apocalypse sont là Comme si on en avait pas assez avec le père et Giacomo...
Sybille, la cousine d'adoption et la cousine au second ou troisième degrès de sang ! Rien de compliqué dans l'arbre généalogique, je t'assure mdr
Hâte de lire la suite et de se trouver un pôtit lien sympa si on arrive à trouver un terrain commun entre nos deux poupettes !
(@Awona)
Anya d'Apcher
Anya d'Apcher
Anya d'Apcher
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Neith Shafiq leRebienvenue chez toi
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Jeanne de Beaufort leGiacomo de Medici
Giacomo de Medici
Giacomo de Medici
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Galahad Anderson leElle est belle, elle est classe, elle est badass ! Tellement hâte de voir ce que tu vas en faire
Re-re-(on compte plus)-bienvenue avec cette belle demoiselle
caught in a dream
(#) Re: sybille - with anger or with compassion
missive rédigée par Sybille Luscombe leTatiana Luscombe a écrit:Re-re-re-bienvenue !!!
Très contente de te voir sous les traits de Sybille, cela promet effectivement d'ajouter une nouvelle touche de chaos au forum, les cavaliers de l'apocalypse sont là Comme si on en avait pas assez avec le père et Giacomo...
Sybille, la cousine d'adoption et la cousine au second ou troisième degrès de sang ! Rien de compliqué dans l'arbre généalogique, je t'assure mdr
Hâte de lire la suite et de se trouver un pôtit lien sympa si on arrive à trouver un terrain commun entre nos deux poupettes !
Mais je ne savais point qu'elle faisait partie des cavaliers ! c'est un bohneur que je lis ça dit voir éhéhhéhéhé (mais notre arbre est simple; oui oui oui )
En tout cas merci du fond du coeur à tous on va se trouver des liens de folie, j'ai déjà beaucoup trop hâte