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Mère maquerelle de l'Empire des Sens, italienne au sang chaud et à l'accent méditeranéen prononcé, veuve noire, habile manipulatrice.
Candidate à la chambre de la noblesse, magistrat supérieur à la cour de Justice Magique, membre de la FESP, lycanthrope non recensé.
Duchesse de Bretagne, grande prêtresse du culte celte, très présente en politique, considérée comme femme la plus puissante de France.
Vétéran de la Grande Guerre, lycanthrope alimentant un folklore comme de la Bête des Tranchées, mécène pour les orphelins de guerre.
Héritier des Romanov en sursis, habile manipulateur ayant permis aux Romanov de s'implanter en France grâce aux Lestrange.
Victime collatérale de la guerre Lestrange/de Medici, voleuse de haute volée et espionne utilisant des niffleurs pour ses larcins.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliquaSoirées folles | ft. Gabrielle
Armance Der DeckenLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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Succès
Elle ne toque pas en poussant la porte de la boutique. Les lumières tamisées qui se répandaient sur les pavés humides du dehors l'ont convaincue que l'échoppe serait ouverte, et que les clochettes signifieraient son entrée en scène bien plus efficacement qu'un geste de la main. Qui plus est, Armance n'est pas d'humeur à patienter dans le froid. Les températures en ce mois de décembre sont plus glaciales encore qu'à l'accoutumée et, s'abattant sans remord sur l'épaisse couche de neige qui recouvre les pavés, c'est une pluie dense qui rend les rues impraticables ce soir. La jeune femme se félicite d'avoir trouvé le courage de sortir malgré la météo ; Merlin sait qu'il s'agit d'un sacrifice qu'elle ne cèderait pas à n'importe qui d'ordinaire !
« Gaby, chérie, êtes-vous ici ? »
Sa voix porte dans le silence du magasin sans qu'elle n'y porte trop d'attention, les yeux rivés sur la petite flaque d'eau qui se forme à ses pieds. Impensable. Indigne de sa personne. Intolérable. Elle dégaine immédiatement sa baguette pour lancer un sort à sa propre tenue, laissant échapper un soupir en sentant l'humidité s'en détacher. Pour le moment tout du moins, songe-t-elle en écoutant le brouhaha de la bruine contre la vitrine.
Se redressant, elle aperçoit enfin la silhouette longiligne de celle qu'elle a désigné comme sa partenaire de soirée. C'est un choix aussi arbitraire qu'absolu, et la jeune femme ne compte pas poser de question. Voyez, ce soir est son jour de sortie hebdomadaire, et personne n'a souhaité l'accompagner, sans doute parce que la météo est aussi accommodante que la vieille fille des Schneider. Mais peu importe ! Armance a une mission. Une mission de la plus haute importance.
« Gaby !, salue-t-elle avec enthousiasme. Ravie de vous voir ici. Enfin, je m'en doutais, c'est pour cela que je suis venue, mais... »
Coup de baguette. Les rideaux se tirent sur la vitrine.
« Il est temps de fermer boutique. Très chère, il est tard, il fait moche, les clients ne viendront pas et il est l'heure de s'amuser ! Fort heureusement pour vous, vous avez ce soir une acolyte qui a tout prévu. »
Sans s'arrêter de parler, Armance plonge le bras dans la petite pochette dorée qu'elle a prise avec elle.
« Voyez, il est impossible de sortir dans cette tenue - elle est très bien pour travailler, bien sûr, mais vous n'allez pas travailler ce soir. Il faut apprendre à se divertir convenablement, hm ? Ah ! La voilà. »
La robe qu'elle sort de son sac a fort heureusement été enchantée pour ne pas se froisser. Des franges dorées ondulent au rythme de son bras qui se redresse, complimentant les teintes autrement sombres du vêtement aux formes géométriques complexes. C'est une flapper de la dernière mode, droite et pratique pour danser, parfaite pour la soirée qu'elle a prévu de faire passer à sa demoiselle de compagnie.
« C'est l'une des miennes. Je suis certaine qu'elle vous ira, sinon jetez-lui un sort, j'en rachèterai une ! »
Sourire aux lèvres, la voici qui tend l'accoutrement à sa nouvelle compagne, sans vraiment lui demander son avis. C'est qu'Armance a une idée bien précise de la suite des événements, et qu'un "non" n'en fait pas partie.
Gabrielle De L'EstangCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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Succès
La journée avait été éprouvante mais le ballet incessant des clients s’était enfin tari. Gabrielle aurait souhaité se concentrer un peu plus sur les commandes spéciales qui avaient été passées à la boutique et sur les sortilèges sur mesure dont elle devait les orner. Elle appréciait le volet commercial de son activité. Ce n’était pas que converser et guider les clients dans le choix du bijou parfait lui déplaisait, bien au contraire. Elle préférait simplement laisser libre court à sa créativité. Si la joaillerie était un art qu’elle adorait et dans lequel elle s’épanouissait chaque jour un peu plus, les sortilèges restaient sa vraie passion. Il ne lui restait plus qu’à patienter quelques instants en attendant l’heure de fermeture et elle pourrait rejoindre Armand à l’arrière dans l’atelier. Elle ne se sentait jamais autant en paix que lorsqu’elle travaillait en l’entendant ronchonner à ses côtés.
Une entrée tonitruante la libéra de ses pensées. Sous ses yeux s’élançait Armance Der Decken. Bruyante, flamboyante, astre solaire qui brillait si fort dans sa petite vie bien rangée. Gabrielle ne comprenait pas ce qui avait pu, chez elle, éveiller l’intérêt de la mondaine. Elle se sentait si terne face à son éclat. Pourtant, elle ne put empêcher un sourire sincère de fleurir sur ses lèvres.
“Armance?” S’exclama-t-elle avant de quitter le comptoir pour venir à la rencontre de la jeune femme. Elle n’eut le temps d’apercevoir ni l’eau ni ce que la blonde avait réalisé pour rendre à nouveau sa mise impeccable. L’orfèvre ne vit que l’impeccable Armance. Magnifique comme à son habitude dans sa tenue à la dernière mode. “Je pensais bien avoir reconnu votre voix.” C’est qu’elle a peu d’amis Gabrielle et Armance est en bonne voie pour rejoindre ce cercle très fermé. La brune s’est prise d'affection pour la tornade blonde. Elle mettait sa vie sans dessus dessous mais, n’avait-elle pas besoin de cela au fond?
Était-elle là pour commander une pièce ou encore pour lui faire part de l’une de ses idées farfelues pour une soirée? Gabrielle ne saurait le dire rien n’était jamais prévisible avec elle. C’était tout aussi fascinant que parfois éprouvant. Mais elle ne l’aurait changée pour rien au monde. Gabrielle arqua un sourcil en voyant la belle tourner autour du pot. Evidemment qu’elle se trouvait à la boutique. Elle passait le plus clair de son temps ici. Un sursaut la prit lorsqu’Armance ferma les rideaux de la boutique en lui intimant de fermer boutique. “Mais…” Elle ne lui laisse pas le temps de protester, continuant une tirade que Gabrielle n’osait interrompre.
Armance parlait et Gabrielle ne comprenait pas un traître mot de ce qu’il sortait de sa bouche. Abandonner la boutique? S’amuser? Mais ou et pour quoi faire? L’imprévu lui faisait tourner la tête. Ne devait-on pas prévenir au moins trois jours à l’avance avant d'entraîner quelqu’un en dehors de sa zone de confort? Savoir qu’elle avait tout prévu ne la rassurait qu’à demi. L'ensorceleuse aurait pu fuir ou inventer une excuse mais rien ne vint lorsqu’elle ouvrit la bouche.
La blonde ne s’arrêta pas là et lui mit sous le nez une robe exubérante. Elle faisait disparaître une à une ses objections avant même qu’elle ait pu les exprimer. Elle ne se vexa pas en entendant la remarque sur sa tenue. Elle était fonctionnelle et suffisamment jolie pour recevoir la clientèle mais elle n’avait rien d’une robe de soirée. Comme la plupart de ses tenues d’ailleurs.
Elle lui tendit le tissu chatoyant qu’elle prit en main, appréciant la délicatesse du tissu contre sa peau. Gabrielle resta plantée là quelques secondes à papillonner des yeux lorsqu’Armand vint prêter main-forte à sa presque homonyme. “Arrête de te faire des nœuds au cerveau et vas-y, je fermerai la boutique.” Voilà qu’ils s’y mettaient à deux maintenant.
Une respiration plus tard et la voilà qui capitulait face à l’enthousiasme général. Peut-être qu’elle avait effectivement besoin d’un peu de distraction. “Bon d’accord !” Elle déplia la robe de façon à l’observer sous toutes les coutures d’un air enfantin. “Je reviens tout de suite” Gabrielle s’éclipsa dans son bureau le temps d’enfiler la robe. Elle quitta celle qu’elle portait pour mieux laisser le vêtement prêté cascader autour d’elle. Elle était toute de sombre et d’or vêtue. Elle tentait tant bien que mal de refermer les petits boutons dans le dos de la robe sans parvenir à les atteindre. Gabrielle avait laissé sa baguette dans la boutique aussi se sentit-elle obligée d’appeler des renforts.
Entrouvrant la porte du bureau, elle interpella le général en chef de cette soirée imprévue “Armance? Je... J’aurais besoin de votre aide.” Lorsque la blonde vint la rejoindre, elle lui présenta son dos, penaude. “J’ai du mal avec les boutons.” Dit-elle simplement en guise d’explication. Une chose était sûre, la Directrice avait eu raison, la robe lui allait étonnamment bien et ne nécessiterait apparemment pas de retouche magique. Elle ne pouvait s’empêcher de jeter de rapides coups d'œil dans le miroir. Vanité quand tu nous tiens… “Merci.” Concéda t-elle. Pou l'aide. Pour la robe. Pour être là.
Armance Der DeckenLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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« Voyez Armand, je vois bien que nous n'avons pas le même nom pour rien. Vous êtes un brave. »
Armance a fait semblant jusqu'ici de ne pas voir l'incompréhension et l'incertitude se mêler dans le regard de sa charmante interlocutrice. Ce n'est pas la faute de cette dernière, pour sûr. Elle a dû passer les dernières années enfoncée dans les pierres et les chaînes métalliques, loin de toute distraction bénéfique à son état d'esprit, comment donc exiger d'elle qu'elle sache s'amuser ?
Heureusement, la seconde Der Decken est là pour l'aider. Voir Gabrielle capituler amène un grand sourire à ses lèvres. Elle se tourne vers son homologue masculin, lui serre la main avec enthousiasme, le remercie une fois de plus pour son concours.
« Comprenez, à son âge et par les temps qui courent, ne pas faire la fête est un affront terrible à la joie de vivre ! »
Un rire lui échappe, fort et clair, et elle se distraie avec enthousiasme en conversant avec l'orfèvre. Ses yeux se dispersent vers les bijoux qui ornent la boutique, ses questions rebondissent de collier en bague, et elle se permet quelques piques envers Giacomo De Medici au passage. Avoir les oreilles qui sifflent est après tout le moindre mal qu'il mérite !
« Oh, j'ai toujours trouvé que vos colliers étaient parmi les plus raffinés de Paris, voyez. Alors vous me direz que la concurrence est rude mais je su-
- Armance? Je... J’aurais besoin de votre aide. »
Une coulée de boucles brunes s'échappe par l'entrebâillement de la porte, encadrant la moue gênée de Gabrielle. Il n'en faut pas plus pour que l'intéressée ne se redresse.
« Veuillez m'excusez, Armand, le devoir m'appelle ! », s'esclaffe-t-elle.
Rentrer dans le bureau n'est pas un acte d'une grande pudeur, sans doute aussi parce qu'elle en est incapable. Son interlocutrice, elle, semble penaude, dévoilant un dos nu qu'elle ne peut s'empêcher de dévaler du regard.
« Oh, Gaby, si vous saviez ce que vous me faites. »
Le ton est faussement plaintif, jouant sur une touche de séduction qu'elle place là volontairement. Elle s'avance tout de même, glisse ses doigts gantés contre la peau nu, saisit les bords de la robe pour les raccorder ensemble. Armance est minutieuse dans la tâche, délibérée, trop lente surtout pour être complètement innocente.
« Vous êtes si jolie dans cette tenue que vous rhabiller semble criminel, vous le savez ça ? »
C'est le genre de phrase qu'elle prononce sans sourciller mais qui font parfois rougir les hommes les moins timides de Paname. Pas Lorenzo, non, Lorenzo aurait souri et se serait déshabillé devant cette déclaration. Sa compagne, elle, n'est pas forgé du même métal. Ses regards sont hésitants, ses mots plus encore, et elle remarque trop souvent dans ses prunelles la surprise d'être considérée, elle, parmi la foule. Là où certains - et elle le reconnaît volontiers, sans doute elle-même - auraient besoin d'une douche à l'égo, Gabrielle aurait au contraire besoin d'en consommer par prescription médicale !
Oh, elle ne loupe pas les œillades que la demoiselle se lance dans le miroir. Au bout de la troisième, elle pose ses mains sur ses épaules et la pivote légèrement pour la placer face à la glace. Depuis son dos, elle lui lance un sourire dans son reflet, rebondit avec enthousiasme sur la brève vanité de son interlocutrice :
« Mais regardez-vous, enfin, regardez-vous ! Vous êtes à croquer, Gaby. »
Elle balaie les remerciements d'un revers de la main.
« Bah ! Ne me remerciez pas, je fais ça pour moi. J'ai terriblement besoin de bonne compagnie ce soir et j'ai jeté mon dévolu sur vous ! »
Ses doigts se courbent autour de ceux de la demoiselle, qu'elle traîne de nouveau dans la pièce principale de la boutique, la dévoilant par de grands gestes théâtraux à ce patron qui pourrait être un oncle.
« Armand, Armand, regardez-là ! Comme elle est belle ! »
Elle laisse l'intéressée mourir de honte sous les compliments, observe sa peau nacrée d'un oeil appréciateur. Puis vient l'idée. Un sourire carnassier courbe ses lèvres.
« Il ne lui manque que des bijoux, ne pensez-vous pas ? »
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