[Atropos | Ostello de Medici] Ostello De Medici, une lampe dans le brouillard

Nom

Le patronyme qu’il arborait était celui de nombre personnes d’importances dans l’histoire. Tant son histoire que l’histoire avec un grand H. C’était à la fois un honneur et un poids, qui venait avec un lot d’obligations, et un lot de privilèges sans pareil. Il devait rendre fier sa famille qui lui avait permis d’avoir tout ce dont il rêvait. Ostello ne participait pas directement aux affaires de Lorenzo, mais il avait trouvé une autre manière d’être utile. Il travaillerait sur le temps long, pour véhiculer une image positive des De Medici, tout en travaillant à étendre la toile d’araignée.

Prénom

Les parents savaient qu’ils attendaient des jumeaux, ils ont donc eu le temps de se préparer avec des prénoms qu’ils souhaitaient porteurs de chance pour leurs enfants. Ainsi, on le prénomma Ostello, pour un dérivé germanique du mot “odo”, signifiant richesse.
Ostello, lui, y a trouvé une autre signification, plus proche de ce qu’il ressent. En italien, son prénom signifie auberge. Et au final, c’est ce qu’il est pour sa sœur, et de manière plus générale de toute personne dont il se rapproche. Une auberge de fortune, involontaire, mais une auberge tout de même, dans laquelle les émotions viennent trouver leur place.

Naissance

C’est du côté des Le Noir en Bretagne que Nolwenn donna naissance à ceux qui seront vraisemblablement ces deux derniers, après avoir fait 6 enfants, elle aura mérité de les élever. Des jumeaux donc, à l’aube du mois de Novembre 1897. La célébration de tous les saints qui avait lieu comme chaque année était en pleine préparation dans cette famille pour laquelle la religion avait une importance. Et au milieu de ces préparatifs, deux cris, de nouveaux nés, entourés de leur famille.

Parents

Ernesto et Nolwenn De Medici. Un mariage entre celtes et italiens, mais pas un mariage entièrement au goût de la famille LeNoir. Les LeNoir était une force militaire importante, et le De Medici en avait bien conscience. Ernesto a payé cher le fait d'avoir le droit de se marier dans cette famille, devant donner une fille pour une fille. Mais il l'a fait, et de cette union naissent six enfants, pour prolonger la lignée du père et l’empire de la famille De Medici. Oui, après tout, ne pesons pas trop les mots, on peut parler d’empire à ce stade. Ernesto De Medici a réussi à allier les grandes familles italiennes, et leur arrivée en France a continué à étendre leur influence.
De ces racines italiennes, Ostello n’est pas extrêmement proche. Il ne les renie bien sûr pas, et répète dès qu’il en a l’occasion que sa famille est italienne (si jamais il y avait encore besoin de le préciser), mais il n’y a lui-même passé que quelques étés tout au plus. Il est né, a grandi et est attaché à la France, et a bien pour volonté d’y faire entrer son nom comme celui d’une grande famille. A sa manière, il est un rouage d’une grande machine bien huilée imaginée par ses pères, mais tous les rouages permettent le bon fonctionnement.

Nature du sang

Avec une telle famille, difficile d’avoir autre chose que du sang pur dans les veines. Et c’est mieux ainsi. Il n’a pas de problème particulier avec les autres sorciers dont la pureté du sang reste à mesurer, il est simplement satisfait de ne pas avoir le même liquide que les moldus en lui. Il les avait vu pendant leur guerre, se tuer pour des alliances, des jeux de pouvoirs d’une importance au mieux douteuses, des futilités en somme. Il ne faut pas se méprendre, les sorciers sont tout autant capables de ce genre de boucheries. Il n’y a qu’à regarder les attentats d’il y a 10 ans, où jusqu'où les adeptes de Grindelwald sont prêts à aller. Mais les enjeux étaient différents, on parlait de la survie du monde dans le cas des guerres entre sorciers.

Situation matrimoniale

Le mariage, une grande institution à laquelle Ostello n’a pas encore pris part. Voyant les ravages qu’un mariage mal accordé peut causer, il a préféré s’en abstenir pour le moment. Il n’y a qu’à voir celui de son grand frère Lorenzo. Sa femme le déteste autant qu’il la méprise, le seul lien restant entre sont les deux enfants, de quelques années les cadets d’Ostello. Alors il attend. D’une part, ce que ses obligations familiales dicteront bien sûr, il faudra qu’il épouse une fille de bonne famille, mais également ce que son cœur lui dictera; Ostello reste quelqu’un de sensible, et aucune mafia ne changera cela. Il a besoin de tomber amoureux, et un besoin de plus en plus vif. Car s’il a déjà connu des amourettes, il n’a jamais connu beaucoup plus que cela.

Occupation

C’était désormais sa deuxième rentrée en tant que professeur de sortilèges à l’académie de Beauxbâtons. Il avait postulé l’année précédente suite à une libération du poste, et à sa grande surprise, il avait eu la confiance de la direction pour prendre ce poste malgré son jeune âge. Il quittait donc le bureau du développement magique où il avait passé quelques années en tant que briseur de sorts, pour prendre le poste.
Son ambition était simple. Ostello voulait rentrer en tant que professeur, et il espérait bien y rester. A termes, dans plusieurs décennies, il espérait pouvoir prendre la tête de l’académie. Cela permettrait aux De Medici d’avoir une main mise sur l’éduction dans le pays, de forger les futurs esprits, et de les intégrer définitivement comme une famille incontournable.

Scolarité

Cela faisait déjà 19 ans qu’il avait reçu LA lettre. Signée de la main du directeur, en français bien sûr, mais cela n’était pas un problème pour Ostello et Ornella qui avaient toujours connu ce pays. L’enfant qu’était Ostello avait été émerveillé devant cette invitation à rentrer dans la prestigieuse académie de Beauxbâtons. Il en avait rêvé pendant des années, et voilà que c’était réalité.
Le tableau de Mélusine lui avait posé la question suivante :
“Que pensez-vous de la magie?”
Pris au dépourvu devant une telle question, beaucoup plus philosophique que ce à quoi il s’était attendu, Ostello prit quelques instants et finit par répondre, tel l’enfant qu’il était, que la magie était quelque chose qu’il avait toujours vu et avait toujours essayé de reproduire, et qu’il souhaitait en apprendre le plus possible le plus vite possible.
Il traversa ensuite une magnifique forêt sous une nuit étoilée avant d'arriver dans la salle du banquet.
Pendant 7 ans, il put apprendre tout ce qu’il avait toujours rêvé d’apprendre. Sa soif de connaissance faisait naturellement de lui un bon élève, particulièrement en sortilège et en métamorphose. Il aimait pouvoir activement pratiquer la magie, En comparaison, il n’était pas très doué avec la botanique. En 7ème année, il prit également le cursus de Duel magique pour s'améliorer encore dans ses domaines de prédilection.
Y compris après l’école, il les poursuivit en prenant des cursus complémentaires pour devenir briseurs de sorts, métier qu’il pratique quelques temps avant de postuler pour un poste de professeur à Beauxbâtons.

Composition baguette

Un sorcier pourrait presque considérer sa baguette comme son meilleur ami. C’est un peu ainsi qu’Ostello a ressenti la découverte de sa baguette chez Cosme Acajor, peu avant son entrée à Beauxbâtons. Ce fut la première baguette qu’il prit en main, un morceau de bois de 27 cm, comme celle de sa sœur. Légèrement flexible, elle était relativement fine, très jolie, avec un manche raffiné et des gravures dans le bois le long du corps de la baguette.  Il comprit rapidement que c’était la sienne, lorsqu’il en fit jaillir une volée de colombes. Sans surprise, lui avait alors dit le marchand, puisque la baguette était faite en tilleul argenté, le bois idéal pour les legilimens. Au-delà de ça, le crin de licorne qu’elle contenait semblait convenir à sa loyauté et à une certaine volonté de stabilité.

Patronus

Il se souvient de son professeur de défense contre les forces du mal, la première fois où il a dû apprendre à lancer un patronus, au cours de sa 5ème année. C’était un sortilège extrêmement avancé, pas forcément au programme, mais cela semblait suffisamment important pour être appris à ce moment. Il fallait dès lors réussir à canaliser des souvenirs qui caractérisaient le bonheur pour soi. Pour Ostello, ces souvenirs ont changé depuis. A l’époque, il voyait le moment où ses parents l’avaient accompagné jusqu’à Pouyastruc, la fierté dans les yeux alors que leur dernier fils rentrait à Beauxbâtons. Aujourd’hui, il voit un souvenir, mais il ne sait pas trop si c’est le sien ou non. Il voit un repas de famille dominical durant lequel son père faisait planer un enfant en le tenant à bout de bras, vrombissant et l’appelant son petit bourdon.  Le bonheur de ce souvenir était si authentique que ce n’était pas si important de savoir si c’était le sien ou non. Il pouvait le canaliser mieux que n'importe quel autre souvenir, pour former un patronus corporel qui lui n’avait pas changé. Il prenait la forme d’un cygne. Si le patronus ne permettait pas de distinguer les couleurs, il semblait toutefois plus sombre que d’autres patronus qu’il avait pu voir auparavant, comme s’il s’agissait non pas d’un cygne blanc, mais d’un cygne noir.

Epouvantard

Il a déjà entendu les discours de son père et de Lorenzo sur le fait que les De Medici ne doivent pas avoir peur d’autres que celles de faire honte à la famille. Mais Ostello n’a pas vraiment connu cette peur, il sait qu’il est loyal à sa famille. En revanche, depuis que la guerre est passée, il est terrifié à l’idée qu’une autre puisse advenir. La dernière fois qu’il a croisé un épouvantard, il s’était transformé en soldat dans les tranchées, voyant arrivée l’obus qui mettra fin à ses jours. Plusieurs jours avaient été nécessaires pour que cette image puisse laisser place à des choses plus sereines , alors qu’il n’avait connu la guerre que par l’intermédiaire de l’esprit de sa nourrice. Il ne voulait pas d’une autre guerre, il ferait tout pour l’empêcher. Et si cela devait arriver, il faudrait qu’elle soit rapide.

Amortentia

Quelques odeurs ont toujours attiré l’attention d’Ostello.
La première est celle du papier. Ouvrir un livre et pouvoir sentir jusqu’à l’encre utilisée pour écrire dessus, c’est probablement une des plus belles odeurs pour lui. Il a toujours pensé que les manuels de sortilège avaient une note particulière d’écorce de pin qui n’était pas pour lui déplaire.
La deuxième, celle d’une plage en bord de mer. Il sait que c’est également une des odeurs favorites d’Ornella, et en même temps, ils se sont souvent retrouvés au bord d’une plage, tous les deux, à contempler la mer ou l’océan. C’est une odeur associée à un sentiment de sécurité, d’appartenance, ce qui n’existe pas toujours ailleurs.
La troisième, l’odeur qui pouvait régner au club de duel de Beauxbâtons. C’est particulier, mais c’est un mélange de plusieurs choses, et il y a passé du temps lorsqu’il était lui même élève là-bas.
Et s’il y a bien une odeur qu’Ostello déteste, c’est celle qui peut régner dans les bars, cette odeur de mauvaise bière mélangée au cigare. Il la supportera un temps si nécessaire, mais n’ira pas en chercher davantage.

Particularité Magique

Ostello avait découvert très jeune qu’il avait cette capacité de légilimancie. Via le regard, il pouvait parcourir les armoires, les tiroirs ou autres meubles de rangement dans lesquels les gens rangeaient leurs souvenirs. C’était d’ailleurs à se demander si les gens avaient conscience du niveau de désordre qui pouvait régner dans leurs têtes.
Il a eu la chance de ne pas avoir à s’entraîner pour avoir ce don, mais il s’y est entraîné. Lui et sa sœur Ornella ont travaillé et se sont entraînés ensemble. Puis Ostello a continué, seul, à s’entraîner, allant jusqu’à tenter d’utiliser son pouvoir sur son père. Pas pour découvrir des choses sur les affaires familiales, son père lui en aurait parlé, mais par curiosité, par envie de plus, plus de respect, plus de liberté.
Lorsqu’il est vraiment proche d’une personne, les émotions et ce qu’il peut lire dans leur esprit se mélangent avec ce qu’il pense lui-même, à tel point qu’il n’arrive plus toujours à distinguer ce qui vient de lui ou non.
Si Ostello utilise trop son pouvoir, il perd le contrôle, épuisé par la concentration requise. Il lui est arrivé de s'évanouir à cause de cet épuisement, devant son père justement. Alors, comme il le lui a demandé, il a continué de s’entraîner.