Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute | Jeanne & Octave
Octave DefresneATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute | Jeanne & Octave
missive rédigée par Octave Defresne le
Sifflez compagnons,
Dans la nuit la liberté nous écoute
Le peuple au collier de misère sera-t-il donc toujours rivé ? Jusques à quand les gens de guerre tiendront-ils le haut du pavé ? Jusques à quand la Sainte Clique nous croira-t-elle un vil bétail ? À quand enfin la République de la justice et du travail ?
05 sept. 1927 ; avec @Jeanne de Beaufort | TW : révolution, violences, attentats
L’ambiance est presque cotonneuse dans l’arrière boutique où une petite dizaine de partisans se sont retrouvés, enfumée, épaisse - ça sent le tabac, le café et l’alcool. Il y a pourtant une joie dans votre agitation, ici on parle fort, on rit souvent, on se donne du tu et on s’appelle par son prénom ; certains ajoutent même le titre de camarade à tous ceux à qui ils s’adressent. Un soir comme celui-là, ni la richesse, ni le sang, ni le rang n’ont d’importance - seulement les convictions. Ce soir on a des sensibilités qui vont de l’anarchisme au socialisme, certains sont communistes ou révolutionnaires - généralement républicains, tous contre le Secret. On a rangé les baguettes, le quartier est moldu et c’est encore la meilleure manière d’éviter l’intérêt du Ministère, et on commente la bêtise et la folie qui a conduit à cela quand la magie pourrait tellement aider les camarades qui en sont dépourvus. Tu es un habitué des réunions moldues également, et ce depuis l’adolescence où en rentrant de Beauxbâtons pour l’été tu échappais aux orages de la maison et au regard de ta mère en y suivant ton frère. La philosophie, la poésie et l’idéologie pour oublier un instant le gouffre que le monde magique et son secret était en train de creuser entre vous. Tu as continué de t’y rendre avec les années, en partie pour te régaler de voir Edmond briller de sa verbe et de son esprit, et aussi parce que l’on y porte toujours à ta connaissance bien des problématiques qui échappent aux sorciers. Tu te fais écho à la voix de ton frère ce soir, évoquant le thème de la santé avec passion - la médicomagie pourrait sauver tellement de gens... Le sujet est pourtant rapidement remisé, on préfère se perdre dans des débats stériles sur l’insécurité qui sert souvent d’homme de paille aux défenseurs du mensonge sacré et sur ce que l’on peut en dire. Tu soupires, tu râles, tu t’impatientes. La discussion dévie sur les moyens d’action - ici on parle de sabotage, art particulièrement apprécié des anarchistes - quelqu’un parle d’affiches attirant enfin ton intérêt, là on se demande quelle forme pourrait prendre un rassemblement… ce qui conduit à la question de qui l’on veut rassembler sur laquelle on se déchire au moins une heure, les alliés acceptables des uns étant les ennemis désignés des autres. Tu roules des yeux. Heureusement que vous partagez la même sensibilité, vous en seriez déjà venus aux mains sans cela. Tu ronges ton frein, te tais - quoique cela te soit particulièrement difficile - et laisses les discours fuser et le ton monter avec lassitude maintenant. Il s’agit de faire quelque chose, de réussir à quelque chose - est-ce qu’il n’y a pas quelques compromis à faire pour réussir ? L’idée avancée par une tête un peu moins bornée reçoit le mépris des plus jeunes, des plus entiers qui se refusent encore aux concessions. Ce qui était une rencontre prometteuse au vu des visages que tu y avais reconnu traîne en longueur pour devenir une presque perte de temps - au moins tu reconnais la valeur de certaines voix qui s’élèvent.
Et puis comme on est arrivé, au compte goutte, on s’en va en se saluant, en se promettant de se revoir bientôt - car c’est une scène que vous rejouerez mille fois s’il le faut pour parvenir à quelque chose. Toutes les discussions ne sont pas constructives, mais on ne vous ôtera certainement ni votre espoir ou votre détermination. On continue de parler en attendant son tour de s’échapper, excès de prudence n’est pas nuisible. Il ne reste, à la fin, que deux silhouettes également blondes dans la salle maintenant calme. Visage et voix connus et respectés, mais tu ne prétendrais pas connaître la femme pour autant. Quel dommage - elle fait partie des personnes les plus sensées à s’être exprimées ce soir. Tu te demandes si elle se trouve aussi frustrée que toi de vos échanges, et de ce qu’elle aurait eu à dire si il n’y avait pas eu quelques bavards pour couvrir ses discours.
– Qu’as-tu pensé de la soirée Jeanne ?
dans une sorte de minuscule basse-cour au fond de son cerveau il engraissait un petit troupeau de rancunes que le temps accroissait - Si vous me poursuivez, prévenez vos gendarmes que je possède une arme et que je sais tirer.
Jeanne de BeaufortATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute | Jeanne & Octave
missive rédigée par Jeanne de Beaufort leThème | « Tout le titre par lequel vous possédez votre bien n’est pas un titre de nature, mais d’un établissement humain. Un autre tour d’imagination dans ceux qui ont fait les lois vous aurait rendu pauvre. » - Pascal, Trois discours sur la condition des grands.
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Ces rassemblements clandestins, aux lieux changeants et aux acteurs sans cesse métamorphosés avaient quelques choses de poétique. De ces poèmes tragiques du siècle passé, qui chantait une ode aux ratés, aux marginaux, à ceux qui n’avait le droit ni à la reconnaissance ni à la considération. Remisé aux placards comme des épouvantails, tout ces gens partageaient la même soif d’exister, de se révéler. Le monde ne devrait-il pas être un immense Carnaval ? Une fièvre sans cesse renouvelé, un mouvement éternel vers l’Avant, vers le Mieux. Il devrait mais ce n’était pas le cas. Sans cesse acculé, sans cesse refoulé aux marges, les danseurs du carnaval à venir se trouvait dans un absurde cycle. Condamné à toujours réagir aux mouvements de fond, comme un capitaine peu expérimenté, ils ne savaient que tirer le gouvernail à bâbord toute au lieu d’affronter l’iceberg. Agent l’évitement, petite souris craintive de l’œil inquisiteur du Ministère, ils n’avançaient pas.
C’était peut-être cela qui affligeait la jeune aristocrate encore pleine de fougue, pas aussi obtuse que ses comparses du même âge, elle se lamentait de ces rendez-vous dont l’on sortait toujours avec l’amer sentiment du sur-place. Jeanne s’était même prise à croire que certaines de ces faces familières, qui acquiesçait comme des brebis devant le berger à ses prises de paroles ne venaient que pour la ferveur éphémère du moment, que pour le petit frisson des grandes discussions sur le cours du monde. Ils ne travaillaient à rien, enfaîte ces visages anonymes n’espéraient rien. Le monde était une grande scène sur laquelle ils se plaisaient à voir diverses pièces, Jeanne et ses compagnons d’infortunes n’étant qu’une troupe comme une autre. Atypique par sa subversivité digne de quelques acquiescements polis mais cela s’en arrêtait là.
Jeanne fut accusée un temps précisément de cela, la couleur de son sang et le port de sa tête trahissait quelques choses de sournois. Elle ne pouvait pas être honnête, une aristocrate titrée, émanant de l’une des plus vieilles familles du Royaume, ancien chien de garde du Saint-Siège ? Cela n’avait pas de sens, qui abdiquerait ses privilèges et le confort pour la clandestinité et le combat ? Cette intolérance militante faisait parti intégrante du problème, comme un mauvais sort elle les immobilisait tous dans des postures, des dogmes hypocrites. Qu’importait que la Révolution soit marxiste ou anarchiste, tant qu’elle était là ? Alors au lieu de travailler activement au renversement de l’ordre actuel des choses, ces messieurs-dames trouvaient un certain plaisir à imposer leurs visions dans tout ces petits cercles. Si bien que jamais, les rêves d’Utopie ne dépassaient les salons enfumés duquel ils s’élaboraient.
Alors comme des joyeux larrons en foire, ils en revenaient toujours au même sujet. Soit en reprenant les thèmes et les éléments de langage des fascistes, soit en se mettant jamais d’accord sur la marche à suivre. Il fallait une direction, un cap vers lequel tendre. Mais personne n’osait se mettre sur le devant de la vilaine scène, se faire étiqueter comme un tyran était courant… Ainsi, ils continuaient de joyeusement débattre sur la violence ou la non-violence, sur ce qu’ils feraient si seulement. Si seulement quoi ? La dure vérité dans tout ça, c’est que le groupe ne ferait rien si une individualité voir une deuxième ne montait pas de la tranchée pour courir sous le feu ennemi. La duchesse en était activement convaincue mais était-ce son rôle à elle ?
La soirée avança dans la même fébrilité que toutes celles qui l’avaient précédé, sorte de rayon de soleil entre deux assombrissements. Tous se promirent de remettre ça, de « réfléchir à la suite ». Et ils se reverront sans doute, dans un autre lieu par excès de paranoïa et la soirée se répétera jusqu’à que les plus endurcis se lassent et que des jeunes ne les remplacent apportant avec eux, d’autres préoccupations qui ne seront jamais réglées.
Songeuse, l’aristocrate ne salue qu’à distance tout ces visages qui viennent la remercier pour ses interventions ici et dans les arcanes du pouvoir. On lui dit qu’elle est un atout précieux de la lutte mais eux, le sont-ils ? Quelle est l’utilité derrière tous ces compliments ? La sorcière a mieux à faire que de se montrer complaisante avec les camarades… Une voix plus tranchante que les autres vient couper court à ses réflexions. Ses yeux s’agrandissant en deux jolies ovales, elle arrive à gommer sa surprise pour laisser un grand sourire s’épanouir sur ses lèvres pulpeuses.
- Octave, je ne t’ai pas entendu arriver… Elle s’interrompt alors, l’air de réfléchir à sa question ne sachant trop comment se comporter avec lui. S’attendait-il à ce qu’elle le complimente sur son intervention en faveur d’un élargissement de la médico-magie, qu’elle s’extase de ces réunions fiévreuses sans cesse reconduite ? Ou bien tout le contraire ? Cette fois-ci la jeune femme décida d’emprunter la voie difficile de l’honnêteté. Oh-, tu sais, je n’ai pas envie de paraître pour une vieille radoteuse, incapable de voir le positif. Mais, parce qu’il y en avait un, je ne vois plus l’intérêt de ces cafés-débats, annonça-t-elle d’une voix neutre, l’opinion tombant comme un couperet. Nous ne faisons rien, nous n’avançons pas. Tout que ces sorciers ne font que s’échanger des répliques fleuries, mûris pendant toute la semaine. J’ai l’impression d’être à Beauxbâtons parfois… C’est presque s’ils ne donnaient pas l’impression de s’écouter eux, avant de porter attention aux autres, pesta-t-elle enfin guettant la réaction de son interlocuteur. De ce camarade dont elle ne doutait pas la loyauté à la cause mais qu’elle connaissait à peine.
Espoirs déçus, révolte dans le coeur
Les hommes se trompent quand ils se croient libres ; cette opinion consiste en cela seul qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. + aeairiel.
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(#) Re: Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute | Jeanne & Octave
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05 sept. 1927 ; avec @Jeanne de Beaufort | TW : révolution, violences, attentats
Jeanne a quelque chose de terriblement aristocratique jusque dans sa façon de se tenir - quelque chose qu’on a dû souvent lui reprocher dans ce genre de milieu politique. Que fait donc une femme portant une couronne ducale au milieu de gueux comme vous ? Comment croire celle qui pourtant est née ennemie de classe, et qui demeure vautrée dans ses privilèges la plupart du temps ? Mais tu sais que Marx a longtemps subsisté grâce aux revenus de l’héritier Engels - aussi si cela peut servir votre cause, que son sang soit bleu n’a aucune importance tant qu’elle ne rechigne pas à se battre contre ceux de son espèce. Quant à comment elle servira et ce qu’elle vous apporte, c’est encore une autre histoire ; un monde et le néant tout à la fois, cela reste à voir. Elle parle bien au moins, et tu l’écouterais bien encore un petit peu, aussi tu la questionnes. Elle semble presque surprise en entendant ta voix.
– Octave, je ne t’ai pas entendu arriver… Oh-, tu sais, je n’ai pas envie de paraître pour une vieille radoteuse, incapable de voir le positif. Mais, je ne vois plus l’intérêt de ces cafés-débats.
Tu lèves à cette terrible annonce des sourcils surpris, t’avances sur la table pour suivre son raisonnement au plus près. Des choses à dire tu en aurais aussi, mais tu ne t’attendais pas à ce qu’elle soit si tranchante.
– Nous ne faisons rien, nous n’avançons pas. Tout que ces sorciers ne font que s’échanger des répliques fleuries, mûris pendant toute la semaine. J’ai l’impression d’être à Beauxbâtons parfois… C’est presque s’ils ne donnaient pas l’impression de s’écouter eux, avant de porter attention aux autres.
Tu la fixes, scrutant le visage aux grands yeux et aux lèvres pulpeuses - en d’autres circonstances, elle aurait été une muse de choix. Sa voix est neutre, mais le discours est impatient, agacé, frustré même. Nous n’avançons pas ? Pourtant n’êtes vous pas plus nombreux, plus conscients, plus formés ces dernières années ? La réussite de la révolution russe a semé des graines et vous commencez à peine à récolter les fruits.
– Et bien, quelle hargne…
Ton visage à toi lui offre les expressions de l’amusement, de la fatigue, de la détermination et d’un rêve que rien ne peut atteindre. Tu ne lui caches rien de ce qui passe dans ton esprit, de tes idées et émotions - c’est une perte de temps que de tricher devant de vrais alliés. C’est bien qu’elle veuille agir, il faudra bien cela pour arracher un peu à leurs sièges aux stationnaires vieillissant qui se goinfrent de mots plus que d’actes - et elle a raison quand elle dit qu’il y en a.
– Ce n’est pas parce qu’une pomme est pourrie que tout le panier est à jeter. Ce qui est dit ici donne à réfléchir, même si tout le monde a ses marottes, mais il y a toujours quelque chose à en retirer. Disons que c’est à envisager comme un lieu de pédagogie et d’apprentissage.
De propagande aussi - on se passe les livres, les articles, les essais, on les commente, on les cite lors de longs discours. C’est la limite qu’atteignent vos privilèges, vous qui pouvez dépenser votre argent pour obtenir ces textes, qui savez lire et avez le temps de les étudier… Alors bien sûr c’est lourd, c’est clinquant, mais certaines traditions militantes ont bien un but et une raison d’être.
– Mais je te rejoins sur le fait que ça ne nous avance certainement pas assez. J’espérais, je dois te l’avouer, que l’approche des élections change un peu notre… disons dynamique ?
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(#) Re: Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute | Jeanne & Octave
missive rédigée par Jeanne de Beaufort le« Tout le titre par lequel vous possédez votre bien n’est pas un titre de nature, mais d’un établissement humain. Un autre tour d’imagination dans ceux qui ont fait les lois vous aurait rendu pauvre. » - Pascal, Trois discours sur la condition des grands
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Le visage d’Octave est un livre ouvert, elle y perçoit tout. Il ne tente pas de tricher, pas de déformer la réalité et c’est comme si Jeanne voyait le monde à travers ce visage déjà entamé par le temps. Ses rides étaient autant de rivières desquels descendaient des poètes ivres de rêves. Car après tout, n’était-il pas des rêveurs avant d’être des révolutionnaires ?
Tous sans exception offraient leur vie à la poursuite d’une promesse fugace, d’un petit fil qui pourrait rompre à tout instant. Ils ne construisaient que sur de l’espoir, dans l’aspiration à plus haut, à mieux. La Révolution n’avait ni de début ni de fin, elle était un processus, une longue marche. L’attendre c’était se condamner à jamais à l’inaction. Mais il y avait quelque chose de troublant à contempler l’abîme du futur. Le chemin n’était pas tout tracé, il ne le sera jamais. La société révolutionnaire est une réalité en perpétuelle mouvement, à la forme trouble, indescriptible, indiscernable. Nommer les choses c’était les enraciner, les figer presque les tuer. C’est pour cela que l’État se donnait pour but de mesurer puis de nommer, pour contrôler.
Se laisser catégoriser c’était perdre le contrôle de soi et de son image. La façon dont le mot « communiste » faisait trembler les ménagères, donnait de l’urticaire à d’honnêtes commerçants disait tout. Ils s’étaient laisser nommer et voilà le résultat. Piégé par une image détestable, ils s’en trouvaient amères à vivre sur les marges, dans l’indifférence voir pire dans la tolérance du système.
Mais elle, lui, ceux avec qui ils partageaient ce rêve. Ils n’étaient pas une étiquette, une vulgaire définition. Ils étaient des hommes et des femmes habitées par une idée supérieure de l’existence. Animé par le désir de vivre libre et ensemble. De là, les discussions devenaient vides de sens. Une société qui n’avait non pas accomplis la révolution mais qui était la révolution, ne doit souffrir ni de maîtres ni de lois. La seule qui doit primer d’entre toutes, c’est l’entraide, rien que l’entraide. Le choix est l’étendard du grand changement. Tout le reste ? Pourparlers de hiéarchistes ! D’hommes aux ventres renflant prétendant savoir.
- À quoi bon débattre d’une situation que tout le monde vit dans sa chair, souffla-t-elle alors qu’elle penche la tête, réfléchissant aux mots du photographe. Parler, parler, toujours parler ! A-t-on déjà déplacé une montagne avec des mots ? Notre tâche est encore plus grande que ça. Le verbe, la discussion c’est un commode moyen d’être au monde, de se reconnaître parmi la multitude. Même pour notre magie, le pouvoir n'éclot pas des mots, il est appelé par lui, c'est différent... Tu sais, comme je le vois tout les jours dans ma tâche au Ministère, la discussion nous endort. Nous nous satisfaisons que de ça, Octave. Pourquoi cultiver un seul arbre lorsqu’on peut planter une forêt, qu’elle lança s’enhardissant un brin alors que la duchesse parvient à mettre les mots sur ce qui la tracasse.
L’aristocrate pose les coudes sur la table, tandis que son visage d’ange se rapproche un peu plus de son interlocuteur. Sur le ton de la confidence, ses grands yeux, des puits noirs indéchiffrables balayant la pièce vide, elle continua :
- Mais je te vais te dire quelque chose, la plupart ? Ce sont des dogmatiques, des gens qui ont besoin d’un cadre, d’une Loi dans laquelle se tourner. Ils ne valent pas plus que la révolution avortée par-delà le Dniepr, souffla-t-elle avec un air affecté faisant référence aux Soviets. Si nous ne commençons pas à bouger, en faisant de tout feu tout bois. Nous allons rater cette occasion historique, poursuivit Jeanne en faisant aussi référence aux élections, le vent souffle un peu dans nos voiles, c’est à nous de rectifier le cap pour qu’il devienne une bourrasque. Jeanne passe alors sa langue sur ses lèvres gercées, comme si tous ces mots qui dévalaient lui donnait soif. J’essaie de leur dire, elle balaie alors le café d’un coup de main négligeant, mais ils n’ont pas envie d’écouter. Peur, confort, raideur ? Ce sont nos ennemis. Mais au fond nous sommes tous d’accord, personne ne peut accepter la situation telle qu’elle est. Une goutte dans l’océan peut tout ébranler. Qui prendra la responsabilité de le faire ? demanda-t-elle à lui, aux autres, aux dieux voir aux cieux.
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05 sept. 1927 ; avec @Jeanne de Beaufort | TW : révolution, violences, attentats
Tes arguments passent sur sa fougue sans même l’entamer, elle est ailleurs déjà dans ses propres idées et certitudes, dans sa frustration et sa colère. Que tu la comprends, toi qui n’a vécu que dans l’attente de quelque chose de grand ici, sans le voir venir. Au contraire, pendant que vous devisiez conservateurs royalistes ou pro-secret continuaient à gagner en influence.
Tu l’écoutes, attentif, toujours aussi ouvert. Tu ne lui caches pas ni ton désaccord sur certaines de ses affirmations, ni ton intérêt pour d’autres. Il y a, pourtant, une chose dans son discours qui te gêne un peu. Appeler à l’action, oui, mais pourquoi cela ne pourrait pas se faire sans couper aux discours et débats enflammés. Que quelque chose ne suffise pas ne le rend pas inutile ou mauvais. Ignore-t-elle que les idées triomphent même d’armées, et qu’elles se transmettent par la voix, par l’écrit, par l’image ? Ou a embrasé le monde, on l’a mis en bouteille et on l’a maintes et maintes fois changé par le pouvoir des mots. Mais tu la rejoins quand elle dit que plutôt que de les utiliser pour cela, ils servent souvent à soutenir votre propre orgueil de sachant, de camarade bien informé. La connaissance et l’ergotage comme nouveaux leviers de violences entre militants, de séparation de classes qui devraient pourtant s’unir pour triompher de leurs fléaux. La voilà qui se fait maintenant encore plus cassante dans ses propos.
– Mais je te vais te dire quelque chose, la plupart ? Ce sont des dogmatiques, des gens qui ont besoin d’un cadre, d’une Loi dans laquelle se tourner. Ils ne valent pas plus que la révolution avortée par-delà le Dniepr. Si nous ne commençons pas à bouger, en faisant de tout feu tout bois. Nous allons rater cette occasion historique, le vent souffle un peu dans nos voiles, c’est à nous de rectifier le cap pour qu’il devienne une bourrasque. J’essaie de leur dire, mais ils n’ont pas envie d’écouter. Peur, confort, raideur ? Ce sont nos ennemis. Mais au fond nous sommes tous d’accord, personne ne peut accepter la situation telle qu’elle est. Une goutte dans l’océan peut tout ébranler. Qui prendra la responsabilité de le faire ?
Est-ce de l’ambition personnelle ou de la dévotion qui lui fait prononcer de telles paroles ? Tu l’observes avec attention, guettant chaque émotions, chaque idée sur ses traits. Elle doit savoir jouer de ses traits angéliques, mais entouré de gens à la parenté vélane, tu n’es pas le genre d’homme à qui cela suffit. Les deux pourraient être acceptables, si ses ambitions apportent à la cause… Mais toujours se méfier de ceux qui se posent en tribuns.
– Et quelle révolution peut naître par les urnes, Jeanne ? Quel monde merveilleux veux-tu que nous obtenions en utilisant les outils qui servent aux puissants à maintenir la population dans une heureuse docilité ? Je ne dis pas qu’il n’y a rien à faire, mais puisque tu veux tellement que nous changions les choses je ne veux pas que tu crois que je te soutiens si tu penses y arriver ainsi.
Tu t’attaches à ne lui offrir, malgré tes mots, aucune complaisance dans ton ton ou ton visage. C’est une constatation, pas une volonté paternaliste de l’écraser de ton défaitisme.
– Cela étant dit, ce serait criminel de ne pas au moins profiter de l’occasion pour diffuser nos idées à ceux que les bourgeois ont fait croire que nous n'étions que de vulgaires terroristes. Il faut que nous occupions l’espace, que nous nous fassions connaître autrement. Et, et crois-moi cela me coûte de le dire, j’ai peur que pour ceci il nous faille travailler avec des personnes plus modérées ou plus molles.
Grimace, autant pour elle que pour toi-même. La stratégie de l’entrisme a fait ses preuves, mais elle a quelque chose d’un peu humiliant. Le monde a besoin de bien plus que de faibles compromis, et elle implique de commencer par là.
– On peut reprocher beaucoup de choses aux réformateurs, mais au moins ils ont une stratégie. Mais tu en as peut-être une pour faire preuve de telle force dans tes propos ?
dans une sorte de minuscule basse-cour au fond de son cerveau il engraissait un petit troupeau de rancunes que le temps accroissait - Si vous me poursuivez, prévenez vos gendarmes que je possède une arme et que je sais tirer.
Jeanne de BeaufortATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute | Jeanne & Octave
missive rédigée par Jeanne de Beaufort le« Tout simplement tout le monde fait du lieu auquel il est lié le terrain de son insurrection : l'important est de ne pas s'en satisfaire, l'important est que tout lieu brûle, chaque lieu de sa propre vie comme chaque lieu de la non-vie à tous» - Giorgio Cesarano, Apocalypse et révolution.
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Sa fougue se laisse voir au grand jour, sa verve se pavane comme une danseuse de cabaret. La duchesse était connue pour ses envolées lyriques, combien de fois avait-elle embrasé le grand hall des débats ? Qui ne s’était pas déjà battu pour ou contre les phrases mordante, piquante, blessante qu’elle balançait à la figure de tous ?
Le monde avait besoin de ces esprits libres qui agitaient les arbres gavés de fruits, pourris, pas mûrs, prêt à être cueilli, tous y passaient. Car l’Homme devait s’émanciper de la machine, de l’outil, de l’idéologie qui le coinçaient vicieusement dans une non-vie, une survie commandée impérieusement par la société. Reprendre possession de son corps, le décoloniser, vivre outre. Tous avaient alors besoin de ces individus dont l’esprit n’était pas complètement aliéné, aligner sur le désir-maître, sur celui des vainqueurs. Ils avaient besoin de ces individualités qui sans cesse repoussaient les limites du pensable ou bien mourrait en vitupérant sur toutes les certitudes et habitudes. Jeanne était-elle de ces hommes et femmes ? Sans doute pas, en tout cas, elle essayait à sa manière de porter leurs voix, non pas de les rendre entendable ni acceptable. Toute idéologie est profanation, toute normalisation est la trahison de l’idée originelle. Le problème, c’est que jouer le jeu du système c’était nécessairement trahir, subvertir, voir pire intégrer le discours révolutionnaire à la matrice utopique de l’oppresseur. Mais elle ne se posait pas toute ces questions, elle n’était et ne sera jamais une idéologue.
Jeanne est une femme d’action qui croit réellement en ce qu’elle professe, elle n’a rien à cacher, ni grands plans, ni ambitions démesurées si ce n’est le renversement de tout. Un avare du pouvoir n’aurait jamais choisi cette marginalité, l’aristocrate ne gagnait rien si ce n’est l’opprobre de ses pairs et la mise au ban. Mais elle persistait, si ce n’était pas elle qui le ferait ? C’était peut-être là, la seule manifestation de son égo.
- Point du tout, Octave, dit-elle d’abord en secouant la tête, regrettant presque qu’il puisse penser qu’elle soutenait de telles idées. Les dés sont pipés, si nous changeons les règles du jeu, de qui distribue les cartes, expliqua-t-elle en prenant habilement la métaphore des jeux d’argents, l’essence du jeu ne changera pas, tu comprends ? Il nous faut renverser la table, pas militer pour un fonctionnement différent. Cependant-.
Jeanne s’arrête quelques instants alors que ses yeux bruns cherchent le barman qu’elle hèle d’un geste modeste de la main pointant les pintes vides à côté d’eux.
- Si nous participions à ce jeu ? Mais sans jamais être dupes quant à son déroulement ? Une voix, à l’intérieur vaut milles fois plus qu’un pamphlet bien à l’abri, dans nos cercles familiers et nos textes déjà connu avant même d’être écrit. Puis, tu lis dans mes pensées, poursuivit-elle avec ironie en pensant à son don, tout cela, elle englobe alors le café avec ses bras, c’est très bien mais pas suffisant. Combien de nos camarades restent dans l’ignorance, le désespoir ? Participer à ces débats, lire des revues, réfléchir, c’est un privilège que nous avons mais que beaucoup n’ont pas, ils en sont privés. Ma stratégie est très simple. S’ils sont assez sôt pour nous laisser un espace d’expression, un endroit où nous pouvons dénoncer leurs crimes et leurs folies, en plein cœur de leur pouvoir. Alors saisissons cette chance, occupons l’espace, faisons du bruit jusqu’à que le bruit de nos tambours devient impossible à ignorer.
Elle récupère alors la pinte qu’apporte le barman, le remerciant d’un signe de tête puis plante de nouveau ses yeux ronds dans ceux d’Octave.
- Je suis en contact avec deux députes, des vieux briscards du RSI*, ils veulent faire bouger les lignes au sein de ce rassemblement, lui donner en quelques sortes une identité distincte, répondre à un électorat nouveau. Je ne me fais peu d’illusions sur leurs intentions vis-à-vis de moi, je suis un peu, déjà, leur mascotte. Mais s’ils utilisent mon image, pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser leurs réseaux et respectabilités pour faire irruption dans les élections voir même dans l’Assemblée, soyons-fou. Je doute que cela soit très difficile de négocier des circonscriptions favorables à nos idées, dans l’est de Paris…
___
*Rassemblement Sorcier Indépendant
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Les hommes se trompent quand ils se croient libres ; cette opinion consiste en cela seul qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. + aeairiel.
Octave DefresneATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute | Jeanne & Octave
missive rédigée par Octave Defresne le
Sifflez compagnons,
Dans la nuit la liberté nous écoute
Le peuple au collier de misère sera-t-il donc toujours rivé ? Jusques à quand les gens de guerre tiendront-ils le haut du pavé ? Jusques à quand la Sainte Clique nous croira-t-elle un vil bétail ? À quand enfin la République de la justice et du travail ?
05 sept. 1927 ; avec @Jeanne de Beaufort | TW : révolution, violences, attentats
Jeanne déroule sa pensée, résignation et espoirs mêlés, volonté de changement et détermination… Un nouveau verre vient remplacer le précédent dans ta main - promesse que la discussion va continuer encore un moment. Il faut lui reconnaître qu’elle parle et présente bien, et que l’on veut s’accrocher à ses mots et ses idées - aussi tu n’es pas trop choqué d’entendre qu’elle s’est trouvé des amis politiciens pour utiliser son visage angélique à leurs fins.
– Je suis en contact avec deux députés, des vieux briscards du RSI, ils veulent faire bouger les lignes au sein de ce rassemblement, lui donner en quelques sortes une identité distincte, répondre à un électorat nouveau. Je ne me fais peu d’illusions sur leurs intentions vis-à-vis de moi, je suis un peu, déjà, leur mascotte. Mais s’ils utilisent mon image, pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser leurs réseaux et respectabilités pour faire irruption dans les élections voir même dans l’Assemblée, soyons-fou. Je doute que cela soit très difficile de négocier des circonscriptions favorables à nos idées, dans l’est de Paris…
Ta bière tourne dans tes doigts, vient à tes lèvres et te sers un moment d’excuse pour ne pas réagir, tempérer jugement et pensée avant de prendre la parole. C’est qu'il y a une faille évidente à ce plan qui n’est pourtant pas sans intérêt : le Rassemblement Sorcier Indépendant, vraiment ? Tu finis par soupirer :
– Un parti favorable au Secret, dont une partie des membres dénoncent les moldus ou doutent quant à la question de l’abolition de la noblesse ? C’est un choix… Et bien je dirais audacieux.
Que certains pourraient même envisager comme une trahison. Mais tu as suffisamment fréquenté les mêmes cercles que la de Beaufort ces dernières années pour ne pas douter de ses idées et positions - seulement de la méthode. Alors ils ont bien de la respectabilité, et certes plus d’auditeurs que les sympathisants - et l’incroyable qualité de n’avoir jusqu’ici fait preuve que de très peu de constance, ce qui pour quelqu’un qui voudrait subvertir leurs discours aurait son avantage.
– Néanmoins ils ne sont pas connus pour maintenir un cap très longtemps et très fermement, vu qu’il n’en reste presque aucun d’une élection sur l’autre. Et tu penses que tu pourrais utiliser leur hum réseaux, donc, pour faire porter nos voix ? Ce serait tout de même un sacré virage.
Tout dépend, bien sûr, ce que ces vieux briscards pour reprendre ses termes souhaitent apporter comme changement à leur parti. Dans l’état, il manque à l’axe républicain un groupe qui soutiendrait également la fin du Secret et qui porterait des idées plus sociales, et un autre idéal politique… Le créer de toutes pièces, à moins d’un an des élections, cela relève du miracle. Subvertir les idées d’un groupe déjà élu, si cela est fait avec suffisamment de finesse… La question mérite au moins réflexion.
– Il y a quelque chose à faire d’une telle opportunité, quoique je pense que nombre de nos camarades ne l’entendraient pas… Ils veulent que tu te présentes pour eux, c’est cela ? Et dois-tu répéter leurs idées ou peux-tu souffler un peu des tiennes dans les discours qu’ils mettront dans ta bouche ?
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(#) Re: Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute | Jeanne & Octave
missive rédigée par Jeanne de Beaufort le« Tout simplement tout le monde fait du lieu auquel il est lié le terrain de son insurrection : l'important est de ne pas s'en satisfaire, l'important est que tout lieu brûle, chaque lieu de sa propre vie comme chaque lieu de la non-vie à tous» - Giorgio Cesarano, Apocalypse et révolution.
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L’aristocrate en profite pour l’observer alors qu’elle vient de lâcher sa bombe, son plan, le complot qu’elle mijote depuis des semaines dans la solitude de son âme. Maintenant il est lâcher, il ne lui appartient plus. Peu importe que cette idée finisse dans le caniveau de l’histoire ou dans les marbres des temples. Jeanne n’aura été que l’étincelle, la flammèche prête à être soufflé au moindre revirement.
- Je sais ce que tu penses, ce n’est pas audacieux, c’est une trahison, dit-elle voyant déjà les limites de son propre rêve, confronté l’obstination. Ses yeux bruns fuyant ce que l’aristocrate pressent déjà comme une énième défaite, une incompréhension de plus. Enfin, c'est une trahison seulement si l’on s’agglomère à eux…
Pourtant, le faussaire ne se montre pas fermé à cette possibilité, mieux, la logique cynique de l’ambassadrice semble l’atteindre lui aussi. Fini l’adolescence, bonjour l’âge adulte. Peut-être que pour conquérir le pouvoir, il faut laisser sur son pas toutes les belles idées et les bonnes intentions ?
- Ils naviguent à vu parce qu’ils ne savent dans quoi se ranger, c’est une histoire de potier qui s’offre à nous, susurra-t-elle avec l’innocence feinte des comploteurs, de la terre molle, meuble, l’on peut en faire des bases solides, inébranlable. Comme un serpent qui fait sa mue, personne ne verra rien venir, jusqu’à que la peau soit tout-à-fait renouvelé…
L’habitué des couloirs du ministère sait parfaitement que tout cela relève de la politique-fiction, d’une infime possibilité parmi des milliers d’autres. Les choses pourraient facilement si mal tourner, une vendetta judiciaire, un coup de couteau interne n’est jamais très loin. Pourtant, elle veut tenter, le feu couve depuis trop longtemps. L’inaction c’est la mort de l’âme, l’action c’est son inscription dans l’éternité.
Peu importe ce qu’il se passe, ils auront marqué l’histoire d’une manière ou d’une autre, comme exemple ou comme épouvantail, en tout cas les partisans n’auront pas courbé l’échine et ployer le genou devant un pouvoir qui se croit irremplaçable.
- Exactement, tu m’as jeté un sort ? On croirait presque que tu arrives à lire dans mon esprit, dit-elle avec une ironie sans faille, alors que l’irrépressible curiosité, mal qui la ronge depuis toute petite la prend, le miroitement de son pouvoir luisant dangereusement devant tous ses garde-fous. Non, je vais crier les miennes, c’est la base de l’accord sinon autant les renvoyer d’où ils viennent, ce n’est qu’avec mon verbe et nos idées qu’ils pourront sortir le parti de sa léthargie, continua-t-elle se reprenant alors qu’elle éloigne ses mains de celles d’Octave, pour éloigner la tentation. Avec leurs maigres moyens mais leurs vitrines publiques, nous n’aurons plus qu’à instiller nos idées, jusqu’à qu’ils ne peuvent plus nous déloger. Toi et moi, savons bien qu’il y a un vide à remplir urgemment. Les sorciers, les moldus, le monde a besoin de notre alternative.
Des mots, des mots, encore des mots ! La jeune femme ponctue sa phrase d’une lampée de bière, se voyant déjà à haranguer la foule, déjà prête à conquérir la Chambre.
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