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[TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

Rachel FabreLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
Rachel Fabre
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(#) [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

missive rédigée par Rachel Fabre le
  • des fleurs dans la glace
    tw : monde carcéral | date à déterminer | @Léopold de Valoys
    Le bruit des coups frappés à la porte lui fit relever son regard sur la personne qui entrait dans son bureau après qu'elle eut donné l'autorisation. L’espace d’un instant, Rachel se demanda si, Ambre, sa secrétaire s’était vue jetée un maléfice par le service de courrier de la prison. Tout courrier passait au préalable par Ambre qui faisait le tri pour elle de ce qui était le plus au moins important. Avant Ambre, c’était la personne du service courrier qui s’en occupait triant au préalable pour tout le monde en fonction des noms mais surtout faisant passer les tests de sécurité nécessaires. Ambre et Anatole avaient une relation compliquée. Rachel n’avait pas essayé de pacifier quoi que ce soit entre eux et tant que leur inimitié ne les empêchait pas de faire du bon travail, elle n’avait aucune raison de s’en mêler.
    « Ambre, qu’est-ce que c’est ? » demanda Rachel, les sourcils froncés.
    La femme rondelette d’une cinquantaine d’année s’approcha de son bureau et déposa le magnifique bouquet dessus, recouvrant le travail que Rachel était en train d’effectuer. Les fleurs étaient magnifiques bien que Rachel ne s’y connaissait pas en fleurs hormis la branche de lavande immortelle qui se trouvait dans son bureau et embaumait la pièce de sa flagrance rassurante. Mais elle pouvait dire à première vue que le bouquet avait couté cher.
    « Eh bien, c’est pour vous, Mademoiselle Fabre ! »
    « Pour moi ? Comment ça pour moi ? » commença-t-elle.
    Rachel regarde Ambre d’un air interrogatif. Les bouquets de fleurs n’étaient pas réellement légion au sein du fort Invisible. Disons que ce n’était pas comme si les prisonniers pouvaient mettre des pots de fleurs dans leur cellule qui de toute façon leur serait retiré pour éviter qu’ils n’en fassent des armes. Quant aux employés, elle n’avait jamais vu l’un d’entre eux recevoir des fleurs…. Et elle, même Aureus ne lui en envoyait pas sachant pertinemment quel rôle elle avait à tenir ici. Alors qui pouvait…
    Rachel se fige.
    Léopold.
    Ce qu’elle craignait fut confirmée lorsqu’elle lut le petit mot de l’écriture très distinguée et qui lui donnait des complexes sur sa propre écriture en patte de mouches. Même l’écriture était distinguée. C’était à croire qu’il était né en écrivant comme dans les lettres anciennes d’un autre âge. Est-ce que cette compétence était même innée ?
    « Jésus Marie Joseph… » souffla-t-elle, furieuse.
    Lorsqu’elle releva le regard sur Ambre, celle-ci n’avait pas bougé et l’observait comme si elle attendait d’en savoir plus. Evidemment qu’elle voulait en savoir plus. Ca n’était pas tous les jours que Rachel recevait des fleurs sur son lieu de travail et un aussi beau bouquet qui plus était. La varroise réalise alors que non seulement Ambre allait probablement en parler à tout le monde, mais qu’Anatole le préposé aux courriers avait sûrement dû faire toute la prison avec ce maudit bouquet de fleur, passer devant les gardes, voire des prisonniers…
    Le rouge monta aux joues de Rachel qui planta un regard glacé sur Ambre.
    « Ce sera tout Ambre. Merci. »
    La petite femme sortit alors, un petit sourire aux lèvres. Lorsque la porte se referma, Rachel observa bêtement le bouquet, puis décida de le mettre de côté, non sans insulter les aristocrates hors sols qui n’avaient pas idée des conséquences de leurs idées de riches privilégiés.

    (…)


    Trouver Léopold de Valoys au sein du Temple n’était pas très difficile. En tant que sceptique, Rachel était amenée à le croiser régulièrement quand elle était présente. A y repenser, c’était sans doute l’état de leur dernière conversation qui avait justifié l’envoi de ce bouquet de fleurs pour se faire pardonner. De quoi ? Elle n’en avait aucune idée si ce n’est que tout chez cet homme l’horripilait. Ce n’était pas qu’il était désagréable. En fait, il était trop… trop. Rachel essayait de prendre sur elle, vraiment. Être entourée de nobles était devenu son quotidien ici à l’Ordre du Temple, et si elle s’en serait bien passée, elle devait faire également avec. Quelques rares personnes avaient réussi à avoir un peu de valeur à ses yeux, Elric en faisait partie, Eugénie était un cas à part, Zuhra également. Mais pour le reste, elle n’avait jamais décidé d’être amie avec eux et encore plus lorsque comme Léopold de Valoys on était le frère du roi.
    Il a dû payer tout le monde pour avoir sa place ici. Etonnant que son frère, le roi, ne soit au courant de rien. ne pouvait-elle pas s’empêcher de penser, de plus en plus en colère, à mesure qu’elle arrivait jusqu’à lui.
    Elle ne comprenait pas. Comment avait-il pu se dire un seul instant qu’il pouvait envoyer un bouquet de fleurs dans une prison, à la directrice ? Lui n’avait sans doute jamais eu à travailler pour sa réputation, pour se faire bien voir parce qu’il était né avec sa cuiller en diamant dans la bouche. Mais elle, elle avait bâti des années de travail, des années à essuyer remarques, harcèlement. Des années à être la directrice qu’elle voulait être au sein du Fort Invisible. Et il venait de tout réduire (peut-être était-elle un peu dramatique) en un claquement de doigt et ce bouquet de fleurs hors de prix. Jamais Rachel ne se dit que cela ne lui ferait pas plus de mal que de paraître humaine auprès de ses employés ou des prisonniers de sa prison. Elle n’avait pas été nommée directrice pour être humaine, mais pour bien faire son travail. Elle détestait l’idée de paraitre plus humaine parce qu’elle savait que dans son monde à elle, cela lui coûterait trop.
    Alors, elle ne pouvait pas se permettre de recevoir des bouquets de fleurs, peu importe à quel point une part d’elle se sentait flattée (ce n’était pas tous les jours qu’elle recevait des fleurs d’un duc et pas vraiment le genre d’Aureus). Cela devait cesser et avec cela cette non-communication entre Léopold et elle.
    Le voyant arriver dans son champ de vision, la rousse s’arrêta à sa hauteur.
    « Monsieur le duc. » dit-elle d’une voix sèche.
    Comme à chaque fois qu’elle le rencontrait en ces lieux, Rachel se posait beaucoup de questions. Comment le saluer ? Fallait-il faire une révérence ? Fallait-il l’appeler Monsieur ? Monsieur le duc ? Un autre titre dont elle ne saurait que faire ? Certainement pas son prénom, non. Trop familier et elle était persuadée que la gueuse qu’elle était aurait été à l’échafaud pour essayer. Et toutes ces questions en appelaient d’autres qui augmentaient son malaise. Parce que plus que jamais, Rachel se sentait si petite face à cet homme qui n’avait pourtant rien de remarquable de plus que les autres à part sa bonne naissance et sa chance, qu’elle n’avait pas eue elle. L’envie et la jalousie venaient immédiatement ce qui augmentait encore plus le pourpre de ses joues qui rivalisaient avec sa chevelure.
    Bloquée dans l’idée de s’adresser respectueusement à lui, Rachel voulut lui faire une révérence mais se sentit encore plus ridicule ainsi. Excédée, elle décida que ça suffisait. D’habitude, elle n’en avait strictement rien à faire des titres, des conventions. Ce n’était pas parce qu’il l’intimidait qu’elle allait changer cela.
    « Je peux savoir ce qui vous ai passé par la tête, monsieur, que de m’envoyer ce bouquet à la prison ? »
    Elle allait sûrement finir pendue, elle en était persuadée, pour s’adresser ainsi à lui.
    Loom of Fate | 2023
    Léopold de ValoysLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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    (#) Re: [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

    missive rédigée par Léopold de Valoys le
  • Fleurs de glace
    ft.    @Rachel Fabre   
    tw. une certaine dose de classisme dénué de classe...




    Rares sont les journées et les nuités qui ne filent en monotones langueurs lorsque l’on est le Grand Magister. Le rôle est symbolique, il faut le dire. Quelques aspirants de-ci, de-là, des conseils à donner, un devoir de représentation. La charge, pour prestigieuse qu’elle soit, n’est qu’une façade pour accommoder les impératifs d’une vie mondaine et moderne. Autrefois bras armé, l’Ordre s’est presque assagi. Presque. Monsieur le Duc, Monsieur le Frère du Roi, qui n’est ici que Léopold, a bien quelques souvenirs en têtes. L’une de ses dernières discussions avec Elric n’a certainement pas fini de ricocher dans la caboche, caresser les circonvolutions de sa mémoire et provoquer son exaspération et sa fièvre d’ancien combattant tout ensemble.

    Alors, trier des papiers, paraître austère et imposant et s’occuper de la bleusaille, c’est peut-être un peu loin de l’ivresse de grandeur à laquelle son petit esprit chevaleresque aspirait lorsqu’il a rejoint pour la première fois l’Ordre du Temple. Sa foi, pourtant, cet amour viscéral de Dieu et la certitude absolue en la mission du Temple le retiennent. L’enchaîne, même. Et lorsqu’on lui rappelle les anciens morts sur le bûcher pour avoir porté les armes, son poitrail se gonfle de fierté de continuer, quelque part en ces murs, la noble mission qui leur incomba jadis.

    Le nez engoncé dans un tome, le voilà paisiblement installé dans un bureau laissé à son bon usage. Bien qu’il ne fasse que de rares permanences, le Duc peut être trouvé régulièrement en les murs ; les connaisseurs le savent avide de lectures et de recherches ininterrompues, un petit plaisir bien trop peu accordé dans sa vie mondaine. Par ailleurs, Monsieur le Frère du Roi en impose suffisamment pour que peu se hasardent à frapper à sa porte, même lorsqu’il s’est attardé au Temple. Tant pis pour le badaud, tant mieux pour le Duc : Léopold a même eu l’outrecuidance de se faire un petit café. Oui, lui-même. Avec de ces grains que sa douce lui a fait importer. Il faut dire que préparer le café est tout un art. Le filtre lévite encore quelque part au dessus d’une carafe dans la pièce tandis que les arômes suaves lui chatouillent les narines. Divin nectar qu’il ne fera que meilleur de déguster avec un bon livre. Penché sur la tasse pour en humer les effluves, le Duc soupire d’aise. Rien ne pourra l’empêcher de dévorer avec un soupçon de gourmandise la fin du tome qu’il a pêché au fin fond des archives de l’Ordre. Il faut dire qu’un Magnus Opus comme celui-là, il faut bien le lire ! Qui eût cru que les enchantements carthaginois fussent aussi passionnants.

    Le voilà tout proche de l’extase : un bon ouvrage, une tasse de café qu’il agrippe dans la main pour en tirer une lichette, et… on toque à la porte. La tasse est reposée tandis qu’entre un de ses comparses. Une urgence, paraît-il. Les traits sont policés, bien que le Duc doute de tout élément qualifié d’urgence par un nobilion de seconde zone, bureaucrate et zélé. Il opine toutefois et congédie l’importun. C’est le minois dépité qu’il contemple le sens de sa vie dans les abysses du café et les plis d’une reliure médiévale. Le voilà qui referme le tome avec délicatesse, siffle la tasse en deux lampées et se  voit gambadant dans les couloirs.

    « Monsieur le duc. » La voix de la délicate Madame Fabre est sèche. Aie. Qu’est-il encore allé commettre pour courroucer cette Dame à qui ne manque que la noblesse de sang ?

    « Madame Fabre, comment allez vous ? » La réponse est plaisamment policée, mais intérieurement, Léopold panique. Oui, mesdames, messieurs et tout ce qu’il y a entre deux, le frère du roi panique. Il faut dire qu’elle est impressionnante, la jeune Rachel Fabre, tout auréolée de son courroux et de sa tignasse de flammes. Pour un peu, elle embraserait le monde de sa colère. Il est prêt, donc, Léopold : prêt à se répandre en excuses, prêt à décrocher la lune si cela peut lui offrir quelques instants de répit. Lorsqu’elle ouvre la bouche, le Duc est suspendu à ses lèvres : il brûle d’enfin savoir le crime si odieux qu’il a commis pour que Madame Fabre le toise ainsi avec tant de fureur contenue :

    « Je peux savoir ce qui vous est passé par la tête, monsieur, que de m’envoyer ce bouquet à la prison ? »

    Damned, comme disent les angloys. Il est pris de court, le Duc, estomaqué même. L’offrande de quelques denrées florales n’est-elle pas une politesse connue des moldus et nés-moldus ? Ou est-ce quelque chose de trop noble ? La demoiselle a-t-elle d’autres usages sociaux ? S’est-il, comme dirait la plèbe, viandé comme un gros faisan ? Allons, ne pas montrer qu’on est effrayé, de l’assurance, que Diable !

    « Eh bien, Madame Fabre, je pensais que cela serait assez clair ? Ce sont des fleurs d’excuses. Je ne suis pas certain de ce que j’ai pu vous dire, ou faire, pour vous contrarier à la dernière réunion, mais vous me fusilliez du regard... »

    Tiens bon, Léopold, tiens bon. Du charisme, de l’assurance, de l’aplomb, comme en 14 !

    « … je me suis dit qu’assurément le crime devait être sérieux et ai souhaité étendre entre nous le rameau de paix – ou le bouquet, en l’occurrence – afin que nous puissions collaborer avec quiétude pour l’Ordre. Vous comprenez, je vous admire beaucoup, Madame Fabre, vous faites un travail extraordinaire au Fort Invisible comme ici, et je m’en voudrais de rester fâché avec vous. Quant au lieu de destination, veuillez me pardonner, mais je n’ai pas voulu présumer en vous faisant porter à votre logis le bouquet, de crainte que vous ne me trouviez trop audacieux. »

    Il en aurait presque la goutte qui perle sur le front, le Frère du Roi. Vraiment, ces petites gens sont bien plus effrayants que les dents longues qu’il fréquente à la Cour du Roi. L’étiquette fit que tous ont les mêmes us et coutumes, mais qui peut dire ce qu’il adviendra de cette discussion ?

    1012 mots
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    (#) Re: [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

    missive rédigée par Rachel Fabre le
  • des fleurs dans la glace
    tw : monde carcéral | date à déterminer | @Léopold de Valoys
    Madame Fabre, comment allez-vous ?
    Rachel a l’impression de passer pour une sauvageonne incapable de faire preuve de bonne civilisation. Pour quel genre de femme doit-elle passer ainsi à ne même pas lui demander comment il allait ? Le genre qui n’en avait strictement rien à faire de savoir comment lui allait. Très franchement, c’était le dernier de ses soucis et elle était fatiguée de toute cette politesse surannée, d’autant plus qu’elle savait parfaitement que la question n’était que formelle. Tous ceux qui posaient la question n’attendaient pas une franche réponse car tout le monde s’en fichait. Pourtant, l’effet fut immédiat sur Rachel qui, par surprise, et réflexe, répondit un :
    « Non, cela ne va pas. »
    Même si elle savait qu’il se fichait de la réponse et d’ailleurs, elle ne lui retourna pas la question. Elle n’en aurait rien eu à faire de la réponse de toute manière car déjà, elle enchaînait sur ce fameux bouquet en ayant l’impression de passer pour ridicule devant la révérence qu’elle avait précédemment fait. Si le ridicule ne tuait pas, il entamait sérieusement son égo et le rouge de ses joues.
    Elle voit bien qu’il ne semblait pas s’attendre à ce qu’elle lui parle ainsi. Tout du moins, c’est ainsi que Rachel interprète son air, qui lui donne au passage un peu fierté mesquine. Rendre coi Monsieur le Frère du Roi ne devait pas être quelque chose de courant.
    « Eh bien, Madame Fabre, je pensais que cela serait assez clair ? »
    Clair ? Comment cela clair ? Les yeux de Rachel s’ouvrirent d’incompréhension.
    « Ce sont des fleurs d’excuses. Je ne suis pas certain de ce que j’ai pu vous dire, ou faire, pour vous contrarier à la dernière réunion, mais vous me fusilliez du regard... »
    Rachel est clouée sur place de stupeur. Non, ce n’était pas clair d’envoyer des fleurs à une femme sur son lieu de travail ainsi. Surtout pour s’excuser de quelque chose … qui n’était pas réellement de son fait. Ce n’était pas de la faute de Léopold s’il était lui et qu’il représentait tout ce qu’elle détestait. Et Rachel ne savait comment prendre le fait qu’elle avait l’air de faire la gueule tout le temps.
    C’est sans doute vrai. En même temps, son existence même est une insulte à la république. Il y a carrément des tonnes de raisons de tirer la gueule et de le fusiller du regard.
    « Mais enfin, Monsieur… Le duc… Frère du roi… Léopold… » balbutia-t-elle de colère et d’indignation. Les mots restent bloqués dans sa gorge et elle s’oblige à s’interrompre pour écouter la suite.
    « je me suis dit qu’assurément le crime devait être sérieux et ai souhaité étendre entre nous le rameau de paix Se croyait-il encore dans les tranchées de quatorze-dix-huit, à la fin ? – ou le bouquet, en l’occurrence – Et Monsieur le duc frère du roi se trouve drôle en plus ! s’exaspéra-t-elle, médusée. afin que nous puissions collaborer avec quiétude pour l’Ordre. »
    Elle croyait qu’il en avait terminé là mais la suite la fit tousser de surprise et d’embarras.
    « Vous comprenez, je vous admire beaucoup, Madame Fabre, Elle crut que son cœur allait s’arrêter parce qu’elle ne savait vraiment pas comment interpréter ce qu’elle venait d’entendre couplé au bouquet de fleurs et à ses excuses. vous faites un travail extraordinaire au Fort Invisible comme ici, et je m’en voudrais de rester fâché avec vous. »
    Rachel ne savait plus où se mettre. Les compliments n’avaient jamais tant fleuri à son encontre, notamment parce qu’elle était dans un système où en donner n’était pas forcément une bonne chose. Mais une part d’elle était totalement flattée qu’il pense qu’elle faisait du bon boulot. Malgré les apparences, Rachel doutait tout le temps. Également ici au sein de l’Ordre du Temple car elle considérait que ce qu’elle faisait était tout bonnement insuffisant face à d’autre et cachait en réalité, l’affligeant manque de confiance en elle qu’elle savait parfaitement masquer. Il aurait pu parfaitement s’arrêter là et sans doute que cela aurait été suffisant pour désamorcer un tout petit peu la situation, mais c’était sans compter sur l’aspect « trop » qu’était Léopold à lui tout seul et qui réveillait ainsi la véritable raison de sa fureur.
    « Quant au lieu de destination, veuillez me pardonner, mais je n’ai pas voulu présumer en vous faisant porter à votre logis le bouquet, de crainte que vous ne me trouviez trop audacieux. »
    Ce fut la phrase de trop. Fidèle à elle-même, Rachel éclata d’un seul coup :
    « Monsieur… et elle faillit bafouiller mais le coup de pression qu’elle se mit à cause de la colère de son absence de connaissance pour s’adresser à lui acheva de lui faire comprendre qu’il sera juste monsieur et que cela sera très bien. Avez-vous la moindre idée de ce que ce bouquet de fleur peut faire à ma réputation au sein de la prison ? Je n’en ai pas l’impression vu que vous, Monsieur, vous n’avez jamais eu à travailler pour préserver votre réputation car vous n’avez pas à vous en soucier étant donné votre status. Avez-vous la moindre idée des conséquences que ce genre gestes a auprès de mes employés quand le bouquet passe au service courrier qui me le ramène en passant dans toute la prison parce qu’il subit les contrôles comme pour tout ce qui arrive à la prison ? Non, bien sûr, pour vous il ne s’agit d’apaiser votre conscience en étant totalement déconnecté de la réalité ! »
    Il y eut un court instant de flottement durant lequel Rachel n’était pas sûre de ce qu’elle venait de dire, si elle venait vraiment de dire cela. Mais il était trop tard pour reculer maintenant.
    « Et je ne sais comment prendre le fait que visiblement, j’ai l’air de tout le temps tirer la tête. Et vous, monsieur, pourquoi êtes-vous obligé de vous adresser aux gens comme un héros des romans romantiques que je lis pour me détendre ? Ne pouvez-vous simplement pas vous contenter de réponses courtes, sans enluminures ? Je ne crois pas parce que vous êtes comme ça. »
    Elle fit un geste en le désignant avec une expression non dissimulée. Pas de dégoût, c’était sans doute trop fort, mais quelque chose qui s’en rapprochait.
    Presque essoufflée, les joues toujours rouges, Rachel s’arrêta alors de parler, consciente qu’elle venait de dépasser les bornes et décidant qu’elle n’en avait rien à faire.
    « Vous devez sûrement penser que je dépasse les bornes en vous parlant ainsi. Sans doute. Mais je préfère être franche avec vous. Vous ne pouvez pas m’envoyer des fleurs ainsi. Pas dans ma prison en tout cas. Et si vous avez la moindre impression que vous avez fait quelque chose de mal, venez m’en parler plutôt que de penser que ce genre de geste répareront votre erreur. Nous ne sommes pas à la cour, monsieur ! Je n’ai pas besoin d’être cajolée avec des cadeaux et des faux semblants. » Mais peut-être éventuellement de se faire prendre à l’issue de sa tirade pour se rappeler où était sa place, ça elle n’en doutait pas.
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    (#) Re: [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

    missive rédigée par Léopold de Valoys le
  • Fleurs de glace
    ft.    @Rachel Fabre   
    tw. Classisme & Léopold misses the point... genre beaucoup.



    Il est des jours, comme cela, où tout est surréaliste. Pour un peu, la joute que cette chère Madame Fabre lui oppose est à cela de faire un Magritte. Il faut dire que tout a commencé sur les notes acrimonieuses d’une bile acide qu’un médecin eut certainement plaisir à examiner si nous étions encore au dix-septième siècle. Dès les premiers échanges de politesse, Monsieur le Duc fut pris de court de l’âpre et courroucé « Non, cela ne va pas. » que lui opposa la délicate Madame Fabre. Il ne se démonta pas, pourtant, en homme accoutumé aux passes de langage et d’armes. Il a poursuivi son enquête, la petite goutte de sueur lui emperlant métaphoriquement le front. Intérieurement, il n’a pas honte de l’avouer, il se fit dessus, Monsieur le Duc, en voyant l’ire de la Rachel furieuse. Ses yeux lancent de tels éclairs qu’il en conçoit là la juste crainte qui doit habiter tout homme pieux mis face aux saintes colères du ciel. Ou de la directrice de prison, en l’occurrence. Et son for intérieur a beau lui susurrer qu’il est là ridicule d’être effrayé d’une comparse de l’Ordre qui ne lui donna jamais raison de méfiance, il ne peut s’en empêcher. Elle semble le juger en permanence, et sa sentence irrévocable semble le condamner aux geôles de son mépris à chaque fois.

    Aussi, lorsqu’il essaie de lui expliquer sa démarche toute expiatoire et florale, il ne peut que l’entendre balbutier « Mais enfin, Monsieur… Le duc… Frère du roi… Léopold… » ce qui le remplit d’une certaine confusion. N’a-t-on pas dépassé, en entrant dans l’Ordre et en s’y côtoyant, toutes ces simagrées royales ? Bien que Léopold ait la noblesse et la monarchie tendre en son cœur, il n’a, jusqu’à présent, jamais eu à déplorer d’altercations sur le terrain de l’idée monarchique. Madame Fabre lui serait-elle véhémente en raison de sa naissance ? Non, il n’y peut croire. Une femme si intelligente et intègre. Elle ne semble pas être de ces gueux qui discriminent dans un sens ou dans l’autre. Jamais il ne la vit brandir les armes du mépris contre leurs frères et sœurs issus de la noblesse. Et pourtant, alors qu’il baragouine ses explications dans son plus ampoulé français – afin de cacher son embarras, naturellement – la voilà qui explose.

    « Monsieur… Avez-vous la moindre idée de ce que ce bouquet de fleur peut faire à ma réputation au sein de la prison ? Je n’en ai pas l’impression vu que vous, Monsieur, vous n’avez jamais eu à travailler pour préserver votre réputation car vous n’avez pas à vous en soucier étant donné votre status. Avez-vous la moindre idée des conséquences que ce genre gestes a auprès de mes employés quand le bouquet passe au service courrier qui me le ramène en passant dans toute la prison parce qu’il subit les contrôles comme pour tout ce qui arrive à la prison ? Non, bien sûr, pour vous il ne s’agit d’apaiser votre conscience en étant totalement déconnecté de la réalité ! » Oups. Voilà que le Duc déglutit imperceptiblement. Effectivement, il n’avait pas pensé à la chose. Il s’en trouve tout penaud, désormais. A vouloir bien faire, il a manifestement fauté. Que faire à part rajouter une couche d’excuses. Devrait-il lui faire parvenir un bouquet de tulipes blanches pour témoigner son respect ? Non, Léopold : les fleurs et les excuses sont bien ce qui a conduit à cette discussion où l’on se fait confusément tancer ! « Et je ne sais comment prendre le fait que visiblement, j’ai l’air de tout le temps tirer la tête. Et vous, monsieur, pourquoi êtes-vous obligé de vous adresser aux gens comme un héros des romans romantiques que je lis pour me détendre ? Ne pouvez-vous simplement pas vous contenter de réponses courtes, sans enluminures ? Je ne crois pas parce que vous êtes comme ça. »

    Voilà qu’il est pris de court, le Valoys. Il faut dire qu’il est rare de se faire rosser ainsi, tancer, sermonner et attaquer ad personam quand on est et Duc et Frère de Roi. L’expérience est nouvelle, elle pique un peu, comme ces couvertures revêches. C’est vrai, ça : parle-t-il comme un héros de romans de gare ? La chose serait indubitablement fâcheuse. Fâcheuse est-il une expression désuette ? Devrait-il investir dans un dictionnaire actualisé pour s’ouvrir à la modernité du bon emploi du français ? Le dictionnaire de l’Académie Française, montagne inachevée s’il en est, est peut-être trop conservateur. Le voilà qui se prend le menton entre les doigts tandis qu’explose à nouveau l’ire de la Douce – comme un hérisson – Madame Fabre. « Vous devez sûrement penser que je dépasse les bornes en vous parlant ainsi. Sans doute. Mais je préfère être franche avec vous. Vous ne pouvez pas m’envoyer des fleurs ainsi. Pas dans ma prison en tout cas. Et si vous avez la moindre impression que vous avez fait quelque chose de mal, venez m’en parler plutôt que de penser que ce genre de geste répareront votre erreur. Nous ne sommes pas à la cour, monsieur ! Je n’ai pas besoin d’être cajolée avec des cadeaux et des faux semblants. »

    Ah ! Voilà ! Du conseil concret ! Léopold, tel un poisson frétillant hors du rivage, s’agrippe à cette eau fraîche et vivifiante. Pour l’heure, il ressort que ses bévues sont au nombre de trois : en homme sage, chagriné même, d’avoir ainsi provoqué l’ire de Madame Fabre, marri de l’avoir poussée à crier et vociférer, affligé de l’entendre vitupérer et de voir son auguste et digne front se marrer de rides, il va les rectifier. Il a envoyé les fleurs à la prison, première erreur. Voilà qui sape l’autorité naturelle de la directrice et la soumet aux commérages. Or, Dame Christine de Pizan a certainement assez rappelé dans Le dit du duc des vrais amants qu’il n’y avait, pour les commères, pas de fumée sans feu. Il en conclut donc que Madame Fabre a peut-être été courroucée du geste floral en y voyant là désir de courtiser. Seconde erreur, il aurait du être plus franc : il est vrai que le petit peuple peut, parfois, être perdu avec l’étiquette curiale, et il se doit de s’adapter aux coutumes locales. A Rome, lui disait son père, fait comme les romains. Troisième fatale erreur, semble-t-il, son élocution. Voilà qui est étonnant d’être réprimandé sur le phrasé. Mais enfin, Madame Fabre a parlé avec sagesse – et véhémence – et le pensif Duc profite d’une accalmie pour opiner calmement. Il se sent déjà plus serein : intérieurement, il a acquis de cet échange quelques indices, ou peut-être quelques sensibilités, du tourment qui agite cette pauvre Madame Fabre.

    « Je comprends, je vous prie de m’excuser. Il était bien indélicat de vous faire parvenir ces fleurs à la prison. Il eût mieux valu vous les faire livrer ailleurs. Je n’ai pas pensé, je le reconnais bien volontiers, à l’effet que cela aurait sur les commérages autour de vous et sur votre immaculée réputation. Ce n’est pas ironique, je veux dire là que vous êtes reconnue pour votre droiture et votre probité et... » Il s’interrompt, le temps de prendre un souffle. Du vocabulaire simple, a-t-on dit. Pense aux petit peuple. « Mille excuses, je crains que le parler de cour m’a été trop inculqué pour en changer. » Il rougit un peu, contrit. Il faut dire qu’il est presque rafraîchissant de se voir ainsi pointé ses faiblesses. « Mais je travaillerai » dit-il résolument « à améliorer ma diction de façon à ne pas crisper d’autres interlocuteurs. Vous avez eu la gentillesse de m’indiquer que mon parler vous causait quelque courroux, je me dois d’améliorer la chose. Après tout, ce n’est pas si souvent que l’on me parle franchement et sans détour. J’apprécie cela et vous en suis reconnaissant, madame Fabre. »

    La sincérité brille dans le regard du Duc. C’est qu’il est si rare que pareille probité étincelle comme celle qui vit en dedans le coeur de Madame Fabre. « De même, vous m’avez donné là de précieux conseils sur lesquels il me faut méditer. ‘Parler franchement’ avez-vous dit. Pourriez-vous élaborer un peu ? Qu’est-ce qui caractérise la franchise d’un discours ? Dois-je faire des phrases plus courtes ? Peut-être moins de tournures périphrastiques ? » Le voilà presque perdu dans quelque méditation stylistique. « En tous cas, Madame Fabre, soyez assurée que je n’ai pas pensé à mal une seule seconde. Je ne voulais que vous offrir un gage de mon admiration à votre endroit et de mes plus plates excuses quant à ce que je peux mal faire. Mais parler avec vous est éclairant, je vous en remercie. Je me rends compte maintenant que libre des étiquettes de cour les relations humaines semblent obéir à des codes bien moins austères et se caractériser par une franchise tout à fait rafraîchissante. »

    Le voici tout timide, le Duc. Il redresse un peu l’échine, comme pour se donner contenance, ou peut-être un peu de courage. « Madame Fabre, vous qui êtes une femme et du peuple, et de culture, accepteriez-vous de me prêter main forte pour améliorer quelque peu ma sociabilité en me conseillant, peut-être, l’un ou l’autre ouvrage ? Je ne voudrais pas causer d’incident diplomatique par mes mauvaises manières de civilités. Comme vous avez eu la gentillesse de la franchise, votre aide serait certainement inestimable, si vous acceptiez de me la prêter ? »

    1573 mots
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    (#) Re: [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

    missive rédigée par Rachel Fabre le
  • des fleurs dans la glace
    tw : monde carcéral | date à déterminer | @Léopold de Valoys
    Elle allait frôler la crise cardiaque. C’était même possible qu’elle en faisait une là, maintenant, tout de suite, au vu du rythme galopant de son cœur. Au moins, se dit-elle, on s’épargnerait la peine au Frère du Roi de la guillotiner puisqu’elle serait déjà morte dans cette simple situation qu’elle ne savait pas comment gérer. Elle se disait d’ailleurs que sans doute, Monsieur le Frère du Roi ne devait pas souvent se faire parler ainsi par une femme du peuple qu’elle était. Une part d’elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mesquinement fière de réussir à tenir tête à une tête couronnée (ou ce qui s’en rapprochait). Elle avait décidé, voilà presque trente ans lorsqu’elle se faisait harceler par les petits nobles qui n’auraient jamais rien à prouver parce qu’ils étaient bien nés, qu’elle ne se laisserait plus jamais intimidée par ce genre de personne. Malheureusement pour Léopold, malgré le bon fond de son action, c’était l’impression que Rachel avait et qui n’était dû qu’à ses traumatismes et ses insécurités. Peut-être que dans le fond, Léopold n’était que la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase d’années et décennies de colère qu’elle avait contre le monde et contre les gens comme lui. Mais Rachel avait réussi à faire de la prison un endroit où les règles de l’extérieur, celles qui l’avaient tant mises à terre et lui rappelaient constamment où était sa place, ne s’appliquaient pas et elle en était fière. Léopold avait brisé cela par ce simple geste.
    Elle ne pouvait laisser passer parce qu’elle savait très bien que ce serait le début des dérives, et qu’elle se sentait menacée dans son intégrité et son autorité.
    La mine de Léopold perdue et penaude en aurait presque été charmante et tendre si Rachel n’était pas aveuglée par sa colère de volcan comme disait sa mère. Elle voyait bien qu’il ne semblait pas comprendre où elle voulait en venir et une part d’elle se demandait sérieusement si elle parlait le français ou si elle était trop paysanne pour qu’il la comprenne. Cela n’arrangeait strictement rien à sa colère, sa vexation et sa panique… et tout ce qu’elle pensait de lui. Dans le léger calme, Rachel a ce tenu espoir qu’il comprenne, qu’il se contente de juste un « oui, madame » et que la discussion ne s’arrête là.
    Un minuscule espoir….
    Qui se vit confirmé un court instant à sa première phrase : « Je comprends, je vous prie de m’excuser. » Avant d’être parfaitement réduit à néant, piétiné par ses souliers immaculé du crottin du peuple en le voyant de nouveau ouvrir la bouche : « Il était bien indélicat de vous faire parvenir ces fleurs à la prison. Il eût mieux valu vous les faire livrer ailleurs. Je n’ai pas pensé, je le reconnais bien volontiers, à l’effet que cela aurait sur les commérages autour de vous et sur votre immaculée réputation. »
    Rachel ne sut pas si elle était suffisamment sur les fesses métaphoriquement parlant parce qu’elle ne pouvait pas croire qu’il soit à ce point à côté de la plaque pour lui répondre cela ou si, il était tout simplement stupide et que cela lui coupait le siffler. Elle le laissa ainsi continuer : « Ce n’est pas ironique, je veux dire là que vous êtes reconnue pour votre droiture et votre probité et... » … et sentit que ses joues lui brûlaient de malaise. Que voulait dire cette interruption ? Que voulait-il dire qu’il n’osait pas ? Était-ce des avances ? – il était marié, Par le Tout Puissant ! -
    Rachel se risque un regard autour d’eux pour constater non sans un soulagement certains qu’ils étaient seuls et que personne n’était témoin de la scène. Ce fut lorsqu’elle reposa son regard sur lui qu’elle constata alors qu’il était aussi gêné qu’elle. Elle voulait bien croire qu’il était trop enfoncé dans ses mœurs de cour pour comprendre comment parler autrement et surtout être concis.
    Qu’est-ce qu’ils aiment s’entendre parler ces nobliaux ! cracha-t-elle intérieurement alors qu’elle l’écoutait déblatérer ce qu’il aurait pu dire en si peu de mots.
    « Après tout, ce n’est pas si souvent que l’on me parle franchement et sans détour. »
    « Je veux bien vous croire… » répondit-elle dans sa barbe, à la fois médusée et se demandant si elle était victime d’un canular tellement la situation était hors norme que jugeante devant le regard sans aucune compassion qu’elle lui lançait.
    Quant à savoir si elle avait été gentille, elle avait des doutes, mais elle supposait qu’il se montrait poli. Faux-cul surtout… le toisa-t-elle de haut en bas.
    Elle voulait qu’il s’arrête de parler, vraiment mais il semblait lancé et inarrêtable et Rachel ne savait plus quoi faire à présent pour se sortir de cette situation. Elle n’aurait jamais dû venir le voir. Une lettre aurait sûrement été plus supportable que tous ces grandes discours….
    Qui la laissaient une fois de plus sans voix : « ‘Parler franchement’ avez-vous dit. Pourriez-vous élaborer un peu ? Qu’est-ce qui caractérise la franchise d’un discours ? Dois-je faire des phrases plus courtes ? Peut-être moins de tournures périphrastiques ? »
    Cette fois-ci, Rachel se passa une main sur le visage, défaite et un rire nerveux la prit avant de se remettre à regarder autour d’elle pour voir si elle était réellement victime d’une mauvaise blague. Son regard perplexe et surtout trahissant sa détresse lui fit perdre un instant le fil du discours de Léopold alors qu’elle revenait à lui. « … Mais parler avec vous est éclairant, je vous en remercie. Je me rends compte maintenant que libre des étiquettes de cour les relations humaines semblent obéir à des codes bien moins austères et se caractériser par une franchise tout à fait rafraîchissante. »
    Il m’épuise. J’ai envie d’aller faire une sieste. réalisa-t-elle. Elle ne savait plus quoi lui dire tellement elle se sentait vidée de cette conversation. Sa colère s’était même totalement envolée et elle le regardait dépitée. Dépitée et se demandant où était la corde, si un jour elle allait seulement se sortir de ce débit de parole incessant, lorsqu’il rouvrit la bouche : « Madame Fabre, vous qui êtes une femme et du peuple, et de culture, Si elle savait qu’elle commençait à tiquer au Madame et une grimace lui échappa mais ce fut le choc qu’elle n’arriva pas à dissimuler sur la suite : accepteriez-vous de me prêter main forte pour améliorer quelque peu ma sociabilité en me conseillant, peut-être, l’un ou l’autre ouvrage ? »
    « Euh… je… quoi ? » laissa-t-elle échapper, encore sur les fesses et de manière très peu élégante quoique naturelle.
    « Je ne voudrais pas causer d’incident diplomatique par mes mauvaises manières de civilités. Comme vous avez eu la gentillesse de la franchise, votre aide serait certainement inestimable, si vous acceptiez de me la prêter ? »
    La varoise ne savait pas si elle rêvait, si c’était la fatigue qui lui tapait vraiment sur la tête, ou si Monsieur le Duc, Léopold, le Frère du Roi, venait de lui demander sérieusement de l’aide, de le conseiller, elle, la pauvre pouilleuse du fin fond du Var. Elle en fut tellement choquée qu’elle laissa échapper un : « Je … euh… oui, pourquoi pas…. » avant de se rendre compte de ce qu’elle venait de dire et s’insurger elle-même.
    Mais pourquoi tu as dit oui ?!
    Refermant la bouche et se mordant la lèvre pour ne pas se risquer à dire autre chose, Rachel dut prendre quelques secondes supplémentaires pour se ressaisir ou tout du moins essayer car déjà un rire nerveux la saisit et elle se passa de nouveau une main sur le visage. Lorsqu’elle reprit la parole, sa voix était dangereusement basse :
    « Je ne sais pas si vous vous fichez de moi, Monsieur… » En réalité, elle se rendait compte qu’elle était morte de trouille à l’idée qu’il la prenne pour une imbécile. Les réminiscences du harcèlement continu qu’elle avait vécu lui revenait et Rachel ne connaissait que trop bien ce genre de situation où elle espérait et qu’elle se retrouvait moquée. « Je… » commença-t-elle avant de se maudir intérieurement. Elle allait le regretter, elle en était persuadée. « Si votre proposition est sérieuse, je peux faire l’effort de vous aider mais… Ce n’est pas … Je veux dire… » Elle soupire, agacée par son impossibilité à aller jusqu’au bout de sa pensée, épuisée par l’individu en face d’elle. « Ce n’est pas dans les livres que vous apprendrez cela, Monsieur. » réussit-elle enfin à articuler en plantant un regard intransigeant sur lui. « Il vous faut côtoyer le peuple plutôt que de rester dans votre château à lire des livres pour comprendre que ce genre de discours… celui-là que vous venez de me faire, c’est… épuisant pour les gens comme nous. C’est comme si… vous nous écrasiez de votre suffisance avec tout votre verbe en plus de votre personne et votre titre et ... Oh, vous savez quoi, laissez tomber. Je vous donnerai quelques références si cela vous chante… » Ce qu’il voulait. Tant qu’il s’arrêtait de parler parce qu'elle était vraiment épuisée à présent.


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    (#) Re: [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

    missive rédigée par Léopold de Valoys le
  • Fleurs de glace
    ft.    @Rachel Fabre   
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    Monsieur le Duc est, comme chacun sait, un homme de goût qui peut entendre raison et faire preuve de pragmatisme lorsque la situation le demande. C’est pour cela, sans doute, que, sans se démonter d’un iota et sans que le cheveu ne lui frise ou que l’esprit ne se rebelle, il a décidé de demander l’expertise de cette chère Madame Fabre dont, il faut dire, le minois est bien peu raffiné au moment où il formule sa demande qu’elle gracie d’un balbutiement « Euh… je… quoi ? » Elle semble prise de court ce qui fait imperceptiblement froncer les sourcils du duc. C’est à son tour de s’en trouver un peu penaud de la réaction de son interlocutrice. Aurait-il une fois encore mal lu la situation ? Ne voulait-elle pas lui proposer son aide d’experte en communication avec les petites gens ? Pourquoi donc lui faire toutes ces remarques – parfaitement justifiées au demeurant – sur son incivilité et sa méconnaissance des mœurs du bon peuple françois si ne n’est pour lui apporter son aide ? L’idée qu’elle ait pu simplement – pardonnez son expression – l’engueuler comme du poisson pourri sous le coup de la frustration, lui vole quelque peu au dessus de l’occiput. Enfin, voyons, une Dame comme Madame Fabre, voyons ! Cela ne se pourrait ! Elle est d’ordinaire si composée et distinguée… « Je … euh… oui, pourquoi pas…. » La voila hésitante, comme le serait un poisson hors de l’eau, aussi le Duc la laisse-t-il finir. Est-elle soudainement émue de le voir revenu à la raison sur ses excellentes propositions ? Depuis le temps, elle devrait tout de même savoir qu’il est bien moins buté que son frère… Mais peut-être n’a-t-elle pas de point de comparaison. Connaît-elle seulement le Roi ? Si sa douce était là, à n’en pas douter elle aurait pu soupirer de voir notre duc adoré – mais néanmoins un peu benêt parfois – songer en des termes si éloignés du quotidien de Madame Fabre.

    La voilà qui reprend « Je ne sais pas si vous vous fichez de moi, Monsieur… » Il écarquille les yeux. Se ficher d’elle ? Mais que Diable peut-il lui passer par la tête ? Aurait-elle pris un coup de chaleur ? Faut-il faire quérir quelque secours ? Il en a le tournis, soudainement, Monsieur le Duc. Il pensait avoir compris les intentions de son interlocutrice – l’aider à mieux s’exprimer – mais le voilà qui doute. Pense-t-elle qu’il s’agit là d’une plaisanterie élaborée ? Il songeait avoir été d’une limpide clarté à chaque mot égrené dans la conversation. Le voilà soudainement hanté par l’incertitude. « Je…  Si votre proposition est sérieuse, je peux faire l’effort de vous aider mais… Ce n’est pas … Je veux dire… Ce n’est pas dans les livres que vous apprendrez cela, Monsieur. » Le voilà pensif, rassuré mais pensif. Elle ne s’est donc pas méprise mais semble avoir des doutes quant à la marche à suivre : le savoir livresque semble donc incertain à combler son petit défaut d’élocution. Elle poursuit, et plus elle poursuit plus il est perplexe :  « Il vous faut côtoyer le peuple plutôt que de rester dans votre château à lire des livres pour comprendre que ce genre de discours… celui-là que vous venez de me faire, c’est… épuisant pour les gens comme nous. C’est comme si… vous nous écrasiez de votre suffisance avec tout votre verbe en plus de votre personne et votre titre et ... » Il essaie de comprendre, le Léopold, on ne pourra pas le lui enlever. Il fronce les sourcils et la lueur d’intérêt qui brille dans son regard est toute authentique. Il faut dire que Madame Fabre est une référence après tout. D’eux deux, c’est bien elle qui côtoie le plus le tout venant dans des cadres informels. Le menton a été pris entre deux phalanges tandis qu’il essaie d’assimiler tout ce qu’elle lui dit mais qui ne fait pas grand sens. Côtoyer le peuple pour apprendre ses mœurs, ça, ça va. Il suit la logique notre bon duc, et songe là à toutes ces interactions qu’il eût par le passé avec ses gens et voit bien que, souvent, l’étiquette a policé leurs échanges, comme un papier de verre mille fois passé sur le fil du bois pour en ôter jusqu’à la moindre aspérité. Il est quelque peu démuni face à l’incongruité de la remarque suivante. Épuisant ? Suffisance ? Est-ce ainsi qu’on voit, de l’autre côté du titre, les têtes couronnées ? Il veut aiguillonner, le Duc, demander des précisions, mais il voit bien la mine défaite de son interlocutrice et n’ose. La question semble soudainement trop intime. Demande-t-on au serf ce qu’il pense de son seigneur ? Non ; l’un obéit, l’autre ordonne. Il a tout à coup l’impression d’avoir ouvert, avec le ruisseau de ses questions, une porte trop grande pour en franchir le seuil. Le bord du précipice, peut-être, est par trop proche. « Oh, vous savez quoi, laissez tomber. Je vous donnerai quelques références si cela vous chante… » qu’elle lui assène. L’âpreté lasse du ton est presque un soulagement, un souffle de normalité dans tout l’inconfort qui a grandi, gangréné la conversation.

    Monsieur le Frère du Roi, tout dépenaillé de son audace romanesque, laisse flotter une seconde de silence après le soupire de Madame Fabre, puis il hoche gravement la tête. « Je vous remercie, Madame Fabre. » Puis, hésitant, avec une voix radoucie, presque comme un aveu dont la simplicité le désarme lui-même, il glisse « Je suis bien désolé de vous avoir mise mal à l’aise, ce n’était pas mon intention, et je crois deviner ce que vous vouliez dire à propos d’écraser avec le verbe et le titre ». Il voit, c’est confus, mais il entrevoit, comme un nuage de fumerolles diffuses, l’efflorescence des idées, a priori et autres racontards qui peuvent croître sous l’abri des frondaisons royales. Est-ce pour cela que le peuple s’est trouvé avide de sang en 1917 ? Si même lui semble être, pour une femme aussi distinguée et éduquée que Madame Fabre, un « aristo suffisant » que l’on ne prend pas soin de distinguer de son titre, que cela dit-il du reste de leur sang bleu, petite caste engoncée dans tant d’habitude et d’étiquette qu’elle en vient à dédaigner tout ce qui danse autour d’eux ? Combien, se demande-t-il, de ses gens ont déjà rêvé de l’empoisonner ? Combien ont conçu une haine de leur famille ? Combien n’ont pas osé dire franchement leur pensée à Monsieur le Duc ou sa famille ? Le vacillement d’un doute plane. Il a grandi le dos, un peu officiel, Monsieur le Duc, mais il ne peut cacher le trouble que cette conversation a fait naître. Le voilà adouci mais non plus celé sous son masque noble. Il a sur les épaules tout le poids de son statut. Un poids qu’il endosse, la plupart du temps, sans le sentir, mais qui, soudainement, s’est fait pesant. Et ses enfants, songe-t-il, sont-ils aussi écrasés par tant de gravité, coupés de leur paires ? « Puisque nous sommes égaux en cet Ordre, accepteriez vous de m’appeler Léopold ? Cela retire assez de palabres et d’étiquette pour que vous puissiez vous sentir plus à votre aise de me le dire quand je suis inconvenant, non ? » Le sourire est imperceptible. « Et toute recommandation de lecture, quelque qu’elle soit est bienvenue. Je commence à soupçonner que ma culture est bien lacunaire. »

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    (#) Re: [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

    missive rédigée par Rachel Fabre le
  • des fleurs dans la glace
    tw : monde carcéral | date à déterminer | @Léopold de Valoys
    Elle le voit pensif, à tel point qu’il se prenait son manteau entre ses doigts. Rachel ne savait pas si elle devait rire ou en pleurer. Léopold semblait si sérieux dans sa demande qu’elle doutait elle-même de savoir si elle était dans les capacités de lui donner ce qu’il voulait. N’avait-il pas des conseillers plus qualifiés qu’elle ? Plus noble aussi, sans doute. Mais visiblement, aucun n’avait su lui apprendre que les discours de preux chevalier d’un autre temps était un marqueur social manifeste et qu’il fallait adapter son discours à ses interlocuteurs. Quoi qu’elle était plus persuadée qu’il devait partir du principe que se devait être elle qui devait s’adapter à lui au vu de leurs rangs respectifs. La suffisance des gens de son engeance était trop ancrée. Elle devait sûrement s’estimer heureuse qu’il l’écoute et qu’il cherche à comprendre. C’était un océan d’efforts qu’il faisait contrairement à d’autres.
    Enfin, elle revint sur l’idée de cette « chance » lorsqu’il ouvrit de nouveau la bouche. Se préparant mentalement à se retrouver sous une avalanche de discours aussi pompeux que la longueur de ses titres, Rachel pria un instant son Dieu de lui donner la force.
    Elle ne pouvait douter que les remerciements semblaient sincères. Léopold était tellement sérieux qu’elle eut l’impression de se sentir honorée sans savoir pourquoi. Sans doute parce que c’était lui et que Monsieur le Frère du Roi ne devait pas remerciement réellement beaucoup de monde du petit peuple ainsi tous les jours… Qu’est-ce que Sidonie, sa mère, allait rire en l’entendant lui raconter cette histoire. Sa mère moldue avait de cela de trouver fantastique qu’il existait encore des rois français sorciers et toute une famille royale et encore plus drôle que part sa fonction (tout du moins était-ce ce que Rachel lui disait bien que ce ne fut pas foncièrement la vérité stricte), elle côtoyait ces gens. Rachel ne pouvait l’en blâmer. La petite fille de onze ans qu’elle avait été l’avait sans doute fantasmée alors qu’elle mentait sur son sang à l’époque mais jamais elle n’avait réellement imaginé que ce serait réel un jour.
    Ainsi, les excuses de Léopold la prirent de nouveau de court. Rachel ne put s’empêcher de se redresser un peu plus et de répondre : « J’accepte vos excuses. » tant par sincérité que parce qu’elle souhaitait que cette discussion se termine. Quant à savoir s’il croyait voir ce qu’elle voulait dire, Rachel n’en était pas certaine, mais elle ne souhaitait pas s’étendre davantage. Elle était épuisée et incapable de voir le trouble qu’elle avait fait naître chez Léopold parce qu’elle ne savait pas le lire et qu’elle n’en avait pas franchement envie.
    Le message était passé. Elle espérait réellement que Léopold ne recommencerait pas. Il n’y avait rien d’autre à dire… et Rachel éprouvait une furieuse envie d’écourter cette entrevue qui avait bien trop duré à son goût. Elle se fit violence pour ne pas regarder l’heure sur sa montre.
    Bougeant légèrement, Rachel s’apprêta à prendre congé de Léopold, mais celui-ci décida que non en se remettant à parler. Un léger soupir d’épuisement passa la barrière de ses lèvres. Est-ce que cette boucle infernale allait s’arrêter un jour ? Est-ce qu’elle était finalement morte et arrivée en enfer plutôt que le paradis et qu’elle était condamnée jusqu’au restant de l’éternité à écouter Léopold de Valoys parler ? Ce serait, d’après elle, une façon vraiment mesquine de la torturer jusqu’à la fin des temps pour ses pêchés.
    Pourtant, sa demande adoucit plus aisément Rachel qui fronça les sourcils par concentration plus que par contrariété. « Oui, bien sûr, Mon… Léopold. Vous pouvez également m’appeler Rachel. » L’égalité commençait effectivement par la façon de s’adresser à l’autre et Rachel savait qu’elle paniquerait beaucoup moins à l’idée de savoir comment l’appeler ici étant donné qu’elle le croisait exclusivement en ces lieux. « Je vous ferai parvenir une liste par hibou… » Et elle réfléchit en se disant qu’elle ne savait pas si ce courrier serait lu par qui que ce soit d’autres. Elle ne voulait certainement pas avoir des rumeurs sur son compte qu’elle conversait avec Léopold de Valoys en tout républicaine qu’elle était. Et les gens pourraient se poser des questions sur comment la directrice du Fort Invisible pouvait avoir rencontré Monsieur le duc qu’elle n’était pas censé croiser souvent. Soucieuse de l’image de l’Ordre, Rachel fit un geste négatif de la tête pour réfuter ce qu’elle venait de dire. « Peut-être est-ce mieux que je vous dépose la liste que j’aurai établi ici la prochaine fois que je viendrais. Si jamais je ne vous croise pas, je la laisserai à votre bureau habituel à votre intention. » Si tant était que les membres avaient une place attitrée ici, elle savait cependant où Léopold se posait régulièrement… Mais devait-elle faire confiance autour d’elle pour que les membres trop curieux de l’Ordre ne lisent pas ? L’idée d’être découverte à échanger des lectures avec Monsieur le Duc était tout bonnement honteuse pour son égo. Rougissante, Rachel n’avait pas d’autres idées pour rendre cette conversation plus privée. Tant pis. Elle espérait néanmoins que la prochaine fois, il ne serait pas aussi épuisant.


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    (#) Re: [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

    missive rédigée par Léopold de Valoys le
  • Fleurs de glace
    ft.    @Rachel Fabre   
    tw. une certaine dose de classisme dénué de classe...



    C’est qu’il semblerait que cette épuisante conversation arrive à son terme, ou du moins c’est là ce que songe notre brave Léopold, bien harassé de tant de diplomatie auprès de cette chère Madame Fabre. Le soulagement est presque perceptible – que dis-je ? – Il se hume dans l’air lorsque ces quelques mots d’apaisement sont égrenés :« J’accepte vos excuses. » C’est, mes chers seigneurs et trèsnobles dames ce qu’on appelle dans le jargon une réussite. Le coeur de notre bon duc s’en trouve gonflé d’une douce sensation que d’aucuns nommeraient « soulagement ». Eh oui, la tête ducale s’en trouve aussi toute chamboulée de ces quiproquos et autre circonvolutions de langage. Le voilà tout apaisé de savoir que Madame Fabre – ô vaillante fourmi ouvrière de ce monde s’il en est – cessera de le fusiller du regard à chaque réunion. D’ailleurs, là, chacun pourrait voir qu’elle semble plus délassée à son tour. Les épaules sont affaissées, les traits fatigués. Est-ce soulagement ou épuisement ? Léopold ne s’en saurait assurer. Mais qu’importe. Il est trop détendu lui-même pour s’embarrasser de la question pour cette fois.

    En guise de branche d’olive – et même d’olivier complet, avec les racines et tout le bois mort de l’hiver précédant – le voilà qui offre à Madame Fabre le privilège de l’usage de son prénom. Oh, ce n’est pas à proprement parler un privilège. Après tout, les seuls connaisseurs de la chose sont les murs du Temple. On est bien loin du niveau de familiarité qui ferait sourciller les grands et petits de ce monde, mais pour le bien de leur coopération dans cette sainte mission, il est tout à fait attendu de se dépenailler d’un peu de protocole. « Oui, bien sûr, Mon… Léopold. Vous pouvez également m’appeler Rachel. » Lui répond cette bien aimable Mada… Rachel. Il opine du chef, soulagé que sa proposition toute hardie ait été aussi courtoisement accueillie. Il ne ferait pas bon crisper à nouveau l’atmosphère par trop de hardiesse de sa part.

    Sa seconde requête est tout aussi aimablement acceptée. Après tant de palabres tendues et de questionnements sur son verbiage usuel, Léopold en conçoit presque une certaine euphorie que de voir le cours de la conversation se dérouler aussi paisiblement. Pour un peu, il manquerait juste d’une petite tasse de thé et peut-être d’un de ces biscuits dont Zuhra raffole. « Je vous ferai parvenir une liste par hibou… Peut-être est-ce mieux que je vous dépose la liste que j’aurai établi ici la prochaine fois que je viendrais. Si jamais je ne vous croise pas, je la laisserai à votre bureau habituel à votre intention. » Étrangement touché par la proposition, et par cette sorte de pudeur, peut-être, qu’il prête à Mada… Rachel, il opine avec bonhomie. « Avec plaisir, Rachel, je vous remercie. Une liste au bureau sera très bien. C’est très gentil à vous de m’accorder un peu de votre temps pour ces recommandations. » Tiens, c’est vrai, qu’il songe notre Duc. Quelques titres en moins et la conversation est tout de suite plus relaxée. Ce doit être ça qu’apprécient les gens du petit peuple dans le dépouillement de toute bienséance.

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    (#) Re: [TERMINÉ] des fleurs dans la glace (léopold)

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