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Mère maquerelle de l'Empire des Sens, italienne au sang chaud et à l'accent méditeranéen prononcé, veuve noire, habile manipulatrice.
Candidate à la chambre de la noblesse, magistrat supérieur à la cour de Justice Magique, membre de la FESP, lycanthrope non recensé.
Duchesse de Bretagne, grande prêtresse du culte celte, très présente en politique, considérée comme femme la plus puissante de France.
Vétéran de la Grande Guerre, lycanthrope alimentant un folklore comme de la Bête des Tranchées, mécène pour les orphelins de guerre.
Héritier des Romanov en sursis, habile manipulateur ayant permis aux Romanov de s'implanter en France grâce aux Lestrange.
Victime collatérale de la guerre Lestrange/de Medici, voleuse de haute volée et espionne utilisant des niffleurs pour ses larcins.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua[FB] À la Saint-Éloi, la nuit l'emporte sur le jour qui luit [Avec Aureus de Wendel]
Blanche de WendelLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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Nature du sang : Sang Pur
Etat Civil : Epouse de résistant et résistante elle-même durant la guerre, les choses ne pouvaient que mal tourner... Blanche est désormais veuve d'un ami cher
Occupation : Professeure de défense contre les forces du mal à l'académie de Beauxbâtons, ancienne employée du renseignement puis formatrice pour ce dernier
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Succès
Depuis leur mère n’était plus, Blanche avait naturellement repris l’organisation de ce jour sacré entre tous. Adèle n’avait pas manqué de lui prêter une main secourable, tant il y avait à faire ! Elles ne s’étaient arrêtées qu’aujourd’hui, imitant en cela la plupart des membres de leur famille. Le premier jour de décembre serait tout de même synonyme de réjouissances, il ne pouvait en être autrement. Elles seraient juste plus légères, plus familiales. Ses oncles avaient veillé à faire le déplacement jusqu’à Arras, avec leurs propres enfants et épouse, dans le cas de Léonard. Le temps d’un repas, tous les de Wendel, de nom comme de sang, avaient échangé bons mots et railleries, des projets pour le futur aussi ! Il était question du futur compagnonnage de Joël, du début des études d’Ange ou encore des derniers rendements des usines qui tournaient au-delà de leurs espérances. Du moins, lorsqu’on ne chantait pas à la santé du bon vieux Saint Éloi et de Dagobert, tant qu’à faire ! Républicains, les de Wendel l’étaient et avaient tôt fait de reprendre ce chant révolutionnaire.
La nuit était avancée lorsque chacun prit congé, des maîtres des lieux à leurs plus proches amis gobelins. Comme de coutume, chacun avait aidé au rangement, ainsi qu’au fait de rapatrier les plus gros buveurs jusqu’au lit le plus proche. C’était ainsi que Blanche s’était retrouvée seule, petit à petit. Elle avait briqué une dernière fois la table, s’était assuré que la porcelaine et le cristal avaient retrouvé leurs justes places. C’est qu’elle y tenait, à ces verres ! Elle les avait soufflé elle-même et ne saurait souffrir de les voir se briser en d’autres mains que les siennes ! Goûtant au silence qui s’était insinué dans chaque couloir, dans chaque pièce des salons aux chambres en passant par les bureaux, la sorcière monta les escaliers sur la pointe des pieds, éclairée de la pointe de sa baguette.
Épuisés aussi bien par leurs jeux en compagnie de leurs cousins que par leur joie de tous les retrouver, ses fils n’avaient pas manqué de tomber de fatigue. Blanche poussa doucement leur porte, s’assurant que tout allait pour le mieux avant de la refermer, un sourire au coin des lèvres. Il y avait quelque chose de rassurant à les voir endormis de la sorte. Leur père leur avait offert la paix qui leur permettait de sommeiller sur leurs deux oreilles, de vivre l’enfance qui leur était due. C’était pour eux, qu’elle faisait tout cela. Qu’elle ferait tout cela. Jouant de sa baguette, la faisant tournoyer, la rattrapant toujours avec souplesse, Blanche redescendit les marches avec la quiétude de celle qui se sait maîtresse en sa demeure. Elle avait le cœur léger, résolu, en cette soirée. C’est d’un pas preste que la de Wendel rejoignit leur jardin d’hiver. Un jardin tout court, dans les faits. Le climat du nord du pays, plus encore durant la saison froide, ne permettait guère de pouvoir mener des réceptions dans leurs jardins. Ou même d’y prendre un peu de repos, lorsque tout le monde s’était endormi.
« J’espère ne pas trop usé de ta patience, mon frère. Je voulais m’assurer que tout le monde avait bien rejoins sa chambre. Oncle Léonard était fort joyeux, il aurait vite eu fait de se perdre, si tu veux mon avis. Quant aux enfants, ils dorment comme des loirs, nous pouvons être assurés de ne pas les voir debout avant la fin de la mâtinée ! »
Blanche s’était laissée aller à un petit rire, s’asseyant sur un canapé qui se trouvait là, orienté en direction des baies vitrées. Le gel avait déjà commencé à s’emparer de l’herbe au-dehors, la recouvrant d’un manteau cristallin. Les étoiles se reflétaient sur une petite mare. Plus pour longtemps, cependant. La pluie se laissait déjà pressentir, en témoigne les nuages sombres qui s’amassaient ici et là. D’un coup de baguette magique, qu’elle déposa ensuite sur le guéridon à côté d’elle, Blanche régla l’intensité des ampoules, soupirant d’aise lorsque la lumière se fit moins intense. Avec la guerre, elle s’était davantage accoutumée aux ténèbres et, passée une certaine heure, ses prunelles étaient comme plus sensibles.
« Encore une Saint Éloi rondement menée. La Sorcière attrapa un châle, le déposant sur ses genoux. S’il n’était pas si tard, je t’aurais proposé de venir avec moi jusqu’aux bals ouvriers. Je crains cependant que le froid n’aient fait fuir les derniers courageux. Nous devrons nous contenter de cet endroit, il y a bien pire, je pense que tu seras de mon avis. »
La de Wendel ferma les yeux un instant, savourant le silence et le calme. Car cela ne durerait pas. A l’instar de leurs usines et de leurs ouvriers, les membres de sa famille pouvaient dire qu’ils ne dormaient jamais en même temps, la majorité du temps. Ils faisaient les trois huit à leur manière car il fallait toujours une personne pour veiller sur ce qui avait fait leur fortune et leur fierté. L’usinage et l’artisanat ne s’improvisaient pas. Il s’agissait de travaux de longue haleine pour eux comme pour ceux et celles qu’ils avaient embauchés. Hippolyte serait le premier à prendre son tour, afin de vérifier que leurs hauts fourneaux ne souffraient pas du froid ou de quelques sottises de leurs ouvriers alcoolisés qui auraient échappés à la surveillance des contremaîtres, moins nombreux la nuit. Peut-être irait-elle avec lui. Cela lui manquait, de travailler avec eux. Avant de débuter son compagnonnage, elle avait connu le travail à la chaîne, elle aussi.
« Hippolyte ira à l’usine, tout à l’heure. Tout cela me manque. avoua finalement Blanche, en rouvrant les yeux. Les usines, les gars, le travail manuel. Il me semble que cela fait une éternité que je n’ai pas soufflé le verre. »
La sorcière se tut, méditant sur ce fait. Elle avait donné sa vie et son sang pour la préservation du Secret. Un sang qu’elle ne voyait guère plus de quelques jours par mois. Fort heureusement, Maxime et Alix étaient bien entourés. A chaque jour qui se levait, Blanche remerciait son jumeau et son épouse de prendre si bien soin d’eux, en plus du temps qu’ils accordaient à leurs propres enfants. Les jumeaux étaient encore un peu jeunes pour saisir l’ampleur de ses absences. Pour le moment du moins. Elle avait appris ses responsabilités pour son pays, pour les sorciers, sorcières et êtres magiques de France et de Navarre pendant la guerre et durant la paix. Peut-être que le temps était venu pour elle de songer à sa propre personne, à ses enfants. Elle y songeait de plus en plus. A revenir ici, à reprendre les rênes de certaines usines, peut-être. A mener une carrière plus tranquille, qui permettrait à ses jumeaux de ne pas grandir en risquant de perdre leur dernier parent encore en vie.
Elle y songeait à cette vie plus calme, oui. Encore fallait-il parvenir à y poser les mots.
« … A bien y réfléchir, il me semble que cela fait une éternité que nous ne nous sommes pas retrouvés ici. »
@Aureus De Wendel
Aureus De WendelLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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Succès
La nuit était tombée sur la demeure ducale des De Wendel lorsqu’un bruit au loin attira l’attention de deux jeunes femmes qui se trouvaient devant la demeure familiale. Intriguées, elles s’avancèrent vers la grille principale où elles entraperçurent une silhouette dans l’ombre. La plus jeune des deux prit peur et disparut à l’intérieur de la bâtisse tandis que la seconde, sourire aux lèvres, s’avança de plus en plus vers la grille et finit même par courir. Elle atterrit alors dans les bras d’un homme, grand, affublé d’une grande cape noire. Malgré l’obscurité, la jeune Maël avait reconnu son cousin, Aureus, qu’elle adorait particulièrement. L’homme l’embrassa sur le front et la porta comme une princesse jusqu’au pas de la porte où la petite sœur de Maël, Ange, avait ramené son père pour qu’il vienne voir. La petite effaça immédiatement l’expression de peur qu’elle arborait depuis plusieurs minutes pour n’afficher qu’un large sourire. Une minute plus tard, Maël avait laissé sa place à Ange dans les bras de leur cousin qu’elles étaient plus que ravies de voir. Sortant sa baguette, une fois la plus jeune de ses cousines posée à terre, il fit un petit mouvement avant de la ranger et murmura alors aux deux filles que des cadeaux les attendaient dans leur chambre respective. Une fois les deux filles parties, il embrassa son oncle allègrement qui exprima, lui aussi, sa joie de voir son neveu à Arras. La soirée fut ainsi faite pour les retrouvailles, non pas qu’Aureus ne vienne jamais sur ses terres natales mais ses venues étaient la plupart du temps brèves. La Saint-Éloi avait cet avantage qu’il demeurait à Arras plusieurs jours, pour le plus grand bonheur de sa famille. Il retrouva ainsi son père, son frère, ses sœurs, ses neveux, sa nièce, ses oncles, ses cousins, ses cousines. Toutes et tous étaient venus pour cette fête annuelle qu’il était formellement interdit d’oublier. Il était évident pour Aureus d’éviter de rajouter des griefs entre son père et lui. Pendant de nombreuses années, la question revenait, celle du mariage de l’héritier. La réponse demeurait négative jusqu’à ce que Blanche épouse Achille. Ce mariage confirmait la place de seconde dans l’ordre de succession pour la cadette De Wendel. Elle serait, à la mort d’Aureus, duchesse de Flandre.
Les jours passèrent et Aureus semblait plus détendu qu’à son arrivée. Profiter du temps libre n’était jamais évident pour un bourreau de travail comme lui. Les festivités étaient allées bon train et la ville semblait ravie, tout comme les membres de la maison ducale. Amédée était ravi que son fils était présent. Si seulement il savait à quoi Aureus avait renoncé. Chaque année, c’était le même refrain, le même souvenir qui le torturait. Ce jet traversant la pièce où ils se trouvaient tous les deux. Cette lumière qui sembla tout éblouir. Ce cri qu’il avait poussé de rage. Puis finalement, plus rien. Le calme. L’ombre. L’incompréhension. C’était mieux ainsi. Blanche reprendrait le duché après lui. Elle était bien plus douée que lui et s’intéressait beaucoup plus aux affaires familiales que lui. Ce n’était pas pour rien qu’il la laissait gérer même s’il avait un droit de regard du fait de son statut. Mais il faisait totalement confiance en Blanche pour la gestion du domaine et des affaires familiales. Face aux baies vitrées qui donnaient au jardin d’hiver une vue magnifique, Aureus fut rejoint par sa sœur. La fête de la Saint-Éloi était finie. L’effervescence s’était estompée. Tout le monde semblait bien fatigué mais content du déroulement. Le calme était si agréable et les premières gouttes de pluie qui se firent entendre ne vinrent aucunement déranger l’atmosphère qui s’était installée dans ce petit jardin. Les mots de sa sœur trouvèrent écho en lui mais sa vision des choses étaient bien différentes. Le travail d’usine ne lui manquait pas. Si son compagnonnage en orfèvrerie avait été une petite révélation, il ne souhaitait pas pour autant en faire son domaine de prédilection. Il n’était pas fait pour faire carrière dans le domaine familial. S’il avait pu d’ailleurs échapper à la situation dans laquelle il se trouvait, il l’aurait fait, sans hésiter. Cela lui traverse encore l’esprit, parfois, dans des moments de doutes.
- Tu sais bien que j’adore cet endroit. J’y passais des heures quand j’habitais encore pleinement ici. Mais contrairement à toi, les usines ne me manquent aucunement.
Aureus se montrait toujours franc envers sa sœur. Il n’avait aucun secret pour elle. Enfants, ils étaient toujours à faire les quatre cents coups ensemble, à croire que c’étaient eux les jumeaux et non Blanche et Hippolyte. De doux souvenirs lui vint alors à l’esprit, cette pièce se remplissant d’enfants qui jouaient ensemble, dans une harmonie si adorable. Des têtes blondes, brunes et rousses mélangées au gré du temps. Aureus se souvenait alors d’un temps où on l’appelait encore Gabriel et où sa sœur s’appelait Yaël. Bien loin des responsabilités, des statuts, des usines, l’innocence enfantine régnait en maîtresse sur la demeure ducale. Les rires d’enfants s’estompèrent et une voix féminine se fit entendre, la voix d’une mère. Douce et calme, c’était le souvenir qu’Aureus avait de la voix de Sybille De Wendel, sa mère, disparue il y a déjà six ans maintenant.
- Mère serait heureuse de voir ton investissement et ton travail ici, Blanche. À chaque Saint-Éloi, tu te surpasses. Tu feras une excellente duchesse de Flandre.
Voilà qui était dit, à nouveau puisque ces mots-là, ils les avaient déjà prononcés à l’égard de sa sœur cadette. Il lui avait toujours dit qu’elle serait une bien meilleure duchesse que lui ne serait duc. C’était un fait pour lui. Se tournant vers elle, voyant qu’elle avait revêtu un châle, il agita sa baguette pour faire apparaître une tasse sur le guéridon où se trouvait la baguette de sa sœur. Avec un sourire aux lèvres, il n’eut pas besoin de préciser ce qu’il y avait dans la tasse. Il savait que cela lui plairait. Sa phrase l’atteignit une nouvelle fois. Il est vrai que les apparitions d’Aureus à Arras se faisaient de plus en plus rares maintenant qu’il était le directeur du bureau de préservation du Secret. Ses responsabilités avaient décuplé au même titre que son travail. Une éternité était le mot. La dernière fois que le sorcier avait mis le pied dans ce jardin, il n’était pas encore directeur et cela remontait à plus de deux ans. Ses allées et venues étaient toujours rapides, brèves en dehors de la Saint-Éloi.
- Je devrais peut-être revenir ici plus souvent mais le boulot ne m’aide pas vraiment sur ce point, je dois dire. Mais assez parler de moi. Comment vas-tu, petite soeur ? Maintenant que je suis directeur, on ne se voit plus trop au bureau.
Aureus s’assied à son tour, faisant apparaître une seconde tasse sur une petite table finement travaillée qui se trouvait là. Depuis quatre mois maintenant, Aureus avait troqué son statut d'Oubliator pour devenir le directeur du bureau de préservation du Secret. Des souvenirs de Beauxbâtons lui revinrent alors soudainement en regardant sa soeur, revoyant toute leur scolarité, surtout les bêtises qu’ils étaient déjà capables de faire à l’époque ce qui le fit décrocher un léger sourire rien qu’à cette pensée. Mais aujourd’hui, ils avaient bien grandi et mûri. Héritiers du duc, le frère et la sœur étaient l’avenir de la famille, au même niveau tous les deux, l’un amené à succéder à son père comme le veut la loi, l’autre amenée à faire perdurer le nom des De Wendel.
#D2B03D : Aureus
Blanche de WendelLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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Succès
« Ce que tu peux être fermé d’esprit quand tu t’y mets. le rabroua gentiment Blanche. Ces usines sont avant tout le repère de gens que j’estime. Ce sont eux qui compte, eux qui forgeront l’avenir avec ou sans nous. Je préfère encore faire partie du voyage. »
Leurs ancêtres avaient nagés à contre-courant durant la Révolution. Blanche ne leur en voulait pas. Voir tout son monde s’effondrer du jour au lendemain, voir des proches disparaître dans la violence la plus totale, cela avait le pouvoir de sceller des esprits et des opinions plus sûrement qu’avec n’importe quel sort. Le temps avait pansé les plaies de leurs descendants, qui désormais, voguaient en eaux connues. La Lionne voulait suivre ce fleuve. Plus rien ne jouait contre eux, désormais. Elle détestait cette noblesse poussiéreuse qui s’attachaient à ses titres sans même en comprendre la teneur. La noblesse se cultivait au même titre que le caractère.
« Les femmes de notre famille ont toujours eu assez de caractère et de courage pour cela, j’ai été à bonne école. remarqua Blanche, tout sourire. Je me dois de faire mieux qu’elles, moi qui n’aies pas besoin de me cacher pour espérer disposer de mes titres et de mes richesses. La sorcière se tut. Pour autant, fais-moi le plaisir de mourir le plus tard possible. Le noir ne me va décidément pas au teint et je le porte trop souvent à mon goût. »
L’espace d’un battement de cœur, une ombre passa sur son visage. Ombre qu’elle réprima bien vite. Elle n’était pas ici pour remuer sa tristesse. C’était même tout le contraire. C’était un nouveau départ qu’elle souhaitait prendre, pour ses petits. Ils méritaient une mère comme Sibylle et Nanou réunies. Elle devait continuer seule, Achille ne lui laissait pas la tâche la plus simple mais elle s’y plierait. Il serait toujours temps de reprendre ses activités lorsque les jumeaux n’auraient plus besoin d’elle. Elle avait songé à prendre un nouvel époux, son père aurait sans doute accueilli la nouvelle avec un réel soulagement, mais ne pouvait s’y contraindre. Elle avait fait son devoir tout comme Achille. Sa prochaine union, elle la choisirait. Son cœur parlerait pour elle, non pas les desseins de sa famille. En attendant, elle ne précipiterait en rien les choses. Les de Wendel avaient parfois été comparés à des mauvaises herbes par leurs adversaires en politique. Pour une fois, Blanche reprenait bien volontiers leur comparaison. Ils étaient tous des mauvaises herbes bien vivaces, capables de s’épanouir dans la ruine comme dans les meilleurs jours et en grand nombre.
« Si j’étais toi, au-delà de ton apparence s’entend, tu devrais prendre un peu de temps pour notre famille qui réside à Paris. Le compromis me semble acceptable, même pour le plus grand serviteur du Secret, tu ne crois pas ? Oncle Léonard et Tante Halina seraient ravis de t’accueillir, en plus. Blanche porta sa tasse à ses lèvres, dégustant une gorgée de son contenu. J’avais fort à faire, ici. Les jumeaux, la Saint-Eloi, les usines… Hippolyte est un très bon gestionnaire et Adèle est parfaite avec les enfants mais je n’en reste pas moins leur mère. »
Comment expliquer ce sentiment qui l’avait prise, petit à petit, au sortir de la guerre ? Qu’elle avait changé jusqu’à un point qu’elle ne pouvait imaginer ? Blanche avait toujours loyalement servi la République et le Secret. Elle ne regrettait en rien sa carrière, ses carrières dans les faits. La France Magique était toujours passée avant elle-même, avant ses proches, avant tout. Avec déférence, elle avait accepté tous ces sacrifices sans la moindre hésitation. Elle avait dupé, espionné, détruit et construit à la fois. Si c’était à refaire, la de Wendel n’hésiterait pas. Les siens avaient toujours agi ainsi, sous la royauté comme sous la République. Une République qu’elle voulait servir autrement, comme un nouveau chemin qu’elle avait découvert alors qu’il avait toujours été là.
« … J’aimerai les voir plus souvent. lâcha-t-elle finalement. Le Secret est bien lourd à porter, même pour nous deux. Je ne veux pas qu’il brise aussi Maxime et Alix. Eux n’ont pas faits ce choix, contrairement à nous. J’aimerais qu’ils se souviennent de moi comme autre chose que comme un courant d’air. »
La fatigue parlait peut-être un peu pour elle. Blanche ne cachait que peu de choses à Aureus. Ses mots n’étaient pas un aveu, au contraire. Elle n’avait encore pris aucune décision, souhaitant avoir son avis de frère avant d’avoir celui de son supérieur. Qu’importe qu’ils ne soient qu’une seule et même personne dans ce cas. Elle savait que son aîné saurait faire la part des choses. Qu’il saurait comprendre le sentiment qui l’animait et qu’il pourrait l’aider à y répondre du mieux possible.
@Aureus De Wendel
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Succès
- Je sais… excuse-moi. C’est sans doute la fatigue du boulot. Je n’ai jamais été un grand admirateur de nos usines mais je dois reconnaître que les gens qui y ont travaillé, y travaillent et y travailleront ont toute mon estime et bien plus encore.
Blanche était la tête pensante de cette famille, de la fratrie des De Wendel. Ses paroles étaient vraies et il ne pouvait qu’acquiescer. Il rit à sa remarque. C’était là son but, de mourir le plus tard possible, lui qui avait encore tant de choses à accomplir dans sa vie. Il n’était pas friand à l’idée de reprendre l’activité familiale mais il avait trouvé un but à lui. En devenant directeur du bureau de préservation du Secret, il exerçait de menues responsabilités et côtoyaient une sphère bien différente que celle qu’il pouvait croiser dans les mondanités aristocratiques. Les pensées se succédaient dans son esprit et s’il n’était aucunement doté du pouvoir de lire dans les pensées de sa sœur, il avait clairement deviné celles-ci. Un léger sourire vint accompagner le discours repris de Blanche qui lui conseiller d’aller visiter leur oncle à Paris. Même la famille proche géographique n’avait pas l’honneur de pouvoir le voir. C’est que le directeur était très pris dernièrement, avec la montée de l’Aube et des accidents dans le monde moldu. Il y avait fort à faire.
- Et tu es une mère extraordinaire. N’en doute jamais. Je suis sûr que Maxime et Alix le savent. Nous nous efforcerons de le leur rappeler si besoin.
Blanche se donnait à fond dans tout ce qu’elle entreprenait. Elle était une mère exceptionnelle, une meneuse impitoyable, une employée hors-pair. Désormais, Aureus était son supérieur hiérarchique et il sentait bien que sa sœur avait une vie bien mouvementée et irrégulière. Cela ne lui permettait pas de profiter pleinement de ses enfants, encore bien jeunes. Maintenant qu’il était directeur, il était tout à fait capable de la soutenir en tant que frère mais également de la conseiller et de l’aider en tant que directeur. Pas de passe-droit. Pas de favoritisme. Tout devait demeurait dans le cadre établi par le ministère. Cela allait de soi. Parfois, il était à se demander si les jumeaux n’étaient pas Aureus et Blanche tellement ces deux êtres se connaissaient et lisaient en l’autre avec cette facilité déconcertante.
- Je sens ton désarroi, ma chère sœur. Cela me peine quelque peu de te voir ainsi même si, tu ne montres rien.
Blanche se montrait toujours forte, infaillible. Il était hors de question pour elle de se montrer faible face aux autres, encore plus face à ses enfants qui représentaient beaucoup pour elle. Aureus comprenait alors d’autant plus ce sentiment qu’elle semblait ressentir. Elle était leur mère et elle était seule. Achille était mort depuis sept ans maintenant. Orphelins de père, les jumeaux ne l’avaient, pour ainsi dire, jamais connu et ne pouvaient ainsi compter que sur leur mère et les De Wendel les entourant.
- Désormais, tu peux doublement me demander ce que tu veux. Je suis toujours ton frère et, de surcroît, directeur du bureau pour lequel tu travailles. Vois cela comme un avantage considérable même si, entre nous, je ne pourrai pas t’accorder mille faveurs, cela s’entend.
Aureus s’était quelque peu détendu et arborait alors un ton amusé. La Saint-Éloi n’était pas qu’une fête joyeuse pour le frère et la sœur. C’était une dépense d’énergie considérable, surtout pour celle qui avait tout organisé. C’était également un plongeon en arrière, de plusieurs années, de plusieurs décennies. Tous deux se rappelaient avec quelle ferveur leur mère préparait cette fête. C’était grandiose et Blanche perdurait cette tradition, fournissant le même travail que leur défunte mère. C’est également lors de la Saint-Éloi que la famille De Wendel se rendait, en cortège ou parfois en duo comme c’était souvent le cas pour Aureus et Blanche. Regardant sa sœur dans les yeux, ce même regard que leur mère leur portait autrefois, Aureus songeait à tout ce qu’ils avaient traversé ensemble, proches de l’autre ou bien éloignés par la force des choses. La guerre ne les avait pas épargnés et c’était un grand soulagement lorsqu’ils se retrouvèrent. Désormais, ils œuvraient pour la préservation du Secret, un but commun qui les liait encore plus l’un à l’autre.
#D2B03D : Aureus
@Blanche De Wendel
Blanche de WendelLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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Etat Civil : Epouse de résistant et résistante elle-même durant la guerre, les choses ne pouvaient que mal tourner... Blanche est désormais veuve d'un ami cher
Occupation : Professeure de défense contre les forces du mal à l'académie de Beauxbâtons, ancienne employée du renseignement puis formatrice pour ce dernier
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Succès
« Entre être et paraître, il y a un monde. Tu es bien placé pour le savoir. »
La sorcière se permit un nouveau sourire, presque amusée par son propre trait d’esprit. Les de Wendel étaient à la fois tout et rien. Ouvriers et patrons. Femme et homme. Sorcier et changelin. Elle ne voulait pas qu’Agnès martèle aux jumeaux qu’elle était une bonne mère. Non, elle voulait leur prouver. Il fallait dire que sa propre mère avait mis la barre bien haut. Son sourire se mua à une moue un peu désabusée, alors que son frère reprenait la parole. Troublée, Blanche l’était. Elle ne se voilait pas la face pour autant, ayant conscience de son actuelle faiblesse. Il fallait qu’elle retire au plus vite le projectile de sa blessure, toute mentale soit-elle.
Aureus acceptait de l’écouter, comme toujours. Leurs disputes, car elles existaient, ne duraient jamais longtemps. Elles finissaient toutes par devenir des plaisanteries. La de Wendel scruta un moment le fond de sa tasse, comme si elle espérait y trouver une quelconque réponse. Elle n’avait jamais eu une appétence particulière pour les arts divinatoires, leur préférant l’art du duel magique. Sa carrière ne s’en était que mieux portée. Blanche ne croyait qu’en ses capacités, à sa magie et en ses compétences propres. Il n’y avait pas de destinée dans tout cela. Ils étaient les seuls artisans de leur avenir et c’était aussi de cela qu’il était question ce soir.
« Je ne t’en demanderai qu’une seule, en ce cas. Une unique et minuscule faveur, rien de plus. Blanche se tut un moment, les ménageant tous deux. J’aimerai trouver du temps pour les jumeaux, qu’ils n’aient pas à craindre comme notre mère que je disparaisse du jour au lendemain. Tu sais à quel point j’ai pu donner de ma personne ces dernières années et à quel point la préservation du Secret me tient à cœur. »
Aucun mensonge, aucun secret. Pas entre eux, jamais entre eux. C’était un marché que Blanche voulait proposer à son aîné. Une manière de veiller à ce que les jeunes générations puissent avoir une autre possibilité, un autre chemin à emprunter pour leur avenir. Ils étaient leur futur et il fallait qu’ils puissent faire leur choix en connaissance de cause, non pas en suivant aveuglément leurs parents. Au fond, il s’agissait d’une mission comme une autre, si ce n’est qu’elle lui assurerait de rester en France pour plusieurs années. Au moins le temps que cette crise politique qui s’annonçait s’apaise. D’ici-là, Alix et Maxime auraient suffisamment grandis et elle pourrait retourner sereinement à d’autres activités.
« Il y a une solution pour concilier mes multiples vies. Une nouvelle mission dont j’aimerai être investie avec votre accord, Directeur. Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres. Me laisserais-tu défendre, pour quelques années seulement, le Secret autrement ? De donner aux jeunes générations les armes pour se défendre dans un monde qui pourrait grandement changer dans les années qui viennent ? »
Pour appuyer ses propos, Blanche tendit un feuillet en direction de son frère. Le morceau de papier avait été plié plusieurs fois, en témoigne les marques qui s’y trouvaient. Il s’agissait d’une lettre envoyée par un membre de son réseau. C’était ainsi qu’elle avait appris que le précédent professeur de défense contres les forces du mal prenait sa retraite. L’occasion était trop belle, elle se devait de la saisir ! Après tout, n’avait-elle pas aussi bien affrontés créatures magiques que sorciers peu recommandables ?
« Qu’en pensez-vous, Directeur ? Ne s’agit-il pas d’une offre en or ? C’est toute la future génération de toute l’Europe que je pourrais prendre sous mon aile. Imaginez ce que pourrait donner de jeunes sorciers formés dans les valeurs de notre République, toutes les graines que je pourrais semer. »
C’était à leur avantage, à tous les deux. Blanche voulait y croire. Ce poste lui permettait de s’entraîner, d’offrir son savoir à d’autres personnes qu’aux employés du Bureau, de faire éclore des idées nouvelles. Et ce, tout en gardant un œil sur les familles les plus conservatrices par le biais de leurs rejetons. Et pour cela, il ne lui fallait qu’une petite signature, qu’une lettre de recommandation, une preuve de l’aspect sans tâche de ses années de service. Il ne s’agissait que d’une disponibilité de quelques années, rien de plus. Mais les retombées pourraient être pour le moins dignes d’intérêt.
@Aureus De Wendel
Aureus De WendelLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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Succès
- Toi ? Professeur à Beauxbâtons ?
Non pas que la demande était des plus étonnantes, Blanche avait un don pour la transmission et le partage de savoir. Il l’imaginait aisément dans un accoutrement de professeur, enseignant aux jeunes enfants comment se défendre. Mais elle ne l’imaginait pas dans une fonction moins stimulante que celle qu’elle souhaitait quitter. Mais les arguments de sa sœur avaient fini de le convaincre. Elle souhaitait retrouver sans doute un quotidien plus calme, lui permettant d’allier ses convictions et sa vie de famille. Il ne pouvait pas entièrement comprendre mais imaginait aisément la chose. C’est ce qu’il aurait souhaité avec Elle – il ne pouvait plus la nommer, pas même dans ses pensées – ou bien plus récemment avec Rachel. Mais sa décision était prise. Jamais il ne songerait à rompre cette auto-promesse. Seulement, il convenait à l’homme, moldu ou sorcier, de ne jamais dire jamais. Car l’avenir n’était jamais réellement tracé. Terminant la lecture de la lettre, apprenant ainsi que le professeur de Défense contre les Forces du Mal prenait sa retraite cette année, Aureus releva son regard vers sa sœur dont les yeux étincelaient. En tant que professeure, elle espérait pouvoir transmettre les valeurs républicaines à la jeune génération, celle de leurs neveux et nièces, celle de ses enfants et les futures à venir. Elle pourrait également les mettre en garde de tous les dangers que leur monde présentait et défendre aussi la cause du Secret. Car le frère et la sœur avaient ce but commun de préserver à tout prix le Secret, élément crucial et primordial de la société magique mondiale.
- Ton frère est un peu étonné de ce choix de carrière mais imagine aisément tes raisons. Cela te permettrait effectivement d’avoir du temps pour Maxime et Alix.
Il marqua une courte pause, prenant son verre qu’il avait posé là et buvant quelques gorgées avant de reprendre.
- Ton directeur, lui, t’encourage à suivre cette voie et va te donner l’approbation nécessaire pour se faire. Enseigner à la jeune génération est un beau métier et si cela peut servir la cause du Secret alors...
Aureus marqua à nouveau une pause, posa son verre, s’approcha de sa sœur et la prit dans ses bras.
- … je ne peux qu’être fier de toi, ma sœur. Je sais que tu excelleras tout autant dans cette nouvelle carrière qui s’offre à toi.
Comment ne pas être fier de cette femme ? Blanche ressemblait en beaucoup de points à leur mère qui était combattante et une force de la nature. Aureus la voyait en elle, dans ce regard, dans cette combativité, dans sa volonté. Brisant l’étreinte fraternelle qu’il venait de lui offrir, il reprit une expression plus sérieuse et solennelle.
- Nous verrons les détails quand nous serons de retour du Bureau mais c’est une requête acceptée, Madame De Wendel.
Aureus garda son sérieux quelques secondes avant d’afficher un large sourire qui rayonnait son visage fatigué. D’un coup de baguette, il remplit deux coupes qui apparurent. Lui en tendant une, il l’invita à trinquer avec elle pour cette décision qui changerait quelque peu sa vie future et lui apporterait tout un tas de nouvelles aventures. De son côté, Aureus commençaient un nouveau chapitre dans sa vie, celle de directeur du Bureau de préservation du Secret. Il ne l’était que depuis quatre mois maintenant mais il savait qu’un jour, il voudrait plus, il voudrait autre chose.
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« Oui, moi ! La seule et unique Blanche de Wendel ! » s’exclama la sorcière, sur le ton de la comédie burlesque.
Son sourire n’inspirait que le rire. Elle ne voyait pas cette possibilité comme une fin mais comme la suite logique de son existence. Elle avait donné de sa personne, de son sang, durant toutes ces années. Un sacrifice qu’elle réitérerait avec le même zèle dans quelques années. Après tout, elle ne pouvait changer sa nature profonde. Il n’était de toute manière pas question de cela. Elle prenait juste du recul pour mieux sauter à nouveau.
« C’est là la raison principale. Nous avons eu une mère formidable. Je me dois d’offrir au moins la moitié de cela aux jumeaux. reprit Blanche, avec un hochement de tête décidé. Pour autant, ne pense pas être débarrassé de moi. Je reviendrais bien assez vite, tu n’auras pas le temps de te rendre compte de ma disparition, Monsieur le Directeur. »
C’était une autre promesse et Blanche ne rompait jamais celles qu’elle formulait auprès de son aîné. Elle était capable du pire pour concrétiser leurs ambitions. Pour le reste, et plus encore pour lui, elle n’avait que loyauté et affection. Les de Wendel avaient toujours vécu ainsi. Tout comme les métamorphomages dont ils descendaient, ils ne pouvaient se défaire de leur nature changeante et des devoirs qui y étaient raccrochés. Aussi, Blanche ne put retenir un rire, alors qu’Aureus l’enserrait dans ses bras. Oui, c’était pour le mieux. Elle apporterait un nouveau souffle à sa discipline et la ferait sienne.
« Je l’espère. Tu verras, tu n’auras pas l’occasion de regretter ta décision. Elle inclina la tête sur un côté, comme soulagée d’un poids. De la paperasse, toujours de la paperasse avec vous, Monsieur le Directeur. J’imagine que je dois m’y accoutumer. L’éducation magique n’est pas exempte de reproches à ce sujet. Il faudra que j’y mette bon ordre également, vous savez à quel point je n’aime pas perdre du temps en futilités. »
Blanche trinqua bien volontiers, appréciant par la suite le contenu de sa coupe. A une nouvelle vie ! La sienne, pour le moment. Un renouveau de plus. Et pourtant, il y avait toujours cette excitation qui la parcourait, quand une nouvelle mission s’offrait à elle. Qu’elle devait changer de visage, de voix, d’âme presque. Au-delà d’être une nécessité, c’était aussi par goût du défi qu’elle se prêtait à ces mascarades. Elle se tisserait une autre identité pour les couloirs de Beauxbâtons, plus proche de ce qu’elle était réellement mais sans pour autant se montrer sous son véritable jour. Un de Wendel n’était jamais davantage lui-même qu’à l’abri des regards.
« … Et toi, cher frère, n’as-tu pas quelques projets à m’annoncer ? Notre Bureau va-t-il connaître quelques renouveaux ? »
Elle sentait que quelque chose se préparait, du côté d’Aureus. Ils avaient passé bien trop de temps ensemble pour qu’elle ne remarque pas ses songeries, ses rêveries. Tout cela l’intriguait et, à présent qu’elle lui avait confié son secret, la sorcière escomptait qu’il serait plus enclin à faire de même, à présent.
@Aureus De Wendel