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Lycanthrope, mâle alpha de la meute rouge originaire de Russie, magister de l'Ordre du Temple, protecteur du secret magique. 
Mère maquerelle de l'Empire des Sens, italienne au sang chaud et à l'accent méditeranéen prononcé, veuve noire, habile manipulatrice.
Veuve d'Apcher, née Karkaroff, préceptrice des enfants d'Apcher avant leur entrée à Beauxbâtons, contre le secret magique, proche de Tarek Shafiq.
Veuve de l'ancien baron du Gévaudan, candidate à la chambre de la noblesse, magistrat supérieur à la cour de Justice Magique, lycanthrope non recensé.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliquaMemory is everything. feat Tatiana
Perseus RosierLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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Occupation : Apothicaire, soulage les maux autant qu'il les aggrave, propriétaire d'une officine que son père lui a laissé en héritage, Elixirs & onguents Rosier
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❃ L'île de la cité, Elixirs & onguents Rosier
❃ @Tatiana Du Cirque
Un matin monotone peint d'un voile blanc se marie bien avec les températures hivernales, tandis que l'apothicaire s'affaire en silence dans son antre. Les fioles enchantées en lévitation se frôlent et se bousculent, tintent parfois lorsque Perseus passe entre elles. En ce jour paisible nul ne presse le seuil de sa porte, le calme régnant en maître, accompagnée seulement du crépitement du feu qui danse dans la cheminée, dégageant une étrange chaleur qu'on ne peut pas qualifier de réconfortante pour autant. L'extérieur de l'officine dissuade les curieux de s'aventurer ici, le nom Elixirs & onguents Rosier suffit à faire tourner bien des talons, éloignant ainsi toute nouvelle clientèle. D'ordinaire, personne hormis les habitués ne souhaite se frotter aux épines du benjamin. Pourtant, à l'intérieur, une lumière inattendue éclaire les lieux bien plus qu'on ne pourrait le croire. Le feu crépite dans la cheminée et les bougies disposées ici et là, mettent en lumière des étagères garnies de roses et de fleurs diverses, tandis qu'un puits de lumière émane d'une lucarne, diffusant quelques rayons de soleil à travers le plafond. Perseus a fait installer cette ouverture après avoir acquis l'officine, incapable de vivre dans cette obscurité qui le terrifie tant. Ici l'air est chargé d'une atmosphère pesante, mais avec le temps, on finit par s'y accoutumer, à apprécier les senteurs du bois, des fleurs , des effluves de décoctions qui s'échappent des fioles laissées ouvertes.
Bientôt, il envisage un nouveau départ en Chine avec ses enfants, ou peut-être à Marseille pour des vacances chez les Savelli. Ebouriffer les cheveux de ses neveux et surtout approfondir ses connaissances en magie noire. Mais rien n'est encore décidé, il lui est de plus en plus difficile de plier bagages et de disparaître comme autrefois. Ces dernières tentatives de départs se sont évanouies d'un simple revers de main et d'un soupir las. Une fois de plus, une rose lui murmure qu'il ne partira pas. S'il n'avait pas été potionniste, apothicaire, nul doute qu'il aurait été un excellent fleuriste. Derrière le comptoir de vente, il dévisage un mur épais de ronces. En quelques secondes, les branches s'écartent et les épines lui ouvrent le passage. L'arrière-boutique est dangereusement gardée, seule une poignée de Rosier et leurs invités peuvent y accéder. Une alcôve secrète, bien plus modeste que la boutique principale, l'accueille, et les bougies s'allument sur son passage. Dépourvue de fenêtres, elle offre juste assez d'espace pour préparer des potions, avec un divan destiné aux âmes en peine. Ici on ne chante pas les louanges de l'amour, on y invoque la mort. Ce laboratoire improvisé est le lieu où il confectionne remèdes et poisons sur place, et où il reçoit les esprits les plus tordus.
Perseus ne s'attarde pas, simplement venu récupérer quelques fioles déjà préparées. Une commande à honorer, il sait que son bienfaiteur passera dans la journée, comme promis par le hibou envoyé hier. Rien d'excentrique ou mortel, rien qui intrigue l'apothicaire dans cette tâche routinière. Lorsqu'il réintègre sa boutique principale, les ronces se referment derrière lui et la porte d'entrée s'ouvre pour accueillir une jeune femme. Bienvenue. Le voix neutre, il dépose sur le mince comptoir ce qu'il vient de récupérer, prenant son temps. Il laisse également ses lunettes, un accessoire qui lui donne pourtant l'illusion de moins plisser les sourcils pour lire ce qu'il écrit. Sans elles, le monde redevient flou et laid, les détails s'estompent, et la jeune femme se fond dans le décor, devenant une fleur parmi toutes celles qui jonchent murs et étagères. Les iris, autrefois d'un bleu éclatant, sont désormais voilés d'une timide teinte fade et pastel, évoquant le ciel blanchi par les nuages. Un bleu triste, dans lequel personne ne souhaite hélas se perdre.
L'apothicaire quitte son comptoir avec une démarche douce, s'approchant d'elle sans un bruit. Il semble même flotter dans l'air, élégant et gracieux, dont la posture semble rappeler celle des nobles qu'il méprise tant. Que puis-je faire pour vous ? demande-t-il d'une voix douce, accompagnant sa question d'un sourire qui cache mal son hypocrisie, une tentative de sympathie feinte. Même dans la familiarité, il semble dégager un mépris discret envers tous ceux qui franchissent le seuil de sa boutique. Vous semblez jeune et loin de chez vous. La vingtaine pas plus, pas autant que ses enfants en tout cas. Perseus la dévisage, cherche un détail qui pourrait trahir ses origines. Porte-t-elle un nom noble ? A-t-elle été envoyée par quelqu'un ?
Tatiana Du CirqueCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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01 Novembre 1927
Venir jusqu'ici eut été plus difficile qu'elle ne l'aurait cru de prime abord. La journée ne brillait pas de sa meilleure étoile et Tatiana avait confronté plusieurs contrariétés avant de pouvoir pousser la porte de sa destination. "Elixirs & onguents Rosier" lui avait été recommandé par une amie de longue date, l'une des rares personnes à l'avoir approché lorsqu'elle étudiait à Beauxbâtons. Une des rares filles, de deux ans son aînée, à surpasser les rumeurs à son sujet et découvrir qui elle était réellement. Et rien que pour cela, sans regard pour leur différence de statut social, elle restera toujours une amie proche et des plus précieuses.
Il leur avait fallu passer la barrière de la langue, puis combattre ses crises d'amnésies, mais il s'était forgé de tout cela une excellente relation qui perdurait encore aujourd'hui via de nombreux échanges de courriers, de cadeaux innocents échangés par chouette et, parfois, de rencontres le temps d'un repas ou d'un simple café. Aspen Rosier lui avait légué nombre de ses astuces et techniques pour faire travailler sa mémoire, l'encourageant à lire et à noter religieusement ses souvenirs les plus précieux. Elle lui avait même proposé de lui offrir une pensine, mais la jeune russe en avait été tellement choquée (du prix), qu'elle avait boudé son amie plusieurs semaines.
Puis, au détour d'une correspondance plus récente, il était venu dans leur discussion à ce sujet la mention d'une boutique. Celle du père d'Aspen, rien que ça ! Tatiana, malgré la lettre de recommandation fournie par son amie, n'avait pas encore eu l'occasion de s'y rendre car il y avait non seulement ses horaires erratiques du Cirque, mais aussi la question pécuniaire. Mais c'était aujourd'hui de l'histoire ancienne. Sous mécénat, bientôt présentée à la haute société parisienne et même de France, l'oiselle ne pouvait éternellement crouler sous sa malédiction. Il était temps de prendre sa vie en main, même dans les aspects qui la terrifiaient le plus.
C'est pourquoi elle se tenait là, dans une boutique qui lui inspira immédiatement une grande fascination, de celle un peu morbide pour tout ce qui flaire le dangereux et l'interdit. Ses sens de lapin aux aguets, elle remarqua immédiatement la haute silhouette d'un homme, mais comme ce dernier ne semblait pas pressé à venir l'accueillir formellement, Tatiana en profita pour continuer de gorger ses mires azurées de tous les détails et objets qui couvraient murs, étagères et tables. L'approche de l'apothicaire passa presque inaperçue, manquant de faire sursauter la jeune fille quand la voix de l'homme s'éleva de nouveau. Beaucoup plus proche. Trop proche même.
Elle leva sur lui son adorable frimousse, cheveux remontés en un chignon sage mais qui ne parvenait pas totalement à retenir ses boucles sombres d'ombrer ses tempes et son front. Sur sa peau pâle s'éclaboussait des tâches de rousseur qu'un maquillage très discret ne faisait pas totalement disparaître. Silencieuse un temps, elle l'observa d'un œil attentif, perçant sans peine l'hypocrisie de son sourire et le mépris que l'homme semble lui porter immédiatement. Pourtant l'oiselle était bien habillée maintenant, portant du sur-mesure grâce à la générosité de son mécène.
Sa mise était fraîche, sans prétention certes, mais à la toute dernière mode. Son écharpe de laine possédait même d'exquis motifs brodés à la main par sa mère adoptive, de ces fleurs et géométries russes traditionnels. Avant de répondre, elle retira ses gants pour les ranger dans la poche de son manteau dont la ceinture dessine une taille svelte. Ses gestes sont délicats alors qu'elle tire un peu sur son écharpe pour s'offrir un peu d'air dans la chaleur de la boutique. Ses yeux n'auront quant à eux pas quittés ceux, délavés par la vieillesse, du sorcier.
Elle n'était pas dupe, Tatiana. De ses années comme Harangueuse au Cirque, mais plus encore maintenant qu'elle était sous la tutelle avisée et tranchante d'Auguste Lestrange. Ainsi elle découvrait les jeux mesquins de la haute société avec ces mots cachés entre les lignes, ces insultes camouflées en compliments hypocrites, ces rires discrets qui hurlaient aux bonnes oreilles la gêne et l'embarras... Elle connaissait maintenant.
Alors elle se fendit d'un sourire identique à celui de son interlocuteur et pencha légèrement la tête en jouant sur sa jeunesse pour paraître innocente et délicate. Sa voix, douce et mélodieuse, parfaitement modulée pour plaire et caresser les tympans, s'éleva pourtant sans se cacher de sa petite note mordante et acide :
"- Oh et bien, si pour vous au delà d'un arrondissement ou deux de Paris, c'est loin de chez soit... Alors oui ! J'ai grandement voyagé, bravant le froid et les tramways en retards, cochers mal embouchés et badauds sirupeux d'amours à la sauvette qui prennent tout un banc pour eux comme si le reste du monde n'existait pas."
Le mélodrame théâtrale fut parfaitement dosé. Elle posa une main sur sa gorge, à hauteur de la clavicule, comme pour feindre une faiblesse passagère au rappel de ses tracas. Mais ses yeux pétillaient alors qu'ils reluquaient l'homme et elle continua de sa fraicheur piquante :
"- Ce fut éprouvant pour quelqu'un de si jeune que moi, ne pensez-vous pas ? Cela mériterait, que sais-je... D'un thé bien chaud pour commencer ? Mais avant ça, je vais vous montrer la carte -qui n'en a que le nom- que l'on ma confié avant mon départ pour une telle aventure. Et vous conviendrez avec moi que je mérite, à défaut d'un peu moins de condescendance, au moins de votre temps, monsieur Rosier."
Et là dessus, l'oiselle lui tendit une note pliée en quatre. Un caché de cire brisé portait l'emblème des Rosier. L'intérieur de cette note contenait, comme la jeune femme venait de l'indiquer, une carte grossière de l'île de Paris avec dans un coin le nom de la boutique. Il fallait une certaine imagination pour reconnaître le tracé des rues et les quelques repères griffonnés à la hâte. Dans un autre coin, quelques lignes couchées d'une écriture familière pour Perseus, témoignait d'une correspondance entre Tatiana et sa benjamine. Elles semblaient bonnes amies et il y était mention d'une "maladie" et de la promesse d'un remède sinon pour la guérir au moins pour en ralentir les effets.
Tatiana n'avait pas lâché l'homme du regard et lui laissa quelques secondes pour prendre connaissance du courrier avant de tendre la main pour en réclamer le retour. Son expression restait cordiale, parée de ce joli sourire et de ce regard franc qui dansait très (trop) souvent avec un brin d'insolence ingénue.
"- Aspen m'a vivement conseillée votre boutique, j'espère que ce ne sera pas en vain." Assena-t-elle finalement, d'un ton de douce reproche.
One lost little star
✻ Softly as she tumbles ✻
Quietly as she treads
Through those hollow rooms
That live inside her head,
✻ Memories ; they've escaped
To years she cannot feel ✻
Quietly as she treads
Through those hollow rooms
That live inside her head,
✻ Memories ; they've escaped
To years she cannot feel ✻
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