[Lachesis | Aureus De Wendel ] L'oeil de lynx

Nom

Ducs et duchesses de Flandres, autrefois proches du pouvoir et proches de la royauté, les De Wendel sont aujourd’hui une famille profondément républicaine, ayant à cœur de garder en mémoire les acquis de la Révolution française. Véritable famille qui vit dans son temps, elle a traversé les siècles et demeure encore aujourd’hui la plus puissante et la plus riche du duché de Flandre. Il est ainsi fier de porter ce nom et de faire partie de cette famille dont il est l’héritier malgré le titre ducal. Sans renier le passé, il construit le présent, espérant ainsi assurer le meilleur des futurs.

Prénoms

À la naissance de chaque De Wendel, un prénom mixte lui est attribué. Chaque enfant de cette famille peut ainsi choisir son prénom une fois qu’il se sent prêt à entrer dans la voie choisie. Gabriel est ainsi né jusqu’à ce qu’il acheva ses trois ans de compagnonnage, traditionnel dans la famille, dans le domaine de l’orfèvrerie. Si le compagnonnage ne fut que pour faire plaisir au chef de famille, il apprécia malgré tout le travail de l’or et l’instruction que l’on lui donna pendant ces trois ans. Le choix du prénom fut alors tout trouvé pour lui : Aureus rappelant ainsi la spécialité qu’il avait choisi.

Naissance

Il est né le 9 janvier 1885 au milieu d’une nuit d’hiver entre les murs de la demeure familiale située à Arras, capitale ducale. Il est le premier enfant de ses parents qui eurent, après lui, de faux jumeaux et une fille.

Parents

Son père est Amédée De Wendel, gérant des usines familiales, issu de la longue lignée des ducs et duchesses de Flandre depuis de nombreux siècles. Actuel duc de Flandre, il a abandonné l’idée de raisonner son fils qu’en à la décision de ce-dernier de ne pas se marier ni d’engendrer, comme son frère et ses sœurs, mais ne peut d’être fier de la carrière de son fils. Sa mère est Sybille Taelman, une femme simple issue de la noblesse belge, sans occupation particulière due à une santé constamment fragile. Elle est un réel modèle pour son fils aîné qui aura bien eu du mal à se relever de la mort au retour de la guerre. Leur mariage symbolise alors l’alliance entre les régions du nord, notamment avec la toute récente aristocratie belge.

Nature du sang

Bien que cela ne soit pas une caractéristique dont il se vante particulièrement, Aureus est de sang-pur. En aucun cas, il est pour la suprématie du sang, se montrant en total opposition avec les idées de ce mage dont le nom lui a vite échappé après sa fuite.

Situation matrimoniale

Célibataire, rien de plus, rien de moins. Il est réellement tombé amoureux une seule fois, il y a longtemps, et plus jamais il ne l’a voulu. Cette fille, il était prêt à l’épouser mais comme elle était d’une famille non noble, son père n’a jamais voulu, clamant que les intentions de la jeune fille étaient mauvaises. Ne pouvant croire à cela, il dut en avoir le cœur net et la vérité ne fut que plus douloureuse. Depuis cette histoire, il prit la lourde décision de ne jamais se marier. Cela ne l’empêcha néanmoins pas d’avoir des conquêtes, à la fois féminines mais également masculines.

Occupation

Après de brillantes études et malgré un comportement parfois reproché, il entame son compagnonnage de trois ans comme il est de coutume chez les De Wendel. Il se spécialise dans l’orfèvrerie pour faire plaisir à son père et ne pas entendre ses incessantes réflexions. Néanmoins, à la fin de celui-ci, il entame une carrière d’Oubliators au sein du bureau de préservation du secret. Cela le mène, après près de vingt ans de service, à en devenir le directeur.

Scolarité

C’est à la rentrée 1896 que Gabriel fit son entrée à l’école de sorcellerie de Beauxbâtons. Le jour de son arrivée, il rejoignit le village de Pouyastruc accompagnée de sa mère, Sybille, usant alors du transplanage comme moyen de transport. Drôle de sensation pour le jeune garçon de onze ans qui fut alors impatient d’apprendre la technique quelques années plus tard. Face à Melusine, Gabriel attendit de longues minutes avant de voir le paysage qui l’envoya dans sa faction. Son esprit semblait tourmenté, indécis, incertain. La plage, le champ de blé ou la forêt. Aucun des trois paysages ne sembla apparaître dans les trente premières secondes. Audacieux comme l’Aurore. Éloquent comme le Zénith. Stratège comme la Nuit. Gabriel était les trois et plus encore. Mais Mélusine décela quelque chose dans la réponse que le jeune sorcier de onze ans lui donna, un petit plus qui la fit se décider à faire apparaître une plage aux premières lueurs du jour. Gabriel entra ainsi dans la faction de l’Aurore.

Composition baguette

Après avoir reçu sa lettre le 1er juillet 1896, Gabriel s’est rendu là où tout jeune sorcier se rend pour acheter tout le nécessaire de première année. C’est donc chez Cosme Acajor, célèbre fabricant de baguettes magiques pour la France et les pays limitrophes, qu’il obtint sa baguette. Si les achats basiques de livres et nécessaires de magie furent assez évidents et faciles, le choix de la baguette, revenant à celle-ci puisque la baguette choisit son sorcier, fut plus compliqué. Tout ne pouvait pas être aussi simple et rien n’était jamais simple avec Gabriel. Le fabricant lui proposa plusieurs baguettes :

- Bois de vigne, ventricule de dragon, 27,30 cm : il faillit mettre le feu au registre du propriétaire des lieux. Cela lui valut un regard noir pendant plusieurs secondes même si de toute évidence, Gabriel n’y était pas vraiment pour quelque chose.

- Bois d’if, plume de phénix, 33,75 cm : puissante baguette qui mit sens dessus dessous tout un pan d’une étagère et les boîtes de baguettes entreposées dessus.

- Bois d’amourette, corne de Basilic, 34,16 cm : baguette caractérielle qui permit de voir immédiatement qu’elle ne convenait pas à Gabriel qui perdit le contrôle de la baguette. Le fabricant occupé à esquiver les sorts qui se lançaient, la situation fut sauvée par la mère du jeune sorcier.

C’est au bout d’un bon gros quart d’heure que la mère et le fils quittèrent la boutique de Cosme Acajor – réparée et rangée par les soins de la duchesse. Dans sa main, Gabriel tenait une baguette dont il semblait être fier. Elle était en bois de bouleau et possédant un crin d’Abraxan. Moyennement flexible, sa baguette mesure 30,28 centimètres et ne présente pas de caractéristiques visuelles particulières, si ce n’est le petit pommeau argenté ornant le manche de la baguette. Plus tard, lorsque Gabriel se reprénomme Aureus, il confectionne un nouveau pommeau en or, finement travaillé et sur lequel il grave un lynx.

Patronus

Désireux d’apprendre tout ce qu’il y avait à savoir sur le maniement de la baguette et les sortilèges possibles et inimaginables, Gabriel s’entraîna dès son plus jeune âge, durant sa scolarité et plus encore une fois diplômé, à des sorts plus complexes les uns que les autres. Le sortilège du Patronus en faisait évidemment partie. D’échec en échec, il réussit à créer une sorte de petite boule lumineuse à l’âge de dix-neuf ans. Il ne lâcha rien et lorsqu’il devint Oubliator, il s’entraîna plus encore jusqu’à réussir à créer une forme animale : un lynx.

Epouvantard

Bien qu’il n’en donne pas l’air, refoulant celui au plus profond de lui, Gabriel possède plusieurs peurs. Cependant, une seule n’a pas réussi à être vaincue et surpassée par le jeune sorcier. Cette peur était viscérale et la vue de cet animal le faisait, autrefois, fuir les lieux pour s’enfermer dans sa chambre et, à défaut, dans la pièce la plus proche. Cette peur lui vient de son enfance, un jour où la famille De Wendel avait organisé une fête à Arras. Les convives discutaient, mangeaient et buvaient. Les enfants rigolaient, jouaient et criaient. Puis Sybille, toujours attentive à ses enfants, entendit un cri différent. Ce n’était pas de l’amusement mais son fils, Gabriel, qui pleurait. Il s’était fait mordre par un serpent. Profondément choqué par cela, l’enfant en garda ainsi une peur jusqu’à l’âge adulte. Aureus n’aimait pas les serpents et c’est donc cette forme que prend l’épouvantard lorsque le sorcier se retrouve face à la créature.

Amortentia

Il ne saurait préciser quelle odeur il sent en premier lorsqu’il est en présence de l’amortentia mais elle lui rappelle les fonderies, le métal chaud, l’or qui fond faisant ainsi référence à son enfance dans les Flandre en visitant les usines familiales ou bien lors de son compagnonnage où il perfectionna ses connaissances en orfèvrerie. Plus concrètement, il pouvait reconnaître l’odeur d’un parfum, encore une fois, faisant écho à son passé. Bien qu’il ait fait abstraction de cette fille qu’il voulait épouser, il avait encore à l’esprit, bien caché, bien enfoui, l’odeur de la rose, fleur qu’il ne supporte plus de voir aujourd’hui. Une dernière odeur pouvait arriver jusqu’à son nez, une odeur qu’il appréciait par-dessus tout et qui le ramenait, ici aussi, à son enfance mais également à quelques années en arrière. Fermant les yeux, il respirait l’air frais lors d’un matin printanier, mélange d’odeurs en tout genre. Il revoyait alors sa mère, Sybille, et lui se promenant dans les jardins à Arras. Aureus détestait ainsi cette potion car elle faisait appel à trop de souvenirs douloureux et mélancoliques.

Particularité Magique

Des cheveux jusqu’aux pieds, Aureus a appris à maîtriser sa particularité magique qu’il reçut de son engeance. Les De Wendel sont en effet, pour la plupart, métamorphomage, ayant ainsi la capacité de moduler son corps à volonté. Voulant faire le malin une fois, plus jeune, il tenta de prendre l’apparence de son père mais n’en résulta qu’une grave blessure à la jambe qui le laissa un temps boiteux. Aujourd’hui, il arbore une énorme cicatrice sur la jambe droite et semble parfois avoir encore quelques douleurs dans celle-ci. Véritable outil de travail dans sa carrière d’Oubliator, il usa également de ce pouvoir pour faire les quatre cents coups avec sa sœur Blanche. S’il use encore de la métamorphomagie, Aureus sait dans quel état cette pratique le laisse à chaque fois et semble, enfin, comprendre qu’il doit l’utiliser avec prudence.