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Les rouge-gorges chantent en automne

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(#) Les rouge-gorges chantent en automne

missive rédigée par Elric d'Adhémar le
  • 12 Septembre 1927 • Domaine d’Hermance • @Zinaïda d'Adhémar

    TW • Fausse Couche & Deuil

    Le fond de l’air est frais et sec ce matin-là lorsque Elric sort sur la terrasse faisant face au lac pour y lire quelques pages du roman pour enfant qui chemine avec lui depuis quelque temps déjà. Lunettes à monture sombre juchées sur le nez, il profite de la clarté pure du domaine familial à cette heure et de l’air tout aussi léger de la montagne, du tranquille clapotis de l’eau sur les berges rocailleuses et des trilles aviaires dans les arbres du jardin attenant. Dans cet espace où nature et vacuité humaine s’unissent et se conjuguent en toute quiétude s’élève la voix d’Elric à la diction académique depuis longtemps contrariée par ses années vaticanes, tandis qu’il fait la lecture alentours, sans pourtant d’auditoire visible. Singularité qui n’a sans doute pas manqué d'alerter la chiche domesticité des lieux avant qu’il ne s’explique et les rassure. Car aussi curieux que cela puisse paraître, il fait la lecture pour son fils.

    Un peu plus de deux mois plus tôt, un jour comme tout autre pour Elric qui officiait alors à Vaux Le Vicomte pour organiser les sorties mondaines des princes et princesses au cours de la période estivale, son majordome personnel avait été introduit dans son bureau pour le prévenir que son épouse, Zinaïda, se trouvait à l'Hôtel-Dieu pour une urgence. Ces simples mots l’avait glacé, lui qui pensait jusque là Zina en compagnie du cercle de connaissances et peut-être d’amies qu’elle avait pu se former avant ou après leur mariage, à fêter la venue au monde prochaine de son fils et héritier. Une ‘baby shower’ à la britannique, coutume inconnue mais qui lui semblait plus amusante que nocive. Il la pensait en sécurité dans la demeure qu’ils avaient choisie, aménagée et fait vivre ensemble. Et il avait tout abandonné pour la rejoindre, quitte à attendre jusqu’à ce que les guérisseurs en aient terminé.

    Il avait longuement prié, pour remercier Dieu d’avoir épargné Zina en dépit de la tragédie qui les frappaient. Et il avait pris congé de son office afin de rester avec elle, se refusant à la laisser dans leur vaste et vide domaine toute la journée alors qu’il avait les moyens d’être présent. Il avait suivi son rythme, lui donnant du temps à elle si elle le désirait, tout en restant chez eux afin d’être disponible pour elle si elle le souhaitait. Il avait pris sur lui les tâches de maintien du domaine avec le soutien de leur quelques domestiques. Son chagrin, il ne l’avait jamais caché mais avait toujours fait passer celui de Zina en premier, incapable d’imaginer l’abominable sensation, pour une mère, d’avoir perdu l’enfant qui grandissait en son sein. Il avait alors prier pour son fils également, pour cette petite âme que Dieu avait tant aimé qu’il l’eut rappelé si promptement auprès de lui, refusant de croire que le Très Haut eut été assez cruel pour le lui arracher en punition.

    Aujourd’hui encore, la blessure est vive, profonde et Elric sait qu’elle mettra du temps à se refermer pour lui, plus encore pour Zina. Leur escapade à Hermance n’est qu’un tout premier pas dans la bonne direction. Une suggestion de sa part pour changer d’air, loin de la vie mondaine Parisienne qui semble oppresser son épouse, loin du lieu du drame et des individus qui y ont présidé. Un lieu pour se reposer et peut-être aussi se changer les idées, essayer de trouver le meilleur moyen de faire leur deuil, personnel comme commun. Voilà pourquoi il fait la lecture, ce matin-là comme depuis leur arrivée à Hermance, échangeant avec la silencieuse présence de son fils perdu selon les termes que son cœur semble désirer, un moyen de donner une voix à cet amour qu’il lui portait déjà et qu’il n’avait pu exprimer. Un moyen de créer une relation, toute pétrie de tragédie soit-elle, plutôt que de laisser sa petite ombre le hanter.

    Il ne s’interrompt qu’après un moment, en percevant la présence de Zinaïda se rapprochant de lui, esprit troublé dont il se garde autant par sécurité que par respect et pudeur. L’ouvrage, refermé, est déposé paisiblement sur la table avant qu’il ne se tourne de moitié, prudemment pour ne pas frapper de sa jambe blessée contre le fer forgé. Il lui sourit, se relève en l’invitant à le rejoindre. “Il ne fait pas trop froid pour toi ?” Le petit-déjeuner se prend en intérieur, dans leurs appartements, le jardin d’hiver ou l’un des nombreux salons dont les grandes baies vitrées offrent le paysage extérieur, montagneux, en toile de fond. Ici, les premières neiges ont lieu tôt, dans quelques semaines, et l’air matinal se charge déjà de frimas profonds et du parfum inimitable du gel. Un parfum qu’il a toujours apprécié, mais qui augure affliction et souffrance pour les conditions plus délicates, comme celle de son épouse.

    Veux-tu te joindre à moi ?” Une main ouverte vers elle, se joignant à l’invitation. Il n’a pas le moins du monde dissimulé ses matinées de lecture mais ne les a jusque-là par réellement mentionnées non plus afin de laisser à Zina toute sa liberté. Et si son épouse souhaite passer du temps en sa compagnie, il en sera plus qu’heureux. Leur présence à Hermance est jusque-là discrète, bien qu’ils possèdent leurs entrées dans les cercles mondains suisses, la maisonnée est calme car ils sont les seuls à y résider présentement, en dehors de sa mère, venue là pour soutenir Zinaïda si elle le nécessite. Il existe cependant nombre d’opportunités pour eux de sortir de ces murs, en dehors des invitations sociales et des bals d’automne, tout en ménageant la santé de son épouse autant que leur volonté de se distancier.

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    (#) Re: Les rouge-gorges chantent en automne

    missive rédigée par Zinaïda d'Adhémar le
  • 12 Septembre 1927 • Domaine d’Hermance • @Elric d'Adhémar

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    Il y a au domaine d’Hermance une atmosphère toute particulière que Zinaïda a toujours aimée. Peut-être est-ce le retour à la nature, le calme des arbres, de l’eau du lac uniquement agitée par une infime brise, d’huile la plupart du temps. Peut-être est-ce la compagnie lointaine des oiseaux, les biches ou les renards qui sortent des bois alentour pour aller s’abreuver et qu’elle voit parfois par la fenêtre. Peut-être enfin est-ce l’éloignement d’avec sa famille, et la tranquillité d’esprit, relative, qui en résulte. Ici, elle se sent véritablement libre. Ici, ils n’ont pas d’yeux sur ce qu’elle fait. Personne n’a d’yeux sur ce qu’elle fait. Dans quel état elle est.

    Parce qu’elle ne va pas bien. La jeune femme le sait. Elle se sent transparente et fragile, une âme en peine errante d’un roman fantastico-romantique. Elle n’a pas compris tout de suite ce qui se passait. Elle se souvenait de la gêne, de la colère, des vertiges… Du noir. Elle s’était réveillée à l’Hôtel-Dieu, entourée de médecins inquiets et affairés. Personne n’avait voulu lui dire ce qui se passait. Elle avait vu le sang sur les linges, les mains. Et son cœur s’était comme arrêté. Le temps s’était comme arrêté. Le reste… C’est par bribes que ça lui revient. Les pleurs. La présence d’Elric près d’elle. Les journée passée dans le noir, l’incapacité à se regarder dans le miroir. Les regards inquiets, et la honte. Lancinante, dévorante. Incapacitante. La honte de n’être pas capable de donner la vie, de n’être qu’à moitié une femme. De ne pas avoir su prendre soin de son fils. D’être responsable.

    Elle s’était retranchée derrière les politiques de deuil, mais la vérité était qu’elle était l’ombre d’elle-même, ressentant chaque minute le vide laissé par l’absence de l’enfant qu’elle aimait déjà tant, à qui elle parlait quotidiennement, chantait des berceuses, racontait des histoires. Incapable même de donner à sa fille, en bonne santé elle, l’attention dont elle avait besoin. Incapable de garder pied, de rester digne comme on pourrait l’attendre. Sans Elric… Zinaïda n’ose l’imaginer. Il avait été son roc, tout en gérant sa propre perte. Sa propre tristesse. Il lui avait montré une fois de plus combien son coeur était pur. Combien il était un homme bon. Combien elle était chanceuse de l’avoir dans sa vie.

    C’était il y a plus de deux mois. Elle commençait tout juste à remonter la pente. Leur séjour en Suisse y était pour quelque chose. Ici elle pouvait se reconstruire peu à peu. Elle n’oublie pas la douleur, et les larmes coulent encore souvent. Mais elle accepte. Le fait qu’elle ne tiendra jamais son fils dans ses bras. Le fait que Dieu l’a rappelé à lui, et que même si elle trouve cela injuste, elle ne peut pas se battre. Elle accepte la disparition de ce petit être. En corps. Il aura toujours une place spéciale dans son cœur. Et si Elric lit pour lui, elle écrit. Des poèmes sur la perte, sur le manque. Elle couche sa douleur sur le papier, mais aussi l’amour qu’elle a pour lui, la reconnaissance qu’elle a pour la lumière de sa fille et la solidité d’Elric. Elle écrit les contes qu’elle aurait aimé lui raconter. En dessine quelques scènes. Comme un besoin de laisser une trace positive de lui.

    Elle délaisse son crayon ce matin-là en entendant la voix d’Elric, sur l’une des terrasses proches de leurs appartements. Il lit. Comme chaque matin depuis leur arrivée en Suisse. Il lit pour lui. Et si elle n’a encore jamais voulu s’en mêler, s’imposer dans son processus de deuil, elle aime entendre sa voix, l’écouter depuis son lit parfois. Il a cette manière d’articuler particulière, qui lui ressemble, et chaque fois, la princesse russe se sent sourire, emplie de tendresse envers son mari. Son roc. Ce matin pourtant, elle se sent l’envie de le rejoindre. S’il l’accepte. Passant des habits plus chauds que sa chemise de nuit brodée, elle attrape un châle de laine noire qu’elle serre sur ses épaules. Ce n’est qu’en sentant le froid à ses pieds qu’elle se rappelle de mettre des chaussures. La tragédie l’aura au moins rendue un peu plus responsable. Lui aura fait accepter sa constitution délicate.

    Zina s’approche doucement, sans masquer sa présence. Elle ne veut pas le prendre par surprise : il lui a suffisamment prouvé son honnêteté et la grandeur de son cœur. Elle voudrait lui demander de continuer, mais comprend qu’il s'interrompe. Peut-être était-ce une erreur. Peut-être ne voulait-il pas de sa présence. Et pourtant, ses premiers mots sont une inquiétude à son propos. Elle sourit doucement. La mécanique n’est pas si naturelle, et ses sourires sont désormais alourdis par la tragédie. “J’aime le froid. Cela me rappelle la Russie.” Elle inspire l’air pur à l’odeur de givre, et des images du golfe de Finlande pris par la glace, depuis le palais Peterhof, reviennent à sa mémoire. Des souvenirs heureux. La jeune femme ferme les yeux. Fragile, mais si solide, paradoxalement. “Je ne voulais pas te déranger, je suis désolée.” Elle tient son châle d’une main pâle pour protéger sa gorge. Presque timide, elle prend la main que son époux lui tend. “Seulement si tu ne t’y sens pas obligé. Je ne veux pas interrompre vos moments.” Une larme perle à son œil, mais elle la refoule. C’est plus facile à mesure que les jours passent.

    Les doigts fins serrent ceux d’Elric, et elle s’assieds avec précaution, laisse ses yeux passer du visage de son mari au paysage. Dans un autre monde, elle verrait peut-être le lac et les collines l’entourant avec son nouveau-né dans ses bras, montrant les oiseaux, le ciel, les nuages au bébé. Comme elle avait pu le faire avec Gabrielle. Doucement, elle pince les lèvres, prenant mesure de son absence, de son état. “Je suis désolée, Elric.” Elle n’ose le regarder dans les yeux. Pas avant d’avoir dit ce qu’elle se doit de lui dire. “J’aurais voulu… être plus forte. Pouvoir te donner ce fils. Je sais que sa perte te touche autant que moi.” Cette fois, la larme s’échappe, silencieuse, discrète, se perd dans les ondulations blondes. “Je… je suis désolée d’avoir pris tant de place dans ce deuil. De m’être autant laissée allé au chagrin, sans essayer de soulager le tien. C’était égoïste.” Mais au fond, elle n’est pas certaine qu’elle aurait pu enfermer sa douleur et garder un visage brave. Tout ça lui paraissait trop dur alors, et pendant des semaines. Pour autant, une voix en elle lui dit qu’elle aurait pu, aurait dû faire mieux. Que la mort arrive. Que ce n’est pas une raison pour dédaigner ses devoirs. Qu’importe combien ça lui paraît insensible et douloureux. “Je vais essayer de faire mieux.” Sa voix meurt doucement sur ses lèvres, dans un silence qu’elle garde quelques instants, se tourne vers son époux et doucement avoue. “Je t’écoute lire pour lui chaque jour. Ça m’apaise. Ta voix. Les mots, votre relation, je ne sais pas.” Elle déglutit. “Voudrais-tu bien lire encore un peu?


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    (#) Re: Les rouge-gorges chantent en automne

    missive rédigée par Elric d'Adhémar le
  • 12 Septembre 1927 • Domaine d’Hermance • @Zinaïda d'Adhémar

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    Il sourit, doucement, délicatement, referme sa main sur la sienne et la guide vers lui, venant embrasser ses phalanges et enlacer ses doigts aux siens avec un naturel né de leurs années communes. “Tu ne me déranges pas, ma chérie.” Jamais, même quand elle le dérange bel et bien. Spirituellement, affectivement, elle n’est jamais malvenue. Sa présence ravive son esprit lorsqu’il rentre épuisé, lui rend sa bonne humeur et le rassure, même lorsqu’il a réellement besoin de lui parler. Même l’écho diffus de son esprit, jamais très loin du sien, n’est plus une source de tension pour lui et il se laisse parfois aller, quand ils discutent au coin du feu le soir, à lâcher la bride de sa légilimencie, pour la laisser être bercée par la sensation de sa proximité, à portée de lui mais jamais outragée.

    Pressant sa main de la sienne, Elric secoue la tête, se décale pour lui tirer une chaise à ses côtés. Lorsqu’elle est installée, il se rassoit également, sans la presser. Il tient à aller à son rythme, et selon ses termes, quand bien même la voir ainsi lui déchire le cœur. Il aspire à pouvoir faire plus, pour elle, pour eux, mais il n’a que ses outils et cette peine là, ce déchirement de perdre un enfant, est une épreuve sans précédent pour lui. Un instant perdu dans ses sombres pensées, la douce voix de Zina lui fait pourtant tourner le regard vers elle, expression d’incompréhension se peignant sur ses traits aux excuses offertes par son épouse. Une fois de plus, son cœur se serre, mais il se tint coi, ne voulant pas la couper au risque qu’elle se ferme et s’enlise.

    Et pourtant, plus elle parle et plus il sent ses yeux s’emplirent d’humidité, sa gorge emplie d’aiguilles, qui ne demande qu’à se sceller, son cœur alourdi à chaque exhalaison, chaque mot prononcé. Inspirant lentement, longuement, il ferme les yeux et ravale les larmes, et vient un instant prendre l’une de ses mains de la sienne, caressant sa peau douce et soyeuse d’un pouce calleux. “Bien sûr.” Il se redresse légèrement, la lâchant dans le mouvement, et rapproche sa chaise de la sienne, dans un bruit grinçant, avant de s’installer, de prendre son livre et de l’ouvrir à la page qu’il a abandonnée quelques instants auparavant. Se concentrer sur le texte lui demande quelques instants de plus, mais il y parvient finalement. L’émotion n’en est pas moins là, évidemment, car après tout, c’est la première fois qu’ils sont réunis tous les trois, en quelque sorte.

    Plusieurs courts chapitres sont ainsi narrés, Elric offrant des regards à Zinaïda, l’incluant dans l’exercice et en venant naturellement à modifier sa posture pour qu’elle puisse s’appuyer contre lui, si elle le désire. Lorsqu’il s’arrêta à nouveau, une part de sa peine s’en est allée, une fois de plus, ne laissant que ce profond vague à l’âme, cette inertie avec laquelle il marche main dans la main depuis des semaines. Le livre est reposé sur la table, platement, et Elric s’attarde quelque peu dans le silence qui suit ses derniers mots. Le froid adoucit sensiblement sa poigne, alangui par un clair soleil de Septembre. Au loin, un héron cendré trouble un instant la surface de l’eau de son envole, avant que la berge ne retombe dans la tranquillité qui est la sienne.

    Tu n’y es pour rien.” souffle-t-il finalement, doucement, comme si les mots traduisent une pensée furtive et éprise de liberté. Il ne le réfute pas le moins du monde. Le poids de la tragédie, tel un mascaret, lui revient alors de plein fouet, un moment, lui faisant fermer les yeux. “Je ne sais pas si cela te soulage de le faire, mais je ne te blâme en rien, Zina. Pas un instant. Et je n’attends pas d’excuses.” Rouvrant les yeux, il déglutit, tourne son regard vers elle. Il veut l’enlacer, la serrer dans ses bras, l'enfouir et la dissimuler au monde entier. Eut-ils été debout qu’il l’eut fait sans hésiter mais entre la délicatesse de Zina et sa propre jambe, Elric ne veut pas risquer une blessure de plus. L’envie brûle pourtant ardemment en lui, attisant un regard brillant, tendre et lancinant.

    Je te jure, de tout mon coeur, que tu n’as pas besoin de t’en vouloir pour moi. Tu…” L’émotion lui coupe un instant la voix, le force à serrer les dents, à se concentrer sur sa respiration. Il se lit en l’instant comme un livre ouvert, se passe une main sur les lèvres. Les secondes s’égrènent, se transforment en une minute. Puis deux. Un long silence, sans aucun doute, mais assourdissant du fracas silencieux de ses pensées. Il sait Zina fragile et s’en veut de sa propre fragilité, espère secrètement qu’elle ne prenne pas son silence pour de l’inimitié. Sa gorge, pourtant, ne consent à fonctionner qu’après encore un bref instant à la contrôler. Il reprend sa main, la caressant comme il a pris l’habitude de le faire, gestes précautionneux et tendres, chérissant son trésor.

    Je suis désolé de ne pas avoir été là.” Pas parce qu’il eut pu y changer quoi que ce soit, il n’est pas médicomage, mais pour la soutenir, pour partager son fardeau. “Je sais que personne n’aurait pu le prévoir, mais savoir que tu as traversé cela seule m’est toujours un regret. Mais jamais je ne t’ai pas blâmé. Tu n’as rien demandé de tout ça, tu n’as rien fait pour le provoquer.” Ses lèvres trouvent sa peau, un baiser sur cette main délicate qu’il presse à son front. Les larmes sont scellées derrière un rempart de fortune, que la colère vient doucement étayer. Qu’a-t-elle fait pour mériter cette malédiction ? Pour mériter de perdre leur enfant ainsi ? Qu’a-t-elle fait dans sa vie qui mérite cette pénitence de tous les instants ? Rien ! Rien du tout !

    Mais ça non plus, il ne le montre pas. Vaincre la peine par la colère n’est pas une solution, uniquement un échappatoire. Son regard la trouve à nouveau, sa main contre sa joue. “Merci, d’avoir participé. Je suis heureux si cela t’aide un peu. Je sais que ça m’aide… Avoir une relation avec lui. Essayer de lui transmettre un peu de l’amour que je lui vouais déjà, où qu’il soit, trouver un exutoire à toute la tendresse que je ne peux lui offrir. Ca n’a rien d’aisé, même si mes mots ne peuvent convoyer qu’un soupçon du poids que chaque souffle me force à soulever. Et je sais que tu ressens ce poids plus encore, puisque tu l’as porté.” Que celui qui ose lui jeter la pierre soit abandonné aux neufs cercles et plus encore.

    Expirant profondément, chassant en même temps la vague refluante de sa psychée, il ose un sourire, pâle et doux, l’adoration tremblant aux lèvres. “La prochaine fois, je pourrais peut-être lui lire l’un des textes que tu as écris, si tu le veux ? Si ce n’est pas trop rapide pour toi.

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    (#) Re: Les rouge-gorges chantent en automne

    missive rédigée par Zinaïda d'Adhémar le
  • 12 Septembre 1927 • Domaine d’Hermance • @Elric d'Adhémar

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    Une part d'elle, une toute petite part qui résistait encore après les années de mariage, se demande comment Elric fait pour être encore si tendre à son égard, même après qu'elle ait perdu leur fils. Il devrait être en colère contre elle. Mais jamais il ne l'a blâmé. Parce que ce n'est pas ce genre d'homme. Et, au fond d'elle-même, Zinaïda se demande si elle mérite son époux. Il y a tant de tendresse dans ses gestes. Au quotidien déjà, quand tout allait bien, mais même maintenant que la tragédie les as frappé. Plus encore, si c'est possible. Quand elle s'excuse, il ne réponds rien tout d'abord, et si la jeune femme craint une seconde que ce soit par colère, la douceur avec laquelle il s'empare de sa main, caresse sa peau, montre qu'il n'en est rien.

    Il lit et Zinaïda écoute, yeux fermés, s'imprégnant tant du soleil que du son de sa voix, de sa diction. Elle arrête un mouvement pour poser la main sur son ventre creux, qui lui serre le cœur. Elle souffre de ne plus sentir leur fils grandir en elle, de ne plus le voir bouger sous sa peau. Et elle sait qu'elle souffrira longtemps encore. La peine ne s'en va jamais vraiment, mais avec le temps, elle devient plus facile à gérer. Vivre avec. Avec la douleur et la tristesse, sans nouveau-né. Mais avec Elric et Gabrielle aussi. Elle n'était pas seule. Elle pose sa joue sur l'épaule de son époux, et sa respiration se calme, peu à peu. Ils étaient ensemble, lui, elle,et l'âme de leur fils. Peut-être est-ce lui, ce héron qui s'envole gracieusement. Une seconde, la princesse de rien du tout a l'envie de se transformer pour aller le rejoindre, pour lui demander peut-être. Es-tu mon enfant? Celui que je n'ai pas pu protéger. M'en veux-tu ? Me pardonnes-tu ?

    Mais c'est Elric qui répond à cette question muette. Et elle sent les larmes venir. Comment, pourquoi quelqu'un aussi noir qu'elle pouvait se retrouver baignée dans la lumière chaleureuse d'Elric d'Adhémar ? D'aucuns diraient destin. Elle pense à une erreur du cosmos. Son regard efface ses interrogations. Erreur, destin ou chance... Elle en remerciera le ciel, espérant que quelqu'un là-haut écoute et bénira cet homme qui a déjà tant souffert. Qui souffre encore. Zina tend une main et effleure sa joue, dessine du bout des doigts les contours de sa mâchoire, la saillance d'une pommette. J'aimerais pouvoir te retirer ta peine pour la prendre avec moi. J'aimerais que tu n'as pas à souffrir, et pourtant je te suis reconnaissante de ta douleur. De ne pas être la seule. De voir que tu me fais confiance pour me la montrer.

    Elle ne le presse pas, elle non plus. Le laisse prendre son temps, accueillir la peine et l'accepter. Elle la lit sur ses traits. Et Ô, combien elle la comprend. Les doigts masculins reprennent leur ballet sur sa peau fine, ou les veines forment un réseau bleuté. Il semblerait parfois qu'un souffle pourrait tuer Zinaïda d'Adhémar. Et pourtant, la peine n'a jamais réussi à l'achever, qu'importe combien elle a pu s'acharner sur elle. Les roseaux aussi sont fragiles, fins et si risibles face aux tempêtes. Mais ils plient sans rompre, et ainsi persiste la fleur du froid. Plier, mais se relever tôt ou tard, marquée d'une nouvelle cicatrice. Survivante.

    Son cœur se serre quand Elric parle de nouveau. "Tu n'as pas à t'en vouloir." Cela n'aurait rien changé. Et même, elle est contente, au fond, qu'il n'ait pas vu ça. Que l'image de cette perte et du sang et de la mort ne soit pas gravée dans son esprit à chaque fois qu'il pose les yeux sur elle. "Je voulais qu'on le sauve lui, tu sais." Sa voix baisse. "Pour toi. Je sais combien tu l'aimais déjà." Elle déglutit doucement. Elle n'a jamais su si quelqu'un avait donné des ordres contraires, ou s'il n'y avait eu aucun espoir. Peut-être qu'il n'était pas fait pour vivre et sans doute est-ce plus facile de le perdre avant de l'avoir véritablement connu que de se le faire arracher après quelques mois à l'aimer si fort, à se reconnaître dans ses yeux, dans son sourire. Elle lui laisse sa main, caresse sa peau, et entrecroise leurs doigts. Unis. "Je lui parle parfois, la nuit. Gabrielle m'a dit qu'elle était sûre d'avoir vu une nouvelle étoile dans le ciel, et que Dieu avait offert une place à son petit frère." Sa fille, si douce et si innocente. Si pure. A quoi cela aurait servi de lui dire que les étoiles étaient des objets en mouvement dans le ciel et que celle qu'elle prenait pour son frère était part d'une constellation présente au-dessus d'eux depuis des millénaires sans doute ? Il y a quelques années sans doute Zina l'aurait-elle détrempée. Désormais, elle veut croire de nouveau. Espérer. "Écrire et dessiner m'aide aussi. Imaginer des histoires pour lui, en pensant à lui. J'ai... j'ai parfois l'impression de le sentir près de moi." Un rire triste. "On me prendrait pour une folle si je le disais a quelqu'un d'autre que toi."

    Le silence retombe. Quelque part, un héron, sans doute le même, pousse son cri. Elle opine doucement. "Peut-être pas la prochaine... mais celle d'après sans doute. Les poèmes ne sont pas bons, mais l'un des contes est presque terminé." L'histoire d'un lapin curieux de visiter le monde et décide de s'installer sur une étoile, qu'il fait clignoter pour rassurer ses parents restés sur terre. Elle inspire, l'émotion dans la gorge, prête à se transformer en sanglot. Serre un peu plus la main de son époux dans la sienne. "Je..."

    Elle hésite, la fleur de givre, les lèvres  prenant tout doucement une teinte un peu plus violacée. "J'aimerais qu'il ait un nom." Et qu'importe si dans les fait cela ne changerait rien. Elle voulait lui donner un nom pour le faire exister. Pour ne jamais l'oublier. "J'avais pensé à Alban." Son regard ne flanche pas dans celui d'Elric. "Qu'est-ce que... tu en penses?"

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    (#) Re: Les rouge-gorges chantent en automne

    missive rédigée par Elric d'Adhémar le
  • 12 Septembre 1927 • Domaine d’Hermance • @Zinaïda d'Adhémar

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    Fragile sourire, tendre dans l’éphémère. Des mots qu’ils échangent et acceptent sans toutefois parvenir à les appliquer. Ainsi sont-ils, honnêtes dans leur douleur. Ainsi sont-ils, cherchant mutuellement à panser leurs blessures. Elric est muettement reconnaissant qu’elle accepte de lui parler librement, qu’elle ne se cache pas, ne se renferme pas. Qu’elle l’accepte, l’invite même dans ce royaume secret, sensible, terriblement intime de sa peine. Et pourtant, rien ne l’a préparé à sa confession. Je voulais qu’on le sauve lui. Les mots portent avec la force d’un coup de poing, chassant l’air de ses poumons, scellant sa gorge et noyant ses yeux de larmes qu’Elric ne cherche pas même à ravaler.

    Zina…

    Ignorant même ce qu’il désire exprimer, Elric observe son épouse sans dissimuler la stupéfaction qui l’habite, cherchant un sens à ce qui vient de lui être confié. Et puis le silence laisse place à un vacarme de pensées incohérentes, de tous les possibles de sa réponse, de toutes les réactions qu’il eut pu avoir, de tous les angles sous lesquels aborder cette énormité. Une cacophonie qu’il choisit finalement d’ignorer de son mieux pour se concentrer sur ce qui lui importe réellement : Zinaïda a voulu le combler lui. Bien qu’il soit horrifié à la perspective de la perdre, il sait qu’elle n’a pas un instant pensé à autre chose que ce qu’elle a imaginé de sa volonté.

    Sa main se referme plus étroitement autour de la sienne, tremblant doucement, un aveu doux, sans commune mesure avec le tumulte qui fait rage dans son cœur. Un chaos presque violent, qui le surprend lui-même, pris au dépourvu de cette véhémence avec laquelle il souhaite se prostrer à ses pieds et l’implorer de ne plus jamais - jamais - penser une telle chose. Qu’il préférerait ne jamais avoir d’enfant plutôt que de la perdre. La descendance est tout ce qui doit compter, pourtant, il en a bien conscience et Zinaïda s’avère considérablement plus pragmatique que lui à ce sujet. Il ne peut, pourtant, s’y résigner.

    Chérie….

    Inspirant profondément, Inspirant jusqu’à l’excès, jusqu’à ce que ses poumons protestent et ses épaules tremblent. Son visage se fige, irradiant la douleur qu’il ne sait énoncer. Traits frémissant, l’âme sur le point de se briser. Et puis il relâche son souffle, long et douloureux, salutaire pourtant, évacuant les hurlements morts-nés, jusqu’à se sentir capable de continuer. De s’exprimer.

    Je l’aime.”

    Au présent, car il n’a jamais cessé. Son fils est un trésor trop vite envolé, mais son spectre s’attarde encore auprès d’eux, entre eux, avec eux. On ne peut abandonner des mois d’amour et d’attente en quelques jours ou semaines. Il l’aimerait encore longtemps, indéfiniment, jusqu’à ce que son esprit retourne à l’essence céleste et que sa mémoire d’homme s’étiole avec l’âge.

    Mais je t’aime également.

    Pas comme ces personnages romanesques, mais d’un amour né de leur vie commune, de la tendresse qu’elle lui inspire et de leurs échanges, de tous ces secrets que Zinaïda sait de lui, qu’il n’a confié qu’à un autre avant elle, et en retour, tout ce qu’elle a accepté de partager avec lui. Il l’aime pour leur interprétation personnelle du couple, tel qu’ils l’ont inventé ensemble, pour toutes ces journées passées à aménager leur maison, à définir leur quotidien, à célébrer l’arrivée de Gabrielle. Il l’aime pour les nombreux vases qu’elle a cassé, et les regards courroucés qu’elle lui lance lorsqu’il en rit, pour toutes les occasions où elle l’enlace et le berce quand les bombes emplissent encore ses oreilles la nuit….

    Pour tout cela, et tellement plus, qu’il ne saura jamais volontairement la condamner à abandonner sa vie pour un autre, pas même son propre fils. Elric déglutit, la gorge encombrée d’émotions et vient embrasser les phalanges délicates de son épouse avant de presser le front contre elle.

    Ne sacrifie pas ta vie, Zina, même pas pour me combler. Surtout pas pour me combler.

    Il serre sa main, redressant la tête pour l’observer, mais la gardant contre lui, des hoquets silencieux faisant tressauter sa pomme d’adam. L’écouter est plus simple, sur l’instant, bien qu’il en vient à l’interroger de nouveau, lorsque le mascaret de ses émotions a enfin reflué.

    Qu’elle puisse trouver un réceptacle à sa peine comme son amour a été une source de grand soulagement pour Elric, aussi apprécie-t-il sans réserve l’écouter en parler. Elle ne cesse de lui inspirer des sourires quant bien même sont-ils emplis de langueur. Son regard bleu déborde de tendresse pour cette femme que la vie a tant malmenée. Et quelque part, il s’en veut. Peut-être eut-il dû décider de chérir Gabrielle et de ne pas chercher à avoir un fils. Quelque part, peut-être est-ce une discussion qu’ils méritent tous deux d’avoir, quand leur deuil sera plus avancé. Pour l’heure, il se contente d’opiner, d’aller à son rythme.

    D’un pouce, il lui effleure les lèvres, opine, plus assurément cette fois.

    J’aime Alban.”

    Ses doigts caressent les siens, doucement et il inspire de nouveau profondément, sans violence cependant.

    Nous pourrions faire une cérémonie pour le nommer, juste nous trois, toi, moi et Gabrielle. Lui dédier une partie du lac.

    Il penche la tête, bois ses traits.

    Tu n’es pas folle, Zina. Je suis certain qu’il est resté auprès de toi.

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    (#) Re: Les rouge-gorges chantent en automne

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