(M) Ludwig Vogmen feat Ansel Elgort

Nom

Le nom de Vogmen n’est pas toujours facile à porter. En Alsace, dans le domaine des Trois-Cigognes, il en impose. Mais à la cour de Vaux-le-Vicomte, parmi les plus vieilles familles nobles de France, c’est une autre paire de manches. Si encore Ludwig pouvait l’accompagner du titre de baron… Mais il n’est que le dernier fils, et il faudrait un fabuleux concours de circonstances pour hériter du titre.

Prénom

Même si  Ludwig voulait cacher ses racines alsaciennes, ce serait difficile au vu du prénom choisi par ses parents. Ce qui est embêtant, c’est que depuis la Grande Guerre, il fait vraiment tâche au milieu de cette cours française farouchement patriotique.

Naissance

Ludwig est né en  1900 , il a donc  27 ans .

Parents

A défaut d’être noble de naissance, sa famille peut se targuer d’être de  sang-pur , et Ludwig ne se prive pas de le mettre en avant, sachant pertinemment l’importance que cela peut avoir. Ce genre de mentalité est très satisfaisante pour son ego, aussi l’embrasse-t-il complètement. Elle lui permet de prétendre être supérieur à de grandes familles comme les d’Adhémar.

Situation matrimoniale

Sa famille a inculqué à Ludwig leurs  idées maritales discutables , et il est dominé par l’ambition dévorante d’ épouser une noble de vieille famille . Il se fiche qu’elle soit laide, idiote, vieille et ruinée, au contraire même, il sait pertinemment que cela ne peut qu’augmenter ces chances de réaliser son projet. Ludwig veut enraciner définitivement son nom dans l’arbre généalogique d’une des familles qui les méprise le plus, comme une tâche indélébile chargée de leur rappeler pour toujours que désormais les Vogmen font partie des leurs, que ça leur plaise ou non.

Pour arriver à ses fins, il ne recule devant rien. Ludwig n’hésite pas à mettre en avant sa vigoureuse jeunesse auprès de vieilles veuves dont il pourrait être le petit-fils, ne fait pas la fine bouche face à celles qui ont été répudiées pour cause de stérilité, joue l’amoureux transi auprès des vieilles filles défraichies. Il accepterait aussi une bossue ou boiteuse sans hésiter. Et même les deux à la fois si c’est nécessaire.

Occupation

Ludwig pensait benoîtement rejoindre l’entreprise familiale à la fin de son oubliable scolarité, mais son ambitieux de père a décidé qu'il lui serait utile autrement. Il n’était pas aisé de faire entrer un Vogmen à la cour royale, mais le vieux renard alsacien est parvenu à ses fins. Après tout, même leurs Altesses ont besoin de domestiques pour maintenir leur royal train de vie. Et qui de mieux qu’un Vogmen pour tenir d’une main de maître cette petite armée de serviteurs? Ludwig est donc depuis quelques années maintenant le  maître d’hôtel de Vaux-le-Vicomte . Il dirige à la baguette les différentes brigades de domestique du palais, depuis la cuisine jusqu'à la lingerie, autant pour assurer le confort du quotidien royal que pour organiser des réceptions officielles somptueuses.  

Ludwig était encore jeune lorsque son père est devenu baron. Il a donc été le seul de la fratrie obligé de suivre les cours d’étiquette en dernière année à Beauxbâtons. Son père a tenté à force de précepteurs payés rubis sur l’ongle de lui faire acquérir en express l’air et les manières d’un jeune noble de naissance.

En parfait opportuniste, Ludwig a d’ailleurs proposé dès sa majorité et de son propre chef un contrat aux Le Noir avec n’importe laquelle de leur fille. Pour réaliser au moins partiellement son rêve d’alliance prestigieuse, le jeune homme aura accepté pratiquement toutes les conditions, notamment abandonner totalement ses propres enfants à la Bretagne à la fin de ce contrat. Quel que soit le résultat, ce contrat est actuellement fini.

A la place, ce jeune insensé a désormais l'outrecuidance de mener une cour assidue à rien de moins qu’une Romanova en personne! Ignorant la malédiction de l’ancienne famille impériale, Ludwig est totalement subjugué par le pedigree et le lustre désuet de cette lignée démodée, au point de perdre toute lucidité sur ses chances de réussite. Son seul reste de raison a été de jeter son dévolu sur une branche éloignée et sans intérêt politique. Ludwig s’est mis en tête qu’une famille ruinée et exilée serait ravie de caser une vieille fille à un riche français proche (physiquement du moins) du roi. Après tout, ne se racontait-il pas à la cour qu’une Romanova avait vécu comme concubine pendant des années avec un autre baron? Comme atout déterminant, Ludwig compte sur cette formule magique ayant déjà fait ses preuves: «sans dot». La courtisée peut être amusée du ridicule de la situation, sensible aux charmes de cet homme plus jeune qu’elle, ou y voir l’opportunité de s’échapper du joug de sa famille par exemple.

D'un point de vue politique, Ludwig est très admiratif de Midas de Sade, dont les opinions sur la nouvelle noblesse ne peuvent que lui plaire. C'est sous son influence qu'il a rejoint le parti royaliste national.