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(#) Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Piotr Medvedev leLe crochet du droit qui percute sa mâchoire l'envoie vriller dans une table. Piotr se ramasse contre le bois, se propulse d'un pied, cueille son adversaire dans le flanc et les projette tous les deux au sol. De là, il prend le dessus. Gauche. Droite. Gauche. Les os de ses mains contre l'arcade sourcilière de son opposant font jaillir du sang sur leurs peaux. Il ignore à qui il appartient; sans doute aux deux.
L'adrénaline est bouillante dans ses veines, fait battre son cœur au rythme des coups qui pleuvent sur le pauvre gars qu'il a pris pour cible. Il pourrait le tuer. Il pourrait le tuer sans même chercher à le faire, comme ça, par des dents dans la carotide ou un coude dans la trachée. Le type se noierait dans son sang ou à l'air libre, incapable de respirer contre ses propres organes, et la masse sombre qui constitue ses entrailles en serait repue l'espace d'un instant.
Il pourrait. Il ne le fait pas. Se condamne à la place aux bras qui coulent contre ses aisselles et le tirent brusquement en arrière. Sa proie est extirpée de son emprise alors qu'un bras s'enfonce dans le creux de son estomac. De la bile remonte dans sa gorge; il la ravale, envoie sans ménagement son pied dans la face du nouveau venu. Ce dernier est envoyé contre un autre type, le bouscule, se retourne et, les muscles sans doute enflés d'une violence qu'il ne sait pas exprimer, décide de venger sa frustration sur son nez. Le gaillard n'a rien demandé, mais Piotr a cessé de se poser des questions il y a bien longtemps de cela.
Il serait même incapable de dire comment cela a commencé. Est-ce qu'il a lancé un débat au hasard, trop alcoolisé pour mesurer ses propos dans une France sorcière terrorisée par le communisme ? A-t-il simplement cherché à provoquer le premier venu dans l'espoir d'échapper aux restrictions étouffantes de son quotidien ? Il l'ignore. Ne saurait pas même s'en souvenir. Seules importent les sensations viscérales qui encombrent ses pensées et éclaircissent ses sens : le sang contre sa tempe et le long de ses doigts, la douleur dans son nez et le long de son arcade, dans son estomac et dans son dos, l'excitation qui fait battre son cœur comme un marteau contre ses côtes. Le reste est futile, le reste est invisible, le reste a disparu. Piotr est seul face à ses sensations, seul face à ces hommes-là.
Seul, peut-être pas.
Il ignore comment mais son échine rencontre soudain celle d'un autre type. Est-ce celui qui s'est pris un coup ? Il ne saurait dire. Est même incapable de discerner son visage. Pourtant, l'heure n'est pas à choisir ses alliés, et c'est sans se questionner qu'il frappe le premier gaillard à s'approcher de lui avec la tranche de sa main. Le coup percute la tempe du gars, qui vrille sur place avant de s'écrouler.
Sacrée soirée.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Galahad Anderson lesearchin' for a little serotonin
Comment en sont-ils arrivés là, déjà ? C'est un bar anonyme ou presque, enseigne trop délabrée pour être lue, le genre d'endroit parfaitement oubliable où on va s'abrutir entre âmes solitaires, où on ne fait pas attention au goût de l'alcool mais seulement à ses effets. Où on échange à peine un regard avec l'homme derrière le bar, et pas un seul avec les autres créatures venues oublier ou se faire oublier. Difficile de dire dans quelle catégorie Galahad se serait rangé. Il n'aime pas Paris, ne s'y est égaré que sur l'ordre des Savelli, pour garder un œil sur leur petit dernier. Pas ce soir, cependant. Ce soir, Lucio a su le persuader que ses services ne seraient pas nécessaires - ce qui n'a pas été bien dur, soyons honnête. Que faire d'une soirée de liberté, cela dit ? Ses pas l'ont mené ici sans même qu'il ait à y réfléchir, ici où les bruits et odeurs sont presque familiers, même s'il ne se trouve pas du bon côté du comptoir.
Goût de fer à la base de la langue, âcre, désagréable. Galahad passe le dos de sa main contre son nez d'où irradie une douleur sourde, la retrouve tâchée de sang. Comment en sont-ils arrivés là ? Dans son dos, le discret brouhaha constituant le bruit de fond du bar avait enflé, sans qu'il en connaisse l'origine. Sans qu'il la cherche, en réalité. Armé d'un opinel usé, il taillait un bout de bois niché au creux de ses mains. Y faisait naître une silhouette féminine, courbe par courbe, esprit vide, rendu silencieux par la concentration. Parce qu'il avait besoin de calme après l'agitation parisienne. Alors les éclats de voix s'étaient relégués tout seuls dans un coin obscur de sa conscience. Pas son problème. Et puis un choc dans son dos, brutal et inattendu, qui l'aura presque envoyé heurter le comptoir face à lui. Seul un réflexe acéré l'aura empêché d'aller se planter la lame de l'opinel dans la cuisse. Prudent, Galahad a refermé le couteau, tandis que son autre main se serrait convulsivement sur le bout de bois. Il s'est retourné, peut-être. Ou bien on l'a saisi pour l'y obliger. Trop rapide, trop flou. Reste le coup porté dans son nez, le craquement qui résonne dans son crâne plusieurs secondes après.
La riposte vient toute seule, réflexe animal - reptilien, même. Son poing, celui serré autour de sa sculpture interrompue, vient rencontrer la pommette de son agresseur. Écho du craquement que son nez avait offert. Il n'attend pas que le type se ressaisisse, profite de sa confusion pour venir écraser son front contre son visage, histoire d'achever de l'assommer. Ça cogne, sous sa caboche, vagues d'obscurité venant guetter les frontières de sa vision. Et pourtant, son regard analyse déjà la situation. Il oublie comment ils en sont arrivés là - pas important, plus maintenant. Galahad se redresse, déplie son immense carcasse, profite des quelques instants d'hésitation qu'elle suscite dans les adversaires qui déjà veulent se presser sur lui. Pourquoi lui ? Il a rendu le coup, couché son adversaire ; au cerveau avide de violence, c'est une justification suffisante. Mais la rage qui agite le bar ne paraît pas totalement aveugle, plutôt concentrée sur un seul homme. Et sur lui, désormais.
Il n'envisage même pas de sortir sa baguette. Pour quoi faire ? A part en la plantant dans l’œil d'un de ces types, elle ne lui sera pas d'une grande utilité. En revanche, il range prestement son opinel dans une poche intérieure, avant de se le faire arracher et de le retrouver utilisé contre lui. Le premier adversaire à se présenter devant sa large silhouette se voit attrapé par une épaule et part valser dans le décor. Mais la foule se presse. Le repousse. Son dos vient en rencontrer un autre - son allié de fortune, sûrement. Un poing fuse vers eux, que Galahad arrête avant qu'il ne heurte ses côtes. Le poignet fermement serré entre ses doigts, il entraîne le téméraire vers eux. Vers l'autre cible de la foule. Qu'il l'achève, s'il veut tant se battre. « Attention » en simple grognement pour prévenir de sa manœuvre, avant qu'une main ne l'attrape par la chemise, tente de l'éloigner pour mieux le rouer de coups. Qu'est-ce que ce type a fait mériter tant de haine ? Mais surtout, est-ce bien important ?
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Piotr Medvedev le« Attention », le type assène avant de lui envoyer un autre adversaire.
Piotr n'a pas le temps de se courroucer ; évite la fournée de phalanges qui voudrait s'écraser contre sa joue, plante la tranche de sa main sous l'aisselle du téméraire. Celui-ci flanche, grogne, tombe par terre pour être mieux piétiné par l'un de ses camarades de violence. Derrière lui la chaleur s'égare, le corps traîné loin par la furie de la foule. Il rattrape l'épaule in extremis, l'attire à lui dans un mouvement brusque, profite du pivotement du torse pour glisser un coup de pied en direction des doigts qui recherchent une prise.
Craquement. Cri. On recommence.
Le soviétique n'a pas besoin d'un manuel pour décider que son acolyte de fortune est mieux dans son camp que dans celui des Autres - qu'est-ce qu'ils lui veulent, d'ailleurs ? Pas le temps de s'en préoccuper. La distraction lui a valu un coup dans le dos qui le projette au sol, immédiatement cueilli à l'estomac par une botte à pointe de métal. La bile fait son retour. Son goût âcre lui fait cracher sur les dalles crades du bar miteux, une toux grasse et aqueuse résonnant dans ses poumons. Il sent la crasse, la sueur et l'alcool moites sous ses doigts, et un instant l'ampleur des perceptions prend le dessus sur sa concentration - a-t-il pris un choc au crâne ?
Les doigts qui saisissent ses cheveux le sortent de son égarement. Le ramènent à la réalité. L'amènent à croiser le regard de son nouvel allié. Il ne réfléchit pas. Hoche la tête. L'instant suivant le voit faire volte-face, abandonnant sa confiance à un parfait inconnu le temps d'asséner son propre uppercut sous le menton de son assaillant. Son cuir chevelu irradie; il l'ignore. Ses articulations pilonnent le nez de sa proie.
Le sang qui coule de sa narine est cueilli par l'arc de cupidon. Il lèche ses lèvres. Savoure malgré lui le goût de l'hémoglobine, et profite de la seconde d'accalmie pour détailler son camarade. Grand, solide, le visage de quelqu'un qui a connu le pire et jamais vraiment touché le meilleur. Le regard d'un tueur.
Piotr sourit. Renvoie à son tour un homme vers lui en glissant le même « Attention » débonnaire, glisse sous le bras qui cherchait sa gorge, se redresse. Balaye la salle de ses yeux dilatés de rage.
Il y a moins de monde. Ce n'est ni une bonne ni une mauvaise nouvelle ; les moins téméraires ou les moins alcoolisés se seront rendus compte qu'il s'agissait là d'un combat perdu d'avance et, soucieux d'aller retrouver femme et marmots dans leurs taudis, auront reculé loin du conflit. Ce qui signifie que les belliqueux restants sont les moins raisonnables et les plus assoiffés du lot. C'est le genre de réflexion qui devrait le pousser à reculer. C'est le genre de moment où il devrait savoir arrêter. Hélas, une faim gronde en lui qui hurle au sang et à la chair tendre qu'on écrase sous la violence. Une œillade à son acolyte lui donne la certitude qu'il en est de même pour lui.
Un sourire carnassier aux lèvres, Piotr fond sur le premier venu.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
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La foule furieuse l'attire, l'entraîne, menace de l'engloutir. C'était sans compter sur une main salvatrice venue attraper son épaule, qui le tire en arrière et le ramène au centre du combat. Aucune douceur dans cette aide opportune ; on se saisit de lui comme d'une bouée de sauvetage, dans l'espoir de rester à flot. Et même si un coup de pied surgi d'on ne sait où vient chasser son adversaire le plus proche, un nouveau ne tarde pas à le remplacer. Encore et encore. C'est sans fin. Dans son dos, il devine que son allié de circonstance a été jeté à terre ; il l'entend hoqueter, songe froidement que bientôt, il sera peut-être seul face à ces soudards enragés. Seul dans ce combat qu'il n'avait pas voulu. L'histoire de sa vie. Pourtant, il encaisse un coup de coude qui aurait dû le faire reculer, prend sur lui pour garder ses positions, pour ne pas trébucher sur le type derrière lui et risquer de le mettre définitivement hors-jeu. Il encaisse, oui, même si sa respiration s'est faite hachée, même si le coup semble vouloir figer son diaphragme pour toujours. Et sans reprendre son souffle, il rend la pareille, plat de la main qui vient enfoncer une cage thoracique, renvoie le pilier de bar dans le comptoir qu'il n'aurait jamais dû quitter.
Quelques instants de merci. Galahad se retourne, avec dans l'idée d'aider son camarade d'infortune à se relever, seulement pour le trouver face à lui, déjà prêt à en remettre une couche. En croisant son regard écarquillé, il se demande l'espace d'une seconde si cet air de bête traquée est un reflet de son propre visage. Parce qu'il reconnaît ces pupilles dilatées, cette détermination qui se devine sous la sauvagerie brute. Il l'a côtoyée intimement, trop souvent. Il sait quels rouages s'activent quand la survie devient le seul moteur du corps, quand se déclenche l'instinct animal de blesser pour ne pas être blessé. De tuer pour ne pas être tué. Ce même instinct pulse dans ses os, exacerbé par chaque nouveau coup. Le même avertissement qu'il avait grogné quelques secondes plus tôt lui revient en écho, tandis qu'un nouvel adversaire est balancé dans sa direction. Des ongles raclent sa peau, cherchent ses yeux, tentent d'agripper ses cheveux. Galahad se débat avec la fureur mêlée de désespoir de l'animal pris au piège, jusqu'à parvenir à refermer ses doigts autour d'un cou, tandis que son genou se plie brutalement dans l'aine de son adversaire. Quand ce dernier se plie en deux, il l'accompagne d'une saccade, l'envoie heurter le sol avec assez de violence pour qu'il ne se relève pas de sitôt.
Inspiration raque, difficile. Douleur dans son nez, douleur dans sa bouche - il a dû se mordre la langue. Mains appuyées sur ses cuisses, le sorcier tente de reprendre son souffle, tout en guettant avec une certaine lassitude la prochaine attaque. Qui ne vient pas. La plupart des acharnés de la première heure ont compris que le combat était perdu d'avance, et ont plié bagage. Ne restent que quelques têtus, qui n'ont pas l'air si sûrs de la conduite à tenir. Ce serait l'instant parfait pour sonner la retraite. Mais il n'a besoin que de croiser le regard de l'homme à ses côtés pour savoir que ce ne sera pas si simple. Pour avoir la certitude que si ce type avait un opinel dans sa poche, il en aurait déplié la lame depuis bien longtemps et aurait envoyé la totalité de leurs adversaires rejoindre leur créateur. Dans cet instant de flottement, Galahad se demande s'il a l'air aussi enragé, si la même soif de sang se lit sur ses traits. Il n'a jamais aimé la violence pour la violence. Il n'a fait que survivre. Pas vrai ? Peut-être qu'il a tort. Car il suffit d'un coup d’œil de son allié pour que ce dernier se jette sur les derniers soudards encore debout, comme s'il attendait un accord tacite pour aller les achever. « Eh merde » soupire son comparse à mi-voix. Et dans un mouvement las, il lui emboîte le pas, attrape par le col le premier venu, ne lui laisse pas le temps de réagir qu'il verrouille déjà son bras autour de sa gorge, se servant de sa taille pour le suspendre au-dessus du sol, dos à lui. Et de sa main libre, il vient retenir par l'épaule de son allié trop pugnace. Nouveau moment de flottement sur la mêlée. Qu'il met à profit pour articuler quelques mots. « C'est le moment où vous dégagez. » Le ton ne souffre aucune réplique. Reste juste à espérer qu'aucun de ces bagarreurs de pacotille n'ait la brillante idée d'attraper sa baguette.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Piotr Medvedev le« Eh merde. »
Son camarade d'infortune est moins enivré que lui par l'odeur du sang, mais ça, Piotr ne le voit pas. Le poing rougit par l'hémoglobine déjà frappe de nouveau, éclate de douleur contre une joue fragile dont l'os craque sous ses coups. Il a le souffle court. La voix rauque. Ses yeux sont dilatés par un enthousiasme dont il se masque d'ordinaire. C'est que la Violence est sa mère et son berceau, la louve qui l'a élevée et lui a offert ses crocs. Dénué de tout le reste, il ne lui reste qu'elle.
Ce soir n'est pas comme les autres soirs. Le Russe est un homme de contrôle, un homme d'apparat dont les mots sont plus affutés que des lames, qui place plus d'importance dans l'art des paroles bien placées que dans la barbarie incontrôlée. Mais il y a quelque chose, en lui, quelque chose de laid et crasse, quelque chose de vicieux qui ronge ses entrailles et enflamme son crâne jusqu'à prendre les reines sur ses muscles et ses membres et ses gestes et...
Il se retient tout juste d'arracher la jugulaire de son adversaire à pleine dents. Une part de lui le voudrait. Une part de lui a soif du liquide pourpre. Une part de lui rêve de le voir couler, se répandre sur le sol et les murs, entre ses doigts moites.
Cette part de lui lui a coûté sa liberté.
Un hoquet le traverse alors qu'une grande paume barre ses épaules. Le soviétique revient brusquement à lui, s'interrompt, cligne des yeux. Sa gorge nouée se desserre. Se resserre. Laisse tout juste passer un brin d'oxygène alors qu'il lance une œillade à l'homme qui l'a intercepté. Il a brièvement la sensation d'être à la place de sa proie, dont il entrave la trachée d'un bras décidé.
« C'est le moment où vous dégagez. »
La voix est ferme. Grave. Elle appelle à une autorité que l'individu semble peu habitué à posséder. C'est qu'il a l'air hagard, de ceux qui sont plus à l'aise dans le sang et la glaise que sur les beaux podiums. Piotr ne l'aurait pas imaginé dans un fastueux bureau ou près des buffets de la bourgeoisie. Non, ils sont issus du même moule. Celui-là peut-être plus calme, plus réfléchi que lui, mais il n'a aucun doute du sang qui traîne sous ses ongles et dans les recoins de ses entrailles. Cette violence-là ne s'improvise pas.
C'est ce que semblent se dire les badauds restants. Claudiquant, maugréant, ils n'osent plus s'approcher d'eux après les mots tonnés de la bouche déchirée. L'homme ne s'en est même pas rendu compte. Leurs adversaires reculent, lui reste statique. Ils rassemblent leurs affaires, s'évaporent loin de ce bar pour aller maudire leurs existences ignobles dans un autre, se mêlent dans une masse informe de gris-marron tâché de pourpre. L'instant suivant, ils sont seuls. Presque. Le barman a chargé le balai de rassembler les débris de verres qui jonchent le sol, un bruit cinglant dans le silence nouveau du pub.
Le regard du soviétique coule vers le grand gaillard à qui il doit probablement la vie, ou du moins la santé. Sa main éborgnée se tend vers lui et il lève la tête à son encontre :
« Medvedev. Piotr. Merci pour l'aide. »
Un signe de tête vers la droite, où sont alignées toutes les bouteilles de mauvais alcool. Le sang dans sa bouche accentue son accent.
« Je t'offre quelque chose ? »
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
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La menace porte ses fruits ; les chiens enragés battent en retraite, queue entre les jambes. Jusqu'à celui que Galahad tenait fermement contre lui, qui tombe au sol avec un soupir rauque lorsqu'enfin il relâche sa prise. C'est tout juste s'il ne s'enfuit pas à quatre pattes, plus animal qu'humain. Son tortionnaire improvisé, forcé, le regarde partir sans expression aucune, seulement soulagé que la bagarre soit terminée. Qu'il n'y ait eu aucune vie de plus à ajouter à son trop long tableau de compte. La main tendue devant lui par son allié du soir le tire de sa contemplation avec un léger sursaut. Medvedev. Ça ne sonne pas français. Ça a ces intonations de contrées lointaines, celles dont on n'entend parler qu'à la radio. Après quelques secondes d'hésitation - toujours, avant tout contact avec un inconnu - il saisit la poigne offerte. « Galahad Anderson. Je n'ai pas vraiment eu le choix. » Un haussement d'épaules accompagne le pragmatisme sa réponse. Une autre personne que lui aurait certainement dégainé sa baguette pour réparer les dégâts infligés au bar comme à leurs corps, mais il doute que ses compétences en la matière le rendent plus efficaces que le balai s'agitant déjà dans un coin de la pièce. Et pas question d'user de magie sur lui-même, il ne parviendrait qu'à s'éborgner, dans le meilleur des cas.
« J'imagine que tu n'as pas un peu de dictame sur toi ? » Probablement pas ce que l'autre impliquait par son offre, mais dans l'immédiat, Galahad aurait aimé arrêter de projeter des gouttes de sang à chaque fois qu'il expire. Et que va-t-il dire à Lucio en revenant amoché de la sorte ? Mmh. Faux problème. Il n'est pas dit que Lucio remarque ses écorchures, et le cas échéant, y aurait-il vraiment de quoi être surpris ? Sa qualité d'homme de main fait de lui le parfait punching-ball ; on le paie littéralement à encaisser les coups - et à les rendre. Personne n'ira pleurer qu'il ait fait un peu de zèle ou d'heures supplémentaires. Réflexe peu constructif, il passe sa main sur son visage, pour l'en retirer couverte de rouge. Sous ses doigts, il a senti au passage l'angle pas très naturel qu'avait pris son nez, sans parler de sa lèvre inférieur qu'il sent enfler vitesse grand v - à quel moment s'est-il fait frapper là ? Tout était si confus, il ne s'en rappelle même pas. De la douleur irradie aussi d'une de ses pommettes, sans parler de son torse qui doit être couvert d'ecchymoses. Et vu comme ses inspirations sont laborieuses, pas dis qu'il ne se soit pas aussi fêlé une côte. Un petit soupir amusé lui échappe, envoyant de nouvelles gouttelettes de sang sur le comptoir : ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas pris une telle raclée. Au moins arrive-t-il à tirer une certaine satisfaction de savoir qu'il en sort vainqueur. C'est assez rare pour être noté. Et ça mérite bien un verre.
« A défaut, sans doute que n'importe laquelle de ces bouteilles abrutira très bien la douleur. » D'un geste mesuré, Galahad interpelle le barman, songeant au passage que c'est un miracle qu'ils ne se soient pas fait virer de l'établissement juste après leur victoire. Quoique. Leur éclat a dû être assez dissuasif pour que l'homme calcule ses chances et se détermine perdant. Décideraient-ils de partir sans payer leurs verres qu'on les laisserait certainement faire avec un soupir affligé. Loin de lui cette idée, toutefois - Galahad ne roule peut-être pas sur l'or, mais pas question de quitter l'endroit sans dédommager un minimum son collègue. Deux verres d'un alcool à peu près transparent font leur apparition devant eux. Il attrape le sien, en fait claquer le fond contre le bois du comptoir, manière comme une autre de porter un toast à leur victoire, avant d'en descendre quasi la moitié en une gorgée. Comme prévu, le liquide paraît traverser son corps comme de la lave en fusion, et cette chaleur étouffe dans son passage une partie de ses douleurs. Il en sourirait presque à travers ses dents serrées. Seul le bruit du verre brisé, trimballé de droite et de gauche par le balai ensorcelé, vient habiter le silence. Il faut une gorgée de plus pour que Galahad se décide à le briser - faire la conversation, ce n'est pas trop sa tasse de thé. « Qu'est-ce qui t'a valu cette dérouillée ? Tes origines lointaines ? » Il n'est pas vraiment curieux. Enfin, peut-être un peu. Après tout, lui-même porte ses racines scandinaves jusque dans son patronyme. Contrairement à son vis-à-vis, il n'en a jamais eu l'accent, par contre.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Piotr Medvedev leLe type semble bien moins en confiance maintenant que l'heure de la violence est passée. Dans le silence pesant du bar, ponctué seulement par le crissement du verre pilé qu'on ramasse, sa stature imposante semble se ramasser sur elle-même et l'assurance déterminée qui lui a permis de faire fuir les derniers de leurs opposants disparaît au profit d'une hésitation surprenante. Le regard clair s'attarde un instant sur sa main tendue avant de la saisir. Seule la force brute qu'il perçoit au travers de la poigne lui permet d'affirmer qu'il s'agit bien de la même personne qui, quelques instants auparavant, soulevait le poids d'un homme d'un seul bras autour de son cou.
Ce n'est pas que le gars passe désormais pour un couard ; non, c'est que tout de sa posture à sa voix hurle à une fatigue vieille de plusieurs décennies, de celles qui s'immisce sous la peau pour aller lentement grignoter les organes et les pensées. Piotr ne juge pas; parfois, dans le miroir, c'est cet exact regard qu'il croise.
La réponse flegmatique de son interlocuteur lui arrache un rire. Piotr détourne la tête sur le côté, tente d'ignorer la douleur qui déchire son flanc sous l'éclat d'hilarité.
« Ce n'est pas faux, mais tu aurais pu me jeter aux loups pour fuir. Non ? »
Pour autant que le type - Gallahad - paraît désormais apathique, il a tout de même cherché à le défendre. A le défendre, ou à s'impliquer dans un combat qui ne regardait que lui, assoiffé d'une violence qu'on ne trouve que dans ce genre de lieux miteux, une violence crasse et bordélique qui pue la sueur et l'alcool.
« J'imagine que tu n'as pas un peu de dictame sur toi ? », s'enquit l'autre.
Le Russe glisse un regard le long de l'échine de son vis-à-vis. Le résultat le ferait grimacer s'il n'en avait pas vu plus et pire. Anderson doit avoir l'habitude d'encaisser les mauvais coups, car un moindre homme serait sans doute effondré à sa place : des rivelets de sang cascadent le long de son visage jusqu'aux mailles éraflées de son haut, ses poumons enflent en un sifflement qui fait mal à entendre - un sifflement humide, note-t-il - et il se tient penché, recroquevillé sur un côté.
Piotr ne doit pas avoir l'air beaucoup plus en forme, mais il y a une Bête en lui qui s'abreuve de ses fureurs pour mieux le soigner. Piotr est un soldat. Pire : Piotr est une arme. Déjà, les tissus tuméfiés de ses entrailles sont en train de se ressouder, et il ne faudra que quelques jours à ses côtes fêlées pour se colmater. L'avantage d'être un monstre, suppose-t-il.
« Pas de dictame. Mais j'ai ma baguette. »
Pourquoi le type ne l'a pas suggéré avant, le soviétique l'ignore. Se contente de suivre la suggestion d'une bouteille pour noyer les conséquences de leur déraison, enroule des doigts boursouflés autour du verre froid avant de l'amener à ses lèvres. Une grimace s'empare de ses traits alors qu'une pulsation de douleur tord sa main. Il a dû craquer une phalange en plus du reste. Malgré tout, il part à la recherche du fameux bâton de bois, espérant que les coups de pieds qu'il a reçu dans l'estomac n'auront pas brisé l'objet de sa magie. L'ironie serait aussi terrible que crédible, dans son cas.
« Voilà, annonce-t-il finalement en sortant la baguette, heureusement intacte. Enfin, c'est si tu veux. Je ne suis pas mauvais en magie. »
Les mots d'Alekseï lui reviennent, à peine vieux d'un mois. Tu étais notre modèle. Ah, s'il se voyait maintenant, le Piotr de quatorze ans. Aurait-il honte ? Serait-il en colère ? Contre qui ?
« Pas sûr que la vieille poire soit efficace contre ta respiration mouillée, camarade. »
Le suffixe sort de lui-même de ses lèvres, qui se plissent instantanément. C'est que le communisme est mal vu ici, mal vu partout en France, qu'il le sait, qu'il devrait le savoir. Mais il a mal au crâne. Sa tête lui tourne, ses pensées sont coton et sa raison est partie loin, loin de cet endroit suintant. Il n'a pas réfléchi. Il aurait dû.
« Pardon pour le surnom. Réflexe du pays. », se justifie-t-il donc.
Pas comme s'il pouvait cacher l'accent. Sa langue a cessé d'être coopérative il y a de longues minutes. Ses sens sont saturés de sang-sueur-pisse-vomi-alcool-sang-sang-sang et il ne parvient plus à dégager assez de concentration pour s'impliquer dans sa prononciation. Venir d'URSS est une excuse comme une autre, au final. Il n'a pas le cœur d'en faire une montagne.
« Qu'est-ce qui t'a valu cette dérouillée ? Tes origines lointaines ? »
Un rire.
« En un sens, je suppose. En un sens. »
De vagues souvenirs lui reviennent, un débat, une tournure peut-être un peu maladroite, un ton trop condescendant, un argument trop percutant. Piotr serait incapable de dire précisément ce qui a déclenché le conflit; il l'a oublié.
« Je crois bien que je n'étais pas d'accord avec un type. Le reste, je ne sais pas comment ils sont arrivés là. Et toi, Gallahad, pourquoi avoir pris le risque de terminer... »
Un geste vague de la main, qui le désigne de bas en haut :
« Dans cet état ? »
La poésie ne connaît pas les chiens.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
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Le pragmatisme a ses limites ; maintenant qu'il l'entend prononcé à voix haute, il réalise qu'en effet il aurait pu utiliser la rage de la foule, toute dirigée contre Piotr, à son avantage. En théorie. L'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit, et maintenant qu'elle est évoquée, elle lui ne inspire que mépris. Il lui reste encore un semblant de respect pour lui-même, merci bien, et il a beaucoup de défauts mais pas celui d'être un couard. Sans prendre la peine de s'étendre sur ses sentiments - la moue dubitative déformant ses traits est très éloquente - il hausse sourcils et épaules avant de se détourner. Surtout que s'il n'y a pas de dictame à la clé, il lui tarde déjà de noyer la douleur dans l'alcool. C'était pour ça qu'il s'était pointé ici, à la base, pas vrai ? La proposition de régler ses problèmes à coups de baguette ne lui plaît pas autant que sa solution à lui - c'est qu'il est méfiant, méfiant envers la magie, méfiant envers les inconnus quand ils s'avisent de la pratiquer sur lui. Longue inspiration, pénible inspiration. Et le russe a raison, ça fait un bruit pas très naturel, cette histoire. Galahad grimace, finit par acquiescer avec une réserve non dissimulée. « Ça fera l'affaire, j'imagine » - quel enthousiasme débordant, vraiment, c'est émouvant - « mais tu devrais peut-être commencer sur toi. »
Et pour le coup, ce n'est pas seulement parce qu'il peine à accorder sa confiance. C'est aussi parce que le visage du type ressemble à s'y méprendre à une de ces peintures surréalistes qui fleurissent sur les bords de Seine, sous les coups de pinceaux d'artistes du dimanche. Il doit y avoir des os cassés sous cette peau tuméfiée, peut-être des dents qui ont sauté dans cette bouche pleine de sang. Si les pommettes de Galahad le lancent, il n'ose même pas imaginer ce que ressent le soviétique face à lui, surtout maintenant que l'adrénaline est redescendue. Il faut dire que le gars n'y est pas allé avec le dos de la cuillère ; là où son allié providentiel tentait de conserver sa tête hors de la mêlée, lui y avait clairement plongé avec une furie et une inconscience inégalables. Quel genre de personne se bat comme ça ? Mmh. Une question à éviter de se poser quand ladite personne propose de vous réparer du bout de la baguette. Coudes solidement appuyés sur le comptoir, il se concentre sur sa respiration, chaque mouvement de son thorax plus pénible que le précédent - elle n'est peut-être pas que fêlée cette côte.
Quant à l'appellation de camarade, confirmant ses suspicions sur les origines de l'intéressé, Galahad la chasse d'un petit geste du verre, venant faire osciller le liquide qu'il contient. « C'est déjà oublié. » La politique, il s'en carre sévèrement - ça ne lui a jamais rien apporté de bon. Il préfère voir en ce mot une fraternité offerte, celle qu'on mérite quand on se bat coude à coude, quand l'envie de survivre à la nuit est plus forte qu'un patriotisme mal placé. Sa curiosité quant aux raisons de la bagarre ne trouve guère de réponse, ne voit confirmés que quelques soupçons. Lorsque vient son tour de se justifier, il répond d'une moue défaitiste, avant de développer sa pensées quelques instants - et une gorgée d'alcool - plus tard. « Quand la foule fait de toi un ennemi, tu n'as pas d'autre choix que de te défendre. » Ce serait presque poétique, s'il était moins terre-à-terre. Prompt à trouver des excuses à son déchaînement de violence, aussi. Mais allez, on ne lui fera pas avouer que ces soudards n'ont pas mérité leur raclée. « Et puis je n'aime pas me faire bousculer » finit-il par ajouter en une esquisse de plaisanterie. En terme de trait d'esprit, c'est sûrement le mieux qu'il puisse se permettre. C'est aussi très proche de la réalité : n'était-il pas absorbé par sa tâche quand la bagarre avait débuté ?
D'ailleurs ... Sourcils soudain froncés, Galahad observe un instant la paume vide de sa main, celle qui ne tient pas le verre. Puis palpe les poches de son long manteau, pour n'y trouver que la forme de son fidèle opinel. Un léger juron glisse entre ses lèvres, tandis qu'il se retourne - un peu trop vite, peut-être. Le bar tangue autour de lui, le temps de battre des paupières pour le remettre d'aplomb. « J'ai dû la lâcher ... » lâche-t-il à mi-voix, le regard glissant d'un bout à l'autre de la pièce, explorant les débris qui jonchent le sol. C'est débile, ce n'était qu'un bout de bois. Un bout de bois sculpté du bout de la lame, chaque geste y imprégnant un peu de son âme. Ça l'insupporte d'imaginer qu'un des idiots enivrés qu'ils ont forcé à la fuite ait pu l'embarquer avec lui. De là à retourner tout le bar pour remettre la main dessus, il y a un pas, qu'il ne risque pas de franchir pour l'instant. Parce que s'il descend du tabouret où il s'est juché, ce sera très certainement pour rencontrer le sol, et de tout son long.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Piotr Medvedev le« Mais tu devrais peut-être commencer sur toi.
- Episkey. »
Piotr n'a pas le temps d'établir la comparaison entre comment il se sent et ce à quoi ressemble son interlocuteur. Anderson a la tête d'un mort-vivant, du genre qui s'est arraché à la tombe avec les mains, la peau arrachée par la lutte contre la glaise et les rocs. Le corps, aussi. Sa haute stature est ramassée de douleur, et il se doute bien qu'un maigre sortilège ne suffira pas à améliorer grand chose. A part son nez, qui a déjà le bon goût de ne plus saigner.
Sans mot-dire, le soviétique tend sa baguette vers les côtes de son interlocuteur et murmure à nouveau le sortilège. Si les flancs du gaillard sont plus abîmés que cela, libre à lui de se rendre auprès d'un médicomage demain. Il a vu suffisamment d'accidents pour savoir qu'intervenir à l'aveugle n'amènera rien de bon à personnes.
« Vulnera Sanentur. », assène-t-il ensuite le long du visage, là où l'arcade sourcilière éclatée gerbait jusqu'alors du sang sur la face de son interlocuteur.
Le Russe soupire, observe, balaie de sa baguette le reste de son vis-à-vis à la recherche d'un autre mal qu'il pourrait participer à soulager. C'est qu'il l'a aidé, après tout, et même s'il n'est pas du genre à arborer un pseudo-honneur chevaleresque - ça, c'est Elric, ou Alekseï à la rigueur - il suit tout de même un code. Un code rudimentaire et facilement mis de côté, mais un code tout de même.
Alors il boit avec Anderson, se salit l’œsophage avec un pinard qu'on ne vend que dans ce genre d'endroit insalubre, glisse sur ses vieux réflexes marxistes, sourit lorsqu'on les luit pardonne. C'est que l'ambiance rappelle les soirées communistes qu'il faisait plus jeunes - jusqu'à la baston. On n'avait pas souvent l'occasion de s'exprimer ou de lutter sans devoir en venir aux mains - ce qui tombe bien, Piotr a toujours été doué pour encaisser, mais surtout pour rendre. Puis il y a le gabarit de son compagnon d'infortune, ses grandes paluches, sa chevelure claire, ses yeux glacés... S'il ne lui ressemblait autant, il aurait pu être Alekseï.
« Quand la foule fait de toi un ennemi, tu n'as pas d'autre choix que de te défendre... Puis je n'aime pas me faire bousculer. »
Le trait d'humour arrache un rire. Piotr hausse les épaules, hoche la tête, avale une lampée d'alcool.
« Tu as raison, je pense, tu as raison. Je ne sais même pas pourquoi ils se sont mis à te chercher, je doute que tu aies lancé de grandes idées communistes durant cette altercation. »
La bulle de camaraderie enfle, ondule, perce. Un juron franchit les lèvres de son partenaire, dont une main anxieuse vient palper le manteau de laine. Piotr l'observe d'un oeil distant, tête penchée sur le côté. Et lorsque les murmures frénétiques quittent les lèvres gercées, encore boursouflées, le regard perdu vers l'étendue ravagée du bar, sa voix enchaîne sans hésiter :
« Tu cherches quelque chose ? Ou plutôt : tu as perdu quelque chose ? »
Le pied se pose sur le sol par réflexe, suivi aussitôt d'un sifflement endolori. Ah. C'est qu'il a oublié de se soigner lui-même - une discipline risquée mais maintes fois expérimentée - et que ses flancs aussi irradient d'une douleur difficile à ignorer. Une main peinée trouve le côté de son torse.
« Nous pouvons chercher, si jamais. Je suis certain que personne n'a eu le temps de voler quoique ce soit. »
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
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Un premier sortilège vient arrêter le saignement de son nez, et Galahad ne peut s'empêcher de se crisper. Le réflexe de celui qui a trop souvent été pointé du bout de la baguette, et la plupart du temps pas pour des politesses. La part la plus animale de son esprit brûle de saisir le poignet pour le tordre, pour le faire lâcher son instrument. Son arme. Il est bien trop las pour l'écouter. D'autant que les sorts ont l'air de fonctionner, et que la douleur s'atténue un peu, d'abord dans ses côtes, puis le long de son visage. Ce n'est pourtant que lorsque Piotr range sa baguette qu'il s'autorise à se relâcher ; le petit soupir soulagé s'échappant de ses lèvres vaut tous les remerciements du monde. Respirer est devenu nettement plus aisé. En espérant que ces petites réparations superficielles suffiront, car il ne compte pas aller pointer à l'Hôtel Dieu, merci mais non merci. Les médicomages, ça pose trop de questions. Tout le contraire de son camarade russe improvisé, lequel se contente d'assentiment et de remarques courtes, dont le cynisme sous-jacent lui parle et lui plaît.
C'est au tour de Galahad d'émettre un petit rire sec. Des idées communistes, lui ? Quelle bonne blague. Il n'est déjà pas capable de défendre ces positions anti-secret dont sa mère aurait tant aimé qu'il soit l'étendard. « La politique, c'est pas exactement mon cheval de bataille. Je laisse ça à des sorciers plus riches et plus bavards. » Des sorciers comme Tarek Shafiq, par exemple. Merlin sait qu'il parle, celui-là, et qu'il sait comment s'y prendre. Mais ses idées ne font pas exactement l'unanimité dans les quartiers qu'il fréquente. Galahad ne sait pas trop quoi en penser, et pour être parfaitement honnête, n'a pas réellement envie de se pencher sur la question. « Je pense que j'étais juste là, et qu'ils avaient besoin de taper sur quelque chose. » Sourire blasé, haussement d'épaules. La foule est, par définition, stupide - pour qui a fréquenté quelques débâcles pendant la guerre, ça ne fait aucun doute. Une foule composée d'excités avinés est stupide et dangereuse.
Mais de là à embarquer une sculpture à peine esquissée ? Ce n'était clairement pas leur priorité. Galahad tente de rejouer la scène dans son esprit. Il l'avait serré dans son poing, mais à quel moment ce dernier s'était-il assez relâché pour l'échapper ? Bonne question. Il avait pris trop de coups pour s'en rappeler. « C'est que dalle. Juste un bout de bois sculpté » répond-il aux interrogations de Piotr. Mais le pli entre ses sourcils contredit l'indifférence qu'il tente de manifester. C'est peut-être con, mais ça le chafouine de ne pas savoir où il est passé, ce bout de bois. Il faut un sifflement de douleur à ses côtés pour qu'il arrête enfin de scruter le sol du bar. « Écoute, j'apprécie l'attention mais tu ne vas pas chercher grand chose dans cet état » note-t-il depuis son tabouret, coup d’œil critique en prime. Plié en deux, Piotr ne manque que d'un petit coup pied derrière les genoux pour s'étaler une bonne fois pour toutes. « Je te proposerais bien de te retourner tes faveurs, mais la magie et moi, on est pas toujours en bons termes. » Et il ne s'étendra pas davantage sur le sujet, surtout pas face à un quasi inconnu. Au lieu de quoi, il tend seulement une main secourable pour l'aider à se redresser.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Piotr Medvedev le« C'est que dalle. Juste un bout de bois sculpté. »
Ce n'est clairement pas qu'un bout de bois sculpté. Gallahad a le sourcil soucieux, le front plissé de mécontentement, et ses yeux fouillent le sol plutôt que ceux de son interlocuteur. Piotr n'est ni naïf ni aveugle : il sait l'attachement irrationnel qu'ont certains hommes sur des petits riens, des détails du quotidiens bêtes qui leur rappelle quelque chose, quelqu'un, quelque part. Il l'a vu au combat: des grands gaillards qui s'accrochaient d'une poigne blanche au médaillon de leur grand-mère, qui se battaient pour un biscuit qui leur évoquait ceux de la maison, dont le regard s'embuait sur une odeur. Si lui-même n'a jamais souffert pareille facétie, il n'est pas assez dans le déni pour ignorer qu'il est l'exception et non la règle.
« Raison de plus pour chercher : il ne devrait pas être difficile à trouver. », qu'il argumente donc.
Le Russe ne saurait dire pourquoi il fait l'effort. C'est vrai. Anderson l'a peut-être aidé, mais cela tenait davantage à une option de survie qu'à une défense délibérée de ses droits, puis ils ne se connaissent pas et ne semblent pas partager grand chose d'autre que la violence qui déchire leurs poings. Pourtant, le voici qui se penche, scrute du regard le parquet irrémédiablement tâché du bar à la recherche de cet objet insignifiant.
C'est plus facile, peut-être. Son interlocuteur n'a pas l'air du genre bavard, pourtant il l'intéresse, et ce n'est pas en maniant joliment les mots qu'il parviendra à garder son attention. Non, le type a l'air d'être du genre franc du collier, à préférer du moins les actes aux belles paroles, et ne pas s'en accommoder est la garantie d'une conversation gênante.
« Sculpté comment, ton obj- »
Un mouvement trop rapide, trop profond sans doute. Peu importe. La douleur le déchire, écorche son flanc de part en part, et ce n'est qu'en serrant les dents qu'il parvient à restreindre le son qui s'échappe de ses lèvres. Le sifflement peiné est long, lourd de souffrance. Par réflexe, sa main droite lévite au dessus de la zone, désireuse de la toucher tout en craignant l'effet de son contact. Il frémit.
« Écoute, j'apprécie l'attention mais tu ne vas pas chercher grand chose dans cet état.
- Paraît-il que je cherche trois-fois-rien, camarade. »
Le trait d'esprit se veut léger, la boutade sans arrière pensée. Piotr peine à se redresser, tente en vain de s'étirer, se laisse le droit de grogner. Alekseï serait amusé de le voir si amoché. Lui pourtant n'y voit aucun humour ; c'est une forme de honte qui se love dans ses entrailles, une frustration grondante dont il peine à s'extirper, et la pulsation dans ses côtes est autant une distraction que le fait de chercher cet artefact dénué d'intérêt. L'altruisme n'a rien à voir là-dedans.
Les mots suivants attirent son attention. La tête de Piotr se relève, ses yeux rencontrent ceux de Gallahad. Par réflexe, sa tête se penche sur le côté.
« La magie ? Depuis toujours, ou y a-t-il un événement lié à ça ? »
Le soviétique ignore pourquoi la question lui échappe. Sans doute que son interlocuteur n'y répondra pas, sans doute que le sujet est sensible, sans doute même qu'il s'agit d'une plaie ouverte à laquelle il faut éviter de toucher. C'est plus fort que lui : la curiosité l'emporte parce qu'il cherche à dessiner dans son esprit le portrait atypique de cet homme qui ressemble à peu d'autres et qui pourtant semble se fondre avec facilité dans la masse informe des petites gens. Il est rare que Piotr peine à cerner quelqu'un; Anderson semble en être un.
Posant une fesse sur le tabouret qu'il occupait jusqu'alors, il croise des bras protecteurs autour de son torse avant de poursuivre :
« Dans tous les cas, je n'accorde pas grande importance à la dextérité magique de ceux que je rencontre. J'ai appris il y a bien longtemps qu'une balle de fusil est plus rapide et plus efficace que la plus vive des baguettes. Un pouce, une détente, la fin. »
Un sourire tordu courbe ses lèvres. Son ton est rieur.
« Je suppose que j'aurais apprécié un sortilège ou deux, cela dit. »
Il hausse les épaules. En réalité, plaies et ecchymoses trouveront bientôt le chemin de la guérison par eux-mêmes. L'un des rares avantages de sa nature monstrueuse se trouve dans la capacité de son corps à refuser la blessure, à se prémunir des cicatrices, à ne pas se laisser crever. Il est une créature de cauchemar, et les cauchemars n'ont pas de fin. Ce qui ne signifie pas qu'il apprécie pour le moment les vieilles douleurs qui partout se répondent.
Ses doigts se courbent autour du verre en réponse. A défaut d'une potion, peut-être trouvera-t-il son salut dans l'alcool. Il lève la boisson, observe d'un oeil morne le liquide ondulant dans la surface transparente - qui devrait être transparente, note-t-il avec un peu de dégout. L'état miteux de cet endroit aurait dû tout avouer sur la tournure qu'allait prendre sa soirée lorsqu'il y a posé un pied.
« Et donc, reprend-il, cet objet. Quelqu'un te l'a sculpté ? Tu l'as fait toi-même ? Pourquoi tant d'importance ? »
La poésie ne connaît pas les chiens.
Galahad AndersonATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Galahad Anderson lesearchin' for a little serotonin
Galahad a peut-être été réparé à grands coups de truelle magique, mais il a été réparé quand même. C'est sûr, il n'ira pas courir un marathon ce soir - sans doute pas demain non plus. N'empêche qu'il peut respirer de manière correcte, et se mouvoir sans avoir l'impression d'aggraver des blessures invisibles. Son comparse ne peut pas en dire autant. Et ça se voit. Rappel à l'ordre cruel, quand il le voit se crisper de douleur, quand il entend un long sifflement de douleur filtrer entre ses dents serrées. Ah, ça, il connaît. Il compatit, réellement. Mais il n'y peut pas grand chose. Toujours avoir du dictame sur soi. La potion pansement, un des seuls atouts du monde sorcier qu'il puisse se permettre. Qu'il pourrait même synthétiser lui-même, s'il en avait le temps - et s'il retrouvait ses vieux cours de potion. Pour l'instant, tout ce qu'il peut proposer est une main salvatrice, de quoi aider à se remettre sur ses pieds en espérant ne pas aggraver des lésions trop profondes pour être vues. Avant de hausser les épaules à la plaisanterie proposée en diversion. « C'est trois fois rien. Sculpté en forme d'une femme. Enfin, c'est tout juste entamé. J'ai été interrompu, si tu te souviens bien. » Sourire en biais sur ce rappel à l'humour piquant.
Sourire qui s'efface aussi vite qu'il est apparu aux questions concernant sa magie. « C'est mon problème » grince Galahad en guise de réponse, du même ton sans réplique qui avait permis de faire dégager les soudards. Pas sûr que ça suffise avec ce russe, clairement pas forgé dans le même métal. Qu'importe, il n'obtiendra aucune autre réponse, surtout en y allant de manière aussi frontale. Aussi efficace que providentiel eut-il été en tant qu'allié, il n'en reste pas moins un inconnu, et un inconnu dangereux. Les justifications qui suivent ne font que renforcer cette sensation. La mort est évoquée avec légèreté, comme une amie intime. Et Galahad n'aime pas ça. La mort n'a jamais été son amie, plutôt une harceleuse coriace, marchant avec application dans chacun de ses pas, attendant dans chaque ombre où il avait le malheur de s'égarer. « Tu as fait la Guerre. » Ce n'est pas une question - c'est à peine une réalisation, et il la souffle à mi-voix. Inquiet encore de l'évoquer, cette guerre avec un G majuscule, qu'il a revécue mille fois au gré de ses visions, entre les murs capitonnés de sa cellule moldue.
Tandis que Piotr retourne à son verre, ce qui est certainement la seule chose qu'il puisse faire en l'attente de soins corrects, Galahad continue de scruter du regard le sol du bar. Avise le balai encore affairé dans un coin, seule chose à s'agiter encore dans l'établissement - dont le patron semble d'ailleurs s'être évaporé, laissant à leur discussion les deux brutes responsables du bordel ambiant. Peut-être que sa modeste œuvre se trouve dans les débris ramassés ... Presque malgré lui, Galahad se retrouve à agripper sa baguette, sagement rangée contre son flanc. Elle tourne pensivement entre ses doigts, bout de bois plus inerte et dénué de vie que la sculpture qu'il recherche. C'est la voix de Piotr qui le tire de sa transe. « C'est moi qui l'ai fait, oui. Et je te l'ai dis, il n'a pas d'importance. » Mensonge sans conviction. La réalité est qu'il ignore pourquoi il ne peut l'abandonner dans ce bar miteux. Il n'a pas envie de trop se poser la question. Et ce russe est trop curieux. Galahad se redresse, abandonne son tabouret pour faire quelques pas prudents. Le monde tourne encore un peu devant ses yeux, sa hanche est douloureuse et il lui vaut mieux ne pas prendre de trop grand inspiration, mais dans l'ensemble, la machine semble fonctionner. « Et pourquoi tu ne te soignes pas toi-même, au fait ? Tu as plutôt fait du bon boulot sur moi. » Quelques nouveaux pas vers le balai, qui s'interrompt dans sa tâche, comme méfiant. Arrivé au tas de débris accumulé, Galahad s'accroupit. Lentement. Avec une grimace qu'il ne cherche même pas à camoufler. Avant de farfouiller prudemment entre les éclats de verre et autres dents abandonnées là par leurs propriétaires trop esquintées.
caught in a war
caught in a dream
caught in a dream
fighting the tide with everything
Piotr MedvedevATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Punch Drunk | ft. Galahad
missive rédigée par Piotr Medvedev leAh. C'est le problème de Piotr, parfois. L'art des mots lui vient aisément, sourires faux et simagrées portés comme le fard iridescent des masques qu'il revêt tout le temps, mais ce qui fait souvent sa force devient occasionnellement un piège dans lequel il s'enfonce sans y prendre garde. Anderson n'est pas un homme de belles paroles, il l'a deviné pourtant, mais sa curiosité l'a emporté et le voici qui ferme ses traits comme une huître se clôt.
« Ton problème. Noté. »
Il n'insiste pas. N'insistera pas. Il connaît cet homme depuis quelques minutes à peine, ce n'est pas le moment d'aller creuser dans des plaies mal fermées. Lui-même est incapable de dire comment il réagirait si sa magie lui échappait. Mal. Sans doute mal. Être amputé d'un membre lui serait probablement moins douloureux.
Alors le Russe change de sujet, revient aux rivages moins risqués de ce bout de bois sculpté que cherche son compagnon, tente de chercher avec lui cette œuvre perdue. Ce n'est pas un mouvement altruiste. Aucune bonne intention n'en ressort. Piotr a simplement intérêt à trouver cet objet, parce qu'il a de l'intérêt pour cet inconnu, parce que cet inconnu pourrait bien lui être utile. Pourrait bien être manipulable, s'il trouve les clefs de ses barrières.
« Tu as fait La Guerre. », affirme l'Autre.
L'analyse est aussi évidente que véridique. Le soviétique a combattu, connaît l'horreur des explosions et la violence des armes, a mémorisé il y a longtemps l'odeur des cadavres et le parfum du sang et de la poudre mêlés. La guerre est une amante capricieuse avec laquelle il n'a de cesse de se retrouver.
« Toi aussi, non ?, lance-t-il. Tu te bats comme quelqu'un qui a vu des horreurs. »
L'alcool a un goût de brûlé dans sa gorge.
« Le front Russe, c'était n'importe quoi. Les officiers étaient des nobles qui n'avaient jamais vu du sang de leur vie et encore moins un champ de bataille. Les ordres étaient idiots, il y a eu un tas de morts inutiles. »
Il raconte sans vraiment s'attendre à ce qu'on l'écoute. Les souvenirs de la Der des Der n'évoquent pas chez lui plus d'émoi que d'autres conflits, mais il se rappelle avec colère de l'incompétence de ces hommes persuadés de détenir le savoir. Incapables de reconnaître qu'ils étaient seuls responsables des pertes causées sur le front. Incapables d'aller au front.
Piotr ne retourne pas la question-affirmation. Ses interrogations n'ont pas été bien accueillies et il ne tient pas à perdre le fil ténu de cette conversation. Gallahad n'est pas un homme avec qui il est aisé de discuter. Les faux-semblants ne l'attirent pas, de toute évidence, et les paroles légères non plus. Ca, et il ne souhaite pas confier des informations sur lui-même au premier venu. L'énième mensonge sur l'importance que son morceau de bois n'aurait pas à ses yeux le prouve, son ton fermé aussi. Un interlocuteur exigeant, décidément.
« Et pourquoi tu ne te soignes pas toi-même, au fait ? Tu as plutôt fait du bon boulot sur moi. »
La question le prend de cours. Le bras lové contre son abdomen, Piotr était perdu dans ses pensées et la soudaine prise de parole lui fait relever la tête. C'est que la confusion est compréhensible, et qu'il est incapable d'y répondre. C'est vrai ça, pourquoi ne s'est-il pas soigné ? Pourquoi ne pas s'être épargné les sursauts de douleurs qui déchirent ses flancs ? Pourquoi ne pas effacer le sang qui macule ses traits ?
« Bonne question. », avoue-t-il.
Ses doigts se courbent autour de sa baguette. Il la contemple derrière un œil qui enfle, la poitrine soudainement serrée par autre chose que les ecchymoses. La réponse aux interrogations est limpide. Insupportable. Je n'ai pas l'habitude d'être seul.
Il exècre la meute, mais la meute est toujours là. Presque toujours. A quelques exceptions, il n'a jamais eu à panser ses propres plaies, et ce genre de combats n'est pas d'ordinaire une circonstance où il trouverait quelqu'un d'autre qu'un adelphe lupin pour étaler de la dictame sur son dos ou lui lancer quelques Vulnera. Ses lèvres se pincent. Son visage se renfrogne sans qu'il ne s'en apperçoive.
« Je... En URSS, j'avais souvent des gens pour m'aider à le faire. Je crois que j'ai perdu le réflexe de faire les choses moi-même. »
Il n'en dira pas plus. En a déjà révélé trop, peut-être, même si chaque information est sous-pesée, disséquée avant d'être formulée. Gallahad a besoin de vérité, pense-t-il. Ses yeux glissent sur le corps courbé du gaillard. Le dos recroquevillé, les doigts glissant sur le verre pilé et les débris... Piotr lève sa baguette.
« Accio... bout de bois sculpté. »
Ce sont quatre morceaux qui fusent vers lui et il baisse la tête juste à temps pour ne pas se cogner la tête avec. Les objets claquent contre la poutre plutôt que sur son front. CLAC. Le bruit sourd retentit dans le silence du bar. Il y a un instant de flottement, puis les fragments s'étalent sur le comptoir, d'où ils manquent de tomber avant que sa main ne les immobilise.
« Est-ce l'un d'eux ? J'ai lancé un sortilège un peu flou, mais sur un malentendu... »
Puis Piotr doute de l'efficacité de la méthode de son interlocuteur. Sans vouloir se montrer désobligeant.
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