Copier et coller

Neith a écrit a écrit:L’évocation des Lestrange lui fait se demander. Est-ce que les Medici seraient liés à cela ? Un frisson la parcourt. Après son mari, son fils… ? Détruire une lignée pour annihiler le pouvoir de cette famille ? C’était à la fois trop gros comme totalement plausible. Neith n’avait jamais pris au sérieux cette guerre entre les deux familles malgré tout. Loin de s’imaginer que les Médici soient aussi loin dans l’échelle de la criminalité, elle savait que les Lestrange avaient des affaires sombres puisqu’elle y avait vu Alaric parfois s’y adonner. Mais il y avait une différence entre jouer plus ou moins avec la loi et régler quelques affaires « en interne » et kidnapper et assassiner délibérément les autres. Elle n’avait jamais souhaité se mêler de tout cela, même si elle avait pu donner ses conseils. Mais maintenant que son fils avait failli disparaitre, que son époux était décédé, Neith se rendait compte à quel point elle avait sans doute fait erreur. Peut-être devrait-elle prendre plus au sérieux ce conflit, qu’il soit lié ou non à Ruben.
Laissant de côté ceci, Neith reposa son regard sur Charles qui lui assurait que ses informations étaient précieuses. L’égyptienne acquiesça, contente d’aider malgré tout. Elle ne se fait pas trop d’espoir néanmoins. Elle sait à quel point la vie judiciaire peut être injuste malgré les efforts de personnes faisant bien leur travail. Mais elle n’avait aucune regret à avoir essayer, et jusqu’à nouvel ordre, elle ne retournerait plus à cette fête foraine, avec ou sans Ruben, seule ou accompagnée à moins que la situation évoluait.
La prévention de Charles marque des points chez Neith qui n’est pas du tout enchantée de faire subir cela également à Ruben. Néanmoins, Ruben était aussi un jeune garçon fort avec tout ce qu’il avait traversé.
« Le strict minimum me convient très bien. » acquiesça-t-elle.
Le retour de Ruben n’allégea pas son cœur néanmoins. Neith s’assurerait de tout lui expliquer comme elle le faisait pour toutes les décisions le concernant. Il avait bien entendu le droit de ne pas être d’accord, mais elle tournait les choses de manière à ce qu’il sente que c’était son choix à lui.
« C’est d’accord, je veux bien essayer si ça peut aider. » dit le garçon un air déterminé sur le visage.
Neith eut un petit sourire, se maitrisant pour ne rien montrer de ce qu’elle ressent de sa culpabilité grandissante. Récupérant la fiole de M. Delacour, elle lui fit un signe de tête rapide avant de se tourner vers son fils et de se mettre à sa hauteur.
« Ferme les yeux, ya rouhi. » souffla-t-elle avant de venir avec tendresse poser le bout de sa baguette sur ses tempes. Avec douceur, elle le guide pour qu’il se rappelle. À mesure qu’elle sent le souvenir se former contre la tempe de son fils, Neith ne peut s’empêcher d’observer les sentiments sur le visage de Ruben. Confusion, peur, fatigue. Son ventre se noue et elle se force à ne pas arrêter ce qu’elle fait. Déjà le filet de souvenir s’étire et Neith vient, avec précaution, déposer le souvenir dans la fiole. Son fils rouvre les yeux, un peu perdu et Neith s’approche tout de suite pour déposer un baiser tendre sur son front. « Tu as été parfait, mon chéri. Merci. »
Neith tend la fiole à Victoria et Ruben redresse les épaules, content visiblement de voir que son courage est noté. Un sourire en coin apparait sur les lèvres de Neith, un peu amusée. Elle ne quitte ensuite pas ses côtés, vigilante de signes de fatigues ou faiblesses de la part de son fils alors qu’elle-même n’en mène pas large. D’abord lui, ensuite elle.
Son regard se repose sur Charles qu’elle écoute avec attention avant de lui serrer la main.
« Bien entendu. Je reste à votre disposition si vous avez d’autres questions. » répondit-elle sérieusement. « Merci à vous deux de prendre cette histoire au sérieux. Bonne journée à vous, également. » conclut-elle en s’adressant tant à Victoria qu’à Charles.
Son regard s’attarde un instant sur Charles quand il parla à Ruben et lui dit de bien l’écouter. Elle n’avait pas tant de problème avec son fils, pour l’instant, mais Ruben acquiesça et assura qu’il savait que sa mère avait toujours raison et qu’il était sage comme une image moldue. Neith ne put s’empêcher de sourire, fortement amusée avant de serrer un peu l’épaule du jeune garçon pour qu’ils sortent.