Hécate Defresne | Mais où est passé son nitrate d'argent ?!

Nom

Defresne, un patronyme qui fleure bon l’atelier d’artistes cossus installé dans les replis du Faubourg Saint Honoré, où l’on y peint, hume la térébenthine, moud les pigments et fixe sur la toile ou sur les négatifs. C’est dans cet atelier où l’on s’agite et où l’on invente les images de demain que la petite fait ses premiers pas et bégaye sa joie d’être au monde.

 

Prénom

Hécate, fille de la lune radieuse, Emma, en hommage à sa mère adorée, Louise, un prénom bien plus conventionnel. Elle les aime tous trois pareillement, ces noms : goût consommé pour la mythologie le dispute à la fierté d’arborer deux noms familiaux, l’un emprunté à sa mère, l’autre pioché dans la lointaine lignée paternelle.

Naissance

Le 5 janvier de l’an de grâce 1909 était une belle journée pour venir au monde au domicile, entourée de sa famille et de l’expertise d’une accoucheuse déjà familière de la maisonnée pour avoir délivré, deux années plus tôt, l’aîné Defresne.

Parents

Il n’y a sans doute pas plus métissé que le sang de la jolie petite Hécate. Le minois lunaire s’en accommode pourtant fort bien. Son né moldu de père, le très doux Octave Defresne et sa métisse vélane de mère, la charismatique Emma Defresne ont su mettre au monde, dans le cocon d’un foyer aimant et heureux, quatre beaux enfants dont elle est la deuxième.

 

Nature du sang

Sang mêlé mâtiné d’ancêtres vélane, la mignonne petite Hécate doit vivre avec un métissage des plus inconfortable. Si ce carmin lui a donné la grâce du visage, la souplesse du corps et un charme magnétique qui capture les esprits faibles autour d’elle, il l’a aussi dotée d’un tempérament impatient, parfois colérique, de cette juste explosion d’ire qui sait tout consumer et faire de sa beauté d’ange le terrible et effroyable visage d’un démon. En véritable Lucifer de dix-neuf ans, la jeune fille endure plus qu’elle ne profite de cette beauté qui lui attire bien plus d’ennuis et de soupirants qu’il ne lui ouvre les bras de belles jeunes femmes.

Situation matrimoniale

Est-ce parce qu’elle a su très tôt que son sang avait propriété d’attirer les faibles d’esprit comme autant de moustiques agglutinés autour d’une flamme, ou est-ce parce que notre mignonne petite Hécate est trop occupée à faire reluire l’Atelier de son talent qu’elle n’a pas trouvé chaussure à son pied ? Célibataire depuis son tout premier souffle, l’adolescente endure parfois un peu mal la pression sociale qui veut que les filles trouvent à marier bien vite. Elle est bien certaine que son cœur papillonne bien plus pour les courbes féminines que pour la virilité que son né-moldu de père préférerait la voir fréquenter… ou pas, obnubilé qu’il est par la protection de sa précieuse petite fille du grand méchant monde!

Occupation

Élève peintre et photographe au sein du très familial et néanmoins bien réputé atelier Defresne, elle est connue, le jour, comme l’héritière familiale, la douce et mignonne petite Hécate qui se plaît à peindre, et photographier et se mêler d’alchimie avec un brio tout à fait ravissant ; la nuit, elle est Perthro, l’une des apprenties faussaires de l’Atelier et il semblerait bien qu’elle n’ait que peu de pareil avec ses pinceaux et pigments. Qui sait, dans quelques années, elle pourrait bien nous faire une Sixtine et avoir l’audace d’échapper à la justice d’un sourire.

Particularité Magique

D’aussi loin que l’on se souvient de Hécate, elle a du charme. Oh, pas assez pour charmer ses interlocuteurs telle une ensorceleuse, mais plutôt assez pour qu’on remarque sa beauté et sa plastique devenue avantageuse avec l’âge. Enfant, on la trouve mignonne, irrésistiblement adorable. Les hommes et les femmes s’extasient : c’est un beau bébé que vous avez là. C’est une jolie fille que vous avez là. Comme elle est adorable ! A l’inverse, lorsqu’elle pique une colère, le sentiment l’enlaidit et elle devient soudainement glaçante et terrifiante.

Mais en grandissant, le charme est devenu un poids. Oh, comme Hécate aimerait qu’on la remarque moins. Sa beauté provoque les sifflements des faibles d’esprits, hommes ou femmes avinés, trop sensibles à la beauté plastique ou trop peu maître de leurs esprits. La voilà aux prises avec de fréquentes remarques dans la rue, la crasse d’hommes la désirant ou quelques mains par trop baladeuses. Ce qui était mignon dans l’enfance la fait se sentir sale sous le regard des hommes qui la dévisagent comme un bout de viande. Hécate est si troublée, si effrayée, même, par ce soudain changement d’attitude des badauds qui passent autour d’elle et ne voient en elle qu’une belle et séduisante femme que le sang vélane semble encourager à s’enhardir un peu pour la séduire – ou la conquérir pour les plus insistants. Elle a souhaité abandonner son éducation à Beauxbâtons tant elle s’est mise à redouter la rencontre avec les adolescents autour d’elle, et est toujours un peu anxieuse de sortir dans la rue sans chaperon pour décourager les importuns.

   

1909 Un pâle matin de Janvier, les petits yeux bleus papillonnent sans voir tandis que, déjà, le pouce cherche la petite bouche. Hécate Emma Louise Defresne est née. Hélios, son aîné, observe avec un intérêt non dissimulé ce petit poupon rose qui luit dans la pénombre d’avoir été trop aimée et attendue déjà. Et chérie, la fillette l’est, par sa famille et par leur entourage. Tandis que Papa et Maman lui font le récit, photographies à l’appui, de leurs merveilleux voyages, elle grandit, la tête pleine des merveilles du monde et de la complicité qu’elle nourrit avec son aîné. Elle brille et est remarquée de part et d’autre, lorsqu’elle virevolte, heureuse de grandir dans une famille aimante. Très vite, elle emprunte à sa maman ce sourire chaleureux tout plein de dignité et à son papa l’envie de mettre partout, en tous lieux et en tout temps de la couleur et des images. Peu patiente pour les livres, elle en regorge en revanche dès qu’il s’agit de se promener dans la nature, d’observer les plantes et les pavés luisant sous la pluie, les lumières de la ville et la pâleur de la lune. Elle ne parle pas encore qu’elle captive déjà le monde des battements de ses bras, des tourbillonnement de ses pas, de la mélodie de son rire ou de l’écho de ses pleurs.

1914 Papa est parti. C’est important, qu’on a dit à la fillette de cinq ans dans l’espoir de le lui faire comprendre, de la faire réagir. Pourtant, elle demeure silencieuse. Elle a toujours été silencieuse. Elle bat des mains, danse sur ses petites jambes potelées et fait des signes à son frère duquel elle semble si complice. Hélios est son soleil, elle le suit avec adoration et lui seul, semble-t-il, parvient à comprendre les gestes et les expressions de son mignon petit visage. Maman et Papa sont-ils inquiets ? Les courses, encore et encore, chez tous les médecins de leur cercle, semblent sans doute l’indiquer. Alors elle est là, Maman, le visage tordu d’une expression que l’enfant ne comprend pas bien, et elle supplie, presque, du regard. Elle lui dit que Papa va revenir, il va prendre des photos. La fillette incline la tête, curieuse, le livre qu’elle déchiffre déjà sans mal sur les genoux. Alors Maman continue. Il se passe des choses importantes, il faut les documenter. Et c’est là, peut-être, parce qu’elle sent son trouble, ou parce qu’elle voit la même expression de peur, de doute, de tristesse danser sur le visage d’Hélios que la fillette bute sur le geste à adopter, l’attitude, le regard. D’habitude, elle arrive toujours à exprimer ce qu’elle veut, mais cette fois-là, les gestes semblent incompréhensibles, alors elle tente. La bouche est ouverte, le coeur gros de voir la détresse luire dans les yeux de ses proches sans vraiment la comprendre. Elle bute sur les mots et sa voix est rauque de n’avoir jamais servi. Pourquoi tu es triste ? Et l’enfant parla enfin.

1915 La voilà qui se penche sur le lit, curieuse. Elle est venue aussi vite qu’elle a pu, délaissant papiers et crayons, et ces beaux livres de gravures qu’elle pique à Papa dans la bibliothèque familiale pour en suivre du doigt les hypnotiques lignes et hachures qui composent les ombrages des eaux fortes et les petits caractères d’imprimerie du texte. Maman a dans les bras un petit enfant. La fillette et son frère aîné observent avec ravissement, ou consternation peut-être, la venue de ce petit Cléon que l’on célèbre dans la maisonnée. Il est si petit ! Une exclamation ravie, les mains qui virevoltent dans l’excitation du moment et la voix qui claironne, trop forte, trop joyeuse, trop excitée pour les oreilles de son aîné pourtant habitué à l’enthousiasme contagieux de sa cadette. Mais qu’importe, elle tournoie déjà sur elle même en battant des mains et en laissant exploser toute ce bouillonnement d’émotions qui danse dans son cœur. Hélios à ses côtés a un sourire indulgent, il faut dire que les enfants sont proches et que lui seul connaît toutes les nuances des expressions, gestes, mimiques de sa sœur. Et lui, il est son modèle. Il semble comprendre tout ce que le monde a de mystérieux pour la fillette et lui expliquer patiemment tout ce qui n’a pas de sens à ses yeux.

1917 Quelle année mouvementée ! Du haut de ses huit printemps – et elle sait compter, additionner et soustraire de tête ! - la petite Hécate a commis son premier larcin. Il faut dire qu’elle avait tout planifié. Elle a vu son Papa si souvent poser la cire sur le papier, le diluer à l’alcool dans son atelier pour en faire des lavis et en faire les ébauches de ses plus belles œuvres qu’elle a voulu essayer. La bouteille d’alcool était trop haute, de même que les pinceaux, et vu l’odeur de la mixture, la fillette n’étais pas vraiment emballée, mais la voilà revenue dans sa chambre, un paquet de craies à la cire sous le bras. Elle étale devant elle toutes les couleurs avant de commencer, un petit rituel qu’elle gardera toute sa vie, et gonfle la poitrine. Voilà que les images sont prêtes à bondir hors de son imagination pour se figer sur le mur de sa chambre. Elle crayonne, elle crayonne, et les pelures de cire dansent sur le sol à mesure qu’elle use le pigment et la paraffine contre le mur. Il est ébaudit, son Papa, sur le pas de sa porte, vraisemblablement venu enquêter sur la disparition de ses couleurs, ou peut-être venu la chercher. Toute absorbée par les amples gestes et la douce symphonie des couleurs, elle ne l’entend pas. Les arbres sont un peu tordus, c’est qu’elle dessine sur une surface verticale pour la première fois, et les feuillages s’arrêtent à hauteur de bras. Elle dessine, Hécate, perdue dans les souvenirs des contes de fée que sa maman lui susurre le soir et qu’elle lui demande, encore et encore, jusqu’à épuisement, trop avide d’entendre répéter les mêmes mots, les mêmes intonations, les mêmes histoires enchanteresses sous l’air hilare de son grand frère.  L’été apporte de nouvelles inquiétudes. Son Papa est rentré d’un travail blessé et pour le réconforter, Hécate pépie en lui apportant un dessin qu’elle lui a fait avec son propre set de craies grasses. La feuille roule entre les doigts de son père tandis qu’elle reste là, adossée au lit, à contempler les ombres que jettent les frondaisons sur le mur baigné de l’or du couchant. Pourquoi tu n’as pas regardé les dessins d’Hélios tout à l’heure ? Qu’elle demande, candidement. C’était très beau, pourtant.

1919 La petite Ariane pépie sous l’oeil attendri de sa grande sœur tandis que l’on célèbre en grandes pompes l’ouverture de l’Atelier Defresne. Hécate, qui a appris la valeur pour une fille de n’être pas trop démonstrative en bonne société après avoir été victime de quelques quolibets et de beaucoup de recommandations, garde les mains jointes dans le dos en se balançant sur ses pieds, de la pointe au talon. Tout ceci lui démange tout le corps et fourmille l’envie de danser, de courir et de tournoyer sur le parquet fraîchement inauguré dans les Faubourgs. Mais c’est officiel, ce ruban coupé, et elle voir la poitrine gonflée de ses parents. Ils en ont parlé, en long, en large, en travers, de l’ouverture de cet atelier, et le voilà tout auréolé de son matériel neuf et de ses tarifs exorbitants. Hécate n’en a cure : pour elle, l’Atelier, c’est presque la maison. Elle explore, elle hume, elle psalmodie l’air de l’Internationale en observant avec intérêt tout le Paris venu remplir les pièces pour l’inauguration. Pour l’heure, on ne lui prête attention que pour s’éblouir de cette petite poupée blonde qui fait la fierté des Defresne, mais un jour, ce seront peut-être ses œuvres qui lui voleront la vedette.

1920 La queue de cheval est bien haute sur le crâne de la petite Hécate qui s’en va, pour la première fois, à Beauxbâtons aux côté d’Hélios. Elle en a tant et tant entendu parler de cette école qu’il lui tarde de la voir. Oh, elle reviendra les week-ends pour poursuivre ses cours d’art à l’Atelier, sous la houlette de son Papa, mais elle est surtout heureuse de retrouver son aîné qui, toujours, a été son roc et son guide dans le monde. Elle l’observe toujours un peu, du coin de l’œil. Elle imite ses phrases, ses postures, ses tournures. Elle sent bien, confusément, qu’elle est toujours un peu à côté du chemin qu’il faudrait emprunter, alors elle calque ses pas sur la bonhomie naturelle de son aîné. Si elle a le charme de son sang pour elle, lui a cette apparente aisance à nager dans et hors le courant, se faufiler dans les conversations et rayonner comme un soleil. La petite a sous le coude un appareil photo qui ne l’a plus quitté depuis quelques temps. Elle a demandé à ce qu’on lui en montre les plans et monté et démonté plusieurs fois des appareils moldus, déjà, pour bien comprendre le fonctionnement de la chose. Consternation générale de la voir si absorbée à saisir l’usage de chaque vis et à faire jouer maintes et maintes fois les souples pellicules ensorcelées de l’Atelier dans sa chambre noire. La photo moldue, elle a fait ses armes dessus, mais ça, c’est une toute autre affaire. Tu en prendras bien soin, qu’on lui a dit. C’est cher qu’on lui a dit. Hélios a même été un peu songeur – ou peut-être un peu abasourdi – de voir un tel objet entre ses mains. Sa maman l’a charmé contre le vol, et son papa l’a encouragée à prendre quelques clichés qu’ils développeront ensemble le week-end suivant.

1924 Même à Beauxbâtons, c’est son roc, Hélios. C’est lui qui recueille la tremblante petite feuille qu’est sa jeune sœur décomposée. Il faut dire qu’elle a senti les choses changer, progressivement, comme un serpent qui louvoie sous les cimes et se repaît de chasser la souris au ras de l’herbe. Ce furent des regards, d’abord, un peu plus appuyés, laissant la jeune adolescente aux quinze hivers bien confuse. Des mots chuchotés loin des oreilles professorales la laissant et perplexe et dégoûtée. Et puis une main qui s’égare, et elle se paralyse, qui papillonne. Elle veut crier, qui s’en va dans le bruit sourd de phalanges qui dégomment le cartilage d’un nez. Elle est soulagée de voir son frère près d’elle plus que de raison. La jeune Hécate se souviendra pour toujours de la fureur de son Papa, de la longue, très longue, trop longue discussion avec sa Maman, et surtout de cette première fois où, pour la rassurer et lui occuper l’esprit, on lui mit entre les mains un pinceau et une palette de couleurs à l’huile. Elle s’est tournée vers Madame X de John Singer Sargent et a entrepris de reproduire, méthodiquement, un week-end durant, les troublantes beautés de Virginie Gautreau.

1925 C’est après plusieurs escarmouches avec deux garçons particulièrement insistants et une conversation pensive avec Hélios qu’elle lui souffle Tu ne seras plus là l’an prochain. Il a le front froncé et semble avoir pensé à la même chose. Il devine, aussi, sans qu’elle n’ait à le dire qu’elle rentre à l’Atelier avec lui. A-t-elle bien pensé à son avenir ? Elle hausse les épaules sans lever le nez de son carnet à esquisses. Bien sûr qu’elle a bien pensé. Quel meilleur avenir que celui de mêler la couleur et faire chatoyer les formes ? L’adolescente lorgne sur ses seize ans avec l’indifférence de ceux et celles qui parcourent la vie en tenant la main des arts. Et lui, qu’elle demande, a-t-il songé à son avenir ? Le bel Hélios, le populaire Hélios, le solaire Hélios. L’astre qui l’a guidée toutes ces années durant, bien autant que l’amour vif de ses parents, le rire de sa mère ou les obsessions de son père. Qu’importe les résultats de ses examens, ils le savent tous deux, elle saura porter chance à la nuit à l’Envers et s’enivrer d’art tout le jour durant sous la houlette de ses parents.

1927 Comme la vie a changé en ces deux douces années. Perthro et Hécate dansent, main dans la main tandis que virevoltent les pinceaux sur la surface apprêtée d’une toile sous la clarté de la lune et des ampoules. Le casque d’or d’un homme brille sur la toile tandis que se sculptent les ombres et les clartés de la reproduction. D’aucuns diraient du faux. Le coup de brosse est académique, le clair-obscur maîtrisé, et couche par couche, les pigments se mêlent à l’huile tandis que le lin et la noix embaument l’atelier. Le bocal de térébenthine est soigneusement revissé après chaque usage, et les pinceaux régulièrement rincés. Elle en a d’autres, des amoures, la jeune Hécate. L’aquarelle, le dessin, l’Alchimie. Après avoir monté et démonté maintes et maintes fois des appareils photo, épaulé son père autant qu’elle le peut, avalé trop de tomes pour les tous citer de tête, et peint tant de copies de maître qu’elle peut en reproduire certaines de tête, la voici prête à expérimenter sur son grand œuvre. Puisque la photographie couleur en trichromie est si difficile : il faut prendre trois fois le sujet en photo, avec les bons filtres de couleurs et les bons enchantements avant de combiner le tout au moment du tirage photo, donnant souvent des résultats imprécis, coûteux ou flous, pourquoi ne pas utiliser les techniques moldues de colorisation ? Si un enchantement alchimique aidé d’un peu d’arithmancie pouvait apprendre à suivre la position des sujets à peindre et les déformations des zones de couleurs et clartés, il suffirait d’un peu de lavis à l’huile pour transformer une monochromie en explosion de couleurs à moindre frais ! Attends un peu qu’elle propose le projet à son papa et fasse s’entremêler sa passion de la chambre noire à son talent pour la peinture.