Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
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(#) Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Piotr Medvedev leNon loin de lui, un homme crie à une victoire prématurée. Son voisin grimace. La plupart des gens ne prêtent aucune réelle attention aux chevaux qui virevoltent autour de la piste. C'est qu'on ne vient pas aux courses pour parier, pas uniquement du moins. Non, on vient aux parcs pour fréquenter les bonnes gens des milieux privilégiés, ceux qu'on aspire à devenir ou parmi lesquels on a grandi, pour montrer surtout combien on sait se comporter et s'accoutrer en société.
La mâchoire du soviétique est crispée alors qu'il s'efforce d'afficher une mine aimable pour qui s'aventurerait à l'observer. Malgré son costume saillant, Piotr a conscience d'être péniblement passe-partout parmi la foule chatoyante de la Pommeraie. Les robes de sequin côtoient les manteaux feutrés, escarpins lustrés rivalisant avec des montres brillantes, mille couleurs dessinant sur les gradins une figure floutée. L'image lui vient d'une peinture impressionniste, de celles qu'on peut admirer dans les galeries de la Ville Lumière. Tout le monde joue de faste et de grandiloquence dans une valse rutilante qui, franchement, lui donne la gerbe.
Ah, ils se trouvent beaux, les badauds. Ils sont fiers, ils se pavanent, comme des paons qui paradent pour les faveurs d'une femelle. Leur danse fait naître une rage crasse au cœur de ses entrailles. Dans son monde idéal, le bal des faussetés et tous ses participants crament, et les prolétaires utilisent ce grand feu de joie pour faire rôtir la viande dont se gavent les riches pendant qu'ils peinent à nourrir leurs marmots.
"Et c'est Biscarosse de la Havane qui franchit la ligne d'arrivée, suivi de..."
Quelques exclamations joviales interrompent le murmure léger de la foule. Piotr se retient difficilement de lever les yeux au ciel. Il regretterait d'être venu, s'il n'avait su précisément dans quoi il s'engageait au moment d'entrer dans les allées marbrées de la Pommeraie. C'est le jeu : après deux semaines passées en France, le loup doit commencer à se mettre en jambe, mémoriser les visages, apprendre les noms et, surtout, devenir familier pour ceux qui fréquentent la bonne société. Sois proche des tes amis, et plus proche encore de tes ennemis, c'est ça ? Pour accomplir son dessein, il doit créer des Relations. De celles qu'on tisse dans ce genre d'endroits.
En tout cas, c'était l'idée. Mais à mesure que ses yeux se perdent de silhouette en silhouette, le Russe craint de faire un ulcère bien avant de parvenir à nouer la moindre conversation productive. La seule présence de la bourgeoisie parisienne autour de lui hérisse son poil et ne pas montrer les crocs lorsqu'un sourire hypocrite lui est adressé demande plus d'efforts qu'il ne l'escomptait. Peut-être se contentera-t-il de contempler la foule, pour aujourd'hui. Ce ne sera pas perdu. Il n'aura qu'à revenir dimanche prochain.
Alors que le lycanthrope s'apprête à effectuer une retraite stratégique vers une terrasse moins peuplée que les autres, son regard s'attarde sur le corps chétif d'une demoiselle. Longs cheveux bruns minutieusement rangés dans une coiffure qu'il ne prendra pas la peine de détailler, visage ingénu perché sur des épaules graciles, tout juste révélées par une robe de bonne facture... La jeune femme semble étonnamment isolée, pour qui fréquente ces lieux, mais surtout ses yeux clairs sont fichés sur les Pégases qui tournent autour de la piste. Elle paraît intéressée par la course. Pour de vrai.
Un soupçon se tisse dans l'esprit de Piotr qui, curieux, se fraie un chemin vers elle. Ses doigts s'emparent d'un verre au hasard sur un plateau qui virevoltait par-là, un sourire faux glisse sur ses traits endimanchés, et son allure joviale s'arrête près d'elle comme par impulsion. Il humidifie ses lèvres d'une lampée d'alcool avant de lancer :
"J'espère que vous ne voyez pas d'inconvénient à ma venue, mademoiselle."
Pour la première fois de la journée, ses yeux rejoignent les créatures qui s'élancent pour une seconde course. Leurs corps gracieux ondulent en rythme avec les gigantesques ailes dont les couleurs se confondent sous l'effet de la vitesse. La voix du commentateur se perd en arrière plan. Les quelques parieurs pour qui la victoire est importante se tendent dans leurs sièges. Piotr, lui, reste impassible. La vue ne lui fait ni chaud ni froid, il tente d'imaginer ce qui pourrait impressionner les badauds. C'est sur tout autre chose qu'il se concentre en réalité.
"Rassurez-vous, contemple-t-il sur un ton léger, je ne suis pas ici pour vous importuner. C'est que vous regardez le spectacle et que, je vous l'avoue, cela me semble plutôt rare. Cela me rend curieux : êtes-vous joueuse ?"
Son accent russe roule avec aisance contre sa langue. Son expression demeure cordiale, et il prend garde à ne pas fixer son regard sur son interlocutrice. Aujourd'hui Piotr n'est pas un loup, pas un soldat, pas un meurtrier. Aujourd'hui il incarne le rôle de l'homme charmant qu'on le destinait à devenir, beau, propre sur lui, parfaitement à l'aise en Société. L'objectif est simple : lancer la conversation; déterminer, en vérité, s'il pourrait en faire une alliée. Court terme, long terme, peu importe : Piotr est un homme patient, et il a tout son temps.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Denise Loisel leSur la pelouse autour de la piste, la foule se bouscule. Ici se croisent les dames de la haute noblesse et les cocottes, les hommes d’affaires et les jeunes dandys dont le métier est de se faire entretenir par leurs maîtresses. Ici viennent aussi les petits bourgeois souhaitant s’offrir une partie de campagne en famille, et les ouvriers désireux de s’embourgeoiser. Si ces mondes se côtoient, ils ne se mélangent pour autant pas. Denise a beau venir ici depuis des semaines, elle ne connaît toujours personne.
La première fois qu’elle s’est aventurée à la Pommeraie, c’était pour admirer les plus belles montures volantes de France, espérant naïvement assister à un beau spectacle. A la place, la jeune femme avait été estomaquée par le luxe indécent des toilettes et des parures. Jamais elle n’avait autant senti la médiocrité de sa condition, et jamais elle n’avait autant désiré disparaître dans un trou de souris. Les regards des uns la traversaient comme si elle n’existait pas. Les autres la toisaient avec mépris et un fin sourire railleur plus blessant encore. En une heure, Denise avait appris davantage sur la vie que pendant toute sa scolarité à Beauxbâtons. Ce jour-là, elle avait compris que ses origines provinciales se trahissaient dans les gestes les plus anodins, et que sa façon de tenir un verre ou de s’asseoir l’ostracisaient plus sûrement que sa fortune.
Depuis, Denise avait observé. Les gestes, les démarches, les habits, les coiffures, et les cent autres détails différenciant une mondaine de la plèbe. La jeune sorcière avait retouché une par une chacune de ses robes pour les arranger à la mode parisienne. Elle avait hanté les parvis valériane, appris à faire le différence entre bonnes affaires, tendances et faux-pas. Elle s’était entraînée devant la glace pour s’aligner sur les coiffures et le maquillage à la mode et avait adopté le fameux chapeau cloche au quotidien. Elle avait encore rogné sur ses dépenses journalières pour mieux masquer sa gêne. Bref, elle s’était efforcé de s’adapter.
Bien que mortifiée par sa première visite, Denise était revenue à la Pommeraie. Les montures magiques lui manquaient trop. A défaut de pouvoir chevaucher, sentir les odeurs d’écurie lui allégeait quelque peu le cœur. La jeune sorcière avait pris l’habitude de s’accouder toujours au même endroit, proche de la piste pour mieux voir et sentir les vibrations de la course. Pour un moment, elle oubliait la mesquinerie de sa vie pour admirer la technique des cavaliers et la beauté des montures. Personne jusque ici n’était venu troubler sa rêverie. C’est pourquoi ce dimanche-là, lorsqu’un inconnu apparaît soudain à ses côtés avec l’intention visible de deviser, Denise sursaute légèrement.
-Bonjour monsieur. Je vous en prie, installez-vous comme vous voulez, vous ne me dérangez absolument pas. La vue est particulièrement appréciable ici.
En essayant de ne pas paraître impolie, elle examine rapidement son interlocuteur d’un coup d’œil curieux et innocent. La jeune femme ne l’a jamais vu, ça elle en est sûre. Il semble d’âge mûr, est grand et sec, avec des traits comme taillés à la serpe. Son costume, simple et sobre, fournit peu de renseignements sur le statut social de son porteur. Surtout, cet homme a un accent étranger qu’elle n’a jamais entendu. Denise envoie ses hiboux en mission dans toute l’Europe, mais elle n’a jamais quitté la France. Cela éveille son intérêt.
-Non monsieur, je ne suis pas une parieuse, j’en serais bien incapable.
Elle adoucit sa réponse par une touche d’autodérision et un petit rire léger. Denise se garde de préciser qu’elle manque autant de connaissances que d’argent pour cela. Pas besoin de commencer la discussion par ce genre de détails.
-Et vous, est-ce votre cas, monsieur…?
La jeune sorcière laisse sa phrase en suspens.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Piotr Medvedev le« -Bonjour monsieur. Je vous en prie, installez-vous comme vous voulez, vous ne me dérangez absolument pas. La vue est particulièrement appréciable ici.
- Je vous remercie. Il est vrai qu’on voit très bien les chevaux. »
La remarque lui semble plate, presque fade, mais Piotr croit toujours se souvenir des rudiments de la conversation. Il faut commencer par du petit, par du rien, du vide qui comble les attentes de politesse de ceux qui veulent se frayer un chemin parmi les gens respectables. Est-ce le cas de la demoiselle ? À l’inspecter de plus près, il est incertain de son premier instinct. Ses manières sont parfaites, son parler également. Elle porte toute la panoplie de la petite bourgeoise, de l’accoutrement aux gestes, jusqu’à l’intonation de sa voix lorsqu’elle s’exprime. Ce qui la trahit, finalement, c’est son odeur – et s’il est bien une chose que Piotr a conscience de ne PAS devoir commenter, c’est celle-ci.
La jeunette sent bon, cela va sans dire. Fidèle à ce que sa venue ici semble dire de son statut, elle porte même un parfum, et si ses sens n’avaient quelque chose du lycanthrope sans doute n’y aurait-il vu que du feu. Seulement voilà, après plus d’une heure à renifler du Chanel n°5 et du Shalimar, le Russe reconnaît instantanément les accents plus simples de l’eau de cologne que porte la demoiselle. Eau de cologne, ou parfum des galeries ? Piotr devra se renseigner : il n’en a aucune idée.
Peu importe, finalement. Il ne compte pas donner son avis sur les senteurs qu’elle choisit ou non d’infliger à ses narines. Et s’il en croit le regard furtif qu’elle lui adresse, il n’aura pas besoin de chercher longtemps un sujet de conversation.
« -Non monsieur, je ne suis pas une parieuse, j’en serais bien incapable. »
Un rire léger, comme si la sottise ou l’ignorance étaient évidence. Le soviétique fronce les sourcils :
« - Vous semblez pourtant vous y connaître en course, mademoiselle. Ne vous sous-estimez pas vous-même, le monde le fera bien assez sans que vous n’en rajoutiez. »
Au charme du serpent s’ajoute une goutte de sincérité. Il persifle pour convaincre des idées qui ne sont qu’à demi enjolivées, convaincu que l’auto-dépréciation n’est pas une mode qui devrait perdurer. Et si son interlocutrice s’en trouve flattée, qu’a-t-il finalement à y perdre ? Il n’est pas ici pour plaisanter, après tout. Piotr se veut jardinier dans l'esprit de la demoiselle et, s'il espère voir germer les idées qu'il compte y planter, encore faut-il déterminer si le sol est fertile.
« -Et vous, est-ce votre cas, monsieur…?
- Medvedev, glisse-t-il d’un ton léger, mais je ne vous en voudrais pas si vous le prononcez mal. Les Français ont quelques soucis avec les sonorités de ma langue natale. »
Le sourire poli qui graciait jusque là son visage se fait plus joueur. Il hausse les épaules, se tourne vers les chevaux sur la piste.
« Pour ma part, je crains de manquer des finances nécessaires pour jouer à les perdre. »
Regard complice vers sa voisine.
« Quelle est donc votre raison pour venir, si ce n’est le pari, mademoiselle ? Pardonnez-moi, mais je doute que ce soit la conversation mondaine. »
C’est qu’elle n’est pas très entourée. Sans sa silhouette solitaire égarée près du spectacle, Piotr serait sans doute rentré chez lui bredouille.
« J'espère ne pas vous avoir offensée, bien sûr. On dit souvent des Russes qu'ils sont... trop francs ? »
Est-ce seulement un cliché ? Piotr n'en a pas la moindre idée. A vrai dire il s'en moque pas mal. Son objectif est simple : créer une proximité avec son interlocutrice, et la créer correctement. Lui donner la sensation d'être entendue, écoutée, rajouter un peu d'épice à la fadeur de son existence pour espérer gagner sa confiance.
« Mais je manque cruellement d'éducation, surtout. Vous connaissez mon nom, et je n'ai même pas demandé le vôtre. »
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Denise Loisel leLa jeune sorcière ouvre de grands yeux quand son interlocuteur se nomme. Elle n’est sûre d'être capable de répéter ce patronyme imprononçable. Puis elle se crispe en croyant que cet inconnu se permet de plaisanter sa gêne financière. Denise passe son temps à compter ses sous, comparer les prix, rogner sur tout, faire des sacrifices, des heures supplémentaires, s’inquiéter au point d’avoir parfois du mal à s’endormir le soir. Mais elle met un point d’honneur à ne pas laisser transparaître cette détresse. Hors de question d’attirer la pitié. Contrairement à ce que dit Mevmev machin truc, Denise a sa fierté. Aussi répond-elle un peu plus sèchement qu’elle n’aurait oser autrement, en remettant nerveusement une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille.
-Pour les chevaux, tout simplement monsieur. La passion des belles bêtes n’est pas réservée aux gens bien-nés et fortunés. J’ai eu la chance de pouvoir apprendre à monter lors de ma scolarité à Beauxbâtons, et cela me manque, je n'ai pas à en rougir. A défaut d’avoir, ici je peux au moins voir.
Denise déglutit, craignant d’avoir été malpolie. La sorcière ne sait plus trop où elle en est. Elle n’arrive pas à savoir ce que son interlocuteur pense et cela la rend un peu nerveuse. A côté d’eux, le fracas des ailes des pégases est assourdissant. Denise se dit qu’elle s’est peut-être emballée et qu’elle est trop susceptible. Cherchant à se donner une contenance, la jeune femme tend bravement une petite menotte fluette pour échanger une poignée de main qu’elle veut franche et ouverte.
-C’est moi qui manque à la plus élémentaire des politesses, excusez-moi. Je m’appelle Denise Loisel monsieur. Je ne suis pas de Paris non plus, même si je n’ai jamais eu la chance de découvrir la Russie. Votre pays ne vous manque pas trop j’espère? Moi je viens d’Anjou, et j’ai commencé à travailler au Ministère il y a peu. Je m’occupe des hiboux. Je ne connais pas encore très bien la ville, mais si je peux vous être utile, je vous en prie, n’hésitez pas.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Piotr Medvedev leAh. Ah.
Il aura finalement suffi de peu pour qu'un brin d'agacement se glisse dans les mots de la demoiselle. La simple mention des finances et voici que les traits se plissent, que les phrases tournent à la défensive. Piotr ne s'est donc pas trompé; son interlocutrice n'est pas aussi privilégiée qu'elle aimerait le montrer. Mieux encore: sous l'apparente docilité semble se cacher un brasier qui refuse à se montrer.
« Mes excuses, Mademoiselle. Je ne cherchais pas à sous-entendre que vous ne pouviez pas vous passionner de ces créatures. »
Non, il insinuait bien autre chose. Un sourire lumineux éclaire ses traits alors qu'il se tourne vers elle :
« En réalité je suis parfaitement d'accord avec vous : la passion des choses nobles ne devrait pas être réservée aux plus fortunés. Je suis d'avis que les plus impliqués devraient avoir le droit fondamental de faire ce qui leur plaît. Vue votre abnégation à vous rendre ici en dépit de la... »
Un regard balaie la foule, accompagné d'un mouvement nonchalant.
« fréquentation,finit-il,je pense que vous devriez pouvoir vos occuper d'un cheval. Si vous arrivez à satisfaire aux exigences de ces Messieurs-Dames de la haute, le reste est un jeu d'enfants, non ? »
Le soviétique glisse discrètement les éléments de langage qui trahissent son orientation politique. De ce qu'il croit comprendre, la demoiselle n'est pas de celles qui revendiquent leurs opinions. En tout cas pas d'ordinaire. Non, il faudra y aller doucement pour faire germer en son sein les pousses de la rébellion. Parce qu'elles sont déjà là: il suffit de les arroser précautionneusement, sans donner l'impression de le faire, sur le ton simple d'une confidence à une inconnue.
« Excusez-moi, je me montre peut-être trop... »
Le mot s'égare sur sa langue. Un tic mécontent s'empare de ses lèvres alors qu'il cherche le vocabulaire, doigts claquants pour tenter de stimuler sa gymnastique intellectuelle :
« Trop... Franc ? Ce n'est pas le terme que je cherche. Le français n'est pas encore très spontané - pour moi. Enfin, je veux dire que je ne veux pas vous mettre mal à l'aise. Parfois je formule mes opinions de manière un peu brusque. »
Un rire faussement embarrassé franchit ses lèvres. Piotr hausse les épaules et, se souvenant soudainement qu'il ne sait pas comment nommer la gamine, enchaîne avec quelques plaisanteries. Cette dernière semble s'être ravisée de son agacement et c'est presque contrite qu'elle enchaîne. Une main frêle se tend vers la sienne.
« C’est moi qui manque à la plus élémentaire des politesses, excusez-moi. Je m’appelle Denise Loisel monsieur. Je ne suis pas de Paris non plus, même si je n’ai jamais eu la chance de découvrir la Russie. Votre pays ne vous manque pas trop j’espère? Moi je viens d’Anjou, et j’ai commencé à travailler au Ministère il y a peu. Je m’occupe des hiboux. Je ne connais pas encore très bien la ville, mais si je peux vous être utile, je vous en prie, n’hésitez pas.»
Notant avec amusement l'absence de son propre patronyme, le soviétique s'empare des doigts graciles dans une poigne qu'il tente de rendre délicate. Il a l'impression de tenir un oiseau dans sa paume - l'impression qu'il pourrait briser les fragiles os rien qu'en serrant un peu trop fort, un peu trop vite. Son sourire, lui, ne quitte jamais ses lèvres.
« Je vous en prie, Mademoiselle Loisel, ne vous excusez pas. Pour ce qui est de ma patrie... Je l'ai quittée pour de bonnes raisons, je dirais. Cela me motive et fait.... fuir ? la nostalgie. Mais je n'ai pas de doute quant au fait qu'elle me manquera bientôt. Est-ce aussi votre cas, pour Anjou ? Je ne connais pas du tout. A quoi ça ressemble ? »
Les informations qu'elle lui livre se rangent méthodiquement dans le tiroir de son cerveau qui portera son nom. Quelle chance, que la gosse travaille au Ministère ! Le hasard fait parfois bien les choses et semblerait-il que, pour une fois, le destin soit de son côté. Une opportunité qu'il ne compte pas louper.
Un rire léger le secoue tandis qu'il poursuit :
« Décidément, Mademoiselle, vous êtes l'amie des bêtes. Avez-vous également une affection pour les hiboux, ou est-ce que d'autres raisons vous ont poussées à ce poste ? En tout cas, je vous remercie de votre offre. Elle est non seulement aimable, mais bienvenue également. Ce n'est pas tous les jours que j'ai un accueil aussi chaleureux. Certainement pas dans ce genre de lieux... »
La dernière phrase est soufflée plus bas, sur le ton de la confidence, avec un brin d'amusement qui se prétend de la connivence. Eux contre Nous, susurre le serpent. Eux contre Nous.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Denise Loisel leDenise s’efforce de se concentrer sur la conversation. Son interlocuteur a beau prétendre mal maîtriser le français, son vocabulaire trahit sa culture. Il lui semble qu’il parle un peu comme les articles d’un journal, même si la jeune sorcière n’en lit pas souvent. Peut-être est-il pigiste? C’est intimidant d’avoir en face de soi quelqu’un qui a une appréhension plus vaste des choses. Ce n’est clairement pas le genre de personne dont le quotidien se borne au prix des poireaux, aux considérations météorologiques et aux obligations familiales du quotidien. Il doit lire beaucoup. Denise se note mentalement de faire un crochet par la Seine dans les jours à venir, pour farfouiller dans les boites des petits bouquinistes. Il faut qu’elle s’applique à se cultiver davantage, quitte à rogner un peu sur son temps de sommeil.
C’est avec plaisir que Denise peut glisser une timide offre d’aider dans l’apprentissage de la langue française. Et quelques mots pour le rassurer sur ces capacités. On ne dirait pas qu’il vient d’arriver en France. Quand il lui sert la main en retour, Denise a de nouveau cette impression… comment dire? Comme quand Merlin saisit son bras entre ses dents, en pressant juste la peau du bout des canines sans l’égratigner. Juste assez pour prévenir qu’il veut manger, ou qu’il s’impatiente que son brossage prenne trop de temps. Mais on évoque l’Anjou, et cela distrait instantanément Denise. La jeune femme s’adosse à la rambarde, son regard suivant distraitement les pégases sans plus les voir. Elle est loin, elle a transplané en pensée.
-L’Anjou monsieur… L’Anjou, c’est le jardin de la France. Tout y pousse, tout y fleurit, depuis les humbles légumes de nos grands-parents jusqu’aux étranges fruits de Nouvelle-Zélande. C’est qu’il y fait si doux… Là-bas, même l’hiver est désarmé, guère plus agressif qu’un chaton qui joue. Des champs, des bosquets, des vergers, des jardins et des vignes à perte de vue… Des maisons de tuffeau proprettes, blanches comme un sourire coquet de demoiselle comme il faut… Des toits d’ardoise d’un gris de songe presque bleu. Les carrières font des trous d’eau profonds dans lesquelles on se baigne en été. C’est là que la Loire et la Maine se rejoignent monsieur. La Maine est bonne enfant, elle se déroule entre les saules pleureurs comme la chevelure d’argent d’une belle femme langoureuse, en laissant apercevoir des morceaux de peau dorée… Mais la Loire… la Loire a l’air paisible, mais il ne faut pas s’y fier. Elle est traîtresse, capricieuse. Elle vous fait croire qu’elle dort, pour mieux vous avaler. En surface, ce n’est qu’un long trait indolent qui se perd entre les bancs de sable et les petits îlots de verdure. Mais dessous… Le banc de sable vous aspire en moins d’une seconde si vous avez le malheur de ne pas connaître les signes, et vous retient au fond avec la poigne d’un géant. Des tourbillons se cachent à quelques centimètres parfois seulement de la surface, et le meilleur nageur ne se sortirait pas de son étreinte. Il faut être fou pour ne pas écouter les anciens lorsqu’ils vous préviennent de ne pas vous y baigner. Et ça, c’est son humeur ordinaire, à notre Loire. Mais il faut voir quand elle gronde et se fâche qu’on la croit domptée. Alors elle déborde et rase tout sur des kilomètres, qu’importe les constructions humaines pour la retenir. On l’aime pourtant, on l’aime tellement… L’Anjou monsieur, c’est mon pays au même titre que la France, c’est là que plonge mes racines aussi profond qu’on puisse chercher. Je m’y sens chez moi, et lorsque je n’y suis pas, il me semble que je manque d’air et que la Terre n’est plus tout à fait droit sur son axe. Elle me manque. Beaucoup.
Denise essuie vivement ses grands yeux limpides, dont la brillance semble s’être encore accentuée sous l’émotion simple et naïve qui fait palpiter sa poitrine comme un oiseau en cage. Elle grimace un sourire, se balance légèrement d’avant en arrière sur la pointe de ses pieds, en tapotant du bout des doigts la rambarde. Le vent joue dans quelques mèches de cheveux indisciplinées.
-Excusez-moi monsieur, je m’égare! J’espère ne pas vous embêter trop avec mes histoires. C’est que cela m’a rendu toute chose de vous savoir loin de chez vous. J’espère que vous pourrez y retourner bientôt. Non pas que je souhaite votre départ de France bien sûr!
Définitivement plus à l’aise, Denise rit de sa propre maladresse. Un rire plus joyeux, plus naturel. Sa jeunesse lumineuse reprend le dessus, elle continue de sa voix ingénue et pure de jeune fille sage et raisonnable.
-Si cela ne vous rend pas trop triste, j’aimerais beaucoup que vous me racontiez la Russie à votre tour. Je connais si peu le reste du monde. Ma famille a toujours vécu dans le même domaine vous savez, aussi loin que remontent les registres paroissiaux. C’est une fierté personnelle, mais tristement, aux yeux des gens d’ici, c’est comme avouer qu’on est simple d’esprit. Je suis la première de la famille à monter sur Paris. Avant moi, on était domestique dans la famille de père en fils et de mère en fille depuis l’aube de la magie. Ce que je leur parais étrange parfois, à mes parents, avec mes drôles d’idées de partir courir la chance ailleurs! Comme si je ne savais pas pertinemment que le bonheur est là-bas, auprès des miens, et nul part ailleurs pour les gens comme moi. Mais que voulez-vous, on a toujours l’espoir de ramasser quelques miettes supplémentaires pour profiter un tout petit peu plus de la vie. On a eu beau me prêcher la mesure et la sobriété, j’avais envie de plus. J’aime les bêtes, je m’entends bien avec, ma professeure disait volontiers de moi que «je savais y faire». Alors j’ai voulu tenter ma chance au Ministère. C’est aussi simple que cela.
Denise ne relève pas les remerciements. Ce n’est pas ce qu’elle tâche à sa mesure d’être serviable qui est extraordinaire, c’est que tout le monde ne tâche pas de faire de son mieux pour son prochain qui n’est pas normal. Et ça, c’est triste qu’on ne s’en rende même pas compte.
-Mais assez parlé de moi voulez-vous! Et vous alors monsieur, que faites-vous dans la vie qui vous ait mené ici?
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Piotr Medvedev leL'Anjou. Un mot simple, un mot dénué de sens, un mot-clef pourtant contre la porte close de l'esprit de Mademoiselle Loisel. Aussitôt son territoire natal évoqué, la jeune femme s'adosse à la rambarde et ses yeux partent dans le lointain. Elle est habitée, soudain. En parlant de ses racines, elle semble grandir, s'épanouir peut-être, devenir plus que la petite bonne dame dont elle portait le masque jusqu'alors. Piotr s'autorise un sourire tandis que la voix gracile peint pour lui les contours des paysages bucoliques de son département d'origine.
Il écoute. Son regard à lui est fiché sur les traits animés de son interlocutrice, et il se prend malgré lui à apprécier son discours; cherche à imaginer les bosquets et les arbres, l'herbe fraîche et verte, les jardins grossis de fleurs et de fruits; perçoit presque le son roulant des deux rivières qui se croisent dans ces terres rurales, l'une calme, l'autre impétueuse. C'est que la voix de Denise est enchanteresse. Pas par charisme ou par éloquence, non, le Russe a même l'impression que la gamine a tendance à se dissimuler parmi la foule plus souvent qu'à chercher la lumière d'une attention furtive. Non, c'est par passion qu'elle le transporte. Ses intonations sont vibrantes d'émotions dont lui-même n'a jamais qu'effleuré les contours, d'une nostalgie pure qu'on prêterait à une grande enfant, et il observe comme on regarde un spectacle de théâtre ou un film au cinéma le visage poupin se déformer de joie, de manque, d'envie, de regret parfois aussi. Le soviétique est étranger à ces sentiments autant qu'aux cartes postales qu'elle lui décrit. Voir le grand regard brun se mouiller de tendresse pour ce qui n'est, en somme, qu'un amas de plantes, de pierres et de terreau lui est fascinant. Il l'a vu, pourtant, cet attachement. Il l'a remarqué sur les traits rayés des paysans qui s'obstinaient à rester sur les champs stériles qui les avaient vus naître, l'a lu dans les yeux fatigués des vieilles dames balayant leurs demeures courbées, l'a senti dans les cris agités des foules qui défendaient leur droit à exister. Il sait les Hommes et leur affection pour des lieux et des souvenirs. Pour autant, Denise Loisel en est un exemple hypnotisant.
Qu'elle en soit gênée n'en est que plus amusant.
« Oh, ne vous préoccupez pas tant pour moi. Je pense que mes racines sont moins ancrées que les vôtres, mademoiselle. Mais je vous remercie : votre récit était passionnant et j’irai sans doute visiter l’Anjou, si vous me faites l’honneur de quelques recommandations. »
Un sourire avenant, une discrète courbette, Piotr est le parfait gentilhomme qu'il doit incarner pour baisser sa garde. Non pas qu'il doive-t-être impeccable. C'est une corde sur laquelle il danse, réalise-t-il. D'un côté, la jeunette a tant pris l'habitude des normes bourgeoises qu'un individu trop éloigné d'elles la mettrait mal à l'aise. De l'autre, il se rend compte que la brusquer un peu, doucement tout de même mais pas sans conviction, lui permet de révéler un peu de la femme qu'elle pourrait devenir. Un jour. En se défaisant des carcans étouffants des classes soit-disant supérieures. Elle-même semble le sentir, d'ailleurs.
« Je vois parfaitement ce que vous voulez dire. Mes parents étaient fermiers, d'abord. Ouvriers ensuite. C'est par pur hasard que j'ai eu l'occasion de m'éduquer comme je l'ai été ; une chance que peu de mes camarades ont eu. C'est une position difficile, n'est-ce pas ? Jamais entièrement à sa place dans un endroit, plus jamais complètement intégré à l'autre. J'imagine que ce n'est pas facile tous les jours, mais je suis convaincu que vous finirez par forger votre propre espace, Mademoiselle Loisel. »
Piotr glisse un peu de miel sur ses déclarations, un peu de beauté dans la crasse de ses vérités. Denise ne peut pas tout apprendre. Pas tout de suite. Trop en dire serait un aveu de malhonnêteté, ne rien révéler pourrait la renfermer. L'équilibrisme est un numéro qui le connaît.
« -Mais assez parlé de moi voulez-vous! Et vous alors monsieur, que faites-vous dans la vie qui vous ait mené ici?
- Ah... Hé bien, pour tout d'abord répondre à vos interrogations, j'ai grandi du côté de St Pétersbourg, que vous connaissez peut-être sous d'autres noms. Leningrad, Petrograd... Je suis né sur les bords de la Neva, une grande rivière qui me rappelle la Loire dont vous m'avez parlé. La Neva est lunatique, puissante, belle. Un épais brouillard se lève sur ses abords le soir et le matin, si dense et mystérieux que de nombreux peintres ont voulu le capturer. L'hiver, les canaux qui dérivent d'elle sont complètement gelés dans la métropole, et on peut faire traverser des marchandises sans se soucier de briser la glace dont elle se couvre. J'y jouais parfois, gamin. Au printemps, avec la neige qui fond, ses flots sont grondants et dangereux, si bien que même les bateaux doivent la naviguer avec précaution. Tomber dedans est une garantie de danger, au moins, de mort souvent. En été par contre, elle est très calme. Les aristocrates s'amusaient souvent à se balader de canal en canal, et dans les abords de la ville, à cette saison. »
Un rire faussement nostalgique lui échappe. Il hausse les épaules.
« Je pense que beaucoup envieraient les jardins des bâtisses bourgeoises qui encadraient Leningrad avant la révolution. A la française, à l'anglaise, bien taillés, grandiloquents... j'aimerais vous en dire du bien mais je les ai trop observés pendant que ma famille était...»
Silence minutieusement mesuré. Une, deux, trois, le temps d'un doute, le battement d'une hésitation.
« Disons que ma famille a rencontré des difficultés qui lui ont fait fuir la campagne. J'ai été découvert sorcier peu de temps après, et je suis allé à l'école de sorcellerie Russe. La suite, ha... J'ai enchaîné les révoltes et les guerres, comme beaucoup de gens de mon pays. Pour être honnête, j'ignore ce que je viens vraiment chercher ici. Un peu de calme, peut-être. »
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Pensine
(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Denise Loisel leSous les tambours des sabots.
C'est une position difficile, n'est-ce pas ? Jamais entièrement à sa place dans un endroit, plus jamais complètement intégré à l'autre.
Les mots font sursauter Denise comme un tisonnier ardent posé dans sa paume. Ce sentiment confus qui la hante depuis ses études sort soudain de l’ombre feutrée où la jeune sorcière l’avait relégué, pour s’éclairer d’une lumière crue et dure. Plus jamais… Denise se sent sur le point de suffoquer. Heureusement l’évocation des paysages de Moscou est comme une main fraîche sur son front soudain brûlant. Elle essaye de se focaliser sur l’évocation fascinante de la capitale russe. Tellement de noms étranges dont la jeune femme n’a jamais entendu parler. A Beauxbâtons, quelques camarades sont certes partis passer un an dans l’école russe dont parle ce monsieur belvédère, non medvénère… oh zut! Bref. Tout ça pour dire qu’elle n’a eu que des récits de seconde main.
-Est-ce que l’académie russe est différente de son homologue française? Il me semble avoir entendu dire que les cours de vol par exemple étaient légèrement… différents.
Denise profite de la fin de la course de pégases pour se tourner vers son interlocuteur et mieux observer son visage émacié. Distraitement, elle lance un accio sur une grande plume nacrée abandonnée sur la piste désormais vide. Une autre à ajouter à sa petite collection. Sans se vanter, elle commence à se débrouiller un peu en sortilèges informulés. Du moins pour les petits sorts du quotidien. Derrière eux, un hippogriffe pousse un cri strident, pressé de susciter l’admiration de la foule le temps de son numéro de voltige. Ici, le spectacle ne s’arrête pas entre deux courses, pour la plus grande joie des spectateurs. L’ambiance est festive, détendue, légère, si loin de leur conversation. Denise n’ose pas interroger le russe sur les difficultés subies par sa famille, par pudeur. Elle se connaît cependant assez pour se douter que sa curiosité réfrénée et sa confusion doivent se lire sur son visage. Parfois, sa mère lui dit qu’elle a une bouille en papier mâché.
Denise n’a qu’une connaissance très vague des conflits évoqués, et le peu qu’elle en sait ne s’accorde pas avec l’image sympathique d’homme bien habillé que Denise a en face d’elle. Son regard accroche l’ombrelle de soie et de dentelles d’une mondaine lorsque le russe évoque les luttes et la violence. Tout cela semble si irréel.
-Je vous souhaite sincèrement de trouver le calme que vous cherchez monsieur Mèvdèdèv.
Denise est assez fière, sa langue n’a presque pas buté sur le patronyme. Mais sous son air ingénu, la jeune sorcière a bien remarqué que son interlocuteur avait soigneusement évité d’évoquer une quelconque activité professionnelle. Dans cette société où les gens du commun se définissent par leur emploi, cela détonne et attire son attention.
-Et quelles sont vos occupations à Paris, en dehors des courses hippiques?
Piotr MedvedevATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Piotr Medvedev leSa phrase a fait mouche. Il le voit dans le papillonnement des grands yeux innocents, dans le sursaut des muscles, dans le spasme qui agite brusquement la poitrine immobilisée de choc. Il est des vérités qui frappent plus durement que les coups, Piotr le sait, et il espère que son interlocutrice sentira longtemps encore les effets de cette claque-là. Les bourgeois, eux, ne l'oublieront pas.
Mais ce n'est qu'une première rencontre, et le soviétique a une image à se façonner. Les paysages de Pétrograd prennent donc vie sous sa langue, se dessinent entre ses lèvres, et c'est avec un amusement certain qu'il observe les expressions de la demoiselle. Sans doute n'a-t-elle jamais entendu parler de la plupart des endroits qu'il évoque, si ce n'est l'école où il a étudié et... effectivement, les techniques de balai qui ont fait sa réputation. Un rire lui échappe :
« Vous parlez du vol sur troncs d'arbres ? Oui, ça existe. Très inconfortable ! »
Piotr n'a jamais bien compris l'intention des professeurs derrière cette technique pour le moins originale, si ce n'est d'être capable d'utiliser n'importe quel élément de son environnement à son avantage. Il serait d'accord, s'il avait un jour eu le temps de couper un arbre pour s'échapper avec.
« Pour le reste, j'avoue que je l'ignore. Je n'ai pas eu l'occasion de visiter Beauxbâtons moi-même. J'imagine que le climat est plus chaud en France, encore que l'hiver qui tombe en ce moment me paraît plutôt rigoureux. Moins d'instabilité politique et idéologique, je présume. La période en Russie était... complexe. »
C'est une parfaite transition pour les quelques graines qu'il cherche à semer au gré de ses récits. La famille, la famine, la pauvreté crasse, la lutte, la révolte, la guerre. Le soviétique est un arbre dont les racines sont gorgées de boue et de sang et, s'il ne peut se permettre de révéler ne serait-ce qu'un dixième des atrocités qu'il a vues et commises, les évoquer ne peut qu'appuyer les arguments qu'il tente discrètement d'avancer.
Il le voit, sur le visage de Denise. Il voit qu'elle est curieuse, qu'elle est attentive, que des questions poussent la barrière de ses lèvres, tout juste retenues par une bienséance qu'elle se force à adopter. Un sourire courbe ses lèvres.
« Nous pourrons parler davantage de ces sujets une autre fois, si vous le souhaitez, mademoiselle. », souffle-t-il.
C'est une promesse et un pas, une main tendue vers un avenir qu'il pourrait conjuguer au pluriel. Elle a du potentiel, il le sent, il le sait. Une flamme en elle brûle de se révéler, brasier contraint à se déguiser en braise, et il voudrait lui apprendre à exploser. Avec un peu de chance, l'appétit de la jeune femme pour quelques secrets sera une motivation suffisante à l'acceptation de son offre. Ça, et cette gentillesse qui la pousserait à lui offrir gîte et couverts s'il le lui demandait poliment.
Ses yeux attentifs ne passent pas à côté de la grande plume grise qui trône désormais entre les doigts fins de son interlocutrice. Il ne l'a pas entendue lancer de sortilège - l'a à peine vue à vrai dire. Son attention a été distraite quelques secondes, tout au plus, par le numéro de voltige qui a débuté à leur droite, et pas suffisamment pour passer à côté d'un "accio" prononcé juste à côté de son oreille. Le sourire de Piotr grandit.
« Très jolie plume. »
Elle l'encourage, ensuite, ne lui épargne pas les platitudes de coutume lors de ces conversations. J'espère que vous trouverez ici ce que vous cherchez, et cetera, et cetera. Leurs échanges oscillent pour le moment entre une sincérité profonde et une hypocrisie à en faire pâlir les aristocrates qui les regardent de haut. Il y a ce qu'on dit et ce qu'on sous-entend, les mots de convenances et les réalités qu'on murmure. Il espère pouvoir bientôt changer ça.
« - Et quelles sont vos occupations à Paris, en dehors des courses hippiques?
- Aucune, pour le moment. Je recherche actuellement un travail mais, comme je suis tout fraîchement arrivé, je prends aussi le temps de découvrir la capitale. On m'a vendu bien des choses sur Paris, vous vous en doutez. »
Son regard pétille lorsqu'il se tourne à nouveau vers elle :
« Si j'en crois vos récits, vous avez un goût pour le Beau. Auriez-vous des recommandations ? »
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Denise LoiselCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Denise Loisel leCependant son interlocuteur ne semble pas connaître la même gène. Il ne paraît pas inquiet pour l’avenir, prend le temps de visiter la ville…Pourtant il disait n’avoir pas les moyens de parier... Un petit rentier peut-être? Son premier élan la pousse à vouloir aider ce monsieur. Même si elle est consciente d’être de peu d’utilité. De la vie active, elle ne connaît que le ministère, dont les conditions d’entrée sont peu ouvertes aux étrangers. Même les contacts et les bonnes places sont réservés aux nantis. Mais peut-être ce monsieur Medvedev n’en a-t-il de toute façon ni l’envie ni le besoin? Peut-être le prendrait-il mal? Mais la curiosité est la plus forte, Denise se lance, une pointe de malice dans le sourire.
-Vous pourrez toujours devenir professeur de vol à Beauxbâtons alors! Ou bûcheron. Nos forêts françaises n’ont qu’à bien se tenir dans les deux cas!
Denise rit de bon cœur en imaginant un match de Quidditch à cheval sur les hauts pins bordant l’académie. Les supporters ont intérêt à rentrer le cou dans les épaules!
-Plus sérieusement monsieur Medvedev (encore mal articulé, mais au moins toutes les lettres sont dans l’ordre cette fois!), je vous aurais cru journaliste. Votre façon de parler sans doute. Dommage, je vous aurais lu volontiers, et le cri de la gargouille y aurait gagné une abonnée. Et bien, tant pis pour eux!
La demoiselle Loisel fixe les loges VIP qui les surplombent. Les vitres brillent moins que les pierreries de leurs occupants, moins intéressés par le spectacle que d'en être un eux-même. Sans doute un ou une Lestrange s’y prélasse dans des fourrures soyeuses en ce moment même. Denise aperçoit une petite boulotte au teint jaunâtre se dandiner sur son siège, aux côtés d’un échalas pâle qui cache mal son désir d’être ailleurs. Sa coiffure se veut sophistiquée mais n’est qu’un amalgame confus. La coupe de la robe se veut provocante comme celle d’une femme fatale, mais n’a que la vulgarité d’une parvenue. La fortune, mais pas le bon goût ni le sens du beau. Ce sont peut-être les paroles de son interlocuteur qui lui monte à la tête, mais Denise se sent blessée dans sa sensibilité de jolie fille élégante. Elle en veut au destin de la narguer de la sorte. Tout en indiquant au russe la localisation de la librairie Athéna, sans dire qu’elle n’y achète que les livres de seconde main, Denise songe au livre que sa petite cousine sang-mêlé lui a offert pour sa pendaison de crémaillère. Un ouvrage moldu, par un auteur à particule (décidément, eux aussi sont toqués de noblesse) qui a eu l’étrange idée de nommer son héroïne du même nom qu’elle. Un passage lui revient, cuisant comme du sel sur une plaie vive.
«...car les femmes n’ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d’élégance, leur souplesse d’esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.»
-Je pourrais vous vanter à tort et à travers comme tout le monde la beauté de l’opéra enchanté ou du théâtre Ophélia, mais ce serait répété seulement ce que j’ai entendu. Je n’ai pas encore osé y mettre les pieds pour être sincère. En économisant quelques mois, je pourrais peut-être me percher aux derniers rangs, à l’une de ses places étroites et inconfortables où l’on ne voit qu’un coin de scène derrière un pilier. Mais je vous avoue tout aussi franchement avoir une répugnance assez sotte à monter les escaliers de velours rouges aux côtés de ces messieurs et de ces dames dans ma petite robe de laine grise. J’ai cet orgueil mal placé de ne pas aimer me faire regarder de haut. C’est présomptueux, et il faudrait bien que je m’y fasse, mais que voulez-vous. Ma pauvre mère dirait que je ne suis pas raisonnable.
Fataliste, la jeune sorcière hausse les épaules. Son ton prend malgré elle je ne sais quoi de sombre et d’amer, qu’elle tâche vite de dissiper. A quoi bon étaler ses déconvenues en public? Ce réfugié russe a bien assez subi dernièrement pour ne pas avoir à s’encombrer avec des futilités de ce genre.
-Cependant, j’ai déjà eu le plaisir d’une visite au Louvre, et je peux confirmer à ma modeste mesure que sa réputation n’est pas usurpée. Je n’ai pas pu tout visiter bien sûr, le lieu est si grand, mais si vous souhaitez m’y accompagner un jour, je serais ravie de profiter de votre avis sur les œuvres d’art qui y sont exposés. Je ne doute pas que votre œil critique offrira un regard neuf pour le moins intéressant.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Piotr Medvedev leLa blague de son interlocutrice a le bon goût de lui tirer un rire. Il est vrai que l'image - de lui avec une casquette d'enseignant, d'une part - des élèves français apprenant à déraciner des pauvres arbres pour les chevaucher a quelque chose d'absurde qui facilite son amusement :
« Ah, je crois bien que je serais plus qualifié pour être bucheron ! Pas sûr que les parents des écoliers apprécient que leurs enfants se prennent des troncs de bouleau pendant leur match de Quidditch. Même si ce serait divertissant ! »
Les compétitions à Koldovstoretz l'étaient, en tout cas. Sanglantes aussi, mais ce n'est qu'un détail. Difficile de craindre un cognard lorsque le balai de l'adversaire est une souche de conifère lancée à des dizaines de kilomètre-heure. A l'époque Piotr n'avait rien d'un joueur en équipe mais il conserve des souvenirs nostalgiques de cette époque plus simple.
« Plus sérieusement monsieur Medvedev, le réveille la voix de son interlocutrice, je vous aurais cru journaliste. Votre façon de parler sans doute. Dommage, je vous aurais lu volontiers, et le cri de la gargouille y aurait gagné une abonnée. Et bien, tant pis pour eux!»
Un papillonnement de paupières surpris ponctue la phrase de la demoiselle. Le soviétique se prend d'un sourire flatté et sincère, pour une fois, ramenant une boucle brune derrière son oreille - il faudra qu'il fasse couper sa tignasse.
« Vous me flattez, mademoiselle Loisel. »
Sait-elle seulement combien il aimerait lancer son propre journal ? Le destin a-t-il conscience des jeux auxquels il se prend en sa présence ? Un nouvel éclat de rire le saisit tandis qu'il hausse les épaules.
« Qui sait, peut-être lirez-vous bientôt ma plume. Mais je ne sais pas si mes opinions seraient très populaire dans ce journal que vous me citez. J'ai tendance à avoir des avis assez... tranchés. Tranchants ? Peut-être les deux. »
Les graines se sèment presque d'elles-mêmes, discrètement, au fil de mots qui semblent spontanés mais qui sont autant de mouvements méticuleux du maître pantin. C'est que le loup n'oublie pas le plateau d'échecs qu'il déroule dans la capitale. S'il ne se trompe pas, la jeune femme pourrait bien en devenir l'un des pions les plus utiles, et il ne compte pas ménager ses efforts pour la ramener discrètement dans sa direction. Encore faut-il trouver pour cela des arguments à la recroiser.
Alors il détourne la conversation, se rend de nouveau l'étranger vulnérable qu'il n'a jamais véritablement été, demande des conseils dont il n'a pas réellement l'utilité. Denise ne le déçoit pas : sa première réponse est emprunte d'une... envie ? amertume ? rancœur ? Peu importe, cette noirceur est toute la preuve dont Piotr a besoin pour se convaincre du bien-fondé de son idée. Son sourire grandit alors qu'il hausse les épaules à son tour :
« Si je puis me permettre, je ne pense pas que vouloir être respectée soit déraisonnable. Au contraire. Quant au théâtre, j'accepterais volontiers de m'y rendre mais l'idée de sauter des repas pendant des semaines pour le privilège d'admirer un poteau en marbre me tente moyennement. Un jour peut-être, hm ? »
Il joue à son jeu. Il la valide, il l'encourage, il la pousse même à approfondir ses raisonnements. Pour l'écrasante part de ses dires, il est d'ailleurs parfaitement sincère. La lutte des classes n'a pour lui rien d'un argument de conversation. C'est une réalité qu'il a au fond des tripes, qui l'a saigné et violenté toute sa vie et contre laquelle il sera toujours fier de lutter. Convaincre son interlocutrice n'est qu'un bonus, à ce stade.
Cette dernière propose d'ailleurs la parfaite opportunité, celle qu'il cherchait, celle qu'il espérait.
« Le Louvre, hein ? Avec grand plaisir, mademoiselle Loisel. J'espère ne pas vous décevoir : je ne suis pas un grand connaisseur d'art. Je sais bien critiquer, mais du reste... »
Son regard glisse vers elle, amical :
« Si vous êtes sincère, il me faudra une adresse à qui envoyer un hibou, ou une date de rencontre. »
Il ne dira pas rendez-vous, car il ne veut ni la faire fuir ni lui donner des idées. La promesse de la recroiser est l'unique objectif qu'il s'est fixé.
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Pensine
(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Denise Loisel leLa brunette prend une résolution soudaine, et glisse son bras sous celui de son interlocuteur, comme elle a déjà vu tant de jeunes dames le faire sans pouvoir les imiter. Elle l’entraîne d’un pas nonchalent vers le lieu de pesée, en s’efforçant de rester aussi naturelle que possible. Après tout, c’est normal dans la bonne compagnie de deviser ainsi, même avec une simple connaissance. Denise babille sans interruption, pour ne pas se laisser le temps de se sentir gêner. Ça la rassure même un peu, d’avoir quelqu’un à ses côtés pour affronter la foule qui se presse. Cela lui donne une contenance. Denise se laisse aller à quelques confidences sans conséquences, de ces rêves vagues et modestes de jeunes filles très sages.
-Si jamais vous trouvez un journal plus à votre goût, pensez à moi. Ce serait un plaisir d’être votre collaboratrice! Je rêve depuis des mois de publier une chronique hebdomadaire sur les soins à apporter à nos chouettes et hiboux. Des conseils sur l’alimentation, l’entretien des serres et des plumes, toutes ces bases que le grand public ignore. Quelque chose d’accessible, divertissant et pratique au quotidien. Avec de belles photographies. Pas du tralala scientifique, juste du concret, de la vie de tous les jours. De petites fiches sur les différentes espèces aussi, afin d’informer de futurs adoptants pour les guider vers l’oiseau le plus adapté. Pas seulement au niveau du courrier, mais aussi pour mieux s’en occuper.
Le duo descend quelques marches, s’approche des paddocks où les pégases de la course précédente soufflent comme des machines à vapeur, luisants de sueur. Des palefreniers échauffent ceux de la course prochaine. Le bruit augmente, les montures hennissent, piaffent, renâclent, les palefreniers s’interpellent à grands cris.
-Je ne compte plus les collègues qui prennent la première chouette venue sans se soucier de savoir si elle est adaptée au trajet. Quel exemple! Nous sommes au XXème siècle, et on considère encore des êtres sensibles comme des outils ou des décorations. Parfois je doute que ces gens-là soient accessibles à la souffrance d’autrui. Comment pourraient-ils penser au reste du monde s’ils n’éprouvent déjà aucune compassion pour d’innocents animaux qu’ils ont pourtant tous les jours sous les yeux et qui dépendent d’eux? Excusez-moi monsieur Medvedev, je dois vous paraître bien ennuyante. Mes collègues du ministère roulent des yeux lorsque je mets à rabâcher de toutes ces choses. Ça me frustre, je n’arrive pas à leur faire comprendre que ça dépasse une simple histoire de bestioles délaissées. C’est révélateur d’une façon de penser, de voir le monde dans sa globalité. C’est évident pourtant qu’il faut que les gens deviennent responsables avec les plus petits pour devenir plus justes avec leur prochain. C’est du simple bon sens!
Ils arrivent enfin à leur but, et la jeune femme parvient à dégotter une place d’où l’on voit bien la balance sans être trop bousculé. Denise se reprend et s’interrompt quelques minutes pour expliquer à Piotr Medvedev le spectacle sous leurs yeux. Elle lui désigne les visages connus du milieu, lui énumère les couleurs et motifs de chaque écurie, explique la réglementation tour à tour stricte et absurde en vigueur dans ce milieu si particulier. La demoiselle s’efforce de rendre son petit exposé agréable et clair, désireuse d’offrir un bon moment à son interlocuteur. Cependant la vision d’une baronne avec son boursoufle la fait repartir sur son cheval de bataille préféré.
-Je pense aussi que ce serait vraiment bénéfique de faire paraître un article sur la façon de s’occuper d’un boursoufle. Décidément, certains font vraiment n’importe quoi avec. J’en aurai des anecdotes à raconter. Certaines sont drôles, d’autres à pleurer, de bêtise ou de cruauté. Vous savez monsieur Medvedev, si vous voulez vraiment connaître quelqu’un, il suffit de regarder comment il traite ses animaux, cela vous renseignera plus sur lui que des heures de conversation. On ne ment pas avec les bêtes.
Piotr MedvedevATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Piotr Medvedev leIl n'y a pas une hésitation dans le regard de sa compagne alors qu'elle lui note son adresse sur un bout de papier. Intérieurement, Piotr bouillonne. C'est qu'elle n'a pas peur - en tout cas pas de lui - et son enthousiasme est le témoin flagrant de sa réussite. Il commence doucement à se créer un réseau, peut-être.
« Je vous remercie, mademoiselle Loisel. Je tâcherai de vous tendre une invitation au plus vite. Voyez, il est plutôt rare d'avoir une compagnie agréable ic... »
Mais elle ne l'écoute pas, ou que d'une oreille. Surprenant. Denise lui a donné l'image d'une femme qui place l'absolue priorité dans une apparence lisse et proprette; qu'est-ce qui pourrait la pousser à se distraire aussi visiblement ? A-t-il commis un faux pas ? L'étiquette française est si différente de la russe qu'il craint encore, après seulement deux semaines sur le territoire, de commettre sans le vouloir les pires des impairs. Sa bouche s'entrouvre d'ailleurs sur cette interrogation lorsque la demoiselle saisit soudainement son bras pour l'enrouler autour du sien.
Piotr se raidit au contact, inhabitué à la proximité que ce lieu exige pourtant de lui, et il lui faut une bonne seconde pour parvenir à expirer le souffle qu'il a interrompu, craignant de se montrer brusque. Un autre instant s'égare avant qu'il ne comprenne ce que fait son interlocutrice. Comme une dame, elle se laisse emporter - ou prétend du moins, car c'est indubitablement elle qui mène cette danse - vers une destination qui lui semble toute trouvée. Il est si surpris qu'il manque de passer à côté de sa tirade.
Et c'eut été du gâchis. Car c'est du pain béni qu'elle lui offre à chaque phrase, et tous ses mots sont autant de promesses d'un avenir chanceux. S'il ne croit pas en Dieu, il est en tout cas capable de reconnaître que la fortune a été de son côté lorsqu'il a croisé le chemin de la jeunette. Ecrire dans un journal sur les conditions des animaux exploités, n'est-ce pas une aubaine ? Le soviétique retient à peine un rire, hoche fermement la tête à tous ses dires:
« Je pense que pour faire tout cela, il faudrait fonder un journal plus que compter sur un déjà existant. Les sorciers dont vous parlez ont littéralement des esclaves à leur disposition, pensez-vous que l'avenir des hiboux ou des chevaux les marque ? »
Plus le temps passe et moins Piotr prend des pincettes; de toute évidence Denise n'en pense pas moins sous la couche artificielle de bonnes manières et de délicatesse qu'elle projette, et le terreau de son esprit est si fertile que chaque graine plantée germe en un instant. Le soviétique ne s'en plaint pas. Une part de lui espère pouvoir prochainement l'appeler camarade.
Et une camarade au Ministère... Un sourire lui prend.
« Je suis bien d'accord avec vous, au demeurant. Mais voyez si bon nombre de nobles et de bourgeois prétendent répondre aux pseudo-règles du christianisme, il y en a très peu en réalité pour suivre ces préceptes. Aimer son prochain s'arrête à leur classe sociale. Les pauvres ? Hé bien, il suffit de voir qui meurt dans la rue pour savoir ce qu'ils en font. Alors, encore une fois, leurs hiboux... La plupart les achètent purement pour leur physique, non ? »
Distrait - et pas vraiment intéressé par leur destination - il faut un moment à Piotr pour remarquer qu'ils s'approchent de la zone de pesée. Une foule dense s'y est rassemblée, brouhaha troué de quelques bruits caractéristiques d'une écurie. Hennissement, sabots, ailes battues d'agitation... Le Russe s'autorise une seconde de confusion. Ce qui doit se voir, s'il en croit les explications qui ne tardent pas à venir.
C'est donc la pesée qu'ils sont venus voir, simplement. Pourquoi un tel amas de gens, alors ? Est-ce donc si intéressant ? Si l'explication de Denise est limpide, et qu'il comprend bien vite qu'il s'agit là d'un prétexte de plus pour voir et se faire voir, lui ne peut s'empêcher de trouver l'exercice aussi vide de sens que les accoutrements dont tous sont revêtus. Des costumes et des robes, dans des paddocks ? Ridicule.
« - Je pense aussi que ce serait vraiment bénéfique de faire paraître un article sur la façon de s’occuper d’un boursoufle. Décidément, certains font vraiment n’importe quoi avec. J’en aurai des anecdotes à raconter. Certaines sont drôles, d’autres à pleurer, de bêtise ou de cruauté. Vous savez monsieur Medvedev, si vous voulez vraiment connaître quelqu’un, il suffit de regarder comment il traite ses animaux, cela vous renseignera plus sur lui que des heures de conversation. On ne ment pas avec les bêtes.
- Ca c'est bien vrai, Mademoiselle. Je vous en prie : racontez-m'en. Je pense qu'elles feraient une belle plus-value au journal hypothétique dont nous parlons. »
Un sourire en coin, un regard taquin. Dans le fond, un premier pégase grimpe sur la balance.
« Cela étant dit, quid des elfes de maison ? Avez-vous à leur égard le même instinct de protection qu'envers les volatiles ? »
C'est qu'il rentre dans le vif du sujet, désormais. Elle a l'air d'avoir des convictions - des vraies, ce qui est déjà bon signe. A lui maintenant d'aller les titiller, les questionner et, qui sait, les élargir peut-être.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Denise Loisel le-Une gentille alors, parce qu’il ne faudrait pas trop assombrir cette journée tout de même. Nous parlons déjà de sujets beaucoup trop sérieux pour un tel lieu.
Denise fait une pause et se mord pensivement la lèvre. Voyons, quelle histoire choisir qui n’entache pas trop cette conversation? Quelque chose de léger, d’innocent et surtout bref. Il ne faudrait pas lasser la bienveillance de monsieur Medvedev. Enfin, l’oiselle se lance.
-Je me souviens d’une vieille dame seule qui passait des heures entières chaque jour à brosser l’épaisse fourrure de son boursoufle, dont elle était vraiment folle. Elle lui concoctait de bons petits plats et lui mettait même des bigoudis et des petits nœuds! Mais Princesse, comme tous les boursoufles, raffolait des araignées. Aussi sa maîtresse la trouvait-elle sans cesse perchée sur ses armoires, couverte de poussière et de toiles mais bien contente. Elle était devenue tellement dodue! La pauvre dame en revanche était arachnophobe, et était obligée d’appeler régulièrement les voisins à son secours. J’ai beaucoup grimpé sur des chaises pour récupérer Princesse et la dépoussiérer quand j’étais petite.
Denise sourit avec indulgence et nostalgie à ce souvenir innocent puis s’excuse en riant.
-Vous voyez monsieur Medvedev, je ferais sans doute une piètre chroniqueuse. Pas de quoi attirer les foules je le crains.
Son front se rembrunit à la mention des elfes de maison. La jeune sorcière songe à ceux qui ont travaillé en cuisine auprès de sa mère toute sa vie. Ceux qui lui souriaient et se disaient très contents de travailler ici, car ils trouvaient qu’ils étaient bien traités, mais se punissaient cruellement à la moindre faute, même lorsque leurs maîtres ne leur reprochaient rien. Ceux qui lui confiaient en lui apprenant à confectionner des biscuits ne pas s’imaginer vivre ailleurs, mais qui étaient quand même enchaînés magiquement au domaine. Ses réflexions s’enchaînent pendant qu’elle compare dans son esprit les conditions de travail de sa mère et ceux de ses collègues elfes de maison. Semblables en bien des points, même la façon de s’adresser à eux. Mais pas sur l’essentiel.
-Est-ce la présence des trois frères Vogmen qui vous fait aborder le sujet?
Denise baisse la voix en coulant un regard craintif au baron et ses frères, qui fument avec ostentation d’énormes cigares, les pouces dans leur gilet. L’un d’eux décoche à son décolleté un coup d’œil de connaisseur avant de se retourner, déçu. La jeune sorcière ne peut s’empêcher de se serrer inconsciemment contre le bras de son vis-à-vis. Sa haute stature la rassure un peu. Denise continue à voix basse, moins par peur d’être entendue que par émotion. Sa franchise se lit dans ses yeux limpides, alors qu’elle formule simplement et naïvement l’aveu de son impuissance.
-Pour être honnête Monsieur Medvedev, je ne sais pas. J’ai beaucoup de compassion à leur donner, et vraiment envie de voir leur sort changer, mais je n’ai pas de réponse à ce problème. Comprenez-moi bien, ce n’est pas que je ne m’en soucie pas, loin de là. Mais je ne sais pas comment les aider. Je n’ai pas même l’ébauche d’une idée ou d’une solution. Pour un hibou ou un pégase, j'ai quelques compétences à offrir, mais pour les elfes de maison... Je me sens… démunie. Inutile. Je ne sais même pas par où il faudrait commencer. Et pourtant je suivrais volontiers si quelqu’un venait me dire: «Voilà, c’est comme ça qu’on arrangera les choses». Je ne sais même pas comment cela se passe dans d’autres pays! Mieux, je l’espère sincèrement.
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Piotr MedvedevATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Sous les tambours des sabots || ft. Denise Loisel
missive rédigée par Piotr Medvedev le« Au contraire, mademoiselle Loisel, je trouve que vous avez un talent pour apporter de la poésie à l'ordinaire. Ce n'est pas donné à tout le monde, certainement pas à moi. »
La plume du poète ne s'est jamais posée sur les doigts du soviétique. Il n'a jamais eu l'âme des métaphores et des images, le goût des rimes et le talent du rythme. Ce n'est pas faute d'avoir lu et écrit, mais rien n'y a fait, et il s'est résolu à exceller dans son domaine : celui du tangible et du réel, de la froide vérité et de l'implacable destin.
Et en parlant de cela, il ne peut réfréner la question qui franchit ses lèvres quelques instants plus tard. Les elfes de maison, grande cause oubliée d'un monde qui les trouve trop pratiques pour les libérer. Il voit bien sur les traits de Denise que la question la percute, pourtant c'est sur une autre interrogation qui lui répond.
« Vogmen ? », s'enquit-il.
C'est en suivant le regard de la demoiselle qu'il remarque les hommes en question. Veston de grande marque, épais cigares en bouche, ceux-ci sont l'archétype du parfait connard et une grimace de désapprobation s'empare des traits de Piotr. La tension de la demoiselle à son bras ne fait qu'empirer sa haine arbitraire.
« Je suis navré, je ne les connais pas. Ont-ils un rapport avec les elfes ici ? »
Cela ne l'étonnerait en rien. Ils n'ont pas l'air d'être du genre à se préoccuper des droits des plus faibles, bien au contraire. Leur carrure, leurs vêtements... tout en eux hurlent à l'exploitant éhonté. La pesée des jockeys n'a soudain plus aucune importance pour lui. Elle n'en a jamais vraiment eu, mais la présence si proche de ceux dont il voudrait éradiquer l'existence lui donne la sensation qu'on frotte du papier à poncer contre sa peau. Il se râcle la gorge.
« Vous n'avez pas besoin d'avoir des solutions pour avoir une opinion, Mademoiselle Loisel, tranche-t-il. Ce n'est pas un sujet que je maîtrise très bien moi-même à vrai dire, pourtant l'état du monde dans lequel ils vivent me révoltent. Je pense que l'esclavage sous toutes ses formes est une hérésie, et je pense aussi que persuader un peuple qu'il se libère dans la soumission est une manière efficace de l'asservir. Combien de personnes sont persuadées que leurs elfes de maison sont ravis de travailler gratuitement, vêtus de haillons, pour eux ? Pire : combien d'elfes ? »
Devant eux, un peu plus loin, un cavalier frôle la limite de poids accordée. La foule retient son souffle; lui retient un soupir. Tout ici n'est que futilité et apparat.
« Pour être honnête, j'ai du mal à voir comment vous vous imbriquez dans ce milieu. N'avez-vous pas envie de vous impliquer autrement ? Dans d'autres milieux ? Je n'ai pas de vous l'image d'une enfant docile, au fond. »
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